Trois semaines à Tokyo, du 24 décembre 2015 au 12 janvier 2016, avec quelques excursions vers des sites plus ou moins connus.
Du 23 décembre 2015 au 12 janvier 2016
3 semaines
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24
déc

En 2009, nous avions fait un premier voyage au Japon (voir https://www.myatlas.com/coxinel/japon-avril-2009). Deux semaines à Kyoto, en cédant à la tentation de beaucoup de voyageurs de courir de Kyoto à Tokyo – ou l’inverse. On se doutait qu’on reviendrait un jour au Japon. Six ans plus tard, nous y voilà !

Nous nous sommes décidés un peu tardivement, car ce voyage, c’est aussi une occasion de revoir le fiston, parti pour le Japon en septembre pour y continuer ses études. Ce n’est que mi-octobre que nous avons acheté nos billets. Ce n’est pas la meilleure période pour avoir un tarif intéressant, aussi avons-nous choisi de faire une escale pour réduire un peu la note, mais cela reste élevé : 2570 € pour trois. L’aller est opéré par British Airways et le retour se fera sur vol direct Japan Airlines. Nous avons un mauvais souvenir de notre vol de retour, en 2009, avec une escale à Amsterdam : trop long et trop fatigant, et nous nous sommes donné pour règle de prendre un vol direct pour le retour.

Fin novembre, des attentats à Paris ont entraîné une subite désacfection des Japonais pour la France et les compagnies aériennes ont vu leur réservations chuter. Début décembre, Japan Airlines faisait de grosses promotions et proposait des allers-retours en vol direct moins chers que ce que nous avions payé. Mais il était trop tard pour nous de changer, car nous avions pris des billets non modifiables.

Nous partons pour Londres au petit matin. Un saut de puce. À peine le temps d’apercevoir la Manche, et nous redescendons déjà vers Heathrow. Nous avons 2h40 d’escale mais les contrôles sont tellement lents que cela n’était pas du luxe. Par manque de chance, un de nos sacs cabine doit être vérifié, et c’est un employé qui est une parfaite imitation du paresseux de Zootopia qui s’en charge. Je ronge mon frein et essaie de ne pas montrer mon impatience, de peur de ralentir encore le processus.

10h50. Nouveau départ. Pour Tokyo, cette fois.

Le mont Fuji vu d’avion

Pourrons-nous voir le mont Fuji en arrivant en avion ? Ce n’est pas sûr, mais nous avons espoir ! Pour maximiser nos chances, nous allons nous mettre du bon côté de l’avion, et pour savoir lequel, un petit coup d’œil sur fr.flightaware.com nous permet de voir quelle est la trajectoire habituelle du vol que nous allons prendre.

L’avion arrive habituellement par le nord de Tokyo et fait un virage sur la baie avant de se poser à Haneda. En choisissant un siège à droite de l’avion, nous devrions donc pouvoir l’apercevoir. L’arrivée étant prévue pour 7h30, le soleil sera déjà levé.

Nous survolons le Japon au-dessus d’une mer de nuages, et tous nos espoirs de voir le sommet s’évanouissent. Nous descendons et traversons la couche nuageuse, un peu déçus. Et là, entre deux couches de nuages, il n’y a aucun doute, c’est bien le mont Fuji !

Depuis l’aéroport d’Haneda, il est encore visible, même si, depuis l’avion en train de rouler vers la porte de débarquement, le premier plan et le temps gris ne le mettent pas vraiment en valeur. Il paraît qu’on peut le voir d’ici environ une centaine de jours dans l’année.

Nous n’avons absolument rien vu de Tokyo qui était sous les nuages ni même de la baie, mais ce n’est pas grave, car nous avons vu le mont Fuji !

Retrouvailles

7h30. Après presque 12 heures de vol (interminables) sans compter le vol de Paris à Londres et la correspondance à Londres (soit 4 heures de plus), nous sommes plus que contents d’être enfin arrivés. Nous ne nous pressons pas pour sortir de l’avion (à quoi bon, si c’est pour faire la queue ensuite ?), aussi, quand nous arrivons au guichet de l’immigration, il n’y a quasiment plus personne. Un employé vient spontanément nous aider pour remplir les formulaires et en cinq minutes, l’affaire est expédiée. Même chose à la douane. Bienvenue au Japon !

Nous changeons la moitié de notre fortune au bureau de change de l’aéroport (qui a un taux plus intéressant qu’ailleurs, semble-t-il) et nous attendons Vincent.

Première étape : acheter nos passes, très utiles non seulement pour prendre les transports en commun, mais aussi pour régler nos petites dépenses, notamment dans les distributeurs et les konbinis (les supérettes japonaises). C’est presque un jeu d’enfant : en 30 secondes, nous voilà en possession de nos petites cartes de plastique qui nous éviteront de nous prendre la tête à chaque trajet.

Nous avons 40 minutes de trajet jusqu’à Shibuya, avec un changement : le Monorail jusqu’à Shinagawa puis la ligne Yamanote, et nous voilà à Shibuya !

24
déc

Comme nous ne pouvons nous installer dans l’appartement qu’à partir de 15 heures, nous laissons nos bagages à la gare. Vincent nous dit qu’on peut les laisser dans un coin de la gare et venir les chercher tout à l’heure. Euh… ? Ben, oui, on est au Japon, ici, pas à Paris ! Oui, mais quand même… On préfère les laisser à la consigne. On peut facilement en trouver, à différents endroits de la gare, mais nous devons chercher un peu avant de trouver un très grand casier libre. Ensuite, il suffit de mettre nos affaires dedans, confirmer le numéro du casier, poser le Pasmo (ou la carte Suica, peu importe) sur le lecteur et c’est fait ! Il faut juste se souvenir de l’endroit où se trouve la consigne, car la gare est grande et des consignes, il y en a un peu partout.

Une fois les mains libres, nous pouvons découvrir notre nouveau quartier pour presque 3 semaines : Shibuya, un des quartiers les plus animés de Tokyo, qui rappelle un peu le Times Square new-yorkais : du monde partout, des gratte-ciel, des enseignes lumineuses (et sonores !) un peu partout.

Nous sommes le 24 décembre. C’est bientôt Noël. Ici, Noël n’est pas un jour férié (d’ailleurs, Vincent aura cours demain). En revanche, hier, c’était un jour férié, car le 23 décembre, c’est l’anniversaire de l’empereur (et comme le dit Vincent, «au Japon, ils ont un empereur, alors autant qu’il serve à quelque chose». Pas très respectueux, le fiston, tout de même…). Noël est donc un jour comme un autre, ou presque. Près de la gare de Shibuya, quelques pères Noël sont accrochés dans les arbres et le thème n’a pas épargné les amateurs de cosplay (eh non, pas de photo de la Miss Noël que nous avons croisée !). Même Hachikō s’y est mis.

Hachikō est un chien qui a une statue près de la gare de Shibuya, à proximité de la sortie qui porte son nom. Il est célèbre pour avoir attendu son maître à la sortie de la gare pendant de nombreuses années, y compris après la mort de ce dernier.

Hachikō, c’est l’emblème du quartier. Voir son histoire sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Hachikō

10h30. Le petit déjeuner servi dans l’avion est un lointain souvenir. La dernière nuit de bon sommeil aussi. À quoi bon attendre midi ? Ici, les restaurants ouverts en continu ne manquent pas. Nous décrétons d’un commun accord qu’il est l’heure de manger.

Notre premier repas sera un bon bol de katsudon, surmonté d’un œuf cru et d’une montagne d’oignons pour les gourmands. Lorsque nous payons à la caisse, la serveuse nous demande de faire l’appoint. Cela ne nous surprend pas, mais d’après Vincent, c’est plutôt impoli de la part de l’employée, ce qui montre le peu de considération qu’elle a pour les gaijins que nous sommes.

Promenade à Yoyogi

Après cela, nous tournons un peu dans le quartier, puis nous allons jusqu’au parc Yoyogi. Le ciel gris de ce matin a laissé la place au ciel bleu. Dans le parc, nous sommes accompagnés par les corbeaux, volatiles par ailleurs assez bruyants, qu’on retrouve aussi partout ailleurs en ville. On croyait presque entendre des rires, “ah, ah, ah” criés d’une voix assez grave.

Les ginkgos bilobas ont encore leur feuillage d’automne, d’un beau jaune d’or.

Nous visitons le temple Meiji Jingu, situé au centre du parc. Tout le long du chemin menant au temple, on passe devant des empilements de tonneaux de saké, ainsi que des tonneaux de vin de Bourgogne (et pas de la piquette !).

Dans le temple, il est possible d’acheter des ema. Ce sont des plaquettes de bois sur lesquelles on inscrit un vœu ou une prière et que l’on accroche dans la cour du temple. On peut aussi se procurer des omamori (お守り), petits porte-bonheur que l’on garde sur soi ou que l’on accroche à son sac, pour savoir une meilleure santé, être heureux en amour, éviter les accidents ou avoir de bonnes notes à l’école.

Nous profitons des derniers rayons de soleil avant de repartir ver la gare de Harajuku.

Nous rentrons à Shibuya en train, car même s’il n’y a qu’une station entre Harajuku et Shibuya, la fatigue se fait vraiment sentir.

 La gare de Harajuku

Jeu de piste

Il est temps de récupérer nos valises et d’aller à l’appartement. Le propriétaire nous a remis un itinéraire fléché, mais nous décidons de prendre un raccourci. Ce que nous n’avions pas vu sur le plan, c’est que la rue que nous prenons pour éviter de traverser la gare est très pentue, ce qui est peu amusant lorsque l’on traîne une valise de 20 kg. On comprend pourquoi le propriétaire conseillait de passer par la gare (et ses escalators). De plus, notre extraordinaire raccourci nous a fait prendre un mauvais chemin. Une autochtone qui passait par là, nous voyant perplexes avec nos valises sur le trottoir, nous propose son aide, en anglais. La conversation se poursuit en japonais, ce qui ne peut que la réjouir, et nous sommes tirés d’affaire.

La récupération de la clé s’apparente à un jeu de piste. Pour la récupérer, il faut aller au 3e étage d’un immeuble, passer par l’entrée qui se trouve à droite des distributeurs de boissons, trouver la porte 301, faire le bon code sur le cadenas qui se trouve sur la porte, ce qui permet d’ouvrir la boîte accrochée au cadenas, dans laquelle se trouve une clé qui ouvre la porte devant laquelle nous sommes. Dans l’entrée du local se trouve une série de tiroirs numérotés. La clé de l’appartement se trouve dans le tiroir numéro 10. Nous refermons le tout et nous pouvons enfin aller à l’appartement, qui se trouve à 300 m de là.

Peu avant 16 heures, nous sommes enfin «chez nous».

Première impression : il fait froid. Normal, car au Japon les logements ne sont pas chauffés avec les mêmes systèmes de chauffage central que nous avons en France. Il nous reste à comprendre comment fonctionne la clim pour la mettre en position chauffage.

Une fois les valises posées, nous descendons chercher de quoi manger, car, le décalage horaire aidant, personne n’a le courage de sortir pour aller manger un bol de ramen au restaurant. Nous allons au Petit Maretsu, un supermarché proche de chez nous.

Au bas de notre immeuble, nous avons au moins un grand choix de boissons (chaudes ou froides), comme un peu partout au Japon.

Loin d’ici, à l’ouest, certains se préparent à réveillonner. Pour nous, c’est «direct à la case dodo» !

25
déc

Nous voici installés. Plus exactement, nous avons posé nos valises. L’appartement est dans une petite rue, à environ 10 minutes à pied de la gare de Shibuya. Ici, il y a de quoi loger six personnes.

Au milieu de l’appartement, la cuisine. D’un côté le salon, avec (derrière nous) un grand lit («normal», autrement dit pas un futon) et un canapé convertible. Seule concession à l’ameublement japonais : une table basse pour ceux qui préfèrent manger assis sur les talons.

De l’autre côté de la cuisine, une autre chambre, avec un grand lit («normal» aussi).

Et la salle de bain, divisée en trois parties : une partie avec un lavabo, une autre avec les toilettes, et la troisième, avec la douche et la baignoire, dans laquelle on a de l’eau jusqu’au cou lorsqu’on est assis dedans. Normalement, on se lave d’abord sous la douche et ensuite on prend son bain, dans lequel on ne met donc pas de savon. Mais personne ne viendra vérifier si on a mis ou pas de la mousse dans la baignoire.

Et bien sûr, l’entrée avec son coin dans lequel on laisse ses chaussures, car on n’entre pas dans un logement japonais autrement qu’en chaussons ou en chaussettes, sinon c’est la mort assurée des tatamis. Cependant, ici, nous avons du parquet.

Bon, ce n’est pas tout, mais c’est l’heure du petit déjeuner !

Oui, vous avez bien lu CAFE AU LAIT, parce que le café au lait, c’est français (en tout cas, pour les Japonais), alors c’est meilleur si c’est écrit en français. Mais les Japonais écrivent aussi カフェオレ (ka-fé-o-lé).

La clim qui chauffe

On savait que le chauffage central n’est pas très répandu au Japon et que les maisons sont mal isolées. Ou pas isolées du tout. Et mal chauffées. C’est en tout cas comme ça ici. Hier soir, quand nous sommes arrivés, il devait faire au grand maximum 17 degrés dans l’appartement. Avec un pull, tout va bien (ça, on avait prévu !), mais on finit quand même par avoir froid au bout des doigts.

