Carnet de voyage

La Grande Traversée Du Jura 2021.

Par
9 étapes
59 commentaires
Par chsart
185km en ski de fond à travers le massif Jurassien. Cette nouvelle aventure est ma première en condition hivernale. Et c'est donc avec un peu d'appréhension que je l'aborde.
Février 2021
9 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Dans 2 jours c'est le départ. Une première en conditions hivernales et bien sûr un peu d'appréhension.

Ce sont les derniers préparatifs, je fais et refais l'inventaire dès que j'ai 5 minutes de temps libre, j'ai des doutes ça n'a plus rien à voir avec les itinerances estivales. Il manque toujours un truc!

Pourtant au moment du départ on en laissera dans la voiture pour ne pas trop se charger....Et quand on franchira la ligne d'arrivée on aura promené du matériel sans même l'utiliser. C'est le jeu... Mais à chaque nouveau voyage on s'améliore, on apprend de ses erreurs.

Dans les aventures itinérantes faire le sac est un grand moment. Les neurones font des nœuds.

Tous les soirs depuis ce week end je suis sur le carnet de route, je me tire le cheveux à trouver des hébergements et autres refuges ouverts. C'est un vrai casse tête avec ce Covid19, en ces temps de crise les hebergeurs préfèrent donner la priorité aux réservations de semaines complètes.

Du coup l'organisation c'est un peu le foutoir, mais après pas mal d'appels je tiens le bon bout, on aura quelques très grosses étapes. Il nous faudra faire preuve de courage.

Avec la pluie incessante de ces derniers jours le ski ne sera pas notre seule activité. Il nous faudra parfois alterner des sessions de randonnée ou de trail. Demain il faut que je bricole un système pour attacher les skis au sac.

Une nouvelle aventure pleine de surprise et de rencontres avec soi-même et les autres va débuter.

Je dis toujours que le plus dur c'est de partir ! Ne jamais reculer ! Mais une fois le premier kilomètre entamé ... l'histoire est en marche.

Je m'étais préparé à vivre cette aventure en solitaire mais Jérôme a décidé de m'accompagner en dernière minute. Ce n'est pas pour me déplaire, même si je suis d'un tempérament plutôt solitaire, sa compagnie me rassure. En plus de ça c'est un pro de la vidéo ce qui sera un atout pour le film.

Le froid, l'humidité, voilà bien ce que je déteste par dessus tout ! Mais évoluer dans un environnement nordique aussi magique et réputé que le massif Jurassien ça mérite bien de sortir de sa zone de confort.

185 km à parcourir sur les plus hauts sommets du Massif Jurassien de villages en villages, de refuges en refuges, Il nous faudra parcourir 20 à 30 km par jours et 400 à 600m de dénivelé positif, de quoi bien dormir le soir.

La preparation physique aura été optimale. 5 mois intensifs entre course à pied, vélo et randonnée pour ne rien laisser au hasard sur cet aspect de l' aventure...


C'est parti ! On ne recule plus !



Photo sortie test dans les Vosges et équipement.
2

Ça y est nous y sommes, non sans mal, car la station a ce petit côté tellement pittoresque que nous sommes passé devant sans la voir. Seul quelques détails qui nous avaient échappés auraient pu nous permettre de ne pas la confondre avec une ferme abandonnée.

Le nombre de véhicule sur le parking en dit long sur les conditions de ski. Nous nous préparons dans une ambiance de désolation, un léger vent glacial et un ciel étrangement rougeoyant ajoutent au cliché type du mauvais film d'horreur.

C'est parti, nous nous élançons les skis sur le dos, la piste est déclarée impraticable sur les 19 prochains kilomètres.

Pourtant de plus ou moins longues portions enneigées, nous laissent espérer de pouvoir chausser les skis.

Nous progressons seulement depuis quelques mètres qu'un compagnon de jeu sur quatre pattes se joint à nous. Il court de part et d'autre et semble vouloir nous ouvrir le chemin.

