le Népal, tout le monde m'en a parlé en bien, j'avais très envie de le découvrir. Fin 2018 je repars pour un périple dont le but principal est l'Inde. Je commence par le Népal !
Décembre 2018
27 jours
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Bien arrivé au Népal après un vol Istamboul-Dubaï-Katmandou.

À l'aéroport les ATM ne prennent pas ma carte. Pas grave il me reste quelques dollars que j'avais changé à Istanbul en prévision du visa. (40$ pour 30 jours).

J'ai réservé un hôtel à Bhaktapur une ville historique à 15 km à l‘Est de la capitale.

Pour y aller, je sais qu'il y a le taxi mais c'est cher; sinon il y a le bus mais c'est long et les gens sont serrés comme des sardines dedans.

Heureusement un type me propose de m'emmener en scooter pour 5 dollars (il y a 12 km). Super idée j'accepte, ce n'est pas toujours conseillé le scooter avec les bagages et la circulation dense, mais tant pis on est là pour s'amuser. Je n'ai même pas essayé de négocier le prix, ça me va.

Le trafic est dense mais le trajet est sympa, ça me plait, on est arrivé dans un autre monde, l'aventure commence ! J'ai le sourire au visage, le même que celui que j'avais en permanence pendant les 4 premiers mois de mon voyage en 2013.

La température qui était de 18° quand j'ai atterri est descendue maintenant qu'il fait noir. On voit les népalais typé indiens emmitouflés dans leur bonnet, tandis que ceux asiatiques à la peau plus claire n'en ont pas besoin.

Bhaktapur est une ville médiévale aux petites ruelles avec de nombreux monuments, mais qui a beaucoup souffert du séisme de 2015. On y voit encore quelques ruines et de nombreuses façades penchées qui tiennent grâce à des étais.

Mon hôtel est dans le cœur de la ville. Il est joli, neuf, et pas cher, 14 euros pour 2 nuits, mais je pensais qu'il y aurait l'eau chaude. Pas de chauffage non plus, c'est glacial le soir dans la chambre !

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Au programme visite de cette ville de Bhaktapur, ancien royaume indépendant, ancienne capitale du Népal.

Et ville qui a conservé son architecture médiévale.

Et c'est vrai qu'elle est belle cette ville. Chaque maison possède des portes et des fenêtres en bois sculpté. Certaines sont des chefs d'œuvre :

Il y a aussi des places avec des imposants monuments hindous, et de nombreux petits temples


De nombreuses échoppes aussi  
La ville est toujours en reconstruction  

Il y a une taxe que payent les touristes pour maintenir la ville propre et permettre aux habitants de construire selon l'architecture ancienne.

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Je vais rester 1 jour de plus ici. La douche à l'eau glacée, le matin, c'est bon pour la peau.

Et en fait ils ont l'eau chaude ! Suffisait de le demander !

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Quelques photos de ma seconde journée dans la ville de Bhaktapur.

En déambulant dans les rues je suis tombé sur une fête d'école, ou fête religieuse je ne sais pas.

Toujours est-il qu'elle réunissait des mères avec leur fille en habit traditionnel.

Certaines posaient pour des photos :


La mère est très fière :


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Je suis à Katmandou depuis hier soir. Les nuits sont un peu moins froides, pourtant c'est la même altitude que Bhaktapur. Surement le fait que ce soit une grande ville. C'est vrai qu'ici ce n'est pas la ville paisible mais une ville bruyante, où la pollution automobile s'ajoute à la poussière. Pas bon pour les poumons tout ça. J'ai rempli ce matin ma demande de visa pour l'Inde que je compte rejoindre vers la fin du mois. Je dois revenir mercredi et jeudi prochain pour finaliser ce visa. En attendant je ne sais pas encore si je reste dans le coin ou pas.

Après cette étape administrative je me suis promené dans le quartier de Thamel, quartier commerçant apprécié des routards. Sympa d'y déambuler dans ses ruelles pleins de petits commerces principalement dédiés aux touristes : lingerie, peinture, bibelots, tissus, matériels de trekking, ... mais pas beaucoup de touristes européens, ce n'est peut être pas la saison.


