Découverte de la Mongolie du Nord, vers la frontière Russe et le grand Baïkal au Sud dans le Gobi vers la frontière Chinoise. 3300 km en jeep UAZ, à cheval et sous tente et yourte.
Août 2023
23 jours
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Nous partons le 19 août 2023 de Genève pour nous rendre via Istamboul à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, à 7000 km plus à l'Est. Où nous attendra notre chauffeur et notre véhicule UAZ 452 pour entamer ce périple d'abord vers le nord-ouest pour redescendre ensuite vers le sud-est du pays en passant par :

Oulan-Bator - Amarbayasgalant - Erdenet - Uran Togoo Uul - Le lac khuvsgul dans le massif des Saïan - Mörön - Le lac Zurkh - Le lac Terkhiin Tsagaan - Volcan de Khorgo Uul - Tsetserleg et Tsenkher - Tovkhon - Rivière d'Orkhon - Khakhorin, ancienne capitale mongole - Ongii Khiid - Falaises de Bayanzag- Dunes de Khongor Els - Gobi - Canyon de Yoliin Am - Tsagaan Suvarga - Baga Gazryn Chuluu.

Le drapeau Mongol à été adopté en 1992 : deux bandes rouges et une bleue (couleur du ciel et couleur nationale). A gauche un ancien symbole mongol, qui représente, de haut en bas, le feu, la terre, l'eau, le soleil, la lune et le yin-yang. Jusqu'en 1992, le drapeau comportait aussi une étoile, symbole du communisme.

Oulan-Bator (Улаанбаатар) qui veux dire : Héros Rouge porte encore la marque de l'ancienne RPM qui date de 1924.

En 2018, voyageant au Lac Baïkal avec le Transsibérien nous avions approché la Mongolie à une centaine de kilomètre faisant naitre l'envie de s'y rendre.

Sur le Baïkal à Listvianka 

En face de l'autre coté du Lac Baïkal les Monts Saïan qui séparent la Russie de la Mongolie. Le Lac est en république de Bouriatie qui fût sous domination Mongole et qui est peuplée actuellement de Mongols de Chamanistes indigènes et de Russes.

A Oust Orda 

Enfin en 2019, traversant le continent avec ma vaillante Peugeot 309 de Biscarrosse à Vladivostok*, nous sommes repassé par le Baïkal longeant les Monts Saïan, frontaliers avec la Mongolie, et nous nous sommes rendu aussi dans l'Altaï depuis Novosibirsk jusqu'à la frontière Mongole à Tachanta. Ce fût un excellent souvenir et l'envie de se rendre en Mongolie grandissait.

* https://www.myatlas.com/cielbleu3374/ha-boctok-vers-l-est-de-biscarosse-a-vladivostok


L'Altaï :

En Transbaïkalie, longeant la frontière Mongole :

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Samedi 19 août, c'est le départ, merci à Julie pour le transfert vers l'aéroport où nous embarquons pour 2h45 de vol vers Istambul, en passant au sud du massif du Mont Blanc, survolant ensuite l'Italie La Croatie, la Serbie, la Bosnie et enfin la Bulgarie puis la Turquie.

Nous perdons déjà 1h sur notre journée avec le décalage horaire.

Le vol suivant démarre à 18h10 d'Istambul, nous arrivons à 7h10 le dimanche 20 après 8h de vol et cinq heures supplémentaires de décalage horaire. (A 10h en France il est16h en 🇲🇳)

Nous survolons la mer noire dans sa plus grande longueur d'Ouest en Est, puis longeant la chaine du Caucase par le sud, la Georgie (Batumi), l'Azerbaïdjan (Bakou), la mer Caspienne, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan (Tashkent), le Kirghizistan (Bishkek), la Chine (Yinning, Urumqi) enfin une partie de la Mongolie, pour arriver au petit matin à Oulan-Bator.

La nuit fut courte il nous manque 6h..

Il fait gris et frais, l'aéroport Gengis Khan est au milieu de la steppe, pas de ville en vue..

L'aéroport de la capitale est très petit, sobre et très calme, seul notre vol est à l'arrivée.

Tull nous attend et nous conduit en ville, le séjour commence !

Après 60km de route déserte, nous arrivons à Oulan-Bator située à 1350m, peuplée par plus d'un million d'habitant. Soit un tiers de la population Mongole.


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Dimanche 20 août.

Aujourd'hui malgré notre très petite nuit, nous visitons Oulan-Bator à pied, la ville n'est pas bien grande, elle est entourée de montagne, et aujourd'hui elle n'est pas polluée grace au vent, car c'est une cuvette.

La ville, peu policée, nous fait bonne impression, l'ambiance y est sereine, comme les habitants. Dans beaucoup d'endroits il est difficile de la différencier d'une ville Russe de Sibérie tant les constructions soviétiques sont semblables, de plus les mongols utilisent l'alphabet Cyrillique.


Nous commençons par nous élever pour rejoindre le monastère Gandantegchinlin le plus grand de Mongolie, construit en 1809.

Cette statue de Megjid-Janraiseg mesure 26,5 mètres et fait l'objet d'une vénération constante.

Nous nous invitons à des cérémonies animées par des moines qui vocalisent en Tibétain, mais pas de photo autorisée, un bon moment en tout cas.


Après un repas bien mérité avec un plat Mongol : le tsuivan (nouille vapeur legumes viande de mouton), une visite du musée national d'histoire de la Mongolie s'impose, histoire de commencer le périple avec quelques bases. Le musée retrace les premières occupations humaines (8000 ans AVJC)

Mais également bien sûr : Gengis Khan et l'empire Mongol qui s'étendait jusqu'à la steppe de l'Europe de l'Est en Hongrie. Grace à l'arc Mongol, et le voyager léger entre autre.

La période soviétique est également abordée, avec notamment le seul cosmonaute Mongol, Jugderdemidiin Gurracha parti dans l'espace le 22 mars 1981, puis la Mongolie d'après 1991 est évoquée.

Une borne frontière Mongole

Nous poursuivons par un tour sur la place principale : Sukhbaatar, héros de la révolution et de l'indépendance vis à vis de la Chine.

Sa statue équestre trône en face du parlement.

La météo est à l'alternance d'orages et de beau temps frais.


Pour terminer la journée, nous assistons à un très bon spectacle de musique Mongole donné tous les dimanches soir au centre ville.

Ce soir après des courses dans un petit magasin au pied de notre hôtel, nous allons nous coucher à 21h ! Soit 15h chez vous.. Mais nous manquons trop de sommeil et demain c'est levé à 6h, pour un départ à 7h avec notre chauffeur et notre guide (intendance).

En route pour 20 jours sous tente en camion 4x4, nous partons vers le nord, il va faire frais.

Merci à Adza de nous avoir accompagnés si gentiment aujourd'hui.

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Lundi 21 août 2023, 380km


Ce matin départ à 7h, levé à 6h soit minuit heure française..

Nous quittons Oulan Bator, dans une cohorte de Toyota Prius et autres véhicules Japonais importés d'occasion du Japon, qui n'est pas si loin..


Très vite nous sortons de la ville pour rencontrer la steppe. Et les premiers animaux d'élevage, qui sont principalement des moutons, chèvres, vaches, chevaux, yacks et chameaux.

La Mongolie compte 70 millions de têtes de bétail pour 3.5 millions d'habitants sur une surface équivalente à 3 fois la France.

