Quelques anecdotes totalement subjectives et partiales. Tout est idyllique avant le départ, mais la réalité reprend vite le dessus ...
Novembre 2021
24 jours
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27/11/2021

Après un vol plutôt tranquille de 3h30, et un atterrissage sur l’aéroport de Ténérife-Sur, nous voilà enfin de retour sur la route des voyages ! Mais cela n’a pas été sans péripéties de dernière minute. Ce n’est pas tant le fait de s’être levés, ce matin, à 2h45, ni d’avoir essuyé une tempête et des trombes d’eau sur l’autoroute menant à Blagnac. Déjà, la veille a été d’un bon stress : en accomplissant les formalités d’enregistrement du vol sur internet, voilà que l’avionneur (Volotea) nous annonce qu’il nous faut, en plus du pass sanitaire européen et du pass spécial de l’office de santé espagnol, un test antigénique de moins de 24 h ! On a tout de même trouvé une pharmacie qui acceptait de nous chatouiller les narines, tard hier. Ce matin, arrivés à Ténérife, on a eu la surprise de voir que personne ne nous demandait ce test, alors que les contrôles des pass étaient très méticuleux. Surtout concernant le pass spécial espagnol : les vigiles mettaient de côté les voyageurs qui ne l’avaient pas, car ils ignoraient qu’il en fallait un. Ces derniers s’empressaient nerveusement en pianotant sur leurs portables, provoquant un sérieux embouteillage !

En sortant de l’aéroport (10h), on récupère la voiture de location (une Opel Astra). Alors qu’on signale à une réceptionniste que la voiture a plusieurs impacts et rayures, elle nous dit avec un grand sourire que ça n’a pas d’importance car la voiture est assurée tous risques …

Il fait un grand soleil, et la température grimpe vite : on doit s’éplucher des vestes et pulls enfilés ce matin. Courses dans un supermarché pour remplir le frigo de la location où l’on doit rester trois nuits. Puis autoroute TF1 vers l’ouest. On traverse une zone urbaine décousue où se mêlent centres commerciaux, motels touristiques et hangars, le tout posé sur une terre rocailleuse brune et poussiéreuse.

Le paysage devient plus agréable alors que l’autoroute remonte vers le nord et traverse des montagnes. Lorsqu’on parvient à Santiago del Teide (fin de l’autoroute) les montagnes sont recouvertes de forêts de pins alors que jusque-là le paysage était pelé. La route devient sinueuse et la brume et la bruine s’en mêlent.

Notre logement se situe dans le village d’Erjos. Après s’être égarés dans les ruelles (peu de numéro sur les portes), on le trouve grâce à la gentillesse d’une demi-douzaine de collégiennes, qui nous montrent le chemin à suivre après avoir téléphoné au proprio !

On s’installe rapidement (un salon, une cuisine, une chambre), la dame nous allume un chauffage car maintenant on a un peu froid ! Quel contraste !

On a prévu de faire une petite rando du côté de Masca, un village perché dans la montagne. On redescend à Santiago del Teide. Là on prend un bus (355). La route est très sinueuse car elle traverse un col, et de plus elle est étroite. La conductrice doit faire face aux automobilistes qui n’osent pas se serrer contre la falaise ou près du ravin, et qui l’empêchent de passer. Elle leur demande de manœuvrer mais ils ne comprennent pas l’espagnol : la plupart sont étrangers.

" En attendant l'autobus à Santiago del Teide "  " Le bus 355 "  " La route vers Masca " 

Le paysage est très tourmenté : montagnes à pic, noyées dans des champs de cactus, villages en équilibre sur des crêtes étroites. On va au bureau de tourisme, on pose une question au sujet de notre projet de rando. La réceptionniste nous explique d’un air navré, que ce n’est pas possible :la montagne et donc le sentier, sont actuellement défoncés par des travaux de prolongation de l’autoroute vers le nord ! Du coup, changement de programme : on se contente de faire le tour de Masca et des hameaux alentours.

"La vallée de Masca "  "  Un cactus qui sème à tout vent "

Au bout d’une heure, on décide de reprendre le bus. A l’arrêt, il y a déjà beaucoup de monde à attendre la navette ! On parvient à monter dedans, mais il y a des randonneurs qui restent sur le trottoir…

On termine la journée par une virée vers la mer. La route descend la montagne et traverse d’imposants champs de bananiers jusqu’à Puerto de Santiago qui est blotti au pied de falaises imposantes qui tombent dans l’océan (Los Gigantes). Le ciel est tantôt dégagé, tantôt couvert : on termine notre route sous un bel arc en ciel.

" Les bananeraies "  " Los Gigantes " 
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28/11/2021

Au réveil, on écarte les rideaux : le ciel est sombre et très bas (il a copieusement plu une partie de la nuit). On ouvre la fenêtre : 10° et un peu de vent. On se dit que c’est mal barré pour la rando prévue sur le site du Teide.

Eruption de 1798

Le Teide, c’est le volcan principal de l’île de Ténérife : il culmine à 3718 m. Il est au centre d’une caldera d’une vingtaine de kilomètres de diamètre et il est considéré comme actif (dernière éruption 1909). On avait tenté de s’enregistrer pour une montée en téléphérique, mais il faut s’y prendre des mois à l’avance, surtout si on souhaite grimper les 150 derniers mètres de dénivelée pour aller au sommet, ascension contingentée à une centaine de personnes par jour afin de protéger le site.

Malgré ce plafond bas, on prend tout de même la route pour le Teide. Au col d’Erjos (1176 m), c’est la purée de pois, et même il pleut de la farine pluie. Arrivés à Santiago del Teide, contraste : le soleil apparaît dans quelques échancrures de nuages. La route qui monte par de grands lacets à la caldera traverse une magnifique forêt de pins, d’une variété endémique de l’île. Puis parvenus au bord de la caldera, surprise : la brume cesse ; on est au-dessus de la mer de nuages. Ciel au bleu profond, soleil éclatant, 20° !!

" Le rouge vient des aiguilles de pin "  "  Bébé pin "  " Le Teide dans la brume "  " Le village de Chio "

On parcourt le fond à peu près plat de la caldera, avec à notre gauche le Teide au sommet enneigé, et à notre droite un rempart sombre, vestige de l’ancien volcan primitif effondré. On se gare au parking du parador (un hôtel d’état aux prix prohibitifs…). Les places sont rares : on est dimanche et en plus des nombreux touristes étrangers, c’est jour de sortie pour les Espagnols. On fait une petite rando d’une heure et quart autour des Roques de Garcia, paysage lunaire - une formation de cheminées volcaniques dépouillée de ses parties « molles » par l’érosion.

" La caldera "  " Les Roques de Garcia " 

Piquenique sur les marches d’une petite chapelle. Un couple doté d’un bambin bien emmitouflé, nous sollicite pour les prendre en photo avec le Teide en toile de fond. Après tout, c’est le plus haut sommet d’Espagne !

On repart l’après-midi (13h) faire une grande boucle avec pour objectif, l’ascension du Guajara (2718 m), la montagne qui fait face au Teide. La montée est plutôt raide, voire escarpée par endroits. Il y a pas mal de randonneurs : surtout des étrangers. On croise même un couple, chacun portant un bébé dans ses bras ! On parvient au sommet en deux heures. Une vue magnifique, un vent à décorner les bœufs. Au loin, la brume commence envahir la caldera. Le sentier de descente est plus calme et la boucle se termine par une piste. On traverse des paysages étranges et on se plait à trouver des formes humaines ou fantastiques dans les formations rocheuses. On est de retour à la voiture à 17h30, les mollets un peu durs…

" La rando sur le Guajara " 
" La piste des Canadas " 

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/roques-de-garcia-guajara-89826751

La route du retour se fait dans la brume, puis le brouillard, et enfin la petite pluie fine.

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29/11/2021

Le temps est au beau, avec quelques brumes maritimes qui s’accrochent sur les hauteurs. On décide de changer un peu nos plans : au lieu d’aller faire une grande rando à la journée, et pour respecter nos membres inférieurs un peu endoloris des efforts de la veille, on choisit de faire la rando qui part au pied de notre logement et pour laquelle les panneaux indiquent 3 km. On devrait être de retour vers midi pour le casse-croute.

On démarre vers 9h30. Il s’agit d’un chemin ancestral, pavé de bloc de lave, et remis au gout du jour pour les randonneurs. La première partie du chemin descend une vallée étroite, que recouvre une forêt bien humide, rendant les pavés glissants. On ne profite pas du soleil : on est presque dans un tunnel de verdure.

" Rando Cuevas Negras "   " Le chemin longe une ancienne llevada, remplacée aujourd'hui par des tuyaux "

C’est dans ce chemin que Véro est prise d’une fulgurante douleur à l’œil gauche : comme si un cristal microscopique se cachait sous sa paupière, lui râpant l’iris. Le fait de pleurer à chaudes larmes ne lui fait aucun effet. Sinon qu’au bout d’une demi-heure, la douleur disparaît aussi instantanément qu’elle était apparue…

La deuxième partie du chemin, consacrée à la remontée, se fait sur un relief plus dégagé, et on a de beaux coups d’œil (!) vers la mer, les villages côtiers, les petites parcelles cultivées, jalousement gardées par des barbelés. Et enfin, une vue magnifique sur le Teide, débarrassé de ses nuées. La fin de la randonnée est tout de même une bavante : piste en béton, pente à 20%, plein soleil…

" Rando Cuevas Negras " 
" Rando Cuevas Negras "  " Un champ bien gardé " " Le magnifique Teide "

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/erjos-cuevas-negras-89854011

Après le piquenique « à la maison », on part faire une rando-voiture pour rallier la côte nord. La route doit descendre les 1000 m de dénivelée avec des passages zigzagant dans les flancs de la montagne qui tombe dans la mer. La plaine côtière relativement étroite, est recouverte de bananeraies dans lesquelles les villages sont imbriqués.

