Carnet de voyage

Tour du monde Aline & Didier

61 étapes
212 commentaires
5
 avec 
D
didi
Nous avons decidé de larguer les amarres au propre et au figuré, profiter ensemble d'endroits magiques dont nous avons révé toute notre vie et de les partager avec vous
Du 7 janvier au 22 avril 2017
15 semaines
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30
nov

Nous avons commencé les préparatifs pour une absence de presque 4 mois et nous pouvons compter sur la contribution de notre famille et nos amis. Merci. Nous avons organisé le placement de Minou Joe à l'Hôtel pour Chats chez Valérie qui nous enverra nouvelles et photos.

Nous avons acheté deux (très) grosses valises et vérifié les températures du parcours car il fera chaud et aussi froid. Malgré l'insistance de Costa, nous décidons de ne pas décider des excursions à l'avance.

Nos escales
notre bateau et notre cabine au pont 7
28
déc
Essais masque très sophistiqué en prévision de la Polynésie

Minou Joe a beau faire de son mieux pour s'insérer dans la valise, les Maine Coon ne sont pas admis a bord.

8
janv

Journée Gaudi avec deux réalisations majeures : la Casa Batlló et la Sagrada Familia, incroyables de couleurs et légèreté.

Qualifié de post Moderniste, Gaudi détestait les lignes droites.

La maison Battló fut construite de 1904 à 1906 pour un riche industriel du textile. Son système de ventilation naturelle et de passage de la lumière était révolutionnaire pour son époque. Diverses interprétations prévalent sur les éléments décoratifs. J'aime bien l'idée qu'il s'agit de l'intérieur d'un corps.

La Sagrada Familia est l'oeuvre de la vie de Gaudi qui présenta son projet alors qu'il n'était âgé que de 31 ans. Comprenant qu'il n'en verrait pas l'achèvement, il préféra construire les éléments les plus hauts avant la nef centrale rendant ainsi impossible la réduction de l'ouvrage. La basilique comprend trois facades représentant la vie du Christ (Nativité, Passion et Gloire), dix-huit tours dont la plus haute fait 172 mètres et cinq nefs.

Une nuée d'architectes essaye de terminer la basilique commencée il y a 130 ans suscitant de vastes polémiques sur le respect de l'esprit et de l'oeuvre du maître.

Le financement est uniquement constitué de dons de particuliers aussi il est probable que les travaux de 2 des facades extérieures se poursuivent encore quelques dizaines d'années. La symbolique mystico-religieuse nécessiterait une visite plus approfondie et un guide plus pédagogue..

Bref, admirer et se laisser porter par la magie des lieux...

Maison Battló et Sagrada Familia
10
janv

Capitale économique du Maroc ou se côtoient la tradition et le moderne.

Ce qui frappe dans les rues c'est la jeunesse de la population.

Excursion un peu décousue. Nous sommes regroupés par nationalités et forcément les français ne brillent pas par leur discipline.

La Mosquée de Hassan II est construite (par Bouygues) en partie sur la mer et nécessite un entretien constant en raison des conditions climatiques. Elle a été inaugurée en 1993 après 7 ans de travaux et c'est la troisième plus grande au monde ; elle peut contenir 25 000 personnes à l'intérieur et 80 000 sur l'esplanade. Les décors et matériaux sont somptueux. Elle dispose d'un rayon laser indiquant la direction de la Mecque d'une portée de 30 km !! Je vous dispense des raisons du chisme Chiites Sunnites ... tels qu'expliqué par notre guide qui m'a semblé avoir abusé de thé à la menthe. Peut être est il perturbé par une question assez malveillante sur le temps consacré à la pratique pendant la journée de travail.

Pour le palais royal, (20 rois ont fait construire 20 palais 😆), nous n'avons eu droit qu'à la vue de la porte extérieure.

Nous terminons notre visite par le souk où je dois lutter pour me débarrasser d'une montre "Rolex" à 20€ (non mais !) et par l'herboristerie où nous avons une explication sur des potions très magiques en vente à des prix "touristiques". Les anti-ronflements paraissent avoir un gros succès 😃

Ce soir, Didier embarque à Casa. Inch'Allah.

la porte du Palais Royal
14
janv

Petite journée dans l'île de Sao Vincente dans l'archipel du cap vert.

Île de 24 km sur 16. Volcanique et très aride. Zéro végétation.

Cette île découverte par les portugais n'a été occupée qu'à partir de 1850 en raison de son absence d'eau. Elle s'est spécialisée dans l'approvisionnement en charbon des bateaux. Et aujourd'hui en fuel.

70 000 habitants qui tirent leurs revenus de la pêche essentiellement. Légumes et fruits sont en grande partie importés. Beaucoup de femmes restent seules car les hommes quittent l'île pour trouver un emploi sous de meilleurs horizons. Les villages de l'autre côté de l'île ne sont pas forcément reliés au réseau électrique et ne disposent pas non plus d'eau courante.

On trouve en ville quelques jolies maisons coloniales pastel et les azulejos du marché valent le détour.

Pas mal d'enfants qui mendient. Malgré l'optimisme des guides touristiques, nous avons constaté une grande pauvreté. 40% de chômage.

Si près de l'Afrique et si loin de sa gaité ; sans doute faudrait il revenir pendant le Carnaval très réputé.

Évidemment préservés du tourisme de masse
19
janv

Notre première escale au Brésil commence à Recife surnommée ainsi en raison des récifs qui la protègent.

Recife est la capitale de l'état du Nord Est Pernambuco. Fondée par les portugais en 1537, elle est la cinquième ville de Brésil avec 1.5 M d'habitants.

Elle s'étend sur 30 km est-ouest et 40 du nord au sud. Le look "Miami" avec ses gratte-ciel le long de la plage ne fait pas longtemps illusion. Les "paysans sans terre" vivent dans d'immenses bidonvilles vers l'est et Recife est l'endroit le plus dangereux du Brésil. Ce qui réduit/limite grandement le plaisir des excursions.

On l'appelle la Venise Brésilienne car 3 fleuves s'y rejoignent. L'ancien centre occupe 2 îles reliées par des ponts. Pas très entretenu et que notre guide nous a fortement déconseillé par souci de sécurité.

Et la plage me direz vous ? Oui 180 km de plages merveilleuses mais il y est impossible de se baigner en raison des attaques fréquentes de requins blancs 😭😭😭

Alors, nous ne pouvions manquer de faire quelques emplettes à Rio Mar Recife qui est le second plus grand shopping môle d'Amérique latine.

reconversion réussie de la prison en boutiques de produits locaux
19
janv

Déçus par Recife, nous sommes répartis à Olinda petite ville à 6km de Recife ou il règne une atmosphère plus tranquille avec des églises et des maisons coloniales typiques grace auxquels la ville est inscrite au patrimoine de l'humanité.

Olinda est construite sur une colline et offre des vues superbes sur la baie de Recife. Les ruelles sont pavées et très pentues avec des maisons très colorées.

Les églises baroques sont superbes.

Le carnaval d'Olinda est très réputé et ici la samba est remplacée par le Frevo, danse très physique dont nous avons eu la chance d'avoir une démonstration.

Olinda nous a réellement séduits.

la baie de Recife
20
janv
20
janv

Nous avons passé à ce jour plus de temps en mer qu'en escales. Ceci devrait s'inverser dès que nous atteindrons la partie sud de l'Amérique Latine. Alors que faisons nous ?

Tous les soirs nous recevons le programme des activités du lendemain qui comporte :

  • Le programme du spectacle quotidien
  • Des cours de danse (rock, salsa...)
  • Des cours de langue (en ce moment portugais)
  • Des jeux (quiz, tennis de table...)
  • Du sport (marche matinale sur les ponts, réveil musculaire, gymnastique plus tonique)
  • Des conférences sur l'histoire des civilisations des pays que nous visitons

Bref, quand on ajoute les repas, petit déjeuner et goûter, il y a largement de quoi s'occuper. Nous avons choisi de dîner à une table de 8 ; On papote, s'échange des tuyaux sur les escales, commente les rumeurs. Le bateau a 10 ponts, un Spa, un casino, 5 ou 6 bars avec chacun son ambiance musicale "live" et au moins un millier de transats pour ceux qui ne craignent pas les cancers de la peau 😆 plus 2 piscines et une belle salle de sport. Il existe un panneau d'affichage pour toutes sortes de messages ( sic..) Nous jouons aux cartes à l'occasion. En ce moment, la croisière est malade : ça tousse et ça mouche de tous côtés. Ça se sur-contamine en boucle. Le docteur est débordé et la pharmacie dévalisée. A plus de 150 € le traitement, ce gars peut se retirer après quelques croisières. La croisière est aussi une mini representation de notre societe ; réservations de transats dès potron minet, squat des bonnes tables avant l'ouverture du buffet, bousculades pour attraper la bonne place dans les bus, gaspillage de nourriture, abus de boissons alcoolisées. Il faut espérer que nous n'aurons jamais à entrer dans les canots de sauvetage 😞 Nous sommes 2200 mais pas tous bien élevés. Je vous rassure ; Il y a aussi de bonnes rencontres et parler l'anglais est un plus pour élargir le champ des possibles.

L'histoire ne dit pas si Bernardo a donné suite.
21
janv

Salvador, un petit morceau d'Afrique au Brésil. 3M d'habitants dont 80 % d'origine africaine.

Autrefois capitale du Brésil (1649-1763) Aujourd'hui pauvre mais gaie et en pleine préparation de son fameux carnaval.

Ville réputée dangereuse ; la police est omniprésente à tous les endroits touristiques mais on nous a sans cesse rappelé de ne pas nous disperser dans les ruelles alentours.

Le symbole de la ville est le Pelourinho, le quartier historique, patrimoine de l'Unesco. Situé dans la ville haute, il est relié à la ville basse par un ascenseur de 72 mètres qui transporte 30 000 personnes par jour.

La vieille ville aux ruelles pavées et escarpées offre encore de nombreux bâtiments d'origine portugaise et un nombre impressionnant d'églises baroques richement décorées. D'où l'autre nom de Salvador : la Rome Noire. La plus célèbre (où le Pape François refuse obstinément de se tendre tant son faste est éloigné des principes catholiques) est sans conteste l'église de Saint François ou "l'église en or".

La Capoeira, inventée ici par les esclaves, entre danse et combat, est pratiquée partout à Salvador.

Nous n'avons eu le temps ni de goûter la cuisine si typique ni de revoir les si belles plages de Praia do Forte à un jet de pierre de Salvador. Où l'on peut se baigner !!

23
janv

Le site fut découvert en 1502 par le navigateur portugais qui le baptisa "rivière de janvier" confondant ainsi la baie de Guanabara avec l'embouchure d'une rivière.

A partir de 1800, Rio ne cessa de se développer attirant des milliers d'européens.

Avec une population de 7M d'habitants, elle est la deuxième ville du Brésil.

Rio donne sur l'océan Atlantique avec une bordure littorale de 320 km et une série de plages parmi les plus belles du monde pour ne citer que Copacabana et Ipanema.

Nous ne re-visitons pas les Icônes de la ville le Corcovado, le Pain de Sucre et le stade Maracana. Costa à affrété des dizaines de bus et nous estimons que l'attente sera insupportable sous ce soleil de feu.

Nous voyageons depuis si longtemps sur l'océan que nous mourrons d'envie de nous y tremper d'autant que la température extérieure est de 35° et l'eau à 28 🤗

Notre première demie journée sera sous le signe de Copacabana, évidemment sous parasol et avec noix de coco. Les tangas (ce maillot plus petit derrière que devant) sont de sortie et c'est sympa pour les yeux.

La ville met à disposition sur les plages des agrès et des équipements sportifs au bénéfice de tous. La France est bien en retard dans ce domaine.

Nous sommes épatés par la propreté de la ville et de la plage. Pas un mégot, pas une crotte de chien.

Didier très absorbé dans la contemplation des...vagues
24
janv

Rio ressemble à un paysage modelé de façon artistique par un sculpteur, fait de baies, d'agglomérations urbaines coulant vers la mer entre les pics et les rochers.

Les gratte-ciel entourant la baie, l'activité intense et le traffic assez congestionné laissent place dès qu'on monte sur les hauteurs à des quartiers plus calmes, verdoyants où subsistent des maisons traditionnelles (en plus ou moins bon état) et des vues à couper le souffle. Nous avons négocié un forfait journée avec notre taxi d'hier ce qui rend les déplacements plus sûrs, rapides et ...confortables.

Nous avons décidé d'explorer le quartier de Santa Teresa, abandonné par les bourgeois et devenu un repaire d'artistes et de la "branchitude". En descendant de Santa Teresa, nous découvrons le Parc des Ruines , ancien bâtiment transformé en centre d'exposition du Street Art (superbe surprise) et enfin le célèbre escalier Selaròn, oeuvre collective d'artistes que nous avons kiffé grave.

Nous refusons la visite aux favelas pour notre sécurité mais surtout parce-que la vraie misère ne nous semble pas faire l'objet "d'excursions"

Et nous terminons notre journée par un petit plouf à Ipanema (plus sélect mais moins sympa que Copacabana).

Rio magnifique !!!
25
janv
25
janv

Je voulais vous faire profiter des immenses portraits qui ont été peints sur les murs du port maritime de Rio et qui sont notre dernière image du Brésil.

Magnifique
27
janv

Punta del Este est l'un des principaux centres touristiques d'Uruguay. C'est une ville située sur une péninsule plongée dans la mer, entourée d'un côté par l'océan Atlantique et de l'autre par le plus grand estuaire du Rio de la Plata. Le Rio de la Plata (rivière d'argent) est l'estuaire formé par les fleuves Uruguay et Parana. Il s'agit d'un renfoncement en forme d'entonnoir de la côte sud Américaine, long de 290 km. Le Rio de la Plata forme la frontière maritime entre l'Uruguay et l'Argentine avec les ports principaux de Buenos Aires à l ouest et Montevideo à l'est.

Les explorateurs, vers 1530, ont donné le nom de "rivière d'argent" en pensant que ce fleuve pouvait représenter le chemin vers la Sierra del Plata le site du légendaire trésor que l'on croyait caché dans cette région.

Punta del Este est une petite station balnéaire créée en 1914 qui passe de 20000 habitants à 400000 en haute saison, très prisée par la Jet Set d'Amérique latine et où les promoteurs se sont bien lâchés.

C'est un choc après les hautes grilles des maisons brésiliennes, de voir dans le "quartier des milliardaires" (le bien nommé Beverly Hills) ces immenses maisons posées sur des pelouses velours sans aucune séparation visible. La guide nous assure que Zizou a un pied à terre ici. Si, si.

Le matin, pendant que le petit personnel s'active sur les pelouses, piscines et autres immenses baies vitrées, la ville dort se remettant des "after", les boîtes de nuit fermant vers 7/8h 😴 ensuite il sera temps de golfer (plusieurs 18 trous) ou de sortir son cruiser pour faire un tour à l'île des lions de mer.

Le soir BBQ obligatoire. Le petit "assado" de midi, par ailleurs delicieux, devait faire une demie livre. Les vegans ne sont pas welcome ici.

La ville détient aussi pardi le plus grand casino d'Amérique Latine. L'Uruguay n'est plus un paradis fiscal (no, no) et lutte pour passer de "gris" à "blanc". La preuve, le casino appartient à l'Etat !

Pour finir sur une note culturelle, l'artiste Carlos Páez Vilaró, icône Uruguayenne et copain de Picasso et Dali a bâti le Casapueblo, une maison qui rappelle étrangement la casa Battló de Gaudi. Cette construction basée sur une structure "nid d'oiseaux" est depuis sa mort, transformée en musée. Nous avons loupé la "Cérémonie du Soleil" qui se tient tous les soirs avec un poème enregistré de la voix du maître en personne mais nous l'avons tout de même photographié (le soleil)

J'ai adoré les Doigts (al Ahogado). Chacun peut interpréter ; la guide voit un noyé.😣 Moi j'y vois l'espoir.

Les 2 sirènes en matériaux recup sont une ode à l'environnement
29
janv

Buenos Aires fut fondée en 1536 par l'Espagnol de Mendoza et rebaptisée en 1580. C'est la deuxième agglomération d'Amérique Latine après Sao Paulo avec près de 16 M d'habitants. La quasi totalité descend d'immigrants Italiens, Espagnols, Français et autres européens. La ville est entourée de la pampa, immense etendue agricole et d'élevage.

La ville a fait appel aux architectes français qui ont construit en son centre historique des répliques des bâtiments parisiens où se mêlent ça et là des immeubles art déco ce qui lui donne un air familier et parfois renvoie aux années 40 avec ses bistrots au style suranné. Nous sommes frappés par le nombre et la beauté des parcs avec des arbres centenaires - et notamment d'immenses ficus - ou l'on pique nique allègrement.

Nous constatons un grand nombre de sans abri ; Notre guide se plaint de l'immigration sauvage...et de l'insécurité. Bien sûr, un grand nombre de gratte ciels peuplent les quartiers modernes.

Buenos Aires est la ville qui compte le plus grand nombre d'équipes de football au monde ; environ une vingtaine inscrites aux championnats professionnels parmi lesquelles Boca Junior et River Plate.

Le foot est une vraie passion ici, la seconde étant le tango. "Le tango est une pensée triste qui se danse", l'expression de sentiments éternels comme la mélancolie, la nostalgie, la sensualité et la passion.

Divers spectacles sont organisés dans des endroits mythiques mais nous avons la chance d'assister à des performances de rue qui ne doivent rien à l'improvisation. Domage que le son soit absent du blog.

Notre visite inclut le caveau d'Evita Perron (familia Duarte) morte à 33 ans et véritable Icône, la place de Mayo oú les mères des "disparus" se sont rassemblées tous les jeudis pour réclamer justice et ouvrir les yeux du monde aux atrocités commises pendant la dictature. (Certaines viennent encore comme en témoignent les messages inscrits sur les grilles) et enfin le quartier de la Boca, el Caminito aux maisons délabrées et colorées, sympathiques restaurants sans prétention et repaire d'artistes.

la plus large avenue au monde
29
janv

Aujourd'hui nous laissons derrière nous la zone urbaine et nous nous enfoncons dans la Pampa pour une exploitation agricole (Estancia) et découvrir les traditions Gauchos (adresse à cheval, danses et BBQ geant).

A l'origine, le Gaucho est un métis Indien-Espagnol qui, après des années d'errance de ferme en ferme car rejeté par les 2 communautés, a finalement trouvé sa place dans la société notamment grâce à sa participation à la guerre d'indépendance.

Son costume traditionnel comporte un pantalon large, un ceinturon de cuir où il garde son argent et un sabre fiché dans la ceinture. Les gauchos sont de remarquables cavaliers. L'Argentine élève et exporte de magnifiques chevaux de polo.

L'élevage est la principale richesse de l'Argentine qui exporte sa viande de boeuf dans le monde entier. Ici, on ne demande pas un steak, mais on précise exactement le morceau de son choix. Pour sûr, nous n'avons jamais mange de viande aussi délicieuse. L'Argentin porte un vrai amour aux chevaux et il ne lui viendrait jamais à l'idée de le manger. "Mangez vous votre chat ?"