A la sortie de la ville nous posons le camp pour le petit déjeuner, c'est déjà magique !

Maintenant nous allons passer 20 jours avec notre guide Saraa et notre chauffeur Ochiroo au volant de son magnifique UAZ 4x4. Tout est chargé à bord, nourriture et campement.

Le véhicule est un UAZ 452 de 2019 avec 77000km au compteur, doté d'un moteur 2.5 L à essence ou gaz.

Fabriqué sans discontinuer en Russie à Oulianovsk depuis 1965, et modernisé régulièrement ensuite (injection, frein à disque, etc) , c'est une véritable bête de somme, à l'aise sur la route et surtout hors chemin.

Largement présent en Russie et en Asie Centrale.

Comme nous l'avions déjà constaté dans l'Altaï et dans le sud de la Russie, ici aussi le cannabis pousse comme du chiendent sur le bord des routes.


Aujourd'hui la météo est moyenne, il fait frais, environ 16° et parfois il pleut, les chaleurs de l'été sont passées, mais ça devrait s'arranger ensuite. A midi nous faisons halte dans un point de restauration tenu par une famille d'éleveurs.

Après 340 km de route nous nous engageons sur une piste que nous allons parcourir pendant 40 km, il a beaucoup plu, le sol est détrempé, et cette terre glisse comme de la glace, notre chauffeur fait des prouesses et le UAZ tient ses promesses.

Nous roulons vers l'important monastère Amarbayasgalant Khiid (monastère de la félicité tranquille), un des 3 plus importants du pays, construit il y a plus 300 ans en 1927, un moine nous le fait découvrir.

C'est un monastère Boudhiste Tibétain de style Mandchou.

L'endroit est superbe, très tranquille, tous les Mongols que nous avons rencontrés jusqu'ici sont très agréable et paisible.

Non loin du monastère, nous faisons une ascencion vers un stupa qui domine la vallée, comme dans un temple, il faut en faire le tour en partant par la gauche.

Enfin, nous cherchons un emplacement pour installer le camp.

En fait il y a de la place, mais il faut se décider..

La bonne surprise c'est l'absence de moustique.

Un berger à moto passe à proximité rassemblant ces bêtes.

Le bivouac est dans un endroit fabuleux, nous en profitons en dégustant une soupe aux légumes et au mouton préparée sur place dans la tente d'intendance.

La nuit promet d'être calme, hormis quelque beuglement et hennissement.

Nous sommes au nord de la Mongolie, séparé du lac Baïkal (plus au nord) par la chaîne des Monts Saïans.


Demain nous allons encore vers le Nord à Edernet, en espérant avoir assez de réseau pour poster une étape.

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Mardi 22 août, 300km (680 au total)

Aujourd'hui levé à 7h00, le soleil est déjà haut.

Nous bien dormi, la voute celeste était remarquablement claire, seul quelques cris d'animaux ont troublé le silence, il a fait très frois mais pas de gelée.

Petit déjeuner dans cet endroit merveilleux et départ à 8h, le camp est remballé en un temps record chacun sais ce qu'il a à faire.



Nous avalons 35 km de piste sans souci, la terre a séchée un peu depuis hier, ça adhère mieux, le UAZ survole la piste, nous sommes surpris par son confort sur piste défoncée.

Nous retrouvons l'asphalte et continuons à rouler vers le Nord pour entrer dans la province d'Orkhon.

Nous traversons Edernet deuxième ville de Mongolie avec 83 000 habitants. Très Russe d'aspect, car très proche de la frontière, elle abrite la plus grande mine de cuivre d'Asie exploitée depuis 50 ans, il resterai encore 50 ans d'exploitation.

Les Mongols en plus d'être paisible, vivent en paix, les policiers travaillent souvent seuls et ne sont pas armés, pas plus que le militaire qui garde les institutions à Oulan Bator devant le parlement. Tout au plus quelques bagarres sont possible du fait de la consommation de vodka, et quelques pick-pockets peuvent sévir dans les lieux touristiques de la capitale.

Cela dit on risque très gros à s'en prendre à un policier. Sur la route le taux d'alcoolémie est de zéro, il y a quelques contrôles de vitesse, jumelles et caméras, la vitesse est limitée à 80 kmh.

A 13h nous faisons halte dans la steppe, c'est toujours aussi fabuleux d'espace.

Nous continuons vers le Nord, passant par Bulgan, ville de 11 000 habitants située à 1200m d'altitude.

Petite ascension du volcan Uran Togoo, 1686 m d'altitude, 500 m de diamètre 50 m de profondeur éteint depuis 25 millions d'années, avec un point de vue magnifique sur la steppe entourée de montagnes, plus nous allons vers le nord plus les arbres sont présents.

Enfin nous roulons 60 km avant de poser le campement au bout d'une piste au milieu de l'immensité Mongole dans un paysage de rêve !

Nous sommes au bord de la rivière Selenga (990 km de long) elle s'écoule du Sud au Nord, vers la Russie et se jette dans le Lac Baïkal, qui s'écoule dans l'Angara, pour finir dans le Ienisseï, nous l'avons déjà traversée à 2 reprises lors de notre voyage vers Vladivostok, entre le Baïkal et Oulan-Oudé. C'est un très bon souvenir.

Le bain dans la rivière est un delice.

Nous dormons non loin du pont de Hurt vers Khutag Undur, ville de 4500 habitants fondée en 1924.

Ce soir, pas de réseau, je posterai l'étape demain matin.

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Mercredi 23 août, 360 km (1040 km au total)


Cette nuit a été très calme et plus douce du fait du brouillard.

Chaque matin Saraa s'active pour préparer le petit déjeuner, et le repas de midi à base de légumes frais et de viandes de mouton ou de bœuf dans la tente d'intendance, nous plions le camp et mettons de plus en plus la main à la patte étant rodé maintenant.

Ochiroo s'active pour charger le Uaz.

Nous repartons à travers la steppe puis sur piste avant de rejoindre la grand route.

Les Mongols roulent tranquillement, prudemment, aucun comportements dangereux, il faut dire qu'en cas d'accident, les secours sont loin d'être acquis.

En Mongolie les terres appartiennent à l'état, ainsi le pâturage et l'installation de campements d'éleveurs et de campeurs est libre. Les citadins qui sont tous d'anciens éleveurs campent partout dans la steppe en voyage ou en vacances.

Nous roulons maintenant vers l'ouest longeant la chaîne des Saïans et la frontière sud de la Russie sous le Baikal.

C'est une étape routière très agréable, les ligne droites lancinantes font défiler une infinité de paysages, une succession de cols et vallées immenses constellées de yourtes et de troupeaux.

Nous arrivons à Moron, capitale de la province du même nom.

Nous parcourons l'immense marché labyrinthique, ou pullulent les objets chinois, les produits locaux (nous nous ravitaillons en viande pour les prochains plats).

Beaucoup de produits de consommation sont importés de Chine et des produits alimentaires de Russie, les deux voisins géants.

Il y a beaucoup de tissus et d'accessoires pour la yourte, pour les chevaux.

C'est une ville de 35 000 habitants où réside Ochiroo, nous ferons halte chez lui dans 2 jours

En attendant nous allons nous poser vers le lac Khuvsgul.

Nous nous restaurons à la sortie de Moron, en Mongolie les villes ont des contours très nets, la ville s'arrête brutalement, et la steppe commence.