" El Tanque" " Las Cruces" " Les bananeraies "  

La petite ville de Garachico est coincée elle-même au pied d’une falaise, ce qui ne l’a aucunement protégée d’une énorme coulée de lave qui l’a complètement détruite en 1706. Le volcan est apparu à une vingtaine de km sur le flanc nord du Teide, et ses flots de lave ont dévalé la pente pour finir par sauter par-dessus la falaise et raser la ville. Pas de victimes. Les habitants ont tout reconstruit, et la ville historique date de cette période. Entre autres plaisirs des yeux, une belle plazza de armas renommée place de la liberté où un agréable kiosque propose des boissons fraiches et en-cas. On y fait une pause.

Une autre curiosité : le monument aux émigrants, qui rappelle qu’à une certaine époque les Canaries n’étaient pas prospères et que nombre de Canariens sont allés chercher un avenir ailleurs. Ce n’est pas exactement les mêmes soucis qu’avait Simon Bolivar, originaire lui aussi de Garachico, mais d’une famille de nobliaux, qui partit avec le succès qu’on connait, en Amérique du Sud.

"Garachico "  "Le monument aux émigrants " "Belle plage aux galets de lave" 

La fin de la rando-voiture s’effectue via Buenavista del Norte (où on cherche sans succès du pain), El Palmar, Masca, Santiago del Teide. 36 000 virages, route étroite, soleil déclinant derrières les montagnes vertigineuses ! (Route TF 436, à faire absolument si vous passez par-là !)

Il fait nuit quand on arrive « à la maison » (19h).

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30/11/2021

Grand beau temps au réveil ! Aujourd’hui, on déménage de l’ouest de l’île vers l’est. Il y a peu de route à faire, mais il y a trois petites villes à visiter : Icod, Puerto de la Cruz et La Orotava.

Icod est célèbre pour son dragonnier millénaire. Mais c’est surtout son vieux quartier qui est paisible et agréable pour se promener dans un cadre préservé. La ville est bâtie sur les pentes du Teide, et ses rues ont des pentes à 20% !

Le fameux dragonnier millénaire
Dragonnier
ICOD 

Certaines rues sont interdites à la circulation pour permettre aux jeunes de s’adonner à leur jeu préféré : dévaler la pente sur des planches bricolées pour qu’elles glissent sur le macadam. La municipalité a même installé de vieux pneus en bas des pentes pour ceux qui ne maitrisent pas bien le freinage !


On piquenique sur la digue qui protège la ville de Puerto de la Cruz. La visite du centre-ville ne nous émeut pas plus que ça : des rues aux immeubles sans caractère dont les rez-de-chaussée sont occupés de magasin de marques ou de restaurants pour touristes (plus de pizzerias qu’en Italie ! ). On a beau chercher, on ne voit pas en quoi cette ville mérite le détour. Sauf à profiter de ces fameux magasins qui vous font bénéficier du statut « hors taxes » qu’ont les îles Canaries.

La visite de La Orotava, la petite ville historique qui est à un jet de pierre au-dessus de Puerto. Là aussi les rues sont en pente, et le centre-ville est particulièrement bien doté de maisons à l’architecture traditionnelle. Les imposantes églises qui dominent la ville sont curieusement fermées au public. On profite d’une pause pour grignoter des pâtisseries dans un salon de thé, suivie de la visite d’un petit jardin botanique.

Dans cette ville, on prepare une crèche géante
Le jardin botanique
LA OROTAVA 

Poursuite de la rando voiture pour rallier le logement réservé du côté de La Laguna. Quelques petites observations quant à la conduite locale. Les autoroutes sont gratuites, l’essence est à 1€20, les routes sont comme neuves et la signalisation parfaite. Cependant, de nombreux conducteurs semblent impatients : ils vous collent, klaxonnent, font des appels de phares alors que vous êtes déjà en dépassement de vitesse, et le doigt d’honneur est un élément du langage corporel qu’ils maitrisent bien. Hum…

L’arrivée au logement est particulièrement originale : il faut bien maîtriser le démarrage en côte, les épingles à cheveux et la voie à 25% où ne passe qu’un véhicule. Quant au logement, il est super confortable : c’est un appartement de 40 m², chambre, salon, cuisine, sdb, un balcon donnant sur une large vallée, etc. Un problème cependant avec l’électricité qui saute plusieurs fois dans la soirée, ce qui ne rend pas aisée la cuisson de la belle dorade, ni la rédaction du blog.

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01/12/2021

Il a plu toute la nuit. Il ne fait pas chaud dans le logement pourtant spacieux. Quant à la douche, on a droit à 2 mn d’eau chaude chacun … Malgré le ciel bas, on part pour la rando prévue dans le « parque rural de Anaga » qui occupe la pointe nord-est de l’île.

Le site de la Laguna

La route grimpe la montagne qui surplombe La Laguna, l’ancienne capitale de l’île. Un embranchement descend vers le hameau d’Afur. C’est une vallée très profonde, encadrée de hauts remparts. Quelques pitons sont occupés par de petites maisons plutôt difficiles d’accès. Qui habite là ? des ascètes ? des ermites ?

" La vallée d'Afur "  " Des habitants qui aiment l'isolement "
Quand c'est interdit, c'est interdit !

A peine arrivés sur le mini parking spécialement aménagé pour les randonneurs, on est attirés par un panneau à côté duquel des randonneurs discutent bruyamment avec des ouvriers. Sur le panneau (après avoir décrypté le texte en espagnol), il est indiqué que le sentier prévu est en travaux et qu’il est interdit d’accès ! Un couple de Français s’en va, dégouté. On attend la fin de la discussion d’un couple d’Espagnol avec les ouvriers. Le gars nous traduit au fur et à mesure. En résumé, les ouvriers (des cantonniers) disent que les travaux concernent deux endroits, mais qu’il n’y a aucune difficulté pour les contourner, que les panneaux sont là pour décharger l’Etat de sa responsabilité, que déjà une vingtaine de personnes sont passées, et que, si nous on passe, c’est sous notre responsabilité. Du coup on tente l’aventure, et comme vous lisez ce blog, ça veut dire qu’on est bien passés.

En plus, cela aurait été dommage de ne pas y aller, car cette randonnée est de toute beauté. L’accès à la mer, quelle surprise ! la corniche en surplomb des falaises tombant dans la mer ! Des vignes accrochées sur les pentes…

"  C'est parti pour l'aventure "  " Dans les terrasses abandonnées "  " Un potager isolé "
" On reviendra se baigner l'été "  " Un sentier taillé dans le basalte "
" On s'approche du bord de mer "  " Enfin, le bord de mer "  " Vues sur la côte "
" Attention, ça pique ! " 
"Là, ça pique pas " 
Des travaux sur le chantier

En fait de travaux, les premiers consistaient à placer une rambarde dans un endroit rocheux, et les autres consistaient à élargir le sentier… à chaque fois, les gars nous laissaient passer, avec le sourire, une petite pause n’étant pas à négliger (à noter que ces travaux s’effectuaient sous la conduite des deux femmes, munies de tablettes et de casques).


On évite de descendre dans le village de Taganana, pour ne pas trop perdre en altitude et ne pas trop tarder car, si jusque là le soleil était bien là, à présent de gros nuages noirs au-dessus de l’océan semblent annoncer la pluie. La montée au col de La Cumbrecilla, s’effectue par un sentier en zig-zags bien serrés et qui semblent interminables. Quant à l’autre versant, il est dénué de balisage et du coup, on s’est trompé deux fois…

" Quelques vignes "  " Taganana "  " En descendant vers Afur "

Alors qu’on est à 100 m de la voiture, il se met à tomber une averse d’eau glacée !

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :


https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/afur-tamadite-taganana-la-cumbrecilla-afur-89961902



Fin de journée plus tôt que d’habitude. Après les deux minutes de douches chacun, Véro, énervée, envoie un sms au proprio, lequel répond instantanément que demain on aura beaucoup d’eau chaude (je pense qu’ils avaient oublié d’allumer le bon cumulus…).

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02/12/2021

Chose promise, chose due : la douche est en effet bien chaude et on peut en prendre de plus de 2 mn ! Aujourd’hui, la journée est consacrée à la rando Las Lecheras (Les Laitières). Il s’agit de prendre le chemin qu’ont emprunté jadis les laitières afin d’amener le lait des vaches qui broutaient sur le plateau de La Laguna à Santa Cruz, la grosse ville. Aujourd’hui, le plateau est totalement urbanisé, plus de vaches ! La ville de La Laguna et celle de Santa Cruz ne font plus qu’une et si elles sont à quelques endroits séparées, ce sont par les autoroutes et un aéroport !

On décolle tôt ce matin, sous un ciel bien gris. On laisse la voiture dans une rue de La Laguna. On visite un peu la ville qui a gardé de vieux restes. Le centre historique est piétonnier, et c’est très agréable de s’y promener. La rando « officielle » part de l’église ND de la Conception et se termine à l’église éponyme de Sta cruz. Soit 16 km. On a décidé de rentrer par le tram dont les terminus coïncident presque avec ceux de la randonnée.