Nous retournons au bateau très alourdis et relativement "ensuqués" par la chaleur car il fait tout de même 38° aujourd'hui. Le maté, véritable boisson nationale (une sorte de thé vert) nous aide à digérer

L'Argentine est un immense pays et si 20 M d'habitants vivent dans la province de Buenos Aires, il reste encore 20 autres M d'Argentins qui sont encore de vrais terriens proches d'une magnifique nature.

Tasses à Maté
30
janv

Montevideo, capitale de l'Uruguay réunit la moitié des habitants du pays : 1.5 M sur 3 M. C'est drôle : il y a aussi exactement 3M de bovins...

L'arrivée sur le Rio de la Plata surprend un peu avec son cimetière à bateaux. Ce fleuve est dragué en permanence pour permettre d'accueillir les gros navires car le fleuve charrie des milliers de tonnes de limon.

L'Uruguay est essentiellement agricole et produit aussi un excellent vin grâce aux cépages importés par les immigrants européens. Artegas est le héros national qui a conduit la révolution à partir de 1811 jusqu'à l'indépendance obtenue en 1830.

La société Uruguayenne est en proie aux problèmes sociaux (violences familiales) et essaye de remédier aux carence du système éducatif. Aujourd'hui les universités sont essentiellement investies par ceux qui ont suivi la filière de l'enseignement privé. L'Uruguay a voté le mariage pour tous, l'autorisation de l'avortement et la légalisation du cannabis. Et tout ça sans manifs !

Montevideo est une place touristique importante; 200 navires de croisière sont accueillis pendant la saison d'été mais aussi les vacanciers de Buenos Aires toute proche où l'on ne se baigne pas. Elle est bordée d'une magnifique et très longue plage.

Le centre ville comporte de beaux bâtiments de style français et art déco et quelques monuments remarquables. Les fresques sur l'Indépendance a l'entrée du Palais législatif sont superbes. On ne peut pas ignorer le Estadio Centenario dans lequel a été jouée en 1930 la première coupe du monde.

Pour la petite histoire, L'Uruguay et l'Argentine se disputent la paternité du tango et du lieu de naissance de son Icône Carlos Gardel (qui en fait serait né à Toulouse en 1890 🤗). Saviez vous que le tango est à l'origine une danse entre hommes ? Le fourreau haut fendu est sans doute apparu plus tard.

Pour terminer en beauté, Didier s'aventure chez un coiffeur très local dont nous sommes ravis. Le prix d'une bière sur le bateau !!! Voici le tuyau quand vous viendrez ; sortir du port, dépasser le marché aux touristes, à la fin des palmiers sur la rue piétonne, prendre à gauche : c'est l'échoppe antique en bleu canard indiquant "unisexo".

Ici il y a un déficit de mâles, alors messieurs les célibataires à vos valises. 😃

Allez un petit dernier tango avant les pingouins
2
fév

Nous sommes pour deux jours à Puerto Madryn, en Patagonie Argentine.

Cette ville de 60000 habitants tient son nom des 150 migrants Gallois qui la fondèrent en 1865. La ville est "moche" mais elle est le point de départ idéal pour visiter les attractions naturelles offertes par la côte et la péninsule Valdes; essentiellement un sanctuaire marin ou les baleines viennent mettre bas, et où les colonies de lions de mer et d'éléphants de mer sont légion. Sans oublier les pingouins de Magellan, petites bêtes de 45 cm qui s'y reproduisent dans un environnement protégé.

Ici, il ne pleut quasiment pas. Aussi la végétation est constituée de buissons et cactus.

On y élève aussi des lamas...et on trouve en ville quantité de magasins de laine de toutes les couleurs. Nous imaginons que c'est un utile passe temps pour les longs mois d'hiver.

Nous excursionnons autour de la péninsule Valdes dans l'espoir d'apercevoir ces animaux bien éloignés de nos climats. Des rampes ont été construites pour faciliter l'observation mais les animaux sont bien loin et n'ont aucune envie de coopérer. C'est la saison post reproduction. Les petits pingouins attendent leurs parents en poussant des cris déchirants et les bébés lions de mer s'entraînent dans une sorte de piscine naturelle qui sert de garderie. Tout cela ne sent pas vraiment la rose.

Nous rentrons saturés par le vent, la poussière et les 5 heures de bus.

Demain c'est le mythique Cap Horn.

est ce que Florent Pagny et Vincent Biolay font du tricot ensemble l'hiver ?
4
fév

Aujourd'hui, prenez un Atlas 🤓

Le Cap Horn est l'extrême pointe méridionale de l'Amérique Latine après la Terre de Feu et se trouve dans les eaux territoriales Chiliennes. Le canal donne sur la canal de Drake, tronçon étroit de 800 km qui sépare le Cap Horn de l'Antarctique et dont les eaux sont notoirement agitées. Jusqu'à l'achèvement du canal de Panama, le détroit était la route utilisée pour passer de l'Atlantique au Pacifique. Le Cap est souvent sous le brouillard avec un taux d'humidité entre 75 et 95%. L'île est complètement dépourvue d'arbres. La température de l'air est d'environ 12° (en été austral) mais l'eau est toujours proche de zéro.

Le fond marin du détroit de Drake passe de 4000 m de profondeur à 100 m en quelques miles. Ceci, associé aux terribles vents polaires qui soufflent entre 160 et 220 km/h crée des "vagues scélérates" qui en font une des zones les plus difficiles à traverser. Les vagues peuvent atteindre plus de 20m de haut.

Traverser le Cap Horn est à la voile considéré comme l'équivalent de l'escalade de l'Everest en alpinisme.

Notre navire fait le tour du Cap en fin d'après-midi sur une mer d'huile, une fois n'est pas coutume. Bien qu'il soit 20 h quand nous passons la pointe et le phare du bout du monde, nous avons droit en prime à un magnifique coucher de soleil.

Je brave le froid et le vent qui menace de m'emporter sur le pont 10 pour faire des photos de ces grandioses cailloux qui sont la fin de l'épine dorsale de la cordillère des Andes.

Le virage autour des dernieres terres avant l'Antarctique effectué, notre navire reprend la route de la Terre de Feu en direction d'Ushuaia. Nous faisons confiance à ses bons sonars (?) car de tous côtés, nous sommes entourés de pics et d'îles rocheuses émergeant de l'océan.

Comme une impression de voyager dans les nuages au dessus des montagnes.

Le capitaine qui nous gâte vraiment, après avoir commandé un temps sans brume, nous envoie l'Alléluia de Cohen et autres symphonies.

Et comme nous sommes vernis, nous finissons d'admirer le paysage depuis notre lit.

Je rajoute le fameux phare, photo empruntée à un croisieriste qui a eu le bon déclic.
5
fév

Ushuaia, capitale de la partie Argentine de la Terre de Feu, est située sur la côte sud de la Grande Ile de la Terre de Feu dans un paysage entouré de montagnes surplombant le canal de Beagle (qui est aussi la frontière avec le Chili). La ville compte environ 65000 habitants et bénéficie d'un climat particulier ; hiver autour de 1°mais avec seulement 4 heures de soleil par jour et été à environ 10°.

Ushuaia est la ville la plus australe au monde à 3000 km de Buenos Aires.

Son nom est tiré de la langue des indiens Yamanas et signifie "à l'ouest de la baie".

Les Yamanas vivaient dans des canots dans lesquels ils allumaient un feu pour se réchauffer puisqu'ils vivaient nus. C'est sans doute ce qui explique le terme de Terre de Feu donné par Magellan. A ce propos, je vous recommande le très beau livre de Jean Raspail "qui se souvient des hommes", qui retrace avec émotion la vie des peuples de la Terre de feu depuis l'époque de la colonisation.

L'arrivée dans la baie est magnifique sous un beau soleil.

On perçoit en visitant la ville une certaine "anarchie" comme si elle avait hésité entre expansion et récession. En fait, la ville s'est implantée grâce - si on peut dire - à la construction fin 19eme d'un pénitencier du type Cayenne (sans la chaleur ni les moustiques) mais dans des conditions de survie telles qu'il a été fermé en 1947 pour raisons humanitaires. La ville à failli ne point y survivre puisque toute l'économie locale était basée sur le travail des prisonniers.

Aujourd'hui, le tourisme se développant (merci Nicolas Hulot), le petit train à vapeur qui servait à amener les prisonniers jusqu'au site d'abattage des arbres à été remis en service pour une visite dans cette zone aujourd'hui préservée en un magnifique parc, un paradis pour les randonneurs.

L'appellation "bout du monde" est utilisée à tout bout de champ pour le phare, la poste, le golf, l'aéroport....

Nous avons préféré un certain bistrot bien dans son jus avec.... ses toilettes du bout du monde.

Bien sympa et original le tag religieux
6
fév

Le ciel n'est pas avec nous aujourd'hui. Didier non plus qui a toussé toute la nuit.😷

Nous empruntons sur un catamaran le canal de Beagle. La frontière Chili Argentine passe au milieu. Le canal a été découvert en 1836 et Beagle était le nom du bateau (qui transportait Darwin aussi). Les populations locales qui vivaient sur ce canal n'ont pas survécu plus de 50 ans à leur "découverte".

Nous naviguons près de dizaines d'îles dont certaines sont couvertes de milliers d'oiseaux. Essentiellement le Cormoran Royal mais aussi l'Albatros et le Pétrel. Nous contournons le Phare des Eclaireurs et découvrons sur l'île en face des dizaines de lions de mer qui se disputent en rugissant.

Nous débarquons sur le Parc National à une vingtaine de km d'Ushuaia et à l'extrémité de la mythique route Pan-américaine : 17 800 km jusqu'à l'Alaska.

Le parc a ete créé en 1960 et couvre 69000 hectares. Il combine differents écosystèmes ; les bois, la tourbe, la haute montagne et les rivages d'eau douce et salée. On peut y camper mais la totalité de l'espace n'est pas accessible. Les bois comprennent une variété limitée d'arbres en comparaison au continent car cette terre à émergé des glaciers il a quelques milliers d'années cad il y a relativement peu à l'échelle de la planète. Magnifiques hêtres blancs et hêtres de Magellan qui peuvent atteindre 40 m de haut. Dans le parc vivent seulement de petits animaux (lapins, castors, loutres, rats musqués) et des oiseaux.

Je ne résiste pas à vous raconter l'histoire de l'arroseur arrosé et des castors. Des castors canadiens ont été introduits dans l'idée d'utiliser leur fourrure. Malheureusement, les conditions climatiques sont très différentes (l'hiver est ici à 1° en moyenne) et donc les castors en s'adaptant ont perdu leur fourrure 😂 Ils ont trouvé ici leur paradis et se sur-multiplient causant d'énormes dégâts. Le gouvernement paye pour leur dépouille ...mais pas assez.

Nous terminons par la baie d'Ensenada et sa poste du bout du monde qui fonctionne.

Ce voilier part en Antarctique. Magnifique mais spartiate
7
fév

Navigation de rêve sous un grand soleil à travers les merveilleux et étonnants panoramas des fjords Chiliens.

Nous quittons Ushuaia pour le bras nord ouest du canal de Beagle et admirons une série d'époustouflants glaciers qui sont dans l'ordre : Hollande, Italie, France, Allemagne, Roumanie et Espagne. Tiens tiens, les Anglais n'ont pas leur glacier. Ils sont sans doute punis pour occuper l'île des Malouines que l'Argentine revendique toujours.

Le navire a réduit sa vitesse pour nous offrir deux heures de pur bonheur. Malgré la foule, le silence est total sur le pont à part les clics des appareils photo.

Nous admirons la glace bleutée qui "coule" vers l'océan ainsi qu'une magnifique cascade.

Le canal de Beagle à une longeur de 240 km et une largeur de 5km à son point le plus étroit.

Nous naviguons à l'intérieur des fjords Garibaldi puis le canal O'Brien, Ballenero, Magdalena.

Les petites îles que nous croisons ont fait longtemps l'objet d'un conflit entre le Chili et l'Argentine; elles sont aujourdhui Chiliennes.

Où que nous regardions, à 360°, nous sommes entourés de pics ce qui donne l'impression de naviguer dans un lac.

Nous atteignons le Pacifique où quelques baleines nous souhaitent la bienvenue et entrons dans le détroit de Magellan. N'espérez pas de photo des baleines. Elles sont plus rapides que moi.

Notre route en rouge
8
fév

Punta Arenas (littéralement pointe sableuse à cause des alluvions des 3 fleuves qui se rejoignent ici) est la ville la plus peuplée et la plus cosmopolite de Patagonie (130 000 habitants). Elle possède également un des niveau de vie le plus élevé de tout le pays. Jusqu'à l'ouverture du canal de Panama en 1914, c'était le principal port inter océanique. Une grande partie de ses habitants ont des origines croates arrivés ici à la fin du XIXe siècle dans le sillage de la ruée vers l'or en Terre de Feu voisine.

La ville vit de l'extraction du gaz naturel, est le siège de l'institut National de l'Antarctique et représente le point de départ le plus utilisé pour les expéditions scientifiques en Antarctique. On y trouve un centre historique au caractère européen et un remarquable cimetière aux ifs artistiquement taillés et où les somptueux mausolées témoignent de l'enrichissement des immigrants. La banlieue est constituée de petites maisons de bois ou de brique généralement recouvertes de tôle, très colorées.

Le climat est ici extrêmement changeant et on peut expérimenter les 4 saisons en une seule journée. Le vent est une constante. Il souffle fort ou en tempête.

Nous choisissons un petit parcours de trekking dans la réserve naturelle Magellanes au milieu de miliers de hêtres Antartica, qui nous donne l'occasion de vues panoramiques (très ventilées) sur le détroit. (et aussi de faire un peu de sport pour éliminer quelques calories des gargantuesques buffets).

La guide nous explique l'origine du nom "Patagonie" qui veut en fait dire "hommes aux grands pieds". Ce nom a été donné par les explorateurs de l'équipe Magellan qui découvrirent des traces de pas des aborigènes plus grandes que la norme de l'époque puisque la taille des européens était d'environ 1.6 m alors que les Indiens mesuraient plus de 1.9 m !!!

Les câbles électriques sont partout .en ville.
10
fév

Nous continuons notre remontée le long des côtes du Chili dans le détroit de Magellan que nous quittons en fin de matinée pour entrer dans l'océan Pacifique puis nous retournons dans les fjords Chiliens par le détroit de Nelson. Voir la carte pour plus de clarté.

Le Chili est long de 4 400 km et fait moins de 200 km de large. Il est bordé d'un côté par le Pacifique et de l'autre par la Cordillère des Andes qui culmine à 6800m à son point le plus haut. En conséquence, il possède des climats extrêmes allant du désert d'Atacama au Nord, le plus aride au monde, aux grands glaciers de Patagonie.

Dans sa partie sud, la géographie du Chili est une véritable dentelle. L'effritement de la cordillère des Andes forme un étonnant paysage d'îles et nous naviguons par moment dans des passages très étroits qui forment un véritable labyrinthe.

En fin de journée, nous découvrons le spectaculaire glacier Amalia (ou Skua). Le glacier prend son origine dans la partie sud de la Patagonie et il fait 2km de façade à l'endroit où il vient se jeter dans le fjord. Il s'est retiré de plus de 10km depuis les années 50.

Nous sommes trop loin pour entendre les craquements monstrueux produits par le glacier long d'une vingtaine de km mais nous pouvons voir son front bleuté s'avancer dans l'eau.

grandioses photos depuis le pont
11
fév

Cette region peu peuplée est encore en phase de "colonisation", terme utilisé par le gouvernement. Compte tenu de la difficulté d'accès (bateau depuis Puerto Montt, par voie terrestre depuis l'Argentine ou en avion) et de son climat (très venteux et pluvieux), seuls ceux qui se virent offrir des terres à rentabiliser vinrent s'installer. La région des îles était auparavant peuplée d'indiens aujourd'hui disparus. Sous le gouvernement d'Augusto Pinochet, une route, la Carretera Austral censée relier la région au nord du pays fut construite à travers les forêts. Cette route a permis et permet encore l'extraction de bois précieux très apprécié à l'étranger. Néamoins la majeure partie de la région est actuellement protégée et transformée en parcs nationaux.

Le Chili et l'Argentine ont également depuis plus d'un siècle plusieurs litiges concernant le tracé des frontières. Compte tenu du relief très morcelé et des glaciers, dessiner un tracé exact s'avère difficile. Il a fallu demander une médiation internationale pour régler ces différends.

Environ 20 gros navires de croisière font escale ici dans l'année pour les visites des parcs et surtout de la lagune San Rafael (patrimoine mondial de la biosphere) et son champ de glace. Nous n'aurons pas le temps de nous y rendre alors "j'emprunte" pour nos yeux une photo d'un autre visiteur.

Pendant que certains partent pour un trekking mouillé, nous débarquons en chaloupe et quittons Puerto Chacabuco (2000 habitants) pour sa voisine Aysen (20000 habitants) à 15 km grâce à une navette locale - 1$ par passager 😎 en passant par un pont orange seventies.

Et quelle bonne surprise ! un beau soleil s'insère entre les brumes de la journée le temps que nous profitions d'une magnifique représentation folklorique improvisée.

Muy bonito, mon danseur Chilien
12
fév

Nous faisons escale dans la baie de Puerto Montt dont le calme est trompeur car elle elle traversée par des courants violents en provenance du Pacifique.

Puerto Montt, capitale de la région, connaît un grand trafic portuaire. Ses premiers habitants exportaient la production de mélèze. C'est une ville de 225000 habitants qui n'offre pas un grand intérêt touristique.

Par contre, elle fait partie de la région des lacs et notamment le lac Llanquihue que nous décidons d'explorer. Nous négocions à 6 un taxi pour 3 heures et je fais appel à mes souvenirs pour assurer la traduction de ses explications. Nous prenons donc la Carretera Austral pour Frutillar à environ 50 km. Pendant que notre chauffeur bavarde, la voiture vogue de gauche à droite.

Le paysage est bucolique, verdoyant et magnifiquement entretenu. Ça et là, des champs de maïs, de patates (vous allez vite comprendre pourquoi) et des troupeaux de vaches.

Frutillar, comme les autres petites villes autour du lac, Llanquihue et Puerto Varas ont été créées vers le milieu du 19ème siècle par une colonie allemande d'environ 800 familles. Frutilar est particulièrement restée figée dans les traditions germaniques avec ses châlets de bois, ses pelouses impeccables, ses massifs fleuris et la propreté des lieux. Notre balade dans le village nous ramène en Bavière... l'allemand est encore parlé par quelques anciens. Ces petites villes sont aussi des villégiatures de week end où les citadins viennent pique-niquer et se baigner (dans une eau très fraiche).

Depuis les rives du lac Llanquihue, nous pouvons admirer le fameux volcan Osorno à la tête couverte de neige (2700 m à son sommet) qui est un volcan encore actif. Il est entouré de deux autres volcans : le Tronador et le Calbuco qui a craché le feu pour la derniere fois en avril 2015. En fait Llanquihue signifie "couvert de brume" pour représenter l'effet de la lave qui s'écoule dans le lac lors des éruptions.