Heureusement, la clim (indispensable, car ici, l’été, il faut très chaud et humide) est réversible et peut donc chauffer l’appartement. À peu près, car elle se trouve dans une des chambres.

Pour la mettre en route, pas de problème, il suffit d’utiliser la télécommande :

Euh….

— Ben quoi, il y a des kanji que tu ne connais pas ? Tiens, heureusement, il y a le mode d’emploi détaillé :

Ouais… On fouille dans le placard. Il y a toutes les notices de tous les appareils. En japonais. On envoie un mail au propriétaire, qui nous répond rapidement et nous envoie le lien vers le blog dans lequel il explique tout (enfin, de manière succincte, quand même).

Heureusement nous ne sommes pas les premiers à avoir le problème et on réussit à se débrouiller. Il doit faire maintenant 19 ou 20 degrés, sauf dans la première chambre, donc tout va bien !

http://blog.gaijinpot.com/using-japanese-air-conditioner/

http://www.linguajunkie.com/japanese/japanese-control-aircon

Kotatsu, la table chauffante

Ce matin, on nous a apporté un 火燵, ou こたつ, ou si vous préférez un kotatsu. Autrement dit une table chauffante. La table basse était déjà dans l’appartement, mais nous n’avions pas vu qu’il y avait dessous un radiateur.

Il suffit de soulever le dessus de table, mettre la nappe (qui ressemble plus à une couverture qu’à une nappe), brancher et s’installer pour avoir les jambes bien au chaud.

Nous ne sommes pas habitués à rester longtemps assis sur les genoux, et c’est moins confortable que d’être assis à la table de la cuisine. Mais on a plus chaud. On ne peut pas tout avoir !

25
déc

Au Japon, Noël est un jour comme un autre. Le 25 décembre n’est pas férié, mais on rencontre tout de même des pères Noël et des sapins décorés de guirlandes. Après une matinée de récupération de la fatigue du voyage, nous partons vers midi pour Shinjuku, direction la «mairie» de Tokyo, ou plutôt le Tokyo Metropolitan Government Building. On peut montrer gratuitement jusqu’à l’observatoire au 45e étage et profiter de la vue sur Tokyo, à environ 200 mètres au-dessus du sol. Depuis la gare de Shinjuku, l’accès est facile : il suffit de suivre les flèches vers Tokyo Metropolitan Government Building.

Même si la montée directe au 45e étage se fait en ascenseur, nous devons reprendre quelques forces avant ! Nous sommes ici dans un quartier d’affaires, on se demande s’il sera facile de trouver un restaurant dans le coin et pour un prix raisonnable. Nous trouvons cependant sans trop de mal. Au menu, une soupe (nous laissons le choix du bouillon au cuisinier, car les options proposées nous passent bien au-dessus de la tête), des nouilles (des udon, plus précisément) et des tempuras. Les tempuras de légumes (potiron, patate douce, etc.) et d’œuf sont une découverte, et c’est un délice ! Des tempuras de Noël, en quelque sorte.

On peut y aller ! En bas du building, les portes sont recouvertes d’affiches faisant (déjà !) la promotion des Jeux olympiques qui auront lieu à Tokyo en 2020.

Du 45e étage du Tokyo Metropolitan Government Building, on a la vue dans presque toutes les directions. Si on a de la chance, on peut même apercevoir le mont Fuji, mais nous avons beau scruter l’horizon et plisser les yeux, il n’y a rien d’autre que de la brume à l’horizon.

à gauche : la Tour de Tokyo, à droite : Skytree 
Ne pas oublier le tampon souvenir avant de redescendre ! 

Et s’il fait mauvais, on pourra toujours passer du temps à la boutique de souvenirs.

Nous continuons par une petite promenade dans le Parc central du Shinjuku, au pied du Tokyo Metropolitan Government Building. (En fait c’est surtout un prétexte pour un peu de géocaching). Ici aussi, nous pouvons admirer un beau spécimen de ginkgo biloba.

16h30. Nous rentrons doucement vers la gare de Shinjuku alors que le jour commence à tomber et que les façades s’illuminent.

 Au cas où on l’aurait oublié, c’est Noël. Ici, on peut aussi jouer avec les ballons projetés sur la façade.

Il est temps de rentrer. Pour Shibuya, c’est rapide et direct : 3 arrêts sur la ligne Yamanote. Encore faut-il trouver le bon quai. On tourne pendant une dizaine de minutes dans l’immense gare de Shinjuku en suivant les panneaux JR (Japan Railway), avant de trouver le bon quai. Sans vouloir nous chercher d’excuses, il faut dire que cette gare est la plus grande de Tokyo (et paraît-il la 2e plus grande au monde en superficie), la plus fréquentée, et elle aurait 200 sorties.

Shibuya by night

À Shibuya, nous retrouvons Vincent, qui nous avait laissés pour la journée, car le 25 décembre étant un jour comme un autre, il avait cours aujourd’hui. Après cette dure journée, rien de tel qu’un bon kare udon, c’est-à-dire des udon (grosses nouilles en forme de très très gros spaghettis) dans une soupe au curry. Le restaurant fournit de grands bavoirs car les nouilles trempées dans le curry peuvent détruire une chemise blanche en un temps record !

Nous nous sommes remis de la fatigue du voyage, et il nous reste un peu de courage pour faire un tour dans les rues animées de Shibuya.

25
déc

Dans notre programme, nous avons prévu de visiter le musée Ghibli. Mais nous avions oublié un petit détail : les visites se font uniquement sur réservation pour une date et une heure précises. Et pour les étrangers, les réservations sont envoyées par courrier. Pour nous, c’est donc trop tard.

Mais si on est au Japon, on peut réserver ses billets en allant au konbini. C’est du moins ce qui est indiqué sur la version anglaise du site du musée : “Reserved tickets can be purchased only at LAWSON convenience stores throughout Japan.”

Les konbinis (abréviation de «convenience store», prononcé à la japonaise) sont les supérettes japonaises que l’on trouve à tous les coins de rue, souvent ouvertes 24h/24 ou au moins depuis très tôt le matin jusqu’à très tard le soir. Ça tombe bien : il y a justement un Lawson à 200 mètres de chez nous, et il est ouvert 24h/24.

Vers 23 heures, nous partons donc avec Vincent pour réserver nos billets. Dans le konbini, il y a, à côté de la photocopieuse, la borne permettant de réserver les billets de musée ou de spectacles. Il y a aussi un distributeur de billets et d’autres bornes pour réserver ou acheter on ne sait quel billet. Et tout ce qu’on trouve d’habitude dans un konbini.

Voilà donc la machine pour réserver les billets de spectacles et autres distractions :

Tout en japonais, bien sûr ! C’est pas pour les analphabètes, on vous dit ! (Ou alors, c’est que nous n’avons pas trouvé comment passer l’interface en anglais).

Vincent s’en sort comme un chef, et après avoir essayé plusieurs dates possibles (toutes complètes), nous arrivons à avoir 4 places pour le 7 janvier. Pour confirmer la réservation, il faut taper son nom : rien de plus simple ! ... Surtout si on a un nom japonais.

Il nous faudra plusieurs essais avant d’y arriver, car la machine commence à suggérer d’écrire en kanji (notre nom en kana, OK, mais en kanji, là, ça commence à être compliqué). Après quelques essais, on s’aperçoit qu’en mettant nom et prénom en hiragana, ça passe. (Rappelons qu’il est 23 heures et qu’on commence à fatiguer). Il faut ensuite donner un numéro de téléphone, japonais aussi bien entendu. Pas de problème, Vincent a ce qu’il faut.

Vingt minutes plus tard : victoire ! Nous avons enfin notre ticket avec nos 4 réservations !

Kanji, hiragana, katanaka, c’est quoi tout ça ? Pour en savoir plus, c’est là que ça se passe : http://www.j-aime-le-japon.com/ecriture-japonais-hiragana-katakana-kanji

26
déc

Comme nous allons manger au restaurant deux fois par jour, nous décidons d’établir quelques règles afin d’éviter de longs conciliabules avant chaque repas. Et aussi parce qu’il est plus amusant de se fixer des règles, ne serait-ce que pour pouvoir les contourner.

Règle numéro 1 : On ne mangera que des plats typiquement japonais dans des restaurants japonais.

Règle numéro 1 bis : S’il s’avère qu’il n’est pas possible de trouver un restaurant japonais dans un délai raisonnable, on pourra manger dans un restaurant de cuisine étrangère, asiatique si possible.

Règle numéro 2 : Ne jamais manger deux fois de suite la même chose, sauf si la règle numéro 1 ne peut pas être respectée.

Règle numéro 3 : S’il faut attendre ne serait-ce que trente secondes pour traverser la rue afin d’aller au restaurant d’en face, on restera sur le même trottoir jusqu’à trouver un autre restaurant convenable, c’est-à-dire respectant les règles précédentes.

Règle numéro 4 : Si tous les restaurants à la ronde et respectant les règles 1 et 2 sont fermés, on pourra se fournir au plus proche konbini et improviser un pique-nique à base de produits typiquement japonais. Sont autorisés : onigiri, maki, sandwichs, nikuman et tout ce qui est servi chaud dans le magasin. Les fruits et les yaourts sont également autorisés.

Règle numéro 5 : Il est autorisé de déroger à l’une des règles précédentes, à la condition expresse de ne jamais manger de pizza ou de fast-food autre que japonais.

26
déc

Au programme aujourd’hui : le musée d’Edo-Tokyo. Nous partons assez tard de la maison, car nous avons dû attendre l’installation de notre kotatsu. Nous arrivons à la gare de Ryōgoku vers midi, et nous commençons notre programme de visites par un 寿司屋 (sushiya), autrement dit un restaurant de sushis, à proximité. Nous n’avions pas encore mangé de poisson cru depuis notre arrivée et nous pouvons donc essayer ce sushiya sans enfreindre nos règles (voir le billet précédent). Nous sommes accueillis dans le restaurant avec force irrashaimassèèèè!!! de la part de tout le personnel, et nous nous installons au comptoir. Configuration classique, dans laquelle le chef officie au milieu du restaurant. Pendant que nous savourons nos chirashi, nous avons l’occasion d’entendre maintes fois retentir le même irrashaimassèèèè!!! à chaque fois qu’un client entre.

Nous arrivons devant le musée Edo-Tokyo, pour voir une porte close : le musée est fermé jusqu’au 28 décembre. Changement de programme ! Nous partons pour une promenade le long de la rivière Sumida.

Promenade le long de la rivière Sumida

Nous passons devant le Ryōgoku Kokugikan Sumo Stadium et arrivons au jardin Kyu Yasuda, un petit jardin typiquement japonais, avec son étang, ses carpes koïs, ses ponts, ses lanternes de pierre, ses bambous et ses arbres taillés en nuage. L’étang était auparavant relié à la rivière et son niveau variait en fonction du niveau de la rivière. Ce n’est plus le cas aujourd’hui mais des pompes permettent de recréer ce phénomène.

Certains arbres sont entourés d’une sorte de tente en ficelles, les 雪吊り (yukitsuri), qui sont des protections pour l’hiver. Cela évite à la neige de s’accumuler sur l’arbre. Depuis le jardin, on aperçoit le SkyTree, la plus haute construction de Tokyo.

Nous continuons sur la promenade aménagée pour les piétons aménagée sous la voie rapide, au bord de la rivière, ce qui nous donne l’occasion de dénicher quelques géocaches.

Après deux km, nous prenons à gauche, sur le pont Azuma. On ne peut pas manquer la «crotte dorée» posée sur le toit d’un des bâtiments du siège de la brasserie Asahi, conçu par Philipp Stark. Bien que cette flamme d’or soit une structure entièrement vide, elle pèse plus de 300 tonnes. Plusieurs interprétations sur sa signification circulent, mais elle est communément appelée 金のうんこ (kin non unko, ou crotte d’or) par les Tokyoïtes, qui ont également surnommé le bâtiment うんこビル (unkobiru), autrement dit le “bâtiment-caca”.

Le sanctuaire d’Asakusa

De l’autre côté du pont, un peu plus loin sur la droite, on arrive au sanctuaire Sensō-ji, à Asakusa et ses allées bordées de boutiques attrape-touristes.

On entre dans le sanctuaire par porte Kaminarimon (雷門) ou porte du tonnerre. Elle a été reconstruite plusieurs fois depuis le Xe siècle, la dernière reconstruction datant de 1960. Ce que l’on remarque en premier, c’est la grosse lanterne, qui mesure presque 3 mètres de haut et pèse 700 kilos, et qui porte l’inscription 雷 signifiant “tonnerre”. De part et d’autre se trouvent le dieu du tonnerre et à droite le dieu du vent, qui, malgré leur mine peu avenante sont des divinités bienveillantes.

Entre la porte et le bâtiment principal, on piétine au milieu de la foule. Ici on pourra trouver toutes sortes de souvenirs, pas forcément authentiques.

Après les marchands du temple, on finit par arriver au temple, tout de même ! Devant nous, le bâtiment principal (hondō), entouré de quelques autres bâtiments et d’une pagode à cinq étages.