ND de la Conception
Sortie scolaire
San Cristobal de la Laguna 

La rando consiste à évoluer sur les chemins de crête qui surplombe les deux villes au nord-est. La zone est un peu montagneuse, peu d’arbres, surtout des broussailles et des cactus. Il y a pas mal de boue, vu qu’il a encore bien plu cette nuit. Du reste, durant notre rando, nous avons essuyé quelques averses bien glacées. Un autre problème : il n’y a aucun balisage, ce qui fait qu’on s’est égarés plusieurs fois … On rencontre quelques randonneurs, dont une dame qui promène ses gros chiens qu’elle a du mal à retenir ; elle nous aide à retrouver le bon chemin. Elle est Belge et s’est installée ici. Un autre personnage avec un énorme sac à dos qui lui aussi nous aide pour trouver le bon chemin. L’arrivée sur le versant surplombant Sta Cruz est impressionnante : en bas, l’agitation, ici un calme olympien. Par contre, quand on aborde les premières maisons de la ville, dans un quartier accroché à la montagne, et uniquement traversé par des escaliers interminables, c’est un peu la zone … Le centre-ville est un plus « rupin », mais sans caractère, la grosse ville, quoi.

Jadis,ici, il y avait des vaches !
Aviss aux randonneurs
Les faubourg de Sta Cruz
Cuevas Rojas, anciennes carrières
" La rando Las Lecheras "
ND de la Conception
Sta Cruz ,

Le retour en tramway est une vraie opportunité : il y en a toutes les 5 mn, il n’est pas cher (1,35 pp) traverse à l’aise les embouteillages, et grimpe les côtes comme un jeune de 20 ans (hors fumeurs et buveurs de sodas).

Re visite de La Laguna et retour « à la maison »

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/la-laguna-chemin-des-laitieres-sta-cruz-retour-tramway-90013307

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03/12/2021

Réveil tôt. Il a encore plu cette nuit et ça continue… regards pessimistes sur la journée. On part à 7h30 pour déposer la voiture à Punta del Hidalgo. C’est le point d’arrivée de la rando du jour. Il pleut et il y a du vent. De là, on prend le premier bus (150) qui part vers Las Canteras/La Laguna. Parvenus au rond-point de Las Canteras, on s’aperçoit que le bus de correspondance passe dans ¾ d’heure.

La bodega

Comme il pluviote toujours, on se réfugie dans une bodega assez bruyante (comme toutes les bodegas d’Espagne) et on commande un café/thé/gâteaux alors que nos voisins s’envoient déjà des sandwichs au jambon/fromage. On sort 5 mn avant l’arrivée supposée du bus pour se poster à l’arrêt. Stupeur : l’appli Moovit nous indique que le bus 275 est passé depuis 3 mn ! Enfer et damnation ! Mais ne voilà-t-il pas que le 275 apparait dans le rond-point ! Ouf ! le prochain bus était tard dans l’après-midi…

La rando (sendero TF 10) part de Cruz del Carmen, en pleine forêt, à plus de 1000 m d’altitude. Brouillard. Farine pluie. Le chemin est cependant praticable. Plus on descend, plus le brouillard se dissipe, mais on prend tout de même de l’eau, car le vent secoue les arbres, et on en profite… Lorsqu’on sort de la forêt, le paysage s’éclaircit, et on découvre la vallée profonde qu’on va devoir dévaler jusqu’à la mer. On parvient sans encombre, hormis la boue qui tapisse le sentier, au hameau de Chinamada, où l’on piquenique à l’abri de l’église. Le hameau se résume en quelques habitations troglodytiques, un restaurant fermé, et une ferme défendue par des chiens hargneux.

Le hameau de Chinamada
Première partie de la rando 

A partir de Chinamada, les choses se compliquent : la descente est plus raide, le sentier moins confortable à cause des rochers ou des marches inégales taillées dans des cendres volcaniques compactées et aussi des passages un peu vertigineux. Heureusement le soleil apparaît par moment. Et le paysage est magnifique : la mer en contrebas, des falaises de basaltes éventrées par l’érosion sculptant des cavités étranges. On rencontre pas mal de randonneurs qui montent, en sueur. On a choisi la descente, mais ça met en jeu d’autres difficultés : les genoux, les orteils, etc… On parvient tout de même entiers là où on a laissé la voiture, dans un temps raisonnable. Le temps se remet à se couvrir et, sur la route du retour, il se met à pleuvoir…

Deuxième partie de la rando 

Rentrés à 15h « à la maison », on prend le temps de préparer les valises : demain, on change d’île !

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/cruz-del-carmen-punta-del-hidalgo-90051275

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04/12/2021

Hier soir.

Casa yéyé - Les galettes de fromage

Nous avons dîné dans un restaurant inclassable : entre la table d’hôte et la tablée festive. On avait repéré cet établissement sur internet : la Casa Yeye, dans le quartier de Las Mercedes, voisin de Las Canteras. Le patron et sa femme, de nos âges, et deux autres aides à la cuisine et au service, ont été de toute attention à notre égard ; il faut dire qu’ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes passer chez eux. La carte est assez variée. On a choisi des « tartines » de fromage et un filet mignon – frites. Le patron nous a recommandé de ne pas prendre d’autres plats : basta. De fait, la portion de frites (légères et croustillantes) était énorme et le filet mignon entier, tendre, sur une sauce très goûteuse. Les tartines de fromage consistaient en de larges tranches poilées recouvertes chacune de sauces différentes, dont une à base de miel. Dans une salle, se déroulait une fête (anniversaire ?) : rires et chansons à tue-tête. Quant à la salle de restaurant, elle s’est remplie doucement à partir de 8h30. Le repas était d’un prix modique : 26 €, vin, eau, pain et service inclus.

En rentrant « à la maison » dans l’étroite ruelle où il faut de garer en pente et en frôlant un mur, je l’ai un peu trop frôlé, abimant l’aile avant…

Aujourd’hui.

On se lève tôt. Je tente de remettre en place l’aile abimée avec peu de succès. On descend sur Santa Cruz en quelques minutes, alors qu’en semaine, les autoroutes sont surchargées. On laisse la voiture au parking du loueur avec nos bagages dedans et on part se promener en ville. Deux endroits étonnants : le marché de Notre Dame d’Afrique, un endroit populaire et bien achalandé, et la gare routière ( !) ultra moderne, où les bus sont rangés sur deux étages d’un immeuble à l’architecture dernier cri. Ici les bus sont officiellement appelés « guagua » et ce lieu, l'Intercambior.

Santa Cruz  " L'auditorium" " Intercambior"  " Mise en valeur " " Le marché " " Un moche édifice" " Un bel édifice " 

De retour à la gare maritime, on va pour faire les formalités de retour de véhicule, avec un peu d’appréhension au sujet de l’aile froissée, bien que ce genre de dégâts soit assuré. Lorsqu’on rend les clés, le gars nous souhaite de bonnes vacances sans plus de formalité et ne daignant même pas de faire le tour de la voiture…

L’arrivé du ferry sur le quai s’effectue en à peine 5 mn. C’est un énorme navire taillé comme un catamaran et se manœuvre au centimètre ! L’échange entre les arrivants et les partants s’effectue en une demi-heure, voitures comprises. Et on part à l’heure (12h30) ! Avec peu de passagers à bord.

Le voyage dure 90 mn. La traversée se fait sous un franc soleil, mais on est un peu secoué car les vagues moutonnent sous le vent : ça roule et ça tangue… Quelques malaises… A l’approche d’Agaete, le port sur la côte ouest de la Grande Canarie, on découvre une île bien montagneuse et un peu pelée. Quelques villages aux maisons blanches accrochés sur les pentes, mais surtout des sombres falaises plongeant dans l’océan.

" Le départ du ferry de Santa Cruz " " Le ferry "  " ça tangue "  " L'arrivée au port d'Agaete "

On débarque sur cette île qui nous surprend par sa différence avec Ténérife : il y a du soleil, il fait chaud ! Déjà la sueur perle sur notre front, lorsqu’on traine les valises sur le quai.

On prend possession de la voiture (une Seat Ibiza) dont la conduite se révèle totalement différente de la précédente : démarreur, vitesses, comodo phares, etc. L’adaptation se fait au ralenti, au grand dam des locaux qui klaxonnent et font des appels de phares…

On n’a toujours pas piqueniqué pour cause de roulis. On choisit El Risquo à une quinzaine de kilomètres au sud. La route s’avère être un bon apprentissage pour la conduite : pentes à 20%, passages étroits, virages tous les 50 m, travaux destinés à la construction de tunnels, etc… C’est une route qui longe le bord de mer en corniche. La route prend tellement d’altitude que l’on aperçoit le Teide au loin ! Peu de parking au village, on se gare sur un talus au statut incertain. Notre lieu de piquenique est une terrasse d’église qu’un voisin a plus ou moins privatisé.

Une petite promenade par un sentier nous amène au fond d’une petite vallée, Charco Azul. On escalade quelques gros rochers. Une falaise de basalte domine l’endroit d’une façon spectaculaire : de multiples sources percolent par des fissures à mi-hauteur, laissant de larges traces vert pâle. En temps plus humide, il doit y avoir ici une belle cascade. Dans un endroit un peu plus reculé de ce fond de vallée, un petit lac recueille les eaux d’une petite cascade au milieu d’une végétation abondante, alors qu’autour, la sècheresse a grillé les broussailles. L’endroit est frais, et c’est surement un endroit rêvé pour un Robinson Crusoé.

" El Risco " " Charco Azul " 

Pour voir cette promenade sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/el-risco-charco-azul-90139582

Meublé stylé

Retour sur Agaete, quelques courses (les prochains jours sont fériés en Espagne), puis autoroute et route en lacet vers Moya. On parvient à notre nouveau logement à la nuit tombante. Il s’agit d’un appartement dans une belle maison. L’appartement (salon, 2 chambres, 2 sdb, etc) est un peu lourdement meublé et décoré. Mais on s’adapte à tout.

