Carnet de voyage

Laos, hors du temps

9 étapes
11 commentaires
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Immersion au pays du million d'éléphants (enfin, c'est la légende), et d'une population pour laquelle le temps a une notion bien éloignée de la nôtre...
Du 19 novembre au 18 décembre 2019
30 jours
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18
déc

On nous avait prévenus, mais le passage de frontière Lao-Cambodgienne, c'est que du plaisir 👍 . Et puis petite surprise, Thom a commencé à avoir des crampes au ventre dans la nuit et vu que Clo est repartie pour un tour, ça va être une looooooooooooongue journée.

Rajoutez à ça des fonctionnaires corrompus des 2 côtés, qui demandent un billet vert à chaque étape (tampon de sortie 2$ / frais de traitement du visa 5$ / tampon d’entrée… gratuit pour nous parce que les précédents ont assez payé), un minivan bondé qui fait des pauses qui n’en finissent plus, et en arrivant à Siem Reap, sans avoir rien avalé d’autre que 2 crackers, on s’effondre dans notre lit à 21h 😴.

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Le lendemain, Clo est toujours patraque, on va donc devoir prévoir la visite des temples d’Angkor sur le seul jour suivant, même si pour garder le moral, on s'offre un premier temple (Pre Rup) au coucher de soleil et un roti (crêpe) au nutella 😀

Le site, ayant abrité la capitale de l’empire Khmer et jusqu’à 1 million d’habitants entre le IXe et le XVe siècle est immense, et des milliers de temples sont disséminés dans la jungle, mais la plupart des visiteurs se cantonnent au petit et au grand circuit regroupant les principaux tas de cailloux.

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Réveil à 4h30 donc, enfourchage des vélos électriques pour rallier les bassins devant le temple d’Angkor Vat et observer un très beau lever de soleil.

Afin d’évoluer au maximum seuls, on saute la visite de l’intérieur pour le moment et on file à Angkor Thom visiter le Bayon et ses centaines de faces de Buddha sculptées dans la pierre, ainsi que de nombreux autres temples situés sur le Grand Circuit.

Bayon (Coup de 💗 pour Clo)  
Baphuon et la terrasse des éléphants
Preah Khan 
Banteay Kdei 

Parmi eux, Ta Phrom, célèbre pour son état de délabrement permanent, les arbres formant des ensembles entrelacés avec la pierre comme à l'époque de leur redécouverte. Ce n'est qu'ici, qu’on retrouvera vraiment les groupes de touristes (pour ne pas citer les Chinois), probablement attirés par sa réputation de lieu de tournage des aventures d'une certaine Lara Croft.

On achève cette journée bien remplie à Angkor Vat pour apprécier la grandeur des architectes Khmers.

On avait vraiment peur de la foule, mais ça n’aura pas été trop oppressant pendant cette journée. Même si on aurait certainement pu apprécier davantage le site avec plus de temps (et sans avoir la saturation du cumul de temples depuis la Birmanie), on est ravis d’avoir fait le détour pour admirer ce patrimoine historique.

On n'est pas du genre à perdre du temps, donc on enchaîne avec un bus de nuit pour Phnom Penh, et le temps de poser nos sacs dans une auberge et de prendre une douche, on fonce retrouver nos croissants adorés (chez un MOF tout de même, il y en a qui reconnaîtront).



Et pour compléter ce séjour intense, on visitera le musée S-21 (ou Tuol Sleng) pour en apprendre plus sur le génocide au coeur de la période des Khmers rouges (âmes sensibles s'abstenir). Ça nous aura rappelé à quel point nos acquis démocratiques sont fragiles, et ce que les hommes sont capables de perpétrer au nom d'une idée.

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Bon, on ne va pas vous laisser sur cette note déprimante en cette période de fêtes, on vous souhaite un Joyeux Noël (en retard bien sûr) et on vous dit à l'année prochaine pour la suite de nos aventures !