Petite pause goûter sur le chemin du retour. Les taiyaki (たい焼き, qui signifie littéralement “daurade grillée”) sont des sortes de gaufre en forme de poisson, fourrées de pâte de haricot rouge. En dehors de la forme, rien de très original, mais voilà de quoi faire patienter jusqu’à l’heure du souper.

Et puisqu’on parle de souper, ce soir, c’est ramen ! La plupart des restaurants de ramen fonctionnent de cette façon : à l’entrée, une machine permet de passer sa commande : on sélectionne ce qu’on veut manger, parmi les différentes options de bouillon, de nouilles, d’accompagnement, de topping, et divers trucs indéchiffrables. On paie et on reçoit un petit ticket qu’on donne aux cuisiners ou aux serveurs.

J’en profite pour noter dans mon carnet de bord de me méfier des plats 辛い (karai = épicé).

27
déc

Aujourd’hui nous avons prévu de visiter le Edo-Tokyo Open Air Architectural Museum, un musée en plein air qui présentent des maisons traditionnelles de différentes régions du Japon. Le musée est situé dans un des parcs les plus étendus de Tokyo, le parc Koganei, situé à l'est, à une petite heure de train de Shibuya. Le quartier est plutôt calme en cette saison. Pour ne pas dire très calme. Beaucoup de restaurants et magasins sont fermés, et nous devons un peu chercher avant de trouver un restaurant ouvert. Ce n’est pas un restaurant typiquement japonais, mais la cuisine était quand même asiatique, aussi pouvons-nous quand même essayer sans faire une entorse à notre règlement. De toute façon, nous n’avons pas le choix, car c’est le seul qui semble ouvert dans les parages.

Ici, pas de photos, pas de plats en vitrine, pas de menu en anglais. On se débrouille comme on peut en appelant à la rescousse notre ami Google Traduction.Bon, on a faim et on ne va pas y passer la journée, alors on se raccroche à ce qu’on connaît.

豚肉と季節野菜炒め : porc et légumes de saison sautés. Ça ne semble pas trop risqué !

Il nous reste tout l’après-midi pour visiter le musée. Nous avions juste oublié un détail : en raison du Nouvel An, le musée est fermé pour plusieurs jours. Mécontents de nous être fait avoir comme des bleus, d'autant plus que nous avons déjà eu la même déconvenue hier, c’est avec mauvaise humeur que nous retraversons le parc pour revenir à la gare, en nous disant que c’est une journée perdue à ne pas faire grand-chose. Nous décidons d'aller vers des quartiers plus animés, mais, le temps d'y arriver, l’après-midi touchera à sa fin et la nuit ne tardera pas à tomber.


27
déc

Sur la route du retour, nous nous arrêtons à Harajuku, car nous voulons en particulier la Takeshita Dori, rue piétonne animée faisant face à la gare, même si on nous a prévenus que la réputation du quartier était un peu surfaite. On essaie de ne pas se perdre de vue dans la foule, venue pour les boutiques de bonbons, de crêpes et de fringues kawaii, ou simplement pour se faire voir, car s’il y a un endroit où l’on peut sans craindre le ridicule en sortant dans un accoutrement pas très conventionnel, c’est bien ici. Mais si cela a été le cas à une certaine époque ou si cela peut encore être le cas certains jours, ce n’est pas non plus le carnaval.

Ceux qui ont une petite faim trouveront ici de quoi grignoter, entre les boutiques de bonbons, de crêpes et autres friandises. À moins que l'on ne soit tenté par l’exotisme d'un “sushi kebab”.

Si l’on a une plus grosse faim, on pourra tenter le 食べ放題 (tabehōdai), traduit sur les affiches en all-you-can-eat, autrement dit, tu peux manger tant que tu veux pour une heure pour un prix donné. Rien de plus qu’un buffet, en somme. Il existe une variante, assez répandue : le 飲み放題 (nomihōdai), qui permet de boire autant qu’on veut pour un prix fixe, pendant une durée déterminée.

Nous n’allons pas faire la fine bouche et dire que le quartier est un peu surcoté, mais il n’y a pas non plus de quoi y passer des heures, même si nous avons dans certaines boutiques un bel échantillon d'un peu n’importe quoi.

Nous avons aussi rencontré Pepper, qui amuse la galerie dans le hall d’une banque. Pas tout compris, si ce n’est qu’il aime les kaitenzushi et qu’on le regardait un peu bizarrement.

Pepper est un petit robot qui est né à Issy-les-Moulineaux, à côté de Paris. C'est un effet une startup française, Aldebaran, qui l'a conçu, pour accueillir et orienter les visiteurs d'un salon ou d'un commerce. Aldebaran s'est associé à Softbank pour diffuser ce petit robot au Japon.

https://www.aldebaran.com/fr/pepper

28
déc

Tsukiji, réputé pour être le plus grand marché de poissons et de crustacés du monde, est un lieu à ne pas manquer à Tokyo. Les lève-tôt peuvent visiter la criée, qui commence à 5h30. Les lève-moins-tôt pourront quand même se promener dans les allées et profiter du spectacle, en faisant attention à ne pas gêner, ne pas glisser sur le sol mouillé, ni se faire accrocher par les chariots. On essaie de se faire discrets !

À l’entrée du marché, on nous remet un document, avec le plan du marché et les consignes à respecter pour ne pas gêner les travailleurs, car «les activités présentées ici ne sont pas un spectacle, mais des activités commerciales». On est aussi invité à ne prendre des photos dans les boutiques qu’avec l’accord des commerçants, à ne pas toucher la marchandise ou le matériel. Il faut savoir aussi que le trafic est important, et qu’il nous appartient de faire attention en circulant. Nous verrons effectivement que les chariots utilisés pour transporter la marchandise circulent assez vite.

Parmi les grandes vedettes du marché : le thon, plus ou moins gras, le plus gras étant souvent plus cher. Ici, on peut acheter des morceaux allant jusqu’à 52 000 yens le kilo, soit pas loin de 400 €.

À moins que vous ne préfèreriez le crabe, ou peut-être ces magnifiques pieuvres rouges, ou cette seiche baignant dans son encre, ou ces daurades aux reflets changeants ? Peut-être êtes-vous amateur de coquillages, avez-vous un faible pour la laitance ou rêvez-vous de goûter aux (très chers) concombres de mer ? Difficile de les énumérer tellement les produits sont variés, d’autant plus que le déchiffrage des étiquettes manuscrites est un exercice bien difficile et que certains produits nous sont complètement inconnus.


Sushis d’anniversaire

Après cette visite, il aurait été impensable de manger autre chose que des sushis ! Les restaurants ne manquent pas aux alentours, mais il faut être patient, car il y a la queue un peu partout. Et comme nous avons un anniversaire à fêter, nous remplacerons le traditionnel gâteau et les bougies par des sushis !

Nous prenons un assortiment de thon gras et thon mi-gras, absolument délicieux, et qui vaut le coup qu’on y mettre un peu de prix. Le poisson fond dans la bouche et l’on comprend ce que “gras” veut dire. Cela n’a rien à avoir avec le thon auquel nous sommes habitués. Nous goûtons aussi aux sushis passés au chalumeau. Un régal ! Je découvre aussi qu’un sushi est bien meilleur avec une pointe de wasabi posée entre le riz et le poisson. Le riz, encore juste un peu tiède, est délicieux.

Ce type de repas n’est pas vraiment bon marché*, mais cela en vaut vraiment la peine. Il est certain qu’après ces sushis-là, plus jamais nous ne pourrons manger ce que les restaurants qui n’ont très souvent de japonais que le nom proposent en France.

* Par rapport aux autres repas que nous avons pu faire. Mais 11000 yens pour quatre, boissons comprises (environ 21 € par personne), cela reste raisonnable.

Dans le quartier, on peut aussi manger sur le pouce dans les nombreuses échoppes qui alternent avec les magasins de produits de la mer, de légumes et d’ustensiles de cuisine. Un comptoir et quelques places assises suffisent pour un repas à base d’un grand bol de soupe. On peut aussi acheter des poissons et des coquillages séchés.

 Un calamar séché en souvenir ? 


28
déc

L’après-midi nous allons au jardin Hama-rikyū, à proximité du marché aux poissons. Installé sur d’anciens marécages, il est entouré sur trois côtés par des douves remplies d’eau de mer. Créé au XVIIe siècle, c’était à l’origine le jardin d’une villa de la famille Tokugawai. Ce n’est qu’en 1946 qu’il a été ouvert au public.

Au milieu du jardin, on peut faire une pause dans la maison de thé et, moyennant quelques centaines de yens, participer à la cérémonie du thé.

Le grand étang, Shioiri-no-ike (潮入の池, 潮入 signifiant «marée») est alimenté en eau de mer, et son niveau est régulé par une écluse et son niveau évolue en fonction de la marée. Il fonctionne ainsi depuis l’époque Edo. Le dépliant (en français !) nous apprend aussi que deux autres étangs, le Koshin-no-Kamoba et le Shinsenza-Kamoba, remontant à fin du XVIIIe siècle, ont été aménagés pour la chasse aux canards. Ils étaient pourvus de fossés étroits dans lesquels on piégeait les canards pour les capturer ensuite avec des filets ou en utilisant des faucons.

Certaines plantes un peu fragiles sont protégées du froid par une enveloppe ou simplement un petit toit en paille.

28
déc

Autre endroit pour observer Tokyo sans rien débourser : la tour Dentsu. On peut y monter gratuitement aux 47e et 48e étages. Vue sur la baie de Tokyo, et, juste au-dessous, le marché aux poissons et le jardin Hama Rikyu.

 Le jardin Hama Rikyu, vu de la tour Dentsu
Le marché au poisson, vu de la tour Dentsu 
28
déc

L’okonomiyaki est une sorte de grosse galette faite d’une pâte à base d’œuf, de farine et du chou, dans laquelle on incorpore toutes sortes de choses : légumes, fruits de mer, viande, etc. On y met un peu ce que l’on veut, et c’est d’ailleurs la signification du mot okonomiyaki : お好み焼き (お好み : ce que vous aimez / voulez et 焼き : grillé).

Nous avions déjà goûté à cette spécialité à Paris et à Londres, mais là-bas, tout était préparé à table par le cuisinier. Ici, la plaque chauffante est sur la table et on cuit son okomiyaki soi-même. Le mode d’emploi est disponible sur la table (en japonais et en anglais), donc pas d’excuse !

Nous avons testé deux sortes d’okonomiyaki : l’un aux fruits de mer et l’autre aux légumes et à la viande.

Pour commencer, on mélange bien les ingrédients dans le bol. Après avoir huilé la plaque, on dépose le contenu du bol.

Avec les spatules, on forme une galette un peu épaisse, qu’on laisse cuire d’un côté. Puis on la retourne pour faire cuire l’autre côté. La difficulté ici est de retourner l’okonomiyaki au bon moment, pour que la galette ne se détache pas en morceaux ni qu’elle soit trop cuite.

Une fois que c’est cuit, on badigeonne avec une sauce qui rappelle un peu la sauce barbecue (ne cherchez donc pas trop à savoir ce qu’il y a dedans). On décore avec de la mayonnaise. Oui, de la mayo ! La mayonnaise semble être un ingrédient assez courant au Japon et peut servir de “topping” à un peu n’importe quoi.

On ajoute un peu de persil. Et pour terminer, on recouvre de bonite séchée. La bonite est un poisson cousin du thon, qui se trouve entre autres en très fines lamelles séchées. Sous l’effet de la chaleur, les lamelles de bonite séchée bougent dans tous les sens et donnent un aspect très vivant à l’okonomiyaki ! (voir la fin de la vidéo).

Il ne reste plus qu’à partager et à déguster !

Petite vidéo récapitulative :

Nous avons encore un petit creux… Essayons donc le monja yaki (monja pour les intimes), variante tokyoïte des l’okomiyaki : le principe est le même, mais cette fois, il n’y a pas d’œuf ni ne farine.

Nous avons choisi une version avec principalement des légumes et un peu de fromage.

Comme pour l’okonomiyaki, on verse le contenu du bol sur la plaque huilée, mais sans le mélanger avant. On forme une galette épaisse, au milieu de laquelle on forme un puits. On y verse alors la sauce qui est au fond du bol. Plus facile à dire qu’à faire ! Avec les spatules on essaie comme on peut de garder une forme de galette.

On laisse cuire en rabattant les bords pour avoir une cuisson uniforme de tous les côtés. Il ne reste plus qu’à déguster, en utilisant les petites spatules individuelles pour permettre à chacun de piocher sa part.

Ce n’était peut-être pas une façon très académique de le préparer (bien que nous ayons suivi le mode d’emploi), mais c’était très bon !

En vidéo :

En guise de promenade digestive, allons faire un peu de shopping à Shibuya...

.... au hasard chez BOOK OFF ! 
 Si c’est «au lait», ça doit sûrement être meilleur !
29
déc

Si vous dites que vous avez vu la plus grande statue de Bouddha du Japon, il y a de grandes chances que l’on vous demande si vous avez visité Kamakura ou Nara. Il en existe cependant une beaucoup plus grande : le daibutsu (statue de Bouddha) du Nihon-ji, sur le mont Nokogiri. Avec ses 31 mètres de haut, c’est le plus grand Bouddha assis du Japon. Il n’est surpassé que par le daibutsu d’Ushiku, qui mesure 120 mètres de haut, mais qui, lui, est debout.

