J'avais toujours désiré d’aller au Viêtnam, pays de mes racines. Voici mon carnet de route fait de rencontres et d'émotions. Cam on - "merci" en viêtnamien - à toutes celles et ceux qui me liront !
Du 22 octobre au 5 novembre 2018
15 jours
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Après 17h de voyage avec Qatar Airways et ses petits sandwichs chauds engloutis entre deux siestes (compagnie aérienne qui nous a apporté à pleine satisfaction), nous arrivons à l'aéroport de Noi Bai. Il est 8h30, heure locale, lorsque nous en sortons. Il fait 26 degrés dehors. Mon père m’a souvent parlé de cette chaleur chargée d’humidité de son pays qui rend les corps moites, et qu’il a fuie il y a 43 ans sur un boat-people. Si d’ailleurs vous souhaitiez en savoir plus sur la guerre, nous vous conseillons de visionner la série Vietnam de Ken Burns.

Hanoï : c’est le concert incessant des klaxons à toute heure du jour et de la nuit ; les femmes aux chapeaux (i)coniques de bambou (nón lá en vietnamien) portant à l’épaule leur balancier, la palanche, chargé de fruits et de légumes aux vives couleurs ; c'est le joli souvenir d'une canette d’Hanoi beer en attendant le check-in de notre auberge familiale (Home sweat stay family) ; Romain et moi en alerte constante pour déjouer le ballet des taxis et des deux roues filant à toute blinde ; un banh mi d’ici conseillé par notre hôte, sur Hang Cá street (Banh mi 25) et un smoothie maison yaourt-banane à 35 000 dôngs pour le dessert ; des lampions sur les arbres des rues du market night, une dernière Hanoi beer du côté de Dien Bien Phu street ; une nuit animée par le cliquetis des gouttes d’eau sur le toit et une première insomnie, la faute à une vilaine toux qui ne me quitte pas depuis le décollage à Paris. À Hanoï il fait cinq heures de plus qu’à Paris. Je remercie mes amis paracétamol, ibuprophène et mon sirop à la posologie inscrite en arabe, acheté durant l'escale à Doha, pour sauver le premier jour de notre périple.

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Le petit-déjeuner de l’auberge dans l’estomac, direction le vieil Hanoï et le lac Hoan Kiem, son emblématique petit "pont du soleil levant" en bois rouge et ses promeneurs venus chercher la quiétude à l’ombre des arbres ; la Cathédrale et son lot de mariés photographiés "posant" leur amour devant l’éternel. La tour du drapeau et la Citadelle ponctuent les grandes artères menant au mausolée d’Ho Chi Minh et du Palais présidentiel. Ici, le drapeau rouge marqué d’une étoile jaune bien gardé par des militaires, flotte sous un soleil de plomb.

Retour au calme en prenant la route vers le nord : le lac de l’ouest et ses pêcheurs ; le lac de la soie blanche, ses coureurs et sportifs en soif d’étirements musculaires. Passage dans le marché couvert de Chau Long pour quelques fruits. Il est à présent 17h, les rues d’Hanoï se mettent à grouiller d’écoliers en uniforme et de scooters serrés comme des sardines, envahissant jusqu'aux trottoirs jonchés de vendeurs ambulants. C’est beau toutes ces lumières dans la nuit tombante mais nous préférons fuir le bruit des klaxons. Après une bière du côté de Dien Bien Phu street et quelques raviolis vietnamiens (banh cuon) engloutis dans le quartier des 36 corporations, nous regagnons notre auberge pour espérer y trouver le sommeil, avec le bourdonnement des deux roues dans les oreilles.

Les lacs
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Départ ce jour d’Hanoï pour Ninh Binh par le train puis regagner la route de Tam Coc - Bich Dong. Il fait chaud, très chaud. 14h30 : on saute dans le train S19 : le voyage est agréable dans l’air conditionné. Qui dit que le train au Viêtnam n’est pas confortable vienne me voir ! Une traversée de trois heures, de villes en rizières, de rizières en villages...

Arrivée chez notre hôte Loan parlant un excellent français, à la tombée du jour. La découverte de la chambre est magique ! Nous allons résider au pied d’un de ces pitons karstiques, symbole de la baie d’Halong avec le confort prêté aux jours de fête. Nous dînons dans notre belle auberge. Cerise sur le gâteau : le gâteau d’anniversaire de Rom pour ses 35 ans nous arrive par surprise après la fondue de viandes et de poissons. Rom est ravi, moi aussi. Et c’est l’occasion de sympathiser avec les touristes séjournant sur place en offrant les trois quarts de notre gâteau. On nous le rend bien en nous retournant quelques shots d’alcool de riz. Belle soirée, on vous dit !