Le pain français est célèbre dans le monde entier  

Des népalais engagent la conversation des fois, comme aujourd'hui. Quand c'est dans la rue, c'est qu'ils ont quelque chose à vendre. Ils commencent par "where are you from ?" Et quand on dit France, ils me montrent leur connaissance du français : "bonjour" " comment allez-vous". Enfin leur bonjour ressemble plus à "bonndjour".


Quelqu'un m'a demandé ce qu'il se passe en France en ce moment (ils ont entendu parler de la crise des gilets jaunes). Je lui ai expliqué la quantité d'impôts et taxes chez nous. Alors il m'a confié voir beaucoup de français qui fuient la France à cause de ça. Ensuite il a essayé de me faire visiter son école de peinture - il faut comprendre "me faire acheter des peintures". Mais j'ai poliment refusé.

La nourriture est très bonne ici, c'est beaucoup de plats indiens. Oui c'est souvent épicé mais je commande aussi un lassi, une sorte de yaourt à boire très bon, et il n'y a rien de tel contre la brûlure du piment.

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Hier j'avais pour plan de rester quelques jours sur Katmandou et de visiter Patan, une ville historique collée à Katmandou. Mais comment remplir les autres jours d'ici mercredi, où je dois récupérer mon visa pour l'Inde? Au soir je change de plan : je vais aller à Pokhara haut lieu du tourisme à 200 km de Katmandou.

Non finalement ce n'est pas une bonne idée car Pokhara mérite plus de temps.

A 23h j'ai trouvé la solution : je vais à Chitwan, un parc animalier au sud du pays. 1 jour pour y aller, 3 jours pour visiter et un autre jour pour revenir, ça c'est du planning bien pensé.

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Ce matin tôt donc je me retrouve à la New Bus Station qui n'a rien de "new".

J'achète le billet puis des fruits pour le petit déjeuner. Mais là je ne sais pas ce qui m'a pris, j'étais peut être pressé de monter dans le bus : j'ai oublié de marchander. J'ai dû payer 3 ou 4 fois le prix des fruits! Eh oui dans ces pays-là il ne faut jamais lâcher la garde; un moment d'égarement, ou la flemme de marchander, et on se fait arnaquer sur le prix.

Dès que l'on quitte Katmandou, le paysage change, la ville fait place à des routes de montagne aux ravins vertigineux. Nous traversons une petite chaine de montagne.

Je suis assis à l'arrière du bus et c'est mieux ainsi : il vaut mieux ne pas voir comment les dépassements se font ici, sinon on est trop crispé.

Au bout de 2 h, le bus stoppe pour une pause. On a parcouru 22 km depuis le départ ! La faute au trafic, aux nombreux arrêts pour prendre des personnes, et à des routes défoncés. Le Népal est petit mais les trajets restent longs.

Arrivé à destination le décor a changé : c'est la plaine et la végétation est plus tropicale. En effet le sud du Népal se trouve au niveau de la plaine de l'Inde. Il fait un peu plus chaud et c'est tant mieux, car j'ai envie de chaleur. Je fini le dernier kilomètre à pied puis un type m'emmène dans sa carriole à cheval. Il parle très bien anglais, en fait sa carriole sert à transporter des touristes.

Je rejoins l'hôtel que j'ai réservé pour 8 euros la nuit et je négocie une balade de 3 jours dans la jungle du parc. J'espère y voir éléphants sauvages, crocodiles, rhinocéros, biches et tigres.

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Le parc de Chitwan est le plus célèbre du Népal, et le plus facile d'accès aussi. Il y a 125 tigres du Bengale environ, plusieurs centaines de rhinocéros unicornes, des éléphants sauvages, des crocodiles, des biches, des singes, des porcs sauvages, des léopards. Des coqs sauvages également; c'est en Asie que le coq a été domestiqué pendant la préhistoire et a ensuite été répandu en Europe.


1er jour du trek. RDV à 6h45 avec le guide. J'emmène très peu d'affaires car peu de place dans le petit sac, il faut y mettre aussi le repas du midi et 2 litres d'eau. Au bout du village, passe une rivière. Derrière c'est le parc.

Le soleil se lève et joue avec la brume matinale pour donner une ambiance mystique :

La balade commence par une descente de la rivière en pirogue, à travers la brume. Nous apercevons plusieurs espèces d'oiseaux.

Au loin on aperçoit les sommets enneigés de l'Himalaya.

Cela ressemble à la savane que l'on voit dans les documentaires ou dans certains films, et qui m'ont fait rêver.

