Salut les baroudeurs,
Notre vol express se termine sur une piste perdue au milieu des arbres. Notre avion s’arrête, tout le monde descend sur le « tarmac » pour prendre les mini bus qui traversent un bon chemin de terre bien boueux, pour nous amener jusqu’au « terminal », une petite barraque avec un toit en taule, probablement le plus petit aéroport que nous ayons vu…On récupère nos bagages puis on monte dans un taxi qui nous amène en ville pour 10 BS par personne. On fait 2 ou 3 hôtels avant de se poser à l’Hôtel Beni, un des plus gros bâtiments du centre-ville qui s’avère être très propre, relativement neuf et à un prix correct : 100 BS la nuit pour une chambre double avec salle de bain privative (soit 13€), et chose la plus importante : une bonne moustiquaire. On s’installe, on prend une bonne douche fraîche parce que nous sommes déjà complètement humides, merci les 27°C et 95% d’humidité, on se badigeonne d’anti-moustique pour éviter de se faire détruire le corps dès le premier jour, puis on file se balader pour découvrir le coin et chercher un restaurant pour dîner. On se pose dans une pizzeria plutôt sympa où on se fait une grosse pizza de 40cm de diamètre avec une boisson locale, préparé à base d’un fruit dont on ne se rappelle pas le nom, on sait juste que le fruit a une texture entre la banane et le litchi et que c’est super bon et désaltérant.
Le lendemain matin, on prend nos affaires direction le marché pour prendre le traditionnel petit déjeuner d’Amérique du sud : jus de fruits frais et grosse part de gâteaux, le tout pour 24 BS (soit 3€), ça vaut le coup. A 8h30, on se rend à l’agence pour découvrir notre guide et notre groupe pour les 3 prochains jours dans la selva. On se retrouve à 5 avec 2 français, Aurélien et Elodie et 1 hollandais, Mark plus notre guide, dont on ne se rappelle plus le nom tellement il est compliqué, et sa femme Chachi (beaucoup plus simple comme nom), qui sera notre cuisinière pendant le trek. On récupère une paire de bottes (qui vont s’avérer être indispensables) puis on prend la direction de la rivière où nous attend notre bateau, on s’acquitte des 150 BS d’entrée pour le Parc National Madidi, puis c’est parti pour environ 3h de bateau à contre-courant, au beau milieu des montagnes et de la forêt, sur une eau à la couleur marron peu engageante. On s’arrête sur une bande de terre assez boueuse, on descend toutes les affaires et c’est parti pour une marche épique dans la boue et à travers les feuillages, on s’enfonce toutes les 2 minutes, on traverse 2 guets normalement secs mais remplis d’eau à causes des pluies de ces derniers jours. Après un bon quart d’heure, on arrive sur le camp, situé dans une petite clairière, il y a plusieurs bungalows pour la nuit, un gros bungalow qui sert de cuisine et salle à manger, et comble du luxe, des toilettes et des douches (bon OK, l’eau de la douche est puisée dans la rivière, mais c’est une douche quand même). On installe nos lits avec les indispensables moustiquaires pendant que Chachi s’affaire en cuisine pour nous préparer le déjeuner. On commence à peine à manger que la pluie se met à tomber, c’est parti pour pas loin de 2h de déluge, le camp se transforme en marre…l’après-midi s’annonce sympa. Quand la pluie décide enfin de cesser, on enfile nos ponchos en plastique et on commence à s’enfoncer dans la jungle bolivienne. Il y a de l’eau partout, ça glisse, et la pluie a fait un peu fuir les animaux, mais on aperçoit quand même des escargots multicolores, des énormes fourmis, des crapauds qui font un boucan de l’espace, on traverse des « ponts naturels » en troncs d’arbres sur lesquels on risque à tout moment de tomber à l’eau…c’est l’aventure. Notre guide nous montre une feuille, appelée iridia, qui frottée dans les mains avec de l’eau, forme un jus pourpre qui peut servir de teinture, notamment pour les vêtements ou les cheveux (heureusement ça marche mieux sur cheveux blonds que bruns, c’est donc Mark qui aura le droit à sa coloration capillaire). On s’arrête également devant une grosse liane biscornue, notre guide nous explique alors qu’elle est utilisée par les chamans lors de cérémonies traditionnelles pour ses propriétés hallucinogènes puissantes, il nous met également en garde car certaines personnes s’amusent à l’utiliser un peu n’importe comment, et se retrouvent ainsi dans des situations un peu délicates…on ne va donc pas tenter le diable, hein ! Après quelques heures de marches, il est l’heure de retourner au camp pour le dîner, certes nous sommes dans la jungle, mais avec les quantités de bouffe qu’il y a sur la table, on ne risque pas de mourir de faim, et en plus, ce n’est plutôt pas mauvais, très gras, mais pas mauvais. C’est donc bien repu que nous partons tous nous coucher pour notre première nuit dans la forêt amazonienne, qui sera finalement assez paisible, bercée par le bruit des animaux et autres insectes, et sans trop de moustiques.