Curieusement le mont Nokogiri est quasiment ignoré des guides touristiques. C’est pourtant une promenade qui en vaut la peine. Le mont Nokogiri se situe dans la préfecture de Chiba, de l’autre côté de la baie de Tokyo. On peut facilement y passer la journée, car il y a une balade d’environ 3 heures et il faut 2h25 de train pour y aller depuis Tokyo (depuis Shibuya). De plus, si l’on prend le téléphérique, il vaut mieux ne pas arriver trop tard, car la dernière descente se fait à 16 heures en hiver.

Depuis Tokyo, nous prenons le train en direction de Chiba et Tateyama et nous descendons à Hama-Kanaya.

Première étape : le ravitaillement ! Ça tombe, bien, il y a un konbini non loin de la gare.

Et que met-on dans son sac lorsqu’on part en balade au Japon ? Des onigiri, bien sûr ! 
Quelques instructions dans les toilettes 

Nous commençons par la montée en téléphérique, qui se trouve à dix minutes à pied de la gare.

En cinq minutes, nous sommes à un premier belvédère. Nous continuons le chemin ou plutôt les escaliers qui mènent au point le plus haut de la balade. Eh oui, nous sommes en montagne et même si l’altitude n’est pas très élevée, il va falloir grimper, ou plutôt monter et descendre de nombreuses marches, qui seraient un peu plus de 2600 sur tout le circuit. Nous ne les avons pas comptées, mais elles sont effectivement nombreuses.

Après ce premier effort, nous sommes récompensés par la vue dégagée sur la baie de Tokyo. Si l’on a de la chance, on peut apercevoir le mont Fuji. Mais aujourd’hui il est dans les nuages.

En continuant le chemin, on arrive à un belvédère vertigineux, nommé Jigoku Nozoki, le «belvédère de l’enfer» suspendu à plusieurs centaines de mètres du sol.

 Le vertigineux belvédère Jigoku Nozoki

11h30. C’est l’heure du pique-nique !

Nous descendons ensuite vers le daibutsu. Pour y aller, nous avons le choix entre deux chemins, à gauche le chemin le plus court (en fait, un long escalier !) qui descend directement vers le daibutsu, et à droite, un chemin un peu plus long qui permet d’admirer au passage des statues taillées dans la roche (Les 1500 Arhat).

Sans hésitation, nous prenons le chemin de gauche, le plus court, qui permet d’arriver directement au grand Bouddha, et qui descend, qui descend… quelques centaines de marches, à n’en pas douter, mais faciles (tant qu’on descend !) Bien que nous soyons fin décembre, quelques arbres ont encore leur feuillage d’automne.

Arrivés au pied du daibutsu, tout en bas, nous nous rendrons compte de notre erreur. En effet, depuis le grand Bouddha, un chemin facile permet de remonter directement à la plateforme du téléphérique. Or, en prenant le chemin direct, nous n’avons pas pu voir toutes les statues qui forment l’ensemble des 1500 Arhats, et pour cela, il va falloir remonter jusqu’au belvédère ! De plus, nous n’avons pas non plus vu la statue de la déesse Kannon, qui est tout en haut, près du belvédère.

Nous voici donc au pied du daibutsu, le Grand Bouddha. C’est vrai qu’il est imposant ! Cette statue gigantesque a été achevée en 1783 et mesure un peu plus de 31 mètres. Cette statue est nommée Yakushi Ruriko Nyorai ou « Bouddha guérisseur ». Il tient dans sa main gauche un bol médicinal. Les tremblements de terre et l’érosion ont eu raison de la structure, et des travaux de rénovation ont été entrepris en 1966.

L’endroit est assez peu fréquenté et nous en profitons pour le photographier sous toutes les coutures, au calme… et sous un ciel bleu azur.

Au passage, ne pas oublier le coup de tampon-souvenir !


Le temple Yakushi (薬師本殿) 

Nous prenons notre courage à deux mains, pour remonter toutes les marches jusqu’au belvédère, en suivant le chemin des 1500-Arhats, statues des disciples de Bouddha. Elles ont été sculptées pendant une vingtaine d’années par les sculpteurs qui ont également sculpté le grand Bouddha. Il n’en reste qu’un tiers aujourd’hui, les autres ayant été détériorées par un mouvement antibouddhiste à l’ère Meiji. On peut d’ailleurs voir des traces de mutilations sur certaines statues.

Nous sommes en hiver, la température oscille entre 5 et 10 degrés, mais après toutes ces marches, nous sommes bien réchauffés. Une fois arrivés enfin au sommet, nous redescendons vers la statue de la Hyaku-Shaku Kannon, haute de 30 mètres, et taillée dans une niche de la roche.

Et puisque nous sommes près du belvédère, nous en profitons pour admirer de nouveau la vue sur la baie.

Je ne sais pas combien nous avons monté et descendu de marches aujourd’hui, mais c’est certainement plus que 2600 !

Pour optimiser le trajet, ne faites pas comme nous ! Depuis le belvédère, commencer la visite par la statue de la déesse Kannon. Ensuite à la bifurcation, prendre à droite, le chemin des 1500-Arhats, puis descendre vers le grand Bouddha. On pourra alors remonter vers la station de téléphérique, sans devoir remonter jusqu’en haut du belvédère.

Nous avons bien mérité nos ramens du soir !

30
déc

Nikkō (日光 : «lumière du soleil”) est une ville située à 150 km au nord de Tokyo, au pied des montagnes. Son histoire remonte à l’époque Edo. La ville était alors un lieu de villégiature pour les aristocrates et les seigneurs de guerre. Au fil des ans, Nikkō est devenue un centre important du bouddhisme et du shintoïsme, avec de nombreux temples et sanctuaires situés dans les collines environnantes. Parmi les principaux sites, on peut citer le sanctuaire de Nikkō Toshogu, qui abrite le mausolée de Tokugawa Ieyasu, le fondateur du shogunat Tokugawa.

Nous partons tôt, car il faut entre 2h30 et 3 heures pour y aller en train. L’option qui nous semble la meilleure, car la plus rapide est de prendre le train Limited Express. C’est un peu cher (environ 4000 yens par trajet) et il n’y a qu’un train le matin (et un autre le soir pour revenir), mais c’est le plus rapide (2 heures entre la gare de Shinjuku et Tobu-Nikkō). Renseignements pris, nous apprenons que ce train n’est accessible que sur réservation et que l’on ne peut pas utiliser nos passes SUICA ou PASMO. Il faudrait acheter un billet et la réservation en gare, ce qui implique arriver à Shinjuku suffisamment à l’avance pour acheter nos billets, sans avoir l’assurance s’il y a des places libres dans le train. Tant pis, nous prendrons un train de la ligne Tobu Skytree et nous mettrons presque un peu plus de trois heures pour aller de Shibuya à Nikkō, mais cela ne nous coûtera que 1600 yens par personne et par trajet, et nous pourrons utiliser nos passes, ce qui représente une solution beaucoup plus simple. Et comme nous prenons le train à son terminus, nous n’avons aucun problème pour trouver de la place assise.

Nous arrivons à Nikkō vers 10h30. Un petit tour au konbini pour le casse-croûte et nous partons en direction des sanctuaires. Le petit déjeuner est déjà loin, et un bon nikuman va permettre de patienter un peu en attendant l’heure du pique-nique.

Le nikuman est un petit pain brioché cuit à la vapeur et fourré à la viande (niku, en japonais, signifiant viande). On en trouve fréquemment dans les konbinis. Ils sont présentés dans une vitrine près de la caisse, où ils restent bien au chaud.

Les temples sont à environ une demi-heure de marche de la gare de Tobu-Nikkō, mais si l’on est pressé ou si l’on ne veut pas marcher, on peut y aller en bus. Nous commençons par visiter le temple Rinno-ji.

Les temples de Nikkō ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999.

Le temple Rinnoji

Le temple Rinno-ji est un temple bouddhiste qui se compose de 15 bâtiments. Le bâtiment principal, le Hondo, est aussi surnommé le Sanbutsudō (temple des 3 Bouddhas) car il abrite trois grands Bouddhas en bois doré.

Il est en rénovation (jusqu’en 2021) et est actuellement dans un grand hangar, dans lequel il est entièrement reconstruit. Au rez-de-chaussée du hangar, on peut admirer notamment les statues de Bouddha qui font la renommée de ce temple. Dans le bâtiment des affiches montrent comment le temple s’est écroulé à la suite d’un tremblement de terre et expliquent aussi les dégâts causés par les insectes, en particulier les termites.

Le temple, photographié en 1961 (昭和36年 = année 36 de l’ère Showa)

En montant quelques étages, on peut voir le chantier d’en haut. Pour la modique somme de 500 yens, on peut acheter une tuile de bois pour y inscrire par exemple son nom, et ainsi passer à la postérité lorsque la tuile ira sur le toit.

Le sanctuaire Toshogu

En arrivant au sanctuaire Toshogu, nous nous rendons compte que le billet d’entrée que nous avons acheté à la première caisse n’est pas du tout valable pour tout, comme nous l’avions cru. Nous devons de nouveau débourser, mais c’est sans hésitation, car il aurait été dommage de visiter Nikkō sans avoir vu le Toshogu. Et il faut bien avouer que nous en avons pris plein les yeux !

Parmi les sculptures remarquables : les singes de la sagesse, le chat qui dort ou Sozo-no-zo, les éléphants imaginaires. Ces éléphants aux proportions un peu bizarres auraient été scultpés par un artiste qui n'avait jamais vu d'éléphant.

Les éléphants que l’on peut voir  

Il est difficile de rater les singes de la sagesse, tant il y a de monde devant la façade.

Les singes de la sagesse 

En revanche, le «chat qui dort» (nemurineko) est nettement plus discret. C’est une petite sculpture au-dessus de l’encadrement d’une porte. Un petit écriteau est accroché, car on pourrait facilement passer dessous sans le voir.

Le chemin continue dans la forêt de cèdres, jusqu’au mausolée de Tokugawa Ieyasu.

Le temple Taiyuin

Nous avons commencé la visite du sanctuaire vers midi, et nous en ressortons à 15h30. Il est trop tard pour visiter d’autres temples, car tout ferme à 16 heures en hiver. Nous avons juste le temps de visiter l’extérieur du temple Tauyuin avant de repartir vers la gare.

En arrivant ce matin, nous pensions que nous aurions peut-être le temps de visiter les cascades, un autre point d’intérêt de Nikkō, mais il faut avouer que ce programme était trop ambitieux.

Pomme’s

Pour terminer la journée, quoi de mieux qu’une bonne omelette ? Ou plutôt une omu-rice (omelette fourrée au riz) ? À choisir entre 4 tailles, selon sa faim : de 2 œufs et 1,5 bol de riz pour les petites faims à 6 œufs et 6 bols de riz pour les très grosses faims.

31
déc

La journée sera longue, aussi nous ne nous pressons pas, et nous sortons vers 14 heures. Le restaurant le plus proche de la maison conviendra très bien. À partir de 14 heures, il y a même un prix spécial sur le nabe, un plat d’hiver par excellence. On nous apporte un poêlon rempli de bouillon, un réchaud, un assortiment de nouilles, légumes, viande et œuf… et à nous de jouer ! On fait cuire les légumes, on ajoute les nouilles puis la viande, et on patiente un peu.

Pour 580 yens par personne (environ 4 €), nous voilà rassasiés.

Odaiba 

En fin d’après-midi, nous partons pour Odaiba. Dans cette île artificielle construite dans la baie de Tokyo, on trouve de quoi s’amuser et dépenser ses sous : centres commerciaux, musées, parcs d’attractions… ou simplement se promener. Et pour voyager sans bouger : une réplique de la Statue de la Liberté, avec, en toile de fond, le Rainbow Bridge.

Réplique de la célèbre statue gardant le port de New York, elle est ici depuis 1998. Elle mesure 11,5 m, soit 1/7 de la hauteur de sa grande sœur de New York.

Nous arrivons à 17 heures, et la nuit est déjà tombée. Nous errons dans le quartier à la recherche des illuminations, qui ne sont pas tant nombreuses que ce que nous avions espéré.

En guise de réveillon nous allons dans un kaitenzushi, type de restaurant de sushis plutôt familial et ludique, dans lequel les plats circulent sur des tapis roulants. Sur chaque table, une tablette permet de passer sa commande et une ou deux minutes plus tard, un petit chariot arrive à table pour livrer les plats commandés. On prend les assiettes et on appuie sur le bouton pour renvoyer le chariot en cuisine. C’est amusant, et la variété des plats nous donne envie de tout goûter. Les assiettes s’accumulent et l’addition peut vite grimper, mais elle reste tout à fait raisonnable : 11200 yens, soit environ 90€ pour 4 personnes, boissons et desserts compris. Raisonnable, comme repas de réveillon !

Nous ressortons pour une petite promenade digestive et allons du côté de Gundam Front Tokyo, où se dresse le Gundam.

Dans cette vidéo : la grande roue, Aquacity, Fuji TV Headquarters, Rainbow Bridge et statue de la Liberté, Venus Fort, les docks. 

