Quelques anecdotes totalement subjectives et partiales. Tout est idyllique avant le départ, mais la réalité reprend vite le dessus ...
Du 13 au 20 avril 2015
8 jours
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On s’est réveillé avec les mollets un peu endurcis : hier, on a fait au moins une vingtaine de kilomètres dans Nice, ville étape, qu’on a souvent traversée mais jamais visitée. On a aimé le marché coloré du Cours Saleya, la falaise et les jardins du château, on a regretté que Terra Amatta fut fermé et que la cathédrale orthodoxe fut emballée dans des échafaudages de restauration, on a erré dans le quartier des musiciens, on a poussé les lourdes portes des églises de la vielle ville, on a bien observé les passants qui se promenaient par un beau temps ensoleillé dans les jardins qui recouvrent le Paillon, et, le must : on a retrouvé dans le dédale des ruelles le petit restau où jadis on a dégusté la fameuse socca, les farcis, les pissaladières et autres tartelettes aux blettes ou aux tomates. Là (coin des rues Miralheti et Pairolière), on a rempli une sacoche de multiples parts de ces spécialités et on est rentré les déguster dans notre logement. C’est un petit studio au quatrième étage d’un immeuble neuf, à 100m de la Promenade des Anglais, à 400m derrière le Négresco.

Ce matin, le proprio, un retraité de Radio France, prévenant, affable et gai, nous a rendu visite pour notre départ.

Avions Air Italia pour Rome puis Athènes. Des riquiqui gâteaux apéritifs pour déjeuner…

Arrivée à Athènes vers 18h. Beau temps, 23°. Les bus pour le centre-ville sont juste à la sortie, avec un guichet pour les tickets : 5€ et moitié prix pour les séniors ! On prend le X95 pour Syntagma, la place du parlement. Il y en a pour une bonne quarantaine de kilomètres.

On roule sur une belle autoroute qui traverse de vastes oliveraies. On essaye de déchiffrer les panneaux en double écriture pour se familiariser avec l’alphabet grec. Mais c’est compliqué : il y a des lettres qui sont équivalentes : A, B, M, N, etc, des lettres qui ont la même forme, mais qui ne se prononcent pas du tout pareil : H (= E), Y (= U), P (=R) et les lettres qui sont typiquement sorties des formules de math ou de physique… L’affaire se complique lorsque l’on passe aux minuscules : là c’est vraiment le casse-tête.

On sort de l’autoroute où le conducteur prenait la bande d’arrêt pour une voie qui lui était réservée, pour traverser une banlieue aux petites maisons, où il grille quelques feux rouges sans états d’âme. Et s’il ne s’arrête pas aux STOP, c’est sûrement parce que les panneaux sont écrits en latin et pas en grec…

On arrive dans Athènes lorsque les immeubles de trois ou quatre étages remplacent les petites maisons. Il est 19h15 lorsqu’on descend au terminus, devant le parlement.

Pour rejoindre le logement de Luci (AIRBNB), on traverse au soleil couchant le joli parc du jardin national : arbres centenaires, dédales d’allées, orangers et citronniers en fleurs à l’odeur enivrante, pour se retrouver à la hauteur du Stade Panathénaïque. Encore quelques rues dans le quartier « classe moyenne » de Kallimarmaro.

 "Le jardin national"  "Les orangers en fleurs"

À l’entrée de l’immeuble années 50, la mère de Luci nous attend et nous accueille tout sourire. Le studio se situe au deuxième étage (petit ascenseur deux places). Belle chambre, micro cuisine et sdb. Après quelques recommandations (dont celle de nous préparer un petit repas avec les quelques victuailles à notre disposition dans le frigo), cette femme sympathique à l’anglais parfait nous souhaite un bon séjour.

Petit tour dans le quartier. Quelques échoppes (tenues par des Pakistanais) sont ouvertes ainsi que quelques bars où des jeunes ont envahi les trottoirs avec leur verre de bière (ambiance gaie et calme).

Retour au studio où on se concocte un plat de spaghettis avec des knackis… au dessert de délicieux gâteaux trouvés dans une petite boulangerie, le tout accompagné par un vin de Crète offert par notre hôte !

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Grass’mat. Le coin est tranquille, on a dormi comme des souches. Réveillés à 8h par les cloches de l’église voisine. On prend nos aises dans notre nouveau logement : petit dej avec les divers ingrédients mis à notre disposition par notre hôte.

On met le nez dehors vers 10h30… Beau temps chaud. Retour vers la place Syntagma à travers le jardin national où l’on s’égare un peu. Et on se retrouve, sans l’avoir cherché, devant le monument aux morts où se déroule la relève de la garde.

La relève de la garde
La relève de la garde

C’est un moment plutôt original. On s’attend à une parade un peu martiale. Mais voilà, ça n’a rien à voir ! D’abord, la tenue des gardes n’a rien à voir avec l’idée qu’on se fait d’une tenue militaire, mais sort plutôt des réserves des costumes de l’opéra-comique : jupettes, bas de contention et chaussures à pompons. Quant à la chorégraphie, elle est probablement tirée d’un théâtre d’automates.

