16 03
Beaucoup de vent cette nuit. Ce matin, 14°, ciel variable.
L’hébergement est vieillot. Hier soir, on avait besoin de laver du linge et on avait réservé ce logement sachant qu’on avait une machine à laver à disposition. Mais on a bien regardé autour de nous dans la maison, pas de machine à laver. On interroge le proprio par sms, il nous dit que la machine est dans un réduit, sur la « rua » (il faut comprendre « la terrasse »), et que la clé de ce réduit est sur le haut du placard de la cuisine et qu’on la trouvera si on monte sur une chaise. On trouve la clé, rouillée, et on entreprend d’ouvrir le réduit. Mais la serrure est, elle aussi, rouillée, et impossible d’ouvrir, même après avoir graissé clé et serrure avec de l’huile de cuisine. On laisse tomber et on envoie tout de même un sms au proprio. Demain, je viens.
Ce matin, après un sommeil perturbé (le lit double place est bordé par des draps une place…), on prend le peti dej : eau chaude au microonde, cafetière en marche, grille-pain. Paf ! les plombs sautent ! on cherche le boîtier électrique, mais on ne le trouve pas. Nouveau sms au proprio. On s’adapte : heureusement, le gaz n’explose pas… Soudain, l’électricité revient. On va voir dehors. Le proprio est déjà là et il s’excuse : il ne comprend pas pour l’électricité, et pour la machine à laver (ultra neuve et qu’on découvre enfin), vous savez, les vacanciers ne s’en servent jamais, alors ça rouille !
Après avoir fait fonctionner la fameuse machine à laver, et avoir étendu le linge dehors comme le font tous les habitants des îles, on part pour la rando du matin : Mistérios Negros. Sur le dépliant qui la décrit, il est annoncé 4,9 km, 2h30. On se dit qu’il y a une faute de frappe quelque part. Hé bien, pas du tout ! Cette rando se fait dans un dédale de laves chaotiques toutes recouvertes d’une épaisse végétation dont les racines elles-mêmes ont des difficultés pour percer la roche. Par ailleurs l’eau des pluies et des sources a elle aussi des difficultés à s’y infiltrer. Aussi le sentier, ou plutôt la trace, est une succession de fanges boueuses, de racines entremêlées et de pierres glissantes. Cela dit, le balisage est correct, et quelques planches facilitent le passage dans des endroits délicats. Rando à éviter en cas de pluie ou de brouillard !
Pour visualiser le trajet de cette rando, suivre le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/misterios-negros-164023756
A la fin de cette rando - surprenante car 1) on ne s’y attendait pas, 2) on a découvert un nouvel aspect de ces îles – on prend la voiture pour faire les 5 km qui nous séparent de la petite rando de l’après-midi, et on piquenique au Furnas do Enxofre.
Furnas do Enxofre, qu’on pourrait traduire par le fourneau du soufre, est un endroit où des fumerolles chaudes et soufrées s’échappent des fissures du sol. On fait le tour du site qui est plutôt modeste par comparaison aux sites de Sao Miguel.
Puis on entreprend une belle rando, plus calme et dans un paysage ouvert. Et avec comme une belle surprise : la visite (payante) d’un gouffre assez profond (90 m) au fond duquel repose un lac à l’eau transparente et bleutée ! Ce gouffre est le résultat d’un volcan en activité dont le conduit principal s’est vidé suite à une évasion de la lave par une cheminée secondaire à un niveau plus bas sur le flanc du cône principal.
Il y a beaucoup de gens qui sont venus aujourd’hui pour visiter ce site (on est samedi), mais assez peu de touristes étrangers.
La suite de la rando nous mène à une autre surprise : on passe à proximité d’une vaste installation géothermique qui exploite la chaleur du sous-sol pour la transformer en énergie électrique.
Pour visualiser le trajet de cette rando, suivre le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/enxofre-algar-do-carvao-164072646
Après avoir récupéré la voiture, on va faire des repérages à l’aéroport, car le vol du retour mardi vers le continent est à 7h40 et il faut évaluer les problèmes que cela pose…
A ce propos, on constate que notre première impression de la veille, « beaucoup de circulation, de nombreuses habitations le long des routes », ça ne concerne que les routes qui font le tour de la côte, car à l’intérieur, c’est plutôt désertique. L’île est une grosse patate de trente kilomètres sur quinze de large, son plus haut sommet culmine à 1000 m, dans la brume, et toute l’activité des humanoïdes se passe au bord de mer.