Nous partons faire un tour à Tokyo Station pour voir d’autres illuminations, mais, en dehors de quelques fontaines lumineuses devant la gare, il n’y a pas grand chose à voir dans le quartier, et peu d’animation.

Un peu déçus, nous reprenons le métro pour aller vers Hamamatsucho. Dix minutes à pied, et nous arrivons à l’entrée du temple Zozoji. Une foule se presse déjà à l’entrée du temple. Nous contournons le temple par la droite, pour prendre la ruelle qui nous mène au pied de la Tour de Tokyo. Ici aussi il y a du monde, mais on peut assez facilement passer. La Tour nous semble moins haute que la tour Eiffel. Elle est pourtant plus haute de 6 mètres, mais sa structure plus légère la rend moins imposante.

Il est 23h45. Il n’y a plus qu’à patienter.

Un quart d’heure plus tard, du côté de la tour, rien ne se passe. Nous nous attendions à voir s’afficher 2016 en chiffres géants, comme nous l’avions vu sur d’anciennes vidéos, mais non. On n’entend pas non plus de compte à rebours. Les Japonais seraient-ils timides, ou serait-on entourés uniquement d’étrangers ? Seule une vague clameur venue de la foule et un lâcher de ballons venus du côté opposé à la Tour indiquent que nous sommes maintenant en 2016.

Un peu déçus, nous repartons vers le temple. Il y a beaucoup de monde, mais pas de bousculade. Ici, on achète des prédictions, on mange un bol de nouilles debout au milieu de la foule (les soba apporterait la longévité, dit-on), on fait la queue pour visiter le temple.

Devant le temple, un grand feu est allumé, dans lequel on peut jeter les amulettes achetées l’année précédente, avant d’en acheter de nouvelles pour l’année qui commence. Les amulettes avec une date de péremption, en voilà une bonne idée pour faire marcher le commerce !

Certains font la queue pour pouvoir faire sonner la cloche. Entre minuit et une 1h30 du matin, ce sont 108 coups qui seront sonnés. Pas un de plus.

Nous suivons le flot de visiteurs et nous entrons dans le temple, où nous assistons à une cérémonie à laquelle nous ne comprenons pas grand-chose. Après un petit quart d’heure à écouter des coups de gong, des psalmodies et à regarder la procession des officiants, nous laissons à la place à des personnes plus pieuses que nous et nous repartons doucement vers la gare. Les trains sont un peu en retard. Mais où donc est passée la légendaire ponctualité japonaise ? Nous aurait-on menti ?

Nous sommes de retour vers 2 heures. Il est encore temps de souhaiter la bonne année, avec un peu d’avance, à ceux qui, en France, sont encore aux préparatifs du réveillon.

1
janv

C’est presque un jour de repos aujourd’hui. En début d’après-midi, nous partons pour le quartier de Yugaoka, où, parait-il, on peut se retrouver à Venise, simplement au détour d’une rue. Avant toute chose : trouver en endroit où manger. Les trois premiers jours de janvier sont fériés et peu de restaurants sont ouverts. Si cela ne pose pas problème dans un quartier très fréquenté comme Shibuya, c’est plus problématique dans des quartiers plus calmes.

Après avoir attendu une dizaine de minutes devant le seul restaurant ouvert du quartier, nous abandonnons l’idée de nous attabler et nous allons acheter de quoi piqueniquer au konbini. Au moins, les konbinis sont-ils ouverts.

À la caisse, après avoir réglé nos achats, nous avons le droit de tirer au sort un billet gagnant et nous ressortons avec notre lot : une petite compote supplémentaire. En guise de plat chaud, nous prenons un nikuman.

La Vita Yugaoka se résume en fait à un pâté de maisons de style vénitien, construites au bord d’un petit canal. Un pont et une gondole complètent le tableau. Il ne manque que les pigeons et les chants des gondoliers. Cela peut faire illusion, mais reste assez limité et si on a du temps pour autre chose, il n’est peut-être pas nécessaire de faire un détour pour voir La Vita Yugaoka.

Deux cents mètres plus loin, l’illusion est terminée. Au cours de notre promenade, nous voyons tout le monde se diriger vers un même lieu. Mais où vont-ils donc ? Eh bien, ils vont faire leur première visite de l’année au temple ! Cela se fait normalement au cours des trois premiers jours de l’année. Nous suivons les passants, et nous arrivons au temple du quartier. L’intérêt de ce petit temple, du moins pour nous, réside en fait dans la présence d’une géocache. Mais après trente secondes de recherche infructueuse, nous abonnons car il est difficile de rester discret juste à côté d’une file de “moldus”* attendant leur tout devant le temple.

* Les géocacheurs comprendront. Les autres pourront toujours lire https://gnia.fr/geo-le-lexique-du-geocaching/

Nous repartons jusqu’à un temple plus important le Jōshin-ji.

Le temple Jōshin-ji

Ici aussi on fait la queue pour la première visite de l’année. Il est difficile de s’approcher, mais nous arrivons quand même à faire une photo du Bouddha en nous faufilant sur le côté et en étant rapides.

Dans un gros rocher, on peut voir l’empreinte des pieds du Bouddha

En bonus, une vidéo tournée dans le temple et proposée par TokyoStreetView :

1
janv

Retour dans le restaurant où nous avion mangé des okonomiyaki, mais cette fois pour une autre recette : les yakisoba.

On fait revenir séparément d’un côté les nouilles et de l’autre les légumes (ici, nous avons du chou et des pousses de soja). Nous avons fait cuire séparément la viande.

Une fois que tout est bien revenu, on mélange nouilles et chou + pousses de soja.

On ajoute un peu de sauce soja,

on laisse cuire en remuant bien,

et lorsque c’est doré, on ajoute la viande qu’on avait fait cuire avant.

2
janv

Je suis un volcan, situé à une centaine de km au sud-ouest de Tokyo, avec mes 3776 mètres de haut, je suis le point culminant du Japon... L’été, des milliers de visiteurs gravissent mes pentes pour admirer le lever du soleil depuis mon sommet,En toute saison, je suis un des lieux touristiques les plus connus du Japon,dont je suis un des symboles…Je suis… je suis…

… le mont Fuji, ou 富士山 en japonais (qui se lit fujisann).

En hiver, on ne peut pas le gravir, mais si le temps s’y prête, on peut le voir, notamment depuis la région des cinq lacs, si on veut le voir d'un peu plus près que ce qu'on peut apercevoir depuis Tokyo.

Le plus direct (et le moins cher) pour y aller est de prendre le car. Depuis le terminus de Shinjuku, il faut environ deux heures de route pour arriver à la gare de Kawaguchiko. Le Nouvel An est une période de vacances pour beaucoup de Japonais, aussi avons-nous dû réserver nos billets une semaine à l'avance, en choisissant le date qui paraissait la plus propice en fonction des prévisions météo. Lorsque nous avons acheté nos billets, on nous a prévenus que le retour pourrait prendre 4 heures, en raison des embouteillages, car les premiers jours de janvier sont fériés et beaucoup de Japonais en profitent pour voyager.

Nous n'avons pu trouver que de billet avec un départ de 10h10 de Shinjuku. Ce n'est pas très tôt, mais nous n'avons pas d'autre choix car la période du début de l'année est très prisée.

Après 40 minutes, de route, nous apercevons le mont Fuji. Nous sommes rassurés, il n'est pas dans les nuages 

Nous arrivons à Kawaguchiko vers midi, et cela nous laisse 5 heures pour visiter avant de reprendre le car du retour. C’est suffisant pour faire le circuit classique de tout bon touriste venu voir le mont Fuji : montée en téléphérique sur le mont Tenjo, petit tour en bateau sur le lac et promenade au bord du lac.

Nous commençons par le téléphérique. Dès notre arrivée, nous sommes prévenus par des affiches : il faudra faire une heure de queue ! Heureusement il fait beau et nous en profitons pour pique-niquer... debout et en rang deux par deux 😀

À l'intérieur, pour patienter, on peut lire la légende du lapin et du tanuki. Des affiches sont disposées dans l'escalier. Elles sont s'adressent visiblement aux plus jeunes, car elles sont écrites uniquement en hiraganas.


En bons touristes, nous allons ensuite faire un petit tour sur le lac (environ 20 minutes), ce qui donne une vue dégagée sur le mont Fuji. Nous sommes en début d’après-midi, et ce n’est pas la meilleure heure pour l’admirer, car le soleil d’hiver n’est pas très haut dans le ciel. Et comme nous sommes au nord du mont Fuji, la montagne est à contre-jour pendant toute la durée de notre visite.

Nous avons encore deux heures avant de reprendre le bus, ce qui nous laisse le temps d'une promenade le long de la rive du lac. Nous revenons par le grand pont, ce qui permet de faire une boucle d’environ 4km. Finalement, cette promenade permet d’en voir autant et même un peu plus que lors du tour en bateau. Si c’était à refaire, nous choisirions uniquement la promenade à pied et pas le bateau.

L’éclairage est maintenant un peu meilleur, et c’est finalement depuis le pont que nous avons la meilleure vue sur le mont Fuji.

Vue depuis le pont

En ville, un petit « observatoire » face à une vue dégagée sur la montagne.

Nous profitons des dernières lueurs du jour pour faire quelques dernières photos. Vingt minutes plus tard, il fait nuit, mais cela n’a pas d’importance, car c’est l’heure de rentrer.

Le retour est un peu moins long que prévu : 3h30 «seulement» au lieu des 4 heures prévues.

3
janv

Le grand Bouddha d’Ushiku reste peu connu, du moins de nos guides. Peut-être parce que cette sculpture est récente et ne présente pas le même intérêt historique que d’autres ? Cette statue en bronze a en effet été inaugurée en 1993. Haute de 120 mètres (socle compris), c’est la plus haute statue de Bouddha du Japon. À côté la statue de la Liberté (46 mètres sans le socle) semblerait bien petite !

Le Bouddha se trouve au beau milieu de la campagne, dans les environs d’Ushiku, à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo.

Le site est accessible depuis Tokyo via le train (environ 1 heure), puis un bus depuis la gare d’Ushiku. Pour le plan et les horaires, voir sur http://www2.kek.jp/rso/Access/pdf/ushiku_daibutsu.pdf

Il faut descendre au 2e arrêt, qui se trouve juste à l’entrée du site. Ce n’est pas compliqué : la plupart des voyageurs descendent là, et on ne peut pas non plus louper cette immense statue : 120 mètres de haut, cela ne passe pas inaperçu ! À côté, le grand Bouddha de Kamakura paraît minuscule.

Poids : 4000 tonnesPaume de la main gauche : 18 mètresHauteur du visage : 20 mètresLongueur d’un œil : 2,5 mètresLongueur de la bouche : 4 mètresHauteur du nez: 1,2 mètreHauteur de l’oreille : 20 mètresHauteur de l’index : 7 mètres


Comme on s’en doutait, le lieu est touristique et plutôt fréquenté, d’autant plus que nous sommes dimanche, mais essentiellement par une population locale.

Ce n’est pas la peine de s’embêter à trouver un resto près de la gare d’Ushiku ni emporter de pique-nique. Après avoir longé une ruelle bordée de magasins de souvenirs (dont beaucoup sont comestibles), on arrive à la section “street food” : soba, takoyaki, curry, nouilles diverses, bananes au chocolat, bref tout ce qu’on peut manger sur le pouce au Japon. Il y a aussi un restaurant qui sert des menus (tonkatsu, tempura, etc.) à des prix raisonnables.


On y trouve aussi un restaurant dont les prix sont raisonnables et qui permet d’être assis un moment. 

Nous voici d’attaque pour commencer la visite ! La foule dans l’allée donne une idée de la taille de la statue. Et tant qu’à battre des records, dans l’allée menant au daibutsu (le grand Bouddha) se trouve le plus grand brûleur d’encens du Japon.

Le Bouddha se dresse au bout d’une longue allée et, le parc étant récent, les arbres sont encore petits, aussi la vue est-elle dégagée.

Mais le plus étonnant reste à venir. Après avoir fait le tout de la statue, on entre pour visiter l’intérieur. L’entrée est en principe payante, mais aujourd’hui on peut entrer gratuitement. Il faut enlever ses chaussures, car on marche ensuite sur des tatamis.

Au premier étage, une exposition retrace en photos la construction de la statue. Celle-ci est assez récente, puisqu’elle a été inaugurée en 1993.

Il ne faut surtout pas manquer le 5e étage : dans des niches tout autour de la pièce circulaire sont exposées 3400 petites statues de Bouddha qui semblent toutes identiques, mais chercher les différences s’avère difficile tant on est ébloui par l’or qui est présent partout.

Après tout ce bling-bling, nous sortons profiter d’un peu de tranquillité dans les jardins qui entourent la statue. Le chemin du retour passe par les boutiques de souvenirs, où l’on trouve toutes sortes de paquets de gâteaux joliment emballés et qui montreront à ceux qui les recevront qu’on est bien allé visiter le Bouddha d’Ushiku. Si on aime les surprises, on pourra aussi tenter un “lucky bags”, qui sont un peu dans toutes les boutiques en cette période de Nouvel An.

Nous profitons aussi d’un concert de taikos, les gros tambours japonais, près de l’entrée du temple.

