Carnet de voyage

Marrakech depuis Villeréal

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Dernière étape postée il y a 3 jours
Maroc C’est reparti,  après la merveilleuse aventure pour atteindre le Cap Nord,  j'ai décidé de mettre la boussole vers le Sud Partant de Villeréal, je voudrais rejoindre le Maroc, et Marrakech
Avril 2025
26 jours
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Publié le 19 avril 2025

Départ prévu mercredi 23 avril


1=Villeréal -Aire/Adour

167 km et 930 m

2=Aire/Adour-Bedous

108 km et 1070 m

3=Bedous-Jaca

115 km et 1350 m

4=Jaca-Zaragoza

150 km et 1000m

5=Zaragoza-Catalayud

135 km et 1300 m

6=Catalayud-Siguenza

145 km et 1700 m

7=Sigenza-Madrid

150 km et 1000m

8=Madrid-Embalse Abraham

150 km et 1000m

9=Embalse Abraham-Cuedal Réal

60 km et 400 m

10-Cuédal Réal-Villanueva de Cordoba

155 km et 1500 m

11=Villanueva-Ecija

150 km et 1350 m

12=Ecija-Ronda

105 km et 1750 m

13=Ronda-Tarifa-Tanger

150 km et 1700 m

14=Tanger-Larache

90 km et 1170 m

15=Larache-Rabat

160 km et 830 m

16=Rabat-El Gara

115 km et 1325 m

17=El Gara-Ben Guérir

150 km et 1150 m

18=Ben Guerir-Marrakech

85 km et 350 m

19 =Marrakech-Imlil-Marrakech

135 km et 1350 m


Prévu = 2475 km et 22220 m


Une fois à Imlil, j'essaierai, sans doute de grimper le mont Toukbal, mais ce sera sans le vélo

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Publié le 24 avril 2025

Jeudi 24 avril

Aire sur l'Adour. - Bedous

115 km et 1260 m de dénivelé


Je démarre vers 8 h, la pluie est tombée cette nuit, mais ça s'est calmé pour le moment

D'entrée je monte une bosse de 2 km

Cette nuit un diablotin m'a lardé les cuisses avec des pointes, et je devrais les enlever une à une

Puis ce sera un long, très long faux plat, pour le moment au sec, mais après 1 heure une pluie fine me mouillera gentiment, gouttes fines mais nombreuses

Résultat des courses, je serais trempé après 2 h de pédalage

Je ferais un stop café chez Marco, une connaissance de Ludo

Cette année j'ai seulement 1800 km dans les jambes, et je viens de passer un mois sans pédaler

J'ai marché sur le chemin d’Amadour pendant trois semaines





Arrivé à Pau, avec un peu de pôt la pluie s'arrête et le soleil se faufile timidement entre les nuages

Le vent de côté est plutôt à mon avantage

J'arrive à Oloron vers 12 h 45, et j'irais manger le plat du jour avec une pression

Après m'être rassasié, une cliente viendra faire la causette, interpellée par ma pancarte Marrakech

Cécile fait pas mal de marche, prochainement Le chemin de Stevenson


Depuis hier je roule sur une route que je connais par cœur

Je la fais 4 fois par mois quand je viens chercher Ludo et quand je le ramène

J'entre maintenant dans la vallée d'aspe, à gauche le col de Marie Blanque emprunté parfois par le Tour de France

Final à la gare de Bedous, où je laisse mon vélo derrière de jolies fresques

Je prends le train à 16 h qui me conduira à Pau où je suis

à 17 h, puis 2 bus pour aller sur la route de Aire où j'ai stoppé avec Frédéric

Une machine à parler, il travaille chez Biotop, il f⁸ait des études pour l'environnement

Il m'a amené à sa maison en construction où je lui ai donné la main pour faire des relevés au décametre

Arrivé à Aire, j'ai refais la route jusqu'à Bedous gare

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Publié le 24 avril 2025

1 MERCREDI 23 AVRIL

Villereal-Aire sur l'Adour


172 km et 680 m de dénivelé


Je pars à l'aube, le vent dors encore. mais l'envie, elle, est bien présente

Une heure tranquille. puis la pluie m'est tombée dessus avant Eymet pour les 2 heures suivantes

J'ai vu le loup, mais même pas peur !

Arrêt à mon Trafic à Houillès pour me changer et manger un peu, avec déjà 100 bornes au compteur

Je repars au sec, mais la pluie a un complice, le vent, et il s'est chargé de me défier

Je roulais parfois à 15 à l'heure sous les rafales

Je suis arrivé crampé à St Justin, le temps exécrable, et la sortie d'hier y était pour quelque chose (100 bornes avec la plaque)

j'ai du faire une pause pour prendre un café et manger dans une boulangerie


Quand les feuilles t'arrivent dans la tronche, c’est pas bon !

Voyant que cela ne m'intimidait pas, il appelle la pluie et à eux deux ils m'ont fait la fête copieusement jusqu'à l'arrivée

Dans ces conditions j'ai baissé la tête dans ces grandes lignes droites des Landes

Je n'ai pas trouvé un seul cycliste.....? bizarre !

Arrivé à Aire, j'ai pu me changer pour aller stopper, après avoir planqué mon Lapierre dans une haie

Ce fut d’abord Emanuel, qui m'embarqa, un seul m en Roumanie

Il travaille dans un abattoir, à sortir les nerfs dans les foies des canards, ce doit être passionnant !

Le deuxième taxi s'arretera, car il avait peur que ce vieux monsieur attrape une pneumonie, il s'était remis à pleuvoir

Steven lui, depannait les ascenseurs, toujours en déplacement et beaucoup d'heures. pour au final un modeste salaire

Je lui ai filé 10 euros pour qu'il fasse 35 km de plus pour m'amener au Trafic

Puis retour à Aire et nuit sur le parking de l!office de tourisme


Dure journée, le diable a voulu tester ma détermination et me forcer à laisser tomber cette galère, mais que nenni !


Mon bras droit m'a rappelé aux souvenirs de l'an passé, en allant au Cap Nord

Malgré une opération de l'épaule et le renforcement du tendon en novembre, la douleur va sans doute m'accompagner, il faudra composer avec !

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Publié le 25 avril 2025

Insomnie cette nuit, j'en ai profité pour me masser les jambes douloureuses

Problème en partant, l'axe de la roue avant ne serre plus, pour monter ça devrait aller


Je rendre dans la vallée montagneuse

Alain Q me fait faire une petite pause amicale, il devait faire l'ascension du Somport avec moi, mais il a des soucis familliaux à gérer


J'arrive maintenant à hauteur du chemin de la Mâture

Sur la photo on voit le trait horizontal du chemin creusé dans la roche, magnifique balade à faire, mais attention au petit pont, ça peut glisser !


Je passe maintenant devant le fort du Portalet où fut enfermé le maréchal Pétain

Top vieux pour passer par les armes, mais collabo avec les nazis, il finira tranquillement sa vie en prison sur une île et passera les 90 ans....Heureusement De Gaulle était là


Passé Urdos, la route a été refaite après des intempéries


La neige est bien ancrée sur les sommets

Avalés les quelques kilomètres de mise en jambes, je ne prends pas le tunnel. Ce sera plus joli, mais plus pentu


Un espace de luge en hiver, où Ludovic avait cassé le .....

Près du sommet je fais un stop pour causer avec un couple de Hollande , ils sont chargés.....de sacoches

Ils me font une photo, et moi de même

Déjà que je ne vais pas vite. Il me faut réduire la vitesse


De la France, je passe en Espagne. Et avec le soleil

Je m'autorise à descendre au maximum à 30 km/h, car j'ai peur de guidonner, le vent contraire m'y aide

Garez vous les moutons !

Ils doivent sucer le sel des cyclistes qui s'echinent !

Arrêt photo à Canfranc. Avec la magnifique gare restaurée, qui abrite, entre autres un hôtel

Je fini par arriver à Jaca sans encombres

Ne pas rater la Citabelle

Direction la estacion, mais en travaux

Un local Antonio m'indiquera sur Maps pour aller à la gare routière

Une photo pour Ludo

Problème du vélo, dans le bus, ou pas ?

Personne n'arrive à me renseigner, surtout pas la connexion derrière son guichet !

Je mange , des espèces de chouchous de le Réunion, coucou M Hélène et Philippe

Finalement un jeune espagnol avec un vtt me dira es possible

J'embarque vers 15 h, j'arrive à Canfranc et deux heures d'attente avant que le bus pour Bedous se présente, en espérant qu'il accepte mon vélo, sinon.....?

Ce temps d'attente m'aura permis de rédiger mon article

En priant pour qu'il soit publier, car le site merde un peu, n'est ce pas Gilles ?