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La vue depuis notre bungalow à notre réveil nous met en appétit pour visiter la baie d’Halong terrestre. On enfourche les vélos, direction Hong Mua pour gravir les 450 marches de "The lying dragon mountain" et profiter d’un panorama exceptionnel sur la ville de Ninh Binh et sa baie. La chaleur est écrasante, le système de sudation à son paroxysme.

Après en avoir pris plein les mirettes, on revient sur Tam Coc grignoter les spécialités du Bamboo bar (aubergines à l’ail, rouleaux de printemps au bœuf). Non loin de là, se situe l’embarcadère, le point de départ d’une fabuleuse virée de deux heures dans les dédales des pitons rocheux de la baie jusque dans ses entrailles : les grottes de Tam Coc. Il est 15h et l’heure de partir voguer dans le calme de la baie. Deux par deux, nous sommes invités à monter à bord de barques pilotées à la force des bras et des pieds d’hommes et de femmes de tout âge. Notre capitaine est une dame d’une quarantaine d’années, au sourire incroyable, qui manie les rames avec une précision déconcertante lorsqu’il s’agit de nous glisser dans les interstices des pitons géants. Et pourtant la position qu’elle tient deux heures durant, nous fait dire que la rudesse est son quotidien sur la rivière. Le soir, nous nous en allons goûter les spécialités de grillades du Family restaurant : roasted duck et grilled goat. Un délice !

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Départ dans la matinée pour Thung Nham et sa réserve naturelle qui abrite les oiseaux. Nos vélos sont autorisés à entrer sur le vaste site protégé qui comporte à voir un arbre millénaire dont la légende dit que la chance vous sourira si on le touche, une forêt d’arbres fruitiers, plusieurs grottes... C’est donc parti pour une journée de balade dans les allées ombragées de bambous et de bananiers, entre ciel, eau et terre, jusqu’à apercevoir bien sis sur leur branche ou dans leur nid des centaines de cigognes sur les arbres poussant dans l’eau. Le spectacle est total et change au fur et à mesure du temps passé à les regarder prendre leur envol en nuées. Nous visitons les entrailles de la baie en parcourant, le dos courbé, quelques centaines de mètres dans la grotte Mermaid cave de la réserve. À l’inverse de l’eau filant sur terre, celle de cette caverne mise en lumière se révèle transparente sous nos pieds.

Thung Nham et sa réserve naturelle 

À la sortie du parc aux oiseaux, nous entamons une nouvelle ascension de 439 marches vers de nouvelles grottes forgées dans le piton rocheux, divisées en trois niveaux. Au niveau supérieur (la "grotte du paradis"), un grand Bouddha trouvant à ses pieds des offrandes, marque la fin de la montée. En soirée, retour vers la gare de Ninh Binh pour vivre l’expérience d’une nuit en train couchette (14h de route !) pour rejoindre la gare de Da Nang et ensuite Hoi An.

Nuit insolite que celle passée dans le train couchette à 65 km/h. L’unique voie ferrée nécessite de s’arrêter souvent pour permettre aux trains croisés de continuer leur chemin. Nous partageons la cabine avec un adorable couple de français installé dans les Côtes d’Armor. Et la vue du train sur la baie maritime à notre arrivée est à couper le souffle. Le train offre les mêmes services que l’avion : les contrôleurs ont la double casquette : celle de contrôler mais aussi de vous proposer, dès 7h, le petit-déjeuner sur chariot roulant. Partager un banh mi pour le petit-déjeuner dans le wagon-bar... check !

Quatorze heures de route plus tard, nous voilà à la gare de Da Nang, terminus de la ligne S19. Hoi An se situe à quarante-cinq minutes en voiture. L’auberge Flame flowers homestay dans laquelle nous nous arrêtons se situe non loin de la vieille ville. Notre hôte Hoà, remarquant ma toux, nous accueille très chaleureusement avec une boisson chaude au gingembre et quelques morceaux de pastèque fraîche. Nous découvrons dans un premier temps Hoi An à travers ses spécialités culinaires, au Yum Yum restaurant : cau lo (grosses nouilles servies dans un bouillon avec de la viande de porc), white rose (raviolis vapeur fourrés de crevettes) et fried wonton (galettes de maïs accompagné de légumes), le tout accompagné de la bière de Da Nang : Larue. Puis nous rejoignons la vieille ville et ses artères bondées de monde. Temples et vieilles demeures ponctuent la rue Tran Phu. Hoi An est incontestablement belle à voir à la nuit tombante lorsque ses lampions partout s’allument et embrasent le fleuve bordant la vieille ville.

