This is the end! For 2024😉!
Lundi 7, nous quittons tous les quatre le yacht club vers 10h30 après le traditionnel plein de gasoil et le plein d’eau. Le soleil pointe son nez vers 13h.
Antoine jette un coup d’œil sur ce mastodonte qui nous double pour passer l’écluse avant nous. On passe les 2 écluses de Beauharnois et 2 ponts levants. L’éclusier nous dit que la première fait 43 pieds de haut (14 m!) On fait de nouveau bien attention à ne pas se prendre les barres de flèche dans l’escalier de secours le long de la paroi! Ce serait ballot!
Andreas et Catherine repoussent la paroi pour parer Ariane! On arrive trop tard pour passer le troisième pont : le Pont Larocque. Ce sera pour demain.
Approche tardive du Pont Larocque. On jette l’ancre dans le chenal vers 19h : la nuit tombe et nous sommes contents de nous arrêter.
Mardi 8, départ vers 8h20, grand beau. On rate de nuevo l’ouverture de 8h30! Il faut dire que l’on a un courant de 2 noeuds contre nous. Pas de souci, le pont va rouvrir à 9h. On met les gaz à fond à -10. On passe in extremis à 9h06! Ouf!
Pont Larocque en manœuvre. Ça passe 👍 ! En route vers les deux écluses suivantes, cette fois américaines, l’écluse Snell et celle d’Eisenhower.
Eisenhower lock. Un américain, qui semble tout seul pour gérer ces deux écluses et se déplace entre les deux avec son petit véhicule, genre voiture de golf, nous demande notre obole. « 60 dollars américains ou 60 dollars canadiens, c’est comme vous voulez ». On lui fait répéter? C’est le même montant! Étonnés, on ne comprend pas très bien mais on choisit l’option canadienne bien plus avantageuse pour nous. On remet la somme dans la sacoche qu’il nous tend au bout d’une corde et on le remercie pour son cadeau (canadien) d’un sourire!
Obole aux éclusiers américains. Vérification des barres de flèche! Ingénieux système d’ascension sur 15 mètres. On attrape au lasso la bite d’amarrage sur laquelle on vient attacher Ariane. Magique : la bite « flottante » va progressivement monter avec le niveau d’eau. Et nous aussi!
Deux copines entre deux écluses. Comme il est tard, l’éclusier nous dit que l’on peut ancrer juste après l’écluse Eisenhower, en territoire américain parmi les oies bernaches.
On savoure notre mouillage avec un apéro bienvenu. Paisible mouillage. Évidemment interdit de descendre à terre!
Des outardes, encore des outardes, toujours des outardes! Mercredi 9, très joli spectacle brumeux au réveil.
Brume matinale. Antoine est à la barre et je suis responsable de l’ancre, sous les directives du capitaine. J’attends son feu vert! On part vers 9h et on navigue au moteur. On a maintenant l’impression d’avoir un hors-bord plutôt qu’un voilier! On passe l’écluse Iroquois (retour en territoire canadien) vers 13h : très peu d’eau du coup les deux accès sont ouverts. Étonnant, mais normal pour la saison, nous dit l’éclusier. Au printemps, avec la fonte des glaces c’est une toute autre histoire!
Quelques 20 milles plus loin, arrivée à la marina de Brockville avec le coucher de soleil où nous avons réservé une place au ponton. C’est la fin de saison et il n’y a personne. Il fait froid! 4 degrés la nuit maintenant! Et notre chauffage devient facétieux. On dirait qu’ils se sont donné le mot avec petit Honda pour se liguer contre nous!
Marina de Brockville. Jeudi 10, Le lendemain matin, personne au bureau avant 10h! Je croise un gentil canadien, Ross, qui me prête son badge pour la matinée, ce qui nous permet d’avoir accès aux sanitaires et d’aller prendre une bonne douche bien chaude avant l’ouverture de la marina! La marina est très chouette, mais déserte.
En fin de matinée, on part en balade, bien couverts, et l’on découvre un ancien tunnel réaménagé en site touristique, le premier tunnel ferroviaire du Canada construit entre 1854 et 1860, aujourd’hui désaffecté. Le tunnel s’étend sur 525 m et à l’intérieur c’est un festival de couleurs avec plus de 700 luminaires et un système de sonorisation. De manière étonnante, on croise 3 pigeons, des vrais, perdus? qui se sont réfugiés au milieu.