Le bus vient à 17 h 41 etil ne prend pas vélo, donc je le lalaissdeva.t une boutique

Arrivée à Bedous vers 18 h 30

Je retrouve mon camion et direction Canfranc, je charge mon bici et retour à Jaca

Je dors sur place

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Publié le 26 avril 2025

Samedi 26 avril

Jaca - Saragosse

148 km. et 1050 m


Départ vers 8 h, après une nuit pluvieuse, le vélo couchait dehors car je ne peux pas démonter la roue avant

Je me suis levé dans la nuit pour le couvrir

Le temps est partiellement couvert ce matin, de la brume sur les hauteurs

Après 500 m d'échauffement je me tape un col de 8 km dans la fraîcheur


Peu de trafic, pas trop de pente, goudron comme sur un circuit automobile et pour m'emmerder un peu plus, le léger vent est dans mon dos

Que du bonheur !

Par la suite je reste sur un plateau pendant 10 km

Je laisserais la route pour ce Monastère réputé, j'y suis passé quand je faisais Compostelle

Une photo pour Ludo

Je fais la descente en même temps que le Rio Gallego. Je suis en Aragon dans la province de Huesca

L'eau est magnifique, le soleil rayonne

Il y a presque les chutes d'Iguazu, un plaisir pour les yeux

Un pont médiéval, j'y ferais un stop pour une photo plus proche, mais marécages

Je vois quelques cyclistes, des motards et des campings car, donc c'est un bel endroit

Je prends plus d'assurance avec ma roue qui trantolle tranquillement, mais sans prendre de risques

Toutes les 5 minutes je fais une photo, je me régale, ici les Dolomites

Et maintenant les Mallos de Riglos, que l'on a visité avec Brigitte, sur les conseils de Christophe de l'Abri Montagnard

Mais le trop soleil ne fait pas un joli cliché

Passé Ayerbe, je vire à droite, sur une route bien défoncée par endroits, comme en Lot et Garonne

Le vent qui était avantageux est maintenant latéral de droite. et je dois être très vigilant, afin de ne pas aller brouter le goudron


Je reviens sur un meilleur revêtement avec le zef plein cul

Les joies du vélo électrique

Arrivé en haut d'une côte, je comprends pourquoi il y a tant d'éoliennes

Je fini les 40 derniers km sur une route superbe, avec la bande pour les cyclistes et le vent qui me pousse, parfois violemment quand il est de côté et là il faut être vigilant de tous les instants, je tiens les poignées pleine main

Èole n'a qu'une envie, c'est de m'envoyer par goudron

Je rentre à Zaragoza, je vais direct à la gare ferroviaire. mais en fait j'avais pointé la gare de marchandises. Tout faux !

Je demande à des péruviennes, en anglais, qui m'indiquent l'Estacion de feria carril, je dois pédaler encore quelques km, pas mal de pistes cyclables, je suis à mon affaire, j'ai appris à m'en servir dans les pays du Nord

Dans la gare, je me renseigne pour un train, mais pas possible pour le vélo, donc je me replis sur la gare routière à quelques centaines de mètres

La batterie du Samsung est plus épuisée que moi, et me prive de Google traduction

Il faut me faire comprendre avec mon bad anglais, mais j'y arrive tant bien que mal

Je me fais délivrer un billet pour partir à 17 h, ça me donne le temps de manger de la mal bouffe et un coca, et de pouvoir recharger mon portable

Je pars avec la compagnie Avanza, qui n’accepte pas les vélos, je m'empresse d'aller le garer dans un coin à l'abri des malveillants et deux blacks et un roumain vont s'en occuper !

Donc je pars tranquille le chat.

Le trajet m'a donné le temps de rédiger l'article d'une belle journée

Arrivée à Jaca à 19 h 30, après avoir débarqué des passagers à Huesca

Petite marche de 2 km pour aller au camion

Retour à Zaragoza par autoroute gratuit

J'ai un peu de mal pour me garer à côté de la gare, mais je trouve

Le vélo n'a pas disparu, les blacks et le roumain sont de parole

Il est 23 h, il va falloir que je mange ....

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Publié le 27 avril 2025

Dimanche 27 avril

Zaragoza - Calatayud


Le vent s'est calmé dans la nuit, mais après un bon sommeil, il a remis le couvert

Je suis garé sur le parking d'un LDL, je me suis couché vers 1 h, manger, se laver, préparer pour demain etc...

J'enfourche mon destrier à 8 h 45 , le vent risque de le rendre un peu sauvage

Le pont enjambe l'Ebro

La belle piste cyclable me délivre des jardins partage

Ce coup çi, le zef est pleine poire, c'est clair !

Je ne dois pas quitter des yeux le gps, car ça tournicote souvent

Je longe un golf, je pense que personne doit pratiquer, mais si ! Le vent n'empêche pas la passion

Une photo pour les filles

J'éternue parfois, et la sueur coule de mon nez, polen

Je vois un grand champ d'éoliennes, elles ne tournent pas toutes, certaines ont peur de devenir folles avec ce vent d'enfer

Je m'arrête pisser, mais comme à la voile il faut tenir compte du vent !

El vento hurle et crie aux arbres d'aller voir le notaire

Rafales à 70 km/h

Je verrais deux flics qui patrouillent en vtt, avec un peu d'embonpoint. Ils tiennent mieux la route

Je passe à Rueda de jalon


Puis à Epila, avec une belle Notra Segnora de las piedras que j'irais photographier. Il y a des personnes en procession

Maintenant ma vie change, je prends le vélo électrique, mais les rafales le bougent par moments, les automobilistes qui me croisent doivent me voir un peu penché par moments

Je fais un stop, pour prendre une photo, des flics sont là,

Il y en a un qui vient vers moi, avec un alcootest à la main, il me dit de poser le vélo, je rêve !

Finalement, il m'a vu prendre une photo de leur véhicule, c'est ça le problème, puis il me dit que c'est dangereux à bicyclette, puis je pense qu'il me reconnaît et me laisse partir

Encore un accidenté de la route, pourtant si beau !

Viendra le moment de faire du hors route, pour un raccourci improbable, il y aura 8 km à affronter, sur cette piste caillouteux, c'est plus le vent qui veut ma peau, mais ces pierres qui m'invitent

Je traverse des vergers et des vignobles desservis par un aqueduc

Je longe des champs de cerisiers, il va y avoir des fruits


Une cartouche pour Ludo

Il me faut maintenant aller monter deux cols, dont le deuxième à 1050 m, puis ce sera une belle dégringolade, mais je reste sur mes gardes, c'est frustrant !


Me voici arrivé à la gare de Calatayud, et une employée me renseignera et me prendra un ticket pour un bus, mais sans velo

J'irai planquer mon vélo dans le parking des employés de la gare

Le bus part à 19 h 35 et j'arriverais à la gare de Saragosse à 21 h 20, puis go back à Calayatud pour la nuit

A demain

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Publié le 29 avril 2025

Lundi 28 avril

CALAYATUD. - SIGUENZIA

152 km et 1944 m



A l'heure où les yeux hésitent entre jour et nuit, il faut choisir son camp

Grasse mat, lever 7 h 30

Ce matin je fais le nettoyage du vélo, je change une cale à une chaussure et je vais dans un almacen de bici à côté de mon hôtel ambulant

, le gars. Denis.... me prend en charge. voit le souci, il se façonnera un outil, pour régler le problème, 1/4 d'heure après la roue est en place, je lui prend une gourde pour Ludo

Je laisse le camion à 10 h 45, peut-être pour une étape plus courte que prévu

J'attends à un feu, les piétons piétonnent, les mamies sont coquettes, les papis avec un pas fatigué. Ils ont bossé eux !

(C'est pour Michelle C)

Il y a aussi quelques foulards et des accents de l'Est

Je Nationale 2 pendant 15 km, la route belle, pas de trafic, c'est plat, j'aurais pu continuer sur cette configuration, mais je flèche à gauche, mon état de prédateur me rattrape, il y a des cols à dévorer

Je fais un stop suite à un bruit artisanal que je connais, un picata fais son job sur un poteau électrique, toc, toc ! Qui c'est ....

Je passe à Ateca



Je suis la route 1501, qui est pittoresque, mais elle monte

Pour me proposer une vallée de l'Aragon, parmi tellement

Il y a des gorges, bordées par des parois orangées, ça ressemble à Zion, un cran en dessous quand même !

Ça cascadille. Puis la vallée s'ouvre, et je la laisse à regrets, j'y reviendrais marcher. Sans doute !

