En partant de Yazd, nous faisons une halte au temple du feu Zoroastrien (Ateshkadeh) cette ancienne religion Perse issue du prophète Zarathoustra, né 1500 ans avant notre ère possède les bases des religions monothéistes dont l'islam.
Le feu de bois d'abricotier ou d'amandier brûle sans interruption depuis l'an 470.
Soit depuis 1552 ans !
D'abord à Ardakan puis à Yazd, ce feu ne doit jamais rencontrer la lumière du soleil ni le souffle de l'homme.
Une religion ancienne qui prône trois principes : bonne pensée, bonne parole, bonne action. For more information read the picture.
À la sortie de Yazd, arrêt dans un ancien moulin, les meules antiques en pierre tournent en permanence, ici pour moudre du henné.
Les animaux ont été remplacés par des petits chariots électriques ingénieux.
Nous faisons le plein d'épices, pour un prix modique.
Enfin avant de partir vers les montagnes, nous stoppons aux Tours du Silence, un lieu où les Zoroastriens déposaient leurs morts au sommet de ces tours pour les offrir aux vautours afin de pas polluer la terre, un de leurs éléments sacrés avec le feu, l'eau et l'air.
Les morts étaient veillés trois jours durant en entretenant un feu, avant l'offrande aux vautours.
Les familles logeaient dans les petites maisons le temps de la cérémonie.
Ces cérémonies sont interdites depuis 50 ans, maintenant les Zoroastriens inhument leurs morts dans des sarcophages au pied de la montagne.
Il y a encore de nombreux pratiquants, surtout en Inde, ils se réunissent sur des lieux de pèlerinage.
La route de Yazd à Abarkuh s'élève doucement jusqu'à 2600m. Nous aperçevons le Mont Sir (4084m).
Parties montagneuses et plateaux désertiques alternent.
À Abarkuh, 30 000 hab, 1500 m d'atitude, nous visitons une riche demeure ancienne, la double tour des vents si particulière est reproduite sur le billets de 20 000 rials.
À 14h00 passé il est assez éprouvant de supporter l'implacable chaleur et la forte luminosité. Personne n'est dehors.. Sauf nous.
Abarkuh possède 4 glacières...
Ces bâtiments étaient entièrement remplis de glace en plaques isolées par de la paille l'hiver. Grace à un ingénieux système de murs qui faisaient de l'ombre sur des petits bassins où l'on faisait geler l'eau par couches les nuits d'hiver.
La glace servait l'été pour la conservation d'aliments.
Nous allons rendre visite également au Cyprès doyen, qui a été daté de 4500 ans. Il figure dans le top 10 des arbres les plus vieux du monde.
La légende prétend que Zarathoustra l'aurait planté.
La route de Abarkuh à Abadeh se fait en traversant de grands plateaux d'altitude entourés de chaîne de montagnes désertes. Nous commençons à voir des plantations de pistachiers dont l'Iran est spécialiste.
Abadeh (60 000 habitants) se situe à 2004 m d'altitude, nous y faisont étape ce soir.
Comme dans toutes les villes d'Iran, on trouve à l'entrée les photos des martyrs de la guerre Iran-Irak.
La guerre déclenchée par l'Irak fit 1 000 000 de morts pour les deux camps, elle dura plus de 7 ans, de septembre 1980 à août 1988, dans une sorte de guerre de tranchées.
La guerre se solde par un statu quo ante bellum... Tout ça pour ça, à noter qu'à l'époque les États-Unis soutenaient l'Irak de Saddam Hussein et Israël l'Iran de l'Ayatollah Khomeini.
La voiture sur la photo est un classique en Iran, c'est une Peykan, dérivée d'une ancienne voiture anglaise : la Hilmann Hunter de 1966. Elle fût fabriquée par la société Iran Khodro, et connût un grand succès de 1969 à 2005, beaucoup roulent encore en berline ou pick up.
À l'arrivée de la Peugeot 405 en Iran, la mécanique de la Peykan a été montée avec son moteur en ligne, transformant la 405 en propulsion arrière sur ressorts à lames.. Un hybride.. Appellé 405 Roa, mais la vraie 405 en traction avant avec son moteur Peugeot 1800cc est plébiscitée.
Désolé pour cet interlude mécanique.