Puis nous accostons, et démarrons la marche. Mon guide m'explique les consignes en cas d'attaque :

Si on croise un tigre, rester immobile et toujours lui faire face car il attaque par derrière. Si c'est un éléphant, fuir dans la forêt, si c'est un rhinocéros, courir en zigzag ou se mettre derrière un arbre car il ne sait pas prendre des virages quand il charge. Enfin si c'est un ours, il le repoussera avec son bâton.

Pas très rassurant tout ça. En fait je n'ai pas 1 guide mais 2. Un devant moi, un derrière.

La marche alterne hautes herbes, forêts et larges rivières. La forêt ressemble à une forêt française en été. Difficile de croire que l'on peut croiser un tigre ou un éléphant.

Nous ne verrons pas beaucoup d'animaux, juste des biches, et une femelle rhinocéros avec son petit, très craintive. Nous ne pouvons nous approcher à moins de 40m.

Le soir nous quittons le parc en prenant un bus surchargé, les seules places restantes sont sur le toit. C'est courant ici de voyager de cette façon.

Encore un tronçon de marche pour atteindre le village où nous allons passer la nuit. C'est là que nous avons notre plus belle rencontre de la journée : un rhinocéros qui part chercher sa nourriture en dehors du parc.

Nous logeons chez l'habitant dans un village, à la lisière du parc. C'est très sommaire, mais c'est sympa de se réchauffer auprès d'un feu de camp en écoutant les bruits de la brousse. Et ça fait vivre quelques familles de ce village pauvre.

Les guides discutent en buvant un alcool de riz local. Ils me racontent que des éléphants sauvages attaquent des maisons parfois, tuant même les habitants.

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Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons dans le parc où encore un fois nous allons beaucoup marcher (20 à 25 km par jour) sans voir grand chose : des biches, des crocodiles, et 2 rhinocéros dans la forêt. Mais les zones humides sont magnifiques.

Les couchers de soleil aussi  
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Dernière journée du trek dans le parc de Chitwan. J'ai vu beaucoup de cerfs, des crocodiles, 2 sangliers, un rhinocéros à moitié caché par la forêt. Malheureusement pas de tigre. Peut être en verrai-je en Inde car je compte également visiter des parcs.


Après ces 3 journée de marche, je suis éreinté, et mes guides aussi d'ailleurs. Je suis content de finir.


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Ce matin est prévu le retour sur Katmandou. Je me lève tôt car le départ est à 7h30. A 6h45 le jour se lève tout juste, les magasins ouvrent, hommes et animaux se rendent au travail.

Le trajet prend environ 6h30, pause comprise. Le midi nous nous arrêtons dans un des nombreux petits restaurants sommaires qui jalonnent les routes, et qu'on qualifierait de boui-boui chez nous.

J'y ai pris le plat national, le dalbhat : une portion de riz, une de pomme de terre, un curry de légumes cuits, une soupe de lentille, et quelques tranches de concombre cru. Les végétariens le prennent tel que, les autres ajoutent une portion de poulet, bœuf, porc ou mouton. Il y a toujours un choix de plats végétariens ici, comme en Inde, car beaucoup de végétariens chez les hindouistes.

La route fait quand même peur ici. Les dépassements se font sans visibilité, et souvent 2 véhicules se retrouvent l'un en face de l'autre. Mais pas de collision, car il y en a toujours un qui ralentit pour laisser passer l'autre, et ce, sans klaxon ni appel de phare, sans que personne ne s'énerve en fait. Le klaxon est utilisé constamment mais juste pour signaler sa présence.

Ce soir je me suis offert un massage des pieds bien mérité. Mais c'est plutôt cher, 11.50 euros les 45 mn alors que c'est 6,25 euros l'heure en Thaïlande, le pays du massage (avec un accueil bien plus souriant en plus).

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Ce matin, après le petit déjeuner, je vais au bureau des visas indiens. Je donne mon passeport que je récupèrerai demain avec mon visa normalement.