Tout autour du lac, des petits ports et des fermes piscicoles. Avec un chiffre d'affaires annuel de 3.5 milliards de $, l'élevage de saumons est l'une des principales ressources de la région. Ses premiers clients sont les Etats-Unis, le Japon, la Russie et le Brésil. Derrière son usage intensif d’antibiotiques, il y a au Chili le traumatisme de plusieurs crises sanitaires ; anémie infectieuse en 2007. Début 2016, la prolifération d’algues nocives a provoqué la mort par asphyxie d’environ 100 000 tonnes de poisson. Les saumons contaminés ont ensuite été déversés en pleine mer entraînant une vaste pollution de la zone tuant des milliers de poissons et même des baleines.

Le Chili vient de lancer le projet Pincoy destiné à réduire les phénoménales quantités d'antibiotiques.

Nous regagnons le navire, éblouis par la beauté des paysages et Puerto Montt nous offre en prime un spectacle de loopings aériens avec des avions qui frôlent le 10ème pont sans complexes.

Une merveilleuse journée organisée à peu de frais par nous mêmes 🤗

Un petit coin d'Europe
15
fév

Nous attendions cette étape avec impatience et nous n'avons pas été déçus.

Valparaiso, qui par certains côtés fait penser à San Francisco porte aussi un diminutif : Valpo.

La ville seule compte environ 300 000 habitants mais l'agglomération car les communes voisines sont juste "collées" monte à 800 000 habitants.

Valpo est d'abord un grand port ; le deuxième du Chili et nous en avons eu la démonstration car toute la nuit les grues ont chargé et déchargé des containers à quelques mètres de notre navire. 😪

La ville a été fondée vers le milieu du 19ème siècle et comme toutes les villes d'Amérique Latine, son centre historique témoigne encore de l'architecture francaise et espagnole de la fin du XIXe (déclaré patrimoine mondial de l’Unesco) notamment autour de la place Sotto Mayor. La ville comprend deux parties ; la ville basse près du port qui s'est développée apres le tremblement de terre de 1906, et les différents quartiers de la ville haute reliés a la ville basse par 14 funiculaires dont 5 seulement sont en service actuellement (le premier funiculaire a été mis en service en 1885 !!) et par des dizaines d'escaliers qui souhaitent bonne chance a vos mollets.

Après un tour de ville y compris de la commune voisine "Vino del Mar" qui a allègrement remplacé ses ceps par le béton le plus ....bête (des dizaines d immeubles collés les uns aux autres sur le modèle pyramide Inca) mais où il reste une magnifique vue sur le Pacifique, ses rouleaux (baignade interdite) et quelques lions de mer qui nous narguent depuis leurs rochers, nous optons le deuxième jour pour la visite des quartiers (cerros) de la ville haute.

Malheureusement, une manifestation de dockers en colère bloque notre navire et le paquebot voisin britannique de toute sortie jusqu'à la mi-journée. 😤 Pour gagner du temps, nous louons un chauffeur et lui glissons la liste de nos envies.

Et là, c'est l'éblouissement. Surtout pour les amateurs de Sreet Art. J'aurais voulu m'arrêter partout pour photographier ces chefs d'oeuvres anonymes, ces couleurs, ses rues pentues, ses maisons en tôle de guingois dont certaines mériteraient restauration comme le dit gentiment notre chauffeur en broken English mais qui sont justement charmantes telles quelles.

Ah! les quartiers Cerro Concepcion et Cerro Alegre 🤗🤗🤗 La légende dit que chaque marin revenant au port voulait distinguer depuis la mer sa maison par sa couleur propre.

Nous regrettons de ne pas avoir le temps de visiter l'intérieur de La Sebastiana, maison du grand poète Chilien Pablo Neruda dont l'extérieur et les jardins suspendus sont superbes ainsi que le Musée des Beaux Arts qui est une oeuvre d'art lui même.

Cette étape est trop courte; c'est notre seul regret.

Un veritable musée de Street Art à ciel ouvert
20
fév

L'Hollandais Jacob Roggeveen débarqua sur l'île le jour de Pâques 1722, d'où son nom. Son nom originel est Rapa Nui qui lui convient aussi bien à mon avis.

Le gouverneur Espagnol du Chili décida d'annexer l'île en 1770. Mais dans les années qui suivirent, la couronne espagnole s'en désintéressa et en perdit la souveraineté. C'est James Cook qui fut le premier à débarquer à nouveau sur l'île le 14 mars 1774. Il déclara qu'il n'y avait pas d'endroit plus inhospitalier et que son séjour n'avait pas été suffisant pour en comprendre les secrets. Il dressa cependant une des premières cartes géographiques qui reportait les principaux sites archéologiques ainsi que des esquisses des Moaïs. A cette époque, la population de l'île est estimée à 3000 individus.

L'île devient Chilienne en 1888. Une grande partie des autochtones fut déportée en esclavage principalement au Pérou. Le reste fut décimé, après avoir été dûment converti au catholicisme, par les maladies apportées par les européens. En 1877, la population pascuane ne comptait plus que 111 personnes. Au début du 20ème siècle, la quasi totalité de l'île était réservée à l'élevage des moutons, la population étant parquée dans des réserves qu'elle aura le droit de quitter en 1966 (!!!) lorsqu'elle acquit la nationalité Chilienne. Aujourd'hui, la population est de 10 000 personnes dont 60% d'origine polynésienne et 40% européenne.

Sa seule ressource est le tourisme avec plus de 110000 visiteurs l'an dernier et 80 $ de droit d'entrée sur les sites. Le rapanui encore enseigné recule fortement derrière l'espagnol.

L'île de Pâques est l'une des îles habitées les plus isolées du monde: le Chili est à 3500 km et l'île Pitcaim (50 habitants !) est à 2075 km. Elle a la forme d'un triangle de 28 sur 16 et 18km. Elle est issue de volcans éteints dont trois cratères forment des lacs et constituent la seule ressource en eau douce. Le point le plus haut est à 500 m au dessus de l'océan. La forêt est absente et le reboisement a commencé. Peu d'animaux, peu d'oiseaux, peu de terre cultivées.

Le mystère des Moaïs a fasciné les ethnologues du monde entier.

Plus de 800 statues de basalte d'environ 4m de haut mais parfois plus grandes sont érigées par petits groupes sur le pourtour de l'île, dos tourné à la mer et yeux écarquillés. Lors de l'arrivée des Européens, tous les Moaïs avaient été renversés, leurs yeux arrachés et un grand nombre gisait encore à demi sculptés dans la carrière de fabrication dont une immense statue de 21 mètres et de 270 tonnes intransportable (photographiée pour vous).

Ni les descendants Rapa-Nui ni les tablettes "rongo rongo" qui à ce jour ne sont toujours pas déchiffrées, n'ont pu éclaircir le mystère.

Je vous résume donc la théorie qui a reçu un large consensus sur l'origine de ces merveilles.

L'île aurait reçu des flux migratoires en provenance de Polynésie, vraisemblablement des Marquises entre les années 800 et 1200. Une société clanique très hiérarchisée s'est constituée autour du culte des ancêtres. Les Moaïs représentent donc les ancêtres et sont tournés vers les villages pour leur transmettre leur "mana", une sorte d'influx mystique. Cette société a atteint son apogée vers 1500 et comptait autour de 15000 personnes épuisant les ressources de l'île et notamment la forêt. Une sécheresse persistante a généré la famine. Il semblerait que pour conjurer le sort, les rois aient exigé la construction de davantage de Moaïs ce qui aurait conduit à une révolte et à la destruction des statues. Le culte des ancêtres est alors remplacé par celui de "l'homme-oiseau" et tombe dans l'oubli.

Le transport des statues depuis la carrière sur plusieurs kilometres est toujours un casse-tête. En effet un Moaï pèse des dizaines de tonnes et cette société ne connaissait pas la roue. De nombreux experts ont tenté des essais non concluants. Perso, j'aime bien la technique "du frigo" (déplacement vertical par bascule de gauche à droite).

Nous visitons les différents sites -ce qui requiert de bonnes jambes- sous une chaleur de plomb qui ne semble pas affecter le moins du monde notre guide, ancien militaire français qui vit ici depuis une quinzaine d'années et qui nous fait "un topo" très documenté (il connaît chaque Moaï par son petit nom!).

Pendant que certains abusent des selfies avec chaque Moaï, nous prenons malgré tout le temps de déguster un délicieux déjeuner à la plage des cocotiers (il n'y en a qu'une) et même de nous rafraîchir dans le lagon.

Il est bon de penser qu'à l'époque où certains vendent des billets pour s'installer sur Mars, il subsiste encore des mystères qui nous permettent de rêver et des lieux qui par leur éloignement arrivent à préserver cette magie.

Mon préféré à retrouvé ses grands yeux
21
fév

Pour ce deuxième jour sur l'île de Pâques, je pense avoir absorbé hier suffisamment du "Mana" des Moaïs et je vais plutôt me concentrer sur l'actualité des Pascuans en me dirigeant vers la capitale Hanga Roa (pendant que Didier récupère au frais de notre expédition de la veille).

Le village est à 2 ou 3km de l'embarcadère. Après 500m, une voiture s'arrête et le conducteur sympa offre de me conduire en "centre ville". Vu la chaleur, ce n'est pas de refus.

Visite du centre artisanal qui décline les Moaïs à toutes les "sauces". Petit tour à l'église très charmante mais c'est le jour du grand ménage alors on se contente de l'extérieur. Le long de la grande rue principale, des boutiques et des restaurants où papillonnent les croisiéristes.

La mairie est magnifique ; visiblement, c'est une affaire qui tourne. Je ne sais pas si le Chili verse des allocations familiales ; le beau père de notre guide d'hier a 22 enfants !!!

J'arrive au bord de l'océan où deux piscines naturelles sont aménagées avec des gros blocs de lave pour casser les vagues. Je ne résiste pas à un plouf après avoir demandé à un couple de surveiller mon sac.

Après une dernière bise à mon Moaï préféré - celui qui a ses yeux - et pour me donner des forces avant de reprendre la route, je m'installe en terrasse d'un sympathique restaurant (signalé hier par notre beau guide-militaire comme le meilleur). A quoi nous serviraient les pesos en Polynésie ? Excellent ceviche au menu.

Sur le chemin de retour, on ne peut manquer de voir des slogans indépendantistes en Espagnol et en Rapa-Nui (la dame dit qu'on lui a volé sa terre).

Je comprends en discutant à bâtons (et espagnol) rompus qu'une certaine inquiétude règne sur l'avenir de l'île qui semble renouer avec les vieux démons : surpopulation (les chiliens affluent car ici on ne paye pas d'impôts) manque d'eau potable, énergie au fuel (importé du Chili comme tout le reste) trop de touristes mais qu'on ne veut et ne peut pas arrêter de tondre...et surtout gestion anarchique des déchets...qui repartent en avion car on ne peut pas tout brûler.

Un touriste a cassé pour l'emporter l'oreille d'un Moaï et une touriste a posté sur FB une photo d'elle assise sur la Pierre Magique en indiquant que le "Mana " l'avait transpercée par le postérieur. Ces événements ont beaucoup choqué les esprits...depuis, les sites sont gardés ce qui crée de l'emploi et les statues ceinturées de barrières de sécurité.

Espérons que la jeunesse locale qui poursuit généralement ses études au Chili saura utiliser ses connaissances pour assurer un développement raisonné de l'île et de ses ressources.

La 5eme photo se rapporte a la prévention des violences familiales
22
fév
Où est Charlie ?
24
fév
Charlie est là !!!
25
fév

Nous allons visiter successivement Moorea, Tahiti et Bora Bora.

Chemin faisant et comme j'ai été assidue aux conférences matinales, j'ai rassemblé quelques petites notes sur ces endroits paradisiaques pour comprendre ce qui se passe derrière la carte postale.

Ces îles font partie de la Collectivite d'Outre Mer Française, situées à 6000km à l'est de l'Australie, comprenant 5 archipels avec 118 îles dont 67 sont habitées : les Îles Marquises, Australes, Gambier, Tuamotu et l'Archipel de la Société avec les îles du vent (dont Tahiti et Moorea) et les îles sous le vent (dont Bora Bora).

Les îles de Polynésie sont issues de l'activité volcanique. Elles forment les îles hautes et les atolls. Les massifs s'érodent, s'enfoncent et quand ils disparaissent subsiste le récif corallien entourant l'atoll. Les atolls sont inhabités et utilisés pour la pêche et la culture perlière.

Ces îles ont été peuplées grâce à des flux migratoires en provenance de l'Asie du sud-est. Tahiti à été découvert par Wallis en 1767 et par Cook en 1769. A la fin du XVIIIeme, les épidémies apportées par les européens déciment les populations autochtones. L'évangélisation (!!!) et l'alcool achèvent la destruction des savoirs; Interdiction des danses jugées indécentes, des tatouages, destruction des anciens lieux de culte... En 1843, ces îles passent sous protectorat français. En 1880, le Roi Pomare V cède son territoire à la France. En 1957, un gouvernement local est établi avec un Président élu et une assemblée territoriale. En 1958, les polynésiens confirment par référendum leur rattachement à la France sous gouvernement autonome et n'ont jamais permis aux mouvements indépendantistes de prendre le pouvoir. Un Haut Commissaire est nommé par la France. Ces territoires ont été "exploités" par la France de 1966 à 1996 pour 193 essais nucléaires. En 2010, la loi Morin reconnaît -enfin- les dommages sanitaires.

Environ 280 000 personnes vivent en Polynésie française et le flux migratoire est négatif. Le français est langue officielle au même titre que le Tahitien, ou le Marquisien. Ces langues sont enseignées à l'école et les actes officiels peuvent être rédigés indifféremment dans l'une ou l'autre langue.

La vie est très chère car tout est importé et la moitié de la population n'a pas accès à l'eau potable. L'économie est basée sur le tourisme et l'exportation de perles.

La Polynésie à pris des mesures sévères pour assurer la préservation des espèces végétales et animales qui sont ici plus menacées qu'ailleurs. La fleur de tiaré est l'emblème de la Polynésie. Macérée dans l'huile de coprah, elle est la base du Monoi dont les polynésiens s'énduisent le corps et les cheveux.

Nous croisons cet après-midi les Tuamotu également touchées par la montée des mers car des îlots se sont créés qui étaient auparavant reliés.

Au loin , les Tuamotu et les immenses portraits peints sur les murs de Papeete
26
fév

Moorea signifie "lézard jaune" en tahitien et se trouve à 17km de Tahiti (30mn de bateau). Sa population est de 18000 habitants répartis sur 5 villages et on y trouve une route circulaire d'environ 60km. L'île est cernée par une barrière de corail et une passe existe où notre géant des mers se faufile. Un grand bravo à notre capitaine qui organise le grand beau temps depuis notre départ. En effet, toute la semaine précédente il pleuvait des cordes.

A l'arrivée, une explosion de verts et de bleus. Ici il existe même un "vert turquoise".

Ce matin, notre programme est baignade. L'eau est à 30° comme l'air.

A notre sortie de la chaloupe, nous sommes attendus par un orchestre traditionnel mais j'imagine que nous sommes trop nombreux pour mériter le collier de fleurs.

Nous négocions à plusieurs une excursion sur un motu où nous attendent fruits et rafraîchissements et une plage ombragée. De là, on nous transporte vers le terrain de jeu des raies et des mini requins. Grâce à nos super tubas (voir préparation), nous descendons caresser les raies pastenagues qui doivent faire 1.5m d'envergure (c'est doux et caoutchouteux). Très très affectueuses.

Au passage, nous admirons quelques beaux hôtels et leurs chambres paillotes sur pilotis. On aurait presque envie de se remarier pour les essayer.

En fin d'après-midi, nous partons pour le village traditionnel Tiki créé il y a une trentaine d'années pour découvrir les traditions polynésiennes; musique, danse, arts, cuisine.

Les cochons sont cuits 7 heures à l'étouffée entourés de feuilles de bananiers dans un four en pierres enterré dans le sol. Délicieusement confits. Le dîner est somptueux.

La démo des cents façons de nouer le paréo nous laisse pantois. Bizarrement, sur nous c'est déjà moins beau.

Et le spectacle qui suit est magnifique. On comprend pourquoi nos bons missionnaires ont interdit ces danses qui symbolisent des parades amoureuses avec un gros zeste de sensualité. J'adore les hanches pleines et le petit bedon des danseuses. Ici l'abdo n'est pas tendance. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à faire une photo correcte des belles fesses tatouées d'un certain danseur. D'ailleurs le tatouage est ici un art qui se porte bien.

Avant de nous quitter, notre chauffeur nous glisse qu'il ne sait pas encore pour "quel président de la France" il va voter. On lui répond que ce n'est pas bien grave parce-que nous non plus...

A coup sûr, c'est celle ci que Gaugin aurait choisie
27
fév

JOUR 1

Papeete est la capitale de la Polynésie française. Son nom signifie "l'eau de la corbeille". Elle compte 26000 habitants dont 80% sont polynésiens. Le développement de la ville fut stimulé par les essais nucléaires réalisés à Mururoa et Fangataufa à 1500km à l'est de Tahiti avec la construction de l'unique aéroport international de toute la Polynésie française.

Tahiti produit de magnifiques perles grises et le musée de la perle vaut le détour.

Le port où nous accostons est à 100m du centre ville ce qui est extrêmement pratique car ce matin nous avons quelques emplettes à faire. Le marché est à recommander, pas forcément pour les achats car tout est très cher mais pour l'ambiance. Bien sûr l'orchestre est là. Au premier étage, des boutiques et des petits cafés où on peut aussi manger sur le pouce et inscrire son voeux le plus cher.

Nous retrouvons à l'extérieur tous les "attributs" de la France ; la Ste Générale, les pharmacies, Casino...ce qui nous fait tout bizarre après deux mois en pays étrangers. Le tour de la ville en petit train nous permet de découvrir le verso de la carte postale. Papeete est une petite ville bruyante, très encombrée, et pas toujours propre. Comme elle s'est développée relativement récemment, elle ne possède pas le charme des anciennes villes coloniales. Les quartiers périphériques sont assez "désordonnés" et l'état des maisons laisse à penser que la vie n'est pas rose pour tous.

Nous constatons un nombre extraordinaire d'églises et temples. Plus de la moitié de la population est protestante et les mormons sont aussi très présents. Également, de nombreuses écoles et lycées. Il est courant ici d'avoir beaucoup d'enfants; une petite dizaine n'est pas une anomalie.

On ne peut pas parler de Tahiti sans citer Paul Goguin qui y a peint ses plus beaux chefs d'oeuvre ...et qui inspire encore largement les vendeurs de paréos. Malheureusement, son musée est fermé jusqu'à nouvel ordre.

Si la ville ne nous séduit pas, il faut souligner la gentillesse des Tahitiens qui nous ont renseigné si aimablement, nous ont laissé leur place dans la longue file d'attente chez Orange et le civisme des conducteurs qui s'arrêtent dès que vous faites mine de traverser. Nous avons adoré leur roulement des R et leur tutoiement sans façon.