Le lendemain, l’eau a quasiment disparu et le soleil pointe le bout de son nez, la journée s’annonce donc plus clémente qu’hier. On avale un copieux petit déjeuner puis on se met en route à la recherche de bêtes sauvages et autres plantes médicinales. On est rapidement servi, notre guide s’arrête et nous montre un banal trou dans le sol, il s’approche, regarde, puis plante sa machette dans la terre à quelques centimètres du trou, on ne voit toujours rien, il demande alors à Mark de lui donner une cigarette, il prend la fumée et la crache doucement dans le trou…astuce pour « endormir » l’énorme tarentule qui s’y cache. Après quelques minutes à jouer avec un bâton et son couteau, il arrive enfin à faire sortir l’araignée un peu groggy par la fumée, elle est énorme, toute noire et toute poilue, on se regarde tous en se disant qu’on ne voudrait surtout pas avoir ce genre de truc dans la chambre ce soir. Pendant toute la matinée, on déambule dans la jungle pour apercevoir des grenouilles, des énormes vers blanc (comme dans Koh Lanta) qui sont à priori bons pour la toux grasse des enfants (personnellement on préfère le petit Drill), des araignées et autres insectes en tous genres, on a même la chance de tomber face à un tapir (vous savez, l’animal avec une espèce de trombe qui mange des fourmis), on ne le voit que furtivement mais suffisamment longtemps pour se rendre compte qu’il est bien plus gros que ce qu’on imaginait. On croise également de nombreux « jungle chicken », une sorte de grosse dinde noire et blanche, qui fait un bruit plus proche d’un cochon qu’on égorge que d’un coq. Sur notre passage, on distingue également des traces de jaguar, de belles empreintes avec des gros coussinets, malheureusement nous n’aurons pas la chance d’en voir en vrai…dommage. Avec Coco, on entrevoit le temps d’une seconde une silhouette féline, noire, mais qui disparait aussitôt dans la dense forêt, impossible d’identifier de quoi il s’agissait…encore dommage. Niveau végétal, ce n’est pas mal non plus, notre guide nous fait découvrir une écorce d’arbre qui sent l’ail et qui est bonne pour les piqûres de moustiques ; une racine noire gluante bonne pour les maux de ventre ; une autre écorce, très amère, à utiliser en cas d’arthrose et rhumatismes…On goute à un vrai cœur de palmier (pas celui trouvé en boîte de conserve à Carrefour), ça n’a pas tellement de goût mais ça se mange. Il nous dégote également 2 types de lianes remplies d’eau complètement pure, l’une avec un goût légèrement terreux mais passable, l’autre clairement très bonne avec un petit goût d’eau de coco, avec ça on est prêt à survivre dans la jungle, d’autant que notre guide nous a donné un autre petit tuyau : tous les fruits que mangent les singes sont comestibles pour l’homme, notamment des petits fruits jaunes qui ont un goût de mangue…D’ailleurs en parlant des singes, on en a vu plusieurs familles se balader dans les arbres, c’est impressionnant de voir à quel point ils sont agiles, ça donne vraiment envie de jouer à Tarzan ! En toute fin de matinée, avant de retourner au camp, on se met à taper sur un tronc d’arbre avec des bâtons pour détendre l’écorce afin de pouvoir la retirer. Après plusieurs minutes d’acharnement et quelques ampoules aux mains, on arrive enfin à enlever l’écorce qui servira une fois lavée et séchée à faire une sorte de tunique (ça sent le remake de la fashion week version bolivienne ^^). On revient ensuite au camp où nous attend encore un repas pléthorique, qui est immédiatement suivi par une grosse session sieste dans les hamacs avec juste le bruit de l’eau et des animaux, un vrai bonheur. L’après-midi, nous restons sur le camp pour un atelier confection de bague en mini noix de coco, on apprend à choisir nos cocos, les couper, les poncer, les lustrer afin de faire de superbes bagues quasiment noires et ultra brillantes. Bon, on ne dit pas qu’on les