Après une petite demi/heure de marche, la trace blanche bien que très dégradée semble s'étirer au loin en direction d'une forêt. Nous décidons de tenter notre chance avec l'espoir que cette trace se soit maintenue dans l'ombre forestière.

Nous voilà bien récompensé de notre intrepidité. Nous pouvons enfin glisser.

Nous sommes seul et c'est un privilège. A l'exception de notre compagnon qui nous suit désormais depuis plusieurs kilomètres.

Le chien a un beau collier avec le numéro de téléphone de son maître. Nous lui expliquons que son chien est avec nous et qu'il y a de fortes chances vu son tempérament qu'il nous suive sur les 16km de l'étape. Nous l'invitons à venir le récupérer au gîte lorsque nous serons arrivé.

Nous nous sommes attaché à sa présence et connaissons désormais son nom. Prince est plein d'energie , il aboit sur celui qui se traîne pour l'encourager... Il anime notre journée.

Tantôt les Skis aux pieds, tantôt les skis sur le dos c'est fastidieux mais nous prenons beaucoup de plaisir.

Nous faisons tous les trois la pause déjeuner côté Suisse🇨🇭, nous avons transgressé les mesures anti-covid en quittant l'Europe sans notre test PCR! 😊

Nous apprendrons aussi au détour d'une rencontre que ce ciel étrange est le résultat d'une tempête de sable qui elle aussi ne connaît pas les frontières.

Voilà pourquoi les photos sont jaunes.

Nous arrivons en début d'après midi dans un petit hameau où nous prenons quartier dans notre gîte. Un joli petit gîte de montagne dans son jus.

Au programme une sieste, apéro et... Fondue Morbier et Comté. 😋

Demain 25km, beaucoup de dénivelé et sûrement de l'alternance ski et randonnée.

Prince nous manquera.












3

8h du matin nous abandonnons notre confortable gîte pour une étape que l'on sait difficile au regard du profil.

Toutefois il n'était pas nécessaire d'en remettre une couche. Le titre est annonciateur, hier on vous annoncez 25km.

Mais revenons au départ sous un crachin breton transperçant qui finit par traverser nos vêtements.

La piste est comparable à hier entrecoupée de cassures boueuses. Elle est dure, elle est dessinée par le vent et nous oblige à faire les funambules et les clowns quand on chute, bienvenue au cirque !

Nous arrivons enfin côté Suisse où la piste est encore entretenue, nous croisons nombre de skieurs qui viennent gentiment nous encourager.

Je le dis toujours mais ces experiences itinérantes sont un bon moyen de se réconcilier avec l'humain, en tout cas cette bienveillance fait du bien, je ne m'en lasse pas.

De 1200m nous devons redescendre à 900m sur la Verrière de Joux. Il nous faut déchausser et couper à travers les champs boueux où la terre s'aglomère sous nos chaussures. Skis sur le dos nous décidons de descendre en courant.

Il est 12h nous avons déjà fait 16km et nous entamons la grimpette sur la montagne opposée. Nous savons que nous retrouverons la piste au sommet.

Dans la montée nous faisons quelques captures videos. Quand Jérôme m'interpelle "Seb, c'est normal qu'il n' y a qu'une seule chaussure de ski accrochée à ton sac?"

Je marque une pause, il plaisante sûrement. Puis il me repose la question, et là, je commence à réaliser. 😱

Il nous faut rebrousser chemin ! La chaussure s'est certainement fait la belle dans la descente quand on courrait.

Dépités nous cachons nos sacs dans la forêt. Et nous repartons en mode footing, les mollets sont durs, les cuisses chauffent, le moral est dans les chaussettes... Chaussures...

Redescendre puis remonter le champs boueux...avec l'espoir de retrouver la jumelle.

Au beau milieu de cette maudite montée nous finissons par chance de la retrouver...

Et maintenant ?

Il nous faut redescendre... Puis décrotter les chaussures... et...encore remonter... On n'en peux plus, nous sommes lessivés.