Nous poursuivons vers le nord-ouest à travers la Mongolie du Nord, qui est la région la plus peuplée : 1,8 hab/km2 contre moins de 1 dans le Sud.

Ici c'est le royaume de l'autarcie, toutes les yourtes sont équipées de panneaux solaires, une quantité de matériel rechargeable est disponible. Seule les rares villes et villages sont électrifiées.

Nous arrivons au Lac Khuvsgul, nous allons nous engager sur 40 km de piste maintenant.

La lac Khuvsgul, surnommé : La perle bleu foncé, (1646 m d'altitude) est un géant mais il reste le petit frère du Baïkal qui n'est pas très éloigné, c'est le deuxième lac de Mongolie.

Il fait 136 km de long sur 36 km de large, et il atteint une profondeur de 262 m.

Il est gelé 4 mois par an, les véhicules circulent alors dessus, évitant de longs détours.

Le bain dans son eau à 12 degrés et vivifiant.

Depuis le début du voyage nous avons entre 20 et 25 degrés le jour et proche de zéro la nuit.


Ce soir, c'est le grand luxe, nous dormons à l'abri et avec de l'eau chaude.

Demain nous partons à cheval et accompagné de yacks tirant des charettes, pour passer la nuit sous yourtes dans un camp d'éleveurs.

Ce soir le coucher de soleil derrière le lac est superbe.

En discutant autour du repas avec Saraa et Ochiroo, nous apprenons que notre chauffeur a participé à l'organisation des tournages de rendez vous en terre inconnue avec Virginie Efira (chez les Tsaatans), Nawell Madani (chez les éleveurs de Yacks), Melanie Doutey (chez les éleveurs de chameaux), Bruno Solo (chez les cavaliers Mongols).

Il est chauffeur durant les 3 mois d'été pour les touristes, le reste du temps il fait transport de personnes et assure sa propre mécanique.

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Jeudi 24 août, à cheval.


La journée démarre sous un franc soleil et une belle luminosité, il fait frais, une dizaine de degrés, aujourd'hui des éleveurs de yacks viennent nous chercher.

Nous allons à travers la steppe et les magnifiques forêts de mélèzes (seuls arbres presents ici, dans le nord)

Après quelques heures nous posons le camp et apprenons à monter une yourte. Cet habitat est incroyable, été comme hiver, dans un pays qui ocsille entre +35° et -40°, rapidement démontable, transportable, avec un poêle au centre et une isolation qui varie en fonction de la saison (couches de feutres)

Chaque famille d'éleveur en possède une et bien souvent un véhicule 4x4 pour se déplacer en fonction des saisons et des pâturages.

Sur la charrette les yacks transportent la yourte au complet, notre ravitaillement, et nos affaires.

Cet endroit n'est pas accessible en voiture car entouré de grands marécages, mais les chevaux et les yacks passent.


Mode d'emploi pour monter une yourte, 20 à 30 minutes, moins long qu'une commode Ikea.

Tout tient avec des liens, les bois qui font le tour sont assemblés avec des bouts de tendons. Pas de feutre là, car il ne fait pas assez froid, même si d'après l'éleveur l'automne arrive.

Saraa qui est incroyablement efficace en guide, logisticienne et cuisinière a préparé le plat de midi hier soir, nous mangeons rapidement, les plats (excellents) sont toujours composés de viande, féculents accompagné de thé, pas ou peu de dessert.

Nous reprenons nos montures, et les éleveurs de yacks nous conduisent vers un petit campement de nomades éleveurs de rennes Tsaatan.

C'est l'occasion d'un échange intéressant avec eux grace à Saraa qui traduit.

Les Tsaatan sont un peuple qui vit entre le Khuvsgul et la Russie dans le nord de la Mongolie, tout tourne autour du renne pour la nourriture et les habits lors des hivernages ou la température atteint- 50 °

Lors de notre visite ils s'apprêtaient à quitter la, zone pour aller 300 km plus loin vers l'Altaï.

Il resterai 80 familles.

Retour au camp.

Maintenant il s'agit de mettre en route le poêle de la yourte, avec du bois de mélèze évidemment, ça brûle très bien !

La journée se termine en contemplant le Khuvsgul devant un feu de camp.

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Vendredi 25 août.


La nuit sous yourte fût agréable, le silence de la Mongolie et tellement appréciable.

Après avoir fait repartir le feu dans le poêle nous nous sommes levés avec une agréable chaleur.

Petit déjeuner à l'extérieur, entourés de vaches curieuses dont une a siphonné l'eau qui était préparée pour la vaisselle.

La yourte est démontée en un clin d'œil, nous apprenons vite.

C'est fabuleux de pouvoir s'installer aussi confortablement dans un endroit pareil et de disparaître sans laisser de trace en si peu temps.

Nous accompagnons les éleveurs et rejoignons notre camp pour une journée calme au bord du Khuvsgul.

Cette après-midi nous rendons visite au camp d'éleveurs de yacks où séjournent les parents des deux fils qui nous ont accompagnés depuis hier.

Le UAZ est à nouveau sollicité. A part à cheval, ou en 4x4, ils est difficile de se déplacer ici à pieds tant les rivières à franchir et marécages sont nombreux.


Nous sommes accueilli par la maman, qui nous installe aussitôt sur la banquette et nous offre de goûter tous ses produits.

Le père est affairé avec le troupeau, les fils fauchent une parcelle.

Ils possèdent 300 moutons et 25 yacks.

Le fromage, comme toujours ici, est très dur, doux sucré, celui ci (brebis) est bon, pas trop âcre.

Le yaourt (seau), le beurre et le lait de yack sont vraiment un délice, nous sommes agréablement surpris. Le lait de yack frais est doux et a une saveur de noisette. Le thé au beurre de yack (non rance) est excellent.

Une bonne expérience donc, malgré nos craintes.

Cette famille partira bientôt avec sa yourte et son troupeau plus à l'ouest pour l'hiver.

Nous rentrons au camp pour un peu de repos, demain nous commençons à descendre vers le sud, en passant par Moron chez Ochiroo, pour continuer vers le lac Zukh. Beaucoup de piste nous attend.

La soirée se conclue par un dernier bain dans le Khuvsgul (2% de l'eau douce mondiale)

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Samedi 26 août, 260 km (1300 Km au total)


8h30, nous quittons cet endroit magique, le nord et le lac sont prisés des Mongols pour y séjourner, la présence de lacs et de forêts dans le nord contraste tellement avec le reste de la Mongolie (steppes et déserts).

Le nord de la Mongolie fait partie des endroits sur terre les plus éloignés de toutes mers ou océans. Officiellement c'est un endroit proche d'Urumqui en chine.

Ce qui rend le climat extrêmement continental.

Nous avalons 40 km de piste en croisant des yacks et des camions russes pour rejoindre la route de Moron.


Nous faisons la route en sens inverse avec un peu de brouillard jusqu'à Moron (100 km) où nous ravitaillons au marché et dans un magasin russe.

Puis nous sommes conviés gentiment par Ochiroo à déjeuner de pielmini (raviolis fait maison) chez lui, dans son bel appartement non loin de la sortie de la ville.

A la sortie de la ville la grande piste démarre. Il y a de la circulation, beaucoup plus d'Uaz sur la piste que sur la route.