mettra tous les jours, mais l’activité était plutôt sympa. Mine de rien ça prend du temps de faire des bijoux, ça nous tient jusqu’à l’heure du dîner, et une fois le ventre plein, en visse nos frontales sur la tête, et on part tous en forêt pour une balade nocturne. Nos sens sont en alerte, il y a plein de bruits dans tous les sens, c’est un mélange entre flippant et très cool, on retombe sur un tas d’araignées, des criquets, des lucioles qui scintillent dans les arbres, des chauves-souris, mais malheureusement, pas de grosse bête à l’horizon. On rentre donc se coucher pour notre seconde et dernière nuit en mode Robinson.
Pour notre dernière matinée, on retourne marcher dans la jungle, sous un grand soleil qui arrive difficilement à percer l’épaisse couche de feuilles qu’il y a au-dessus de nos têtes. Notre guide nous montre comment confectionner un arc avec un type de bois particulier et une liane, avec une flèche en tige de palme. J’essaye de faire partir la flèche mais la liane casse sous ma force surhumaine, nous n’irons donc pas chasser le jungle chicken ce matin. Il se lance ensuite dans la réalisation d’un chapeau en palme, qui vient parfaitement compléter la tunique, et c’est Coco qui hérite de la tenue complète de « Reine de la selva », qui soit dit en passant offre une protection parfaite contre les moustiques. Le long du chemin, on tombe sur un oisillon tout mignon, maman ne devait pas être trop loin donc on lui fait un rapide câlin en caressant son duvet tout doux, puis on le laisse repartir dans la nature. Le clou du spectacle restera quand même le moment où nous voyons notre guide partir en courant, regarder en l’air de longues minutes, puis revenir vers nous en nous demandant de le suivre, on parcours une vingtaine de mètre, et en levant les yeux, perché en haut d’un arbre à une centaine de mètres de nous, un couple de perroquets, genre les gros perroquets rouges qu’on ne voit que dans les zoos ou à la télé, on est comme des gamins à contempler admiratifs les 2 oiseaux qui sont vraiment magnifiques. Soudain, ils s’envolent pour passer majestueusement juste au-dessus de nos têtes, comme fin de trek, on pouvait difficilement rêver mieux. Après toutes ces émotions, nous retournons au camp pour partager notre dernier repas avant de retourner le long de la rivière où nous attend notre bateau. Cette fois ci, nous sommes dans le sens du courant, c’est donc en moins de 2h que nous regagnons Rurrenabaque. Fin de la première partie de notre séjour en Amazonie bolivienne, et malgré un temps pas 100% avec nous, on ressort complètement ravis de l’expérience, mais également content de retrouver la civilisation pour prendre une vraie bonne douche, car après 3 jours à se laver à l’eau de la rivière, à remettre les même fringues imbibées de produit anti-moustique, on se sent un peu sale voyez-vous…Après s’être refait une « beauté », on file en ville car on nous a vivement conseillé d’avoir des vêtements clairs et amples pour la pampa, sous peine de se faire dévorer par les moustiques qui sont à priori bien plus nombreux et voraces que dans la selva. On se rend donc dans un petit magasin de fripes, une vraie caverne d’Ali Baba d’où on ressort avec 2 pantalons, 2 chemises et un maillot de baseball pour Coco en bonus, le tout pour 20 BS (soit 2,5€), on est trop content de notre shopping. On essaye ensuite de trouver un distributeur pour retirer un peu car nous risquons d’être un peu court, mais pas de bol, aucun des 3 distributeurs de la ville ne fonctionne avec nos cartes bancaires, on va donc devoir faire un peu attention aux dépenses si on ne veut pas se retrouver sans argent pour notre retour à La Paz. On arrive quand même à trouver un petit restaurant le soir où on se fait un burger végétarien pour pas trop cher, avant de rejoindre notre hôtel pour une bonne nuit de sommeil car demain, c’est reparti direction la pampa.