Voilà qui nous aura pris une heure, nous venons de cramer un joker !

Au sommet nous retrouvons la piste, nous sommes exténués et c'est la tempête de neige. Elle nous pique le visage... 🥶... encore 6km.

Cette neige est tellement collante sur cette piste non entretenue que nous avons beaucoup de mal à glisser.😔

Maintenant le mental prend le relais de nos corps meurtris. Chaque pas nous rapproche du but... Mais chaque pas est un supplice.

L'arrivée au gîte est une délivrance. Nous allons bien nous reposer, demain il faut repartir.

On aura cumulé rien qu'aujourd'hui 900m de D+😢 et 7h00 de traversée.






4

Aujourd'hui s'annonce comme notre plus courte étape de cette traversée.

Dans la nuit il a bien neigé et pour notre plus grand plaisir nous, avons entendu sur le coup des 5h du matin ce qui semblait être une dameuse au travail.

9h du matin nous découvrons une superbe piste qui file dans la forêt, parfaitement préparée pour nous permettre d'en profiter un maximum.

Il neige mais rien de comparable avec la veille, c'est féerique et d'un silence absolu.

Au milieu des bois je laisse Jérôme filer et je m'isole en mode contemplatif.

Tous mes sens sont en éveil, j'entends le pic vert qui tape sur son tronc d'arbre, j'entends quelques oiseaux qui donnent l'alerte de ma présence.

Au loin une meute de chien qui hurle comme des loups, par expérience j'en déduit qu'ils s'agit probablement des chiens d'un musher.

Dans ces moments le temps s'arrête, je pourrai rester comme cela à attendre pendant des heures, c' est ce que j'appelle ma méditation.

Ici nous sommes seul au monde, les pistes sont désertées. "into the wild" comme dit Jérôme.

Nous en profitons pour faire des tests et des plans pour le film qui achèvera cette traversée.

Quelques rayons de soleil jouent avec nous entre les sapins.

Jérôme depuis la veille se plaint de ses skis qui ne sont pas assez glissants. Je lui fait remarquer que c'est peut être dû à un manque de technique. 😂

Nous profitons de traverser une station pour qu'il fasse mettre un produit provisoire sous ses skis, en effet le gérant lui dit qu'il aurait dû les faire farter.

Nous ferons le nécessaire à Metabief.

Après la station nous traversons une zone plein vent de face, en faux plat. Je ne sais pas si cela est dû aux efforts de la veille, mais ce passage est une épreuve. Ces 2 km sont interminables.

La descente vers les Hôpitaux Vieux est une formalité, nous rencontrons une femme accompagnée de ses 2 enfants qui démarrent la GTJ.

Elle force le respect, quel courage, nous sommes des rigolos.

Il est 12h nous sommes à 4 km de l'arrivée. Il est temps de manger.

Nous ressentons depuis le sommet cette vague de froid qui est entrain de s'installer sur le nord de la France.

Ici on nous parle de températures qui pourraient descendre à moins 12 degrés dans les prochains jours.

Pour rejoindre Metabief il nous faut abandonner les skis et continuer à pied, en prenant garde de ne pas perdre une chaussure. 😁

Nous arrivons à 14h, Jérôme dépose ses skis chez un spécialiste, nous jugerons demain si cela est bien dû au matériel.

Pour couronner le tout, depuis la veille il se traîne une vilaine écharde coincée sous un ongle, un souvenir du gîte des Granges Bailly, donc direction la pharmacie.




5

Ce matin nous avons la bonne surprise de découvrir des routes blanchie par une fine couche de neige.