Je ne fais pas de bruit, de peur que les parois s'effondrent


Je n'ai fait que 55 km, il est 14 h, je mangerais ce soir

C'est ce petit Rio, le Mesa qui a fait ces impressionnantes gorges dans la vallée du même nom


J'ai de bonnes jambes. c'est fluide, vent arrière

Un cliché sur cette batisse

Puis des discussions me remontent aux oreilles, je m'approche, ça parle fort, il n'y a plus d'électricité

Par la même occasion, je découvre un petit resto, le patron me dit"cerrado, no luz"

Puis la patronne me tire par la manche, elle a vu mon désarroi

Elle me propose des macaronis, c'est parfait !



La bière Mahou (pour Elie)

J'aurais droit aussi à de belles cuisses de poulet. avec des tomates bien salées, très bien pour le cycliste

C'est un village à l'ancienne, les gens sont dehors, ils se connaissent tous, des enfants jouent, c'est la vie paisible, pas de 4 G ici


Bien rassasié, je repars à 15 h 30, tous mes habits ont séchés

De suite dans la pente, elle est d'abord douce, que je caresse inlassablement, ce sont les préliminaires , puis il y a la mère et ses deux filles qui m'aguichent, je les contourne en zigzagant, puis la mère se dresse devant moi, torse en avant, elle m'invite sournoisement, mes muscles se durcissent, on danse ensemble, les corps s'effleurent

je la sens flageoller, elle se relâche, puis se renverse pour m'accueillir, d'abord je la dévore gouluement, puis elle se donne à moi, j'y mets toute mon expérience et nous ruissellons ensemble

Un peu de descente pour récupérer et recharger les accus

Puis se présente sa cousine, la sévère, je me rassemble et j'en deviens maître, mais elle me fera payer le pass à 1300 m, Je crampouille

Le sommet est assiégé par des dizaines, centaines d'éoliennes

On pourrait se croire après Las Vegas

Un autre col, le Portillo me délivrera un joli rocher, ressemblant à la cabeça do vielho de Manteigas au Portugal, Ludo le connais

Je crois toujours dévaller, mais il y a toujours un petit sursaut de plus

Je peux me consacrer à la descente, avec la roue réparée

J'essaie la position de l'œuf avec les mains dans le dos, mais c'est compliqué pour se ravitailler

Je dégringole maintenant, j'empale les villages en serpentant dans les pins

Ceux là ont fini la saison

Dites moi qui ils sont ?

Un cul blanc coupe la route,10 mètres devant moi, puis je fais un sprint avec un perdreau qui décolle

Sur un arrêt, ma chaîne se coince entre le cadre et le plateau, dur ! dur ! Je tire. Je tire, et ce qui devait arriver arrive.......la chaîne se remet sur le plateau. Ouf !


Ceci n'est pas une chute. C'est pour vous montrer la largeur de la route, où je n'ai vu que 2 voitures en 2 h 30

L'Espagne a bien utilisé l'argent de l'Europe pour son réseau routier. avec aussi des autoroutes gratuites.

Nous en France, on a des autoroutes payantes et un réseau défoncé

Rendez le pognon !

Finalement je termine par 10 km en pente descendante pour arriver à Seguenzia à 20 h 30, petit tour à la gare, il faudra repasser demain

Donc petit hôtel, mais sans électricité, donc douche froide

Je trouverais un paquet de madeleines et une bière dans un boui boui tenu par un chinois, avec la lampe des portables

Retour en chambre pour faire l'article, mais pas de réseau pour le poster

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Publié le 30 avril 2025

Mardi 29 avril

Siguenzia. - Madrid

164 km et 1350 m


Départ à 8 h, je n'ai pas pris le temps de visiter la belle cathédrale

De suite une montée de 2 km sur une belle route

Mais à la différence d'hier. Il y a du trafic

Je monterais un col de 5 km qui s'enroule autour de la grosse colline, arrivé en haut, je vois que je me suis trompé, Openruner s'était endormi, je redescends

Quelle cloche !

Un deuxième col m'essoufflera, mais il est pittoresque

Dans un village, le boulanger annonce qu'il arrive, ça me rappelle mon enfance

J'évolue à plus de 1000 m, des hirondelles, des perdreaux, le printemps gazouille

Revenu au fond de la vallée, je vais suivre le Rio Badiel sur 30 km, avec des hauts et des bas


Je suis en Castille et Mancha, ici le blé coule à flots, je ne vois pas les moulins de Don Quichotte

Arrivé à Guadalajara, je trouve de la mal bouffe, pas d'attente


Je ne suis pas croyant, mais je dois me rendre à l'évidence, il est devant moi

Il s'appelle Jésus, et il me sert

Ah c'est toi ? si tu as cinq minutes il faut que je te cause !

Je traverse cette grande ville dont le nom m'a toujours enchanté, ville aussi du Mexique

Openrunner m'est indispensable, même si la préparation d'un concert le met en échec, mais avec l'aide de maps, je rétabli la situation

Montées et descentes, mais l'altitude a diminué, on est à 600 m

La banlieue de Madrid m'encercle et je deviens une proie pour les chauffards

Je prends un maximum de pistes cyclables rouge qui me guident en sécurité

Mais je dois être très, très vigilant aux voitures et piétons, le vélo n'est pas ici roi, comme dans les pays nordiques

Peut-être le stade de la réal sociédal ?

Je fais des petites pauses pour cooler un peu, j'ai encore plus de 10 km pour rejoindre la Estacion

Rentré en gare vers 18 h 30 la renseigneuse m'indique qu'il n'y a pas de train pour Calatayud, demain à 06 h 43. mais il faut aller à l'estacion Chamartin, 10 km de plus qui ne figurent pas sur le relevé, car je pensais être à l'étape à Atocha, la gare principale

Je mangerais un bout avant de : comment gérer la nuit ? je n'ai pas envie de chercher un hôtel, je ne vois pas de pont, donc dodo sur des bancs, ils sont une trentaine comme moi


Bien sûr ! très peu de mauvais sommeil, chacun choisit sa position, mais il ne fait pas froid, c'est déjà ça !

Six heures, il est temps de prendre un billet, mais pas de train direct

Sédoula, un gars de Guinée Conacry , va m'expliquer en français le parcours, et va me guider sur le quai

J'ai laissé le vélo dans un coin qui me paraît sûr (je vais me faire gronder)

Ce premier train ne sera que l'acte 1, il me laissera, comme tous les passagers dans une gare, et on devra prendre un deuxième train à l'arrach pour un second trajet, puis un bus pour arriver à Guadalajara

Débarqué à la station ferroviaire, il me faudra faire 1,5 km à pied pour arriver à la station routière

Plus de bus direct pour Calatuyad, il est parti il y a 5 minutes !

Donc bus à 14 h 50 pour Seguensia


Je vais profiter de tout ce temps pour faire trois courses et rédiger mon étape

Normalement arrivée à 16 h puis train pour Calatuyad une heure après pour revoir le Trafic Vers 18 h 30

Il me restera à revenir à Madrid, à récupérer le vélo et trouver un coin pour la nuit


Même sans vélo, je remplis la journée

Allez zou ! Je publie, du coup il y a deux journées


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Publié le 1er mai 2025

Jeudi 01 mai

Madrid - Las ventas con peňa Aguilera

125 km et 970 m


Couché hier soir à 1 h, j'ai ouvert les yeux à 8 h. C'est pas dans mes habitudes, peut-être un brin de fatigue ?

Sinusite et un peu enrhubé, je vais décalaminer cela dans la journée

Je laisse le camion au parking de la gare Atocha

Temps un peu couvert.mais j'ai renoncé à prendre la veste de pluie


La place des pyramides, je crois

J'aime bien la poule, enfermée dans le feu rouge, qui dit à ses poussins de traverser, puis le gloussement adapté, qui dit "grouillez vous"

Si vous comprenez pas, venez à Madrid

Je longerais un vide grenier. Puis un marché, où le chaland arrangue le client " Aqui mas barato"


Le cycliste est plutôt bien encadré dans la capitale, mais attention à ne pas faire une Remco avec la postière

Les rocades sont cyclables, c'est pratique, et quelques belles pc rouge m'enveloppent

Le vacarme de la ville s'éloigne, je traverse des cités dortoir

Papa promène bébé, pendant que maman fait la lessive, on partage les corvées


Sur les pc, c'est un dédale. Il faut toujours passer entre les plots, aux incessants changements de direction, sinon le trottoir corige les jantes

Je suis deux trottinettes, sur un petit bout

Vu les gens dans les rues, les jogers et les promène toutou, je pense que les espagnols sont aussi fainéants que nous, et profitent de la fête du repos, pas du travail, je n'imagine pas une fête de la bière sans bière !