En attendant, c'est direction les cocotiers Philippins 🌴pour terminer l'année en beauté !

Par ici 👉Carnet Philippines

12
déc

Après la boucle de Thakhek, on a commencé à bien sentir la fatigue avec l’accumulation des trajets, et le temps commençant à se restreindre au Laos, Thom a dû se faire violence pour s’adapter à ce qu’il déteste le plus : ne pas pouvoir TOUT faire. Adieu donc la boucle du plateau des Bolovens, ses cascades, ses ethnies et ses plantations de café.

Bonjour Si Phan Don, les 4000 îles au milieu du Mékong et son farniente !

Entre 20 vendeuses de brochettes montant dans le bus à chaque arrêt, on sympathise avec Gaëlle et Alexis, un couple de Lyonnais (enfin, on désespérait de ne pas en croiser en tour du monde !) avec qui le courant passe vraiment bien. On finit même par changer de programme pour aller sur la même île qu’eux, Don Khone et prendre des bungalows côte à côte avec terrasse sur le Mékong pour un montant exorbitant de 5€/nuit.


A partir de là, le programme va osciller entre hamac, restaurants et apéro-cartes au coucher de soleil.

Après deux bonnes journées de glandouille, on se décide enfin à bouger un peu ! On loue des vélos pour faire le "grand" tour de l'île, découvrir les cascades de Li Phi sur le Mékong, et autres spots sympas pour faire trempette, même si le fleuve est un peu beurk à d’autres endroits (imaginez tout ce que les Chinois, les Lao et les Thaï ont déjà jeté dedans et dans ses affluents avant d’arriver ici).

On espère que ce n’est pas ça qui nous a plombés (plutôt une bombonne d’eau pas aussi fraîche qu’elle devrait ou un restaurant), mais Clo, Gaëlle et Alexis se retrouvent à passer la nuit aux toilettes dans la foulée (Note de Clo : merci à l’isolation phonique des bungalows pour partager ça). L’intoxication est plutôt solide sur ses appuis, si bien que les 3 ne vont pas bouger et presque rien manger pendant 3 jours.

On finit donc par tous décaler notre départ d’une journée, histoire de remonter la pente et de partager un dernier repas tous ensemble. On a vraiment apprécié de passer du temps avec eux et on sera heureux de les revoir pour en rigoler (surtout qu’ils ont presque tout copié sur notre itinéraire 😉).


Et maintenant, direction le Cambodge pour une escale à Angkor avant de s’envoler au Philippines !

8
déc

Nouvelle mission pour quitter le Nord-Laos : 24h de bus !

16h en bus-couchette pour rejoindre à nouveau Vientiane, puis sauter d'un tuk-tuk en traversant une voie rapide, arrêter le bus pour le sud au bord de la route et on finit par arriver à Thakhek 8h plus tard.

Si on a choisi de se rendre dans cette ville pas bien dynamique du centre du Laos (même si on y trouve un street food très sympa), c'est parce qu'elle est un repaire de baroudeurs à 2-roues motorisés, en tant que point de départ de "La Boucle" (The Loop pour les anglophones), un circuit de 425km au milieu de paysages impressionnants.

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Une fois BIEN reposés et un fantastique Yamaha 115cm3 semi-automatique enfourché à 2, on avale le bitume sur quelques kilomètres (le temps pour Thom de se familiariser avec le passage de vitesses, l'estomac de Clo apprécie 😉).

Cette première journée nous permet de découvrir plusieurs grottes (eh oui, on évolue encore dans de fantastiques paysages karstiques) : Xieng Liap, Tham Pha In et Tham Nang Ene, et des points de vue fort sympathiques sur la route, moyennant un vertige et un alléluia pour l'escalier qui ne s'est pas effondré. On rencontre aussi un couple de Français accompagnés d'un Québecquois - ne dites pas canadien, tabernacle ! - avec qui on passera les jours suivants (notamment au resto 😛).