Sunset sur le fleuve d'Hoi An 
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Ce matin, nous enfourchons les vélos, direction Anbang beach pour goûter à l’eau de la mer de Chine. Il est tôt, le temps est beau, nous sommes quelques uns à profiter de la plage. Quiétude... Nous sommes bien loin du tumulte des soirées du vieil Hoi An ! Ici la plage est préservée, pas de gros resorts gâchant le bord de mer. Juste des transats par dizaines et une forêt de parasols plantés dans le sable. Le bonheur !

La mer de Chine 

Alors que les touristes affluent sur la plage à l’heure du déjeuner, nous retournons dans le quartier des Français au Nocturnal artist restaurant pour y savourer les spécialités de la ville. Nous apprenons à la tenancière que son restaurant figure dans le Routard. Hoi An est la ville des lampions mais également des tailleurs de vêtements. On consacre une partie de l’après-midi à la recherche d’un tailleur pour Rom, qui rêve d’un dragon brodé sur une chemise de coton avec un col officier. À la mode chinoise, oui ! Les tailleuses ne pourront la lui concevoir d’ici notre départ le lendemain matin car la broderie demande quelques dizaines d’heures de travail. À la nuit tombante, le monde se fait de plus en plus important aux bords du fleuve. C’est ce que nous aimons le moins à Hoi An, ce côté très touristique qui a valu à Rom un échange animé avec une tailleuse du coin. Toutefois comment ne pas apprécier cette ville avec ses temples, ses demeures coloniales et ses rues rendues piétonnes. Nous traversons une dernière la rue Tran Phu et son magnifique pont japonais, faisons un passage express au marché de nuit pour prendre un dernier bain de foule dans les fumées des grillades. Dernier grignotis au calme au Quan An restaurant en bordure du fleuve.

Les lumières d'Hoi An 
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Nous prenons la route vers le sud, direction Ho Chi Minh City que l'on appelle toujours Saïgon, par avion, avec Vietnam Airlines. Nous avons deux jours pour découvrir cette mégalopole de plus de 9 millions d’habitants. Nous séjournerons deux jours et deux nuits dans le District 1, le coeur du centre ville. Notre hôtel, le Saïgon Inn dont le petit-déjeuner n’a pas failli à sa réputation, se situe précisément dans le quartier Routard. Ici l’effervescence est à son paroxysme, entre les rues animées de Bui Vien et Pham Ngu Lao. Hanoï me semble étrangement petite à côté de Ho Chi Minh City !

La nuit à Saïgon 

La rencontre du jour est incontestablement celle avec mon cousin Thuan qui vit ici depuis dix-huit ans. Marié, papa d’une jeune fille de dix-sept ans, Thuan est conducteur de taxi. Nous passons une agréable première soirée ensemble, autour de seefood. Demain il est prévu qu’il nous fasse découvrir sa ville. Thuan n’est jamais allé aux États-Unis, ni en France. Il nous dit à plusieurs reprises travailler dur pour y venir dans dix ans... Sois le bienvenu un de ces jours chez nous, Thuan et avec ta famille !

Thuan, mon cousin taxidriver 
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Thuan nous consacre toute sa journée. C’est un honneur lorsque l’on sait ce qu’une journée de courses de taxi peut représenter ici. Après la visite bouleversante du Musée des Vestiges de la guerre, avec lui nous sortons du District 1, direction le quartier chinois à Cholon où nous déambulons dans son grand marché. Nous prenons le déjeuner dans un petit restaurant où nous goûtons à quelques moules cuisinées, au hot-pot de canard et au fameux poisson chat ou cat fish tant sollicité par Romain. A la nuit tombée, nous allons nous perdre du côté de l'avenue "Champs-Elysées" de la ville, une grosse artère jalonnée de palaces et de magasins de luxe, et où la population vient s’y montrer. C’est la nuit d’Halloween, la foule s'est parée de déguisements pour l’occasion, la fête bat son plein dans les rues. Du côté du quartier Routard, le terme "agité" n’est pas assez fort pour décrire son ambiance avec ses bars immenses diffusant du son à toute blinde. Et manifestement c’est ainsi tous les jours de l’année.