Je ferais 2 km sur une piste en castine, et je m'aperçois que j'ai perdu ma petite trousse pour crevaison

Il faudra en acheter une

Un monument dédié aux victimes d'attentats terroristes

Ils avaient chargés avec l'explosion d'un train il y a quelques années

J'aurais dû faire 40 km avant de revoir des champs de blé et des fleurs

J'ai le vent de face, mais l'envie dans le dos, ça s'équilibre

J'arriverais à Magan, il faut que je casse la croûte, je prendrais des sandwichs sous cellophane dans une épicerie tenue par une chinoise, elle fait des yens, pas mal de monde

Je pense que l'on mange plus par envie que par faim !


Le soleil se montre un peu plus

Tolède est en vue, elle m'est servie par des lignes droites ondulées, très peu de trafic pour ce jour de fête, j'ai l'Alcasar dans la mire

Quand on arrive en ville, on est vite aspirés par la cité médiévale


Petit intermède sportif, pour Ludo

La ville est traversée par le Tage

Il me faudra escalader une bonne côte, un peu usante, après ces beaux décors

Je quitte la veste, il me reste une trentaine de km

Ici les panneaux sont solaires

Encore une victime de la route

Je fais une petite pause à Cuerva, pour quelques clichés


Une fresque, à toi Gilles pour la traduction !

Je termine cette étape sans soucis, je suis à 800 m d'altitude

Ce soir je dors à l'hôtel de Joachim, que j'ai réservé hier avec Booking.com

Je suis à Las ventas con peňa Aguilera vers 18 h

Petite chambre correcte où je pourrais prendre une douche chaude, et faire la lessive, sera t-elle sèche demain ?


Ce soir j’ai la télé, à demain

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Publié le 2 mai 2025

Vendredi 2 mai

Las ventas - Ciudad real

98 km et 540 m


La pluie est bien tombée pendant la nuit, elle insiste encore au lever du jour

Les habits sont presque secs, je les termine au sèche-cheveux

L'étape à parcourir ne fait que 95 km, vu le temps qu'il fait je vais attendre une meilleure météo

Il y a eu un orage vers 10 h

Une fois arrivé au terme, à Cuedal real, il y a un train toutes les heures pour Madrid

J'en profite pour aller à une quincaillerie pour acheter un antivol, et le nécessaire pour la réparation d'une crevaison

On y trouve de tout, comme chez Lafont à Villeneuve sur lot

Midi,le soleil a chassé les nuages, je m'élance, je commence par un col qui s'étire sur 5 ou 6 km, sans trop de pente, puis je fais du plateau, avant de descendre vers l'embalse de la torre d'Abraham, des canards s'envolent à ma vue

Le ciel est chargé, mais le soleil s'essaie

Ce sont de grandes lignes

droites, comme dans les plaines du Texas

14 h 30, Pueblo nuevo, le resto qui me faut

Haricots blancs lardons puis el secundo steak frites avec la Mahou

Je comprends pourquoi il n'y a pas de salière sur la mesa

Je me cale comme il faut

Je pense à Kélian, c'est un jeune qui me sert, avec son google traduction et il s'en sort très bien

Il s'appelle Lucas, j'en connais un, mais ça se prononce Loucasse

La table à côté, 3 femmes et 9 cervezas, allez !

Expresso et basta. Je lui laisse la pièce

Le vent a forcit, et toujours ces interminables droites lignes

Petit stop à Pozurna

"Tu me le prêtera ton vélo ? " pour la famille

Les lignes à haute tension ont des leures pour effaroucher les oiseaux

Une dernière pâte de fruit, la préféré de Ludo


Et voici mon porte bonheur, une pièce trouvée en haut du Somport, rouge, pour Ludo


Me voici arrivé à la gare de Ciudad Real, il est 17 h 45

Toujours pareil, ils ne prennent que les vélos en maleta, donc il va m'attendre sur un parking, planqué et avec un antivol à clé

J'en ai un avec un code, mais je me souviens plus des trois chiffres, quel ballot !

Plateform 2, 19 h 40. C'est parti

Arrivée à Madrid Atocha à 20 h 30

Je retrouve le Trafic, je fais le plein d'eau avant de prendre la route

Retour à Ciudad Real, autoroute et belle N 401

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Publié le 4 mai 2025

Dimanche 04 mai

Villanueva. - Cordoba

90 km et 1140 m


Il pleut au lever du jour, je vais changer mes plans, je vais faire une demie étape pour arriver à Cordoue, Cordoba


Départ à 9 h 30, le ciel s'éclairci, je suis maintenant en Andalousie

2 km pour s'échauffer puis petit col de 5 km, ça dérange un peu les cuisses

S'en suivra un plateau ondulé, puis je peux écrire une descente sinueuse

Je trouve 4 cyclistes du dimanche, on échange un peu, c'est toujours sympa

Adamuz passé, c'est après que ça ne m'amuse plus, le vent et la pente se sont réunis pour me faire regretter d'être ici, mon ombre essaiera même de me doubler dans un lacet, tellement que je trace, c'est le comble !

S'en suivra la dégringolade sur Villafranca de Cordoba, que je ferais prudemment, car le vent de Judas aimerait ricaner un bon coup

Ce même vent qui redeviendra amical, je lui tape dans la main, chiche ! Puis il s'envole en souriant

Il me reste encore 40 km à avaler

Il y a des déchets plein les fossés, ils doivent faire un concours ? Essentiellement des canettes de bières

Je vallonne dans les côteaux, un peu comme à Monbazillac, mais ici c'est de l'huile qu'ils mettent en bouteille

Un pont original, je ferais demi tour pour y passer dessus

Une alouette, que le sort a fait replier ses ailes pointues

Ici elles vivent plutôt en solitaire

Derrière les champs de blé, se dévoile Cordoba, mais quelle corida pour la saluer

Cordoue me voilou, 15 h 15, comme Marignan


Après un petit slalom avec les p.c. me voici à la gare

Je vais accrocher mon Lapierre avec l'antivol dans un garage à vélos

Tous les trains sont complets avec ce w.e. de fête

Je me repli sur la gare routière, le proxima sera à 20 h, quai 7

J'ai tout le temps pour manger et rédiger ma journée

Mais je ne suis pas certain qu'il m'amène à la station de train de Pradoges où j'ai le Trafic ?

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Publié le 5 mai 2025

Lundi 05 mai

Cordoba - Ecija

66 km et 290 m


Départ à 8 h 15 de la gare, avec sa pendule pour miros

D'abord une pc rouge dans la ville, puis verte quand on sort de l'agglomération

Maintenant sur la route de Séville, puis je la laisserais aux touristes, en m'écartant à gauche un peu plus au calme

Je vois bien que je suis en Andalousie avec ces villages blancs typiques

Le château sur la colline est dans la brume, celle des siècles disparus

Je ferai un stop à Fuente palma pour retirer de l'argent, les banques prennent leur commission

La terre est fertile , du blé, et beaucoup d'arbres fruitiers

J'approche du Maroc, bientôt des minarets

Je me rappelle de ce fleuve, vu sur les livres de géographie, il arrose Cordoba et Séville avant d'aller se diluer dans l'océan J'étais déjà intéressé par la matière

je suis à la recherche de ce livre d'école et de celui d'histoire des années 1965, 1966, si vous le trouvez je suis preneur


Une église que l'on pourrait trouver en Amérique du Sud, mais avec les cigognes en plus

Me voici arrivé à Icija, terme de ma journée

J'ai préféré faire deux petites étapes, que de me reposer un jour entier


Retour en bus à Cordoba, avant de revenir à Icija

Nuit sur place

J'ai réservé une chambre pour demain à Arcos de la frontière

Je n'arrive pas à publier l'étape 10, désolé !