Mais ce qui surprend le plus, c’est la revue de la tenue des gardes faite par des soldats qui eux sont en tenue plus classique (treillis et rangers) : lors d’un épisode de « garde-à-vous », ces soldats inspectent scrupuleusement le moindre détail de la tenue des gardes, rectifiant le port du ceinturon, replaçant tel pompon ou tel pli de la robe, redressant le calot, etc, et pelotant carrément le garde devant la centaine de touristes (chinois pour le plus grand nombre) assez éberlués par la scène qui se termine par une tape aux fesses !

L'Acropole vu du Mont Lycabette
L'Acropole vu du Mont Lycabette

On remonte vers le nord en passant devant l’imposante ambassade de France, puis par la place Kolonaki, quartier très bourgeois, aux magasins et aux restaurants de luxe. Puis on se faufile par de petites rues qui deviennent des escaliers vers le Mont Lycabette (Lykavitos). Un chemin bien entretenu monte en lacets, au début, à l’abri du soleil sous des pins, puis les derniers pas les plus raides, direct sous le soleil. Mais on se régale tout de même avec la magnifique vue sur l’Acropole, et la mer au loin.

Du parvis de la petite chapelle St George qui trône au sommet, Athènes s’étale à 360°. La vue est encore plus belle. On est surpris de voir combien l’immense agglomération gagne sur les pentes des collines, voire des montagnes voisines. Il n’y a pas de gratte-ciels ou d’immeubles trop imposants qui gâcheraient la majesté de l’Acropole.

On redescend par un chemin qui suit la crête du Mont Lycabette vers le nord, puis on évite les routes en redescendant par des sentiers qui nous mènent dans le quartier de Neapoli. Les petits immeubles s’accrochent à la pente et on descend nombre d’escaliers. Le quartier change brusquement d’aspect lorsqu’on arrive dans la zone plate d’Exarchia : les rues sont grises et parfois éventrées, dues aux maisons à moitié écroulées, la plupart des magasins sont fermés pour faillite, les poubelles débordent. C’est un peu la désolation.

"  La rue repeinte "  " La façade repeinte " " L'appel à la manif " 

On trouve un petit restaurant pour manger, mais le patron nous dit de revenir dans un quart d’heure, le temps de finir l’aménagement de son étal. On fait un petit tour dans le quartier qui donne l’aspect d’une zone laissée à l’abandon : des rues entières aux commerces verrouillés, les vitrines recouvertes d’affiches appelant à des manifestations, des tags vengeurs sur les façades, les passants au regard las…

Le patron du petit restau (coin des rues Charilaou Trikoupi et Valtetsiou) nous propose une grande assiette pour 6€50 pour quatre parts à choisir dans un buffet aux multiples mets ou une petite assiette pour 3€50 pour trois parts. Les parts sont tellement copieuses qu’on prend une grande et une petite. On s’installe à la terrasse et on se régale.

On repart vers le nord pour « escalader » le Mont Strefi, une île rocheuse dans l’océan urbain d’où on a une vue superbe sur le Mont Lycabette et l’Acropole. Il faut juste ne pas se tromper de sentier…

" Panorama depuis le Mont Strefi "
Un héros, ça ne rigole pas

On ne quitte pas les parcs et jardins : on se promène dans le Parc Areos, un peu plus au nord. Visiblement, la municipalité n’a plus de sous pour l’entretenir. Dans l’allée des héros de l’Indépendance, des statues les immortalisent. Alors qu’on tente de déchiffrer le nom des héros gravé sur les stèles, une femme faisant sa petite course de santé engage la conversation en nous aidant à les prononcer. Très volubile, mélangeant le français et l’anglais, elle nous explique la révolution d’indépendance de son pays, puis déborde rapidement sur la politique d’aujourd’hui, et nous voilà à refaire le monde et en Grèce et en France. Très enjouée, mais très pessimiste, elle nous parle de la crise et de ses effets en Grèce. Pour le moment, elle a du travail (microbiologie), mais pour combien de temps … On se quitte en s’embrassant presque…

A la place Egiptou, on prend des repères au terminus des bus. C’est de là que partent les bus pour le cap Sounio, projet de promenade à venir.

Pas loin de là, se tient le musée national d’archéologie. Il y a là une magnifique collection qui rassemble (entre autres) les trésors découverts dans les sépultures des rois de Mycènes (beaucoup d’ors). Et une suite de statues de marbre et de bronze aux allures incroyables : les Kouros à la pose classique, le Poséidon et le jockey de l’Artemision au réalisme saisissant.

" Musée national d'archéologie "

On nous ferme une salle sous le nez : il n’y a pas assez de personnel…

Vers 17h, on descend l’avenue du 28 octobre jusqu’à la place Omonia. Les gens s’affairent dans les magasins qui proposent des soldes ou des articles à un Euro. Ici aussi, il y a beaucoup de vitrines abandonnées. Des vendeurs de billets de loterie ont du mal à caser leur produit et des vieillards fouillent dans les poubelles.