Un milk tea plus tard, délicieuse boisson glacée contenant du jelly fruit, nous montons au 51e étage de la Bitexco financial tower pour y prendre une dernière bière dans le Rooftop bar et profiter d’une vue incroyable à 360 degrés sur Saïgon.

Le Musée des vestiges de la guerre... bouleversant
La tour Bitexco à gauche, l'une des plus hautes du Vietnam
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Thuan qui n’a dormi qu’une petite heure cette nuit, retenu par le travail, tient à nous amener à la gare des bus. Nous nous disons au revoir et sautons dans le bus-couchette, direction le sud vers Can Tho. Quel joli moment passé en famille avec Thuan, d’une grande bienveillance à notre égard. Je n’oublierai jamais. Arrivés à la gare des bus de Can Tho, nous sautons dans un taxi puis dans une barque, laquelle nous mène chez Tuan, notre hôte et son joli home sweat home basé sur la rivière.

L’endroit est magnifique, verdoyant et empli de quiétude. Nous enfourchons les vélos et suivons la rivière jusqu’au village. Le contact avec les locaux est facile : les enfants en nous croisant, nous crient "hello!" ; les plus vieux rient aux éclats à nous entendre les saluer dans leur langue.

Le soir nous est servi chez Thuan, un dîner copieux composé de vietnamese pancake, beignet de crevette, tofu et pommes de terre, poulet mariné, légumes et riz, suivi d’une crêpe banane-chocolat. Le tout dégusté au bord de la rivière, aux côtés des hôtes partageant ce même site, loin de l’agitation urbaine.

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La première nuit passée dans le delta du Mékong est courte mais ravigorante. En effet, l’alarme du téléphone sonne 5h pour profiter du plus grand marché flottant de Can Tho si ce n’est du pays : Cai Rang.

Nous voguons sur la rivière en direction du marché, en compagnie de nos voisins de chambrée, un couple d'origine allemande, adorable. A Cai Rang, le commerce se fait sur l'eau : des dizaines de bateaux vendent à leur bord tout ce que la luxuriante région du delta du Mékong offre. Pour le petit-déjeuner, la barque de notre hôte s'amarre à l'un des "bateaux-cantine" qui confectionnent la soupe de nouilles. Puis nous quittons l’eau une petite heure pour faire quelques courses sur le marché de Cai Rang terrestre. Poissons, viande, fruits et légumes... composent les étals sur des kilomètres.

Notre guide Tuan nous invite à entrer dans une petite fabrique où nous goûtons des fried frogs, comprenez grenouilles frites et observons la confection d’une galette de riz à l’ancienne. Nous y achèterons du poivre de Phu Coc réputé pour sa qualité et utilisé par les plus grands chefs étoilés. Nous regagnons Can Tho city en début d’après-midi et déjeunons sur le bord de la rivière. Le soir nous allons nous régaler chez Mékong 1969, de vietnamese pancake, curry de porc et de rouleaux de printemps. Can Tho, 4e ville du pays, se pare de toutes ses lumières à la nuit tombée et les rues se remplissent de monde.

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Ce jour sonne la fin du périple et l’ultime étape, la visite de la maison des Orchidées à Binh Thuy, maison de mon arrière grand-mère paternelle. Nous sautons sur des motobike, le moyen de transport le plus utilisé au Viêtnam que nous n’avions encore testé et il faut dire que c’est incroyablement pratique pour se déplacer. L’arrivée à la maison des orchidées s’accompagne d’une bouffée d’intenses émotions. Nous sommes merveilleusement bien accueillis grâce au petit mot de Tonton Mieng à l’attention de la famille sur place. Cette maison est comme je me l’imaginais, fidèle aux photos et aux extraits de vidéo qui m’avaient été depuis longtemps montrés. Plus belle encore dans la réalité ! Des photos du film L’Amant dédicacées par Jean-Jacques Annaud, sont accrochées sur le mur. La maison servit en effet de scène de décor à ce célèbre film français adapté d'un roman de Marguerite Duras.