De bon augure pour notre journée. La veille Jérôme a récupéré ses skis, le technicien du magasin lui a dit: " En general je dis aux gens que skier avec des skis non fartés c'est comme rouler avec un vélo qui a les pneus dégonflés" et d'ajouter "En ce qui vous concerne vous roulez avec les pneus crevés monsieur". 😕

Cela fait aussi deux jours que Jérôme se bat avec une écharde sous un ongle, il a tout essayé, une pharmacie où on lui a vendu des produits "miracles", un supermarché où pour une aiguille, il a dû acheter une trousse à couture. Et une pharmacie ce soir où il vient d'acheter une pince à échardes... Le budget bières fond comme neige au soleil. 😁 Demain on va chez le boucher. 🤔

La matinée était ascensionelle, après avoir skier sur l'herbe pendant une heure, nous avons finit par retrouver piste magnifique avec 10cm de poudreuses, non foulées par l'homme. Un plaisir pour les yeux.

Le soleil nous a gratifié de sa douceur, nous avons pu faire de belles photos que nous vous partageons.

Dans l'après-midi la descente vers Mouthe était folklorique nous devions alterner plaques de neiges et bitûme.

C'était parfois acrobatique, un enchainement interminable de 8km pour arriver à la source du Doubs et à notre gîte où nous attendez Véronique et sa petite fille Léna de 5 ans, pleine de vie qui nous a fait visiter le gîte et nous a gratifié de sa meilleure devinette (vos réponses en commentaires).

Quelles est l'animal qui a le plus de dents ?


Merci Léna. 😉



6

Avant de vous conter cette journée, je dois vous donner la réponse de la devinette de notre petit hôte du gîte La Randonnée. Il s'agissait donc de la "petite souris". Et vous aurez tous compris pourquoi ? Bravo à Guy qui semble encore habité de son âme d'enfant. ✌️

Le départ de Mouthe sous la pluie nous laisse espérer de beaux flocons en altitude. Il nous faut faire 2 km pour rejoindre la GTJ, après un petit passage à la boulangerie.

Ce matin il va nous falloir grimper pendant 10km...encore... encore... Encore.

Le profil est identique à l'étape de la veille. Exception faite que très rapidement dans la montée une belle couche de poudreuse nous permet de chausser les skis.

Si tout va bien aujourd'hui nous les garderons aux pieds jusqu'au point d'arrivée.

Nous ne boudons pas notre plaisir de monter dans ces paysages fraichements immaculés de blanc.

Nous répérons quelques traces que nous pensons appartenir à un félin qui rapporte beaucoup de points au Scrabble. 🤔 Jérôme lui a croisé un chevreuil.

Ce matin très tôt nous avons franchit la barre des 100km. Ce n'est qu'un nombre, il très symbolique, mais quand on a un objectif itinérant, il est important de se fixer des points d'étapes pour maintenir le cap. Lorsque nous avions traversé la France en vélo la barre des 500km l'avait été tout autant.

L'enchantement du matin laisse place à une première difficulté, la traversée des combes, une longue partie plane plein vent ou la neige nous fouette le visage, il nous faudra 1h30 pour en venir à bout.

On a l'impression d'être des explorateurs sur le cercle polaire. À l'exception du froid toutefois. Avec la fatigue accumulée, on avance au train, emmitouflé la tête basse. 🥶

La forêt est une délivrance. L'étape d'aujourd'hui représente plus de 35km, on se demande si on a pas été trop gourmand. 😬

Les organismes sont à la limite dès que l'on dépasse les 25km c'est un peu comme en randonnée finalement, on tape dans les réserves des réserves. 🙄

On sent que ces 10 km vont laisser des traces. Les pieds chauffent, je me suis déjà arrêté pour mettre un compeed.

L'arrivée sur Bellefontaine une charmante petite station familiale est un bonheur. On traverse le village sur les skis.

Ce soir on soigne les bobos. En retirant mon pansement pour en placer un nouveau la moitié de l'enveloppe épidermique s'est volatilisée.

Jérôme pas mieux! Des ampoules à chaque pieds et une belle contracture à l'épaule droite. 🤕

Les photos en témoignent. Une dédicace aussi à fredo, et les chiens de traîneaux.