Ancien tunnel ferroviaire de Brockville.On déjeune dans un chouette restaurant pub : fish and chips, Mexican sammy (= sandwich) et poutine.
Joyeuse tablée☺️! On s’amuse un peu dans ces fauteuils gigantesques.
Jeux de pieds 🎶Les copines d’abord🎶On quitte Brockville en début d’après-midi. On tourne autour de Singer Castle sur Dark island.
Singer Castle sur Dark Island.Construit en 1905, le château qui a appartenu à la famille Bourne jusqu’en 1965 portait le nom « the Towers ». Frederick Bourne fut le 5ème président de la compagnie des machines à coudre Singer, d’où le nom de l’île par la suite.
Les Mille-Iles. Puis on navigue vers Grenadier Island où l’on trouve un joli mouillage sauvage et on part en annexe à la rame (petit Honda n’est pas du tout d’accord pour nous accompagner) pour une découverte de cette île couverte de forêts. Catherine et moi croisons un cerf qui détale devant nous. Chouette!
On part en exploration ! Balade automnale sur Grenadier Island. Catherine, notre photographe émérite. Au retour de balade, on rame contre vent et courant. Heureusement on a pris les deux paires de rames et on n’est pas trop de 4 pour avancer : musclé!
Toujours un petit souci à bord, qui nous empêche de nous ennuyer! Heureusement notre « mécanicien » Andreas se penche sur la bête!...Vers 22h, on jette un coup d’œil à l’extérieur et c’est un festival de lumière qui s’invite autour de nous, digne des plus belles aurores boréales! On apprendra le lendemain qu’il s’agit en fait d’une tempête solaire.
Plein les yeux! Vendredi 11, on commence la journée sous un halo de brume et on prend des forces avec un « English Breakfast ».
Ariane sous la brume. Typical English breakfast! On poursuit notre découverte de ce bel archipel. Quelques mots sur les Mille Iles qui se répartissent sur une distance d'environ 80 kilomètres en aval de Kingston en Ontario. Les îles canadiennes font partie de la province de l'Ontario, et les îles américaines de l’Etat de New-York. On compte en tout 1 865 îles ; certaines ont plus de 100 km2 de superficie alors que d'autres sont minuscules et n'abritent que des oiseaux de mer migrateurs. Le nombre d'îles a été déterminé en fonction du critère affirmant que n'importe quelle île doit être au-dessus du niveau de l'eau pendant 365 jours par an, qu'elle doit abriter au moins deux arbres ou arbustes et faire au minimum 0,5 m2. Rigolo!
On scrute le paysage! C’est tellement joli ces propriétés qui donnent sur le fleuve. En fin de journée on cherche une marina ou un ponton à Rockport. On appelle Hucks Marine qui nous déboute sous prétexte que c’est une marina privée. On est finalement accueilli par Andress Boat Works, un petit chantier naval géré par Wendy qui tient aussi l’unique magasin d’alimentation de la ville.
Chez Wendy à Rockport. L’archipel des Mille-Iles autour de Rockport. Arrivée un peu mouvementée avec des vents qui nous rabattent sur le ponton extérieur, où nous sommes autorisés à nous amarrer. Ouf! Très bien négocié par le capitaine! On attache Ariane avec plusieurs amarres car cette nuit, ça va souffler : rafales à 35 noeuds!
Samedi 12, 7h du matin, on entend un grand boum! Tous les 4 debout : on cherche une explication… Antoine sort et fait le tour du pont. Rien en vue! On se recouche en se disant qu’un billot de bois a heurté la coque? On poursuivra nos investigations au petit-déjeuner… mais sans bien comprendre!
Courant de la matinée, on quitte Rockport pour une navigation sous le soleil parmi les Mille-Iles : Boldt Castle.