On continue à avaler les kilomètres, les températures chutent vite dès que le soleil se cache (on ne s’est toujours pas réchauffés depuis Luang Namtha).

On n'est donc pas mécontents d'aller se réchauffer autour d'un BBQ des familles (cuisson dans une ogive de bombe, bien sûr) et d'un feu de camp, dans un des repaires les plus connus de la Boucle, le Sabaidee restaurant.

Le patron est un gai luron lao qui n'hésite pas à mettre quelques bières en jeu à la pétang, et ses moults « oh p*taing », « c’est la m*rde » (imaginez avec l'accent Lao 😀) et autres expressions fleuries gauloises qui renforcent encore l’ambiance bon enfant.

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Duel de Farwest pour le dernier croissant. Même les enfants s'arrêtent de jouer.

La 2e journée est probablement une des plus belles parties du circuit, la route serpente au milieu des étendues inondées par le réservoir artificiel Nam Theun 2. Les arbres qui se sont retrouvés les pieds dans l’eau ont fini par dépérir, ce qui donne des contrastes saisissants aux paysages qu’on traverse la première partie de la journée.

Attends Clo, il te reste une miette de croissant sur la tempe !

Pour nous dégourdir les jambes et l’arrière-train, on effectue quelques stops, entre temples, grottes (tiens, ça faisait longtemps !) et une piscine naturelle transparente où Thom piquera une tête (et en ressortira presque aussitôt).

Les moines aussi se caillent !
Dragon cave 

La dernière partie de la route, bien que toujours magnifique, est un peu plus chaotique, et après une alternance de bitume et de graviers sur 30km, on est bien heureux d’arriver au village de Konglor pour passer la nuit.

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En ouvrant les volets...

On est parmi les premiers le matin suivant à entrer dans la célèbre Konglor cave, dans laquelle on peut remonter la rivière souterraine sur plus de 7km jusqu’à déboucher sur la vallée de Natane. On embarque sur une pirogue à moteur, et rapidement l’obscurité devient presque totale, seulement percée par nos lampes frontales qui dévoilent le travail de l’eau sur la roche au fil des millénaires.

Après un passage les pieds dans l’eau afin de franchir un rapide, la sortie de la cave nous offre des jeux de lumières fantastiques et on est presque émerveillés de retourner à l’air libre. On pourra faire rebelote avec le trajet en sens inverse pour retourner au village de Konglor et reprendre la route.

Après avoir beaucoup échangé avec les autres voyageurs, on pris le parti de revenir sur nos pas pour rentrer à Thakhek, la dernière portion de la boucle sur l’autoroute à se faire doubler par les camions ne nous a pas vraiment convaincus, va savoir pourquoi 😛 Autre avantage : on peut refaire une soirée chez Sabaidee et prendre notre temps dans les villages pour finir tranquillement en 4jours !

Avec le recul, c’était vraiment un bon choix, il y avait toujours la possibilité de se faire arrêter et racketter par la police (un grand classique sur cette portion apparemment). De notre côté, on a pu profiter encore une fois de ces paysages wouhaou avec un œil neuf dans ce sens, et avec ce sentiment de liberté inégalable quand on se retrouve seuls sur la route.

Ça ne vous donnerait pas (presque) envie ?

2
déc

Maintenant qu’on a de nouveau rechargé les batteries (et la panse) grâce à la famille, aux pizzas, croissants et baguettes, on va pouvoir refaire fonctionner les gambettes !

On avait à cœur de pouvoir cumuler randonnée et découverte des ethnies, et Luang Namtha est réputée pour ses treks écoresponsables, permettant de financer des actions de préservation du parc naturel et de soutien aux populations. Dans les faits, on va se rendre compte que c’est un peu plus compliqué et on passera l'après-midi à faire le tour des agences, avec le sentiment que ça reste du business avant tout. Après une négociation un peu surréaliste (le prix s'est effondré de moitié après un "c'est un peu cher"), on réserve néanmoins notre trek.