Ensuite mon plan est d'aller à Patan, ville historique située à 6km au sud de Katmandou. J'ai lu dans un blog où prendre le bus, je rejoins donc ce lieu à pied. Mais sur place ce n'est pas si évident que ça. Il y a bien des arrêts de bus mais c'est écrit uniquement en caractères indiens qu'utilisent aussi les népalais. Il y a plein de petits bus qui s'arrêtent prendre les gens, et qui repartent aussitôt. Mais là encore rien d'écrit dessus. En fait il y a dans chaque bus un type qui crie les destinations et qui est chargé d'encaisser l'argent. Je demande à plusieurs d'entre eux si c'est ma destination, mais non, faut aller voir plus loin. Au bout d'une demi-heure j'en ai marre, je décide de prendre un taxi. Le chauffeur me demande 500 roupies, je dis 200, on se met d'accord pour 300.

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Patan est avec Katmandou et Bhaktapur (que j'ai visité la semaine dernière), les capitales de petits royaumes concurrents, il y a de ça quelques siècles. Cette rivalité s'exprimait surtout dans la construction de temples et palais, d'où la richesse architecturale qui fait leur renommée aujourd'hui.

Il y a un peu moins de choses à voir que Bhaktapur mais c'est tout aussi joli.

Dans les palais chaque poteau est minutieusement sculpté

Les statues issues de la mythologie hindoue sont présentes partout

La poudre rouge que l'on voit sur les photos suivantes est utilisée pour se marquer le front. Ces statues ont toujours leur valeur spirituelle.

Néanmoins je constate que nombreux éléments d'architecture sont neufs (poutres, briques, ...). Les tremblements de terre de 1934 et 2015 ont fait des dégâts. Mais de nombreux ouvriers s'attèlent à reconstruire à l'identique.

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Pour le retour je réussis à prendre le bon bus. 20 roupies le trajet. Mais nous sommes plus de 20, serrés comme des sardines en boite dans ce mini bus prévu pour 10 personnes environ. Mais c'est comme ça qu'on découvre l'âme d'un pays.

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Aujourd’hui est le jour où je dois récupérer mon passeport avec normalement le visa indien. Après un bon petit déjeuner pris dans un des très nombreux restaurants du quartier, je me rends pour la 3e fois au centre des visas indiens à 15mn de marche. Mais une fois sur place, je lis sur la convocation que je dois venir entre 16 et 17h !

Demi-tour, retour à l'hôtel où je récupère mes affaires pour changer d'hôtel. Car celui où je dors depuis 2 jours n'est franchement pas terrible : il est vieux, pas très propre, un peu délabré, il n'y a de l'eau chaude que le soir, la SDB est minuscule, et en plus il n'y a plus d'électricité depuis hier soir. C'est ça la vie de routard, on court après les hôtels les moins chers pour faire des économies, et des fois on tombe sur des endroits un peu glauques. Celui-là coutait 7.80 euros la nuit.

J'en choisi un à 17.60 euros, c'est très cher pour un routard. Mais que ça fait du bien d'avoir une grande chambre propre et une vrai SDB ! Le midi je mange une des spécialités du pays : le momo. C'est une sorte de ravioli fourré à la viande ou aux légumes. C'est un plat originaire du Tibet voisin, qui est devenu aussi un plat népalais avec le temps.

Puis direction le centre historique de Katmandou. C'est à 1.5 km, j'y vais donc à pied.

Il s'agit de temples et palais avec la même architecture que vu précédemment à Patan et Bhaktapur. Le prix d'entrée est aussi le même : 7.80 € pour les occidentaux. A noter que c'est gratuit pour les népalais et ça coute 1.15 € pour les ressortissants des pays de la région (Inde, Bhoutan, Sri Lanka, Pakistan, ...). J'ai tenté de me faire passer pour un pakistanais mais ça n'a pas marché.

Une fois dans la place, c'est la déception ! Beaucoup d'édifices ne sont pas encore reconstruits, d'autres sont cachés par les échafaudages. Bref ce n'est pas l'émerveillement des sites précédents.

J'ai juste aimé cette représentation du dieu Shiva :

Après 1h30 de visite, je quitte l'endroit pour retourner au centre des visas indiens.

Je réceptionne mon passeport : j'ai bien obtenu le visa indien ! J'ai un visa de 6 mois avec double entrée. Mais je n'ai pas l'intention d'y rester aussi longtemps. C'est juste que c'est le même prix que le visa de 3 mois.

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Ce matin j'ai (encore) changé d'hôtel. En effet il faut tenir son budget si on veut voyager longtemps. J'en ai trouvé un pas trop mal à 7.80 euros.