Le lendemain matin, on ne change pas nos habitudes, on va se prendre notre petit déjeuner au marché, le traditionnel jus de fruits /gâteau avant de filer à l’agence où nous attend notre 4x4. Pour les 3 prochains jours, nous serons 4, avec une chinoise et un taïwanais, pas excessivement loquaces mais plutôt sympas. On prend donc la route pour un trajet d’environ 4h (et 4h de piste remplie de nids de poules, c’est long) jusqu’au point de départ des bateaux, dans la mangrove amazonienne. On fait une pause repas dans un petit village perdu au milieu de nulle part, où je rencontre un pote perroquet qui était à deux doigts de manger ma chemise, puis nous repartons pour arriver à destination en début d’après-midi. On fait alors la connaissance de notre guide, Samir, qui conduira le bateau pendant les 3 jours, il semble un peu « je m’en foutiste » sur les bords et peu loquace, ce n’est donc probablement pas là qu’on se marrera le plus mais s’il nous fait découvre de belles choses, c’est le principal. On charge nos affaires sur la barque et c’est parti pour notre premier après-midi à se balader sur une eau d’un noir intense, avec une douce odeur de vase (hummm). Au bout de quelques minutes, on aperçoit notre premier caïman et des oiseaux de paradis, un animal assez étrange, avec une tête bleue surmontée d’un belle crête, plutôt joli mais qui pousse un cri plus proche du porc que de l’oiseau. On continue notre route et au milieu d’un passage étroit, on tombe sur tout un troupeau de petits singes jaunes, on est comme des gamins, d’autant que ces petites bêtes ne sont vraiment pas craintives, encore plus après avoir découvert le régime de bananes à l’avant du bateau. On passe de longues minutes à jouer avec eux, ils grimpent partout, et en récompense ils ont le droit à quelques bouts de bananes…on est tellement en plein kiffe qu’on resterait bien ici toute la journée…On reprend malgré tout notre chemin en direction du camp, durant lequel on croise notamment nos premières tortues, elles sont toutes petites comparé aux tortues de mer, et pavanent au soleil sur des bouts de bois. On arrive sur notre camp, constitué de bungalows en bois sur pilotis, reliés les uns aux autres par des ponts, c’est plutôt sympa même si ça sent le moustique à plein nez ^^. On prend possession de notre chambre double avec salle de bain privée, le grand luxe, et même s’il y a une sorte d’odeur de mazout bizarre, on s’en accommodera. On fait alors la connaisse des gros singes noirs qui vivent sur le camp, ils se baladent partout est aiment à priori beaucoup s’introduire dans les chambres si la porte est ouverte, histoire de fouiller dans les affaires…On rencontre également Santa, le caïman de plus de 5m qui loge ici, il a l’ait assez calme et paisible mais on n’y mettrait pas les mains quand même vu la taille du bestiau ! En fin d’après-midi, on reprend le bateau pour aller voir le coucher de soleil dans le « bar du coin », des bungalows sur pilotis avec des hamacs où on peut acheter des boissons fraîches si besoin. Ce n’est pas le coucher de soleil le plus fou que nous ayons vu (c’est qu’on deviendrait difficile dit donc…), mais les couleurs sont jolies, une fois le soleil parti, on retourne au camp pour prendre le dîner, puis filer dans le bungalow pour tenter de dormir, malgré la chaleur étouffante et l’humidité au top. Au bout de 30 secondes, le lit ressemble à une pataugeoire, mais on s’estime heureux car la moustiquaire fait super bien son boulot…Bonne nuit.