On descend vers le sud par Athinas puis Eolou, où de nombreux bistrots essayent de mettre un peu d’animation, mais il est soit trop tard car les magasins liés au marché central ferment, soit il est trop tôt car les éventuels clients du soir ne sont pas encore arrivés…

Kapnikarea

La rue piétonne et commerçante d’Ermou est pleine de monde, le pas pressé, paquets sous le bras. Des jeunes chahutent sur les parapets qui entourent la curieuse petite église de Kapnikarea, sortie des temps anciens et plantée comme un retour vers le passé au milieu de la bruyante rue commerçante d’Ermou.

Retour à Syntagma, puis à notre logement. On finit la journée déjà bien chargée par la recherche d’un magasin genre supérette pour remplir le frigo afin d’assurer les repas du soir des prochains jours. Il s’avère que ce genre de magasin est très rare. Les Athéniens doivent s’approvisionner dans les petites échoppes qui sont en bas de chez eux. Par contre il y a de nombreuses pharmacies, mais c’est aussi la crise pour certaines d’entre-elles qui ont dû baisser définitivement le rideau.

On trouve de quoi se faire un osso bucco de dinde, feta et dessert au yaourt, le tout précédé d’un apéritif à l’ouzo…

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Les jeux modernes

On sort à 10h ! Autant dire qu’on prend notre temps. Soleil voilé, 21°.


En bons voisins, on rend visite au Panathinaïko stadio, à 200 m de notre studio. Grâce à l’audiophone compris dans le prix modique du ticket (3 €, 1,5 € réduit), on apprend beaucoup sur l’histoire de ce stade et des jeux olympiques aux époques antique et contemporaine. C’est un plaisir de se promener entre les immenses gradins, la piste centrale ou encore le tunnel d’accès des athlètes.

" Le stade panatnénaïque " 

On quitte le stade et il faut déjà penser à l’en-cas de midi ! Hier on avait repéré un vendeur de fallafels du côté du marché central. Pour s’y rendre, on passe devant la Porte d’Hadrien, le monument de Lysicrate, puis on traverse le quartier de Plaka dont les petites ruelles sont pleines de boutiques et de chalands. Au coin des rues Voulis et Mitropoleos, on tombe sur une micro église antique (Agio Dinami), enfouie sous un immense bâtiment moderne. Des femmes pénètrent à l’intérieur, et dans un minuscule espace obscur, elles déposent un baiser sur quelques icônes et reliques, et s’en vont furtivement.

" Eglise Agia Dinami "  " Place Mitropoleos "  "  Marché central "
Ici, on prépare nos délicieux casse-croutes

Parvenus à l’entrée de la rue Eolou, on hésite sur l’emplacement de la petite boutique de fallafels. On tourne autour du marché central (où on achète des amandes et des fraises), et finalement on retrouve notre boutique (Fallafelas, 51 Eolou) où on doit faire la queue pour enfin avoir un grand fallafel + un grand kefta/pita + une citronnade + une bière, le tout pour 10 € ! Dégustation sur la margelle de l’église à proximité. C’est délicieux, on comprend pourquoi c’est une boutique où les Athéniens font la queue !

Le secteur de Monastiraki est plutôt agité et ça se bouscule dans la rue dite du marché aux puces, mais où on ne vend que des articles que l’on peut obtenir partout ailleurs dans le monde. Seul le coin des antiquaires place Avissinias attire le regard. Après une pause-café, on contourne Thiseio et on entreprend de grimper sur Pnika, la colline qui fait face à l’Acropole par l’ouest.

" Brocante "  " Place Monastiraki "

On trouve facilement l’accès dans la rue Akamandos et par une succession d’escaliers et de chemin on parvient au site de Pnika. On est face à l’Agora et à l’Acropole. C’est là que quatre siècles avant JC, les Athéniens se réunissaient pour discuter des lois et des projets pour leur cité. C’est là, qu’assis dans un vaste hémicycle, ils écoutaient les orateurs perchés sur la « bema » dont on voit toujours les structures creusées dans la falaise. Et c’est là, qu’est né le vote démocratique. À cette époque, le vote était obligatoire et des archers venaient vous chercher en cas d’absence … La montée à Pnika devait en rebuter plus d’un…

" Depuis le Pnika "  " la bema "
" Depuis le Pnika "

La vue de l’Acropole et des sites qui l’entourent, depuis Pnika est saisissante. De même depuis Filopappou, autre colline située plus au sud. On se prête au jeu d’imagination consistant à reconstituer la cité du 4ème siècle avant JC en complétant les parties disparues des temples, des théâtres, des agoras, en replaçant les maisons et leurs habitants, aussi en relevant les murailles qui suivaient à peu près l’itinéraire que nous venons de prendre. De Filopappou (il est déjà 17h ! on ne voit pas le temps passer !), on traverse le quartier de Makrigiani et quelques grandes avenues où aucune voiture ne respecte la vitesse limitée.