Retour en bus à la gare. Le système utilisé ici est différent de ce dont nous avons l’habitude en France. Nous avions déjà pris le bus à Kyoto lors de notre précédent voyage, aussi ne sommes-nous pas trop surpris.

On monte par la porte du milieu de bus, celle de devant étant réservée à la descente. Lorsqu’on monte, on prend un ticket à la machine. Celui-ci indique le numéro de l’arrêt où l’on est monté. On peut voir le prix que l’on va payer en regardant le tableau d’affichage à l’avant du bus. Ici, nous sommes montés à l’arrêt numéro 1 et ça nous coûtera 520 yens lorsque nous descendrons à la gare.

Avant de descendre, on passe le ticket dans la machine qui est à l’avant du bus, près du conducteur, puis on insère la monnaie. Si on n’a pas l’appoint, pas de problème, la machine rend la monnaie. Dans ce bus, il fallait payer en espèces, mais à Tokyo, on peut bien sûr utiliser la carte Pasmo ou Suica.

Et si on n’a pas assez d’argent pour payer les bus ? Ah, eh bien, ça, on ne sait pas, on n’a pas essayé !

4
janv

Nous n’allons pas très loin aujourd’hui : par la ligne Yamanote, nous sommes à quelques stations de la gare de Nippori. Au sud de cette gare se trouve le quartier de Yanaka, connu pour être un quartier “authentique” de Tokyo.

En sortant de la gare de Nippori par la sortie sud, on peut commencer par descendre la rue principale, bordée de magasins et de restaurants, mais nous préférons commencer par un circuit au hasard dans les ruelles. Après avoir traversé le cimetière près de la gare, nous arrivons au temple Tenno-ji. Nous sommes le 4 janvier, et il y a encore du monde qui fait la queue pour la visite de début d’année. Près de l’entrée, un oranger. Dans la cour quelques chats se prélassent au soleil en ignorant complètement la foule venue pour la visite traditionnelle du Nouvel An.

Au hasard de notre promenade dans les ruelles de Yanaka, nous découvrons de nombreux temples, avec parfois un petit cimetière accolé. Tout est calme, on est bien loin de l’effervescence de Shibuya ! Et pourtant, nous sommes toujours à Tokyo. Cette ville a vraiment de multiples facettes et il serait dommage de ne voir de Tokyo que quelques grands sites animés surfréquentés.

De temps en temps, un chat. Beaucoup de ces chats semblent être des Scottish Fold : une bouille toute ronde, de petites oreilles rabattues et une queue courte.

 Eh bien, le minou, tu n’as pas de chance : la poissonnerie est fermée aujourd’hui !

Nous revenons vers la rue principale, celle qui descend de la gare et où se trouvent de nombreuses boutiques et restaurants. Et des chats. Et pas que sur des sacs ou des T-shirts. On vous l’avait bien dit : Yanaka, c’est le quartier des chats !

Devant les maisons et les temples, on peut voir un peu partout une composition à base de trois bambous : le kodamatsu. De trois tailles différentes, ils sont plantés dans un pot et entourés le plus souvent de pins et de nandinas.

Cette composition est généralement placée devant les portes des maisons du 1er au 7 janvier. Il représente la maison temporaire des kamis, pour qui sont aussi posées aussi quelques offrandes.

À lire : l’article écrit (et dessiné !) par Joranne qui vous explique tout sur les kodamatsu

Dans les temples, on voir également des offrandes composées d’un empilement de 2 ou 3 gros mochis surmontés d’une mandarine.

Dans le quartier, on peut encore voir des maisons en bois. À force de chercher, nous finissons par trouver la maison que j’avais vue en photo dans un blog, et qui m’avait donné envie de visiter ce quartier. Et un bonheur n’arrivant jamais seul, il y a une géocache juste à côté !

 C'est la saison des kakis !

Nous nous dirigeons doucement vers Ueno. En route, comme nous avons soif, nous nous arrêtons à un distributeur et, pour changer des sodas aux goûts bizarres, nous tentons une valeur sûre : le Tropicana. Eh bien, là aussi, c’est encore du pur jus au goût pas très naturel ! Finalement, la valeur sûre reste probablement l’Orangina.

4
janv

Après notre balade à Yanaka, nous nous dirigeons vers le parc d’Ueno tout proche. Le parc est grand et on y trouve plusieurs musées, des étangs, un zoo et plusieurs temples.

L’entrée du temple Toshogu, à côté du zoo d’Ueno. Juste à côté nous découvrons une exposition de pivoines. En hiver ? Pour nous, les pivoines sont associées aux beaux jours, mais l’exposition nous confirme qu’il existe des pivoines d’hiver. Du moins à Tokyo.

On peut acheter un billet groupé pour la visite de l’exposition et celle du temple (oui, certains temples sont payants !).

On peut acheter un billet groupé pour la visite de l’exposition et celle du temple (oui, certains temples sont payants !).

Dans le jardin sont exposées pas moins de 200 variétés de pivoines, toutes protégées par un matelas et un petit chapeau de paille de riz.

Juste à côté, le temple Toshogu, dont on aperçoit la pagode depuis le jardin.

Notre billet nous donne accès à l’intérieur du temple, du moins l’enceinte du temple, car on ne peut pas entrer dans les bâtiments. Il rappelle ce que nous avons vu à Nikkō la semaine dernière.

Nous nous dirigeons vers le lac et le Benzen-do, un autre temple, tout proche du lac. Le lac est recouvert de lotus, mais l’hiver n’est pas la meilleure saison pour les admirer.

5
janv

Le mont Takao en automne, c’est une visite incontournable lorsqu’on séjourne à Tokyo. En hiver, les feuillages flamboyants ont disparu, mais l’excursion au mont Takao en vaut encore la peine.

La gare de Takaosanguchi, point de départ de notre balade, est à une petite heure de train de Shibuya. À la sortie de la gare, trouver sa route n’est pas compliqué : il suffit de suivre le flot des visiteurs !

Avant de grimper, il faut reprendre des forces. Nous n’avions pas encore mangé de dango depuis notre arrivée à Tokyo. Eh bien, c’est chose faite !


Nous voilà prêts à partir.

Si on n’a pas trop de courage, on peut commencer par prendre le funiculaire ou le télésiège, qui font gagner environ un tiers de la montée. On décide que ça ne vaut pas le coup. Pour aller au sommet, il y a le choix entre 6 chemins, plus ou moins longs et donc plus ou moins raides. Au bureau de tourisme, on conseille pour une première visite de monter par le sentier numéro 1 et de redescendre par le sentier numéro 4. Si l’on est vraiment fatigué, on peut aussi prendre un télésiège ou le funiculaire. Mais ni l’un ni l’autre ne mène jusqu’au sommet, et pour cela il faudra marcher.

Le sentier numéro 1 est le plus long (3,8 km) mais c’est le plus facile. Il ressemble plutôt à une route qu’à un chemin de montagne, mais une route assez pentue tout de même ! On monte dans la forêt. De temps en temps on rencontre au bord de la route quelques statues ou un panneau explicatif sur la faune locale.

Au bord du chemin…

Sur le chemin, dans le deuxième lacet, nous prenons un petit raccourci. La route est ici remplacée par des escaliers. Le chemin est donc un peu plus raide, mais la vue qu’il offre sur Tokyo en vaut la peine, même si aujourd’hui le temps est un peu couvert.

Ami géocacheur, si tu passes par ici, tu auras peut-être la chance de trouver un objet voyageur que j’ai laissé ici (cache GC582K4).

Après une heure de marche entrecoupée de nombreuses pauses photo, nous arrivons au niveau de la gare d’arrivée du funiculaire. Si l’on a faim, on trouvera ici de quoi de sustenter. On peut trouver ici des restaurants, des stands de nourriture et des boutiques de souvenirs.

Nous nous arrêtons à midi au restaurant près de la gare supérieure du funiculaire. Rien d’extraordinaire dans l’assiette, mais c’est chaud, ça nourrit et ça permet d’être assis un moment.

Nous avons encore du chemin à faire avant d’arriver au sommet. Peu après notre halte, nous nous arrêtons dans un petit parc où vivent une quarantaine de singes. La visite est couplée avec celle d’un petit jardin à flanc de montagne, mais en hiver, la végétation ne semble pas mériter qu’on s’y attarde.

Nous continuons la balade et bientôt la route goudronnée laisse la place aux escaliers.

Tout le long du chemin, des panneaux explicatifs sur la faune et la végétation.

Un petit détour du chemin principal nous permet d’admirer un monument qui donne au lieu des airs de Thaïlande.

Nous arrivons bientôt à une série de plusieurs temples.

Ami randonneur, tu ne sais pas quoi faire des pièces d’un yen qui encombrent ton portemonnaie ? Voici la solution :

Après les temples, le chemin continue dans la forêt et dix minutes plus tard, nous arrivons enfin au sommet, à 599 mètres d’altitude.

D’ici, par temps clair, on peut apercevoir le mont Fuji, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Il est presque 16 heures et l’après-midi touche à sa fin. Il est temps de redescendre, car il faut, si l’on en croit les poteaux indicateurs, 1h30 pour redescendre. Or nous sommes début janvier et le soleil se couche à 16h50. Il ne faut pas traîner si nous voulons rentrer avant qu’il fasse nuit noire. Nous décidons de rentrer par le sentier numéro 6, un peu plus court que le 4 qui nous ferait reprendre en partie le sentier de ce matin.

Ce sentier numéro 6 est totalement différent de celui que nous avons pris à l’aller. C’est un petit sentier de montagne, plus étroit que le chemin de ce matin. Il vaut mieux regarder où l’on met les pieds, car il y a des racines qui dépassent un peu partout.

Le sentier offre d’autres points de vue qu’à l’aller, mais nous ne pouvons en profiter qu’au début, car le soir tombe et c’est finalement à la lueur des lampes de poche et des téléphones que nous terminons notre balade. De nuit, le sentier nous paraît encore plus long.

6
janv

Le site internet du Tokyo National Museum dit que ce musée est le plus ancien musée de Tokyo. Le site indique aussi que « sa mission est de collecter, conserver, restaurer, gérer, exposer, étudier et faire connaître le patrimoine culturel, artistique et archéologique du Japon et d’Orient. » Tout un programme !

Plan des musées

Nous commençons par le Honkan, où sont exposées de nombreuses pièces maîtresses de l’art japonais : statues, estampes, éventails, laques, kimonos.

Quelques statues en bois du XIIIe siècle :

Dans les salles consacrées à la laque, des boîtes et du matériel de calligraphie :

Ici, on ne peut s’empêcher de penser au sketch d’Alex Métayer sur les pinceaux japonais.

La visite continue avec une exposition de paravents en papier peint :

Exposition spéciale du Nouvel An 2016, du 2 au 17 janvier : une sélection d’œuvres de Hokusai, en particulier des gravures de la série des trente-six vues du mont Fuji, des carnets de croquis et de modèles de Hokusai, des poèmes illustrés.

Des chiens (oui, ce sont des chiens, pas des chats !) en papier mâché, du XIXe siècle 
Armures de la période Edo

Pause midi avec des bols de soupe achetée au marchand ambulant installé devant le musée. (C’est une journée culturelle, pas une sortie gastronomique !)

L’après-midi, nous allons dans le bâtiment d’à côté, où se tient actuellement une exposition temporaire consacrée aux guerriers de terre cuite de Qin Shi Huang. Des panneaux expliquent l’histoire de ces statues et les techniques utilisées à l’époque, mais tout est en japonais. Dommage !

Les photos sont interdites dans toute l’exposition, sauf dans un endroit précis où l’on peut prendre en photo quelques copies de ces statues. Cependant, dans le reste de l’exposition, ce sont quelques dizaines de statues authentiques qui sont exposées. Beaucoup moins que dans le site d’où elles proviennent, mais cela suffit pour qu’on se rende compte de la diversité des soldats représentés : tous portent des équipements différents et ont des postures différentes.

Nous terminons notre visite par le bâtiment consacré aux arts asiatiques, le Toyokan. Ici, sont exposées des œuvres très diverses, d’époques et de régions différentes. Dans une même salle se côtoient des pharaons égyptiens, des vases originaires d’Iraq ou des statues indiennes.

Ces visites nous ont finalement occupés toute la journée.

6
janv

Pour changer des temples et des musées, rien ne vaut la visite du sous-sol des grands magasins ! Nous sommes ici au grand magasin DAIMARU, à Shinjuku. Ici, on prend plusieurs kilos, rien qu’à regarder les étalages. Une visite à faire absolument quand on est à Tokyo !

Le rez-de-chaussée donne un avant-goût de ce qu’on découvrira au sous-sol. Ici se succèdent les rayons de biscuits et autres douceurs bien emballées, gaufres, pancakes, gâteaux à la crème...

Dorayaki, les pancakes japonaises fourrées à la pâte de haricot rouge. 

Et, Japon oblige, les incontournables pâtisseries Hello Kitty !

Ça a l’air appétissant, n’est-ce pas ? Mais au sous-sol, c’est encore mieux. Ici, c’est le rayon alimentation (avec un grand A), et le paradis des gourmands.

Au rayon poissonnerie, un étalage digne de celui d’une bijouterie. 
 Poissons ou calamars grillés, prêts à déguster

Ceux qui préfèrent la viande auront également le choix et pourront repartir avec une jolie boîte contenant tout le nécessaire pour faire un bon petit plat d’hiver.