Je confirme que la tradition du port de la fleur de tiaré est toujours d'actualité; à gauche si vous êtes en couple, à droite si vous êtes libre, aux deux oreilles si ... il existe d'autres variantes pour des situations plus particulières mais je ne suis pas sûre d'avoir tout bien retenu.

Vue du bateau
28
fév

Aujourd'hui nous décidons de ne rien faire. Enfin presque rien.

A Tahiti, il n'y a pas beaucoup de plages. Et elles sont de l'autre côté de l'île. De plus la route est très encombrée.

Nous avons ouï-dire qu'un des plus beaux hôtels de l'île, l'Inter Continental tout a côté, dispose de jet skis.

Je vous laisse admirer ses installations où finalement nous passons une petite journée à l'abri d'un parasol. Le recto de la carte postale...

Nous dinons ce soir au Grillardin, très gastro, où je tente un foie gras au chocolat !!!!

Derrière nous, Moorea toute proche
1
mars

On n'a pas saisi toute l'atmosphère de Tahiti si on ne s'est pas approché de son centre volcanique où dominent trois monts de plus de 2000m, le plus haut Orohena culminant a 2241m.

C'est notre excursion du dernier jour dans la vallée de Papenoo.

Dès que nous quittons la route circulaire pour longer la rivière, nous constatons que seuls les 4x4 peuvent passer, la route étant complètement défoncée par endroits. De plus, des pluies diluviennes se sont abattues sur l'île avant notre arrivée et des trous d'eau se sont formés un peu partout.

Le centre de l'île est le domaine de toutes les légendes anciennes alimentées par toutes sortes de grottes, de cascades et d'endroits sacrés. Le polynésien voue un vrai culte à la nature.

Il semble que "dans le temps", les canoës pouvaient remonter la riviere qui était en fait un bras de mer jusqu'au pied du volcan. Aujourd'hui, la riviere est "colonisée" par plusieurs petites centrales hydroélectriques.

Au fur et à mesure que nous montons, la brume qui stagne toujours sur ces sommets se transforme en pluie mais ce n'est pas suffisant pour stopper l'attaque des escadrons de moustiques.

La végétation est tropicalement luxuriante et nous admirons le courage de deux trekkeurs qui sans doute vont rejoindre le relais de la Maroto au centre de l'île.

Nous rentrons en longeant la cote est qui n'est pas protégée par la barrière de corail et qui offre de beaux rouleaux aux surfeurs aguerris.

Les points de vue sont plutôt rares car les Tahitiens n'ont visiblement pas été embêtés par un quelconque plan d'occupation des sols; la quasi totalité des chemins vers l'océan débouchent sur des propriétés privées 😣

Il me reste un tout petit peu de temps pour aller visiter le musée de Street Art tout récemment ouvert en centre ville. C'est un endroit étonnant où certaines oeuvres découvrent une autre image quand on les photographie au flash. Bravo a Marco95 pour son tigre et autres oeuvres fluorescentes.

Dernière vue de Tahiti au départ
2
mars

Autrement nommée la Perle du Pacifique.

On ne présente plus Bora Bora et son lagon, pour beaucoup le plus beau du monde avec ses dégradés de turquoise et de saphir et son lagon entouré d'îlots (motus) bordés de sable blanc.

Située a 275km de Tahiti, Bora Bora est un "presqu'atoll". Son immense lagon ceinture d'un récif très large est coupé en un seul endroit face à Vaitape, la capitale. Longue de 9km, large de 4km, l'île principale possède deux sommets de 727 et 661 mètres. La population de 9000 habitants est entièrement vouée au tourisme (les plus "actifs" étant les descendants des Chinois).

L'origine du nom de Bora Bora se perd dans la nuit des temps. Avant l'arrivée des européens (toujours Cook en 1769), l'île s'appelait Mai Te Pora cad "créée par les dieux". Avec le temps, elle est devenue Pora Pora transformé en Bora Bora par une erreur de transcription. (le son B n'existe pas en polynésien).

Le développement de Bora Bora doit beaucoup aux américains qui en firent leur base arrière après le désastre de Pearl Harbour, y débarquèrent en 1942 20 000 tonnes de matériel et construisirent la piste d'atterrissage ainsi qu'un tronçon de la route circulaire.

Nous commencons notre découverte par un tour circulaire de l'île en taxi qui nous dépose a la pointe Matira ou se trouve une immense plage et quelques hotels somptueux. En réalité, il y a peu à voir sur l'île elle même et les plus beaux hotels dont vous avez tous vu les photos des farés sur l'eau en forme de coeur ou d'étoile se trouvent sur les motus entourant le lagon. Nous décidons de dépenser nos derniers francs pacifique au restaurant de l'Intercontinental ce qui nous permet de profiter de leur lagon et surtout de leur parasol. Car il fait très très chaud. Ce sera notre dernier poisson cru a la tahitienne et sans doute notre dernier bain dans une eau aussi chaude que cristalline. Nous rentrons par le bus local qu'on appelle Truck en souvenir des américains.

Que dire de plus de Bora Bora ? Que c'est une merveille pour les yeux (et les amateurs de plongée) mais que c'est un endroit plutôt destiné aux contemplatifs...ou aux très amoureux qui peuvent passer la journée en se tenant la main sur les transats de leur faré.

Nous quittons ce soir ces paradis de la Polynésie française avec un petit goût d'inachevé d'avoir manqué Les Marquises et un pincement au coeur car si le Polynésien, de son propre aveu est un peu nonchalant, sa gentillesse est sans pareille.

Bye bye Bora Bora
6
mars

Nous sommes très curieux de poser le pied aux Tonga qui n'évoque pour nous... que le rugby!

The "kingdom of Tonga" est une nation insulaire en Polynésie, situé a 650 km à l'est des îles Fidji, comportant plus de 170 îles, dont 53 sont habitées. Appelées "iles des amis" par Cook -encore lui- à cause de la jovialité des ses habitants, elles forment aujourd'hui un royaume indépendant membre du Commonwealth sous la forme d'une monarchie constitutionnelle. L'actuel chef de l'Etat est le roi Topou VI, monté sur le trône en 2012. Ce sont les seules îles du Pacifique à n'avoir jamais été colonisées.

Les Tonga ont une superficie de 740 km2 et comptent environ 103 000 habitants (à 98% polynésiens) dont les deux tiers vivent à Nuku'alofa (la patrie de l'amour en tongien), la capitale, sur l'île de Tongatapu. Une certaine "évaporation" des mâles existe vers la Nouvelle-Zélande ou l'Australie.

Le climat est subtropical, chaud et humide mais pas toujours serein; les averses torrentielles entraînent souvent des inondations. Un plan tsunami est affiché a la sortie du port qui nous laisse sceptiques car les sommets de l'île ne doivent pas excéder quelques mètres.

Les Tongiens ont réussi à préserver leur traditions et leur culture; la vie communautaire et les liens familiaux restent très importants. La vie quotidienne est fortement influencée par les traditions polynésiennes et la foi chrétienne; par exemple toutes activités de divertissement ou sportives sont suspendues à partir du samedi minuit. Le dimanche est sacré : tout est fermé. Egalement, une pruderie certaine règne sur la tenue vestimentaire ; shorts et jupes courtes interdits 😓. Les tongiens se baignent habillés et quasiment tous portent le costume traditionnel.

Le palais royal, qui est habité et donc ne se visite pas, a été construit dans le style victorien en Nouvelle-Zélande en 1867 puis transporté sur l'île. ⛴

Sous un ciel plombé, nous partageons un taxi à plusieurs et partons pour la visite de l'île. Nous remarquons immédiatement que tous les bâtiments officiels et un grand nombre de maisons sont ceints de larges bandes de tissu noir et violet. En fait, l'île est en deuil de la reine mère qui a été enterrée la semaine dernière.Tous les rois des Tonga reposent au Pangao Si'i, un parc public où une partie est réservée aux tombes (Mala'ekula). Ce parc est fermé au public et nous nous contentons de l'apercevoir d'assez loin.

Les points d'intérêt de l'île sont relativement limités ; l'inévitable endroit du débarquement du Capitaine Cook sur le lagon qui pénétre l'île, le "dolmen" dont l'utilité s'est perdue (sans doute un repère astronomique), l'énorme rocher apporté par un lointain tsunami, l'arbre d'où pendouillent les chauves souris et last but not least "les trous qui sifflent". Quand l'océan se déchaîne sur la côte déchiquetée au sud de Tongatapu, de véritables geysers d'eau jaillissent des trous creusés dans les écueils. Cet endroit vaut vraiment le détour et offre un spectacle surprenant par son étendue.

Les "cochons pêcheurs" sont une autre curiosité. A marée basse, les cochons qui vagabondent ici un peu partout s'avancent sur la plage pour attraper et manger les poissons. Malheureusement, nous arrivons a marée haute et nous ne pouvons voir que leur traces dans le sable. Ces coquins doivent connaître l'heure.

Malgré tout cette promenade est riche en découvertes sur la vie quotidienne; nous croisons des dizaines de cimetières. Il semble que l'on puisse arranger son petit mémorial a peu près n'importe où. La déco est légèrement kitch avec moulte fleurs en plastique et pour les plus imaginatifs délimitations avec beaucoup de bouteilles de bière sans jeu de mots.

Tout au long de notre route, nous constatons que si l'habitat est assez sommaire, mal entretenu et parsemé de tous les rebuts pour lesquels il n'existe visiblement pas de solution de collecte, les nombreuses églises sont flambant neuves (advantistes, mormons, Saints des derniers jours...) et les écoles -dirigées par ces dernières- superbes. Tous les écoliers sont en uniforme.

Nous finissons notre tour sous la pluie et apres deux vaines tentatives de notre chauffeur pour nous amener au plus près du palais Royal, nous décidons de le photographier depuis le pont du bateau. Il semble d'ailleurs fermé, le Roi faisant peut être son deuil dans l'une ou l'autre des nombreuses propriétés qu'il possède sur l'île

La végétation est luxuriante et généreuse (papayes, mangues, arbres à pain, cocotiers, bananiers) cultures de patates douces aux tailles phénoménales et autres "racines" qui nous restent étrangères. Domage que les bouteilles plastiques ne se reproduisent pas sous ce climat car elles sont semées généreusement.

La réputation de gentillesse des Tongiens n'est pas usurpée et nous sommes frappés par leur stature imposante même si certains ont délaissé le rugby au profit des dames (je parle du jeu bien sûr).

Nous quittons l'île ce soir plus renseignés sur ce coin du monde après avoir vainement cherché a dépenser nos derniers TOP dans l'artisanat local que nous avons trouvé très décevant. Peut être sommes nous influencés par le temps qui tourne au vinaigre ?

9
mars

La fameuse équipe des All Blacks et leur célèbre Haka, destiné a effrayer l'ennemi, a largement contribué à la notoriété de la Nouvelle Zélande et par extension du peuple Maori.

Les Maoris, venus de Taiwan au 14ème siècle, trouvèrent sur Ao Tea Roa (la terre du Long Nuage Blanc) des conditions idéales pour s'installer, et plus encore sur l'île du Nord que sur l'île du Sud plus froide et moins fertile (séparée de l'île du Nord par la baie de Cook large de 23km). Les Maoris étaient essentiellement des guerriers et dépensaient beaucoup d'énergie a s'entre-tuer comme en témoignent les danses très viriles comme le haka, les tatouages dont ils étaient couverts y compris sur le visage et les villages fortifiés dans lequels ils vivaient. En 1642 Abel Tasman découvre l'Ile mais en 1762 James Cook y fait escale. A l'arrivée des européens, on estime les Maoris à 20 000 environ. L'arrivée des colons va profondément modifier la société Maori ; à cause des armes à feu et des maladies importées, les villages originaires se dépeuplèrent très rapidement, les Maoris troquant leurs terres contre des armes. En 1840, 56 chefs Maoris signent avec l'Angleterre, et sans en comprendre les subtilités le fameux traité de Waitangi qui les dépossède de leurs terres.

De nombreux animaux et surtout oiseaux ont disparu; certains mangés par les Maoris, d'autres exterminés par les rats apportés par les navires. Le kiwi, petit oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande est l'objet d'une entreprise de sauvetage car l'oeuf unique est pondu à même le sol et donc extrêmement vulnérable.

Après une nuit de montagnes russes et de grand vent, nous accostons au port d'Auckland et le ciel nous gratifie d'une belle éclaircie. ⛅ C'est le début de l'automne et il doit faire 18°. Auckland est une des rares villes au monde à avoir des ports sur deux bassins martimes différents ; la mer de Tasman et l'océan Pacifique. Le point le plus étroit de l'isthme fait à peine 2km. La ville s'étend sur une zone formée d'une cinquantaine de volcans éteints. Le plus récent de ces volcans est Rangito Island formé durant les 1000 dernières années et visible depuis chaque endroit de la ville.

La ville qui compte 1.5 M d'habitants sur 4.5 M pour le pays est le poumon économique du pays. Elle est aussi nommée "la ville des voiles"car tout Kiwi qui se respecte possède un bateau; environ le tiers des ménages. Douce cacophonie de centaines de bateaux mouillant dans les différents ports de plaisance.

Nous commencons notre visite par le magnifique jardin d'hiver où, entre autres serres abondamment fleuries, nous pénétrons dans l'espace reconstituant la forêt originelle avec ses fougères géantes dont le "fameux silver fern" emblème des All Blacks. Nous éprouvons beaucoup d'empathie pour nos pauvres ficus européens après avoir vu le magnifique spécimen auprès duquel Didier me sert d'étalonnage... au passage, le musée très réputé et tres documenté sur la culture Maori.

En traversant la ville en direction de la péninsule de Devonport, nous admirons les belles maisons coloniales restaurées avec soin, les nombreux parcs où joggent les Kiwis (voir tableau des résolutions 2017) et de façon générale l'atmosphère "verte" qui règne ici. Notre guide française déplore la densité du traffic routier - ça fait longtemps qu'elle n'a pas fait un petit tour par chez nous ! - et de la cherté des logements. En effet, la ville qui compte 60% d'européens, 12% de descendants Maoris, le reste venant d'Asie ou de Polynésie, est en proie a une immigration galopante. On ne peut acquérir une maisonnette a moins d'un million de $ mais il faut doubler et même plus que tripler cette somme pour un bon quartier ou une vue mer.

Apres Devonport, station balnéaire très charmante et très "nouvelle angleterre" au charme rétro, nous longeons la belle plage de Mission Bay bordée de superbes appartements très design. Les Kiwis n'ont pas peur de l'eau froide car ici elle dépasse très rarement les 20°. Au passage, nous apercevons la "sky tower" de 328m de hauteur avec son inévitable restaurant panoramique.

Malgré la cherté de la vie (tout est importé sauf le mouton puisque 30 M d'entre eux batifolent dans l'arrière pays🐑), Auckland est classée 4ème pour la qualité de la vie et au 10eme rang des villes les plus agréables de la planète. Nous en avons la démonstration dans l'après-midi pendant notre promenade digestive en centre ville. La rue centrale regorge de boutiques à faire palir la carte Gold (Prada, Gucci, Dior...) et toutes les transversales souvent en pente, sont prises d'assaut par des restaurants et cafés très avenants et où on a vraiment envie de s'attarder. Partout se mélangent harmonieusement les bâtiments coloniaux (parfaitement restaurés) et les immeubles de verre les plus modernes. Surprise : il n'y a pas un chien ici et bien sûr pas une crotte au sol. Ont ils été aussi tous mangés ?

Nous croisons au café une étudiante française en année Erasmus qui nous confirme que la Nouvelle-Zélande "c'est génial" mais qu'il est domage de ne pas voir le sud, plus sauvage.

D'ailleurs, c'est aussi ce que pensent les milliardaires de la Silicon Valley, dont le fondateur de PayPal qui a acheté trois résidences au pays du Long Nuage Blanc. L'exode des super-riches vers la Nouvelle-Zélande s'accélère et fait les affaires des agents immobiliers.

Nous quittons Auckland sur une magnifique vue de nuit et la certitude que l'arrière pays réserve bien d'autres merveilles à qui a le loisir de les explorer.

3 résolutions pour 2017 : bouger tous les jours, rire souvent, manger moins de viande.
13
mars

L'Australie est le 6eme pays au monde en superficie et compte une population de seulement 23 M d'habitants, entouré par l'océan Indien à l'ouest et le Pacifique à l'est. Habitée par des aborigènes pendant plus de 40000 ans, elle fut colonisée par le Royaume-Uni à partir du XVIIIeme siècle. Le 1er janvier 1901 fut créé le Commonwealth, ou fédération de l'Australie, au sein de l'Empire Britannique. L'Australie fut désormais indépendante, bien que les derniers liens juridiques avec le Royaume-Uni ne furent coupés qu'en 1986. La population refusa de transformer l'Australie en une république avec un Président pour remplacer la Reine à la tête de l'état. 🤔

Nous arrivons dans la magnifique baie de Sydney au petit matin. Les brumes commencent à se lever nous prédisant une belle journée. Température annoncée : 28°. Nous commencons notre visite par la célèbre Bondi Beach à l'est de la ville ce qui nous donne au passage un aperçu de la ville et du non moins célèbre Pont de Sydney mis en service en 1932 apres une construction de 9 ans, que nous traversons. Ce pont comporte 8 voies et fait 49m de large. Certains l'escaladent (promenade encadrée). Nous longeons des quartiers chics où le prix des maisons s'écrit en 7 chiffres et de très beaux parcs où on jogue sans retenue.

La plage est grande et belle. Attention, on ne fait pas n'importe quoi ici. Voir la liste des interdictions. Quelques surfeurs profitent des belles vagues. L'eau est fraîche. Des équipements sportifs sont installés...et utilisés. L'australien est peut être plus sportif que le Français ? 🏋

Retour en ville où nous avons la chance de bénéficier d'une visite guidée de l'Opéra inauguré en 1973 par la Reine Elisabeth II en personne. L'Opéra est l'icône de Sydney et personne n'ignore sa forme si spécifique et ses arrondis qui aujourd'hui brillent au soleil. Cet ouvrage a nécessité 10 ans de conception et 2 ans de réalisation. L'extérieur est fait d'un million de briques de céramique blanc cassé auto-nettoyantes importées de Suède et d'immenses parois vitrées de fabrication française. A l'intérieur, du béton et du bois offrant de magnifiques perspectives. L'Opéra possède 5 salles. Nous visitons la salle de théâtre et la salle de concert. Celle ci de 2800 places est très impressionnante. L'acoustique est ce qui a bien sûr déterminé les choix de tous les matériaux; murs arrondis couverts de bois d'eucalyptus et de bouleau, suspensions de verre pour réfléchir les sons sur l'orchestre, orgue monumentale de 150 pipes apparentes et 10000 couvertes. Je retiens surtout l'excellente idée des gradins circulaires entourant l'orchestre. il serait mal élevé de parler du coût de l'ensemble qui a explosé.

Nous abandonnons le groupe pour revenir à pied vers le port en passant par le jardin botanique Royal qui fait face à l'Opéra et nous nous faisons une halte dans le quartier historique des Rocks où s'installèrent sous des tentes les premiers immigrants en 1788. Ca faisait plus de deux mois que nous n'avions pas mangé de hamburger et celui-ci était tout bonnement délicieux.