Par la petite rue Trivonianou, on monte vers le vaste cimetière dit « premier cimetière ». Notre curiosité nous fait pousser la porte d’un sculpteur sur marbre, ravi de faire visiter son atelier et montrer son art. Quelques coups de burin sur un marbre blanc étincelant, discussion sur un modèle en plâtre, reconstitution d’un portrait d’Alexandre. Notre hôte s’excuse de ne pas savoir parler l’anglais. Son atelier est rempli de bustes en plâtre de militaires, de popes, de gens fortunés dont le double en marbre doit trôner sur des tombes dans le cimetière voisin.

" Le sculpteur à l’œuvre " " La belle endormie "  

On fait un petit tour dans ce vaste cimetière où règne un grand calme seulement troublé par des chants de merles.

Dans le passage Klitomachou, puis dans la rue Archimidous on longe le stade panathénaïque que l’on devine derrière les grilles ou les murs. Mais grâce à un passage ouvert au coin de la rue Agras, on peut à nouveau contempler le monumental stade depuis ses derniers gradins sud. C’est ici qu’entrent les joggers qui s’échinent à courir le long des hauteurs du stade.

Retour au studio après une halte à notre boulangerie favorite.

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Ce matin debout tôt (6h) : l’excursion du jour, c’est le Cap Sounio. Et il faut prendre le bus de 8h30 au terminal des bus KTEL, Place Aigyptou, au coin sud-ouest du parc Pedio Aero.

L’arrêt du tram 2 est juste en bas de la maison et il nous mène à la place Aigyptou en vingt minutes. Comme on est en avance on va faire un petit tour dans le parc, mais on abandonne bien vite : c’est le coin des squatters qui dorment la nuit dans les fourrés sur de vieux matelas, et à présent, c’est l’heure du réveil et du premier pipi…

Le bus pour Sounio n’est pas tout moderne mais il part à l’heure. Il y a cinq personnes au départ. Les gens montent à des arrêts qui affichent le petit panneau KTEL. L’itinéraire passe par la voie rapide Sigrou vers Le Pirée qu’on frôle à l’est pour ensuite longer la côte de l’Attique en même lieu qu’un magnifique tramway tout neuf. On traverse sans trop de difficulté les agglomérations qui sont surtout des lieux de villégiature et des stations balnéaires. Ce n’est pas encore la saison et ces villes semblent désertes. On note qu’il y a ici aussi beaucoup de vitrines abandonnées, couvertes de tags et d’affiches. Le temps est magnifique et la route, un peu en corniche, surplombe une mer calme, limpide et d’une multitude de bleus profonds.

Au bout de deux heures, on parvient au site du Cap Sounio.

Ce cap est à la pointe sud de l’Attique et est devenu très tôt un point contrôle du passage des navires entre la mer Égée et le golfe d’Athènes. Dès -800 avant JC, un fort, des habitations et un temple occupait le site. Et c’est vers - 440 qu’a été érigé le temple dont les restes dominent le promontoire.

La visite du site est agréable car il y a peu de monde et les rares groupes ne s’éternisent pas. L’atmosphère est limpide et la lumière s’accroche bien aux cannelures des colonnes, rendant le monument très aérien.

On dit qu’Égée, qui attendait-là son fils Thésée de retour de son combat contre le Minotaure, surpris de voir les voiles noires sur son bateau, le crut mort, et se jeta par désespoir du haut de la falaise dans la mer. D’où le nom de la mer Egée…

La visite permet aussi de voir les emplacements du port et du petit village. Beaucoup d’explications sont données par des panneaux sur le site.

" Cap Sounio - Temple de Poseidon "
" Des tronçons de colonnes ont roulé vers la mer " "  Élevage de poissons "

Vers midi et demie, on se pose la question du casse-croute. On choisit de prendre des sandwiches dans le restau à proximité. Puis on va sur la petite colline pelée voisine, jeter un coup d’œil au site du temple d’Athéna dont il ne reste pas grand-chose. On se fait discret : une femme est en train de faire, les yeux fermés, des figures de yoga compliquées…

Un bel oiseau (Perdrix bartavelle ?)

On débute une petite rando dans les collines pelées, avec pour but de rallier le dernier village avant le site antique. Une belle piste monte doucement à travers cailloux et bosquets d’épineux. Le monde végétal est en fleurs et le jaune domine. Les coquelicots sont d’un rouge vermillon profond qu’on ne connait pas chez nous.

La campagne est en fleurs

Sur les hauteurs, des petites carrières ont été creusées et on suppose que l’on y cherchait du fer. Depuis la piste, on ne quitte pas de vue au loin le Temple et les nombreuses criques. On passe une petite crête et on voit enfin en contrebas le village de destination.

Petit problème : la piste reste sur les hauteurs et n’a pas l’intention de nous y mener. Par contre, en bas une autre piste semble y mener. Après une discussion sur les solutions possibles et sur les horaires du bus de retour, on choisit de couper en descendant à travers rochers et buissons d’épineux sur cinq cents mètres environ. L’arrivée sur la piste du bas s’avère délicate : abrupte de deux/trois mètres partout sauf à un endroit où une cinquantaine de ruches ont été installées.