Rapidement la piste se sépare en trois pistes plus petites. Il y a de rares panneaux, Ochiroo sait où il va, car bien souvent il y a un dédale de pistes qui desservent des campements d'éleveurs ou des vallons, il s'agit de garder le bon cap sur 120 km.



Les cols à 1700m environ se succèdent, et nous redescendons à chaque fois dans une nouvelle vallée, ou l'immensité est toujours au rendez-vous.

Nous sommes encore dans le nord, il y a encore des forêts et du relief.

C'est juste infini, on n'ose imaginer l'espace vierge présent hors réseau routier.

Il faut imaginer que les routes goudronnées sont nos nationales et les pistes nos départementales.

Ochiroo mène le Uaz à un bon rythme, 40 à 60 kmh, suivant que le sol soit caillouteux, herbeux, ou sablonneux, parfois il faut stopper brutalement pour franchir un cours d'eau ou une difficulté.

Parfois nous faisons halte, pour récupérer un peu des chaos, et aller au toilettes, le principe est de marcher très loin..

Nous croisons quelques yacks puis enfin apercevons le lac Zurkh.

Le soleil est lancinant, il y a tout de même 257 jours de soleil en moyenne par an ici.

La Mongolie se trouve généralement sous un zone de haute pression.

Nous accèdons au lieu de bivouac par une piste en devers et découvrons un merveilleux endroit.

Mais qui nous vaut une crevaison.

Nous sommes à 2000m (l'altitude moyenne du pays et de 1580m) l'air est sec, il fait doux, l'endroit est idéal pour poser le camp, si loin de tout !

Nous profitons du moment, Sara s'active magistralement pour préparer un délicieux plat avec la viande yacks achetée à Mouron, le camp est vite installé.

Nous écoutons ensuite le silence.

Il n'y a même pas d'avion de ligne dans le ciel dans cette contrée pour gacher le silence, juste la lune.

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Dimanche 27 août, 150km de piste, 1450km au total.


Nous quittons notre camp après une nuit plutôt douce malgré l'altitude, et un petit déjeuner baigné de soleil.

Nous rencontrons yacks et chameaux.

Le premier col à 2200m laisse apparaître comme toujours un paysage infini de steppe montagneuse.


Dans le village de Shine Ider nous faisons le plein d'eau avec Saraa à la source du village, pendant que Ochiroo trouve un petit garage pour réparer notre roue percée.

En attendant nous voyons défiler tout le village qui vient chercher de l'eau, les femmes à pieds avec des carioles et des bidons, les hommes en motos..

Ce type de village date de l'époque soviétique, dans un élan de collectivisation et de sédentarisation.


Nous arrivons du fond de cette vallée

Nous continuons vers Jargalant par celle ci.

Au col nous faisons la rencontre d'éleveurs.

Les enfants surveillent les troupeaux, ils montent à cru.

L'école reprend début septembre.

Nous poursuivons en direction de Jargalant. Croisant une rare jeep UAZ 469 et un éleveur qui surveille son troupeau à moto..

Les motos chinoises taillées pour la steppe remplacent peu à peu les chevaux.

Jargalant est une sympathique bourgade au bord de l'Ider, nous trouvons un lieu magnifique pour manger à midi.

L'ider fait 450 km de long et se jette dans la Selenga, son eau finira dans l'océan arctique cheminant vers le nord.

Nous reprennons notre longue étape de piste assez dure, faite de nombreux passages de cols dans un paysage alpin parfois.

Arrivés à un col à 2300 m nous faisons le tour par la gauche du ovoo animiste, lançant 3 cailloux chacun pour honorer l'esprit du lieu.

A ce col nous changeons de province.

Nous approchons du lac Therkhiin Tsagaan, les paysages fabuleux s'enchaînent.

Nous allons dormir ici ce soir après un bain hors du temps dans ce lac de 16 km sur 10, situé à 2060m d'altitude.

Un peu de botanique, dans la steppe les edelweiss pullulent.. Et la rhubarbe pousse à l'état sauvage.

Accompagné d'aster qui fleurissent maintenant.

Le bivouac est un vrai moment de magie.

I

Il fait en moyenne 20 à 25 degrés la journée et 10 degrés la nuit.

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Lundi 28 août, 50 km, 1500 km au total.


Aujourd'hui c'est une petite étape en partant du lac Therkhiin Tsagaan, nous allons par la piste jusqu'au volcan Khorgo Uul.

La piste longe le lac, et après un col le volcan apparaît avec ces coulées de lave bien visibles.

Les yacks deviennent des animaux familiers.

L'ascencion et le tour du cratère se font dans une chaleur certaine, et surtout le soleil est très fort avec l'altitude constante entre 2000 et 2300m de la région.

C'est une des coulées de lave de se volcan qui, barrant la vallée, à créé le lac Therkhiin Tsagaan.

La dernière eruption est estimée à 10 000 ans en arrière.

Le repas se fait comme d'habitude dans un lieu des plus agréables, propice à la baignade.

Nous sommes au bord de la rivière Suman Gol (50 km de longueur), exutoire du lac Therkhiin Tsagaan, elle alimente le rivière Chuluut.

A Tariat, dans la province d'Arkhangai, dans ce sympathique village de 5000 habitants, fondé en 1923, qui fête ses 100 ans cette année, nous faisons le plein d'eau à l'un des puits collectifs du village, c'est un système de carte magnétique qui déclenche l'écoulement de l'eau.

Ochiroo donne quelques Tugriks (3700 Tugriks = 1 euro) à une jeune fille venue chercher de l'eau avec sa sœur, pour bénéficier de l'usage de la carte magnétique.

Nous reprennons la route pour trouver rapidement un magnifique lieu de camp pour la nuit au bord d'un canyon.

Nous arrivons tôt et profitons du temps libre pour explorer le fond du canyon, s'y baigner, prendre le thé tranquillement, et disserter avec Saara et Ochiroo avec qui le voyage est si agréable et organisé.

La soirée s'écoule à déguster le repas concocté par Saraa, et à contempler le coucher de soleil et le lever de lune.

Nous sommes à 1950m.

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Mardi 29 août, 260 km, 1760km au total.


Ce matin le reveil fût facilité par un large soleil qui rentre dans la tente et l'absence totale d'humidité.

Nous plions rapidement le camp avant de reprendre la piste dans la steppe caillouteuse vers 8h30.

Aujourd'hui nous avons 260 km à faire, sur asphalte et et sur pistes.

Nous longeons le canyon de la Chuluut.

La route s'étire à travers la steppe montagneuse.

Nous arrivons rapidement à Tsetserleg qui veut dire "jardin" car elle est très verte.

Nous sommes à 470 km à l'ouest de Oulan Bator.

C'est une ville de 20 000 habitants située à 1700m.

Nous montons au stupa qui domine la ville.


Nous visitons le musée d'histoire, et des traditions qui s'avère très intéressant.

Avec la présentation d'une yourte d'avant l'époque soviétique.

Le transport de la yourte lors du nomadisme pastoral.

Des selles mongoles dont les attributs en argent donnent une idée de la richesse du cavalier.

Le musée est installé dans un ancien monastère, détruit en partie dans les années 1920 à l'arrivée des soviétiques.


Des vêtements Mongols.

Bouddha.

Le monastère avant la destruction.


La collectivisation.


Quelques tissus imprimés.