Nous terminons la journée sur un spectacle de danses traditionnelles aborigènes...qui nous "met les poils". A ce sujet, je ne peux pas passer sous silence le siècle de résistance des aborigènes à la colonisation qui a donné lieu à de nombreux massacres et à une assimilation forcée passant par une politique d'éradication de la culture des aborigènes sous le concept de "White Australia". Jusque dans les années 70, les aborigènes étaient sous tutelle et ne pouvaient disposer librement de leur salaire. La "génération volée" concerne des milliers d'enfants enlevés a leurs parents aborigènes pour être "occidentalisés" dans des orphelinats ou institutions. Dans les années 2000, à été instauré le "Sorry Day" et le Premier Ministre a demandé pardon pour les traitements infligés aux "natives". L'art aborigène est désormais reconnu et certains artistes sont très côtés.

14
mars

En 1770, le fameux Capitaine Cook accosta ici et revendiqua pour l'Angleterre la côte est de l'Australie sous le nom de "Nouvelle Galles du Sud". Le 26 janvier 1788, 11 bateaux anglais débarquèrent 1400 personnes (soldats et surtout criminels et leurs familles) pour établir une colonie sur l'emplacement connu aujourd'hui sous le nom des Rocks. Les prisonniers anglais continueront à être envoyés à la nouvelle colonie jusqu'en 1840. En 1851, la découverte d'or dans la région déclenche un énorme afflux de nouveaux migrants. En 1925, Sydney compte 1 M d'habitants. Aujourd'hui, on s'approche des 5 M d'habitants. 70% sont issus de deux ou plus mélanges ethniques et 30% sont nés à l'étranger (Grande Bretagne, Irlande, Europe et dans une proportion non négligeable Asie).

Sydney est sur la même latitude (mais pas le même hémisphère) que Casablanca, Los Angeles ou Buenos Aires et dispose de 342 de jours de soleil annuels.

Des navettes portuaires naviguent en tous sens pour relier les nombreuses baies plus rapidement que par la route.

La ville combine partout l'ancien et le moderne en réhabilitant les antiques bâtiments de brique, notamment ceux du port ainsi que certaines maisons du début du XXeme et en les associant à des immeubles de verre ou des gratte-ciel de type New-yorkais. Subsistent quelques beaux exemplaires art déco. Certains bâtiments anciens situés sur les diverses jetées ont été convertis en appartements pour bobos fortunés. La tour de Sydney haute de 305 m a été terminée en 1981.

Le bus à étage ouvert est idéal pour cette visite.

Nous arpentons la ville du centre (grands magasins type Printemps ou Galeries Lafayette mais en plus cher) vers Darling Harbour en passant par le quartier chinois. C'est le rush de midi ; les bureaux se vident et nous nous retrouvons dans le flot des personnels de bureaux aux looks très classiques.

Après une petite halte très relaxante dans le charmant jardin Chinois de l'Amitié, nous déjeunons sur la jetée de Darling. Très bien et très cher.

Comme nous sommes dans un des 23 jours annuels sans soleil, nous reprenons le chemin du retour sous une pluie battante en regrettant que le vent et la pluie ne nous aient pas permis de faire l'escalade du pont où nous voyons s'agiter de petits groupes encordés.

Le principal atout de Sydney c'est sa situation sur cette immense baie. Le must étant sans doute de posséder un bateau.

16
mars

La ville de Melbourne, capitale de l'état de Victoria est située au Sud Est du continent australien. Elle a 4M d'habitants et c'est la ville la plus peuplée après Sydney. C'est aussi la plus cosmopolite avec plus de 200 nationalités. Melbourne fut fondée en 1835 par John Batman qui, devant le refus du gouvernement de la Nouvelle Galles du Sud Sud de construire une nouvelle colonie, signa un accord avec certains aborigènes pour acheter les 2000 km2 de terres cultivables où se trouve l'actuelle Melbourne.

Le fleuve Yarra qui la traverse lui donne un attrait particulier grâce à une série de petits ponts de formes et de dimensions disparates. La ville fut nommée 5 années consécutives "ville la plus vivable du monde". Elle est aussi la capitale du sport en Australie. Nous voyons en effet de nombreuses équipes de pirogues s'entraîner sur le fleuve. La ville a résolu le problème de la circulation en centre ville en offrant la gratuité des transports et un superbe réseau de bus et trams. Madame la Maire de Paris, un petit voyage a Melboune pourrait être inspirant ?

Aujourd'hui, nous cassons la tirelire pour aller observer la formation du merveilleux site des 12 Apôtres près de Port Campbell à une heure d'hélicoptère de Melbourne. Comme l'héliport est "en ville", nous commencons par survoler Melbourne et même nous glisser entre les gratte-ciel. Sensations garanties 😰 Nous quittons la ville pour de (très) grands espaces agricoles où les fermiers ont même préparé a l'intention des extraterrestres ? un portrait stylisé sur les labours de blé ou de maïs. Puis ce sont d'immenses exploitations laitières avec des vaches qui à notre altitude ressemblent à des fourmis en moins véloces. Cette région produit 30% du lait australien et exporte des quantités phénoménales de lait en poudre vers l"Asie. Après la forêt tropicale de Cape Otway, notre pilote nous offre un tour panoramique de ces immenses formations calcaires que les courrants détachent des falaises a la vitesse de 3 à 5 cm par an. Nous sommes bluffés par la beauté de l'endroit et par les couleurs de l'eau. Un guide nous attend pour une petite promenade dans le parc et rompt le charme en expliquant que le nom originel de ces blocs était "la truie et ses cochonnets" 😂 mais comme ca n'était pas vraiment "touristique", un génie du marketing a préféré s'inspirer de la Bible. Et donc, il n'y a pas 12 Apôtres mais 9 car tous les 500ans, il y en a un qui se noie. Voyez aussi la photo de l'hypocampe géant.

Nous remontons dans nos hélico pour le vignoble Jack Rabbit où nous sommes attendus pour un déjeuner Top Chef. Atterrissage très VIP sur le parking de ce magnifique endroit. Pressés par nos agendas de ministre 😂😂, nous zappons la dégustation.🍷

Retour en survol de la côte superbe avec ses petites villes balnéaires très côtées, surtout pour le surf. Une très belle route côtière d'une centaine de kilomètres la longe.

Comme nous sommes trop groggy pour retrouver la croisière, nous terminons la journée par un petit tour en ville et nous avons la chance d'assister à un concert de rue de jeunes bien talentueux et généreux en décibels.

Quelle belle journée. Quelle belle ville !

Je garde la photo du pilote de rêve pour celles qui en feront la demande
17
mars

Aujourd'hui journée nature et plein air.

Petite balade le long de la très belle plage qui doit faire 6km jusqu'à St Kilda. Grand ciel bleu et grand vent. Comme ailleurs en ville, les immeubles modernes cotoient les maisons restaurées du siècle dernier. Melbourne n'a pas usurpé son titre de sportive ; partout je croise des équipes de beach volley, de surf, des cyclistes... tout le monde se dépense sans compter.

En début d'après-midi, nous partons pour le Serendip Sanctuary à une heure de route dans l'espoir d'apercevoir kangourous et koalas en liberté.

Notre guide, un véritable "bushman" nous explique le comportement des marsupiaux. Nous allons voir le Eastern Grey Kangourou qui est l'un des plus grands des 5 groupes existants ; 1.9m pour les mâles et 1.6m pour les femelles. Je ne vais pas revenir sur l'histoire de la poche que tout le monde connaît.

Par contre, l'origine du nom de cet animal n'est pas forcément connue et fait suite à un contresens. Les Anglais demandèrent aux aborigènes le nom de cet animal qui les surprenait beaucoup. Les "natives" répondirent "kanga roo" ce qui signifie "je ne comprends pas".😆

Sur place, notre groupe de 40 marche comme un seul homme en file indienne 👍 et en silence pendant que Roger le guide flaire les crottins pour apprécier un passage récent. 🤔 Après un long moment de cache cache et quand nous pensons l'affaire perdue, Roger nous dévoile un groupe d'une soixantaine d'individus qui nous laissent le temps de les admirer sous toutes les coutures avant de s'egayer en petits bonds. Nous avons bien conscience de notre chance sachant que les groupes précédents n'ont photographié que les crottes.😂

La deuxième "chasse" au koala est plus facile. Nous suivons le "koala researcher" ("chercheur de koala" - bonne mère quel métier !!) qui consulte son GPS et se dirige droit au pied de l'arbre où ces mignonnes petites peluches sont agrippées. Le mâle ne veut rien savoir et n'est pas intéressé par les dizaines de zoom qui tentent d'immortaliser autre chose que son derrière mais Patricia la femelle (Pat) nous gratifie d'un petit geste que nous prenons pour un bonjour avant de repartir dans sa sieste.

Roger se relaxe; il a rempli sa mission. Je prends sa carte car il organise des séjours découverte à la carte. On ne sait jamais si l'envie nous prenait de vouloir approfondir ce continent où la nature est si grandiose et si différente de chez nous.

Le derniet koala n'était pas dans l'arbre du jour mais il n'y a que Roger qui sache les reconnaître.
21
mars

Perth est la capitale de l'Australie Occidentale située sur la côte de l'océan Indien et sur les rives du fleuve Swan. Elle est en fait plus proche de Jakarta que de Sydney ou Melbourne et la ville australienne de plus d'1 M d'habitants la plus proche est Adélaïde à 2100km !! Avec plus de 2M d'habitants, elle est la 4ème ville d'Australie.

La ville fut fondée par les Britanniques en 1829, pressés par la crainte de voir les Français s'y installer. Les aborigènes furent chassés de leurs terres après de violents affrontements avec les colons. Vers 1850, les fermiers réclamèrent des bagnards pour bénéficier de main d'oeuvre bon marché. En 1890, la ruée vers l'or décupla l'expansion de la ville. En 1933, la Reine décida d'ignorer le référendum qui s'était prononcé en faveur de la sécession 😲 L'état est le plus grand d'Australie et le moins peuplé. La région a pourtant des atouts de poids : richesse en minerai, or, diamants, pétrole et surtout richesse en eau avec de nombreux fleuves et lacs et un climat "méditerranéen"... à relativiser; la semaine dernière il faisait 38° !

Fremantle où nous accostons est l'entrée maritime de Perth. Les anciens entrepôts de laine pour l'exportation ont été convertis en appartements. Les bâtiments officiels ont tous été construits par les bagnards et sont continuellement rénovés. Fremantle est aussi une petite station balnéaire qui revit le week-end et qui ressemble a un décor de carton-pate. Par certains côtés, on se croirait sur un tournage de western. Pas de chance : le mardi est le jour de fermeture de la plupart des commerces y compris de la galerie d'art Aborigène.

Nous partons en début d'après-midi pour Perth à une vingtaine de km en commençant par un inévitable aperçu de la prison.

Ce qui frappe a Perth, c'est surtout la nature omniprésente dans les nombreux parcs et les vues sur la rivière Swan qui serpente et forme un immense lac au sud de la ville.

Nous traversons les beaux quartiers avec leurs avenues ombragées et tranquilles dans "l'allée des millionnaires". Cà et là, des écoles d'où s'échappent des élèves en uniformes très chicos qui incluent même un chapeau rond pour les filles. Très début de siècle 🙃 Nous poursuivons vers le Kings park et son magnifique jardin botanique qui nous offre une vue panoramique de Perth et de son centre ville hérissé de gratte-ciels. La traversée de la ville (à fond de train ou plutôt de bus) nous permet de vérifier que le même style architectural qu'à Melbourne ou Sydney est reproduit ici soit l'inclusion de bâtiments victoriens au milieu de tours de verre.

Un stop malheureux au Royal Perth Yacht Club où tout est fermé car il est 17h passé et qui a le look d'un centre commercial américain nous fait perdre un temps précieux. Le chauffeur ayant décidé de continuer sur l'autoroute, nous nous retrouvons dans les bouchons de sortie de ville et nous vérifions une fois de plus que plus les villes sont chères, plus les gens habitent loin. D'autant plus qu'ici tout le monde veut une grande maison. Nous constatons au passage que la banlieue est dotée de transports et de gares modernes. Les séniors (hi, hi!) bénéficient de la gratuité des transports en commun de 9h à 15h ainsi que le week end.

Nous longeons, à la nuit tombante, une magnifique plage (Cottleshoe beach) qui s'étire sur plusieurs km jusqu'à l'entrée de Fremantle bordée sur le côté de la route de maisons immenses aux looks très américains. Ce qui est très différent de chez nous, c'est qu'aucune ne dispose de jardin ni de piscine.

Ce soir, nous quittons l'Australie qui nous a séduits par ses paysages et sa nature exubérante même si nous avons une petite réserve vis à vis d'un American Way of Life assez marqué.

Pour conclure, je vous rapelle que le Kangourou et l'Emeu sont l'emblème du pays car ce sont les deux animaux qui ne savent pas reculer.👍

La 7eme photo est l'ancienne prison.
22
mars
22
mars

Petit florilège de nos artistes cuisiniers.

Sans paroles
23
mars

Avant de poursuivre sur un autre continent et d'autres formes d'expression, voici réuni pour nos yeux un concentré de l'art Aborigène désormais reconnu mondialement (le musée du Quai Branly a Paris a intégré 8 oeuvres dans son architecture) et quelques clés pour le comprendre.

Les peintures Aborigènes sont la représentation de rêves et sont la forme d'art connue la plus ancienne puisque elle a 40 000 ans. Ce que nous appelons Art est pour les Aborigènes Spiritualité.

Le pointillisme de la peinture Aborigène trouve son origine dans les débuts du mouvement contemporain des années 70. Dans le camp de sédentarisation de Papunya où les peuples du désert ont été parqués pendant une vingtaine d'années, les Aborigènes, privés de leurs territoires et de leurs lieux sacrés acceptèrent sous l'influence de quelques occidentaux bienveillants de tracer leurs motifs sacrés (et secrets) sur des matériaux pérennes et transportables. La chose ne leur était pas facile car ces représentations allaient leur échapper, voyager, être vues. Les premiers peintres se mirent à noyer leurs motifs dans les points pour les rendre moins perceptibles. C'était une manière de flouter. Mais peu à peu, ils apprirent à ne montrer que la partie profane de leur "dreaming" et furent plus à l'aise. Ils gardèrent cependant le pointillisme dont l'aspect hypnotique leur plaisait et qui correspondait à leur conception vibratoire et holistique d'un monde où les êtres et les choses s'interpènètrent et s'influencent.

Le remplissage pointilliste des toiles aborigènes nous dit que le monde est UN.

Merci a Jacqueline et Bernard pour leurs photos.
26
mars

Autrefois appelée Ceylan, cette petite île située à 31 Km au sud est de l'Inde dont elle est séparée par un chapelet d'îles inhabitées, a un passé mouvementé et violent. Un temps Portugaise au XVIeme, Hollandaise le siècle suivant et Britannique de 1815 jusqu'en 1957. Les Britanniques introduisirent la culture du thé ainsi qu'un réseau ferroviaire...et le cricket devenu sport national.

Le Sri-Lanka est une république de 24 M d'habitants. Deux ethnies vivent au Sri-Lanka , avec chacune leur langue et leur religion propres : les tamouls hindous (18%) et les cingalais bouddhistes (70%). Depuis toujours, le tamoul est difficilement toléré dans l'enseignement et les administrations. A plusieurs reprises, notamment suite à la décision des cingalais, d'abandonner l'anglais comme langue officielle, les tamouls ont tenté de faire prévaloir leur langue mais n'y sont jamais parvenus. Le nationalisme cingalais est allé jusqu'à changer le nom du pays en 1972 : Ceylan est devenu le Sri Lanka qui signifie "Pays Resplendissant" en cingalais - Ceylan restant un label de qualité pour le thé. La guerre civile de 30 ans ! qui opposa de 1989 à 2009 le gouvernement du Sri Lanka dominé par la majorité cinghalaise bouddhiste et les Tigres de libération Tamouls, organisation séparatiste, fit plus de 80000 morts et 140000 disparus. Les tamouls auraient bénéficié de traitement de faveur de la part des britanniques pendant la colonisation ce qui a déclenché des rivalités entre les deux communautés. La paix obtenue en 2009 reste fragile car les Tamouls de l'étranger continuent d'agiter l'idée de séparation. La population musulmane, principalement installée a Colombo, est en forte progression.

Enfin, le tsunami de 2004 a ravagé l'ouest de l'île et fait 8000 morts.

En dehors du célèbre thé de Ceylan, l'île possède des gisements pour plus de 40 pierres précieuses sur les 90 répertoriées.

L'Etat fait de gros efforts en ce qui concerne la scolarité gratuite y compris l'Université (le taux d'alphabétisation est supérieur a 90%) -les uniformes sont fournis- et la santé gratuite également y compris les médicaments. A noter également que l'eau du robinet est potable et accessible a tous.

Après 7 jours de mer dont les deux derniers sous des orages à ne pas quitter sa cabine, nous jetons l'ancre à Colombo qui est la capitale économique du pays avec officiellement autour d'1 M d'habitants.

Il fait autour de 30° très humide.

Nous avons rendez vous avec mon ami et ancien collègue Chanrudh que je n'ai pas revu depuis 8 ans et qui est rentré au pays reprendre l'hôtel restaurant de ses parents. Au milieu d'un joyeux concert de tuk tuk et de vendeurs d'excursions assez envahisants, il nous localise 🤗 ouf !

Nous faisons un stop au temple bouddhiste de Gangaramaya. Nous sommes très impressionnés par la grande salle contenant plusieurs statues de Boudha et une quantité d'autres divinités que malgré mon assiduité aux conférences sur le bateau, je n'arrive pas à identifier. Le mur est entièrement peint de scènes représentant la vie de Boudha. Les couleurs sont vives et gaies. Les autres pièces sont très abondamment remplies de diverses statues que notre ami identifie majoritairement comme production chinoise. Nous croisons des dizaines d'autres croisiéristes en chaussettes concentrés sur leur appareils photos et autres tablettes. Cette visite nous laisse à penser que ce temple est passé d'un lieu de dévotion à quelque chose de beaucoup plus touristique.

Colombo a conservé de l'époque coloniale quelques beaux bâtiments (le Musée National, l'Hôtel de Ville) et églises portugaises néo-classiques dont la cathédrale Sainte Lucie. Le temple bouddhiste d'Asokaramaya est également remarquable ainsi que le parc Cinnamon gardens.

Le traffic est intense et les tuk tuk sont légion. Les grues en mouvenent partout ; Colombo est en pleine ébullition bétonnière

Nous passons le reste de la journée dans l'hôtel restaurant de Chanrudh en bord de plage. Baignade dans une eau à 30° mais avec de forts courants. Nous nous "gavons" d'une délicieuse langouste accompagnée d'une petite sauce verte effet kiss cool qui me fait bien pleurer. Bravo au cuisinier. Si vous passez à Colombo, voici l'adresse a retenir.

Comme nous quittons le port ce soir pour Cochin, nous n'aurons pas le temps de visiter le sud, ses belles plages et ses pêcheurs sur échasses ni les hauteurs rafraîchissantes. Le sommet de l'île est à 2300m.