16 (6) Attention DANGER !

Je descends le premier et me voilà assailli par des abeilles qui d’abord me tournent autour, puis viennent me frapper en piquée. Je cours sur la piste et tente de me débarrasser d’elles en faisant tournoyer mon gilet. Peine perdue : je me fais piquer quatre fois ! Véronique tente le grand saut, mais elle n’est pas agressée ! On sort de cet endroit détestable très stressés !

Arrivé au village, on ne voit pas passer le bus de 14h30. Alors on continue, mais sur la route ! On a déjà fait une dizaine de kilomètres, on peut bien en faire encore quelques-uns.

La route longe la mer et on se dit que c’est dommage qu’il n’y ait pas un chemin des douaniers. Mais quand on pense à la carte du pays, …

Il faut bien six kilomètres pour trouver enfin un autre village et le premier arrêt de bus après cette côte désertique (hormis un élevage de poisson en mer). On attend un gros quart d’heure et le bus arrive, mais plus tôt que ce qu’on prévoyait…

Le retour vers Athènes se fait en somnolant, on ouvre un œil aux arrêts pour voir le car se remplir. Une fois dans l’agglomération d’Athènes, le chauffeur crie quelque chose dans son micro ; on ne comprend pas. Et arrivé pas loin de l’Acropole, à Sigrou, il s’arrête au pied de la station de métro Fix et nous annonce que le bus s’arrête ici et n’ira pas plus loin. Tous les touristes sont surpris. En regardant la carte, on voit qu’on n’est pas trop loin de notre studio.

Manif

Arrivés à proximité du stade panathénaïque, voilà qu’un grand cortège de manifestants coupe la route !

Voilà l’explication ! Le chauffeur du bus ne voulait pas nous laisser prisonniers dans un embouteillage !

Retour au studio vers 19h où l’on soigne ma main qui a bien enflé...

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Ce matin encore, debout tôt (6h) : au programme aujourd'hui, une excursion à l'île de Poros. Le bateau part à 9h00 du port du Pirée. Tram pour Omonia, puis métro 20mn pour le Pirée (avec le même ticket). Le port est immédiatement à la sortie du métro, mais il est tellement vaste qu'on ne sait pas vers où se diriger. On nous renseigne aimablement et on va à l'autre bout du quai. Face aux bateaux, il y a de petits guichets. Ici, les tickets sont moins chers que sur internet (22,50 € l'aller simple) ! Le bateau, un hydroglisseur, tout vert, embarque déjà les passagers. La cabine doit pouvoir contenir au moins 300 passagers, et il y a un pont supérieur. Le bateau est plein. On part à peu près à l'heure. La mer est calme et le temps est au grand beau. On sent à peine le bateau glisser sur l'eau et pourtant il fait du 50 km /h.

Par des annonces, on comprend que ce bateau fait plusieurs îles en suivant : Hydra, Spetses. On peut terminer son petit déjeuner : un bar fournit tout ce qu'il faut ! Le trajet dure une heure et quart. L'arrivée sur Poros est l'enchantement : une crique formée par l'île de Poros et le proche continent. Sur chaque rive, un village : Poros pour l'île, Galatas pour le continent. Le bateau accoste sur l'île, prend quelques instants pour décharger ses passagers, puis repart aussitôt. Pour traverser les 500 m de détroit, il faut prendre une petite barque (1€/p). Autant Poros paraît un lieu de villégiature avec ses nombreux cafés et hôtels (tout en restant sobre), autant Galatas semble bien plus modeste avec ses commerces pour les gens du coin.

" Poros vu de Galatas "  " Vue sur Poros "

À peine débarqués du petit rafiot, on fait quelques courses pour le pique-nique de midi puis on commence une petite randonnée qui est censée nous mener dans la "forêt de citronniers ", Lemonodassos. On suit une petite route goudronnée où il n'y a pas de circulation hormis quelques scooters. Ça grimpe pas mal et c'est en plein soleil ! Mais il y a un peu d'air frais qui vient de la mer et ça va ! On traverse de grandes plantations d'oliviers. Je goutte une olive bien mûre, et fais la grimace : elle est absolument astringente, amère et bien grasse... C'est bientôt l'heure du casse-croûte : maintenant la route surplombe la côte et prend tous les reliefs par d'incessants virages. On trouve un endroit à l'ombre et près d'un ruisseau pour s'installer. Au menu : olives noires, copieux friands au fromage et gâteaux au chocolat et au miel. On reprend la route vers 13h30. On cherche un chemin qui nous rapprocherait de la côte. On fait bien une tentative par un chemin qui descend, mais au bout d'un kilomètre, est barré par un portail et il y a une clôture qui empêche tout passage ! On est obligés de se retaper le chemin pour remonter vers la route. Personne pour nous renseigner, seulement des chiens menaçants qui aboient à notre passage ! On continue sur la route. Heureusement, un gars à mobylette survient, on lui fait signe. Il s'arrête et comprend ce qu'on cherche : il nous donne des explications sur un chemin à prendre dans un kilomètre ; mais dès qu'il repart les interprétations sur ce qu’il a dit divergent...

