14/09
Debout à 8h45. La douche est enfin chaude pour (presque) tout le monde.
Visite guidée d’un des souterrains de la vieille ville (Napoli sotterranea), en anglais… La guide, très en verve, parle très vite et on ne comprend pas tout. Ces souterrains ont été creusés par les Romains dans l’épaisse couche de tuf pour alimenter la ville en eau : aqueducs, citernes et puits se succèdent dans les profondeurs, reliés par d’étroits boyaux dont on en parcourt une faible partie (1,5 km ! 40 m sous terre) et dans lesquels on est parfois obligés de se contorsionner ! Ces souterrains ont accueilli diverses activités durant deux millénaires dont un refuge pendant les bombardements de la 2ème guerre mondiale. La visite s’achève par une surprise : on sort dans une rue, on entre dans une maison pareille à toutes les autres, on descend dans la cave et là, on découvre que cette maison est une petite partie d’un amphithéâtre romain dont on a retrouvé la trace par hasard !!
On reprend les ruelles vers le nord pour rejoindre les catacombes de San Gaudioso (billet couplé avec les catacombes de San Gennaro). Il faut entrer dans l’église pour accéder à l’entrée des catacombes. On s’inscrit pour la visite guidée de 13h. En attendant on piquenique sur la place devant l’église après s’être procuré des pizzas et autres à la Casa Esposito juste à côté…
La visite des catacombes est surprenante à plus d’un titre : l’entrée se fait par une trappe juste devant l’autel de l’église, les catacombes sont presque aussi vastes que l’église qui est bâtie juste au-dessus, ces catacombes étaient réservées aux riches familles de Naples, d’où des décors exceptionnels. Le guide nous donne des détails sur la conservation des corps : dans une salle, des cavités ont été creusée dans les murs de telle sorte qu’on puisse y « accroupir » le défunt, avec une gamelle sous les fesses afin d’y recueillir ce qui s’écoule du cadavre (on avait au préalable piqué le corps à l’aide d’aiguilles afin d’accélérer le processus). Au bout d’un an, en restait le squelette avec la peau sur les os ! Ensuite, le cadavre était sorti de cette salle pour être emmuré dans le caveau familial, avec tout de même la tête qui en dépassait… On rassure les prochains visiteurs : il n’y a plus de corps dans ces catacombes…
Par contre, il n’en n’est pas de même dans le « cimetière » de la Fontanelle, encore plus au nord de la ville. On s’y rend en traversant un quartier populaire bien animé. Il s’agit d’une immense carrière creusée dans le tuf et reconvertie en dépôts d’ossements, accumulés pêle-mêle lorsqu’il s’est agi de débarrasser Naples des cimetières intra-muros et en éloigner le spectre de la peste. 8 millions d’os tout de même. La coutume permet à un Napolitain d’adopter une tête, ou plutôt un crâne et de s’en occuper (petit autel, cierge, fleurs, poème, etc).
On décompresse en trainant dans les rues, en direction du Musée Archéologique. Le musée rassemble les trésors découverts au cours des fouilles à Pompéi, et alentours : fresques, mosaïques, statuettes, poteries, bijoux, etc. Et bien sûr, la salle la plus fréquentée est celle de « la chambre secrète » avec les fresques et objets trouvés dans le lupanar…
Glaces napolitaines, puis apéro à la maison. Dîner à la même trattoria qu’hier. Ce soir l’ambiance est un peu plus terne : notre joyeux serveur est absent… et moins d’animation sur la placette. Et puis il faut réclamer qu’on nous mette les tables et chaises, et les pizzas mettent un temps infini à arriver…, Une explication nous est fournie par la télé posée au-dessus du frigo à boissons : ce soir c’est le match Naples/Rome ! (2 – 0). Ça nous laisse le temps d’observer la vie de la petite place : des parents qui mettent leurs enfants dehors parce qu’ils n’arrêtent pas de pleurer, le biberon du bébé qui arrive par une corde et un seau depuis un balcon, la ronde des scooters enfourchés par des jeunes qui se donnent des airs de mafiosos, histoire d’épater les filles, etc…
L’ambiance de la trattoria redevient joyeuse avec le retour du serveur : il avait fait le déplacement au stade !
15/09
C’est le retour ! On quitte le logement en trainant nos valises à roulettes jusqu’à la gare d’où doit partir le bus de l’aéroport (Alibus). Bien sûr, l’arrêt de départ n’a rien à voir avec l’arrêt où on était arrivé : il est à l’autre bout de la place sous un vaste auvent ! Un dernier café napolitain…