Le lendemain, petit détour au marché local avec notre guide pour le ravitaillement, mais aussi le plein de couleurs et d'odeurs (et quelques horreurs), le temps de se rendre compte que TOUT peut être considéré comme comestible par les laotiens (même les écureuils et les crapauds, peuchère) !

La première journée nous permet d’évoluer dans la forêt primaire, et de jouer un peu parmi les arbres. Peng, notre guide pour cette journée est tout de même très impliqué et nous fait goûter pas mal de baies, de noix et autre rhubarbe sauvage en attendant le repas de midi, qu'on déguste à la main sur les feuilles de bananier.

En s’approchant du village, on voit de loin les brûlis sur les collines avoisinantes, mais l’absence de pluie cette année dans le nord du pays n’a pas permis de faire les semis et la terre reste à nu. On passe ensuite dans les plantations d’hévéa d'où provient le caoutchouc.

[Note de Clo] C'est à cet instant là que l'on comprend d'où provient cette odeur si sympathique que l'on sent depuis des semaines, mélange de fromage et de poisson fermenté... hummmm

On arrivant dans le village de Ban Namxa, on fait un détour par l’école et on est très vite submergés par une foule de petits curieux, qui dévale dans les rues du village lorsqu’un avion passe au-dessus du nos têtes.

Time for a lesson !

On observe aussi les traditions de cette ethnie Akha, avec les autels animistes dans lesquels sont placés du riz pour s’assurer d’une bonne récolte auprès des esprits, et les petites cabanes qui servent aux ados à passer la nuit ensemble (à discuter, en tout bien tout honneur 😉) avant de choisir leur fiancée.

Le village n’ayant qu’une source d’eau, on prend une douche au milieu des habitants, dont les femmes aussi ne gardent qu’un sarong pour couvrir le bas du corps. Un peu déstabilisant pour nous autres européens à morale judéo-chrétienne 😇

Notre repas et quelques Beerlao engloutis plus tard, on prend place dans notre palace pour la nuit.

Tour du propriétaire 
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Le lendemain, on se sépare du groupe pour poursuivre notre itinéraire de 3 jours et notre nouveau guide nous rejoint, qui bien qu’il soit adorable, est bien moins loquace. La journée n’est pas trop violente et on arrive à 14h30 au camp dans la jungle, malgré de nombreuses pauses, dont 30 min pour fabriquer un balai en bambou !

Heureusement, un autre groupe nous rejoint pour égayer la soirée, Clo flippait un peu de n’être que 3 pour la nuit 😊. On sera bien content qu'il soient là pour coller nos duvets et tenter de se réchauffer (en vain) des 5°C .

[Note de Clo] La feuille de bananier c'est quand même pas hyper confort !

C'est bon on peut s'inscrire à Koh Lanta à notre retour !  

Retour pas plus violent le lendemain vers la civilisation, toujours à travers une jungle et des rivières dans lesquelles on s’attendrait à croiser une grosse bébête sortie de Jurassic Park.

Bilan du trek : marcher dans la jungle est une expérience très différente de la montagne, on n’aura pas eu de vrai point de vue et c’est donc les jeux de lumière à travers les plantes qu’il faut apprécier.

Quoi qu'il en soit, que ça soit jungle ou montagne, pendant chaque trek on se dit que ça fait un bien fou de poser les téléphones et de se déconnecter !


On clôturera notre retour à la civilisation avec la team du trek par une soirée en boîte à la mode Lao ! [les photos resteront confidentielles 😉] !