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05/12/2021

On a très bien dormi dans ce grand appartement. Mais, un peu de chauffage au réveil n’aurait pas été plus mal. Jamais on n’aurait imaginé qu’il puisse faire froid (10°) dans cette région du monde. Aujourd’hui encore, le plafond est bas, mais il ne pleut pas… Quel contraste avec la journée d’hier où on avait trop chaud ! Autre différence : hier, le paysage était comme grillé par le soleil, ici tout est vert avec des jardins, des potagers et de petits champs !

C’est dimanche et c’est jour de marché dans la ville de Teror, à une vingtaine de kilomètres de Moya. Il y a affluence, et les voitures tournent en rond pour trouver des places. Heureusement, on nous indique un parking un peu à l’écart (« ne vous garez pas n’importe où : la police passe souvent ! »). Teror, au nom qui fait bizarre, possède de beaux bâtiments et il est agréable de s’y promener, bien que l’endroit soit touristique, car ce n’est pas la bousculade. Le marché se tient sur plusieurs grandes places, et on y vend aussi bien de quoi satisfaire les touristes en quête de babioles/souvenirs que les locaux qui y viennent s’approvisionner. Déjà, on y vend des plants de légumes !

Un cimetière bien entretenu...
Quelques vues de Teror 

On prépare une rando à l’aide d’un panneau qui indique tout ce qu’on peut faire dans la région. On tente une combinaison S15 – SL – S14 (= le nom des sentiers). On démarre vers 11h. La première partie est plutôt une rando-goudron car elle emprunte de petites routes heureusement sans circulation, ce qui n’empêche pas des pentes assez raides. On piquenique sur la terrasse de l’église d’Arbejales (on a bien repéré qu’il y avait toujours des bancs devant les églises !). Après la pause, on prend la petite route indiquée par un des rares panneaux indiquant les destinations de randonnées. Cette petite route de béton bien raide accède à des terrasses cultivées, bordées d’arbres à clémentines, oranges, citrons poussant au milieu de lignes de pommes de terre. Après discussion avec un gars qui taillait une haie de cactus ( !), on se rend compte qu’on n’avait pas pris le bon itinéraire… Heureusement on retrouve ce dernier un peu plus loin. Pour accéder au Talayon, on emprunte enfin un vrai sentier ! Et là, on rejoint la S14, un sentier qui redescend vers Teror en suivant une ligne de crête, parcours assez épuisant pour les genoux. La montagne de cette région est très différente de Ténérife : c’est une île volcanique, elle aussi, mais qui dort depuis longtemps, et un peu comme nos volcans d’Auvergne, a largement été érodée, produisant une belle terre souple et riche en minéraux très favorable pour la culture. Et ici, le moindre terrain plat est soigneusement cultivé. De nombreuses habitations sont éparpillées dans les montagnes.

Village d'Albejares
Un arbre bien chargé en clémentines !
La brume arrive ...

On revient à Teror vers 17h. On tire un peu la langue…

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/teror-arbejales-talayon-teror-90226703

Et qu’on se comprenne : on n’appelle pas les habitants de Teror des terroristes !

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06/12/2021

A Moya, ce matin, le ciel est gris sombre. On se dit : il va certainement pleuvoir. On décide de faire une rando-voiture : faire le tour de l’île dans le sens antihoraire.

La page d'Aldea

Petite halte à la station-service où l’essence est à 0,99 €/l ! De retour à Agaete, le soleil réapparaît… Puis plus on se dirige vers le sud, plus le ciel se débarrasse de ses nuages. Et plus les paysages deviennent arides. Après un long tunnel de plus de trois kilomètres, on débouche sur une vallée qui semble atteinte par la sècheresse tellement les végétations sont grillées. On piquenique sur la plage d’Aldea, limite entre cette vallée et la mer.

Mais en reprenant la route, on s’aperçoit que cette vallée recèle de bonnes richesses agricoles : ici, tous les terrains cultivables sont « emballés » par d’immenses bâches. Qu’y cultive-t-on ? On ne voit rien à travers ces bâches. Pourquoi ces bâches ? Peut-être pour conserver l’humidité ?

" Les cultures emballées " 

On monte en altitude, traversant sur des dizaines de kilomètres d’importants reliefs, qui sont l’addition des gigantesques éruptions ayant eu lieu il y a 15 millions d’années, et dont les émissions de laves se comptent en kilomètres d’épaisseur. La route traverse allègrement… ces strates de basaltes, donc des millions d’années ! A un endroit, elle traverse une strate toute verte d’une centaine de mètres d’épaisseur. Cette strate, on la retrouve partout sur l’île. Il s’agit d’une réaction particulière d’une forme de lave entrée en contact avec une zone humide, ce qui a eu pour conséquence une concentration minérale exceptionnelle (dixit le panneau explicatif).

" Les montagnes volcaniques " 
Puerto Rico

Dès qu’on retrouve le bord de mer, qui pourtant est assez escarpé, la moindre baie ou crique est occupée par de gigantesques installations hôtelières : de Puerto de Mogan jusqu’à Maspalomas les immeubles foisonnent avec plus ou moins de goûts architecturaux. Clapiers à lapins, repeints en blanc. Mais ici le soleil brille et la mer est bleue (on est à 50 km de Moya à vol d’oiseau !).

Maspalomas, en plus de ses milliers de pavillons de villégiature, d’hôtels et autres golfs et fêtes foraines, possède un mini-désert de 4 km² qui la sépare de l’océan. C’est à croire qu’un bout de Sahara (juste en face) s’est égaré ici !

On quitte nos escarpins et on chausse nos godasses, pour faire une petite traversée du désert. Pas facile de marcher dans ce sable. Il y a un fort vent qui vient de l’océan, et le sable vole en rampant à la surface des dunes.

" Les dunes de Maspalomas " 

Pour voir cette promenade sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/les-dunes-de-maspalomas-90304726

Retour à Moya où on retrouve avec joie et enthousiasme le ciel de plomb, le vent glacé et l’humidité collante…

Le gel hydroalcoolique remplace l'eau bénite
" Moya " 
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07/12/2021

Encore un ciel gris… Mais le plafond semble très haut, ce qui fait qu’on peut aller du côté des montagnes centrales et des pics qui entourent la caldera de Tejeda. La route pour y accéder est toute en lacet, comme il se doit.

Premier arrêt près de Moya : Firgas, un village traversé par un large escalier décoré par des azulejos représentant les différentes municipalités de la Grande Canarie, ainsi que des cartes en relief de chacune des îles des Canaries.

" Firgas " 
Roque Bentayga vu de Tejeda


Quand on parvient à Cruz de Tejeda (un col), on a une vue époustouflante sur la caldera de Tejeda, au milieu de laquelle s’érige un piton : le Roque Bentayga. Encore un millier de lacets et on parvient au village éparpillé de Tejeda.

En enfer, il y a plus d'hommes que de femmes...
" Tejeda " 

Encore quelques lacets, nous voilà au pied du Roque. On prend notre piquenique et on monte au plus loin d’un sentier : au pied du bloc final, strictement vertical. Pour aller en haut, il faudrait des cordes et des pitons… Cet endroit est, selon un panneau explicatif, un lieu de cérémonie des Guanche, les premiers habitants des îles : quelques cavernes, un petit espace plat, des formes creusées dans la roche. Peu de personnes fréquentent cet endroit.

" Roque Bentayga " 

Le piquenique achevé, on repart pour le Roque Nubio (ou Nublo, selon les cartes), que l’on voit de l’autre côté de la vallée, mais pour le rejoindre, il faut encore faire de multiples lacets. Les parkings sont archi pleins et d’autres voitures sont garées de part et d’autre de la chaussée, et c’est carrément l’embouteillage à 1700 m ! Le chemin à moitié pavé est donc très fréquenté par des familles. C’est une promenade très populaire, les gamins jouent à cache-cache derrière les arbres, les supers héros hèlent les belles-mères qui s’essoufflent dans les montées, les gens sortent les piqueniques des sacs et s’installent sur les rochers, il y a même des jeunes qui ont sorti le jeu de carte pour se faire une partie ! C’est dans cette ambiance bon enfant qu’on a « escaladé » le Roque Nubio jusqu’à la dernière falaise, inaccessible sans cordes et sans pitons. Vues magnifiques sur la caldera, mais aussi au loin, l’île de Ténérife et son Teide flottant au-dessus d’une mer de nuages.

Le meilleur endroit pour jouer aux cartes !

Pour voir cette promenade sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/roque-nubio-retour-90364743

Pozzo de Los Nieves


Encore un peu de voiture et nous voilà au Pozzo de los Nieves, la plus haute montagne de l’île (1950 m). Si la route va si haut, c’est qu’il y a là un camp militaire qui garde une batterie de radars et des pylônes de télécommunication. C’est un véritable belvédère sur tout le sud de l’île dont Maspalomas dont on voit les dunes au loin.

