26/09
Hier
Le vol Volotea pour Santorin au départ de Toulouse est annoncé avec un départ à 22h au lieu de 19h… .Ça fait flop du côté du planning ! Puis finalement on part à 19h45 !!! Il y a du mou dans la communication.
Et on arrive à Santorin vers 23h45 soit une demi-heure de retard. Il fait chaud. On s’empare de nos valises à roulettes (qu’on nous a mises d’office en soute) et, comme on ne peut pas compter sur les transports publics à cette heure tardive, on se fait à pied les 2,5km qui nous séparent de notre logement qu’on a réservé par internet. Il fait nuit noire. La circulation est rare. On traverse des villages où des gros chiens aboient comme s’ils n’avaient pas mangé depuis quinze jours.
Arrivés à notre logement, Anna pension, on est un peu en sueur. Sur la porte de la réception, un mot nous attend : « chambre 17, la clé est sur la porte » ! La chambre est large, claire et dispose d’un coin cuisine et d’une sdb, le tout comme si elle était sortie d’usine hier ! Douche, dodo.
Aujourd’hui
Réveil à 8h. On cherche à comprendre comment fonctionne la machine à café. On complète avec un petit dej dans le petit salon de la pension. Ceux qui tiennent l’établissement sont affables, serviables et nous donnent avec patience tous les renseignements qu’on leur demande. On est logés à Karterados, un village à un kilomètre au sud de Fira, la capitale de Santorin. C’est de là que partent tous les bus publics (KTEL) de l’île. On trouve un bus qui part bientôt pour Oia, un village tout au nord-ouest de l’île. Au moment de partir, il est plein à ras bord avec en plus, des gens qui s’entassent dans l’allée centrale : 99% de touristes. On met 45 mn pour parvenir à Oia. On traverse des villages qui sont autant de d’habitations pour touristes. On traverse aussi des zones pelées : la route suit une ligne de crête, et survole des pentes de lave à la végétation rabougrie. L’été a dû être chaud ! Mais grâce à cette route on découvre les deux rives, est et ouest, de l’île, les reliefs escarpés plongeant dans la mer à l’ouest, les plaines plus paisibles à l’est.
" Fira, la gare des bus " " Bousculade dans les ruelles " À Oia, la descente du bus s’effectue dans la bousculade. Il y a déjà une petite foule autour du bus, prête à partir à l’assaut des sièges à peine libérés. Puis dans les ruelles étroites, la foule des touristes déversés par des dizaines de bus privés, cornaquée par des « guides » brandissant parapluie, se précipite vers LE point de vue qui domine la baie de Santorin. Il faut reconnaître que c’est beau. Les falaises ocres, stratifiées de blancs, tombant à pic dans la mer, les habitations accrochées au moindre relief, le bleu profond de la mer, les îles qui entourent la baie, les bateaux de croisière font un peu oublier le brouhaha…. Et on a du mal à se détacher de cette insouciance « touristique » et du concours de selfies qu’il induit, et on a du mal à méditer sur ce spectacle naturel dont la beauté est en fait dû à une énorme catastrophe volcanique : il y a plus de 3500 ans, une énorme explosion a fait s’envoler 30 kilomètres cube de poussières volcaniques, déclenchant un effondrement de l’île sur elle-même, provoquant un tsunami, évènement dont on pense qu’il est à l’origine de la disparition de la civilisation minoenne, établie en Crète, et dont on pense qu’il est resté dans la mémoire des hommes dans les passages de la Bible évoquant le déluge, la ruine des armées de Pharaon par une vague gigantesque, et autres cataclysmes.
" Ah, le beau point de vue ! " De Oia part un chemin qui longe le bord de la caldera et conduit jusqu’à Fira (11km). On fait cette randonnée après avoir quitté les ruelles encombrées de touristes en claquettes, et traversé les villages de villégiatures aux maisons luxueuses dotées de piscine à débordement (On se demande où on trouve toute cette eau dans une île aussi désertique). La beauté du paysage nous fait oublier le plein cagnard du soleil de midi, la poussière du chemin quand il traverse des zones de pouzzolane, ou le marches inégales aux pavés qui se détachent sous les pas, sans oublier le relief : ça monte et ça descend sans arrêt. Il y a de nombreux randonneurs qui font cette randonnée prestigieuse dans l’autre sens.
" Les ânes, c'est pour les touristes qui n'aiment pas les montées " On arrive à Fira vers 14h15. On pique-nique vite fait sous le regard amusé d’un groupe de Chinois qui attendent leur car privé.
Pour visualiser cette rando, suivre le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/oia-karterados-41727716
Retour à la pension où on récupère nos valises et où on entasse nos courses. À 16h, on attrape le bus qui va au port des ferries à Athinios. La descente vers le port vaut à lui seul le déplacement : route étroite, pentue, vertigineuse, toute en zigzags, où les bus doivent manœuvrer dans les virages, ou se croiser… L’arrivée au port est elle-aussi spectaculaire par le bordel sans nom qui y règne : des dizaines de bus garés à la va-vite, des centaines de passagers inquiets en attente des ferries, de larges terrasse de café bondées, le tout sur une étroite bande de terre… Sans parler du semblant désordre qui met le doute dans la tête de chacun dans cette foule : quatre gros bateaux doivent arriver à quai à la même heure pour la même destination, chacun se demandant comment faire pour se ranger dans l’immense queue qui piétine devant le quai 4. Une employée noyée dans la foule essaye de se faire entendre, elle s’époumone, fait des grands gestes pour tenter de trier les gens, mais c’est peine perdue. Notre ferry (nommé « Superferry ») est à quai à 17h15, charge de gros camions, laisse monter ses passagers, et part à l’heure à 17h30. Ça c’est du bordel organisé !
" Le port d'Athinios " x 2 " Notre ferry " " Coucher de soleil " Le trajet vers Héraklion, capitale de la Crète, dure trois bonnes heures : la mer est calme. On a largement le temps de prendre l’apéro devant le soleil couchant, et … de rédiger le blog ! Débarqués avec une demi-heure de retard au port d’Héraklion, on doit encore arpenter 2km pour rallier le logement bnb qu’on a réservé au sud de la ville. Plus on avance, plus les lampadaires s’éteignent, plus les trottoirs se rebellent contre les roulettes de nos valises, plus on sue à grosses gouttes.
Enfin on trouve l’adresse, on parvient à récupérer la clé dans une petite boite codée (la proprio nous a laissé un message car elle ne peut pas être là), on investit le petit studio et on se précipite sous la douche (après avoir décodé le fonctionnement du minuscule chauffe-eau). La machine à laver est une énigme car tout est écrit en grec, mais, tel Œdipe, on parvient à la faire démarrer ! Diner sur le pouce mais avec une bonne bouteille tout de même.