Le repas de midi préparé vaillamment à 6h du matin par Saraa est avalé sous un soleil de plomb.

Tous les plats, midi et soir contiennent de la viande et des féculents, depuis plusieurs jours c'est du yack.

Nous ravitaillons ensuite en viande (yack) et autres produits au marché de Tsetserleg.

Nous quittons la ville par une piste de 26 km avec franchissement de quelques cols difficiles, en direction de Tsenkher, où une bonne surprise nous attend.

Ochiroo est un chauffeur expérimenté hors pair, qui révèle tout le potentiel du Uaz sur piste, gagnant toujours à la course avec les autre Uaz sur la piste, par le choix des itinéraires et la dextérité en franchissement.

Je commence a préférer la piste à l'asphalte..

La piste c'est toujours synonyme de découverte et d'éloignement vers un mode de vie plus nomade.



Arrivés à Tsenkher nous prennons possession d'une yourte pour la nuit, électricité et chauffage au bois inclu.

Nous sommes dans un camp de yourtes, sorte de camping façon Mongole.

Elle est très bien isolée, je persiste àl trouver cet hébergement confortable et agréable.

Sur place se trouve une source chaude qui alimente plusieurs bassins un vrai délice, que nous avons apprécié encore plus le soir avec le froid de la nuit.

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Mercredi 30 août, 110 km, 1870 km au total.


Départ à 8h30 après un dernier bain dans la source chaude, un régal dans le froid du matin.

Nous continuons vers le sud.

Descendant toujours la chaîne de montagne du Khangaï, à 400 km à l'ouest de Ulaan Bator, elle s'étend sur 400 km d'est en ouest et 300 km du nord au sud, nous sommes en plein dedans, la chaîne touche le Gobi.


Nous avons une grosse journée de piste à faire aujourd'hui.

Enchaînant passages de rivières, marécages, cols et vallées.

La piste déroule le paysage.

La poussière s'invite partout.

A midi nous faisons halte en montagne pour nous restaurer. L'endroit et superbe comme toujours, nous sommes survolés par de grands rapaces comme il y en en beaucoup dans la steppe, aigles, milans, faucons et vautours (qui ne manquent pas de carcasses)

Nous partons voir le monastère de Tovkhon Hidd, situé au sommet de la montagne de Shireet Ulaan Uul (2312m), celui-ci n'est accessible qu'après avoir parcouru 4 km à pieds, en montée dans la forêt de mélèzes et de cèdres de Sibérie, les seuls arbres presents.

La vue sur les alentours et superbe.

Une de ses nombreuses motos chinoises qui remplacent le cheval pour surveiller et rassembler les troupeaux :

L'accès au sommet du monastère se mérite ! Au prix d'un chemin escarpé.

Ce monastère a été fondé en 1648 par Zanabar, qui y a fait une retraite de 30 ans, créant ses œuvres et un alphabet dont une des lettres est l'actuel drapeau Mongol.

Dans cette steppe qui semble vide, il y a beaucoup de traces des civilisations nomades qui ont occupé cet espace, comme ici ces tombes datant de l'âge du bronze.

La piste se fait roulante, et aussi, cassante, dans une steppe constellée de roches volcaniques.

Nous sommes dans la vallée de l'Orkhon (1124 km, qui se jette dans la Selenga)

Nous arrivons enfin, après une navigation à vue incroyable par Ochiroo, dans un labyrinthe de rochers plantés dans la steppe.

Nous dormirons 2 jours dans cette famille d'éleveurs de yacks (200) de moutons (environ 400) et plusieurs dizaines de chevaux. Ils sont 2 (Sergelen la femme, et Ganbaa), en couple, à s'occuper de ce cheptel.. La maman qui habite en yourte non loin, aide.

Ils ont une fille de 23 ans qui est professeure de chimie au village voisin.

Nous sommes reçu comme à l'accoutumée avec un thé au lait de yak, de la crème de yack et du koumis (lait de jument fermenté) il y a un bidon de 150 litres dans la yourte, et de la crème par seaux.

L'hiver ils déménagent pour de meilleurs pâturages. (sous la neige.. Les animaux grattent le sol pour se nourrir)

A 19h nous sommes conviés au repas dans leur yourte, pommes de terre, pâtes, viande mouton. Nous offons une grande boîte de gâteaux achetée hier à Tsetserleg.

La petite voisine vient nous rendre visite et nous interpréte danses et chants de son répertoire.

Nous allons dormir dans une yourte contiguë a la yourte familiale.

Un superbe camion ZIL contemple paisiblement le coucher de soleil.

A 20h00 c'est la traite des juments, qu'il faut rassembler à moto ainsi que les poulains.

Puis présenter les poulains à leurs mères pour obtenir un demi litre environ de lait par jument.

Ensuite tout le monde est libéré.

La traite se fait toutes les deux heures..

Sergelen nous confiera que son travail est infini.

Demain à 7h00 c'est la traite des yacks.

La nuit tombe, il fait très frais soudainement.

Nous allons nous coucher, demain une bonne journée à cheval nous attend avec les chevaux de l'éleveur.

Nous sommes à 1700m, au fond de la vallée.

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Jeudi 31 août, à cheval.


Ce matin levé à 7h00 pour assister à la traite des yacks.

Après leur rassemblement, les veaux sont présentés à la mère, pour démarrer la traite qui donne environ 300 gr de lait par yack.

Sergelen et sa mère s'activent à la traite, tandis que Ganbaa s'occupe des yacks.



Nous partons à cheval accompagnés par les éleveurs voisins de nos hôtes.

Nous allons sur 10 km à travers la steppe vers la cascade d'Ulaan Tsutgalaan sur la rivière Orkhon.

L'aller, le casse croute préparé par Saraa et le retour occupent une grande partie de la journée.

De retour au camp c'est de nouveau une invitation pour boire le koumis et le thé au beurre de yack, qui sont bienvenus après cet effort.

Nous profitons de temps libre pour aller chercher du bois avec le UAZ dans la forêt avec Ochiroo.

Puis pour nous, d'aller à pieds dans la vallée en face afin de trouver un endroit pour se baigner, faire notre toilette et laver du linge.

Sur le retour un éleveur à moto s'arrête à notre hauteur et nous donne à chacun une pomme de cèdre de Sibérie fraîchement récolté, chacune contient une belle quantité de pignons vraiment délicieux.

Ce soir dans la yourte, un système bricolé avec un fil de fer trouvé dans la steppe permet de faire fonctionner le chargeur auto sur la batterie destinée à l'éclairage.

Chaque yourte dispose de panneaux solaires et de batteries.

Nous allumons un feu pour casser la fraîcheur du soir et faire sécher notre lessive.

La yourte est tellement bien isolée qu'il y fait vite très chaud !

Demain nous partons en direction de Karakorum ou Kharkhorin en Mongol, fondée en 1235 comme capitale Mongole.

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Vendredi premier septembre. 100 km, 1970 km au total.

Aujourd'hui c'est la rentrée scolaire, en Mongolie les élèves portent tous l'uniforme ici.

A 8h30 nous prenons la piste sur 35 km en suivant la rivière Orkhon au début.

Nous ne le savons pas encore, mais c'est sûrement nos derniers arbres du voyage.

Nous retrouvons le bitume, et roulons vers la légendère Karakorum que nous atteignons vers midi.