George Boldt, directeur général du Waldorf-Astoria de New York et gérant de l'hôtel Bellevue-Stratford de Philadelphie, et sa famille avaient auparavant acheté un cottage sur Heart Island (nom original de l'île) durant plusieurs étés, et l'avaient considérablement développé. En 1900, les Boldt lancèrent une ambitieuse campagne de construction afin de bâtir un bâtiment gigantesque, une des plus grandes maisons privées d'Amérique. Ils engagèrent le cabinet d'architecture G. W. & W. D. Hewitt et des centaines d'ouvriers pour un "Château" de six étages, un monument international important. La construction du château de Boldt cessa brusquement au début de l'année 1904 après la mort de l'épouse de Boldt, Louise Kehrer Boldt.
Il est construit dans le style Château, un style architectural reprenant des éléments architecturaux de la Renaissance française, même style que le Château Frontenac à Québec.
Boldt Castle On s’aperçoit en s’approchant du bord, dans 2m 50 de profondeur, que l’on touche le fond!!! En fait, le grand boum du matin: c’est sans doute la drisse de la dérive qui a lâché, ou bien une poulie? On ne sait pas et il faudrait plonger 🥶 pour avoir le diagnostic. Donc la dérive est brusquement tombée en position basse et ne peut plus être remontée ce qui ne nous arrange pas car nous aurons désormais un tirant d’eau de 3 m en permanence! Il nous faut donc désormais naviguer prudemment.
Et zut! Zut! Cela va hélas limiter nos mouillages dans les petites anses. Bon, on fait contre mauvaise fortune bon cœur et l’on se dit que c’est un moindre mal et que cela arrive en fin de voyage! On attendra d’être à Hamilton pour connaître la réponse et réparer!
On poursuit notre route à travers les îles, où l’on aperçoit d’opulentes résidences.
Plein de charme. On irait presque se baigner! Ingénieux hangars à bateau. Oncle Sam n’est pas loin! On décide de faire cap plus vite vers Kingston en raison des problèmes de tirant d’eau et aussi du mauvais temps qui se profile. Arrivée à Kingston vers 18h.
Retour vers la grande ville. Les « oies du Capitole » de Kingston. Ou plutôt du City Hall! Dimanche 13, journée à Kingston. On part vers Canadian Tire, 45 mn de marche, pour trouver une bougie pour petit Honda. On fait chou blanc : ils n’ont pas ce type de bougies! On poursuit notre traversée de la ville vers un marché local, le Memorial Market. On s’approvisionne de quelques légumes assez « dispendieux », comme nos amis québécois disent et l’on avise un stand ou 3 jeunes femmes ukrainiennes proposent des plats faits maison. Nous voilà partis en Ukraine😍 ! Comme il fait un froid de canard, nous déjeunons à l’intérieur sur les gradins de la patinoire! On ne sait pas trop comment se nomment nos plats mais c’est bon!
Les délices de Natasha! Du chou, du lard, des betteraves et … Lundi 14, aujourd’hui c’est Thanksgiving, Action de Grâce, comme la nomment les canadiens et c’est un jour férié. On décide de faire maigre et de se concocter un « repas de fête », à base de morue, ce qui devrait réjouir les dindes et oies qui rôdent autour de nous!
Filet de cabillaud aux câpres accompagné de sa fondue de poireaux et son riz blanc! Un rien nous ravit!De toute façon, on n’a pas grand chose à faire : la météo très fraîche nous cloue à la marina qui se vide progressivement ; fermeture pour l’hiver programmée pour après-demain. Même les mouettes semblent grelotter ! Le soleil devrait toutefois pointer le bout de ses rayons dans les prochains jours : à voir !
Le moteur de l’annexe continue de fonctionner 1 fois sur 2. Andreas, notre mécanicien en chef, apporte sa contribution non négligeable au capitaine ☺️! Ils l’ont démonté et remonté car il avait été mal remonté la dernière fois, avec les compétences du capitaine qui sont de plus en plus pointues 👏!
Petit Honda fait l’objet de toutes les attentions! L’après-midi, nous voilà partis pour une balade postprandiale. On profite des belles couleurs de l’été indien qui bat son plein. Nous sommes surpris de voir une partie du parc fermé car un campement de migrants s’est installé là depuis plusieurs mois. Il est vrai que le nombre de tentes rencontrées depuis Montréal nous impressionne!