Puis les visites commencent. La première est un complexe hindou du nom de Pashupatinath. Il y a un temple dont l'entrée est réservée aux hindous. La façade est jolie :

Il y a aussi des ghâts, ces marches qui descendent vers une rivière et qui permet aux pratiquants de faire leurs ablutions. C'est aussi un lieu de crémation et il y en a justement un cet après-midi. Comme un avant goût de Vârânasî la plus grande ville sacrée d'Inde.

Puis direction un stupa bouddhiste, un des plus grands au monde. Il y a environ 11% de bouddhistes au Népal pour 81% d'hindouistes.


Demain je prends le bus pour Pokhara, 2e ville du pays à 200 km de Katmandou.

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Lever à 6h00 pour prendre le bus de Pokhara. À la station de bus je ne me fais plus avoir avec les marchands de fruits: j'achète 2 petites bananes pour 15 centimes d'euros. J'ai acheté à une marchande. Ça fait plusieurs fois que je remarque que les femmes sont plus honnêtes sur les prix. Dorénavant j'en tiendrai compte.

Puis le bus démarre et traverse la banlieue de Katmandou. C'est d'une tristesse. La voirie est dans un sale état et la poussière que soulève la circulation recouvre tout : petits immeubles, habitations en tôle, marchandises des magasins, piétons et chiens errants.

Après 7h de trajet nous arrivons à Pokhara, plus précisément dans le quartier touristique à côté du lac, Lakeside. Là c'est un autre monde : les routes et les trottoirs sont en bon état, c'est propre, il y a des magasins modernes et même des supérettes, les restaurants aussi sont d'une classe bien supérieure à tous ceux que j'ai vus jusqu'à présent. Ça ressemble à des pays développés comme l'Indonésie, la Thaïlande ou la Malaisie. Les gens aussi s'habillent plus classe. Pokhara c'est un peu leur Saint Tropez on dirait.

C'est aussi la 2e ville du pays, elle est réputée pour son calme, pour sa vue sur la chaine de l'Annapurna et pour les activités sportives : trek, rafting, parapente, paddle, canyoning, saut à l'élastique. Mais pour l'instant je vais commencer par me reposer après tous ces kilomètres parcourus à pied. Et profiter de la chaleur du soleil - il fait un peu plus chaud qu'à Katmandou, 23° degré cet après midi.

En me promenant dans les rues je suis tenté par les nombreux magasins de vêtements locaux, de pierres précieuses, de peinture ou d'art local. Mais je me retiens d'acheter, parce que ça me ferait du poids supplémentaire à porter pendant les prochains mois, et je n'ai pas la place.

Les prix sont les mêmes qu'ailleurs. J'ai trouvé un joli hôtel récent aux chambres très propres pour 10 euros la nuit. Pour un repas je dépense entre 2.5 et 4 euros en général, et je fais laver mon linge pour 1.6 euro tous les 4 jours. Vous comprenez maintenant pourquoi on peut voyager longtemps sans être riche.

Le long du lac s'étalent les bars-restos à l'ambiance lounge, et le soir venu on mange à la lumière des lampions et des bougies. J'adore.

Certains magasins ont mis quelques décorations de Noel mais il n'y a pas l'ambiance comme en France. Mais c'est normal je dirais, il y a très peu de chrétiens au Népal et la majorité des touristes sont népalais ou indiens.


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La journée a consisté à "chiller" dans les restos et les bars. Chiller veux dire se détendre/ passer du bon temps. En fait en cherchant un bar j'ai recroisé Valérie, une voyageuse suisse qui vit en Angleterre, et dont j'ai fait la connaissance dans le bus pour venir de Katmandou. On a pu discuter en français. Et on s'est aussi retrouvé au soir pour le repas et quelques verres. Ensuite des népalais sont venus engager la conversation.


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Aujourd'hui pour Noël je me suis organisé une journée riche en émotions. D'abord je me suis offert un cadeau de Noël : un baptême en parapente. Pokhara dispose d'un site idéal pour la pratique et c'est une des choses immanquables à faire ici. Départ donc en jeep pour une colline qui domine de 800m la ville.

Sur place il y a déjà du monde, je dois attendre mon tour. Pendant l'attente le stress monte un peu, le cœur bas. Puis c'est parti pour 15-20 minutes de vol, avec un pilote bien sûr.

