Mardi
On quitte le beau temps qui règne sur la Côte d’Azur et Nice (17h) et on arrive avec le beau temps de Berlin (19h) ! On a aperçu quelques belles montagnes enneigées en croisant au-dessus de l’Autriche (mais on n’a pas vu les skieurs…).
L’aéroport de Schönefeld semble être fait de modules préfabriqués. Il paraît qu’un nouvel aéroport, tout moderne, est en construction. On se dirige aussitôt vers l’office de tourisme. Une jeune hôtesse très aimable et francophone nous aide à nous dépatouiller dans les différents forfaits combinant transports et musées. Je m’étais fait une idée en visitant différents sites sur internet, mais elle nous trouve une formule encore meilleur marché ! Il existe en effet un billet sept jours à 28,80 € pour les zones AB. Ensuite elle nous conseille de prendre le train qui va en vingt-deux minutes à Alexanderplatz (on avait prévu de prendre le métro, bien plus lent…).
La ligne de train est aérienne. Le train est presque vide. On longe une zone industrielle dont les bâtiments délabrés sont recouverts de tag. Changement rapide et facile à Alexanderplatz, malgré les différentes lignes U, S, T, etc…Ce qui fait qu’on est arrivé vers 20 h à Osloer Str. (U8). Il y a plus de monde dans ce métro, mais il n’est pas bondé. Et on est même surpris de voir une fille y rentrer avec son vélo ! Le voyageur assis à côté de nous, un Turc, nous voyant le nez dans le plan du métro, nous explique comment nous orienter.
Le logement est à quelques pas de la station de métro Osloer Str. C’est un quartier aux avenues et rues bordées d’arbres. Il y a encore du monde dans les rues. Le logement se situe dans un immeuble de trois étages. Il faut aller voir un voisin pour récupérer les clés, car le propriétaire est absent. Le voisin, un garçon d’une trentaine d’année, genre cool, nous conduit à l’appartement au troisième étage. Il s’agit d’un grand studio (+ de 50m²), donnant plein sud sur un parc arboré, disposant de tout le confort : cuisine, sdb, wifi, trouvaille sur Airbnb à 34€/jour !
Notre visite de Berlin ce soir se limite à faire le plein de courses au vaste supermarché à 300m de là ! Repas va-vite arrosé du vin rouge bio espagnol que notre hôte nous a offert pour notre arrivée !
Mercredi
Beau temps ensoleillé et chaud. On sort en chemisette.
Métro pour Alexanderplatz. Dans le métro plutôt vide, trois punks accompagnés d'un gros chien, s'assoient à côté de nous, boivent des bières et font la manche. Quelques stations plus loin, un autre groupe de punks monte et fait asseoir leur gros chien sur le siège à côté d'eux...
Alexanderplatz est occupée par de nombreux stands proposant bières, confiseries, souvenirs aux rares touristes. Des hommes équipés d'un curieux harnachement proposent des saucisses grillées aux passants.
On prend le bus 100, un bus à double niveau, qui traverse le centre de la ville d'est en ouest, et on se laisse promener devant les monuments importants. Unter den Linden est en travaux : on y construit une ligne de métro. On descend près du zoo.
L'église du souvenir, dont on conserve soigneusement les ruines dues aux bombardements de 1945, a été augmentée d'une partie moderne ; les nouveaux bâtiments ont des extérieurs modestes, mais l'intérieur est saisissant : toutes les façades sont composées de carrés de vitraux bleu sombre, rendant l'atmosphère envoûtante. Dehors une curieuse cascade composée d'une sphère éclatée en granite rose et de curieux personnages en bronze attire les regards tant elle interroge. A l'instar d'autres jeunes affalés autour de la fontaine, on piquenique auprès d'un des personnages.
Visite du grand magasin de luxe KaDeWe, où l'on grimpe au 7ème étage pour voir la vue sur la ville. Mais point de vue : c'est l'heure où les vieilles rentières dégustent des pâtisseries, assises aux meilleures places... On erre dans les quartiers autour du Kurfürstendamm.
Métro pour SchlesischesTor. Le pont Oberbaumbrücke qui traverse la Spree est remarquable : tout en briques rouges et équipé de tourelles, aux allures des siècles médiévaux, il se détache du paysage résolument moderne des environs.
Sur l'autre rive, il reste un vestige du Mur qui séparait les deux zones d'occupation. A cet endroit, longeant la rivière, il devait servir à empêcher les gens de l'est de plonger dans la rivière pour gagner l'ouest à la nage... Le mur est envahi de peintures d'artistes plus ou moins doués, les peintures originales étant depuis recouvertes. C'est un lieu de promenade apprécié par les jeunes qui s'allongent volontiers sur la pelouse qui sépare le Mur de la Spree, et les bouteilles de bières circulent volontiers.
On rejoint la Karl-Marx-Allee par de petites rues d'un quartier un peu laissé à lui-même. L'ex Stalinn-Allee est toujours en partie bordée par les immeubles aux lignes sévères, et sa perspective interminable est impressionnante, bien que plutôt déserte de piétons. Au Café Sybille, une intéressante petite expo explique les circonstances de sa construction.
On rejoint l'agréable parc de Friedrichshain, très apprécié des familles. On y emmène les enfants, on sort le piquenique, certains ont déballé le hamac ! Une fontaine monumentale, la fontaine des contes de fées, propose aux enfants des sculptures représentant des scènes évoquées dans les contes. Difficile de tout deviner !
Tram puis métro pour l'est de Kreuzberg. Ce quartier est investi pour une grande part par la communauté turque : magasins, restaurant, salon de thé, etc... On s'arrête chez Hasir où on commande des plats turcs de grillades au yaourt.
Retour au bercail, en traînant un peu des pieds...