29
nov

Pour s’enfoncer un peu dans le Laos rural, on prend tous la direction de Nong Kiaw, 4h au fond d'un minivan sur des « dancing roads » comme ils disent ici 😛

On a peu de temps sur place, et c’est bien dommage car les paysages sont fantastiques comme on s’en rendra compte en grimpant avec François à un point de vue pour le coucher de soleil. Les 400m de dénivelé en 1,5km sont aussi suants à la montée que casse-patte à la descente (surtout dans le noir), mais la vue sur les méandres de la Nam Ou et les reliefs karstiques vaudrait presque d’y laisser une rotule (ou un bout de peau, cf. François 😉).

On croise assez peu de touristes dans la ville et ça nous permet encore une fois d’observer la vie locale, entre les mariages, les enfants jouant avec de grosses toupies en bois sur un terrain vague et les anciens qui pointent (ou qui tirent) sur les terrains de petang. Gros dépaysement pour les Souche, mais ça complète leur compréhension du pays avant de repartir !

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Eh oui, on valse (quoiqu’on soit plus proche d’un rodéo) encore un peu sur la route en sens inverse pour Luang Prabang et on partage un dernier dîner tous ensemble. Ajoutez un lever avant l’aurore pour observer discrètement (pas comme les Chinois 😉) la cérémonie du Tak Bat - l’aumône de riz offerte par les habitants aux moines cheminant en file indienne dans la rue -, et il est temps pour nos hôtes de grimper dans leur avion.

On est un peu tristounes 😥 de les voir partir, mais encore une fois très heureux d’avoir pu partager notre voyage avec la famille.

Nos vemos en Argentina les Souche !

[Clo s’y voit déjà, en VF ça donne : « On se voit en Argentine »]

Pour se remonter le moral, Clo se paie un petit massage des pieds, et Thom une session shopping couleur locale en attendant notre bus pour Phongsali, à l’extrême nord du Laos.

Cabine d'essayage entre le frigo et le tapis de course 😀

Bon, ça c’était le plan initial, mais lorsque l’agence de voyage nous appelé pour dire que le bus était bloqué vers Vientiane et qu’on ne partirait pas avant 4h du matin (plus 15h de route à suivre), on a fait parler notre adaptabilité pour trouver une alternative.

RDV à Luang Namtha donc, un peu moins loin au Nord mais avec de belles possibilités de trek parmi les ethnies. A suivre !

Le petit jeune de l’agence était tellement désolé pour nous qu’il a insisté pour nous payer une Beerlao le soir. Trop sympa !

Dans l'intervalle, Thom a aussi fait sa BA en allant passer un peu de temps dans une association (Big Brother Mouse) pour entraîner les jeunes Lao à parler anglais. On espère que ça reboostera un peu notre Karma !

26
nov

Après nos escapades Vang Vieng-oises, on reprend la route vers Luang Prabang, la perle du Laos, et ça nous permet de prendre un peu de hauteur.

Ahhhhh de l'air !  

4h et quelques camions en travers de la route plus tard, on peut humer l’atmosphère langoureuse de la ville, avec ses bâtiments coloniaux restaurés en boutiques chics et restos bobos (du coup, on adore). La visite des temples admirablement préservés achève de nous faire aimer la ville.

Notre vie de tourdumondistes serait bien triste avec un jour sans sunset, on grimpe donc la colline Phu Si pour admirer (pour peu qu’on se fraye un chemin au milieu des touristes) un coucher de soleil flamboyant, avant de redescendre de vers le centre, avec une belle vue sur le Haw Pha Bang de nuit

Histoire de bien terminer la journée, on ira célébrer la 38e bougie de François avec une des meilleures pizzas du Laos : Popolo (tenu par un Breton, true story) ! P.S. : Merci maman et papa Souche pour l’invitation 😉

Après une bonne grasse matinée, on prend le temps (sic) d’apprécier le Lao Time (une belle manière de dire qu'il faut être patient), en flânant dans les villages à portée de pont en bambou de la presqu’île. Retrouver la vie traditionnelle à deux pas d’un site classé à l’UNESCO, c’est surprenant !