Le lendemain, on prend le petit déj’ puis on part poser notre bateau à côté du lieu du coucher de soleil d’hier, d’où nous partons marcher dans une immense étendu d’herbes, recouverte de quelques centimètres d’eau, à la recherche de serpents. On passe plus de 2h à déambuler sous une chaleur de plus en plus harassante…chou blanc, pas un seul animal en vue. C’est donc complètement trempés que nous regagnons le bateau, puis le camp pour le déjeuner. Pendant que nos chemises sèches au soleil, on a le droit à une bonne sieste dans les hamacs, avant de repartir pour notre balade de l’après-midi. Entre temps on voit un des types du camp qui pulvérise une solution inconnue un peu partout sur les murs, le sol…on lui demande de quoi il s’agit, il nous répond sans aucun souci que c’est un mélange de gasoil et de répulsif à moustique, et que le gasoil permet de prolonger l’effet du produit…on comprend mieux l’odeur de mazout sentie dans la chambre hier. On trouve ça un peu moyen car entre ça et les résidus de savons de la douche qui partent directement dans l’eau, ça fait beaucoup de solvants et hydrocarbure qui se déversent la rivière…bref. On repart sur l’eau et en passant devant le camp vide d’une autre agence, on croise toute une famille de capibara, ne sorte de gros castor sans queue avec le museau tout plat…pas très beau mais plutôt marrant. Et ce n’est que le début puisque tout au long de l’après-midi, nous allons voir un nombre incalculable d’oiseaux et d’animaux en tous genres : cormorans, aigrettes, hérons, martin pêcheurs, pleins de petits oiseaux colorés ; singes noirs, singes rouges, tortues, caïmans…c’est carrément mieux qu’au zoo. On s’arrête à un moment dans une sorte de piscine naturelle, où ont élu domicile des dauphins rose…en vrai ce n’est pas très beau, on dirait un dauphin normal mais albinos et sans nageoir dorsale, mais bon, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’en voir. Notre guide nous propose d’aller nager avec eux mais vu la couleur et l’odeur de l’eau, nous déclinons la proposition. Sur le chemin de retour, on s’arrête et notre guide nous dit de regarder en haut d’un arbre, au départ on ne voit rien du tout, c’est en insistant qu’on distingue 2 pattes qui enlacent une branche…un paresseux est tout simplement en train de faire la sieste. Certes on n’aura pas vu grand-chose de son corps, mais pour être resté longtemps à attendre désespérément un mouvement, on peut vous dire que ça ne bouge vraiment, mais vraiment pas ^^ Pour la fin de journée, on retourne voir le coucher de soleil qui est pour le coup beaucoup plus beau que celui d’hier, des couleurs magnifiques, et en prime, on a le droit à la visite d’un bébé chat, et comme minette commence à nous manquer, autant vous dire qu’on ne s’est pas privé de la câliner un peu. Lorsque nous repartons, les couleurs du ciel se reflètent sur l’eau noire comme dans un miroir, c’est vraiment beau, cela aurait pu être encore plus si on ne s’était pas fait attaquer par une nuée de moustiques bien voraces. On termine la journée par une balade nocturne à la recherche des animaux qui sortent se balader à la nuit tombée. On aperçoit quelques caïmans, dont les yeux brillent sous les lumières des lampes torches, ainsi que des lucioles perchées dans les arbres. Pour la soirée, même programme que la veille, repas puis dodo dans notre « piscine privée » (la pampa mais sympa mais on a hâte de retrouver un lit sec pour dormir).