7

Comment vous dire... Tout a très bien commencé, après 1km je vais pour prendre une belle photo et je me rends compte que j'ai oublié mon téléphone à l'hôtel. 🙄

C'est pas grave puisqu'aujourd'hui on a calculé une étape abordable...soit 26 km.

Ce matin le soleil est au rendez-vous, les paysages sont féeriques, il y a comme qui dirait un peu de magie de Noël. Les arbres sont blanchis par la neige elle même fixée par le givre.

Les traces d'animaux sont légions, on se prête à imaginer par ici qu'un chevreuil a traversé la piste et par là qu'un félin a pourchassé un lapin sans succès.

Après 7 km de belles pistes skiable il nous faut emprunter un chemin sauvage en sous bois, nous avons des doutes mais faisons confiance à notre GPS.

C'est très amusant et très acrobatique, la quantité de poudreuse nous pousse à la faute. Nous enchaînons les chutes et les fous rires. C'est notre plus belle étape.

En faisant ce choix de parcours nous avons choisi de rallonger, mais peut être n'avons nous pas fait le bon choix. Lorsque nous arrivons sur le domaine entre Bois d'Amont et les Rousses aucune piste n'est entretenue, à ce moment là nous n'imaginions pas la suite...

Le soleil tape fort, nous sommes à découvert, et sur cette trace non entretenue nous progressons aussi vite que si nous avions des enclumes aux pieds. Pour couronner le tout comme nous sommes des gros malins qui voulions alléger nos sacs au maximum, nous n'avons pas pris la crème solaire. Jérôme rougit a vu d'œil.

Nous adaptons la technique du relais en vélo pour profiter des traces l'un après l'autre et ainsi économiser nos forces.

Pour gagner du temps et de la distance nous faisons des azimuts à travers un champs de bosse entre les Rousses et Darbella.

Tous les moyens sont bons. 😉

Nous retrouvons enfin les pistes à Darbella après pas loin de 25 km dans le dur. Allez encore un effort 10km à parcourir pour arriver à l'hôtel. Cela fait bientôt 8h que nous sommes sur les skis, il nous paraît hors d'atteinte. j'ai les jambes qui tremblent.

Nous voulions du sport, nous voulions approcher nos limites, c'est choses faite, nous finissons nos dernières rations avec l'espoir d'un coup de fouet salvateur.

À côté de nous passe des fusées, et nous on patauge, on n'y arrive plus, les ampoules nous font mal, on essaye de ne pas y penser, à nouveau le mental prends le dessus sur le physique.

Et... Le mental prends des coups quand il lit sur les panneaux Lamoura 8, 7km...puis après 2 km de ski, Lamoura 9km...😳puis plus tard Lamoura 2.3km.. Et après 1km de ski.. Lamoura 2,7km...😭... À Lamoura on joue avec nos nerfs.

Nous franchissons finalement la porte de l'hôtel à 18h00.

On est limite d'aller se coucher direct après avoir trouvé et compris nos erreurs de calculs. 😕

Aujourd'hui 9h36 sur les skis. Nous sommes fiers d'être aller au bout et on ne retiens que le meilleur !



8

Nous quittons Lamoura à 9h00, après avoir pris soin de soigner nos pieds, nous avons doublé les compeeds et strapé ceux-ci. Il faut tenir encore aujourd'hui et demain matin. ✌️

Nous partons sans rien oublier cette fois-ci. 🤔

Aujourd'hui, il est prévu de prendre de l'altitude, si nous avons de la chance, le ciel va se dégager.

De Lamoura, nous pouvons directement rejoindre notre trace, nous sommes admiratifs, ici il y a tellement de pistes et de liaisons que tous les villages et les stations sont interconnectés. C'est peut être aussi pour cette raison que l'on croise si peu de monde.

En tout cas on comprend pourquoi le Jura est le paradis du skieur nordique.

Depuis le départ, le soleil joue à cache-cache avec nous, il a bien du mal à se faire sa place.

Après une belle ascension, nous traversons une nouvelle forêt enchanteresse pour prendre de l'altitude et atteindre les platières.