Retour à Moya par un itinéraire compliqué…

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08/12/2021

Toujours le ciel gris et la bruine à Moya. Quand on descend sur la côte, c’est le soleil ! Et ce n’est pas parce que le temps change subitement ! Enfin on trouve l’explication : l’air qui vient de la mer est tiède et humide, suffisamment tiède pour que l’humidité ne se condense pas en nuage à l’abord des côtes. Mais à Moya, nous sommes à 500 m au-dessus du niveau de la mer, avec un relief assez abrupt, avec une baisse de température ce qui fait que l’humidité apportée par le vent, en se refroidissant, se condense sous forme de nuages, et produit des précipitations plus ou moins fortes. Mieux encore : au-delà de 1000 m d’altitude, on est au-dessus de la mer de nuages et on bénéficie du grand soleil ! En clair, depuis le début du séjour, y compris Ténérife, on a choisi les pires endroits pour nos étapes successives ! Ces problèmes de météo locales, on ne les voit pas sur une carte lorsqu’on prépare un voyage, ce n’est pas la centrale de réservation qui va vous dire « attention, vous serez dans la brume, allez ailleurs là où il y a du soleil ! ».

El Roque (qui est à l’extrémité nord de la commune de Moya) est un village en équilibre sur une presqu’île en orgues de basalte. Il est très curieux : des maisons de plusieurs étages, des ruelles étroites, des escaliers qui se croisent, des milliers de chats.

" El Roque "
" Bananeraies par-ci, Bananeraies par-là " 

Cenobio de Valeron est un site d’habitation guanche. C’est un endroit qui devait servir de refuge en cas de problème dans la plaine : à flanc de falaise, les Guanche ont creusé des centaines de caves, certaines pour y habiter, d’autres plus nombreuses, pour engranger des récoltes. On date ce site du 8ème siècle. Les îles Canaries recèlent encore de nombreux sites guanche, mais nombreux sont ceux qui ont disparus suite à l’occupation espagnole, et surtout ces derniers temps par la construction effrénée d’installations touristiques et d’autoroutes. Maintenant, la priorité semble être de restaurer et de préserver ces sites antiques.

" Cenobio de Valeron " 

C’est ainsi qu’à la Cueva pintada (la Cave peinte) un énorme travail de conservation a été mis en œuvre : immense toit recouvrant ce qu’il reste des fondations d’un village entier, dont une cave recélant des peintures géométriques (photos interdites…). Le plus étrange, c’est que ce site se trouve en plein milieu de la ville de Galdar, elle-même située sur la pente d’un ancien volcan ! La visite de ce musée nous laisse pantois, tant par ce qu’il contient que par l’immensité du travail de conservation accompli. Un bémol cependant : le contenu des vidéos qui prétendent reconstituer la vie d’un peuple génocidé par les conquistadores espagnols. Des saynètes représentent des scènes de la vie quotidienne : la cuisine et le ménage effectués par les femmes guanche, et les rites chamaniques célébrés par les hommes… Qu’est ce qui prouve que cette société était patriarcale, alors que la plupart des figurines humaines retrouvées sont des femmes enceintes, ou des représentations de vulve évoquant la fertilité ?

" La cueva pintada  " 

Mais voilà qu’à midi, la place de la cathédrale de Galdar s’anime : un cortège de musiciens se met en place, prêts pour défiler. Puis les grandes portes de l’église s’ouvrent en grand, sur les dernières mesures d’orgue, laissant s’échapper des fidèles à la fin de la messe. Puis dans un vacarme de pétards, des sifflets de feux d’artifice, et de fanfare, un cortège sort de l’église, chacune des statues sur son char : un homme et une femme, devinez qui ? Comme nous sommes d’irréductibles incroyants, on ne situe pas très bien les raisons d’une telle exhibition. Mais bientôt des informateurs érudits (de nombreuses années de catéchisme…) nous informent qu’il s’agit de la célébration de l’immaculée conception.

Monsieur
Madame
" Procession à Galdar " 

Vous pouvez visualiser quelques bouts filmés en cliquant sur les liens suivants :

https://youtu.be/RIZrUybydz4

https://youtu.be/tQ_DD-9iuhU

Forts de cette nouvelle nourriture spirituelle, on s’en va casser la croute au soleil sur la plage de Sardina, avec un peu de retard : il est déjà 15h.

" Sardina " 

Puis on rentre à Moya qui est toujours sous les nuages : il faut remballer nos diverses affaires éparpillées dans notre vaste logement – demain, on déménage !

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09/12/2021

Arucas

Quelques quiproquos à propos de la restitution de la clé du logement. On quitte Moya vers 9h30, dans la brouillasse. Destination Arucas, une ville qui a eu son heure de gloire grâce à la maîtrise sur l’eau destinées aux cultures de tout le nord de l’île. Mais aussi, grâce à une grosse distillerie de rhum ! On fait une halte à la montana – un ancien volcan qui domine la ville, d’où l’on a une belle vue sur la ville

On commence donc la visite de la ville … par la distillerie. Visite guidée des caves (beaucoup de tonneaux en chênes, donc certains dédicacés par de gens de renom dont des peintres), des presses à canne (à l’arrêt car ce n’est pas la saison), des cuves à fermentation, des alambics, et de la chaîne d’embouteillage entièrement automatisée. La fin de la visite se termine par la dégustation : chacun dispose de quatre petits verres (en plastique) pour quatre variétés de rhum blanc, ambré, au miel, au caramel, etc… Le rhum est titré à 37,5°. Dans l’échoppe, on peut acheter des produits dégustés, pareil : 37,5°. Pourtant lors de la visite on nous a bien expliqué que l’on y fait vieillir le rhum titré à 60°.

La rangée des 60°
Un tonneau dédicacé
La dégustation
" La distilerie Arehucas " 

Puis promenade dans les rues où les notables se sont fait construire de belles demeures, et aussi une belle cathédrale pour se faire pardonner d’avoir confisquer l’eau vitale pour les cultures à leur profit, ou d’avoir miraculeusement transformé l’eau (sucrée) en rhum.

" Promenade dans Arucas " 

Route pour la capitale de l’île de la Grande Canarie : Las Palmas. Pour cet épisode, on ne raconte pas tout : fâcheux et à deux doigts de la crise de nerf… C’est une ville impossible pour la conduite automobile : embouteillages, les conducteurs sous pression, impossible de se garer que ce soit devant l’hôtel, devant le port, et, un comble, devant l’agence de location de voiture ! On a mis plus de deux heures et demie pour déposer les bagages à l’hôtel (Hostal Kasa), et finalement rendre la voiture sur le quai d’embarquement des ferries (la réceptionniste de la Compagnie FredOlsen nous assure que ça se passe souvent comme ça, du moment qu’on prévient l’agence de location). Du reste, l’employé de l’agence de location, un gros bougon, nous dit que tout est OK, la dame des ferries l’ayant déjà appelé !

 " Sculptures avec le sable de la plage de Las Canteras "

A 16 heures, on démarre la visite de la ville qui s’allonge sur un isthme : on loge au nord du côté du port, la vieille ville est au sud … On aurait dû prendre un bus… Bon, c’est la rando du jour. Le quartier de Triana est toujours très commerçant, les boutiques s’étant emparées des immeubles 1900 de belle allure. L’opulence du quartier de Vegueta est beaucoup plus ancienne : époque de Christophe Colomb qui est passé par là pour se ravitailler avant de faire le grand saut ! Vieilles rues charmantes dans un endroit vidé de ses habitants (musées, offices, bureaux).

" Promenade dans Las Palmas de Gran Canaria " 

Retour à la Kasa à la nuit tombante par le bus 1 (7 km tout de même !).

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10/12/2021

Réveil à 5h45. On doit prendre le ferry pour Fuerteventura, départ à 8h. "L’île de Fuerteventura" peut se traduire par « l’île de la bonne fortune ».

Petit dej et douches rapides. A 7h, on est dehors à tirer nos valises. Il fait nuit et l’air est doux. Le quai de FredOlsen est à 20 mn. Le ferry est plus petit que le précédent et il y a moins de monde à embarquer. Une classe entière d’ados participe au voyage.

On va se placer à l’avant du ferry, dans un large espace où les fauteuils sont vides. Il y a un petit kiosque qui propose à son menu des pizzas dégoulinantes de fromage fondu, des glaces à la fraise et crème chantilly, et autres boissons gazeuses. Alors qu’on s’est bien calé dans nos fauteuils, une hôtesse vient nous voir et très aimablement nous conseille de changer de place pour d’autres placées au milieu du ferry : la mer est agitée et nos places à l’avant sont les meilleures pour avoir le mal de mer. On déménage pour s’installer au milieu du bateau.

A peine sorti du port, le ferry part à l’assaut des vagues : effectivement la mer est agitée. On tangue surtout latéralement (différence entre tangage et roulis ?). De nos places, on voit tantôt le ciel, tantôt l’horizon de la mer s’élever au-delà des vitres, parfois arrosées par les embruns. Les premiers mouvements du bateau sont accueillis par les cris des ados qui font un sacré chahut. Quelques minutes à peine après le départ, des gens évacuent leur petit déjeuner bruyamment. Les hôtesses accourent pour remplir de sachets les petits distributeurs, et passent dans les rangées de fauteuils pour en distribuer, et même donner des masques aux personnes qui n’ont pas eu le temps de l’enlever … Ambiance.

Puis les ados se calment et le petit chien dans son sac n’aboie plus. Pendant les deux heures que dure la traversée, les hôtesses passent avec des sachets vides et repassent avec des sachets pleins, et parfois œuvrent avec une bombe désodorisante… tout cela en titubant ! Un steward passe avec son balai et sa serpillère… Quant à nous, ça se passe plutôt bien : Véro a pris une petite pilule orange (hier, on est passés à la pharmacie !).