Dernière journée de trek, on reprend le bateau pour noter dernière tour dans la pampa bolivienne, on aperçoit à nouveau des dauphins et de nombreux oiseaux, avec en plus ce matin un toucan, perché tout seul en haut d’un arbre, et on confirme, avec les perroquets, ça fait vraiment parti des plus beaux oiseaux du monde. On s’arrête ensuite sur le camp d’une autre agence pour faire la connaissance d’Andres, un joli caïman d’une dizaine d’année, plutôt sympa, avec d’énoooooooormes dents. Même s’il vie ici depuis sa naissance et qu’il n’a jamais attaqué l’homme, on reste quand même à distance on ne sait jamais…C’est donc avec nos 2 bras intactes que nous partageons notre dernier repas au camp avant de retourner à notre point de départ ou nous attend notre 4x4 direction Rurrenabaque. En conclusion de ces 3 jours, on a vraiment vécu une super expérience, on a vu tout un tas d’animaux que nous ne reverrons probablement jamais (en liberté tout du moins), cependant, le tour était moins authentique que dans la selva, on a eu un peu plus l’impression d’être « un pigeon de touriste » qu’on balade toute la journée, sans trop d’échanges avec le guide ou la population locale…un peu dommage. Autre point négatif, pour des personnes qui vivent grâce à la beauté de la nature alentours, les agences ne font pas tout pour préserver cet écosystème, entre l’essence des moteurs, le gasoil sur les murs, les rejets des douches dans la rivière etc…on n’aimerait pas être à la place des poissons qui vivent ici. Mais à part ça, c’était quand même très sympa et c’est ravi de notre semaine que nous regagnons l’aéroport pour attendre notre avion retour vers La Paz. Même chose qu’à l’arrivée, après avoir passé les « portiques de sécurité » avec fouille manuelle à l’ancienne, on monte dans le mini-bus qui nous amène sur le tarmac où nous attend notre avion de la compagnie Amaszonas, et 30 minutes plus tard, nous voilà de retour à la capitale. Cette fois-ci, on se dit qu’on va arrêter de faire les touristes et qu’on va prendre le téléphérique pour rentrer à l’hôtel. On sort donc de l’aéroport en taxi (pas trop le choix) qui nous dépose à la première station, on monte dans « le manège », on apprécie une nouvelle fois de voir la ville avec un peu de hauteur. On arrive à la station intermédiaire (un peu comme au ski, il faut descendre à chaque station pour prendre le téléphérique suivant), et là, problème technique, tout est bloqué…on commencerait presque à regretter notre choix de transport. Heureusement, à peine 10 minutes plus tard, ça repart et nous voilà de retour dans le centre-ville. Il est 19h, c’est qu’il serait bientôt l’heure de manger ^^, c’est donc sans même repasser à l’hôtel, nos sacs sur le dos que nous filons…au Fenomeno pour déguster à nouveau un savoureux burger, et on vous le jure, on ne s’en lasse absolument pas. Une fois n’est pas coutume, c’est repu que nous retournons à l’hôtel pour se faire une vraie bonne grosse nuit après notre semaine en vadrouille.
Le lendemain matin, on se réveille tranquillement avant de se rendre à la poste afin de renvoyer en France tous nos achats récents, plus quelques autres bricoles, qui arriveront à la maison d’ici un petit mois. On file ensuite faire quelques courses pour renouveler les stocks de gâteaux, et autres médicaments contre la « chichi »… Pour l’après-midi, on se met en recherche d’un collectivo pour nous emmener jusqu’à la Valle de la Luna. C’est un peu la lutte, comme on ne comprend rien au système de collectivo, on demande un peu à chaque bus qui passe, c’est un mix entre un système de couleurs, de numéros et de pancartes placardées sur le pare-brise…au bout de quelques minutes et un peu de réflexion, on comprend quand même quel bus nous devons prendre et à quel endroit, alléluia ! On monte donc dans notre mini-bus qui pour 1,25 BS par personne (soit 0,15€) nous amène à bon port en une bonne vingtaine de minutes. Le site se situe sur les collines, au milieu d’un quartier plutôt huppé de la ville, l’entrée coûte 15 BS par personne (soit 2€) pour avoir accès à un lieu vraiment sympa et assez incroyable, où le temps, l’eau et le vent ont créé des formations verticales complètement étranges dans la roche, ressemblant un peu à des stalagmites géantes. On retourne à l’hôtel préparer nos sacs en vue du départ de demain, puis nous ressortons pour aller se faire notre cinquième et dernier burger de La Paz. On ne s’attarde pas trop car on doit se lever à l’aube pour prendre notre bus qui part à 6h en direction de Patacamaya puis Sajama…