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Publié le 6 mai 2025

Ecija. - Arcos de la frontera

Mardi 06 mai

126 km et 960 m

R

Temps grisaillou, plafond bas

Aujourd'hui j'ai mis plus d'affaires dans le sac à dos. Car je ne reviens au camion que jeudi soir

9 h 45, je mets le contact, de suite une bosse pour le petit déjeuner de 2 km

Les fossés sont bondés de déchets, on se croirait à Catane ou Parme

Un tracteur me double. réflexe du cycliste, puis non ! J'ai au moins 6 kg sur le dos

Les éoliennes démarrent, vraiment au ralenti

Panneau qui m'envoie un parfum qui m'aimante

Une petite route reposante qui traverse les blés, tournesols et surtout les vergers

Une ancienne finca et son puits authentique

Une lagune ronde comme en Équateur, celle de Quilotoa, mais pas à la même altitude

Je ferais 200 m à pied sur une terre labourée pour m'approcher sans faire de bruit et en me cachant le plus possible

Des petits échassiers guetteurs essaierons de me dissuader de venir trop près

Je pense qu'il y a des flamants roses

Les chaussures crottées, je passerais 30 minutes à les nettoyer, mais sans regrets. C'était un moment unique

Ce soir une chambre m'attend, et je prends mon temps

Il est l'heure de faire un stop à Marchena pour me gaver de tapas

C'est une bourgade très vivante, beaucoup de personnes dans les rues

Deux photos pour mon Ludo

Le soleil se montre, je croise un sdf, je ne lui fait pas l'offense de faire un cliché, bien qu'il le mériterait

Il pousse une petite remorque et son chien le suit

Vous le connaissez tous

"Il est barbu et chevelu. Il a 33 ans je crois.....Oui Jésus Christ est un hippie "

14 h je tombe la veste, les pieds commencent à me chauffer, il doit y avoir 25 degrés

Je rejoins la route de Séville, et ça bombarde, à l'entrée d'une courbe, une deuxième voie en pointillés, je devine la suite

Je ferais le plein de carburant dans une station


Je suis à 25 km du but, le vent dans le dos. c'est cool...!

Mais crevaison à l'avant

Je devais changer mes tubeless hier, mais le magasin de cycles n'en avait pas, il m'a seulement réglé mon derailleur, Il aurait mieux fait de pas le toucher, il était du genre tournevis, marteau, burin, pas de réglage du Di 2 avec le PC

Toujours est-il qu'avec le liquide je continue à rouler un peu, pas totalement à plat, je regonfle un peu avec ma pompe pour nains

Mais je dois me rendre à l'évidence. ça va pas le faire !

Je m'arrête chez l'habitant, c'est Christopher qui me tend une pompe, mais ce n'est pas le bon embout

Sur ce, il va chercher une hachette et il coupe un stylo avec, pour essayer de le mettre à la valve et de pomper, mais rien à faire

Avec le traducteur, je lui demande si il peut me conduire à Arcos, c'est ok

Arrivés là-bas on cherche un magasin de cycles, on en trouve un, mais ils n'ont pas de pneus tubeless, je leur demande de me mettre une chambre à air, ok et je suis paré pour demain

Christopher repart chez lui, je lui laisse trente euros

Je rejoins ma chambre Booking.com dans la vieille ville, pavée et magnifique

Une fois douché. Je vais manger une paella à côté, puis un dernier cliché

Minuit. Il est temps de publier

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Publié le 8 mai 2025

Mercredi 07 mai

Arcos. - Algeciras

107 km et 1380 m


Après un petit déjeuner copieux

Le serveur est étonné que je prenne 2 bouts de pain, je ne suis pas un perdreau de l'année !

9 h 45 je vais faire cette dernière étape en Espagne

Le vent est contre moi et les éoliennes affûtent leurs couteaux à oiseaux

Le soleil monte le thermostat, il y a beaucoup de photovoltaïque par ici

Les récoltes se font déjà, ici c'est carottes mécaniques

Une cigogne prend son envol à 10 m de moi, magnifique !

3 petits cols pour cette journée, ils feront partie de mon tableau de chasse, et dire que le Ventoux et le Puy de Dôme ne sont pas des cols !

Il y a aussi des chevaux andalous

Il est 13 h, je suis à Alcala de ...et je m'assoie à une table

Je repars à 14 h, je tombe la veste, il doit y avoir 25 degrés

Je vois un panneau sur la route = ruta cortado en 12 km

Je m'inquiète un peu, 12 et 12 de retour, je vais prendre cher si c'est le cas

Sur mon tracé, je suis une route et je me dis qu'elle est là, éventuellement je passerais à travers bois, si il y a un éboulement

En plus je dois faire une bosse assez dure.....

Finalement pas de route coupée, seulement une chaussée avec de grosses crevasses, c'est pas le Kumbu, mais parfois on y passerait le pied, surtout ne pas y mettre une roue, je m'apprête à écarter les bras si besoin ?



Très beau nid d'aigle à escalader, je ne prends pas la route directe, trop de pente pour mes vieilles cannes

Je longe l'autoroute par une voie déserte, mais moins aplanie, 1 p, 2 p....?


Je passerais 30 minutes à prendre ce rocher sous plusieurs angles. Je ferais un peu d'escalade avec mes chaussures cyclistes

C'est la montera del torero, la casquette du torero

Je trouverais un bouquet en hommage à un escaladeur imprudent. Yo no sé ?

L'appel de la mer me fait rêver, mais il y a toujours un talus de plus à monter, mais je sais que je ne les remonterais pas une autre fois, pas comme dans les courses

Algeciras me voilà, mais quatre bornes de plus pour arriver à mon petit hôtel vers 17 h 45

C' est ok pour que je puisse laisser mon vélo demain jusqu'à mon retour avec le Trafic

Ce soir ce sera bocadillo et yaourt en chambre, demain repos et BBC à 15 h

Je suis ici à l'endroit le plus méridional de l'Europe, c'est le détroit de Gibraltar à près de 6000 km du Nordkapp

Traversée prévue vendredi matin à 8 h

Publio,et dodo tranquilo

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Publié le 8 mai 2025

Jeudi 08 mai


Bonne nuit réparatrice, café et croustillants

Je pars au coiffeur faire une coupe d'été

Puis je vais me balader sur la promenade des anglais, pascelle de Nice, celle çi est plutôt celle des arabes

Retour en chambre avant midi pour avaler une salade de thon

Je resignale à la réception que je récupérerais mi bici vers 21h - 22 h

Je vais maintenant attendre à la station de bus que mon bbc arrive à 15 h

Je suis allé repérer le parking pour ce soir. Un peu crado, il y aurait du boulot pour Ludo !

Mais je suis sûr de trouver une place et pas loin du Ferry pour demain

15 h 15 mon bbc est là finalement il y aura trois autres passagers

Juanma le driver parle assez bien français et l'on peut converser, c'est un policier qui travaille à Algeciras et qui rentre chez lui à Cordoba

Arrivée à Ecija vers 17 h 45, je rejoins le parking du Trafic, et pas bingo, il n'y est plus ?

Je cherche dans tous les sens

Que dale !

Police nationale , dans un premier temps on me dit qu'il y avait le mercadillo hier, donc fourrière, le policier appelle, leur donne l'immatriculation

C'est bien ça, il est à la fourrière

Ouf !

Après d'autres discussions au téléphone. Le gars à l'autre bout du fil lui dit finalement Non ils n'ont pas le Trafic !

Là je m'inquiète vraiment, puis encore discussions et la police municipale dit que le Trafic est bien à la fourrière OUF pour de bon

Je dois faire 2 km à pied pour rejoindre le bureau de la police municipale, c'est pas grave

Ils m'attendent. Carte d'identité, et me disent que ce fera 265 euros , je paie en étant soulagé

Puis je reviens à Algeciras. Je récupère mon vélo et je me fais des pâtes aux lardons

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Publié le 9 mai 2025

Vendredi 09 mai

Algeciras - Tanger. - Larache

78 km et 700 m



Après une bonne nuit, couché à 0h15, réveil 06 h 15

C'est le parcours du combattant, j'en suis un je pense, battant oui ! con un peu parfois, mais j'assume

Il faut d'abord prendre le ticket d'embarquement, j'avais juste la réservation, puis après trouver la bonne voie pour le ferry

Il est 8 h et j'attends pour embarquer, derrière un vendéen, avec qui j'échange un peu, il voyage à l'ancienne, sans phone, sans GPS, chapeau ! il y a des vrais encore

Il s'appelle Guy, il est de Fontenay le Comte, il sort d'un lymphome et profite de la vie maintenant

Vieille école, encore avec le caméscope

En fait, il n'y avait que 3 vans et 2 camions sur ce ferry, nous pensons que celui que l'on devait prendre était complet, et on nous a replacé dans un autre

Après le débarquement il a fallu passer la douane et au scanner géant pour les fourgons

Je fais la connaissance de Quentin et Margaux, jeunes landais

Les marocains doivent tout sortir de leur véhicule, un chantier

Le problème c'est qu'il n'allait

pas à Tanger, c'était à Ceuta, 50 bornes plus à l'est, mais comme je ne faisais qu'une petite étape, ce ne fut que 50 km par autoroute

Je ferais le stop devant le CHU de Tanger, je mange avant de partir à vélo

Il y a des vilains chiens au bord des routes, et l'un d'eux me fera faire un petit sprint

Ali me confirme que je suis sur la bonne route, car je n'ai plus internet et sans téléphone aussi

Je ferais une petite pause à un cimetière, les tombes sont identiques et pas entretenues

Au plus haut je monterais à 200 m, un peu de plateau avant de redescendre sur Larache

Le cadre est identique à l'Andalousie

17 h je suis à la recherche de mon logement, et cela va être un peu compliqué avec les explications contradictoires des locaux

Un premier gars essaiera de trouver le logement, on se rapproche, puis un peintre me prendra en charge dans un dédale de ruelles minuscules où je le suis, mon vélo à la main, car il y a souvent des marches

Nous y arriverons et il faudra un coup de fil de mon aidant, pour enfin que la porte s'ouvre

Il est 18 h 15 et Hassan le loueur parle français et me fait un accueil chaleureux avant d'investir mon logement et de prendre une douche

Le repas suivra avec un plat typique, je suis rassasié

J'ai pu avoir Élodie au téléphone avec WhatsApp et elle se chargera de me trouver un autre forfait pour retrouver de l'internet, merci beaucoup Élodie

Un petit tour sur la terrasse pour voir le coucher du soleil

Je peux faire mon article et le publier sans doute ?