Nous nous restaurons d'un plat chaud face aux murailles.

Karakorum ᠬᠠᠷᠠᠬᠣᠷᠣᠮ est l'ancienne capitale de la Mongolie fondée sur ordre de Gengis Khan par Ogodei Khaan son fils, en 1235, avant que Kubilai Khan, son petit fils ne transfère la capitale dans l'actuelle Pékin en 1260.

En effet Gengis Khan avait établi un empire qui allait du Pacifique à la Caspienne, mais sans capitale, nomade oblige.

En 1220 Gengis Khan (1162~1227) y établi son camp de base, y laissant ses femmes et l'administration centrale.

Pour la petite histoire, du fait de ses nombreuses conquêtes militaires et pas que, 8% des hommes asiatiques et 0.5% de la population mondiale descendent génétiquement de Gengis Khan.

Nous commençons par la visite du musée d'archéologie, très intéressante.

Le plan de Karakorum est presenté telle qu'elle était à son époque faste. Tous les cultes y était pratiqués et autorisés du fait de l'immensité de l'empire.

La stèle écrite en Perse, sur un drapeau Mongol signifie l'autorisation de construire une mosquée à Karakorum.

Le contenu d'une tombe découverte dans la steppe, les personnages accompagnaient le défunt dans l'au delà :

Le musée est concis avec des pièces magnifiques depuis la préhistoire.

L'empire Mongol à son apogée sous Kubilai Khan (1215~1294)

Nous entrons dans l'enceinte du monastère de l'Ederne Zuu, construit sur l'ancienne Karakorum avec ses pierres.

Il est entouré de 108 stupas contenant des reliques, 108 comme le nombre de perles du chapelet Boudhiste (Nenju).

Le monastère fût construit en 1585, lors de l'introduction du Boudhisme en Mongolie

Les Boudhas s'enchaînent, tous magnifiques.

Les dharmapalas sont les protecteurs.

Le monastère est en pleine activité.

Nous reprennons la piste à la recherche d'un endroit pour bivouaquer.

Les orages grondent mais ne nous atteignent pas.

Ochiroo prépare un plat traditionnel Mongol le Khorkhog, hier nous avons ramassé du bois et des pierres rondes, car il n'y a pas de bois ici ni de galets.

Le plat est une alchimie de viande de mouton très grasse, de légumes, de pâte roulée, dans lesquels on jette des pierres tirés du feu...

C'est très bon, mais ça peut être très gras

La soirée est belle est douce.

Nous dormons entourés de tombes anciennes qui parsement la steppe à cet endroit.

Demain une grosse étape de piste nous attend, toujours vers le sud, le Gobi se rapproche.

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Samedi 2 septembre, 230 km de piste, 2200 km au total.

Ce matin l'air est limpide.

Le camp est vite plié, nous partons à travers la steppe à la recherche de la piste qui doit nous mener vers le sud.

C'est une longue étape qui nous attends.

La piste est bonne est roulante, nous enchaînons toujours cols à 1800m et vallées sans fin.

Ochiroo navigue à vue, la vitesse sur piste flirte parfois avec les 80 km/h, attention aux trous.

Nous voyons sans cesse des rapaces et de petit rongeurs, des souslik ! Sorte d'écureuil de terre.

La steppe devient de plus en plus plate et désertique, nous roulons sur un plateau sans fin à 1700 m d'altitude.

Il y a de rares trous d'eau qui permettent a des éleveurs de vivre ici, il pleut rarement.

A midi nous faisons halte vers 1500 m dans la steppe aride pour déguster un plat de riz et mouton préparé aux aurores par Saraa ce matin.

Il fait très chaud, le soleil est lancinant.

Apercevant une yourte d'éleveurs au loin, visible derrière le camion, nous décidons de leurs rendre visite, à peine arrivé la femme sort et nous fais signe de rentrer.

Cette hospitalité dans la steppe est incroyable.

Les portes des yourtes ne ferment pas, un éleveurs en difficulté loin de chez lui pourrai rentrer dans la yourte d'une autre famille en leur absence et s'y restaurer et reposer.

Ils élèvent des chèvres, vaches et chevaux, nous sommes aussitôt servi en lait, fromage et crème de chèvre.

Très doux et délicieux.

Il n'y a plus rien.. Parfois une yourte.

La piste est souvent en tôle ondulées, le UAZ vibre en tout sens à 70 km/h

Nous passons par le village de Saikhan-Ovoo pour faire le plein d'essence type 92 et faire un tour dans l'unique magasin.

La piste attaque un paysage arride et montagneux.

Nous arrivons au monastère de Ongii Khiid.

Le monastère a été en grande partie détruit dans les années 1930.

Il avait été fondé en 1660, il a compté jusqu'a 28 temples et 1000 moines.

Un seul monastère a été restauré et est utilisé maintenant.

Les prières sont enveloppés de tissus.

Boudha veille.

Le 14 ème Dalaï Lama, Tenzin Gyatso.

Nous reprennons la piste caillouteuse pour trouver un endroit pour poser notre camp.

Une fois de plus le bivouac déniché par Ochiroo est fantastique.

Nous sommes au bord de la rivière Ongi Gol.

Nous profitons de ces moments magiques

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Dimanche 3 septembre, 120 km de piste, 2320 km au total.


Cette nuit a été agité par des vents chauds venus d'un énorme orage lointain qui heureusement ne s'est pas abattu sur nous.

Nous rangeons le camps dans le vent et la poussière et partons vers le sud, nous touchons au désert de Gobi, qui veut dire : désert en mongol.

Nous sortons de notre petit massif montagneux et commençons notre traversée du désert.

On fonce parfois à 90~100 km/h sur une piste parfaitement lisse, pour être vite stoppés par de la tôle ondulée, le cauchemar des conducteurs et de leurs montures.

Cette fois nous y sommes, le Gobi est un désert en grande partie caillouteux.

La chaleur et la luminosité sont intenses.

Les premiers chameaux de Bactriane apparaissent.

Nous trouvons un village : Mandal Ovoo, après avoir parcourus un très long plateau.

L'occasion de ravitailler en eau au puit du village et en essence.


Les zones désertiques s'enchaînent.

Ce désert est fait de steppes de terre, de pierres et de sable (5% de sa surface).

Il occupe un tiers de la Mongolie.


Nous faisons halte dans une portion ou l'on peut voir des saxaouls, un arbuste important dans l'écosystème du Gobi. Il retient le sable et limite l'érosion, il est planté massivement dans l'ancien lit de la mer d'Aral par exemple. Ses racines peuvent descendre à 30m sous terre.

Il mesure environ 2m parfois 9m, son bois est très dense, mort il sert au chauffage.

On le trouve de la Caspienne au Xinjiang.

Malgré la chaleur Maïlys ne quitte pas sa veste pour contrer les ardeur du soleil.

Nous sommes encore à 1250m d'altitude.

Immensité sans fin...

Le Gobi fait 1600 km SO-NE sur 800 km N-S, soit 1 300 000 km2, un des plus grands au monde. La piste traverse des plateaux sans fin.

Nous arrivons vers Bayanzag, et nous prenons possession d'une yourte mise à disposition par un éleveur qui s'est installé ici pour capter les quelques touristes qui passent.

Après un repas confectionné par Saraa dans la yourte nous partons sous un soleil de plomb vers les falaises de Bayanzag. Il fait plus de 33° avec un vent chaud et très sec.