Merci à Chanrudh de cette belle journée et de sa magnifique photo de l'éléphant qui se baigne extraite de sa collection personnelle.

les quatre Nobles Vérités de Boudha : la vie est souffrance,...
• il existe des causes a la souffrance , on peut se libérer des causes de la souffrance...
... une conduite éthique permet d'avancer sur le chemin de la libération
30
mars

Nous arrivons à Cochin en fin de matinée. Nous bravons la chaleur humide étouffante -la température dépasse les 35° 😰 - pour admirer depuis le pont l'entrée au port cerné par les carrelets de pêche chinois, probablement apportés par les expéditions chinoises avant l'arrivée des Européens. La végétation est très dense. Les cocotiers sont partout chez eux. D'ailleurs, Cochin fait partie de l'état du Kerala qui signifie "noix de coco".

La ville de Cochin est bâtie sur un groupe d'îles et d'étroites péninsules et elle reflète à la perfection l'éclectisme du Kerala. Cette ville est un grand port commercial et une importante base navale et elle mélange les influences portugaises, hollandaise et indienne, avec en toile de fond la domination sur la côte de Malabar, la côte des épices. Kochi abrite le Spices Board, le service du ministère indien dédié aux épices.

Au XVIeme siècle, les Rajas de Cochin autorisent les Portugais à installer un comptoir. Au XVIIeme siècle, les Hollandais prennent le contrôle de la ville puis les Britanniques de 1795 à 1947 date à laquelle l'Inde acquiert son indépendance.

Comme nous avons prévu une sortie culturelle, nous laissons d'autres croisiéristes visiter Fort Cochin à qui nous empruntons les vues du Palais du Raja, Mattancheri Palace appelé aussi "palais Hollandais". Construit vers 1555 par les Portugais, les Hollandais le réaménagent un siècle plus tard pour en faire le palais du gouverneur. Il est ensuite rendu au Raja qui le fera décorer de superbes peintures murales, admirablement conservées, représentant des scènes du Ramayana. L'église de Saint François est une des plus anciennes de l'Inde, construite en 1503 par les franciscains. Vasco de Gama y fut inhumé pendant 14 ans avant d'être ramené à Lisbonne.

Venir à Cochin, c'est aussi pouvoir assister à une représentation de Khatakali. Le kathakali est une forme de théâtre dansé originaire de l'État du Kerala codifiée il y a plus de cinq siècles. C'est une combinaison spectaculaire de drame, de danse, de musique et de rituel. Les personnages aux maquillages élaborés et aux costumes raffinés reconstituent des épisodes tirés des épopées hindoues : le Râmâyana, le Mahâbhârata et la vie de Krishna. Les formes et les couleurs du maquillage sont toutes codées. Le travail de l'acteur de kathakali est très exigeant physiquement. Les expressions du visage, les regards et les positions des mains constituent le jeu des acteurs et requièrent un minimum de 9 ans d'entraînement. Les personnages féminins sont aussi joués par des hommes.

Nous assistons au spectacle dans les jardins du Méridien. Traditionnellement, la représentation dure du soir jusqu'au lever du soleil mais nous bénéficions d'une version raccourcie pour néophytes. Nous avons cependant un peu de mal a suivre l'intrigue psalmodiée par le chanteur en malayâlam, la langue du Kerala. Malgré tout, la performance des acteurs me fascine. Le repas de spécialités kéralaises (very hot!) est suivi d'une représentation de Kalarippayatt, l'art martial antique du Kerala qui requiert une parfaite maîtrise des mouvements exécutés à une vitesse phénoménale.

Je ne peux résister à l'encouragement de monter sur scène pour la photo souvenir. Je comprends plus tard que l'invitation a été formulée en anglais que peu ont compris et je me retrouve seule sur scène.😉

31
mars

Notre escale à Cochin ne nous autorise en fait que 2 demi-journées. Donc il faut faire des choix en fonction de l'intérêt principal que présente l'escale et celles à venir...

Le Kerala étant célèbre pour ses "Backwaters", nous optons pour une mini croisière (et oui on en redemande) sur un traditionnel Houseboat, littéralement "maison bateau".

Sanjay, notre guide, profite des 2 heures de bus pour rejoindre le point de départ de notre excursion pour nous abreuver d'informations très intéressantes sur la région et surtout "pour nous tenir éveillés" car il veut absolument que nous profitions à fond de cette sortie sachant que le réveil a sonné à 6h, une fois n'est pas coutume.

Le Kerala, densément peuplé (35M d'habitants) s'étend sur près de 900 km dans le sud-sud-ouest de la péninsule indienne. Il est couvert de forêts et traversé d'un réseau de lagunes et canaux le long de la côte. L'espérance de vie et le taux d'alphabétisation sont très au-dessus de la moyenne nationale. De nombreuses personnes originaires du Kerala ont émigré à l'étranger en grande partie vers les pays du Golfe.

Les Backwaters sont une série de lagunes et de lacs d'eau saumâtre, en retrait de la côte de Malabar et forment le paysage typique de l'État du Kerala. Le réseau, constitué d'environ 1500 km de canaux, naturels ou artificiels, inclut plusieurs grands lacs. Il est alimenté par une quarantaine de fleuves côtiers. Le plus grand lac (Vembanad) couvre une superficie de 200 km2. Cochin est située au débouché de ce lac. Reliées par des canaux creusés par la main de l'homme, les lagunes forment un réseau de transport de marchandises largement utilisé par l'économie locale.

Les Backwaters sont aussi une importante attraction touristique du Kerala. En plein essor comme nous pourrons le constater en voyant sur le lac le futur terminal pour les hydravions !!! et l'embarquadaire prévu pour les Houseboats touristiques. Sans compter les hotels en construction...

Pour le moment, nous profitons de la tranquillité encore préservée pour embarquer sur un charmant bateau a un étage dont le toit et les côtés sont en bambou. L'intérieur est très confortable avec ses rangées de cousins et ses fauteuils, ses deux mignonnes cabines avec salle de bains et sa petite cuisine. A l'origine, les houseboats étaient conçus pour ceux qui transportaient le riz ou d'autres marchandises d'un endroit de l’État à l'autre.

Nous quittons le "village" de dizaines de Houseboats dont la plupart sont habités par des familles pour une promenade à petite vitesse ce qui nous permet de bien profiter du spectacle de la vie des habitants de la lagune. Tout est organisé autour des canaux; les navettes-bateau-bus, l'irrigation des rizières, la toilette, la lessive, le bain des enfants...nous ne sommes pas certains que toutes les maisons qui bordent les canaux ont bien une fosse sceptique. Notre guide confirme que tout le monde a accès au réseau électrique et eau potable. En fait, c'est 80 % mais ce n'est pas si mal.

En même temps, des gens s'affairent un peu partout à consolider et rehausser les digues en béton. Il faut savoir que cette partie de terre se trouve au dessous du niveau de la mer et nécessite sans doute un entretien constant.

Au bout de deux heures d'un spectacle dont on ne se lasse pas, et ayant profité d'une relative fraicheur car est ce possible ? Il fait encore plus chaud qu'hier, il est temps de rentrer au bateau qui appareille à 14h.

Nous décernons un énorme satisfecit à Sanjay qui n'a pas ménagé sa peine pour nous faire rire de blagues bien indiennes👹, qui a réussi à nous faire chanter et à tenir éveillé plusieurs heures un bus entier de retraités. 🤗🤗

Maison typique du Kerala
1
avr

En réalité, nous accostons a Marmugao qui est à 37 km de Panjim la capitale de l'État de Goa.

Goa est le plus petit et le plus riche Etat de l'Inde. La région de Goa fut conquise par les musulmans en 1312, puis par les Hindous en 1370. La ville etait protégée par des remparts. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien. Goa a été colonie portugaise a partir du 16eme siècle. A partir de 1759, le vice roi du Portugal choisit de s'installer dans un village qui fut appelé "nouvelle Goa" en remplacement de la ville de Goa (aujourd'hui Old Goa). En 1961, après le départ des Portugais et l'annexion par l'Inde, Panjim (nouvelle Goa) devint la capitale du territoire puis de l'Etat.

L'Etat de Goa compte 1.5 M d'habitants dont 50% sont Hindous, 30% catholiques et 10 % musulmans. L'Inde compte seulement 2% de catholiques. Héritage de sa longue période portugaise, Goa est le seul Etat de l'Inde à appliquer un Code Civil qui règle entre autres les mariages et les divorces, ce qui garantit les droits des femmes.

Goa ne ressemble à aucun autre Etat indien. Cela tient à la fois à la longue présence portugaise, aux très nombreuses églises blanchies à la chaux ou a la culture du "susegad" - terme local qu'on peut traduire par "décontraction" qui caractérise les Goanais. Son ancienne réputation de paradis pour hippies a laissé place à son statut d'eldorado balnéaire aux plages sans fin. Pour info, 90% des touristes sont Russes.

Nous partons pour un long périple au cours duquel nous visiterons la Cathédrale Se, la Basilique du Bom Jesus, le temple hindou Shri Nageshi avant de terminer par une détente plage dans un très bel hotel de la côte.

Dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie en 1534, la cathédrale Se fut deux fois agrandie et est une des plus anciennes et plus larges églises d’Asie. Impressionnante par ses dimensions, son rétable en or et le gigantesque lustre importé de bohème.

La Basilique du Bon Jesus, construite en latérite et terminée en 1605 abrite une chasse d'argent contenant le corps (non momifié mais intact🤔) du missionnaire Jésuite Saint François-Xavier. Elle est un lieu très important de pèlerinage en Inde.

Le temple Indou est dédié à Vishnou et c'est le plus ancien de Goa : 1523. Notre guide très catho et qui a bien moqué la croyance des vaches sacrées dont l'estomac abriterait 33 millions de dieux Hindous, n'y met pas les pieds. Les photographies de l'intérieur sont interdites.

La plage où nous terminons l'après-midi est superbe et je profite de l'eau à 30° en compagnie de Jacqueline après avoir laissé mon téléphone en surveillance aux deux maitres nageurs (qui n'ont pas osé refuser).. jusqu'à l'ultimatum de retour au bus.

Nous avons pendant ces 4 heures de bus pu découvrir le goût prononcé des Indiens pour les couleurs flashy des maisons dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, des femmes affectées aux durs travaux des routes sous un soleil de plomb, des maisons coquettes jouxtant des taudis, une certaine anarchie dans l'accumulation des déchets, des saris colorés bien portés, une circulation épique et virtuose, des familles entières sur une moto et généralement un désordre joyeux.

La plage à perte de vue
2
avr

A la fin de cette première journée, j'ai envie de paraphraser le slogan de l'office du tourisme en changeant "Incredible India" par "Incredible Mumbai" tant cette mégalopole est le lieu de tous les extrêmes. Les Indiens se référent à Mumbai comme "the soul of India" cad l'âme de l'Inde. Et c'est aussi l'odeur unique de l'Inde; un mélange de poussière, d'épices et de sueur.

En 1534, les Portugais prennent les 7 îles qui forment aujourd'hui Mumbai, nomment cette zone Bom Bahia (la bonne baie) et l'offrent aux Anglais en 1661 comme dot de Catherine de Bragance qui épouse Charles II. Le Roi loue ces îles à la Compagnie des Indes orientales. Le développement de la ville est accélèré par la guerre de Sécession américaine qui fait de Bombay le premier marché cotonnier du monde et par l'ouverture du canal de Suez qui lui permet de devenir un des plus importants ports d'Asie. C'est de Bombay que Gandhi lance en 1942 le mouvement "Quit India". Lors de l'Indépendance, en 1947, Bombay devient la capitale de l'État de Bombay. Plus tard, le nom de la ville a été changé en Mumbai pour effacer le nom colonial.

Mumbai est la plus grande ville et la capitale économique et des loisirs de l'Inde. Elle compte parmi les dix plus importantes places financières au monde. Bollywood produit plus de films que les USA. Nous traversons d'ailleurs un lieu de tournage ce matin car c'est dimanche et la circulation réduite permet de tourner.

L'importance économique de la ville ainsi que son haut niveau de vie attirent des migrants de toutes les régions du pays qui assurent son intense diversité sociale et culturelle.

La mégalopole compte 20 M d'habitants. Le revers de la médaille est que la moitié de sa population vit dans des bidonvilles, appelés "slum". "Slumdog millionnaire"a été tourné ici. Dharavi, le plus grand bidonville d'Asie est en centre ville. On estime a 1 M ses habitants et on y trouve un WC pour 1400 personnes !! Ce qui sidère ici, c'est que la plus grande richesse côtoie l'extrême misère. Le prix du mètre carré dans les beaux quartiers va de 12000 à 25000€. Mumbai est la ville indienne dans laquelle on trouve les plus hauts gratte-ciel du pays; plus de 160 ont été construits et des dizaines d'autres sont en construction à des hauteurs de 300 m.

Lors de notre tour de ville ce matin, nous apercevons depuis les jardins suspendus du très beau quartier Malabar le gratte-ciel privé du milliardaire Mukesh Ambani (pétrochimie). Son sweet home compte 22 étages de verre au design incroyable et a coûté 1 milliard de $. Il emploie 600 domestiques pour 5 personnes.💰💰Très flegmatique, la guide commente par "Ca crée de l'emploi"!!!

On trouve aussi a proximité de ce jardin un lieu incroyable appelé "les tours du silence". Il s'agit d'un rite funéraire de la communauté des Parsis (venus de Perse/Iran) consistant a déposer les cadavres dans des tours ouvertes pour qu'ils soient dévorés par les vautours.😲 pas de photo.

Nous allons de surprise en surprise en découvrant une autre spécificité de Mumbai; le service blanchisserie consistant à prendre et déposer à domicile (à vélo) le linge qui sera lavé et repassé par des centaines de personnes rassemblées en un lieu unique. Je reste bluffée par cette fantastique organisation à ciel ouvert où on peut voir le linge foulé aux pieds dans des bacs et sècher par sorte, couleur et taille. La guide explique qu'il n'y a jamais d'erreur de destination et nous comprenons que ce travail est une promotion sociale pour une partie des déshérités, les "intouchables" du Dharavi.

La suite de la visite comprend :

• l'incontournable Porte de l'Inde près du port construite pour la visite du Roi Georges V en 1911 et qui, savoureusement, fut aussi la porte de sortie du dernier régiment Anglais lors de l'Indépendance. Juste en face, on trouve le fabuleux Taj Mahal Palace. Ce quartier regorge de magnifiques bâtiments coloniaux datant de 1850 plutôt de style vénitien gothique et aussi d'immeubles art déco.

• l'incroyable gare (Victoria) en gothique flamboyant qui voit passer 10 millions de personnes chaque jour.

• la visite de la maison de Ghandi, le père de la Nation qui retrace sa vie et ses combats pacifistes. Lire son message sur les femmes.

• la très sobre Cathédrale anglicane St Thomas,

• un autre temple hindou. Là, j'arrive à saturation...

Nous longeons la plage qui a un petit air de promenade des anglais en moins propre bien que nettoyée deux fois par jour et des stades où l'entraînement de cricket bat son plein. Là, franchement, on se demande comment on peut courir sous cette chaleur quand notre petite équipe s'éponge à qui mieux mieux a chaque mouvement. (le bon filon : les petites serviettes à main des toilettes au pont 3).

Retour apprécié vers la clim du bateau avec des images plein la tête.

Si la non violence est notre regle de vie, le futur appartient aux femmes" Gandhi
3
avr

Aujourd'hui, le réveil sonne à 4 heures. Notre petit groupe est prêt dès 5h pour une visite très matinale du marché aux légumes et aux fleurs. Avant d'arriver à la gare, nous voyons un grand nombre de personnes, parfois des familles entières endormies le long des trottoirs (loués à la mafia).

Il fait encore nuit quand nous prenons le train pour la station Dadar à 12 mn. A cette heure, la chaleur est encore supportable. Nous voyageons en 1ere classe ce qui est 10 fois plus cher que la 2eme. Deux wagons sont réservés aux femmes. Une sage précaution dans un pays où les viols sont monaie courante et... impunis.

Le marché s'étend de part de d'autre de la voie ferrée. Des quantités de jounaux sont triés au sol et assemblés en paquets par d'innombrables petites mains. Bien qu'il n'y ait dans l'Etat que 3 langues officielles, les journaux sont édités à Mumbai en 28 langues !! Un indien ne peut pas commencer sa journée sans son thé ET son journal.

Nous essayons de progresser en file indienne, oups c'est le cas de le dire, derrière notre guide, en essayant d'éviter au maximum les porteurs avec leurs sacs sur la tête qui se signalent bruyamment. En effet, il règne ici une intense activité, chacun s'affairant à la présentation de son étal. Les légumes et les fruits sont très appétissants et grâce a ce climat, infiniment variés. Ensuite viennent les herbes aromatiques et les épices dont le mélange des odeurs nous enchante. Enfin les fleurs quasiment toutes sans tige ou montées en guirlandes. En effet, les fleurs sont utilisées abondamment pour les offrandes aux dieux par les hindouistes et chaque dieu a sa petite préférence.😛

Le jour se lève quand nous quittons le marché pour nous rendre au temple d'Iskon pour participer au rituel de la prière matinale. "L'association internationale pour la conscience de Krishna" est un courant de l'hindouisme dédié a Krishna considéré comme la Personne Suprême. Aujourdhui, Iskon est une confédération planétaire de plus de 400 centres, 50 écoles et 90 restaurants (végétarisme strict).

Dans la grande salle ornée de nombreux tableaux retraçant les exploits 🤗de Krishna, de nombreux adeptes récitent à toute vitesse le mantra pour atteindre selon la pratique 1728 répétitions en s'aidant d'un chapelet de 108 grains qu'il faut tourner 16 fois !!! Ce qui correspond d'après mes petits calculs à 2h40 quotidiennes avec un bon entraînement😣. Un rideau s'ouvre sur un théâtre représentant Vishnou, un flutiau en bouche, sautillant parmi ses adeptes. Un moine agite un encensoir, un autre manie une sorte de plumeau et pendant qu'une musique guillerette se fait entendre, on nous distribue des fleurs qu'il faut agiter en cadence.😂 j'imagine que le concept est de reproduire en live la scène figée du théâtre. Après avoir posé successivement un grand bol sur la tête des adeptes, ce qui me semble bien facétieux, un chanteur accompagné de tambours psalmodie des "Hare Krishna" repris en choeur sur un air assez dansant. Tellement dansant que les hommes font des rondes et au fur et à mesure que l'ambiance monte, finissent en petits bonds et toupies. Les femmes font pareil (sans les petits bonds et toupies) mais en invitant notre groupe de femmes. Bref, une très joyeuse ambiance qui dure, qui dure...et que les moines vont poursuivre dans la rue tandis que nous reintégrons nos chaussures et notre bus. Même si je n'adhère pas, ces gens m'ont paru pour la plupart maigrichons mais souriants et appliqués à bien accueillir les visiteurs ce qui correspond au visées expansionistes du mouvement.

Nous arpentons, en compagnie de Marie-José et Yon, pour la dernière fois le South Bombay et terminons en toute simplicité (!) notre escale indienne avec un verre au Taj Mahal Palace face à la Porte de L'Inde.