Balade le long de la Rivière Great Cataraqui. Mardi 15, après de nombreux coups de téléphone, nous repartons en balade à la poursuite de la bougie NGK-KR6 pour Petit Honda tout en continuant de maudire le vendeur qui 2 jours plus tôt a refusé de nous la vendre! Quelques kilomètres à pied plus tard, nous poussons la porte de chez Fisher (le bien nommé !) : suspense, le vendeur cherche dans ses nombreux annuaires de spark plugs ... et hourra la voilà qui revient des profondeurs du stock dans les mains du spécialiste! On décide d’en prendre 2 d’un coup : 3$ chaque! Si cela pouvait définitivement guérir Petit Honda!
Les deux spark plugs! Ça va faire des étincelles ✨ ! Essai d’annexe… Mercredi 16, départ pour Waupoos island (27 milles) sous un temps frisquet. On arrive vers 16h30. Mouillage forain par 3m de fond dans un cadre sauvage. Les nuits sont très fraîches (3 degrés!) La journée : c’est le bonheur, il fait 12 degrés!
Petit Honda semble mieux se porter! Malheureusement le chauffage a décidé de ne pas se remettre en marche dans la soirée avec une nuit qui s’annonçait à 3 degrés🥶🥶🥶! Nous avons donc sorti toutes les couvertures, couettes, duvets… En état de guerre!
Jeudi 17, notre petit fils Gaspard fête ses deux ans et il nous tarde de le retrouver avec sa grande sœur Valentine (5 ans) 😍. Dans 3 semaines, nous serons de retour.
Matinée technique avec bilan de l’état du chauffage qui a refusé de fonctionner durant la nuit. A 8h du mat, il fait 11 degrés à l’intérieur🥶! Le diagnostic sera posé quelques heures plus tard , ce sont les batteries qui manquent de puissance pour lancer le chauffage. Ce dernier fonctionne sans souci lorsque le moteur est en route ou lorsque nous sommes raccordés à l’électricité au ponton! Encore un problème identifié!
En fait le chargeur de batterie n’était pas réglé avec les bons paramètres : il était programmé pour des batteries au plomb alors que nous avons des batteries au gel depuis plusieurs années. Il faudra changer de nouveau les batteries en mai, car elles sont mortes!
Voyons voir ces batteries… Vendredi 18, départ à 8h30 de notre jolie baie. Grand soleil. 57 milles à parcourir. On contourne la côte du Comté du Prince Edward et l’on fait cap plein est, puis plein ouest, pétole de vent, donc notre ami Volvo est sollicité.
On arrive juste à la nuit tombée pour ancrer entre Lovett et Presqu’île Point, dans une baie peu protégée des vents de sud, mais la nuit s’annonce très calme, donc on sera bien.
Mouillage serein. La nuit tombe quand je jette l’ancre. Il est temps! Samedi 19, on lève l’ancre à 9h, cap sur Coburg où l’on arrive vers 14h, après 23 milles. Marina fermée, aucune réponse à nos appels sur le canal 68. Par contre, il y a « du monde » sur les pontons qui sont recouverts de guano de divers volatiles : cormorans, oies bernaches, canards et goélands..!
Sur les pontons : un « concours de décoration » est organisé par la ligue des oiseaux de toute plume! On s’amarre en slalomant pour ne pas glisser sur une fiente et on sort le balai-brosse pour un nécessaire nettoyage.
Marina de Coburg. Le temps est superbe et l’on part en exploration : plage de sable fin et joli parc aux arbres plein de couleurs. Nos amis « les suisses » (= écureuils) s’en donnent à cœur joie et préparent leurs munitions pour l’hiver (glands et autres noix). « Winter is coming! »
Le « suisse » local en pleine activité. Été indien. Et voilà pour les gourmands : une petite glace en passant! Andreas les adore! Antoine sort sa guitare et Catherine et moi entamons une partie de Scrabble! Dimanche 20, départ de Cobourg à 9h30. La marina étant fermée : on repart sans payer!