Dans le Gobi il fait de 45° à -40°, nous sommes ici en automne il peut vite faire froid.

Le Gobi s'étend de la steppe de Mongolie au plateau Tibétain, et aux plaines du nord de la Chine.

Il s'agrandirai de 10 000 km2 chaque année.

C'est un site célèbre pour ces découvertes d'œufs de dinosaures.

C'est le paléontologue Roy Chapman Andrew qui a mis a jour le site en 1922, lors d'une importante expédition partie de Chine.

C'est un important gisement de squelettes de dinosaures, une couvée complète d'œufs y avait été decouverte.

Bien d'autres sortirons de terre.

Nous rentrons à la yourte pour un thé agrémenté de jus d'argouse, et pour nous reposer un peu car notre journée de demain s'annonce dense, avec 160 km de piste et de nouvelles découvertes.

Luxe suprême, après une journée de chaleur et de poussière, une douche chaude au milieu du Gobi.

Évidemment sobre, c'est un très mince filet d'eau chauffée par un chauffe eau solaire (est ce bien nécessaire) qui permet de se sentir tellement mieux.

Le soir permet de respirer un peu avec une belle douceur sèche. Nous dissertons, Saraa nous fais un cours d'histoire Mongole agrémentée par un beau livre.

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Lundi 4 septembre 2023, 160 km de piste, 2480km au total.

Nous partons à 8h00 pour rejoindre le village de Mandal Ovoo, nous faisons halte dans une sorte d'oasis, ici il y a une source, suffisante pour que les familles locales fassent du maréchage, on y trouve tomates, concombres, choux etc..

Nous nous approvisionnons auprès d'un maraîcher local avant de faire un tour à l'épicerie du village.

Nous retrouvons aussitôt le désert en sortant du bourg.


Nous partons vers le sud ouest pour une longue étape désertique, longeant une chaîne de montagne du Gobi qui s'étire d'est en ouest. De très rares troupeaux maintenant pâturent le maigre désert.

Pour finalement bifurquer au sud et pour traverser cette chaîne par un joli col.

Laissant derrière nous une immense plaine désertique dans laquelle viennent se terminer les derniers contreforts de l'Altaï.


Le col nous fait basculer dans une autre vallée occupée par les fameuses dunes de Khongor.

Nous nous rapprochons de ce cordon dunaire qui occupe cette immense vallée.

Après un bon repas pris au camp de yourte, nous repartons vers une famille d'éleveurs de chameaux qui propose une randonnée à dos de chameaux.

La. Luminosité est intense, il fait chaud et venteux, l'air est très sec, le vent soulève la poussière.

Le chameau de Bactriane est natif des steppes d'Asie Centrale.

Il peut mesurer jusqu'à 2,70 m et peser jusqu'à 690 kg. Il resiste au froid avec des poils de 7cm, et aussi à la chaleur, mais n'aime pas l'humidité.

La démarche chaloupé du chameau n'est pas désagréable, plutôt confortable, ce vaisseau du désert peut ingurgiter 120 litres d'eau, ces bosses contenir 150 kg de graisse lui donnant une autonomie certaine.

Nous rejoignons ensuite les dunes de Khongor avec notre fidèle UAZ.

Les dunes de Khongor mesurent 180 km de long.. Sur 10 à 15 km de largeur.

Nous nous empressons de les escalader au prix d'un effort sérieux sur leurs 200 m de hauteur ! Un maximum de 300 m est possible, les plus hauts sommets se trouvent au nord ouest non loin de nous.


L'arrivée sur la crête est un moment de bonheur.

Retour au camp de yourte par la piste pour s'hydrater, nous buvons beaucoup de thé pendant ce voyage.

La soirée se conclue par un bon repas, et une petite douche, tellement appréciable après tant d'efforts et de poussière.

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Mardi 5 septembre, 180 km de pistes, 2640 km au total.

Départ à 8h30 sur une piste assez dure, sablonneuse, caillouteuse et avec beaucoup de tôle ondulée.

Pendant plusieurs dizaines de kilomètres nous allons longer la dune de Khongor.

La dune s'étire interminablement dans un axe est-ouest le long d'une chaîne de montagne.

Le Gobi alterne sables, cailloux et petites landes.

Nous croisons de rares véhicules, de rares troupeaux, et une famille d'éleveurs qui déménage à la recherche d'autres paturages, sur le toit du UAZ on peut voir la pièce de bois circulaire du sommet de la yourte.

La voiture avance au rythme du troupeau.

Nous rejoignons l'asphalte sur la route

Nous nous dirigeons vers notre hôte, un ancien garde chasse, qui accompagné de sa femme, ancienne maîtresse d'école, louent quelques yourtes à proximité de l'entrée du parc de Yolin Am et son canyon.

Nous y observons du bois fossilisé.

Après le repas préparé par Saraa pris sous la yourte nous repartons vers le canyon dans notre fidèle UAZ conduit avec précision par Ochiroo.

Le canyon de Yolin Am se situe dans le massif Gurvan Saikhan Uul.

Les gorges sont si étroites et les falaises si hautes que le soleil n'atteint pas le fond, jusqu'à peu la glace était pérenne au fond du canyon, maintenant elle disparaît en septembre, mais va très vite revenir.

Le canyon est constamment survolés par des aigles, nous apercevons des mouflons.

Le léopard des neige hante aussi les parages.

L'endroit étant plus frais et plus vert nous y rencontrons des yacks.

Ochiroo nous attends au milieu des UAZ.

C'est l'endroit où nous aurons vu le plus de touristes, pas des masses non plus..

Surtout des coréens, très portés sur les selfies, ainsi que quelques français.

Nous rentrons chez nous pour visiter le jardin de nos hôtes, un exploit dans cette région très arride, ils utilisent un puit profond, nous voyons enfin des argousiers portant des fruits. Nous en consommons la pulpe, très riche en vitamine C, depuis le début de du voyage.

La soirée s'écoule en allant rendre visite au garde chasse à la retraite et à sa femme, pour lui poser de multiples questions sur son travail dans le Gobi, les braconniers, le léopard des neige..


Nous puisons aussi un peu d'eau pour notre toilette (luxe)

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Mercredi 6 septembre, 215 km, 45 km de piste, 2880 km au total.

Départ à 8h ce matin, nous faisons le plein d'eau au puit de nos hôtes.

Direction la ville de Dalanzagdad. Capitale du sud.

A l'entrée de la ville nous stoppons dans un établissement de douches publique très bien tenu. Puis c'est le tour au supermarché et au marché pour la viande de mouton, les fruits, légumes et eau.

Nous sortons de la ville par la grande porte, direction nord.

Nous sommes à 180 km de la frontière Chinoise.

Le Gobi est là.

C'est le Gobi sans fin, nous quittons le bitume pour nous enfoncer de 45 km vers l'est par la piste.

La piste est variée, alternant grandes perspectives et passages rocheux.

Nous arrivons dans la famille qui va nous héberger. Au milieu de nulle part.

Nous nous restaurons avant de reprendre la piste.

Direction les falaises et cheminées des fées de Tsagaan Suvarga, qui veut dire stupa blanc. Elle mesurent 60 m de hauteur et sont colorées par différents oxydes.

L'endroit est magnifique, il y fait très chaud et le désert et balayé nuit et jour en ce moment par un fort vent chaud et poussièreux.