10 ans de prison pour qui tue une vache, beaucoup beaucoup moins pour une femme assassinée
6
avr

A partir de 1820, les Émirats étaient sous protectorat anglais. Ils survivent grâce au commerce des perles mais cela ne les rend pas riches pour autant. Les deux guerres mondiales, la crise de 1929 et l'arrivée des perles de synthèse auront raison de l'industrie perlière des Emirats et ceux ci retomberont dans la pauvreté. Jusque dans les années 60, les bédouins vivent comme ils peuvent dans le désert, ils souffrent de la chaleur, de la soif, n'ont pas de ressources, quasiment pas de soins ni d'éducation et une durée de vie très courte...jusqu'à la découverte miraculeuse du pétrole en 1960. Les Émirats concentrent les troisièmes plus grosses réserves du monde.

Dubaï est l'un des sept Emirats qui composent les Emirats Arabes Unis. Il est situé au sud du Golfe Persique de la péninsule arabique. Dubaï a la plus grande population (2.3 M d'habitants) et est le deuxième plus grand Emirat en superficie après Abou Dhabi.

Dubaï qui a longtemps été un petit port de pêche isolé du monde est entré de plein fouet dans la modernité dans la deuxième moitié du XXe siècle. Quoique n'étant pas la capitale des Émirats, Dubaï est devenue la ville la plus connue de la fédération notamment en raison de ses faramineux projets immobiliers comme Palm Islands, presqu'île artificielle en forme de palmier, the World, archipel artificiel qui reproduit la carte du monde, l'hôtel Burj-Al-Arab, le plus luxueux de Dubaï sans oublier l'immeuble le plus haut du monde : le Burj Khalifa. Dubaï ambitionne ainsi de devenir la première destination du tourisme de luxe et l'un des premiers centres d'affaires au monde.

Nous quittons la ville pour découvrir le désert qui commence à ses portes ou plutôt là ou les constructions s'arrêtent pour le moment car tous les jours, de nouveaux projets immobiliers empietent sur le sable ou sur la mer. Toutes les villes des Emirats se concentrent sur la côte, le désert occupant les 4/5 du pays.

Notre chauffeur qui est né près du Pakistan est très bavard et nous renseigne abondamment sur la vie ici puisqu'il y est arrivé il y a 37ans. Les Emiratis ne representent que 10% de la population. Tous les autres sont des immigrés qui ne pourront jamais acquérir la nationalité du pays. Notre chauffeur devra quitter le pays à ses 60 ans "quand il ne sera plus utile". Aucune retraite n'est versée aux étrangers. Les salaires des ouviers, des employés et (le pire) des personnes employées dans les fermes sont une misère. Il ne permettent pas de se loger décemment et en général, ces immigrés partagent une ou deux pièces à plusieurs. Leur passeport est confisqué par le "sponsor". La loi ne permet pas le travail au delà de 50° 😰 Mais les relevés sont fait a l'ombre😢😢. Il y a un suicide tous les 3 jours. Notre chauffeur habite à deux heures de la ville sans moyen de transport.

En revanche, les Emiratis bénéficient de conditions de vie de rêve ; meilleures écoles gratuites, études à l'étranger payées, soins gratuits, maison neuve offerte par l'Etat à leur mariage, pas d'impôt....

Nous croisons sur notre route, fort embouteillée, des "camelodromes" et des centres d'entraînement car les courses de dromadaires sont fort prisées le week end. Egalement une clinique pour les deux bosses.😂

Nous attaquons la zone du désert avec ses grandes vagues de sable ridées et notre chauffeur nous indique le sac à vomi car nous montons et descendons des montagnes de sable à bonne allure. Le but de la promenade est aussi de visiter un campement Bédouin ...reconstitué car on l'a bien compris ici tout est neuf. En fait de campement, il s'agit de tentes bien modernes avec tapis et coussins destinées a accueillir le soir les touristes qui assisteront à un spectacle de danses du ventre (les danseuses sont importées du Brésil). Nous avons droit en prime à chevaucher quelques minutes de gentils dromadaires qui n'en peuvent plus de faire des génuflexions.

Nous pouvons voir sur le chemin du retour que la folie immobilière bat son plein et que les bouchons de sortie de la ville n'ont rien a envier à Paris.

Notre chauffeur aura aujourd'hui gagné plus en pourboire que son petit salaire.

Du nomadisme misérable ... 
... à l'indécente opulence en 50 ans
7
avr

Aujourd'hui, nous verrons "les merveilles de Dubaï". Notre guide est marocain et a visiblement fait des études supérieures.

C'est vendredi, jour de congé en pays musulman, et la circulation est très fluide.

Nous nous dirigeons vers le centre ville et ses gratte-ciels vertigineux. Au passage, nous croisons des quartiers où sont alignées des maisons neuves toutes semblables qui constituent la dot du gouvernement pour un mariage entre Emiratis. A quoi se rajoute une petite enveloppe de 30000 € pour les rideaux. 😔

Des zones entières d'immeubles de bureaux et autres centres d'affaires au looks futuristes dont on se demande s'ils sont vraiment occupés. Et des dizaines de constructions en cours pour lesquelles visiblement, ce n'est pas jour de congé pour tout le monde ! L'hôtel Burj Al Arab, en forme de voile, fait plus de 400 m de hauteur et n'abrite que des suites jusqu'à 25000€ la nuit.

Nous continuons sur "le palmier" qui est né d'une vision du Cheik voyant se refléter dans l'eau le palmier sous lequel il était assis. Une rêverie à plusieurs milliards..C'est une zone gagnée sur la mer où chaque palme accueille de somptueuses villas pouvant aller à 50000€ le m2 pendant que sur le "tronc" ont été construits des appartements où là aussi on ne visite pas en dessous d'un demi million. Bien sûr, les stars du foot et du tennis y ont un pied à terre.

Nous sommes attendus à l'hôtel Atlantis, au bout du palmier, pour un thé. Je précise que nous avons été renvoyés à nos cabines ce matin pour passer chemises et pantalons longs 👠👖👜. (Excusion chic et choc). Et là tout de même, malgré nos à priori de kitch, j'avoue que nous sommes bluffés par la qualité et la décoration intérieure de l'hôtel. Visiblement, les plus grands décorateurs sont intervenus avec bonheur. Le petit en cas qui vient avec le thé/café est somptueux et nous met dans d'excellentes dispositions pour visiter l'aquarium géant...qui nous laisse sans voix de beauté et de variété. 65000 poissons et des éclairages étudiés pour les mettre en valeur. L'aquarium bénéficie des dernières technologies et c'est tout "simplement" une merveille.

Nous repartons vers le souk Al Bahar qui n'a rien de commun avec les souks que nous connaissons (tout est neuf) duquel on peut enfin admirer de près la tour la plus haute du monde (825m) sur laquelle sont intervenus les plus grandes sommités mondiales du génie civil et notamment les Japonnais pour les questions sismiques. On peut être "aspiré" jusqu'au 160eme étage. L'immeuble est occupé par des bureaux, un hotel 7🌟, des appartements.

Nous traversons le plus grand shopping môle du pays où nous nous ébahissons devant les abayas de cérémonie incrustées de pierreries. A ce sujet, nous obtenons confirmation du guide que "le voile est une nécessité religieuse" 😉 et que donc pas une Emirati ne sortirait non couverte! Celles qui sortent à visage découvert se collent une sorte de moustache pour cacher la bouche, un sourire étant potentiellement indécent.🙃

Nous rentrons au bateau en retard et perturbés par ce monde où l'argent peut tout (l'immatriculation de voiture no 5 a été récemment achetée aux enchères pour 9 Millions de dollars par un Indien) et où le shopping semble être la grande pré-occupation pendant que des milliers d'esclaves assurent l'intendance.

Il se pourrait que le vent soit peut être en train de tourner car les réserves de pétrole ne sont pas éternelles. On parle de la mise en route de la TVA, des péages sur autoroutes, d'un impôt sur le revenu...en attendant, c'est la course contre la montre pour développer les revenus de substitution avec le tourisme, l'immobilier et les centres d'affaires. Pour les droits de l'homme et de la femme, il faudra attendre...

Une femme vient d'être nommée Ministre du bonheur. Dis, 🎵il est où le bonheur ? 🎶

Époustouflant ! L'Atlantis au bout du palmier (3eme photo)
8
avr

Très belle arrivée ce matin à Mascate reconnaissable au monumental brûle-encens posé sur les rochers surmontant une ville toute blanche. Le fort Al-Jalali domine le port et quelques fortifications subsistent du temps où la ville devait se défendre des attaques.

Après la démesure verticale de Dubaï, nous sommes immédiatement sous le charme de cette simplicité.

Le sultanat d'Oman se trouve dans la partie Sud-Est de la péninsule arabique. Au Nord-Ouest se trouvent les Émirats Arabes Unis, à l'ouest l'Arabie Saoudite et au Sud-Est le Yemen. Le sultanat est une monarchie et le chef de l'Etat et du gouvernement est le Sultan Qaboos. Même si son pouvoir est absolu, la majeure partie de la population semble approuver ses actes. Depuis l'arrivée au pouvoir du Sultan qui a unifié le pays en 1970 le pays s'est peu à peu ouvert aux principes démocratiques et a connu un remarquable développement économique grâce au pétrole, au gaz et aux minerais. Le sultanat comprend 4.7M d'habitants dont 70% ont moins de 19 ans.

Véritable trait d'union entre l'Inde et l'Afrique, sur la route de l'encens et des épices, Oman est une contrée montagneuse entourée de sable et d'eau et le sud ou nous serons après demain reçoit le bénéfice de la mousson favorisant une végétation luxuriante. Oman possède une culture d’échanges datant du IIIe millénaire avant JC. Dans le désert, les bédouins font encore vivre la tradition caravanière. Dans un milieu naturel préservé, Oman a su garder son identité, ses valeurs et son mode de vie empreint des influences indiennes et africaines.

Mascate ou Muscat est la capitale. Ce très ancien petit port est devenu la plus grande agglomération du pays avec 1.2M d'habitants dont 60 % sont étrangers. Tolérance et respect sont les règles pour tous.

Nous commencons notre visite par la grande Mosquée, magnifique de sobriété et entourée de centaines de massifs en fleurs. Nous ne visiterons pas l'intérieur qui renferme un gigantesque tapis de soie de 28 couleurs confectionné sur place par 600 femmes durant 4 ans. 😆

Il nous est interdit de photographier tout bâtiment officiel cad portant un drapeau mais nous avons tout loisir d'admirer la ville aux bâtiments peu élevés, aux toits plats et aux couleurs sable ou blanc, remarquable de propreté. La ville est assez verte grâce à l'irrigation car l'été, il peut faire plus de 40°.

Notre halte suivante sera le Souk Muttrah dans la ville ancienne. Magnifique endroit aux plafonds à caissons et où nous pénétrons dans un nuage d'encens. Visiblement, ce n'est pas seulement un piège à touristes car les locaux y déambulent avec nous. Bien que dans la tradition omanaise, les abayas des femmes soient très colorés, nous voyons que l'intégrisme Saoudien a contaminé les tenues corbeau portées par toutes maintenant.☻ Petit shopping d'encens au milieu de stands très colorés. On verra bien si Minou apprécie.

Notre excursion se poursuit par le musée Al Zubair qui retrace les traditions du pays ; reconstitution de l'habitat traditionnel, vêtements, parures...

Et le clou de la visite revient à ce que j'appelle le palais sucre d'orge, tout de bleu et d'or, art-déco arabisant ; j'adore.🤗 Évidemment, on ne le visite pas. Le Sultan ne l'habite plus et le réserve aux réceptions. Le marbre qui l'entoure est super glissant, très approprié aux courbettes impromptues.

Nous rentrons sous une chaleur à ne pas mettre un dromadaire dehors et nous avons hâte de découvrir Salalah (tout en bas de la carte)

Mascate, la perle cachée de l'Arabie
10
avr

Salalah est une ville portuaire située sur la mer d'Arabie. C'est la capitale de la région du Dhofar. Elle était la résidence du père de l'actuel Sultan Qaboos jusqu'à ce que celui-ci décide de transférer la capitale a Mascate en 1970. Le palais est immense et ne se visite pas. Des dizaines de maisons sont construites autour du palais, en bord de plage, car le Sultan se déplace en général avec un millier de personnes.

La très belle côte du Dhofar et les plaines arrides de l'intérieur sont entourées par le massif montagneux du Jabal Dhofar. Les pluies de la mousson arrosent la zone côtière qui s'étend sur 130km le long de la mer d'Arabie. A ce moment là, fin septembre, cette région a un petit air de Suisse.

A 250km au nord de Salalah, le désert Rub'al-Khali occupe les 2/3 du territoire du Dhofar et s'étend au delà sur le Yemen et l'Arabie Saoudite ce qui en fait la plus vaste étendue de sable au monde. Ses dunes qui peuvent atteindre 300m de hauteur s'étendent sur plus d'un millier de kilomètres.

Salalah est le coeur de l'encens. Le Wadi Dawkab est a environ 40km au nord de Salalah et compte approximativement 5000 arbres. Les arbres à encens (Boswellias) sont particulièrement impressionnants à découvrir en hiver quand ils se dressent sur un sol asséché. Ce sont eux qui ont fait la fortune de la région, grâce à leur résine à partir de laquelle l’encens est fabriqué. Pendant l’Antiquité, l’encens se vendait pour un poids identique au même prix que l’or. Les arbres doivent être âgés d'au moins 10 ans. Afin d'en extraire la résine, l'écorce est incisée et enlevée en fines lamelles. Les sécrétions de résine se forment ensuite sur la surface et durcissent au contact de l'air pour prendre des allures de cristaux qui sont recueillis quelques semaines plus tard. Selon leur couleur et leur degré de transparence, la qualité de l’encens peut varier énormément. Les cristaux du Wadi Dawkah sont généralement d’un blanc translucide, gage de leur grande qualité.

Oman est également le seul producteur avec le Yemen de la myrrhe. Le suc de ces arbres se solidifie en grosses larmes qui rougissent en séchant. La myrrhe était utilisée pour embaumer les morts.

CQFD ; nous sommes au pays des Rois mages !!!

Aujourd'hui, nous zappons le souk (puisque nous avons fait hier provision d'encens) pour profiter une dernière fois de la mer d'Arabie ou l'eau avoisine les 30° et de l'immense plage immaculée de Salalah. Le chauffeur nous fait remarquer au passage les lampadaires venus de Chine au prix unitaire de 6000€...Nous remarquons que la ville est comme Mascate, entièrement rénovée et extrêmement propre. La route est bordée de cocoteraies, bananiers, papayers...Bref tous les arbres à fruits tropicaux s'y plaisent.

Nous garderons un excellent souvenir d'Oman où le tourisme se développe peu à peu avec de très beaux hôtels et une absolue sécurité et nous plaçons ce pays en haut de la liste de nos prochains voyages.

Oman, nous sommes tombés sous ton charme
13
avr

Nous profitons des jours de navigation pour participer à la visite intérieure du bateau.

Nous sommes environ 2800 passagers et 850 personnes pour l'équipage.

Le personnel d'équipage a un contrat Italien, loi maritime, la plupart sont en CDD pour le temps d'une ou deux croisière d'affilée. 30 nationalités sont représentées mais les Philippins sont les plus nombreux. Les européens sont payes en €, les autres en $. Costa dispose de centres de formation dans plusieurs pays. La formation inclut obligatoirement un examen de sécurité maritime ainsi que des revalidations systématiques. Le personnel assure 11h de travail quotidiennes et bénéficie obligatoirement de 6h consécutives de repos. Pointeuse en place pour contrôler.

Beaucoup de services sur le bateau sont sous-traités : les spectacles, le casino, les excursions, la restauration...

Nous commencons la visite par la blanchisserie impressionnante par son activité en continu ; 3500 serviettes de bain sont lavées quotidiennement. Les draps et nappes sortent prêts a plier de la machine assurant lavage, séchage et repassage sans autre manutention.

La visite continue dans les sous sols. Je suis étonnée d'apprendre que le tirant d'eau (partie immergée) n'est que de 8m alors que nous avons 11 ponts. Nous passons à côté du bureau en charge de l'immigration, de la comptabilité, de l'infirmerie (2 médecins, 4 infirmiers) et nous nous rendons au mess de l'équipage comprenant 4 parties différentes pour s'ajuster aux différences alimentaires des principales nationalités. Le restaurant est ouvert de 6h30 à 2h du matin. Le bar de l'équipage est un lieu de convivialité où ont lieu beaucoup de fêtes compte tenu des pays représentés...

Nous poursuivons par l'atelier de réparation car tapis, sieges, rideaux, moquettes sont vérifiés et réparés ou remplacés en continu, le bateau étant en cale sèche tous les deux ans.

Le garde manger est un summum d'organisation. La capacité de stockage est de 12 à 14 jours. 5000kg de nourriture sortent tous les jours. Nous avons consommé 300 000 oeufs sur cette croisière !! Les commandes sont passées 2 mois avant le départ du bateau depuis Gênes pour des livraisons dans différentes escales. Il n'est pas évident que les produits frais soient fournis par tous les pays que nous traversons compte tenu des normes sanitaires européennes, italiennes plus Costa à respecter. Par exemple, rien n'a été fourni par les ports Indiens.

Puis, notre petit groupe enfile les tenues chirurgicales 😅 pour pénétrer dans les cuisines..où officient 150 cuisiniers et autant de serveurs. Les 4 cuisines sont équipées d'escaliers roulants pour faciliter le service en étages. Le personnel de cuisine est parfois surqualifié car les conditions sur les paquebots sont souvent meilleures que les emplois locaux. Entrées et desserts sont préparés à l'avance, les plats principaux sont précuits selon "l'assiette type". La cuisine est bien sûr impeccable et desinfectée toutes les 3 semaines. Les restes ne sont jamais réutilisés. La patisserie du jour en surplus est mise à disposition du personnel.

Nous visitons aussi les coulisses du théâtre de 740 places et avons droit a une jolie séance de lumières laser.. la troupe permanente (entreprise Sud Africaine) dispose de 100 à 150 costumes par danseur.

Je préfère passer sous silence certaines questions des participants qui visiblement n'ont pas eu assez de leurs nombreuses croisières pour s'approprier les concepts de base. Par exemple, qui prend la barre quand le Capitaine va dormir...😂

Nous terminons par un petit "pot" au salon Samsara et bien sûr, nous avons droit aux inévitables commentaires des clients sur le présumé laisser-aller vestimentaire...jeans ou sport chic ne faisant pas partie de la panoplie de la majorité qui voit dans ces voyages une occasion unique de recycler les tenues "sapin de Noël" décorations incluses. Pour la petite histoire, une dame est montée à bord avec 16 valises.

La visite est intéressante et même si on n'y apprend rien de majeur, elle permet de confirmer que, bien que le personnel de bord fasse de longues heures, il est plutôt bien traité et se considère chanceux de travailler sur un paquebot en dépit de ce que certains reportages Tv sur les croisières laissent supposer. On peut déplorer qu'elle soit payante pour un tour du monde et que les photos soient prohibées.