" FredOlsen dedans "  " FredOlsen dehors "  

La mer est plus calme à l’approche du port de Moro Jable. On découvre une île de rochers ocre, sans aucune végétation. Le ciel est bleu limpide, il fait chaud malgré un petit vent. Tout le monde débarque avec des airs de convalescents. On va au bureau des locations de voitures : personne ! Des jeunes attendent aussi. On les questionne : ils ont la bonne idée de téléphoner au N° indiqué sur le présentoir. « Ils viennent dans 10 mn ». En réalité, l’agence est en ville à 6 km, et un gars vient chercher les clients (un par voiture louée…). Je pars donc « en ville ». Après les petites formalités et la remise des clés, il faut que j’aille chercher la voiture au parking. En fait de parking, il s’agit d’un terrain vague à 500 m de l’office… La voiture est une Fiat Tipo, plutôt grande par rapport aux précédentes. Je retourne au port chercher Véro qui gardait les valises.

Première virée : la plage de Cofete. Pour l’atteindre, il faut rouler sur une piste de type tôle ondulée pendant 15 km, passer un petit col, et descendre sur la côte nord de la presqu’ile de Jandia. Il y a un petit hameau de maisons de bric et de broc. Il faut dire qu’on se trouve dans un paysage strictement minéral, par-ci par-là, quelques buissons, et on se demande où ces gens trouvent de l’eau. Mais le panorama est admirable : l’océan, le soleil, les petites montagnes désertiques …

Près du rivage, il y a un petit cimetière envahi par le sable. On y piquenique ! s’en suit une petite promenade sur la plage. On n’en voit pas la fin ni vers l’ouest, ni vers l’est. De fortes vagues se répandent sur le sable fin. L’eau est froide, mais il y a quelques baigneurs téméraires.

Le village de Cofete
Le cimetière
" Cofete et sa plage " 

Pour voir cette promenade sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-marcher/plage-de-cofete-90524573

Au retour, on pousse jusqu’à l’extrémité sud de l’île : un phare, des surfeurs, des falaises, et toujours aussi désertique. On n’est qu’à 100 km du Sahara !

" La presqu'île de Jandia " 

Après quelques courses, on rallie notre nouveau logement qui est au milieu de l’île, dans un trou perdu. On traverse des paysages de petites montagnes quasi désertiques, de rares villages décorés de quelques palmiers, dont on se demande où ils trouvent de l’eau pour pousser.

La Pared
" La Pared et ses environs désertiques " 

En particulier Betancuria, une « ville » parait-il historique puisque qu’elle a été jadis la capitale de l’île. Mais à part une église et trois maisons à l’ancienne…

" Betancuria " 

On arrive à la nuit tombante au logement qui se trouve à l’écart du village de Tefia. C’est un logement très fonctionnel, dans une habitation isolée, entourée de quelques maisons en ruine dans un univers type Mars. Dépaysement assuré ! On est accueilli par une jeune femme qui habite juste à côté et qui nous invite à déguster toutes les petites attentions laissées à notre disposition : biscuits, jus d’orange, thé, etc…

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11/12/2021

Le ciel est voilé, la température est agréable quand le vent s’arrête, mais quand il souffle, il fait plutôt frais. Le soleil apparaît de façon capricieuse.

L'ermitage de Tefia

C’est le monde minéral qui entoure notre gîte. Tefia, comme de nombreux hameaux ou villages, est complètement éparpillé dans un monde minéral dont les couleurs dominantes sont l’ocre et le noir. Il n’y a pas de cultures visibles, peut être par endroits quelques terrains aplanis qui pourraient être semé. Mais pas le moindre signe d’eau, et encore moins de rivières.

On visite en premier, le phare de Toston, un bout du monde assez intéressant : des panneaux nous explique l’originalité du lieu, et surtout en quoi cette île est différente des autres. Pour la faire courte, Fuerteventura est la première île à émerger suite à la manifestation du volcanisme canarien : une grosse bouffée de magma. Puis avec le temps (géologique), la mer a recouvert ce dépôt de basalte. Un temps suffisamment long pour que des couches de sédiments calcaires et autres viennent le recouvrir. Enfin, une baisse du niveau de la mer a fait apparaître ces niveaux, et du coup l’érosion a commencé son œuvre. Résultat : le calcaire a été réduit en sable, et Fuerteventura possède des dunes et de belles plages !

" Le phare de Toston " 

On redescend à El Cotillo pour démarrer une rando, dont le tracé n’est pas encore bien établi. Il s’agit de rallier, après avoir longer la côte sur 6 km, le barranco d’Esquinzo avec celui d’Encantado. Un barranco est un lit de rivière ayant formé un petit canyon. C’est cette partie qui n’est pas définie : on verra sur place. De toutes façons, on ne risque pas d’être gênés par la végétation …

Le sentier littoral est plat et offre de beaux points de vue sur les plages successives. Quelques camping-cars ont élu domicile dans des endroits reculés, sur le plateau. En bas des falaises, les surfeurs attendent le bon rouleau, mais…

La plage d'Esquinzo
" Le sentier du littoral "

On piquenique à la sortie du barranco d’Esquinzo : les surfeurs ont établi leur campement dans des abris pour les protéger du vent : des demi cercles montés avec de gros galets de lave.

On débute la rando à l’itinéraire approximatif en remontant ce barranco. On a la surprise de découvrir qu’il recèle une minuscule rivière ! Enfin de l’eau dans ce monde minéral. La source n’est pas bien loin, mais ça veut dire que sous ces paysages arides, il y a une nappe phréatique !

" Le barranco d'Esquinzo " 

Une fois sortis de ce barranco, on remonte à « à bisto de nas » vers le barranco d’Encantado, bien signalé sur maps.me, mais sans sentier pour y aller. On entreprend la traversée d’une pente assez longue et recouverte de cailloux. On se trompe un peu, car ce qu’on croyait être des sentiers ne sont que des traces de bêtes.

Finca abandonnée
Ces cailloux ont un propriétaire !
Oasis
" Entre Esquinzo et Encantado " 

On parvient à un petit col d’où l’on voit le barranco dévaler à nos pieds. Ce barranco est très différent du précédent (qui était creusé dans des couches de basalte) : il a été creusé dans la couche de sable induré mais encore fragile. Le résultat de l’érosion est étonnant, faisant apparaître des formes « paysage guerre des étoiles » !

" Le Barranco de Encantado "

La suite est moins attrayante, et nous pose quelques problèmes d’orientation, surtout du fait que cet endroit est un terrain de jeu pour les moto-trails qui ont tracé des « chemins » dont on ne sait où ils vont. On grimpe de collines en collines sans voir le débouché de notre aventure. A un sommet, on voit enfin les villes de El Roque et d’El Cotillo ; reste à trouver le moyen de les rejoindre. Par les cailloux, pardi !

" La fin de la rando,  on suit la trace des motos-trail " 

On rejoint enfin la voiture, après avoir trouvé dans la plaine des vraies pistes (presque sans cailloux). 19 km dans les pattes tout de même !

Plantation d'agave. A l'horizon, la ligne de crête qu'on a parcouruee
" Fin de la rando, enfin la plaine " 

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/el-cotillo-barrancos-esquinzo-et-encantado-90608173

Il fait nuit quand on rentre « à la maison ». A peu près en même temps que les propriétaires ! On leur demande : comment fait-on sur cette île pour trouver suffisamment d’eau pour les habitants, les cultures et tous ces touristes dans ce paysage si désertique ? Ils nous répondent en hispano-english qu’il y a une bonne nappe phréatique et qu’il y a une usine de désalinisation de l’eau de mer.

16

12/12/2021

Ciel bleu, 23°.

Décidément, le paysage de Fuerteventura est PARTOUT pelé, aride, secos, caillouteux, parsemé d’essai de plantation d’arbres mais crevés par déshydratation.

" Paysages de Fuerteventura " 

On passe par La Oliva, où une belle maison coloniale a été rénovée (fermée car ici tout est fermé le dimanche !).

" La Oliva " 

On entreprend une petite excursion au volcan Hondo, un endroit populaire qui attire du monde. Il faut dire que cet ancien volcan est surprenant. Après s’être tapé une bonne montée sous le soleil, dans un paysage de cailloux ocre que maintenant on connait bien, au sommet, on a la surprise de découvrir un cratère profond, comme si le volcan s’était endormi il y a peu de temps. On piquenique sur son bord. En faisant le tour du cratère, on aperçoit une ribambelle d’écureuils peu sauvages au point qu’ils viennent grignoter des graines dans la main des enfants !

"Le volcan Hondo " 

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/volcan-hondo-90681391

Corralejo n’a rien d’attrayant, on va direct vers les dunes du flanc nord-est de l’île. C’est l’endroit le plus proche du Sahara. Et curieusement, cette côte est une longue suite de plages de sable fin, et de dunes, avec par-ci par-là des touffes arbustes. Les dunes sont bien plus petites qu’à Maspalomas, et se révèlent être le lieu de rencontre de nudistes (surtout des hommes). Là aussi, les sports nautiques sont actifs : kite, surf, planche, baignade, etc. Mais, aujourd’hui, les vagues ne sont pas là…

" Les dunes de Corralejo " 

On descend le long de la côte est jusqu’à Puerte del Rosario, mais à part les quelques sculptures du front de port, il n’y a rien pour nous retenir : les rues sont vides, et les glaciers et autres bars sont fermés…

" Puerte del Rosario " 

On rentre à Tefia pas trop tard car il faut fermer les valises : demain on déménage !

"  L'ermitage de Tefia " 
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13/12/2021

Départ pour Lanzarote. Donc debout assez tôt pour attraper le ferry de 10h45 à Corralejo. Au préalable, on rend la voiture à l’office qui est dans le même bâtiment que les bureaux des ferries. La remise de la clé et la présentation d’une photo du compteur montrant le plein d’essence et le kilométrage sont suffisantes pour le réceptionniste.