Nous sommes à 1300m d'altitude environ, le paysage n'a rien à voir avec les Vosges, moins boisé, moins escarpé. De ce spot, nous apercevons le crêt de La Neige qui culmine à 1720m...ce ne sera pour cette année, nous nous contenterons d'avoir tracé entre 900 et 1300m.

Aujourd'hui nous avons franchi la barre des 200km. 👍

Avant de commencer nous étions de piètres skieurs, désormais nous avons gagné en agilité et nous nous engageons sur une piste noire pour rejoindre notre dernier lieu de repos...🙄... De cette aventure...😁


Demain nous rejoindrons notre navette, rendez-vous à 10h pour le retour, il nous faudra partir au lever du jour.

Suite et fin demain. 😘


9

6h00 tapante le réveil sonne, pour ce dernier jour nous devons partir à 7h00.

Nous avons calculé 15km.. Et on a vu que les calculs c'est pas notre fort.

Nous avons rendez vous avec "roule ma poule" à 10h. Ils nous remontent à notre point de départ.

L'aubergiste s'est levé plus tôt pour nous préparer un copieux petit déjeuner.

On retiendra de cette aventure la qualité des accueils et la gentillesse de nos hôtes.

Nous sommes sur la piste à la frontale il fait-15 degrés ce matin, mais le petit jour arrive très vite, il nous offre un jeu de couleurs différent qui nous émerveille.

On mitraille le paysage, on sait que la fin approche, mais le timing est serré.

Les panneaux viennent toutefois confirmer que cette fois-ci nos calculs sont bons.

La magie opére, Jérôme au détour d'un point de vue sur l'horizon capte l'aube.

Il est temps d'arriver, je sent poindre une douleur au mollet gauche, et comme un imprévu n'arrive jamais seul, l'embout de ma poche à eau est gelé, et j'ai très soif. 😢

Par chance de longues descentes accompagnent nos derniers kilomètres. ✌️

Nous arrivons finalement à destination à 9h30.

Les gens nous interpellent curieux de nous voir arriver avec nos gros sacs et nos frontales encore sur la tête.

Les discussions s'enchaînent, les pisteurs nous installent un petit chauffage d'appoint pour nous permettre d'attendre Charlotte notre chauffeur.

218km, 4500 D+, nous avons traversé 3 départements Le Doubs, Le Jura, L'Ain et fait quelques légers détours en Suisse. Nous avons emmagasiné pleins de bons et beaux souvenirs, et découvert une région à revoir sous d'autres saisons.


Bonjour à tous, Jérôme à la plume numérique 😉

Ça y est "enfin" fini ! Mais c'est plutôt le "déjà" fini qui trotte dans ma tête.

Qu'est-ce qu'on était bien dans cette parenthèse sportive magique.

Émerveillé par ces paysages majestueux, grandioses, c'est juste ouf !

J'avais l'impression d'être dans les images d'un calendrier hivernal de la poste

Un silence dans la montagne à couper le souffle

Seul au monde, into the wild 🗻❄️

Qu'elle aventure de dingue ✌️

Le côté sportif était à la hauteur de mes attentes, je me suis mis dans mes retranchements physiques et mentaux 💪

La partie gourmande avec le clin d'oeil terroir fut egalement délicieuse.

Fondu, Mont d'or, saucisse de Morteau, comté, morbier, etc..

Et j'ai pu déguster l'intégralité des bières locales 😋

J'en ai eu pour mon argent comme on dit 😁

Un grand merci pour vos commentaires bienveillants et agréables, et surtout vos encouragements précieux 😉

Et un énorme merci, à l'ami Sébastien d'avoir partagé cette magnifique aventure unique avec moi 👌

Pour tous ceux qui hésitent à se lancer dans une aventure itinérante, un conseil Allez-y ! C'est que du bonheur

Maintenant je vais ranger mes skis à la cave, et je ne veux plus les voir pendant au moins deux ans 😂

Et essayer de récupérer mon corps 😁