On complète les visites des incontournables avec le Musée National après un bon sandwich-baguette des familles, et on ressort pour le marché de nuit, qui s’étale sur plus d’un kilomètre dans l’artère principale.

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Le lendemain, on s’évade vers les chutes Kuang Si, qui nous rappellent une version miniature des cascades de Plitvice en Croatie par la couleur turquoise de l’eau et l’enchaînement des bassins (dont Thom profitera pour se rafraîchir). On se régale à suivre le fil de l’eau à l’ombre de la forêt jusqu’au sommet de la chute principale.

On se fait plaisir l’après-midi avec une croisière privée sur le Mékong jusqu’aux grottes de Pak Ou, mais au-delà de leur visite (sans grand intérêt comparé à la Birmanie), c’est de voir la vie au fil de l’eau et le soleil déclinant sur le fleuve qui font la magie de ces trajets.

Pour clôturer la journée, c’est une terrasse au bord du fleuve qui nous accueille pour un cocktail, alors que le soleil est passé à l’ombre des collines alentour.

24
nov

RDV à Vang Vieng, ville devenue en moins de 10 ans un lieu incontournable pour les jeunes débauchés occidentaux / australiens (où l'opium se trouvait plus facilement que du pastis dans une féria), avant un virage à 180° en moins de 5 ans sous la pression du gouvernement (et des ambassades des débauchés précités).

Même si on trouve encore aujourd'hui quelques teenagers (ou plus) allongés sur une grosse chambre à air pour descendre la rivière Nam Song en s'arrêtant de bar en bar, on a plus axé le programme sur les paysages fantastiques aux alentours.

Sauté de poulet aux noix de cajou, curry à la noix de coco et jus de mangue pour garder le moral (sic)
Sortir de l'hôtel ? Pour quoi faire ?

Pour la découverte des alentours, on opte pour un sorngtaaou (petit camion avec des sièges) pour se balader et faire découvrir notre quotidien à la famille.

D'ailleurs, on ne les ménage pas trop, notre premier stop est au point de vue de Nam Xay, mais il faut d'abord crapahuter pendant 30 minutes pour mériter cette magnifique vue à 360° ! Même si c'est vu et revu sur Insta, on ne résistera pas à l'envie de faire un petit shooting sur une certaine deux-roues 😉

Quoi ? C'est pas crédible de dire qu'on est montés ici en Royal Enfield ?

On s'arrête ensuite dans un village de l'ethnie Mong, où Clo peut s'adonner à sa nouvelle passion , les portraits des pitchounes, qui adorent se voir en retour.

Ques poulides !

Ensuite, c'est au tour de Thom de laisser libre cours à ses 6 ans d'âge mental sur les tyroliennes des lagons alimentés par les sources turquoises surgissant des reliefs karstiques. Ç’a beau être aménagé, le cadre est vraiment fantastique, et plus on s'éloigne, plus on appréciera le calme de ces lieux fantastiques.

Ah ! On se sent bien😀

Qui dit massifs calcaires dit aussi grottes (coucou Hpa An), on s'aventure donc dans une des plus grandes de la région, armés de nos seuls téléphones pour s'éclairer. Eh oui, ils sont moins à fond ici qu'au Myanmar pour aménager les grottes (donc moins de buddhas aussi), le parfum d'aventure est donc un peu plus fort lorsqu'on s'enfonce dans l'obscurité.

Sur la route du retour, on a la chance d'avoir un nouveau très beau coucher de soleil , avec en prime les quelques montgolfières décollant à proximité !

21
nov

Le passage de frontière terrestre du Laos se fait les doigt dans le nez, visa à l’arrivée fait en 10 minutes, on apprécie (remember Népal).

Une fois les sacs posés à l’hôtel, on se précipite comme de bons français sur une boulangerie pour dévorer un sandwich-baguette.