Au terme de quelques minutes de marche, on tombe sur un couple de paysans qui nettoie une parcelle et fait brûler des branchages au fond d'un vallon. On les hèle et on leur crie notre destination. Ils nous font des grands signes pour nous dire de les rejoindre. Ils nous expliquent comment descendre par un petit sentier mal débroussaillé jusqu'à une petite chapelle, puis par une petite route.

Oranges et citrons sur le même arbre

On les remercie chaleureusement et grâce à leurs conseils on arrive enfin sur un replat où il y a bien route et vergers de citronniers ! Le parfum des fleurs devient tenace et enivrant. On quitte la route à nouveau pour un petit sentier qui mène à une église et nous voilà au cœur du site de Lemonodassos. Au hasard des pistes, on trouve de quoi faire une boucle dans cette forêt qui en réalité est une succession de vergers bien gardés.

On se gave de bonnes odeurs, on ramasse quelques fruits tombés sur le chemin. On ne rencontre pas grand monde. Des vergers semblent laissés à l’abandon, alors que d’autres sont tondus de près, voire labourés. Parfois, des arbres portent des citrons tellement gros qu’au début on pensait à des pamplemousses ! Dans certains vergers, des arbres ont sur le même tronc à la fois des citrons et des oranges.

"  Oliveraie" "  Citronneraie"  
"  Oliviers centenaires " " Obstacle sur le chemin "  

On retrouve le point de départ qui est aussi celui du retour vers Galatas. Longer le bord de mer n'est pas désagréable non plus : la vue sur l’île de Poros qui surgit de cette mer bleue, on ne s'en lasse pas ! On débarque à Poros vers 16h, et on s'installe à une terrasse pour boire un pot bien mérité.

Dans les ruelles de Poros

On reprend la route une heure après pour visiter un peu le village et une partie de son île. Après avoir traîné dans les ruelles du village, puis avoir dépassé une grande école militaire, et traversé le petit canal qui sépare Poros du reste de l’île, on suit une petite corniche qui surplombe la mer et des villégiatures, ces dernières probablement destinées aux Athéniens aisés venus prendre un bol d'air.

On reprend le bateau du retour vers 19h, et comme il est plus petit et plus rapide (mais on est bien plus ballottés) on arrive à 20h au Pirée. À Omonia on constate que le quartier de l'université est bloqué par la police ! Encore une manif devant l’université… Il est question de dégager des groupes anarchistes qui occupent les lieux depuis trois semaines. Hier, les manifestants étaient des mineurs d’une mine d’or que le gouvernement veut fermer et les gens craignent pour leur emploi.

On reprend le métro pour Syntagma d’où on rallie le studio dans la nuit noire qui est tombée.

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Les groupes partent à l'assaut de l'Acropole


Décidément, ce n’est pas des vacances ! Encore debout tôt (6h) ! Aujourd’hui, il s’agit de visiter l’Acropole (et autres antiquités) et plus on arrive tôt, plus on évite la bousculade due aux groupes. Donc on est aux grilles du site à 8h30…

" A rénover "   " A l'abandon "

Ciel voilé, temps doux. Aujourd’hui, c’est la journée des musées, et les sites antiques sont gratuits. L’aubaine !

Raconter les détails et impressions sur chaque site serait trop fastidieux. Voici simplement l’itinéraire parcouru dans l’ordre : l’Acropole (le théâtre de Dionysos, l’odéon d’Hérode Atticus, les Propylées, le temple d’Athéna Niké, le Parthénon, l’Erechthéion), l’Aéropage, l’Agora, le Theseion, (pause casse-croute !), le nouveau musée de l’Acropole, l’Olympieion.

"Erechthéion" "Héphaïstéion" 
" Le Parthénon - Le reste est au British Museum "   " L'Olympieion "
" La frise des cavaliers, au Musée de l'Acropole "   " Théatre de Dionysos "

Fin de la journée : 18h30… après un circuit de 12 km sur les différents sites !

Sans devenir experts en histoire et arts grecs, cette journée nous a permis de remettre à jour nos savoirs oubliés, voire plus !

Et forcément de se questionner sur les origines du théâtre (les fêtes dédiées aux déités évoluant en chorégraphies et en déclamations publiques), de la démocratie (les tessons de vases gravés au nom du tyran dont on voulait se débarrasser – à voir au musée de l’Agora), de la philosophie *, l’Histoire écrite, etc…

La visite du musée est très instructive sur ce qui précédait le règne de Périclès, la période archaïque, avec une collection très riche sur le culte d’Athéna qui remonte à très loin. De même la reconstitution, sur une structure faisant office de « double » du Parthénon, des pièces sculptées qui ont survécu aux diverses destructions, et ici mises en place à l’identique de celles du vrai temple.

Autre originalité : un stand où l’on peut questionner un archéologue sur tout sujet concernant l’Acropole.

La fin de journée est marquée par un retour du soleil, ce qui apporte une lumière chaude qui rehausse les couleurs ocre des ruines.