Les produits français ont la cote, et l'on retrouve ici quelques marques bien connues.

 … avec des pancartes en français bien sûr !

Chez Paul, on trouve aussi des sandwichs, mais on chercherait en vain l’habituel sandwich « dieppois » ou le « pavot/poulet ». Ici, le must, c’est le sandwich dans un croissant — et en français sur l’étiquette !

À la boulangerie Paul Bocuse, on n’a pas lésiné sur la présentation et pour que ce soit plus clair, on n’hésite pas à préciser BONS PRODUITS, BONS CUISINE. Parce que c’est quand même mieux quand c’est écrit en français ! (ou à peu près).

Tout cela nous a donné le tournis et nous avons craqué pour quelques croissants pour le petit déjeuner.

7
janv

À Ebisu, nous prenons le train pour Kichijōji, où nous allons rejoindre Vincent qui avait cours ce matin. Nous avons rendez-vous à la gare de Kichijōji à midi. Notre train devrait arriver à 11h52, et nous serons donc en avance. Il n’y a pas beaucoup de monde dans le train et nous sommes tranquillement assis.

11h45. “Shinjuku... Shinjuku...”

Quoi ? Shinjuku ? Mais on en vient ! Et voilà ! Confiants, nous sommes restés dans le train en attendant l’heure d’arriver à Kichijōji, mais nous avons pris un train dont le terminus était AVANT Kichijōji et qui est reparti dans l’autre sens sans que nous y prenions garde. Dans la précipitation, nous prenons un autre train, mais qui va dans l’autre direction, et nous voici maintenant à Yoyogi ! Nous redescendons et cette fois-ci nous faisons attention au terminus du train. Nouveau passage à Shinjuku... mais cette fois, c’est la bonne ! Nous arrivons à Kichijōji à 12h20. Heureusement que les trains sont fréquents ! Nous encore bien de temps d’aller au restaurant de nous rendre au musée.

Bientôt 14 heures. Nous nous faisons la queue devant le musée Ghibli avec en main nos réservations pour la visite de 14 heures. Du moins nous c’est ce que nous croyons. L’employé qui vérifie les billets, un peu embêté, nous explique que le papier que nous avons n’est pas valable : quand nous avons réservé, nous aurions dû tout de suite payer à la caisse du konbini en donnant le ticket donné par la borne, et nous aurions eu les billets. Ah oui ! Maintenant qu’on nous le dit, c’était écrit sur la réservation (en japonais, certes, mais ça n’était pas compliqué à ce point si nous avions pris le temps de regarder). Mais comme nous ne l’avons pas fait, la réservation a été annulée. Et bien sûr, maintenant, tout est complet !

Au grand soulagement de l’employé, visiblement pas trop à l’aise en anglais, la conversation qu’il avait engagée en anglais se poursuit en japonais. Comme il ne nous sera pas possible de revenir un autre jour, il nous propose un arrangement, non sans en avoir référé à sa hiérarchie avant. Normalement les entrées se font uniquement à 10 heures, 12 heures, 14 heures et 16 heures. Mais nous pourrons avoir une réservation exceptionnelle pour 15h30. Pour récupérer nos billets d’entrée au musée, il nous suffit d’aller au Lawson avec cette réservation et de régler à la caisse. Le konbini se trouve justement de l’autre côté de la rue, et en quelques minutes l’affaire est réglée. Ouf ! Nous ne sommes pas venus pour rien ! Et cela nous laisse le temps de faire un peu de géocaching dans le parc d’Inokashira tout proche.

À l’entrée du musée, on nous remet en guise de ticket un morceau de pellicule d’un film de Ghibli. La visite commence par la projection d’un court métrage, Mei et la chaton-bus, qui est projeté en exclusivité au musée. On y retrouve Mei, Totoro, un chaton-bus et quelques chats-bus. Moi qui n’ai encore jamais vu de film de Ghibli (eh, oui ! mais je me rattraperai), je découvre tout, au contraire de tous les enfants dans la salle pour qui tout cela semble bien familier.

Dans le musée, on ne peut pas faire de photos, peut-être pour des questions de droits ou tout simplement pour éviter que les visiteurs restent trop longtemps sur place, car les salles ne sont pas très grandes. Dans le musée, les enfants peuvent s’amuser dans un immense chat-bus en peluche.

8
janv

En allant à Kamakura en train depuis Tokyo, on peut voir, en passant à Ōfuna, une immense statue blanche dressée sur une colline non loin de la gare. Cette statue imposante est ignorée de la plupart des guides de voyages. Peut-être n’a-t-elle pas de valeur «historique» suffisante pour que les guides, qu’ils soient bleu, vert ou du routard, prennent la peine de la mentionner. Elle mérite pourtant qu’on s’y arrête.

La photo ci-dessous montre la statue telle qu’on la voit depuis la gare d’Ōfuna.

Cette statue en béton de 25 mètres de haut représente la déesse Kannon, déesse bouddhiste de la miséricorde. La construction de cette statue a commencé en 1929. La guerre a interrompu sa construction et endommagé la statue, et ce n’est que bien plus tard, en 1960 que la statue a été enfin terminée.

À l’intérieur de la statue :

Si vous allez à Kamakura, n’hésitez pas à faire halte à Ōfuna !

8
janv

À environ 1 heure de train de Tokyo se trouve la ville de Kamakura, étape quasiment obligée et inscrite sur nombre de circuits touristiques, pour son incontournable Grand Bouddha et de nombreux temples.

Le Grand Bouddha de Kamakura

Le Grand Bouddha de Kamakura est l’un des daibutsu les plus célèbres du Japon. Avec ses 13,35 mètres de hauteur, cette statue de bronze n’est certes pas la plus grande statue de Bouddha du Japon, mais elle est une des plus anciennes puisqu’elle date du XIIIe siècle.

Pour y aller depuis la gare de Kamakura, prendre le train de la ligne Enoden, qui comblera les amateurs de vieux trains. En 5 minutes, on arrive à la gare de Hase et un peu de marche à pied nous amène au site (oui, il faut marcher un peu. Le daibutsu le plus célèbre du Japon, ça se mérite).

En hiver, il fait froid et il n’y a pas beaucoup de fleurs, mais il n’y a pas beaucoup de monde, surtout en semaine. On peut même avoir du soleil et du ciel bleu. Même en plein midi, la lumière n’est pas trop forte.

Revers de la médaille : à 16 heures, tout est dans l’ombre et c’est en général à cette heure que les sites ferment.

Pour 20 yens de plus (l’entrée du site coûte 300 yens), on peut entrer dans la statue. Rien de particulièrement extraordinaire à l’intérieur, mais 20 yens, cela ne va pas nous ruiner.

Ne pas oublier d’acheter les biscuits du Bouddha avant de partir.

Avis aux amateurs de boissons au goût chimiques : il y a ici du Fanta au melon !

Hase-Dera

Le temple Hase-Dera est situé à Kamakura, non loin du daibutsu que nous avions visité le matin. Il se compose de plusieurs bâtiments et jardins à flanc de montagne.

Passée l’entrée principale, on découvre un premier jardin autour d’un petit étang, puis, un peu plus haut, un autre jardin avec quelques points d’eau et plusieurs bâtiments.

Un des bâtiments abrite un curieux objet – du moins curieux pour le profane : le rinzo, qui présente l’immense avantage de remplacer la récitation de tous les soutras, rien qu’en le faisant tourner. Mais uniquement le 18 du mois.

Le chemin monte encore un peu, et l’on découvre un panorama sur la côte.

Non loin de la sortie, ne pas manquer la grotte transformée en temple.

8
janv

Akihabara est un quartier animé de Tokyo, surnommé “la ville électrique”. C’est le quartier de l’électronique : matériel électronique, jeux vidéo, univers des manga et anime, maid cafés, etc.

Et en souvenir, on pourra rapporter des boîtes de biscuits super-kawaii !

11
janv

Franponais : selon Wikipédia, désigne lutilisation « malencontreuse » de mots français par les Japonais

Voici quelques enseignes trouvées au hasard de nos promenades.

Parce que je le vaux bien... 


C’est presque ça ! 
Ils ont fumé la moquette... 
Pour toi beau visage, ici venir 
 Quand les mamies achètent des gâteaux là, elles sont contentes. Ou quelque chose comme ça.
Ici, on fabrique des sabliers. En verre. 


 Presque ça !
 BONS PRODUITS, BONS CUISINE. Chez Bocuse on engage des pâtisiers. Pas des traducteurs


 ça sent bon, alors…


Rien à redire sur celui-ci, mais on a trouvé qu’il était cool 


Joyeux mélange 
 On ne sait pas trop s’il faut crier pour commander, ou si c’est le café de monsieur Crié. Dans le doute…
12
janv

Tokyo, c’est très grand, alors forcément dès qu’on se déplace, il faut prendre le métro ou le train. On peut faire ça à l’ancienne, en cherchant sa destination sur le plan et en achetant le bon billet avant de passer les composteurs.

On paye en fonction du trajet qu’on fait. Tout ce qui compte, c’est la station de départ, la station d’arrivée, et éventuellement les stations où l’on a changé de ligne. C’est très simple !

Si on ne veut pas se casser la tête, le plus simple est de chercher son itinéraire sur Hyperdia ou Google Maps (ou les deux, car ils ont des fonctionnalités un peu différentes) et d’utiliser une carte Pasmo ou Suica, qu’on recharge de temps en temps. Avec ce système, on peut sortir de Tokyo, pour aller par exemple à Nikko, à Chiba ou à Kamakura. La seule limitation est qu’on ne peut pas prendre les Shinkansen ni les trains Limited Express (pour Nikko par exemple). Avant de partir du Japon, on peut rendre sa carte à la machine et récupérer la mise en choisissant l’option REFUND.

Lorsqu’on veut prendre le train ou le métro, il faut avoir sur la carte de quoi faire au moins le plus petit trajet (sinon les portes du composteur, qui sont normalement toujours ouvertes, se referment : exactement l’inverse de ce que nous avons à Paris). Dans ce cas, on pourra recharger la carte avant de sortir de la station d’arrivée.

Si l’on tient à prendre des tickets à l’unité, pas la peine non plus de chercher à acheter tout de suite le bon billet. Il suffit de prendre le billet le moins cher (en général, environ 150 yens). Arrivé à destination, on va à la machine FARE ADJUSTEMENT, on met son ticket et la machine indique combien il manque. Il suffit de payer pour avoir un ticket permettant de passer les composteurs pour sortir. Si l’on utilise un passe, on peut aussi entrer avec le montant minimum et ajouter du crédit avant de sortir.

Hyperdia

Le site – ou l’application mobile – incontournable pour préparer ses trajets au Japon. On trouve tous les horaires pour aller d’un point à un autre, avec indication du prix. Il y a très souvent le choix entre plusieurs itinéraires. Cela permet par exemple de privilégier les changements dans les petites gares, dans lesquelles il est plus facile de se repérer que dans les grandes gares comme Shinjuku par exemple où il y a beaucoup de lignes, donc de quais, de couloirs, d’escalators, et de monde partout.

Ce qui est pratique avec Hyperdia, c’est qu’on peut avoir la liste de tous les trains passant dans une gare (lien Station timetable) ou l’horaire détaillé de la ligne (lien Interval timetable). Cela n’est hélas pas disponible dans l’appli mobile (ou alors, c’est qu’on n’a pas bien cherché).

L’horaire de la ligne permet aussi de voir par quel type de train est desservie chaque station. Eh oui, car tous les trains ne desservent pas toutes les stations ! – ce qui n’est en fait pas plus compliqué que le RER, mais ça demande qu’on y prête attention.

Une fois qu’on a trouvé la bonne ligne et la bonne direction, il faut donc faire attention au terminus indiqué (car ici comme ailleurs, il peut y avoir des lignes qui ont plusieurs embranchements, et aussi des trains qui dont terminus avant la dernière station) et au type de train (local, express, rapide, etc.). Comme les trains sont assez fréquents, il vaut mieux privilégier quand on peut les trains express, car ils peuvent faire gagner pas mal de temps sur les grandes distances.

Cela n’empêchera pas qu’un jour, on se trompera. Mais c’est comme ça qu’on apprend ! Un moment d’inattention nous a “permis” un jour de passer 2 fois par Shinjuku et 3 fois par Yoyogi pour faire le trajet de Ebisu à Kichijoji, car nous n’avions pas vu que le train dans lequel nous étions montés était terminus avant notre destination. Ayant uniquement l’oeil sur la montre, c’est en attendant pour la 2e fois “Shinjuku” que nous avons flairé quelque chose de louche. Hop ! On descend, on reprend un autre train en vitesse, on demande à quelqu’un qui nous dit que c’est bon. Pas de chance, il s’était trompé. Retour presque à la case départ. Heureusement que les trains sont fréquents ! À éviter le jour du départ à l’aéroport, quand même !

Au secours, nous sommes perdus !

Si on est perdu, pas de panique ! Il suffit de rester planté 30 secondes devant le panneau des horaires ou le plan pour que quelqu’un vienne spontanément proposer son aide (en anglais). C’est quelquefois un peu laborieux et les gens peuvent se tromper, mais ça peut aider.