Arrivée à Lanzarote

La traversée se fait sur une mer calme, 25 mn ! Lanzarote ressemble de loin à Fuerteventura : une succession de petites montagnes ocre, dénuées de végétation. A l’arrivée du ferry, c’est un peu la confusion du fait des travaux de restructuration du port. On trouve l’office de location de voiture dans un bâtiment préfabriqué. On hérite d’une Fiat Panda rouge dont les commandes n’ont rien à voir avec la Fiat précédente. Adaptation.

Les premiers tours de roues sont pour la montée vers un petit col où se trouve le village de Femès. On bénéficie d’un beau point de vue et d’un soleil radieux durant notre piquenique sur la terrasse de l’église.

" Paysage de Lanzarote " 

Notre nouveau logement se trouve dans la petite ville de Tahiche, à 4 km au nord de la capitale Arrecife. Avant d’y aller, on prend le temps de visiter quelques sites alentours, sites qui ne manquent pas de nous étonner : il s’agit de carrières, plus ou moins abandonnées, dont on extrayait de la pouzzolane en granulés et des briques de pouzzolane compactée. La première des carrières est répertoriée sous le nom de Stratified city et la deuxième sous le nom de Monatana de Tinamala.

A Stratified city, les pouzzolanes sont plutôt noires, mais avec le temps des minéraux blancs s’y sont mêlés et le résultat en fait un paysage de science-fiction. Les anciens d’ici se servaient de ces granulés pour aider à la rétention de l’eau, et aussi d’engrais (c’est pour ça que les champs sont noirs).

Il manque quelque chose pour qu'elle démarre ...
"  Stratified city  " 

A la Monatana de Tinamala, la pouzzolane est ocre-rouge, et depuis les temps reculés de l’éruption du volcan, les granulés se sont compactés et solidifiés, et ont donné aux habitants de l’île de quoi fabriquer des pierres de construction. Il y a deux immenses excavations de forme cubique, laissées à l’abandon sur le flanc de la montagne au bout d’une vague piste…

" Monatana de Tinamala " 

Après s’être égaré dans des pistes chaotiques et autres fondrières, on trouve enfin la bonne route pour aller aux salines de Los Cocoteros. Ce site est lui aussi étonnant : selon le voisin (qui repeignait en blanc sa maison) la personne qui est propriétaire des salines est un monsieur qui, à présent est à la retraite, mais ne veut pas abandonner ce qui l’a fait vivre toute sa vie ; alors il continue à récolter du sel pour les besoins des locaux. Il loge dans un bâtiment délabré au milieu des carrés d’eau saumâtre. On voit là une activité qui s’éteindra avec son propriétaire et dont les terrains, face à la mer, sont convoités par…

La cabane du saunier
"   Les  salines de Los Cocoteros "

Autant dire que ces sites ne sont pas répertoriés dans les guides touristiques !!

Au village de Mala, on tombe sur le musée de la cochenille (oui, ça existe !), mais il est fermé en ce moment. On aurait bien aimé un peu plus d’explications sur le sujet. Pour la faire courte : la cochenille est le parasite du cactus. On voit des champs entiers de ces derniers sans que nous sachions, jusqu’à présent, pourquoi on les cultive. C’est pour récolter les cochenilles ! Pour quoi faire ? pour en récupérer le précieux pigment rouge pourpre ! On aurait bien voulu voir comment on s’y prend pour traire les cochenilles, mais ce sera dans une autre vie !

" Cactus et musée " 

Quelques courses pour remplir le frigo de notre nouvelle demeure, qui se trouve dans le quartier pavillonnaire du nom de Volcàn (!), à Tahiche. Et à 18h pile, une jeune femme souriante nous ouvre la porte de notre logement et nous le fait visiter : un vaste appartement au confort moderne (60m²).

18

14/12/2021

Temps gris, ciel voilé, soleil timide, vent d’est plutôt frais. Une brume grise qui rend tout gris.

On part faire une rando dans le centre de l’ile, là où le volcan Timanfaya a, durant trois ans, déversé des torrents de lave (1730). Aujourd’hui cette lave est recouverte de lichen, mais le chaos est toujours présent. A l’époque, les gens cultivaient des céréales dans la plaine, et ce sont alors retrouvés démunis. Ils ont dû trouver de nouvelles terres, plus ingrates, et cela nécessitait de trouver de nouvelles méthodes de culture et de nouvelles plantes plus résistantes à la sècheresse. La solution fut la pouzzolane noire abondante sur l’île. On y creuse de larges trous suffisamment profonds pour protéger du vent (assez constant ici) ce qu’on y a planté : une vigne, un arbre fruitier. L’eau est abondante … mais dans le sous-sol. Les plantes poussent leurs racines au plus profond. La pouzzolane noire empêche l’évaporation et protège des brûlures du soleil. Les trous sont eux-mêmes protégés par de petits murets. Les petits légumes nécessitent de l’irrigation au goute à goute.

La vigne
La vigne
La vigne
La vigne
Les oignons
Pommes de terre iriguées
La vigne
Le cactus s'invite chez la vigne
" Les différentes façons de cultiver " 

On fabrique un itinéraire avec des bouts de sentiers officiels, grâce à de rares balises, avec des sentiers non-officiels et, sur quelques kilomètres, une navigation à vue sur le chaos des blocs de lave. On piquenique au fond du cratère du volcan El Cuervo. Ce cratère est très accessible car sa bouche s’ouvre au ras de la plaine de lave. Il est très visité, car une route y mène. Le reste du circuit, on est pratiquement seuls à randonner.

Montana Colorada
Volcan El Cuervo
Au fond du cratère El Cuervo
Dégoulinade de lave
Ici, pas de sentier...
" La rando Tegoyo -  La Geria " 

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/tegoyo-el-cuervo-la-geria-90805634

Comme il nous reste encore un peu d’après-midi, on descend sur Arrecife pour négocier avec la compagnie de location de voiture, un délai pour rendre la voiture samedi prochain. On obtient un bon compromis alors qu’au départ le prix était une journée entière, alors qu’on n’aura que 6 h de délai.

On profite du fait d’être à Arrecife (aux allures de sous-préfecture endormie) pour se promener au bord de mer, visiter le Castillo de San Gabriel qui surveille l’entrée du vieux port, et aller voir un peu plus loin sur la côte le surprenant navire (le barco Telamon) échoué dans une crique. Dans le nom Arrecife, il y a récif…

Castillo de San Gabriel
Fin de croisière
" Arrecife " 
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15/12/2021

Ciel bas et gris sombre…

On se lève tôt pour éviter l’affluence au Parc National de Timanfaya. C’est le volcan qui est né en 1730 et, par ses coulées successives durant six ans, a ravagé 20% de l’île.

Dès l’arrivée à l’entrée du parc, on s’aperçoit qu’on n’a rien compris à son organisation. On découvre que c’est un parc à deux vitesses : 1) la présentation objective et pédagogique de l’endroit (gratuite), 2) la présentation scénarisée, racoleuse et simpliste (payante). On fait les deux. 1) est un petit musée très moderne, situé sur le champ de lave, à 4 km des bouches éruptives. 2) est centre d’attraction orienté « volcan », au milieu des bouches éruptives. 1) dispose d’un parking de 50 places, 2) de 250 places (sans parler des gros bus).

On commence par 2) : une fois la voiture au parking, on est aussitôt invité à monter dans un autocar, pour faire de tour des bouches éruptives sur une petite route taillée dans la lave. Le site est magnifique, les explications par haut-parleurs le sont moins, et surtout les photos prises de l’intérieur du car (interdit de mettre un orteil dehors) sont de la couleur de ses vitres : bleues ! Le circuit dure 40 mn. 40 mn de frustration… Ajoutons à cela, la musique empruntée au Requiem de Mozart et au Zarathoustra de R. Strauss, alors qu’on retourne au parking…

" Timanfaya vu (bleu) du car "

Au-dessus du parking, un élégant bâtiment abrite une boutique de souvenirs et un vaste restaurant panoramique. Sur une terrasse, le personnel nous propose deux attractions intéressantes liées au fait que le site (Islote de Hilario) se trouve à l’endroit le plus chaud de l’île : 100° à la surface, 650° à 15 m de profondeur. La première attraction consiste à placer des broussailles séchées au bord d’un trou et de voir qu’au bout d’une minute, elles s’enflamment spontanément. La deuxième attraction consiste à verser de l’eau froide dans un tube enfoncé profondément et de voir, quinze secondes après, jaillir un geyser. Ces démonstrations se font devant des écoliers d’une sortie scolaire, et il y a de l’animation et de la jubilation ! La visite de lieux s’achève dans le bâtiment : l’antichambre du restaurant abrite un immense puits sur la margelle duquel sont disposées des grilles, avec des cuisses de poulet dessus, la chaleur montant du fond suffisant à les griller ! C’est la réputation de ce restaurant.

" Islote de Hilario " 

Au centre des visiteurs 1), il y a beaucoup d’explications et de schémas sur tous les aspects de l’éruption et de ses conséquences sur l’île. Explications en espagnol, anglais, allemand. Les écrans tactiles sont à l’arrêt pour cause de covid. Une attraction en sous-sol simule une éruption, et une passerelle offre une courte sortie au-dessus des laves.

" Centre des visiteurs " 

On part un peu déçus par cette matinée…

A El Golfo, il se met à pleuvoir de grosses gouttes froides ! Alors que la réputation de Lanzarote est de n’y jamais pleuvoir ! C’est une pluie intermittente, et elle ne nous empêche pas de voir ce golfe qui abrite une curieuse lagune verte, coincée entre deux falaises. Malheureusement, on ne peut pas l’approcher.