Belle journée ensoleillée et toujours un vent de sud ouest : pile dans le nez avec des vagues qui nous freinent! On a 33 milles à parcourir! On navigue au moteur avec « petite » aide de la grand voile. On fait du 5 noeuds! C’est long! D’autant plus que l’on voit la fin du voyage se profiler! Catherine lutte contre le mal de mer. On arrive a 17h30, on tente de rentrer dans la marina, mais le niveau d’eau insuffisant dans le chenal nous empêche de progresser. On fait demi tour et on jette l’ancre dans l’avant port. Un coup de vent est prévu pour le début de soirée! On est bien protégé : on sort un apéro dans le cockpit sous la capote au soleil.
Notre mouillage dans l’avant port de Whitby. Début de nuit assez mouvementé, car la houle rentre dans l’avant port et nous chahute! On se couche tôt, 21h, après nos traditionnelles parties de Qwirkle et de 6 qui prend!
Ah! Ce fameux Qwirkle 😍! Lundi 21, bon, l’agitation météo s’est calmée durant la nuit ce qui a permis à tout l’équipage de reprendre des forces, enfin surtout Catherine qui avait beaucoup lutté contre le mal de « lac » la veille!
On démarre mollement vers 11h. On n’a que 21 milles à parcourir pour atteindre notre avant dernière escale : Toronto! Plein soleil et météo très clémente 22 degrés!
Toronto, nous voilà ! On arrive vers 16h 30, la marina est fermée depuis une heure. On croise une adorable dame qui nous propose de nous laisser jusqu’à demain sa carte magnétique pour accéder aux sanitaires : sympa.
Catherine : tellement heureuse d’être libérée de son mal de lac! Antoine et moi de retour du bureau de la marina. On part faire des courses pour notre dîner du lendemain car on attend nos amis de Toronto à dîner, Sheila et Rob, avec qui nous avons prévu de passer la journée.
Coucher de soleil sur le centre de Toronto. Retour au bateau avec nos victuailles et opération déblocage des toilettes. La manette pour pomper est désespérément bloquée en position haute! Andreas et Antoine sont à 4 pattes dans la salle de bain! Galère, galère… Au bout d’une heure de lutte, ils parviennent à réparer. Quelqu’un a osé mettre du papier, alors que c’est strictement interdit dans le règlement de bord!!! Que celui-ci/celle-ci soit voué aux gémonies!
Antoine conclut qu’après 11 ans d’existence et de loyaux services, ces toilettes, qui ont déjà tant fait parler d’elles depuis la traversée de l’Atlantique en 2019, méritent une retraite vers la déchèterie! Il est plus que temps de les remplacer! L’achat sera fait dès le surlendemain!
The old toilets! Mardi 22, Sheila et Rob arrivent vers 10h : encore des retrouvailles très agréables. Ça fait plusieurs années que l’on ne s’est pas vus! Peut-être depuis qu’Alice et leur fille Heather, très liées depuis leur échange franco-canadien au collège, ont fait un stage de voile sur les îles des Glénan? 2010? On ne sait plus! On s’était retrouvé en 2015 pour un déjeuner au Procope à Paris.
Tellement sympa! Un jus d’orange dans le cockpit au soleil. Rob nous a préparé un programme de visites et l’on est ravis de se laisser porter par un guide aussi érudit. Rob et Sheila sont passionnés d’histoire. Tout au long de la journée, ils vont nous raconter la ville de Toronto avec nombreuses anecdotes. On commence par un joli quartier récemment rénové « the Distillery Historic District », quartier historique du centre ville. . Durant les années 1990 le site deviendra la scène de plusieurs projets cinématographiques, plus de 1700 films ayant été tournés, faisant de cet endroit le deuxième site le plus important de tournage en dehors d'Hollywood. Réhabilité en 2003, il est maintenant piétonnier et abrite de nombreuses bâtisses de briques rouges typiques du vieux Toronto, aujourd'hui occupées par des boutiques, restaurants et galeries d'art.
Rob, Andreas et Antoine. The Distillery Historic District. Pause déjeuner au St Lawrence Market, grand marché couvert où nous goûtons les spécialités locales : le peameal bacon sandwich... et la tarte au beurre
Le « peameal bacon sandwich » et la mini tarte au beurre, la cousine du kouign-amann!Après ce « light lunch », nous poursuivons notre visite par la découverte de la ville souterraine de Toronto avec ses 30 km de galeries pour échapper aux hivers rigoureux : boutiques, restaurants, ...