L'étape 10 a été publiée

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Publié le 9 mai 2025

Samedi 03 mai

Ciudad Real. - Villanueva de Cordoba

155 km et 1700 m


Je prends la N 420, elle est délaissée par les automobilistes qui preférent l'autoroute

De ce fait "elle est laissée à l'abandon et ses portes ouvertes à tous les vents" donc pas en très bon état. et mes bras s'en souviendront. malgré le tramadol

Vent de face


Je passe à Puertollano, ancienne cité minière

Les oliviers sont de plus en plus présents, tout comme les amandiers, où des pétards effarouchent les oiseaux

A midi je m'attable pour dévorer un col à 850 m

Le voltaïque a remplacé les mines, il y en a sur des dizaines d'hectares


Puis une descente avec une ligne droite grandé, qui pointe le massif à franchir, avec un autre col qui se profile


J'essaie un ultime clic à gauche, mais je suis déjà sur le 32

Je m'échine, mais le pass est atteint

14 h 30 je fais un stop à Fuencalientes pour manger

Beaucoup de monde et un bruit infernal, mais je dévore mon poulet frites, bien salé. Il me faudra deux bières pour l'accompagner

Je repartirais dans ce village perché, par des pentes extrêmes sur des pavés, je serais obligé de mettre pied à terre pour finir les 50 derniers mètres, puis s'en suivra 18 km sur une route defoncée

Je verrais beaucoup de lapins, des perdreaux, un loriot et un pupu, mais pas un œil du linx

Mes roues agitent le panneau des prud'hommes.

Je longe un troupeau de moutons, mais les deux patous me découragent à faire un cliché

Je vois passer le TGV sur cet ouvrage,ce n'est pas le tren de los nubes d'Argentine mais pas mal quand même

Il me faut maintenant trouver la gare de Villanueva de Cordoba, et c'est une autre histoire

J'arriverais dans un bled Pradoges où je croyais le but atteint, mais tout faux

J'ai déjà 155 km et après renseignement, il me faudrait faire encore 30 bornes, pas d'accord !

Je demande à une dame qui fait ses vitres si il y a un hôtel

Elle appelera son fils qui parle francais et après des coups de fils dans les hôtels du voisinage, tout est complet

Manuella et son fils Paco sont très gentils et c'est le père Jésus qui me propose de m'amener à la gare, le petit fils Juan Jésus vient aussi dans le pick up

Nous voici arrivés à cette gare isolée à 11 km de Villanueva

Je pose mon vélo sous un abri, avec l'antivol, pas possible de prendre un billet, machine en panne

Un gars s'approche, il parle français et propose son aide pour en prendre un dans le TGV, merci Pablo

J'ai laissé 20 euros à mon conducteur et c'est parti à 270 km/h

Arrivé à Ciudad Real je ne traîne pas car il me faut revenir à la gare de départ avant sa fermeture à 23 h

J'y arriverais à 22 h 58, mais je ne vois plus mon vélo

En fait le préposé me l'avait mis en lieu sûr OUF !

Voilà encore une journée bien remplie

Il est 1 h, le ciel est étoilé

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Publié le 10 mai 2025

Samedi 10 mai

Larache. - Rabat

161 km et 750 m


Petit déjeuner copieux avec Hassan, pancakes et confiture de fraises, un grand café, un régaler

Je quitte le gîte à 8 h 15

J'irais dans un premier temps retirer des dhirams à un guichet du C.A.

OpenRunner m'indiquera de prendre une piste sableuse. Je l'espère pas trop longue, en fait 5 km

Mais je ne le regrette pas, car je suis allé dans la profondeur du Maroc, il me faudra parfois marcher, car je n'ai pas assez de watts pour évoluer dans le sable un peu épais

Rencontres insolites

Les blés sont mûrs

Les gens marchent sur la route, on a changé de continent

C'est fini chez nous, on se remet péniblement à faire du vélo, car il est devenu électrique

Les femmes ramassent des patates,il y a des vergers aussi, des avocatiers ici

Les déchets sont partout, les récoltes et les habitations en sont protégés par des bâches

Je vais fonder une société de nettoyage avec Ludo comme associé

Je ferai un stop dans une pharmacie pour prendre de la crème solaire, car bien que je sois un peu bicot,ça commence à me chauffer

Il y a aussi des Haricots à ramasser, c'est pour Pépète

Je ferais un stop pour remplir les gourdes. Je trouverais Mohamed, il parle français, me demande où je mange, puis il m'invite chez lui, avec un ami qui vient d'arriver

Je passerais une heure avec eux, Jellould me renseignera sur leur vie, il a travaillé plus de trente ans à Nîmes

Nous échangerons chaleureusement, il y a aussi le fils qui s'occupent du service

Ces moments forts me confortent. Le peuple marocain est formidable

Je repartirais vers 14 h 30, je croise souvent des gamins qui se plaisent à me taper dans la main, tel un pro avec ses fans

Je découvre aussi des bananiers sous serre

Il faut diviser par 11 les dhirams pour avoir les euros

Eux ils ont tendance à diviser par 2 les 1,5 m à conserver quand on double un cycliste

Les chiens et les cigognes font partis du décor

Je suis pas mal encouragé, alors qu'en Espagne c'était exceptionnel

Les carburants sont moins chers que chez nous

La nationale est souvent trouée et les voitures, comme moi, sont obligés de gymcaner

Rabat se profile, la circulation devient très dense, il faut être vigilant, mais même en étant vigilant et prudent. Il y a des accrochages. J'en ai déjà vu deux et le troisième sera le mien, pas de ma faute, je ne tombe pas, mais la Mercedes me casse la patte du derailleur

Mon étape est finie, le conducteur, un entrepreneur de maçonnerie se garera, je lui demanderais de m'amener à la gare toute proche.

Nous irons, il se renseigne sur les horaires pour Tanger, j'ai un train à 2 h du mat

En attendant il m'amène dans un atelier pour vélos,ils n'ont pas la patte en question

C'est au bout du quatrième atelier que je trouverais mon bonheur

Younès parle très bien le français et me montrera la pièce neuve qu'il ira chercher dans son stock, je n'aurais pas parié un kopeck qu'il avait la pièce

Il est compétant, mais il mettra 1 bonne heure pour un bon fonctionnement du dérailleur

Il est maintenant presque 22 h, il me proposera de m'aider pour rejoindre la gare, avec le vélo emballé dans un carton

Un copain à lui se proposera de me charger le vélo dans sa voiture et il me conduira jusqu’à la gare

Il m'aidera à prendre le ticket

Je lui proposerais 100 dhirams, il les refusera. C'est un service !

Quand je vous dis qu'ils sont trop gentils, ce ne sont pas les mêmes que l'on a en France

Après m'être rassasié. Je profite de ce temps d'attente pour faire l'article

J'embarque à 1 h 49 et arrivée à Tanger vers 6 h 30

Je vous laisse il va être 1 h

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Publié le 11 mai 2025

Dimanche 11 mai

Rabat. - El Gara

118 km et 1150 m

Après une nuit dans le train, avec un sommeil impossible, seulement de la somnolence

J'ai fais connaissance de Mohamed, qui fait du vélo et il va m'accompagner à la station de bus et je pourrais retrouver mon Trafic sur le parking du CHU

Je commencerais par prendre le petit-déjeuner , puis je préparerais le vélo et je prendrais l'autoroute pour revenir à Rabat

Une fois dans la capitale, J'irais faire le plein du Trafic, puis je trouverais un parking prés du kebab où je mangerais

Je n'ai toujours pas internet et je prendrais une carte sim

Puis je rejoindrais mon parcours, mais il me faudra 30 km avant de sortir complètement de la capitale

Il y a beaucoup de flics partout qui aident à la circulation

Je ferais une pause pour reposer les pieds et me ravitailler

Je devrais affronter 3 bosses dures,surtout la dernière avec 1,5 km avec 10%

J,arriverais à El Garat, et je chercherais mon logement...?

