30/10 & 31/10 & 01/11/2015
Le vendredi 30
Beau temps
On traîne un peu, puis on passe le reste de la matinée à l’AUB (prononcer éyoubi), l’Université américaine. C’est très compliqué de trouver une place où se garer. Visite du musée archéologique commentée à l’aide d’un audioguide (le tout gratuit). Belle collection, bien plus complète et mieux documentée que celle du musée national.
On récupère Alex et Sima. Elle nous emmène par de petites rues à l’Ishkhanian bakery, (Houssein Beyhum St), où l’on déguste le meilleur fallafel arménien de Beyrouth.
On doit passer la nuit chez les parents de Sima, lesquels ont une résidence dans la Montagne. La Montagne, c’est le raccourci qu’utilisent les Beyrouthins pour parler des villégiatures qui sont au pied du Mont Liban. C’est une région qui est avant tout maronite, mais aussi druze. L’été, il y fait frais, et l’air est bien plus pur qu’en ville. Mais c’est compliqué d’y accéder.
La route pour Mtein (ou El Mtaïn) (dans le Metn) zigzague dans cette grande banlieue au relief montagneux. Il nous faut plus d’une heure pour accéder au « village ».
La maison a été reconstruite après la guerre. Elle a été occupée par l’armée syrienne, puis bombardée par l’armée israélienne. Belle maison, grand jardin ; une autre belle maison juste à côté, celle du frère : c’est là qu’on emménage pour une nuit.
Apéro au coin du feu. Discussion sur le Liban, sur l’histoire de la famille du père dans cette maison…
Soirée quiche préparée par les jeunes.
Après le dîner, on sort faire une promenade nocturne dans Mtein avec le père de Sima. Le centre du village a une histoire ancienne : il en reste quatre palais de quatre fils d’un ancien émir autour d’une grande place (16ème siècle). Le fond de l’air est plutôt frais …
Le samedi 31
Beau ciel bleu
Debout tôt (7h) pour aller à Faqra, site naturel et ruines romaines, à 30 km à vol d’oiseau, mais bien plus par la route.
C’est une route de corniche, évoluant entre les plateaux et les profondes vallées, traversant de nombreux villages. Selon Gmaps, il y a de multiples routes possibles, et ce n’est pas simple de trouver la meilleure, et il n’y a pas toujours de panneaux. Les gens nous aident à trouver la bonne direction, toujours sympa « bienvenue » ! Parmi les villages traversés, il y a la Municipalité du « Bois de Boulogne », et le hameau de « la Vie en rose » !… On voit que ce sont les gens aisés qui habitent ces hauteurs. Parfois ils se sont fait construire de vrais palaces. Cependant, la route traverse des zones où il subsiste d’importantes traces de la guerre civile : maisons éventrées, toitures effondrées.
Sur le plateau, il y a de nombreux chasseurs (d’oiseaux migrateurs ?) ; ils n’hésitent pas à tirer à proximité des habitations. Parmi eux, de tout jeunes garçons, plus petits que leur fusil, s’exercent à tirer !
On traverse le Faqra club : c’est une immense résidence pour (très) riches venant pour la saison de ski (il y a beaucoup de gardiens, et barrières).
Le site du pont naturel est au nord de cette résidence. On tombe dessus par hasard. Le site mérite qu’on fasse une petite promenade consistant à faire le tour d’un petit cirque, d’y descendre pour pouvoir passer sous le pont. L’érosion a sculpté d’étonnantes formations calcaires.
Ce sont les mêmes formes étranges qui entourent le site des ruines romaines qui sont à 1km en descendant vers l’ouest. Les restes des deux temples (entrée 3000 L) surgissent d’une dépression du plateau. Et malgré une restauration bétonnée, l’allure générale est plaisante.
Retour à 11h pile à Mtein.
On va faire des courses avec la mère de Sima dans un magasin d’épices : on y découvre des produits qu’on ne connaissait pas. Puis on va chez le boucher, pour récupérer les viandes, etc commandées. On aide un peu à la préparation du repas : on nous confie la tâche de préparer le gâteau aux pommes.
La table est placée à l’ombre de jeunes érables et le soleil est bienvenu.
Les plats sont étalés sur la table pendant l’apéro à l’arak. Au menu : hoummous, taboulé, caviar d’aubergines, aubergines farcies confites dans l’huile, olives, salade au fromage, tartare d’agneau, kebab, petites saucisses, poulet grillé, brochettes de poulet. Raisins, gâteau aux pommes, petites galettes aux épices et au sésame. Vin et arak. On mange comme des ogres !
Grandes effusions lors de notre départ.
Retour à Beyrouth à la nuit tombante : on colle au train de la voiture du père de Sima ; c’est délicat surtout dans les descentes parfois périlleuses. On arrive en une heure à l’agence de location de voitures. Retour au bercail où Léa s’apprête à sortir. On lui fait un petit compte rendu de notre visite de la montagne !
Puis on range les valises. Toute petite salade avant de se coucher. Panne d’internet.
Le Dimanche 01
Réveil à 2h. Même pas 4 h de sommeil…
Pendant qu’on prend le petit dej discrètement dans le petit salon, panne d’électricité ! On le termine sous la lueur de la torche LED qu’on avait emportée. Même chose pour la douche. Quant à Léa, elle dort comme une souche !
À 3h, on est dehors à attendre le taxi que Léa avait commandé. À 3h15 toujours pas de taxi, on en hèle un sur la grande avenue : 20 000 Livres. On arrive à l’aéroport en 10 mn (l’autoroute est vide). Le chauffeur écoute des chansons digne de Radio Nostalgie …
Pour visualiser l’accès aux sites de Mtein et de Faqra, cliquer sur :
http://fr.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=11268831