Un monde bien protégé du froid! Un petit côté « Flat Iron Building » avec son trompe-l’œil à l’arrière. Le Gooderham Building, également connu sous le nom de Flat Iron Building, est un immeuble de bureaux historique. Achevé en 1892, l'édifice en briques rouges était l'un des premiers exemples d'un immeuble de type flatiron (c'est-à-dire en forme de fer à repasser).
La démesure des gratte-ciel et la fontaine aux chiens! Antoine et moi nous décidons pour l’ascension de la Tour CN, haute de plus de 550m, au sommet de laquelle se trouve une antenne de diffusion. Pendant 34 ans, elle a été la plus haute structure du monde avant d'être dépassée en 2010 par une tour de Dubaï.
La Tour CN. Vue spectaculaire et vertiges garantis! Balade dans le quartier de Chinatown, puis celui des universités à l'architecture sous influence britannique !
Inspiration architecturale britannique. L’équipe de touristes! On rentre le soir, épuisés!
Mercredi 23, matinée bricolage et lessive. Antoine et Andreas vont s’occuper de poser un diagnostic pour la dérive!
Accès au puits de dérive par le centre du bateau. Une paroi en plexiglass scellée et fixée avec des vis. Antoine décide de plonger et s’habille en conséquence! De pied en cap! Rob nous a gentiment dit que la température de l’eau restait chaude jusqu’en octobre! Cela nous rassure et « encourage » Antoine!
23 octobre : Lac Ontario! Elles sont loin les plages de la Martinique! Opération ouverture de la trappe d’accès au système de relevage de la dérive! Jeudi 24, départ vers 10h pour notre toute dernière étape : Hamilton avec 32 milles à parcourir. Temps frais mais radieux. Peu de vent. On fera toute la route au moteur! On arrive pour 17h.
On passe sous le pont Burlington pour pénétrer au fond du Lac Ontario vers Hamilton. Harbour West Marina : « final destination »! Vendredi 25, après un premier contact 18 mois plus tôt, nous rencontrons enfin Rory, le manager de la marina qui passe nous voir à 9h30. Gentil irlandais avec qui nous échangeons chaleureusement. Après nous avoir un peu alarmés par mail il y a 3 jours en nous annonçant que l’hivernage n’était pas envisageable avec la rupture de dérive, on le tranquillise en lui disant que l’on va faire tout notre possible pour la remonter et la réparer!
Adorables Catherine et Andreas nous invitent à dîner dans un super restau « Brothers Grimm Bistro ». Merci à tous deux pour votre gentillesse!
Brothers Grimm Bistro. Chaleureux restaurant. Samedi 26, matinée lessive et dernière balade avec Andreas, Catherine et ses amis qui habitent Hamilton, Pascal et Sophie avec Woody, leur rigolo teckel!
Notre dernier équipage, Andreas et Catherine nous quittent en fin de matinée et partent pour d’autres aventures plus ensoleillées. On se retrouvera bientôt dans le Morbihan pour de nouvelles parties de « 6 qui prend » et « Qwirkle »!
De son côté, Antoine est resté la matinée à bricoler. Changement du rouet de la pompe à eau ainsi que plusieurs ampoules led qui étaient fatiguées à force de clignoter! Bravo!
L’après-midi, opération démontage des toilettes! Et autres bricoles…
Démontage des toilettes et empaquetage. Dimanche 27, journée consacrée à l’affalage des voiles, pliage et rangement.
Ariane déshabillée! Un peu de laisser-aller dans cette séance de pliage! Et hop c’est dans la brouette pour un dépliage avec plus d’espace et retour : impec! Nettoyage en machine des drisses et écoutes. Sortie de la chaîne et de l’ancre pour un rinçage sur le pont : 50m! Heureusement il fait beau! Le soir, on a mal au dos!
Lundi 28, matinée chez le voilier pour faire refaire le lazy bag qui est « mort ». Rencontre très sympa : il nous donne plein de conseils, trucs. Nous montre une sorte de rail en Téflon flexible à très haute qualité de friction et d’un seul tenant qui vient s’enfiler dans la gorge du mât de la grand voile. Celui-ci pourrait nous faciliter grandement le hissage de la grand voile, toujours un peu éprouvant! On a tout l’hiver pour réfléchir si on prend l’option! Pour une « grosse » poignée de dollars!