" El Golfo " 

Aux salines de Janubio, il pleut encore, ce qui nous contraint à piqueniquer dans la voiture ! Mais le temps s’éclaircit ce qui nous permet de faire une petite promenade sur une corniche qui surplombe les salines.

" Las salinas de Janubio " 

On poursuit plus au sud vers Playa Blanca pour, là aussi, se promener au-dessus des plages de Papagayo, au sable jaune et fin. Il n’y a que les surfeurs pour s’y tremper !

" Les plages de Papagayo "

Retour « à la maison » à la fin de cette rando-voiture.

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16/12/2021

Beau soleil au réveil. Aujourd’hui : rando voiture ! Il nous faut cocher quatre cases sur six : il s’agit du pass qui permet de visiter les sites importants de l’île, moyennant réduction. Le pass s’achète dans chacun des sites et reste valable 14 jours. 6 sites=35€/p. Timanfaya en fait partie. Selon une employée, ces sites appartiennent et sont gérés par les municipalités. La célébrité locale, Cesar Manrique, est celui qui les a conçus. Le succès du tourisme dans cette île lui est beaucoup redevable.

Premier site : Jameo del Agua. Il s’agit d’une énorme double cave créée lors de l’éruption du volcan voisin il y a 20 000 ans. L’accès est plutôt surprenant, car en arrivant sur le parking, on ne voit qu’une plaine de rochers couverte de buisson et une vaste maison blanche à toit plat. Mais lorsqu’on franchit le seuil de cette maison, on découvre ces immenses cavités à nos pieds. Outre un restaurant et quelques bars, un auditorium occupe ces espaces reliés par un immense tunnel.

" Jameo del Agua " 

Deuxième site : la Cueva de los Verdes. Il s’agit d’un important réseau de tunnels (faisant parfois 15 m de large x 15 m de haut) qui se superposent ou s’entremêlent. Ces tunnels ont la même origine que les cavités de Jameo del Agua, et d’ailleurs ces dernières en sont l’extrémité. Il y a 7 km de tunnel, mais on n’en visite qu’un. C’est impressionnant ! Bien sûr, dans ce dédale souterrain, pas question de visite individuelle ! C’est par groupe de 50 qu’on s’y engouffre. La femme qui nous guide (en espagnol et en anglais) attire notre attention sur l’origine de ces tunnels : Lorsque les flots de lave incandescente s’écoulent depuis la bouche du volcan, il peut s’agir de fleuves dont l’épaisseur peut atteindre 20 à 30 m. Alors que la lave en surface se durcit en refroidissant au contact de l’atmosphère, le flot incandescent continue à s’écouler sous cette croute jusqu’à épuisement de l’éruption. Le tunnel se vide alors. Mais si « les affaires » du volcan reprennent, un nouveau fleuve peut venir surmonter les précédents et ainsi créer ces labyrinthes souterrains.

" Cueva de los verdes " 

Troisième site : le Mirador del Rio, tout au nord de l’île. Il s’agit d’un point de vue sur la petite ile voisine de Graciosa. Le point de vue a été creusé dans le haut d’une falaise qui tombe à pic dans la mer (460m) et un restaurant panoramique y a été installé.

" Mirador del Rio " 

Quatrième site : le Jardin des cactus. Autre surprise : la découverte, sitôt franchi la porte, de ce large espace en creux rempli de « cactus », en fait de nombreuses et différentes variétés de plantes grasses (cactées, succulentes). Ils proviennent de multiples endroits de la planète, endroits désertiques où ces plantes ont dû adopter des stratégies de survie face au manque d’eau. On erre dans des petits chemins à l’ombre de plantes géantes et sur des chemins de ronde avec de jolis points de vue sur la cuvette remplie de piquants. Un moulin domine l’ensemble : il a conservé son mécanisme et reste prêt à fonctionner, pour peu qu’on ait du grain à moudre !

" Jardin des cactus " 

Ces visites nous ont fait parcourir des beaux paysages (désertiques !) et de beaux villages aussi. Toujours pas de baignade !

" Montana de Corona "  " Orzola " " Arrieta " " Ye "
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17/12/2021

Hier

Resto au bord de mer, à Arrieta : La casa de la Playa. Repas pantagruélique accompagné de vin de Lanzarote : chipirones (supions) frits, fromages panés frits à la confiture, immense plat de poissons grillés, on s’en lèche encore les babines. Prix raisonnable.

" Resto à Arrieta "

Aujourd’hui

Le village de Mancha Blanca

Beau ciel bleu. On se lève suffisamment tôt pour démarrer la rando du jour à 9h15. On retourne près du parc de Timanfaya jusqu’au village de Mancha Blanca. Il s’agit de traverser un des champs de lave de 1730 et de voir le cratère du vieux volcan Caldera Blanca.

Un bon sentier conduit à travers les rochers chaotiques de la coulée de lave jusqu’au pied du vieux volcan. C’est un sentier équipé de panneaux d’information sur le volcanisme et ses répercussions sur la nature environnante. Il est assez fréquenté.

La montée au cratère ne pose aucune difficulté. Le panorama sur cette vaste cuvette est splendide. Il y a beaucoup de vent. On avait prévu de longer la crête par le côté nord, le moins élevé. Mais au bout de quelques centaines de mètres, on a dû rebrousser chemin, la trace disparaissant dans ce qui paraissait être un éboulement.

Au pied du volcan, le sentier s’élargit et devient une piste. Le reste de la boucle continue sur une succession de pistes taillées dans cette lave chaotique. Très peu de passage : quelques voitures qui vont ou qui reviennent de la mini plage de Malvas, isolée de chez isolée. Le vent souffle continuellement (face à nous…) et nous dessèche. A l’approche de Mancha Blanca, la route traverse une zone cultivée, car non envahie par les laves : quelques vignes, patates, tomates, choux… Mais la plupart des champs sont en attente d’être semés.

Ce qui est étonnant dans ce champ de lave qu’on a traversé, c’est la quasi absence de plantes, d’animaux, d’insectes… Cette lave ne retient pas la rare eau de pluie, et sans cette eau, ce terrain reste sans vie.

La Caldereta
Mer de lave
Caldera Blanca
" La rando au milieu des laves " 

Pour voir cette rando sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/mancha-blanca-90943851

Le temps devient bizarre : l’atmosphère s’épaissit comme une si une brume recouvrait l’ile. Même le soleil pâlit et ne chauffe plus.

A quelques kilomètres de là, il y a la Montana Chupaderos : le cratère de ce volcan complètement raboté par l’érosion est utilisé par les viticulteurs pour y planter leurs ceps. La tradition de Lanzarote est de creuser des entonnoirs pour les y placer. Mais ici, déjà le cratère lui-même est un entonnoir, mais ceux creusés ici sont les plus larges qu’on ait vu sur l’île. La vue est saisissante. J’ai mis une capture d’écran d’une vue de satellite de ce volcan, pour illustrer cette étrange œuvre humaine, proche du « land art » sans le vouloir.

A l'intérieur du cratère
" Les vignes à La Geria " 
" Vue satellite des vignes à La Geria " 

Pour voir cette promenade sur une carte, suivre le lien :

https://fr.wikiloc.com/itineraires-marcher/la-geria-90946544

Retour assez tôt « à la maison » : demain soir, on rentre à la « vraie » maison et il faut un peu ranger tout ça !

On décortique les infos du jour pour savoir si des mesures particulières sont mises en place pour le retour. Notre hôte et son mari, qui vont en Italie demain eux-aussi, doivent passer des tests avant de partir. Mais il semble que, pour la France ce ne soit pas le cas pour les vaccinés… Par contre, pour monter dans l’avion, on doit se munir d’un masque FFP2 n’ayant jamais servi… on en a trouvé au supermarché …

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18/12/2021

Beau temps. Un peu chaud car il n’y a pas de vent.

Quand on va pour rendre les clés de la maison, le couple revient juste de la clinique pour le test covid ! Nous apparemment, on y échappe.

On visite Teguise, un joli bourg qui possède un quartier ancien et où il est agréable de se promener. Un peu à l’écart, il y a une maison bizarre qui semble inhabitée et autour de laquelle un millier d’objets et de statues sont dispersés.

" Teguise " 
" Une maison étrange " 

La route pour Haria est très montagneuse et étroite. La ville se cale dans un creux de vallée, entourée de champs verts ! On y cultive de toutes sortes de légumes. Les petites parcelles sont méticuleusement soignées : pour les quelques mauvaises herbes, il suffit au jardinier de racler les graviers de pouzzolane noire avec un genre de râteau sans dents ! En ville, il y a important marché d’artisanat où se retrouvent les vendeurs de bijoux, savons, fromages de chèvre, etc et les touristes venus nombreux.

" Haria " 

On piquenique au bord de mer, à Arrieta. Puis direction Arrecife pour visite le MIAC (Musée International d’art contemporain) qui se tient dans le Castillo de San José. Autant le fort est intéressant, autant l’expo qui s’y tient ne mérite pas cette appellation grandiloquente. Une cinquantaine d’œuvres, mais peu qui attirent notre attention.

" Le MIAC " 

On va se promener en ville où il y a une bonne animation du côté de la baie : pour les Espagnols, c’est encore l’heure du repas de midi (16h) et les restaurants sont pleins ! Quant à nous, on se prélasse au soleil en dégustant une énorme glace…

" Arrecife " 

Aéroport où on rend les clés de la voiture avec une simplicité désarmante. Et il n’y a plus qu’à attendre que notre vol s’affiche sur les écrans.