* Je ne résiste pas à reproduire ici quelques extraits de la « Prière sur l'Acropole » par Ernest Renan, ouvrage écrit à la suite de son voyage en Grèce :

« …

Ce fut à Athènes, en 1865, que j'éprouvai pour la première fois un vif sentiment de retour en arrière, un effet comme celui d'une brise fraîche, pénétrante, venant de très loin. L'impression que me fit Athènes est de beaucoup la plus forte que j'aie jamais ressentie. Il y a un lieu où la perfection existe ; il n'y en a pas deux : c'est celui-là.

« …

Une philosophie, perverse sans doute, m'a porté à croire que le bien et le mal, le plaisir et la douleur, le beau et le laid, la raison et la folie se transforment les uns dans les autres par des nuances aussi indiscernables que celles du cou de la colombe. Ne rien aimer, ne rien haïr absolument, devient alors une sagesse. Si une société, si une philosophie, si une religion eût possédé la vérité absolue, cette société, cette philosophie, cette religion aurait vaincu les autres et vivrait seule à l'heure qu'il est. Tous ceux qui, jusqu'ici, ont cru avoir raison se sont trompés, nous le voyons clairement. Pouvons-nous sans folle outrecuidance croire que l'avenir ne nous jugera pas comme nous jugeons le passé ? Voilà les blasphèmes que me suggère mon esprit profondément gâté.

« …

Les larmes de tous les peuples sont de vraies larmes ; les rêves de tous les sages renferment une part de vérité. Tout n'est ici-bas que symbole et que songe. Les dieux passent comme les hommes, et il ne serait pas bon qu'ils fussent éternels. La foi qu'on a eue ne doit jamais être une chaîne. On est quitte envers elle quand on l'a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts... «

Si vous souhaitez connaître l’intégralité du texte :

http://www.lexilogos.com/document/renan/acropole.htm

7
Un beau tram étincelant

Grass mat. On est tout de même réveillés par des volées de cloches vers 8h.

On prend le Tram à l’arrêt près de l’Olympieion. On avait acheté des tickets dans un kiosque, mais – on ne le savait pas – on pouvait en acheter à un distributeur à la station. Un gars très sympathique nous explique quoi faire de nos tickets, mais il n’a pas d’explications pour la direction affichée sur le tram qui arrive : SEF ! Une fois dans le wagon, grâce au plan, on comprend qu’il s’agit du nouveau stade du Pirée.

Tag

Le tram, tout moderne, zigzague dans des quartiers où les habitations n’ont pas plus de quarante ans. Comme ailleurs, il y a beaucoup de commerces en faillite dont les vitrines sont systématiquement taguées. Parvenu au bord de mer, le tram longe les restaurants et les hôtels qui ne sont pas tous prospères…

Le terminus est coincé entre le stade de l’Olimpiakos et un nouveau grand stade tout neuf ; l’endroit est un peu décousu, une zone un peu à l’abandon avec des aires de sports et des parcs pas entretenus. On trouve un itinéraire pour rallier le Kastela, un point de vue au sud de la ville du Pirée, grâce à un monsieur qui nous renseigne dans un anglais parfait.

La promenade dans le Pirée n’est pas des plus pittoresques : petites maisons serrées sur les collines, immeubles dans la partie plane. Les différentes criques hébergent des yachts dont plusieurs sont immenses, mais aucun de ces derniers n’a le pavillon grec – encore une histoire d’impôts.

Son yacht est plus grand que mon studio

Dans l’anse qui héberge les yachts plus modestes, et qui est presque un cercle parfait, les quais sont occupés par des restaus aux tarifs élevés. C’est dimanche et il y a peu d’animation. On remonte vers la Planodia Agora Pirea où se tient le marché aux puces, le long de la voie du métro. Le quartier change d’allure : c’est un coin plutôt déshérité, avec le cortège des magasins en faillite. Ce marché est plutôt une braderie d’articles « bon marché / mauvaise qualité ». La population qui s’y bouscule n’a pas de gros budgets à dépenser ! Il y a aussi beaucoup de personnes qui mendient. Certains ont l’allure de monsieur-madame-tout-le-monde, et les imaginer se promener dans d’autres circonstances, on ne les croirait pas réduits à une telle extrémité.

Le Pirée " Les quais de Marina zea "  "  Marché aux puces"  

Vers 12h30, n’ayant pas trouvé de lieu satisfaisant pour casser la croute, et les magasins d’alimentation étant fermés ce dimanche, on décide de rentrer sur Athènes par le premier métro. Dans le quartier du marché central, rue Théatrou, on trouve un petit restau bien animé, avec pleins de tables installées sur le trottoir et où les clients avalent cul-sec des verres d’ouzo pur, grignotent des petites salades appétissantes et refont le monde bruyamment. Le patron nous fait choisir nos plats dans une petite vitrine, nous installe, et revient rapidement avec une salade grecque et une assiette remplie de gros haricots blancs. On se régale !