Je demanderais à une personne qui parle francais, mais en fait il y a 2 El Garat et je me suis trompé, ma réservation se trouve dans le Nord du Maroc, tout faux

Finalement un autre gars me proposera de dormir chez lui, c'est Abdelkader qui m,invite dans son logement, c'est rustique mais très chaleureux

On ira manger en ville avec un plat à manger avec les doigts, trop bien

Puis on rentrera au logement pour dormir

Je publie, il est 23 h 45, belle soirée

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Publié le 12 mai 2025

Lundi 12 mai

El Garat. - Ben Guerir

155 km et 1070


La nuit a été trop bonne, dans le calme

Abdelkader m'a montré des photos de sa famille, il s'appelle Zidane et son fils.....je vous le donne en mille......Zinédine, véridique

J'ai maintenant le WatsApp de Zinédine Zidane

Ils vivent modestement, mais avec un cœur gros comme çà !Initialement je devais dormir dans un orphelinat,mais il était fermé, il me restait l'option dormir à la gendarmerie, quand Abdelkader m'a proposé son hospitalité, je n'ai pas hésité une seconde,malgré la moue de l'adjudant


Ce matin lever 6 h 30, petit déjeuner ensemble, on partage le pain avec un thé

Je lui laisse un couteau suisse en souvenir, il ne veut surtout pas d'argent

Il me raccompagnera jusqu'à la route, et le départ sera émouvant, il me fera chialer. On s'étreindra


Ici on trait encore à la main


Les enfants vont à l'école à pied, je me souviens des années 60


Méfie toi du chien qui réfléchi en te voyant arriver, l'un d'eux m'a fait faire du fractionné sur 200 m

Le drapeau m'indique la direction à prendre, pour moi c'est ok

Je vois d'innombrables bergers et bergères, cela me rappelle quand je gardais les vaches de la vieille Arnaud pour 5 francs l'après-midi

Je ferais une pause pour me badigeonner bras et jambes, car RA à décidé de relever l'indice des u.v.

Nous aussi on a des bourriques, et parfois à deux pattes, mais attention cela peut mal finir !

Je ferais 2 km sur une piste caillouteuse, je croyais arriver dans une favelas

Les blés se moissonnent en ce moment

Je passe à Settat, il y a les grands taxis jaunes, et le petits bleus qui ne peuvent pas prendre les vélos

Dans cette ville ils s'occupent de l'entretien et des déchets, Bravo !

Je ferais un stop sur un marché animé

Un sdf qui trace la route avec son baluchon

Un dernier arrêt café avec Mohamed,on discutera un bon quart d'heure

Puis ce sera l’arrivée à Ben Guerir, où je trouverais la gare rapidement, mais ils ne prennent pas les vélos, je me rabbatrais sur la gare routière et je prendrais un bus pour Casa, puis un second pour Rabat

Les bus prennent les vélos et je n'aurais plus qu'à trouver un grand taxi pour aller au Trafic

Il est minuit et normalement demain c'est l'arrivée à Marrakech

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Publié le 14 mai 2025

Mardi 13 mai

Ben Guerir. - Marrakech

75 km et 300 m


Il me faut d'abord revenir à Ben Guerir, car hier soir j'ai préféré dormir à Rabat

Une fois revenu, je me restauré un peu, et J'enfourche mon vélo

Dernière ligne droite, et j'en prends une qui fera presque 40 km, droit de chez droit, un peu ondulé parfois

J'ai le vent portant, je roule sur la N9 qui a un bon revêtement et le trafic va crescendo en se rapprochant de l'Atlas

Je suis un peu ailleurs, concentré sur ma conduite

Me voici dans la banlieue de Marrakech

Le klaxon fait partie du jeu, petits scoots, mobylettes, piétons, voitures, il faut jouer avec, je suis sur mes gardes, mais cool quand même


Je chercherais vainement le panneau MARRAKECH, puis je viserais la Koutoubia, le symbole de la ville, on ne peut pas la rater

Elle est en rénovation, un japs immortalisera le but atteint

Il sera temps de rejoindre l'hôtel Marroco house non loin de là, j'y poserais mon sac à dos et le vélo

Je rejoindrais la gare routière pour attraper un bus pour Ben Guerir dans la foulée

20 h 30 j'y suis, et retour par l'autoroute avec arrêt King burger

Une fois garé, la douche sera la bienvenue, mais je ne prendrais pas le temps de faire l'article journalier

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Publié le 15 mai 2025

Mercredi 14 mai

En villégiature


Ptit dèj d'enfer, en buffet

Je peux maintenant aller faire 200 km et 4 cols, j'ai de la réserve dans les sacoches

Les terroristes mettent les moyens

La propreté est prise au sérieux dans les grandes villes, mais ailleurs c'est un désastre

Je file la pièce à Hassan qui m'aide à manœuvrer

Ici Dacia est roi, avec le monopole sur tous les taxis, et je pense 30 % des véhicules

Je cherche un magasin de chaussures, car le Trafic a ses baskets arrières usés

Encore un Hassan à la manœuvre, qui me fait ça avec le sourire du facturier

Je devrais faire 5 km aller retour pour trouver un distributeur ami, car la plupart font la gueule

Une fois le portefeuille rassasié, je l'allègerais de 4000 dirhams pour les chaussures neuves

Il y a des petites boutiques partout, genre Pérou


Les trapanelles ne manquent pas

Puis je roule vers Imlil, il est 10 h 30, je suis sur la Nationale de Charles Trenet, celle qui va vers le Sud

Je passe Asni, puis derrière Kélian j'arrive à Imlil où la route s'arrête

Je trouve le parking des guides et Brahim va me prendre en charge

Il me réservera une nuit au refuge du Toukbal pour demain avec repas et ptit dèj

Hier il y est tombé 5 cm de neige

Djamel viendra partager le thé avec nous, ce sera mon guide perso,il parle français

Demain départ à 9 h et retour vendredi vers 15 h

Je trouverais un resto pour me caler pour demain, sûr qu' aujourd'hui j'ai pris un kilo !

Je suis au soleil en terrasse, car l'air est frais 12 °


Je ne laisse pas grand chose aux mouches, non mais !

Je suis prêt pour affronter l'ogre, le Toukbal

Je vais faire quelques emplettes, on se croirait à Chamonix

Je m'installe près du torrent et je rédige l'article de ma journée, tout en attendant que le sommet pointe au dessus des nuages pour la photo

Je reviendrais au parking pour manger un tacos

20 h passé, je vais écouter le dernier cd de Jean Baptiste Guégan dont je n'ai pas encore trouvé le temps de découvrir

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Publié le 16 mai 2025

Jeudi 15 mai

Imlil. Refuge


Plein soleil, mais 5 °

J'ai passé une bonne soirée avec J.B.Guégan, et une bonne nuit ensuite

Djamel est là à 9 h et nous commençons la marche

Certains ne commencent qu'au village Chlal, 3 km plus haut, il est le plus élevé de la vallée à 2060 m


Djamel monte à mon pas et il ramasse des déchets, il est sensibilisé par le sujet, avec un groupe ils organisent des collectes avec les enfants

J'ai perdu mon stylo et mon guide me dépannera avec une mine

Imlil compte 6000 habitants dont 300 guides sur diverses activités, ils se connaissent tous et sont solidaires

Le croisement

des mules chargées est parfois compliqué, il y a 15 jours, il y en a une qui a basculé dans le torrent, paix à son âme !

Nous avons bien des mules en France, mais on va pas essayer des croisements, ça va comme ça...! De là que ça nous ferait des plus bourricot, merci !

Il y aura un check point pour les passeports

Il y a du monde qui grimpe et de toutes nationalités

Certains sont sur des mules, qui sont costaudes

Je ne parle plus avec Djamel, mon cœur fait la gueule, il compte les points = 150 puls

Nous arrivons au rocher du Marabout, et ce sera le moment de déjeuner

Nous sommes à moitié distance du refuge

Je partage ma tajine de poulet avec mon excellent guide

J'ai choisi une terrasse ensoleillée et je fais respirer les pieds

Je pourrais rester des heures à me faire transpercer par cet environnement

Bercé par les mots du torrent qui me dit "cool, prend ton temps"

Ce temps qui nous file entre les doigts

Il ne faut pas perdre de ce temps précieux, il faut se presser lentement !

Nous remarcherons vers 12 h 45, je mets le régulateur à 150 et let's go !

