Vendredi 4 novembre
On parvient dans l'après- midi au premier village à 5 km après la frontière : Les.
On y a réservé une chambre dans un hôtel doté d'un restaurant (Casa es Neres). Sous ses allures humbles et modestes, cet établissement familial nous réserve un accueil chaleureux et nous met à disposition une chambre agréable et propre, et dont la fenêtre donne sur les montagnes alentours. Malheureusement, le ciel est bas et gris et on ne voit pas grand chose.
On tente une escapade plus au sud pour s'approcher de la source officielle de la Garonne : au Pla de Beret (1880m). Mais à partir de Baqueira, on est dans la brume et une petite neige tombe. La route commence à se couvrir d'une boue gelée : le chasse-neige est en activité dans l'autre vallée allant vers le Port de Bonaigua ! Notre route monte vers Beret par de forts lacets et bientôt on est confronté au risque de glissade dans la pente : on fait demi-tour ! Pas de regrets : on n'y voit rien...
On fait quelques courses à Vielha pour les prochains picnics. Dans les rayons du supermarché, il y a surtout des Français venus ici faire leurs courses et poussant des caddies archi pleins.
De retour à Les où la nuit est tombée, on arrive juste à temps pour dîner au restaurant de l’hôtel. Ambiance animée par des habitués collés au bar. Repas d'une succession de délicieux tapas de fruits de mer.
Samedi 5 novembre
Au réveil, surprise : le ciel est bleu et le soleil lèche les sommets couverts de neige ! Retour au restaurant pour un petit dej copieux à l'espagnole.
La destination du jour : la source non officielle de la Garonne, Uelhs deht Joèu (Les yeux du diable, en aranais, le catalan local). Il s'agit d'une résurgence dans la vallée de l'Artiga de Lin des eaux de fonte du glacier de l'Aneto (la plus haute montagne des Pyrénées), après un parcours naturel souterrain de 4 km.
On démarre la rando au parking de l'Ermitage Mair de Diu, et on remonte la vallée par des chemins bien tracés en pleine forêt. Parfois on longe le torrent qui a creusé de larges baignoires agrémentées de cascades surement bien agréables en été. Il faut préciser que la route continue jusqu'au refuge Artiga de Lin, mais qu'en été, elle est interdite aux voitures, et il y circule alors un petit train pour touristes. Bien qu'on soit en novembre, et que la route est libre d'accès, et comme on bénéficie d'une journée exceptionnellement ensoleillée, on préfère la balade pédestre.
Après avoir traversé un pont et grimpé une suite d'escaliers longeant une cascade/torrent, on atteint la résurgence en pleine forêt. C'est un flot impétueux qui surgit d'un éboulis de rochers à flanc de montagne et qui dévale la pente. Le débit est très abondant. On poursuit dix mètres au dessus de l'éboulis : rien ! Ces éboulis sont bien la source du torrent !
On poursuit la promenade jusqu'au refuge (fermé en cette saison) et on piquenique sur les tables aménagées. Le cadre est magnifique : un cirque aux sommets enneigés, avec à l'ouest le massif de la Maladeta (ou Malditos, Maudits)
Après avoir regagné la voiture, on va voir ce qu'il en est de la source officielle de la Garonne au Pla de Beret. On reprend la route empruntée la veille : elle est à présent dégagée et le beau temps nous permet d'admirer les montagnes enneigées de la cuvette du Val d'Aran. Le Pla de Beret est un peu décevant : c'est une importante station de ski, mais la saison n'est pas commencée et l'endroit semble à l'abandon.
La source est presque sous la route. Un panneau explicatif et quelques barrières signalent l'endroit. Rien de spectaculaire avec ce mince filet d'eau à peine visible sous la neige !
De retour à Vielha, on cherche mais sans succès un magasin vendant des cartes topo de la région. Il y a pourtant des dizaines de magasins de sports....
Retour à Les où on dîne de tapas à dominante de viandes et légumes.
Dimanche 6 novembre
Après avoir rangé notre petite valise dans la voiture pour le retour en France, on grimpe la petite route menant au village de Bausen accroché à la montagne surplombant le Pont du Roy (frontière). On part pour une belle petite rando dans une forêt d'hêtres aux formes étranges, probablement dues aux anciennes coupes de bucherons.
Après le picnic au soleil au pied de l'église du village, on fait un petit arrêt à la frontière, le Pont du Roy, pour y voir la borne 410.