La maison à l'architecture française bien décorée figure dans la liste des sites architecturaux d’importance nationale.
Un aperçu du jardin suspendu d'orchidées 
A l'intérieur de la maison, on peut lire la dédicace du célèbre réalisateur français du film L’ Amant.

Quelques mots sur la Maison Binh Thuy :

À la fin du XIVe siècle, la famille Duong arrive au Sud pour s’établir. Duong Van Dao et son épouse Nguyên Thi Viên, première génération, s’établissent dans la province de Dông Thap. Duong Van Vi, 3e génération, déménage à Binh Thuy. Le propriétaire actuel de cette maison construite en 1870 est Duong Minh Hiên, de la 6e génération de la famille Duong.

Précédée d'un porche et d'une cour, ceinturée d’un beau jardin de près d'un hectare, la maison compte cinq travées et est recouverte de tuiles portant les inscriptions Phuc-Lôc-Tho (Bonheur-Prospérité-Longévité). L'autel des ancêtres se trouve au milieu de la travée centrale, les chambres sont à l'arrière. Outre la valeur architecturale, il reste encore dans cette maison des objets anciens : des meubles originaires de Chine, un sofa de style français du XVe siècle, des lampes suspendues du XIXe siècle... Les anciens reliefs constituent une décoration d'une beauté luxueuse et élégante. Tandis que le carrelage en provenance de France, forme des roses rouges et noires. Les portes de la façade en bois sont de style d’Art Nouveau, un style en vogue au XXe siècle en Europe.

La maison Binh Thuy a été classée "site architectural national" le 27 mars 2009 : en savoir plus.

Nous faisons au café de la maison des Orchidées la connaissance d’un charmant couple d’Hanoï venu la visiter. Nous profitons aussi de jeter un coup d’oeil à la maison voisine où grandit Tonton Mieng, le frère de mon grand-père. À la sortie de la maison, nous profitons d’un joli moment de convivialité en nous arrêtant par hasard dans un ca phé tenu par une maman et son fils parlant un excellent anglais. Lequel n’hésite pas à aller nous chercher de la bière qu'ils ne vendent pas, au supermarché, et de nous offrir généreusement de la viande de bœuf séchée. De belles rencontres, on vous dit !

Retour à Can Tho city pour y déjeuner un délicieux bun et quelques nems. Nous finissons la journée par quelques longueurs dans la piscine du West Hôtel qui offre une vue panoramique sur la ville. Et profitons d’une dernière soirée avec le show de plein air d’une école de musique et de danse au bord de la rivière.

La rivière de Can Tho, delta du Mékong  
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Nous profitons jusqu’aux derniers instants de la piscine de l’hôtel. 11h, il est temps de quitter Can Tho pour regagner le Nord-Viêtnam par avion. 1100 kms plus tard, nous revoilà dans la belle Hanoï.

Derniers banh mi partagés, Hong ca street chez Huong Viet. Et une dernière flânerie dans la ville du côté du lac Hoan Kiem pour trouver les derniers cadeaux pour les proches. On se laisse tenter par entrer au LP bar, un café plutôt rock où l’on écoute Lennon, Toto ou Bowie... et puis on se décide enfin à dire au revoir à la ville en entrant dans le taxi qui nous ramène sur la zone de l’aéroport. Good bye, Vietnam !

Dernière soirée à Hanoï
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Tam Biet, la belle Hanoï ! Il est temps de monter dans l’avion, de retrouver le staff de Qatar Airways et ses sandwichs chauds servis durant votre sieste. Une quinzaine d’heures d’avion plus tard, Papa et Philippe, en duo paternel, sont venus nous chercher à l'aéroport. Ainsi commence les échanges avec papa, une fois en voiture. "Parce que vous êtes allés au Vietnam, à présent je peux vous raconter !". Papa va ouvrir son cœur, tel un livre racontant l’histoire de notre famille durant 24h et c’est un joli cadeau. Le plus merveilleux dans tout ça, c’est que notre voyage lui a donné l’envie de retrouver son pays. "Happy end", on vous dit !

Le Viêtnam est incontestablement le "pays du sourire", peuplé d'hommes et de femmes courageux, ne comptant pas leurs heures de travail pour subvenir aux besoins de leurs tribus. Notre rencontre avec Thuan le cousin taxi driver et notre venue à la Maison des Orchidées resteront à jamais gravés dans nos têtes. Je fais ce rêve prochain de retourner dans le sud-viêtnam avec mon père pour qu'il poursuive le récit entamé à notre retour en France !