Merci quand même a Arnaud et Sonia (Costa) pour leur patience et leur sourire.

Le dernier message du mess sur le gaspillage devrait être affiché aux buffets croisiéristes.
15
avr

Coincée entre la mer Rouge et la mer Morte, la Jordanie est un petit pays aux trois quarts envahi par le désert et longtemps peuplé exclusivement de nomades. Les nombreuses civilisations qui s'y succédèrent y ont laissé de splendides vestiges ; villes romaines, chateaux omeyyades et bien sûr la merveilleuse Pétra.

Aqaba est située dans le sud de la Jordanie, sur la côte de la mer Rouge. Cette ville de 105000 habitants est doublement importante pour la Jordanie; elle est le seul débouché portuaire du pays et elle possède un fort potentiel touristique. Accessoirement, les cinéphiles ou les amateurs d'histoire se souviendront que c'est aussi la ville conquise par Lawrence d'Arabie pendant la première guerre mondiale.

Dès l'amarrage à 7h, le bateau entier est sur le pied de guerre car aujourd'hui est prévue la visite de Pétra, l'un des must de la croisière. Les hésitations (sécurité, chaleur, foule, longue marche d'accès au site) sont balayées pour le plus grand nombre et nous avons même droit a quelques miracles (c'est la veille de Pâques) puisque nombre de croisiéristes qui se faisaient véhiculer prioritairement jusque là, réussissent l'exploit de marcher sur leur deux jambes. 😉

Nous partons donc pour deux heures de bus qui nous permettent d'apprécier un extraordinaire paysage de montagnes arides et par moment lunaire avec d'étranges formations où des roches en forme d'énormes boules succèdent aux pics dentelés. Au passage, nous croisons quelques campements bédouins où le 4x4 a remplacé le chameau et des petits villages écrasés par le soleil.

Impossible de faire sens des quelques phrases prononcées par le guide. En fait, il se cantonne a nous indiquer les horaires toilettes, repas et instructions arrivée et départ. Pour le culturel, il restera google ou le dépliant founi par le site.

Sculptée dans la roche, secrètement cachée à l'abri des montagnes dans un dédale de failles granitiques et stratégiquement placée sur l'ancienne voie empruntée par les caravanes entre Damas et la Péninsule Arabique, Pétra a longtemps été oubliée. Elle est l'héritage des Nabatéens qui s'établirent au sud de la Jordanie il y a 2000 ans. La ville qu'ils bâtirent était admirée pour sa culture raffinée, son architecture et son ingénieux réseau de barrages et d'acheminement de l'eau. Rome qui craignait son influence grandissante annexa le royaume Nabatéen en 106 avant JC. Petra connut alors un regain d'activité commerciale et bénéficia d'ajouts classiques comme les thermes et le théâtre. Vers le Ve siècle, des tremblements de terre et le changement des routes caravanières conduisirent à l'abandon de la ville qui disparut de la circulation pendant plusieurs centaines d'années...jusqu'à la re-découverte du site par un aventurier Suisse qui ayant entendu parler du mythe de la cité perdue convinquit les Bédouins de lui montrer la route en 1812.

Le site est classé en 1985 Patrimoine Mondial par l'Unesco.

Après le passage au détecteur de métaux, nous abandonnons notre guide et pénétrons en rangs serrés dans une gorge étroite entre d'immenses parois rocheuses. Invisible depuis la route, ce corridor pavé, appelé Siq, est la seule voie d'accès pour entrer dans la ville. Il faut se coller aux parois chaque fois que passent les "carriottes" tirées par des chevaux et lancées a toute vitesse. Ce long corridor de plus d'un kilomètre se fraie un chemin entre des falaises de grès rose formées par l'érosion pouvant atteindre 100 mètres de haut.

Au bout du Siq, la vue sur le Khazneth, qui signifie "trésor" en arabe, même si elle a été photographiée et vue des milliers de fois comme l'emblème de Pétra, laisse sans voix. Il s'agit d'une façade d'inspiration corinthienne avec deux niveaux de colonnes, entièrement intégrée à la roche.

Au delà du Khazneh, commence la ville basse avec près de 600 tombeaux creusés dans la falaise dont le tombeau Corinthien, le tombeau à l'Urne, le tombeau à Etages sur cinq niveaux, le temple, les maisons troglodytes, le théâtre. Sur le plan architectural, Petra est une magnifique alliance des influences assyriennes, perses, grecques et romaines mais surtout égyptiennes comme le montrent les tombeaux où les architectes se sont inspirés de l’école d’Alexandrie.

Je marche, je monte des marches et j'oublie le bruit, les ânes, les chameaux, les marchands du temple, les centaines de visiteurs (à midi nous serons 4000 !!), émerveillée par ce décor, par les couleurs et les veinages roses et dorés des facades.

Comme le temps nous est compté, il est impossible d'entreprendre l'ascension des 800 marches qui conduisent au "monastère" ensemble sculpté plus de 40 m de haut.

Le retour par le Siq, en montée et toujours en évitant les charrettes, se fait au pas de course pour respecter les temps indiqués.

Le déjeuner dans un hotel ouvert récemment sur le site est parfait. On voit d'ailleurs pousser partout dans la ville des hôtels de très bon standing.

Nous retournons au bus saturés par tant de beauté avec, pour ma part une pensée triste pour ces animaux qui triment par des chaleurs d'enfer et dans des conditions qui me semblent loin d'être "correctes". Je forme le voeux qu'on interdise les charrettes - par exemple pour les raisons de sécurité - puisque quelques pachas en surpoids ne comprennent pas qu'ils doivent mettre pied à terre quand un petit cheval épuisé s'écroule sous le fouet dans les derniers mètres de la montée en pavés glissants.

Petra est loin d'être le seul trésor de la Jordanie...🤗🤗

La jordanie n'a pas de pétrole mais elle a Pétra et bien d'autres trésors...
17
avr

Ce matin très tôt, nous avons attendu le top départ pour traverser le canal de Suez avec un convoi d'autres navires.

Le canal de Suez est un canal artificiel navigable situé en Égypte, à l'ouest de la péninsule du Sinaï. Entre Port Said en mer Méditerranée et Suez dans la mer Rouge. Le canal se compose de 2 sections, au nord et au sud des Grands Lacs Amers. Le canal a été réalisé par le français Ferdinand de Lesseps. Il permet une navigation directe vers la Méditerranée et l'océan Indien en évitant de contourner l'Afrique par la route du Cap de Bonne Espérance soit une économie de 7 à 10 jours de navigation. Avant la construction de ce canal, certaines marchandises étaient déchargées des navires pour être transportées par la route de la mer Rouge à la Méditerranée.

Le canal a été ouvert en 1869 en présence de l'Impératrice Eugénie lors d'une cérémonie grandiose. Nasser nationalisa le canal en 1956, déboutant la compagnie franco-britannique qui l'exploitait.

A l'origine, le canal mesurait 164 km de long, 53m de large et 8m de profondeur. Aujourd'hui, il est de 193 km de long, 24 m de profondeur et 200 à 225 m de large et une seconde voie a été inaugurée en août 2015.

Il est prévu que d'ici à 2023, la navigation croisée soit possible, ce qui réduira le temps d"attente et de traversée à 11h au lieu de 18h et permettra un doublement du traffic à 97 navires par jour au lieu de 49. A cet horizon, l'Égypte espère augmenter ses droits de passage de 5 à 12 Milliards $.

Le canal est ultra-protégé, ceinturé d'un mur et gardé militairement car l'Égypte fait face à une recrudescence des attentats.

Nous débouchons en Méditerranée vers 16 heures après avoir observé la vie autour du canal.

Les pêcheurs sur leur minuscule barque pas impressionnes le moins du monde
19
avr

Heraklion sera notre escale la plus courte ; une matinée seulement pour la capitale de la Crète. Sa fondation est relativement récente et pendant l'antiquité, le village était le port d'escale de Knossos, célèbre dans la mythologie grecque par le labyrinthe du Minotaure. Heraklion a bien changé depuis ma dernière visite. Je devrais plutôt dire changé en bien 🤗. Plutôt rare pour les lieux où l'on revient.

Le palais de Knossos est un héritage de la civilisation Minoenne qui depuis la Crète, domina la Méditerranée, y compris la Grèce qui faisait partie de ses colonies, de 2000 jusqu'en 1400 avant JC. A cette époque, les Minoens furent affaiblis par des tremblements de terre et l'éruption du volcan de Santorin qui créèrent des dommages irréversibles aux nombreux palais construits dans l'île. Ces séismes favoriseront le déclin de la civilisation minoenne et la prise en main de la méditerranée par l'Empire Romain.

La Crète, comme la Grèce, est le pays des légendes et des mythes qui font partie de la culture méditerranéenne. Je vais donc rafraîchir votre mémoire sur un épisode qui forme la toile de fond du palais de Knossos.

Selon la légende, Minos est l'un des trois fils de Zeus, né en Crète et qui en devint le Roi. Désireux d'impressionner son peuple par le crédit qu'il avait auprès des dieux, il pria Posseidon de lui donner un taureau destiné au sacrifice. Ce taureau blanc était tellement beau, que Minos le cacha dans son troupeau et en sacrifia un autre. Furieux de s'être fait berner, Posseidon inspira un amour immodéré pour le taureau à l'épouse de Minos. Cet amour coupable donna naissance au Minotaure, homme à tête de taureau que Minos fit enfermer dans le labyrinthe construit par Dédale. Tous les ans, Athènes devait fournir 7 jeunes gens qui étaient dévorés par le Minotaure.🍗🍟 Thésée, tiré au sort pour faire partie du lot, réussit a tuer la créature et à retrouver la sortie du labyrinthe grâce au fil d'Ariane, fille de Minos amoureuse de lui.

Le palais de Knossos est l'un des premiers palais Minoens. Il fut construit vers 1900 av.JC et il s'étendait sur 20 000m2 autour d'une cour centrale de 1200 m2. En certains endroits, le palais atteignait cinq niveaux. En réalité, Knossos était un ensemble palatial complexe de plus de 1300 pièces et servait à la fois de centre administratif et religieux mais aussi de grenier de stockage de denrées. Il donna naissance à la légende Grecque du Labyrinthe.

L'intérieur du palais était décoré de magnifiques fresques aux motifs marins et de taureaux. Le palais tel qu'on le voit aujourd'hui est le résultat de la reconstruction faite par le britannique Arthur Evans qui démarra les fouilles a partir de 1900. Cette reconstruction est très controversée voire pour certains erronée.

Ayant déjà visité le site qui fait appel à beaucoup d'imagination pour se figurer la splendeur des bâtiments et surtout leurs couleurs disparues, je préfère réserver le peu de temps dont nous disposons au Musée qui conserve les objets, poteries, miniatures trouvées sur les lieux mais surtout les originaux des magnifiques fresques polychromes reconstituées à partir de fragments sur des thèmes tirés de la vie minoenne comme les combats de taureaux, les célébrations religieuses....

Après un vrai café grec (avec la poudre au fond de la tasse) en compagnie de Yon et Marie-José ainsi que Laurent qui nous rejoint pour le final de la croisière, je me faufile avant le grand débarquement des bus affrétés par Costa. 😉

Le musée est remarquable. Perso, je rajouterais bien un banc dans la salle des fresques pour pouvoir les admirer à loisir mais j'espère que mon petit Samsung que ce voyage a mis "sur les genoux" (mais qui a fièrement rivalisé avec les plus sophistiqués long-focus!) les restituera fidèlement.

Ensuite, je rejoins Didier pour la dernière emplette vitale : une nouvelle valise pour ramener les bebelles exotiques dont nous avons jugé bon de nous encombrer sans oublier un échantillon de la boisson nationale, l'ouzo.

A tous ceux qui me lisent : venez en Crète. Ce n'est pas loin, ce n'est pas cher et (encore) en euros, le KF est délicieux, le soleil brille, c'est plein d'intéressants vieux cailloux, les Crétois sont charmants et si vous êtes sympas, ils vous expliqueront pourquoi ils vivent centenaires en bonne santé.

Ma préférée ; les princesses en bleu
21
avr

C'est bien connu : tous les chemins mènent à Rome. Notre route maritime aussi. Rome sera la dernière étape d'un voyage exceptionnel et aussi l'une des plus remarquables même s'il est illusoire d'approcher 28 siècles d'histoire en une seule journée.

La légende veut que la ville ait été fondée par Rémus et Romulus en 753 avant JC. Les jumeaux, jetés dans le Tibre auraient échoué au Mont Palatin. Une louve les aurait allaités et élevés. Une fois adulte, Romulus décida de créer sur cette même colline une nouvelle cité. En réalité, cette région est habitée par les Etrusques.

La republique romaine est créée en -509. S'y succéderont nombre d'Empereurs, le mythique Jules César, des sanguinaires ou fêlés comme Caligula et Neron, d'autres plus bienfaisants comme Titus, Trajan, Hadrien qui étendront le rayonnement de l'Empire Romain en unifiant les régions conquises. A son apogée, pendant que Lutèce comptait 30000 habitants, 1 million de Romains vivaient dans la ville.

Parallèlement au déclin que connait Rome à partir du IIIe siècle, le christianisme se développe et l'église se structure. L'évêque de Rome prend le nom de Pape (père en latin) et Rome qui est la ville la plus importante de l'Empire devient naturellement le siège de l'Église catholique romaine. Les papes ont fortement contribué au développement et à l'enrichissement artistique de Rome. A la Renaissance, ils ont confié l'édification et la décoration des églises à de grands artistes ; Michael-Ange fut chargé par Jules II de décorer les plafonds de la chapelle Sixtine.

En 1861, Rome devient la capitale de l'Italie. Elle abrite également le Vatican, État dans l'Etat où vivent 800 personnes à demeure et où travaillent 4000 personnes extérieures.

Notre excursion de la journée démarre dans la fraicheur. Autour de 12°. Notre guide s'amuse du "châle bleu" d'une croisiériste qui a jugé utile de se couvrir entièrement d'une serviette de piscine Costa. Munis d'un audio, et tels les poussins derrière la poule, nous tentons de le suivre au pas de course, ce qui n'est pas toujours facile car nous slalomons entre d'autres groupes très nombreux et traversons les rues au jugé. Il faut dire que nous avons la chance d'être aujourd'hui un groupe restreint d'une quinzaine ce qui facilite les comptages et la discipline.

Après le Vatican (visite extérieure - la file d'attente s'étire en escargot sur toute l'immense place), nous nous dirigeons vers le Colisée. Le guide nous explique en détail la vie et surtout la mort des gladiateurs (souvenez-vous que le Rétiaire est celui qui portait le filet et qu'il était "amusant" qu'il combatte contre le Secutor, celui qui avait les protections), les animaux féroces, le sable de l'arène rouge de sang à la fin de la journée, le suicide de celui qui ne voulait pas y aller et qui avait avalé pour s'étouffer l'éponge des toilettes...175 jours de spectacle par an pour 70000 spectateurs. "Du pain et des jeux" disaient-ils. D'ailleurs, le repas n'est pas loin et il risque d'avoir du mal à passer.

Heureusement, le "châle bleu" crée diversion en demandant à l'armée italienne, un peu sur les nerfs depuis l'attentat d'hier sur les Champs Élysées, d'ôter leur char car il gêne pour la photo. Remarque peu appreciée par les treillis. Ambiance !!!

Retour vers la fontaine de Trevi où ma seule référence est le fabuleux décolleté d'Anita Ekberg dans la Dolce Vita mais où on vous promet la réalisation d'un souhait pour une pièce jetée au fond de l'eau et l'amour pour deux pièces. Je ne cafterai pas sur ceux qui ont jeté leur sous.

Notre dejeuner est Italien mais assez "touristique" et des émules de Michael-Ange ont tenté de transformer les murs en oeuvre d'art.

Toujours au trot, nous déboulons dans l'église Ignace de Loyola, fondateur de lordre des Jésuites, où les plafonds peints sont bluffants et à travers diverses petites places plus charmantes les unes que les autres, nous arrivons au Panthéon où on nous explique que pour le jour de l'Ascension, les pompiers grimpent sur le toit pour jeter des pétales de fleurs par le grand trou de la coupole. Ah ces Italiens nous étonneront toujours !

Je ne mentionne pas les autres chefs-d'oeuvre d'architecture baroque que nous croisons ni les 400 églises et 300 fontaines que possède Rome qui a su préserver toute sa beauté sans concession au modernisme vertical.

J'ai une petite pensée pour les Romains qui vivent tout au long de l'année sous un envahissement touristique et les difficultés de circulation car il n'est pas possible de multiplier les transports souterrains dans le mille-feuille des vestiges du passé.

Rome n'est jumelée qu'avec Paris car "il n'y a que Paris qui vaut Rome et il n'y a que Rome qui vaut Paris".

Roma bellissima
27
avr

Quitter le port d'arrivée fut long et épique, Costa n'ayant visiblement pas prévu de bus en nombre suffisant pour nous reconduire à Nice. (savent pas compter ?). N'ayant pas de correspondance, cette péripétie ne gâchera pas notre retour, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

Nous nous réveillons parfois le matin en nous demandant dans quel port nous venons d'accoster...mais nous sommes sur le navire France qui cherche son Capitaine.

Nous aurons besoin de quelque temps et sans doute du tri des photos pour "digérer" ce grand voyage autour de la planète (36 ports, 19 pays, 57 800km). Mais si notre connaissance de la géographie et de l'histoire des pays traversés s'est indéniablement améliorée et notre portefeuille indubitablement dégarni, nous rentrons plus riches de quelques magnifiques rencontres que nous avons eu la chance de faire sur le bateau et des moments que nous avons partagés :

Jacqueline et Bernard qui nous ont bluffé par leur tonus ; Arpenter la longue jetée du "collier de la reine" à Mumbai sous une chaleur de purgatoire : chapeau bas. Nous garderons aussi le souvenir de ce petit matin au marché et des pas de danse experts de Jacqueline avec les Moines Krishna.

avec Bernard et Jacqueline à Mumbai et à Dubai

Bernard notre voisin de cabine qui a usé la raquette sur table et son fils Laurent qui nous manquait tellement qu'il est revenu sur le bateau à Heraklion.

Christina et Mike si ingénieux pour déguiser les alcools locaux en coca cola et qui ont toujours eu un meilleur plan que les excursions organisées

Solange, Nicole et Claudine qui ont eu l'amabilité de nous laisser gagner quelques parties de belote. Nicole qui nous a appris "la vache" 🐂 pas sacrée que nous avons adoptée.

• et enfin Marie-José et Yon avec leur péripéties de farine bretonne et nos discussions (aussi sur nos minous). Souvenir de notre balade dans les bas fonds de Mumbai grâce au mignon GPS de Yon qui nous a quand même conduit royalement au Taj Mahal Palace pour une collation bien méritée.

Ah nos petites retrouvailles au Pont 9

Merci à tous pour votre sourire et votre bonne humeur et à bientôt à Saint Maime qui n'a rien à voir avec Papeete mais qui n'est pas mal non plus.

Merci à mes chers voisins et à Chantal et Serge qui ont surveillé notre maison et pris soin de Minou Joe.