L’après-midi, rinçage et rangement de l’ancre et la chaîne, puis on fait une tentative vers le ponton du gasoil mais on entend la dérive, retenue par 2 bouts, qui retombe à 3 m de profondeur. Et zut! On retourne à notre ponton pour essayer de refixer la dérive mais on n’y arrive pas! 15h30, on décide de se diriger de nouveau vers le ponton gasoil car il ferme à 16h et c’est notre unique fenêtre pour faire le plein avant la sortie de l’eau mercredi. En fait, la profondeur sera suffisante au niveau du ponton gasoil : c’est « just »! Il n’y a que 3 m!
Pourquoi faire le plein des réservoirs?
En fait il est indispensable que les réservoirs ne contiennent pas d’air, susceptible de générer une condensation d’eau qui s’écoulera dans le carburant. Pour minimiser le phénomène, il faut limiter la surface d’air libre avec le carburant.
Fin d’après-midi, achats de bricoles chez Canadian Tire et retour en Uber. On commence à fatiguer!
Mardi 29, matinée : ça bricole, ça range, ça nettoie, ça lessive…!
Vers 17h on quitte la marina pour aller 1 mille plus loin se mettre au ponton d’attente pour la sortie de l’eau le lendemain à 9h30! On croise les doigts pour réussir à passer le bout par dessous Ariane.
On amarre Ariane près d’un bateau des coast guards canadiens! Il fait doux : 20 degrés. On dort comme des loirs! C’est notre dernière nuit à bord, car il est interdit de dormir dans les bateaux au sec!
Ariane : dernière soirée avant mise au sec. Mercredi 30, C’est le grand jour, mon anniversaire!, heu non en fait c’est la sortie de l’eau d’Ariane après 10 mois de vagabondage dans les mers, océans et lac! On est le 3 ème bateau programmé! 1 heure de retard! On s’aperçoit à la levée du bateau que l’on n’avait pas réussi à remonter la dérive à l’aide du bout! On s’en doutait un peu mais on espérait🤞.
Sortie d’Ariane. « Elle est bien belle, ma dérive »! Rory nous laisse un peu de temps pour essayer de passer la drisse par le puits de dérive. Antoine est à l’intérieur faisant tout son possible pour ouvrir la trappe (qui était sous le niveau d’eau) et glisser la nouvelle drisse dans le puits de dérive. Quant à moi je suis sous le bateau, ce dernier « en lévitation », pour essayer de récupérer la drisse avec la gaffe! Oh là là, je suis accroupie sous le bateau et ne réfléchis pas trop… Si les sangles de la grue mobile lâchent… exit Claire sous les 15 tonnes d’Ariane! Une crêpe bretonne 😂!
On ne parvient à passer la drisse que dans une seule poulie. Une des poulies (il y en a quatre) est d’ailleurs bloquée et il faudra la remplacer. On ne peut poursuivre nos réparations, car il faudrait laisser Ariane soit reposée sur un ber plus haut avec la dérive complètement déployée ou bien maintenir Ariane en suspension grâce à la grue mobile. On fera les réparations en mai prochain quand on remettra Ariane à l’eau. Rory nous dit que ce sera plus facile car la saison sera déjà bien entamée (la majorité de la flotte des bateaux aura été remise à l’eau) et il aura plus de temps pour laisser le bateau en l’air. Chaque jour suffit à sa peine! On cale Ariane dans son petit coin pour affronter l’hiver!
Costaud pour soulever la dérive! Et opération technique très bien vue! Ariane dans son petit coin, prête pour l’hivernage ou presque! Monsieur « Volvo » vient à notre rencontre. Super pro! Il va s’occuper d’hiverner le moteur, vidanger le chauffe-eau et « shrink wrapper » notre voilier d’ici deux semaines. Cela protègera le revêtement de la neige et de la glace qui se déposeront dessus.
Voici à quoi devrait ressembler Ariane après son emballage! Ça avance ça avance!