Sur un arrêt thé, je parlerais avec un couple de jeunes Belges et aussi trois français, qui visent aussi le Toubkal

La pente n'est pas trop forte, mais il y a des marches avec les roches et il faut lever la jambe

Les mules chargées avancent plus vite que moi, mais j'arrive à suivre les moutons

15 h 30 nous arrivons au refuge des Mouflons, je paie mon dû pour le dîner, la nuit en dortoir et le ptit dèj

Djamel ira faire la sieste

Nous mangeons à partir de 18 h je suis entre des allemands et des anglais, comme en 39-45

Soupe, puis spaghettis à la Bolo et Orange en dessert

Its ok for me

Je récupère 2 couvertures, car je n'ai que le sac à viande

Je suis installé contre un mur

19 h je suis au dortoir 4, je prépare les affaires pour demain

Lever 3 h 45

En attendant j'écoute de la musique

Je ne peux pas publier, donc sans doute demain après-midi quand je serai revenu à Imlil

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Publié le 16 mai 2025

Vendredi 16 mai

Refuge. - Sommet à 4167 m


J'avais pris deux couvertures ?

Le dortoir fait 50 m2 avec 25 lits superposés, donc nous serons 50 radiateurs avec le thermostat à 37,5 °

Pas de soucis,dehors ça gèlera



Les dormeurs seront respectueux et pas de gros ronfleur


3 h du mat les plus pressés s'éveillent, ça dézippe, les portables s'allument

Lever à 3 h 45 pour moi

Une crise de sinusite me laboure le front, cela se calmera par la suite

Il me faudra faire une descente acrobatique pour ne pas réveiller le voisin, puis ptit dèj avec des américains

Djamel m'attend, et nous partons avec la frontale vers 4 h 30

Je regarde seulement où je mets les pieds, ne lâchant pas mon guide d'une semelle

La première partie est pentue et difficile au milieu de rochers

On aura le spectacle d'une file d'étoiles filantes, qui sont vraiment filantes, je n'aurais pas le temps de faire une photo

Nous nous ferons doubler par des jeunes, les frontales dessinent le chemin sur les pentes

Vers 6 h 30 c'est le soleil qui sortira des sommets

Nous progresserons dans la neige, mais attention à la glace qui est bien plus traître

Il faudra parfois y mettre les mains, mais pas d'escalade

C'est à la portée d'un randonneur bien entraîné

Après bien des efforts, le sommet du Toubkal sera atteint et je ne pourrais retenir mon émotion

Djamel m'installera au soleil pour digérer mes larmes, puis nous ferons la photo

Je fumerais une clope, en pensant au Gilou et nous deux au Cero Toco et au Wayna Pichu, sacrés moments entre deux frères

Nous redescendons, il faut laisser la place, les groupes se succèdent

Je resterais extrêmement concentré car c'est souvent sur le retour que se font les chutes

Nous ferons un stop au refuge des mouflons pour avaler un thé et souffler un peu

Des grimpeurs nous croisent et toujours des mules qui portent des bagages, mais surtout alimentent les refuges et autres petites boutiques qui vendent à manger, à boire et petits souvenirs du Toubkal

Il sera l'heure de manger une tajine sur une de leur petite tables où tu ne peux pas glisser les jambes, Djamel m'expliquera le pourquoi

La chaleur nous assomme,

mes pieds gonflent et me font souffrir

Les deux dernieres heures me seront éprouvantes, je ferais trémousser dans le torrent

Avant de rejoindre Imlil, je pourrais admirer une cascade

De retour au Trafic je remercierais Djamel avec un pourboire en plus du coût de sa prestation

Dans un premier temps je voulais faire l'ascension sans guide, ce qui est possible, mais je ne regrette pas ce choix car nous avons pu échanger largement

Après un coca, direction l'aéroport et son parking pour y passer la nuit avant mon vol de demain matin

Le 27 je reviendrais avec Ludovic pour ramener le Trafic

Merci à vous tous de votre soutien

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Publié le 18 mai 2025

Samedi 17 mai


6 h 45, Je suis à l'enregistrement, mon vol décolle à 8 h 20, j'obtiens ma carte d'embarquement, je passe au contrôle bagages, puis celui des passeports, et là problème ! Il me faut un document pour le Trafic, je dois revenir en arrière vers un premier bureau qui m'envoie vers un autre guichet d'où j'obtiens difficilement le sésame, puis retour au premier bureau qui me tamponne le document et à la course vers la porte d'embarquement....

La porte vient de fermer, aucun recours, j'ai perdu 3/4 d'heure dans ma recherche, sorry closed !

Un agent m'indique le point A5, j'y vais, j'ai maintenant tout mon temps, 30 mn après avoir consommé 6 ou 7 agents, un dernier me prend en charge et me conduit au guichet Easyjet et je vais obtenir un billet pour demain avec 130 euros

D'autres rateurs du même vol préfèrent un vol avec Transavia dans la soirée pour 270 euros


Suite à ce vol raté et autre attendu pour demain matin, j'ai le temps de vous donner quelques impressions de la vie de cet aéroport

Ici il y a des chats à l'extérieur, mais aussi dedans

Ils sont plus inspirants que le chat à GPT, pas Gepetto !

La mère surveille sa progéniture

Un groupe de jap's démontent leur vélo pour la soute

Ils ont sillonné le Maroc avec leur monture

Quand je prends des marches, je ne les fais pas 4 par 4, c'est plutôt une et demie par une et demie....aie..aie.....mes jambes me remémorent la descente du Toubkal

Mes pieds me rappellent à l'ordre, ils sont mieux sur le carrelage frais que comme des sardines dans les Basquet

Il y a beaucoup de personnel, avec leur tenue appropriée, qu'ils soient balayeurs ou chef de la sécurité

J'attends les personnes pour les clicher, devant le spectacle des gens qui l'anîment

Le contenu d'un bus déboule, avec le chef de groupe devant et une mamie qui traîne la patte derrière


C'est cool d'avoir le temps à ne rien faire, écouter et voir......

Il y a machin qui passe et puis revient, cherchant son Terminal ou sa porte d'embarquement ?

L'équipage d'un prochain vol qui embauche avec leur tenue tirée aux quatre épingles

Des voyageurs organisés sont à la merci du Framiste

Chacune son habit, qui renseigne de sa provenance

Le poubelleur ambulant passe tous les quarts d'heure pour vider les conteneurs

Je pense qu'il y a encore 30 degrés dehors, comme hier et

je préfère l'intérieur climatisé

Puis viendra, en début de soirée la perte de mon passeport, il était dans un étui plastifié dans ma poche arrière de mon pantalon

Je m'en appercevrais lors d'un retour au Trafic sur le parking


Branle bas de combat, retour au siège occupé précédemment, rien !

Je vide mon sac à dos, toujours pas de passeport

Je fouille le Trafic, peut-être que je l'avais laissé dedans ? Toujours rien ?

Il y a du vent fort, je regarde dessous les autres véhicules, je quadrille le parking, sans résultat


Je demande à l'accueil pour les objets perdus, direction la police de l'aéroport, un policier me prendra en charge, nous ferons ensemble le parcours de mon après-midi, il me conseillera de bien vérifier mon Trafic, rebelote, retour au poste de police qui m'envoie à la police du parking, je me traîne et je souffre avec mes jambes en bois ! Le poste est fermé


Fatigué nerveusement, retour à la police de l'aéroport, bureau fermé !

Sont-ils allés manger, il est 20 h passées ?

Je redescend ces escaliers maudits et je vais demander à des policiers en faction à l'entrée du hall, je leur explique la situation et l'un d'eux a en mains mon passeport qu'il me remet

Il me dit que quelqu'un l'a apporté il y a 10 mn, il l'aurait trouvé sur le siège que j'occupais dans l'après-midi,

siège où j'étais revenu une première fois, puis une seconde fois avec le policier ?


Je ne cherche pas à comprendre, je l'ai retrouvé !

Je suis apaisé maintenant


Je serais ce dimanche, parti à 9 h 30 de Marrakech avec encore le même parcours pour le document pour le Trafic, avec en prime un policier zélé qui me demandait le ticket du ferry ⛴ Son collègue un peu moins....me donnera l'imprimé en question

Je serais à Bordeaux à 13 h, bus dans la foulée pour la gare en m'allégeant de 10 euros, je ne suis plus au 🇲🇦

Puis billet de train pour Bergerac à 15 h 40 et Brigitte qui me récupère à la gare

Cela m'a fait passer le temps de rédiger ces deux journées, et d'un autre côté, je me dis "je vais les saouler avec mes péripéties "

Tant pis je publie !