Vientiane a conservé une bonne partie de son héritage colonial français, et entre la gastronomie, les cafés et les noms des rues, on retrouve un petit parfum de chez nous qui apaise notre nostalgie, et avec son ambiance zen, on comprend que la ville ait séduit tant d’expatriés.

Après un footing sur les bords du Mékong et un tour au marché de nuit pour dîner au détour d’un stand de street food, on s’effondre dans le lit après ces 3 jours de route, ça nous permettra d’être frais la matinée suivante (moyennant aussi un croissant pur beurre/pain au choc pour le moral) pour accueillir la famille Souche à l’aéroport.

On continue donc le match des familles pour savoir qui viendra le plus nous voir (on attend les propositions suivantes pour le planning) 😉


Première après-midi tranquille avec eux, à papoter et se reposer avant de ressortir à la tombée de la nuit pour faire un tour au bord du Mékong, au milieu du marché (tout à 1€, ou plutôt 10000kips) et des cours de fitness en plein air.

On attaque le jour d’après une visite plus approfondie de Vientiane, avec ses pagodes (qui ont une architecture relativement différente de celles du Myanmar), son marché aux tissus, et ses bâtiments coloniaux de l'époque française.

Pas d'églises à visiter pour les Souche... pas de souci, on écume tous les temples de la ville !

Si la culture de la population est zen, son histoire n'en est pas moins mouvementée, comme nous l'expliqueront ces Français d'origine Lao, qui ont fui le pays enfants pendant la guerre civile il y a 40 ans et revenus ici pour leur mariage. Après le Vat Si Saket, on les recroisera toute la journée au gré de leur séances photos dans la ville.

Vat Si Saket 

Petit tour en tuktuk également, direction le centre COPE, dédié aux blessés des bombes encore enfouies depuis la Guerre Secrète : le Laos, impliqué indirectement dans la guerre du Viêtnam -la piste Hô-Chi-Minh traversait une partie du territoire- est le pays le plus bombardé de l’Histoire.

COPE Visitor Center 
Pha That Luang - Mêmes les nonnes thaîlandaises font du tourisme !

Derniers temples et monuments avec le Patuxai, l'Arc de Triomphe local, avant une petite Beerlao (désolé Claire, on n'a pas pu remplacer ta bouteille d'eau sur Photoshop 😛) pour bien clôturer la journée.

Un programme tout en douceur pour acclimater Claire, Frédéric et François à l'Asie du Sud-Est, on attendra encore un peu pour le street food et les douches avec un seau 😉

19
nov

On voit déjà votre regard interrogatif . Encore ? Mais oui, dorénavant, on se lance un défi : démarrer chaque nouveau pays par une escapade en Thaïlande !

Trêve de plaisanterie, on a fait le choix de passer par la terre pour rejoindre la Laos, ce qui signifie une looooongue traversée, à travers des pistes en travaux côté birman, qui devront bientôt rejoindre de vraies autoroutes en Thaïlande (d'ailleurs, vu comment ils garent leurs camion-bennes, ils ne vont pas finir de suite...).

Pour égayer un peu tout ça, on décide d'intercaler une petite visite du site de SukhothaÏ, capitale du royaume éponyme entre le XIIIe et le XVe siècle, qui nous a laissé quelques jolis cailloux à admirer. On en profite pour se dégourdir les jambes à vélo, le site est très agréable avec ses allées bordées d'arbres et ses détours dans la campagne environnante.

On se remet en route pour le Laos le lendemain, et on n'est pas mécontents, notre feeling en Thaïlande est quand même moins bon que dans les autres pays, entre les commerçants qui te collent aux basques et une population moins ouverte et souriante (de manière générale).

Pour les amoureux des stats : on a cumulé 880km et 21h de transport en 3 jours, le temps pour Thom d'oublier sa casquette, un sac de courses puis un porte-monnaie (heureusement, il n'y avait "que" de l’argent dedans...) dans 3 transports différents. Il était temps d'en finir !