Comme un peu partout, les gens du coin ne connaissent pas forcément toutes les gares du parcours. Donc en cas de doute, il vaut mieux annoncer uniquement le terminus du train qu’on veut prendre. En demandant uniquement ça lorsqu’on entre dans la rame, cela suffit en général pour avoir une réponse. Le mieux étant de demander à un contrôleur (il y en a toujours au moins un sur le quai).

Google Maps

Sinon, il y a Google Maps. On y trouve aussi des propositions d’itinéraire, avec les prix, la liste des stations. Et on peut suivre le parcours avec le GPS. Pour les fonds de cartes, ne pas espérer les télécharger avant de partir : bizarrement on ne peut pas télécharger les cartes pour le Japon. Et ce n’est pas mieux avec HERE : ici, on plus les cartes du Japon ne sont pas proposées au téléchargement. Pourquoi ? Mystère…

Et si on est analphabète ?

Si l’on n’a pas étudié un minimum de japonais, les kanji ressemblent en général plus à un assemblage sophistiqué de cintres et de bâtons qu’à un texte dont la signification apparaît au premier coup d’œil. Pas de panique ! Dans les gares, sur les panneaux d’affichage, dans les trains, les destinations sont indiquées en kanji, en hiraganas et en caractères latins.

Dans les trains, les annonces sont en japonais et en anglais. Tout est en général indiqué dans les rames : la destination, les prochaines stations, si la porte ouvre à gauche ou à droite, et parfois aussi dans quelle voiture on se trouve dans le train et les différentes sorties de la gare par rapport au train.

En rang deux par deux !

Au Japon, on est entre gens civilisés. On fait la queue pour attendre le train. Pour savoir où se mettre, ce n’est pas difficile, il suffit de regarder sur le panneau d’affichage combien de voitures le train comprend et de faire la queue à l’emplacement correspondant.

Ici, on sera dans la voiture 7 des trains à 15 voitures, ou dans la voiture 3 des trains à 10 voitures. 

À chaque station, sa musique !

Sur la ligne Yamanote (peut-être aussi sur les autres, mais nous n’y avons pas prêté attention), chaque station a sa musique.

http://melody.pos.to/page/jreast/yamanote.htm

On peut même acheter la compilation en CD ou se procurer des porte-clés musicaux (un par station). Pour prolonger les vacances, pourquoi ne pas télécharger les musiques et les annonces pour en faire des sonneries de téléphone ou de réveil ?

Fermez les yeux ! Vous êtes à Tokyo !

9
janv

Nous entrons dans le parc Kitanomaru par le nord, près de la station de métro Kudanshita. En allant vers le sud du parc, on passe le Inuimon Security Police Station, où l’on montre son sac et l’on récupère un jeton qu’il faudra donner à la sortie. L’intérêt de cette promenade hivernale est qu’il y a très peu de monde.

Une des anciennes maisons des gardes. 
 Une autre porte d'accès au jardin

Vue sur l’extrémité sud-ouest du parc impérial, depuis Uchibori Dori et le Nijubashi (le pont double).

Petite pause bien méritée avant de continuer vers le jardin proche, le Hibiya Koen.

 Hibiya Koen

Nous terminons notre promenade par Tokyo International Forum, grand bâtiment moderne abritant des salles de spectacles, de conférences, d’exposition.

Nous revenons à Shibuya et nous allons faire un tour à Shibuya 109, un centre commercial qui, en cette période de soldes, vaut le détour, même si l’on achète rien. Rien que pour l’ambiance.

Bœuf wagyu

Allez, une fois n’est pas coutume, ce soir, nous allons goûter ce bœuf de Kobe dont on parle tant.

Nous avons testé des morceaux différents et dans tous les cas, nous avons eu une viande très persillée. Inutile de graisser le grill ! Et cela donne une viande fondante ! Rien à voir avec notre habituelle entrecôte-frites !

Un peu de verdure pour faire passer… (et un petit umeshu aussi) 

Conclusion : fatal pour le portefeuille, mais qu’est-ce que c’est bon !

10
janv

Aujourd’hui nous avons visité quelques maisons de campagne.

Non, nous n’avons pas décidé d’acheter de résidence secondaire au Japon ! Nous avons juste visité le Nihon Mika-en (Japan Open Air Folk House Museum) : un musée en plein air qui rassemble 25 maisons campagnardes du XVIIe au XIXe siècles, venues de différentes régions du Japon.

Pour a aller, nous avons pris la ligne Odyaku jusqu'à Mukogaoka-Yuen Station, puis ensuite 1 km à pied.

Toutes les maisons se visitent, à condition d’enlever ses chaussures pour marcher sur les planchers en bois ou les tatamis.

Pour chaque maison, une pancarte, en japonais et en anglais, explique de quelle région est originaire la maison, à qui elle appartenait et ce qu'on y faisait. On y trouve aussi des explications sur les matériaux employés ou les techniques de construction.

Dans certaines maisons, on peut s’asseoir près du feu et discuter avec les animateurs du musée (surtout si on parle japonais).

Pour la pause de midi, tout est prévu : une des maisons abrite une resaurant de soba. Et bien sûr, ici, il s’agit d’une salle à manger traditionnelle, avec tables basses et tatamis.

site officiel : http://www.nihonminkaen.jp/

10
janv

Après le calme des vieilles maisons campagnardes, nous voilà dans la foule des grands magasins Takashimaya à Shinjuku.

Tout pour préparer de jolis bentos… et éviter d’écraser sa banane au fond de son cartable :

Apprendre l’anglais un peu tous les jours (avec transcription en katakana)...

... et préparer la rentrée des classes :

Quelques bibelots à rapporter comme souvenir (si on est fortuné)

Le mieux étant le dernier étage ! (Tous ceux qui tricotent comprendront...) Laine NORO, 30% moins chère qu’en France/ Et les perles de rocailles japonaises (le must !)

PS : Non, je n’ai pas acheté de laine (enfin, pas cette fois). J’en ai déjà des placards entiers, et je sais être raisonnable !

11
janv

Dernier jour de vacances à Tokyo. La météo étant moins clémente que prévu (risques d’averses), nous abandonnons l’idée de visiter le Skytree pour aller nous enfermer dans un musée : celui de Madame Tussaud Tokyo. Pas très grand, mais très amusant.

Nous revoilà donc à Odaiba. En sortant de la gare Tokyo Teleport, nous trouvons – pour la première fois depuis notre arrivée – des canettes de Flanby (ou son équivalent japonais) ! Avant de gober le contenu de la canette, il faut copieusement le mélanger, sinon, eh bien ça ne passera pas par l’ouverture !

Verdict : ça a le goût du Flanby qu’on a copieusement touillé avant de déguster.

Le musée de Madame Tussaud Tokyo n’a qu’une soixantaine de statues, mais à chaque scène, des accessoires sont à disposition des visiteurs pour poser avec les vedettes, voire faire un peu le clown pour l’occasion. Et comme en ce début janvier, il y a peu d’affluence dans le musée, nous nous en donnons à cœur joie et essayons tous les déguisements mis à notre portée.

On peut même jouer à être Yayoi Kusama… se prendre pour Spielberg… faire l’andouille dans le bureau d’Einstein... voler la vedette à Shinzo Abe… squatter le bureau ovale… s’incruster dans la photo officielle… se faire tirer le portrait avec Lady Gaga… se faire secourir par Spiderman… narguer Steve Jobs… chanter en duo avec Elvis...

… bref, il y a de quoi s’amuser !

Pour 1000 yens, on peut repartir avec le moulage de sa main en cire.

Nous repartons vers le marché aux poissons avec pour objectif de manger dans le restaurant de sushis où nous nous étions tant régalés la première fois. Depuis Odaiba, on peut prendre la ligne Yurikamome, une ligne de métro automatique aérienne. Sur le plan, le tracé semble curieux : pourquoi ce train fait-il une boucle ?

C’est tout simplement dû au fait que la ligne emprunte le Rainbow Bridge et suit le même tracé que la route. Cela nous donne une idée de promenade à faire par jour de beau temps ou à la tombée du jour : prendre cette ligne et revenir à pied en passant par le pont. Ou l’inverse. Mais ce sera pour une autre fois, car demain nous rentrons en France.

Nous arrivons dans le quartier du marché aux poissons pour l’heure de déjeuner. Pour nous apercevoir que nous avions oublié un détail : aujourd’hui est un jour férié, et la plupart des magasins et restaurants sont fermés. Nous ne pourrons pas retrouver le restaurant dans lequel nous étions déjà allés. Tant pis, nous en essayons un autre.

Pour commencer, un crabe farci… au crabe. Puis un assortiment de sushis.

Celui-ci était un peu moins bon, mais il nous aura permis de goûter de nouvelles choses : sushis de crevettes, de pattes de crabes, d’œufs de hareng (ou de maquereau ?), de calmar, et même de cheval, tout étant cru, bien sûr. Sauf quelques sushis juste grillés au chalumeau.

En ville, nous croisons beaucoup de jeunes en costume de cérémonie. Ce sont surtout les filles que l’on remarque car elles sont en kimonos de couleur vive, avec une petite cape en fourrure (c’est l’hiver !) et de jolies coiffures fleuries. Les garçons sont pour la plupart en costume de ville.

Ce n’est en effet pas un jour ordinaire aujourd’hui : c’est aujourd’hui qu’a lieu la “cérémonie de la majorité”. Tous ceux qui ont eu ou auront 20 ans au cours de l’année scolaire sont invités à une cérémonie à l’hôtel de ville, pour marquer leur passage à l’âge adulte.

12
janv

Dernières heures sur le sol japonais.

Nous avions prévu de rendre nos passes, mais les machines que nous avons trouvées à l’aéroport, à la gare du monorail, ne proposent pas l’option REFUND. On peut juste charger sa carte ou en acheter une nouvelle. Il y en a peut-être ailleurs, mais nous n’avons pas envie de chercher. Pas grave. On les gardera en souvenir. Jusqu’au prochain voyage !

Juste à côté, un 7-Eleven, avec plusieurs parfums de KitKat. En moins deux, les cartes sont vides. Si nous avions su, nous aurions été plus patients : on peut trouver les mêmes KitKat dans les boutiques du duty free, un peu moins cher. E là aussi, on peut payer avec Pasmo ou Suica. On saura pour la prochaine fois !

Si on n’est pas assez chargé, on peut aussi acheter un cuiseur à riz, en souvenir. Ou des pulls.

Au 7-Eleven, nous avons aussi acheté un maki au natto. On ne pouvait pas partir du Japon sans y avoir goûté.

Verdict : c’est comestible. C’est vrai que ça sent un peu fort, mais pas pire que le munster. Le goût est un peu fort aussi, mais pas pire que le munster. Et en plus, ça fait des fils.

Mais tant qu’à avoir le choix, on choisirait quand même le munster !

La machine à remonter le temps

Voilà la machine qui va nous faire remonter de 8 heures dans le temps. Et dans laquelle nous allons devoir rester assis presque 13 heures.

Nous n’avons pas pu faire le check-in en ligne, à cause d’un problème de communication entre British Airways (à qui nous avions acheté nos billets) et Japan Airlines. Tant pis, nous prenons les sièges qui nous sont attribués par défaut.

Petite déception : nous sommes à droite de l’avion. Pour voir le mont Fuji, ou apercevoir Tokyo, c’est raté ! De toute façon, le temps est couvert et cela ne changera sûrement pas grand-chose.

Quand nous découvrons nos places, c’est la bonne surprise : pas de sièges devant nous et un espace plus que suffisant pour allonger les jambes ! Et tout ça sans supplément !

Pour ne rien gâcher, la vidéo est de meilleure qualité qu’à l’aller : plus grand choix de film, écran HD plus grand et écouteurs de meilleure qualité. Et les petits coussins ont une forme adaptée pour mettre autour du cou. Un détail, mais au bout de quelques heures, ça compte.

Et puis, voyager avec Japan Airlines, ça prolonge un petit peu le Japon !

12
janv
12
janv

Nous avons dépensé en moyenne l’équivalent de 22 euros par jour et par personne, sans regarder à la dépense. Lors de notre premier voyage, à Kyoto en 2009, nous avions dépensé en moyenne 15 euros par personne. Nous allions en général au restaurant le midi, et le soir nous faisions le plus souvent les courses au rayon traiteur du supermarché du coin (ce qui revient sensiblement à la même chose qu’aller dans un petit resto).

Le matin, nous prenions des brioches, petites pains ou autres douceurs au konbini ou dans une boulangerie. Cette fois, nous avons dépensé plus, notamment parce que nous sommes allés dans des restaurants plus chers (sushis, boeuf de Kobe)

Prix moyen

onigiri (au konbini) : 130 yens

nikuman (konbini) : 130 yens

œuf cuit (konbini) : 35 yens

brioche, pain au lait, pain au chocolat, etc. (konbini) :

boisson chaude ou froide au distributeur : de 110 à 140 yens

ramen : de 700 à 1000 yens

kare udon :

okonomiyaki :

omeraisu (omelette fourrée au riz) : de 600 à 1200 yens selon la taille

12
janv

この電車は… Ce train… (phrase qu’on entend très souvent dans le train, pour annoncer quelle ligne on a pris, dans quelle direction on va, etc.)

Petite vidéo souvenir…