De retour au camp, avec Ochiroo, nous mettons en pièces la Prius de notre hôte dont la suspension est cassée. Impossible de comprimer le nouveau ressort sans l'outil, mais maintenant elle pourra aller au village (45km) avec sa moto pour faire monter le ressort.

Les suspensions souffrent sur ces pistes.

Nous allons ensuite à la rencontre d'un troupeau de chameaux aperçu au loin. Magique, quel animal placide.

Sur le retour au camp nous croisons un jeune couple de Suisses qui vient de passer 2 semaines en Russie, arrivant ici par Irkoutsk puis le Baïkal, il repartent fin septembre vers le Viêtnam puis l'Australie, la Nouvelle-Zélande, etc.. Cela pendant 2 ans.

Je m'attele à la vaisselle ce soir.

Demain nous commençons à remonter vers le nord, vers Oulan Bator, il nous restera une nuit en bivouac avant de rejoindre la capitale.

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Jeudi 7 septembre, 250 km dont 80 km de piste, 3130 km au total.


Départ à 8h20 dans le Gobi par la piste.


En chemin nous faisons halte à l'improviste dans une famille d'éleveurs de chameaux.

Nous sommes reçu comme toujours avec un bol de lait de chameau, du yaourt, du fromage, thé salé et confiseries.

Après une discussion avec le couple d'éleveurs, nous achetons 1 litre de lait de chamelle.

Nous reprenons la piste, croisant des troupeaux rassemblés autour de puits.


Après quelques dizaines de kilomètres de piste caillouteuse nous rejoignons la route que nous empruntons plein nord.

Nous arrivons à Mandal Govi pour faire le plein du UAZ et trouver de l'eau grace à une habitante qui nous prête sa carte magnétique qui fait fonctionner le puit.

La pause de midi se fait dans la steppe à l'abri d'un fort vent, derrière le camion.

Saraa œuvre toujours au fourneau.

Encore un peu de bitume avant de rejoindre la piste, qui devient très dure avec des franchissements le UAZ fait des miracles en tout terrain pur.

Nous rejoignons un site magnifique : Bagaa Gazriin Chuluu, des formations granitiques très anciennes et érodées de manière fort gracieuses.

Il s'y trouve les ruines d'un monastère détruit dans les années 1920.


L'endroit est superbe, nous sortons du Gobi, quelques arbres sont de retour dans le paysage.

Malgré l'automne, le soleil est très fort et un fort vent souffle.

Nous explorons le massif.

Ochiroo s'attaque à des passages ardus en tout terrain pour nous mener sur un site de bivouac éloigné de tout.

Ça passe !

Ce soir pour notre dernier bivouac dans la steppe, le site est grandiose, des chevaux paissent dans la plaine, tandis que les falaises sont occupées par les vautours.

Nous mangeons dans la tente d'intendance partageant un bouteille de vin de Georgie pour notre dernier soir à l'extérieur.

Pas envie de rentrer !

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Vendredi 8 septembre 2023, 250 km, 3270 km au total.


Ce matin le petit déjeuner et magique dans cet environnement, nous le savourons, c'est le dernier avant le retour à La Ville.

En Mongolie, La Ville, c'est Oulan Bator.

Départ à 8h40 aujourd'hui, d'abord sur la piste.


Notre dernière piste avant de retrouver le ruban noir et ses perspectives sans fin.

Pour les travaux, c'est facile, quand la route est fermée tout le monde doit passer à côté créant une multitude de pistes..

Le paysage change, la steppe devient verdoyante


Nous approchons d'Oulan Bator, et passons devant l'aéroport Gengis Khan par lequel nous partirons dimanche.

Dernier repas dans la steppe, Maïlys en profite pour parfaire ses connaissances en anatomie du cheval.

Ca y est Oulan Bator est en vue, elle occupe une immense cuvette, au détriment de la qualité de l'air l'hiver.

La seule source de chauffage (collectif) et d'électricité est le charbon pour le million d'habitant.

Tout autour de la ville des yourtes sont installés en quartiers, elles se chauffent l'hiver au charbon également.

L'entrée dans la ville est facile, nous passons de la campagne à la ville rapidement.

Le développement rapide de la ville conduit à d'immenses bouchons quotidiens, d'ailleurs une alternance des plaques d'immatriculation est décrétée.

Arrivé à l'hôtel, vers le centre ville nous faisons nos adieux trop rapides à Saraa et Ochiroo, qui nous ont accompagnés sans faille, c'est un peu dur et triste de réaliser que l'aventure se termine, surtout que nous étions autonomes et rodés dans notre véhicule, nous aurions pu continuer longtemps comme ça.

Nous partons en ville, c'est une drôle de sensation après autant de nature et de désert.

Nous passons devant l'ambassade de Corée du Nord, à côté de notre hôtel, et découvrons l'imposant musée Gengis Khan.

En ce vendredi soir la ville est très animée et intéressante.

Au couchant le ciel s'embrase.

Nous déambulons jusqu'à la nuit qui tombe tôt ici, et rentrons à l'hôtel.

Cette immersion dans la ville assez polluée et bruyante est un peu brutale, je rêve encore de steppes.

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Samedi 9 septembre. Dernier jour.


Ce matin nous déambulons en ville, pour la découvrir et faire les dernières emplettes de souvenirs.

Nous allons au Tsum le grand magasin de Mongolie qui date de l'époque soviétique.

Certains endroits, comme les parcs et grands bâtiments sont typiques de cette période.

Vous reconnaîtrez Marx, Engels et Lénine entrz autres..

Depuis la fin de la période soviétique, il y a eu un regain de religion. Nous retournons au datsan d'Oulan Bator, lieu qui nous avait fait bonne impression.

La ville est très agréable en ce samedi ensoleillé de septembre qui sent l'automne.


De multiples temples en activité occupent cet espace.


L'odeur de l'encens se répand devant le temple.

Nous rejoignons la ville pour flâner.

La vie bat son plein dans les rues d'Oulan Bator, nous rentrons à l'hôtel, il faut songer à boucler les valises.

Maïlys de son côté est partie voir en taxi un parc naturel avec des chevaux de Prjevalski (du nom du découvreur) à l'extérieur de la ville, retour le soir tard.

Appelé aussi Takh en Mongol, il sont en cours de réintroduction en Mongolie. Domestiqué il y a 5500 ans dans l'actuel Kazakhstan, ils sont depuis revenus à l'état sauvage.

Voilà ce blog se termine, à vrai dire je l'aurais bien continué.

C'est un voyage qui pour moi à été fort, en nature et en émotions, un réel bien être dans ce pays.

Une envie d'y retourner évidente, vers l'ouest de la Mongolie par exemple.

Les rencontres furent passionnantes.

Comme j'aime à le dire "on ne fait pas le voyage, c'est le voyage qui vous fait"

Demain nous quittons l'hôtel à 5h30, pour rejoindre l'aéroport Gengis Khan, 9h25 de vol nous attendent jusqu'à Istambul, puis 3h15 jusqu'à Genève tandis que Maïlys rejoindra Madrid en 4h30.

Merci infiniment à Saraa, Ochiroo, Azda et Tull.

Merci au UAZ aussi pour sa solidité et sa fiabilité.

Merci pour vos commentaires et pour nous avoir suivis.

Les voyageurs vous saluent !



Fin.