Dimanche après-midi au centre d'Athènes

Le dimanche après-midi, la plupart des musées fermant à 15h, on a juste le temps d’aller voir le musée Goulandris des arts cycladiques, qui ferme à 17h. Il y a là une belle collection dont certains objets remontent à 3 000 avant JC et qui témoignent des débuts de la maîtrise des techniques de travail du marbre. Les objets exposés sont pour la plupart issus de tombes : des statuettes, des bijoux et des vases accompagnaient le défunt.

" Musée Gorlandris des arts cycladiques "
Un sexe masculin pour conjurer le sort

Une exposition temporaire (photos interdites) qui a pour thème l’hygiène sous l’antiquité grecque, montre comment est née la médecine rationnelle avec Hypocrate, et comment on soignait les gens à cette époque. Dans une vitrine, il y a des ex-voto : des jambes pour les gens qui ont des varices, des mains pour les gens qui ont des verrues, des seins pour les femmes qui ont des problèmes de fertilité, des pénis et testicules pour les hommes qui ont des problèmes de puissance.

Des gardiens en blouse blanche donnent des explications aux gens qui en souhaitent. Ça tombe bien car j’avais lors de notre visite du stade antique une interrogation qui trottait dans ma tête : pourquoi à l’extrémité du stade, dans le virage, les deux stèles aux deux visages avaient, sculptées dans leur partie inférieure un sexe d’homme (au repos…) ? C’est le moment de poser ma question à une des gardiennes en blouse blanche, qui semble embarrassée par ma question et fait appel à un collègue aussi en blouse blanche. Et la réponse est la suivante : selon lui, les croisements de routes, les fins de routes sont des endroits maléfiques, où l’on peut craindre la mort. Aussi pour éloigner le danger, les grecs anciens plaçaient ce genre de monument, la présence d’un sexe masculin étant souveraine pour conjurer le mal…

On finit la journée en rentrant mollement vers notre studio vers 18h.

Une journée courte, ça fait du bien aussi…

On teste le vin résiné à l’apéro, … bof…

8

Ce matin, le ciel est gris, l’air est frais et il tombe quelques gouttes.

On voulait aller au monastère de Dafni, mais à l’office du tourisme, on nous informe qu’il est fermé le lundi… Alors, on se promène dans le quartier d’Anafiotika, accroché à la face nord de l’Acropole. Pour y accéder, il faut s’engager dans de petits escaliers étroits et parcourir de toutes petites ruelles. Les murs et les sols sont peints en blanc comme dans certaines îles des Cyclades. De micro églises en briques par-ci, par-là. Une vue sur les toits d’Athènes vers le Mont Lycabette.

Dans l’église Panagiou Tafou, un peu plus grande, c’est l’affluence : des vieilles dames habillées de noir font le tour des images saintes en les embrassant pieusement puis vont se faire bénir par le pope. Sur le parvis, elles ne manquent pas d’aller faire la queue pour acheter quelques objets dans un magasin qui propose, outre des cierges et de l’eau bénite, des vins, des herbes pour la cuisine, des reproductions d’images saintes, des brûle-encens, des bijoux et …des tee-shirts, etc . Les bénéfices de ce commerce prospère ne sont pas imposables, c’est dans la constitution grecque !

Dans une autre micro église, deux filles prennent des cierges, les allument et les plantent parmi d’autres dans un plateau rempli de sable, puis se signent de multiples fois. À peine sorties de l’église, le gardien de l’église se précipite pour éteindre les bougies et les remettre dans le tas des neuves … Est-ce bien orthodoxe ?

" Anafiotika "  " On embrasse les images pieuses à l'église "

On passe devant la tour des vents, toute emballée dans des échafaudages, et qu’on ne peut pas visiter pour cause de travaux. Cette tour servait entre autres, d’horloge hydraulique qu’on appelle Clepsydre car l’eau qui en permet le mouvement provient de la source éponyme.

Au cimetière antique de Keramikos, il y a un vaste terrain couvert de ruines, et un petit musée. Ce dernier abrite une belle collection de stèles et de statues récoltées dans le cimetière. Celui-ci se tenait en dehors de l’enceinte de la ville, là où commence la Voie Sacrée. De part et d’autre de cette route, on enterrait les hommes morts au combat et les dignitaires de la ville.

" Keramikos "

Derrière, à l’ouest de Keramikos, l’ancienne usine à gaz a été transformée en centre culturel et dans sa prolongation, les rues Persefonis et Voutadon sont bordées de restaurants branchés et fréquentés par de nombreux jeunes argentés. Mais à peine deux rues à l’écart, ce sont maisons en ruines et façades couvertes de tags…

" Quelques rues d'Athènes  "

On passe l’après-midi à chercher un petit restau sympa puis à flâner dans les rues entre Gazi, le quartier chinois et le quartier moyen-oriental à l’ouest du marché central, Exarchia, le versant sud du Mont Lycabette, Kolonaki. Le soleil est de retour et l’atmosphère agréable, souvent chargée du doux parfum des orangers, nombreux dans les rues des beaux quartiers.

" Quartier chinois "  " Quartier moyen-oriental " 

Puis retour au studio : il faut préparer les valises car on reprend l’avion du retour demain !