A 14h, Antoine part chercher la voiture de loc chez Enterprise, qui n’est plus notre ami! On lui demande de produire un permis de conduire international car nous sommes au Canada depuis plus de 3 mois! Je rêve! Arrivés le 29 juin, nous sommes le 30 octobre et on a encore loué une voiture il y a 3 semaines! Bref, après ce refus, Antoine décide de tenter sa chance auprès des autorités gouvernementales (à 20 mn de là à pied) pour obtenir ce fameux sésame! Impossible de faire la démarche sur place! Il faut appeler, prendre rdv et ensuite on obtient ce précieux laissez-passer! Antoine abandonne!
Je crois que c’est la journée déboires.. . Et moi qui espérais boire une petite coupe de champagne!
Comme on avait prévu d’aller dormir chez nos amis de Toronto, qui nous ont gentiment invités, on découvre les joies du train! Comme dit Rob, on est loin du TGV! On part à 17h23 et on arrive à 19h02 pour 70 km. Antoine s’installe et s’endort presque immédiatement. De mon côté je rédige le carnet de voyage!
A notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis et choyés par Rob et Sheila, adorables, généreux… On apprécie tellement😍 !
Jeudi 31, c’est Halloween 🎃 ! Que va-t-il nous arriver 👀???
On repart vers Hamilton, avec la voiture prêtée par Rob et Sheila. Grosse journée de rangement d’Ariane. Un hivernage dans un pays où il fait très froid avec neige et glace, ça donne du boulot! Même si on décide de nous faire aider par quelques spécialistes qui vont s’occuper de Gros Volvo, du dessalinisateur, des divers circuits d’eau… On a de l’occupation!
On rentre sur Toronto vers 19h et c’est le défilé des enfants déguisés qui sonnent à la porte pour venir chercher quelques friandises : Trick or treat! Sympa! On les accueille en français et ils repartent tout sourire chargés de bonbons préparés par Rob.
Trick or treat 🎃 !Vendredi 1er novembre, nous repartons vers 10h pour une nouvelle journée de rangement sur Hamilton. On commence par un arrêt chez Canadian Tire pour acheter une méga valise car on va être très chargés pour notre retour en France : on aura 4 bagages en soute! On termine à 18h! Heureux d’avoir tout bouclé! On va pouvoir profiter de nos dernières journées avec nos adorables amis canadiens Rob et Sheila. Et grand bonheur, Heather, leur fille, correspondante d’Alice, est venue de Vancouver passer quelques jours chez ses parents avec son ami Sean. On ne l’a pas vue depuis le Cap Vert en Avril 2019, quand elle était venue nous rejoindre pendant 2 semaines de navigation avec nous et nos deux filles Alice et Delphine. C’était juste avant notre traversée de l’Atlantique.
Sean, Heather, Sheila/Rob et nous deux. Samedi 2 novembre, on prend la matinée pour organiser nos bagages! On répartit les différentes choses en fonction du poids… on s’y reprend à plusieurs fois… On n’a pas trop de la matinée pour en venir à bout!
L’après-midi, Rob nous emmène non loin du petit village de Kleinburg pour visiter la collection d’art canadien McMichael où se tient une exposition « les impressionnistes au bord du St Laurent ». C’est en fait l’ancienne résidence du couple McMichael qui a choisi de la rendre public en léguant leurs collections.
Belle architecture pour ce très beau musée.Quelques jolies toiles. Après cette belle découverte, nous poursuivons par une balade dans le parc qui entoure le musée. On profite des splendides couleurs de l’automne.
Samedi soir, on se retrouve tous les 6 pour un restaurant bien mérité! On essaye de remercier Rob et Sheila pour leur grande gentillesse et générosité pendant ces quelques jours.
Un grand merci à Rob et Sheila! Le lendemain, matinée tranquille à partager notre dernière journée avec nos hôtes.
Nous quittons le Canada le dimanche 3 novembre pour nous envoler vers la France après 1 an de voyage dont 10 mois ininterrompus! Cap sur Vannes. Nous sommes contents de rentrer et de retrouver nos mamans (90 ans chacune) et nos familles, nos enfants, petits-enfants, copains, copines…