D'abord nous montons un peu pour admirer les sommets enneigés, puis nous passons au dessus d'un groupe d'aigles qui tournoie, et enfin c'est la descente jusqu’un champ au niveau du lac.

Parmi les pilotes il y a un français qui fait ça depuis 2 ans. C'est intéressant à savoir, c'est une idée de reconversion.

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Ensuite retour à l'hôtel où je récupère mes sacs. Je suis obligé de libérer la chambre car elle est réservée. Mais c'est une bonne chose car cela m'a donné l'idée de loger au sommet de la fameuse colline, dans le village nommé Sarangkot, idéal pour observer levers et couchers de soleil sur les montagnes.

Je décide d'y aller en bus, pour économiser, mais aussi pour voir de plus près la vie des gens. D'abord un taxi m'amène à la gare des bus. J'y achète à une vendeuse 6 bananes 4 mandarines et 2 pommes pour 1.10 euro (ma théorie sur l'honnêteté des femmes se confirme).

Ensuite je prends place dans un vieux bus. Une vieille villageoise à côté de moi engage la conversation avec le peu de mots anglais qu'elle connaisse. Les népalais ne sont vraiment pas timides, et chaleureux en plus. Il faut attendre 45 mn que le bus se remplisse pour que l'on parte enfin. Pas trop tôt car avec mon gros sac sur mes genoux je suis complètement coincé et c'est un peu angoissant. Mais quand je vois que les derniers arrivés vont rester debout, je préfère être à ma place.


La route monte raide et elle est étroite. Nous croisons un autre bus, ça ne passe pas : le notre est obligé de reculer dans la pente en lacets... A chaque virage le bus klaxonne pour signaler sa présence. Mais je suis du bon côté pour admirer les monts enneigés, c'est magnifique.

Il n'y a pas vraiment d'arrêt de bus, il faut crier au chauffeur de s'arrêter. Heureusement les autres passagers me demandent ma destination et le font à ma place. Vraiment sympas les népalais.


De mon hôtel je vais pouvoir admirer le lever de soleil demain matin. Ce soir je vais dans le bar-resto voisin pour admirer la coucher de soleil sur l'Annapurna. En sirotant un cocktail.

C'est, entre autres, pour des moments comme ça qu'on parcourt le monde.

Ce soir repas à mon hôtel. Je mange avec les seuls autres résidents, une famille d'américains qui vivent dans cette ville. Ils sont profs d'anglais. Dès que je dis que je suis français, ils sont contents car leur patron cherche un prof de français pour quelques jours. Ils me demandent de l'appeler de suite. Je me contente de prendre le num et l'adresse, faut que je réfléchisse. On verra plus tard.

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Pour moi aujourd'hui la journée fut riche en rencontres, comme j'en rêvais pour ce voyage

Le matin ici il y a le lever du soleil sur les montagnes et c'est à voir. Je sors donc vers 6h40 pour admirer ça depuis le jardin de mon hôtel. Le soleil colorie les sommets d'une teinte rougeâtre et c'est vrai que c'est beau.

On peut voir ça bien mieux encore si on part en trek pour plusieurs jours, mais dormir dans le froid c'est pas pour moi. D'ailleurs j'ai eu froid cette nuit, j'ai mal dormi, je retourne donc me coucher après le spectacle.

En milieu de matinée je retourne dans le bar resto voisin pour un chocolat chaud.

J'y recroise Valérie la suissesse qui vit en Angleterre. Elle vient d'arriver dans le village. Je lui avais parlé de cette colline et ça lui avait donné envie de voir.

Après le repas je pars voir un habitant du village. Hier j'avais fait sa connaissance en descendant du bus, et comme il parle un bon anglais c'est une occasion de connaitre un peu la vie des locaux. On peut facilement discuter avec des népalais dans les cafés, mais ce qui m'intéresse c'est de vivre la vie des gens à la campagne. Valérie demande à m'accompagner car ça l'intéresse aussi.

Nous trouvons donc la maison de ce népalais qui s'appelle Dili et qui est fermier ici dans ce petit village au sommet de la colline. Sa petite maison est faite de pierre et de tôle, c'est très sommaire et on comprend qu'il n'est pas riche. Il nous offre le thé puis nous discutons pendant 2 ou 3 heures. Il possède 1 buffle d'eau et son petit, une chèvre et son petit, des ruches, et un peu de terre. Mais ça suffit pour faire vivre sa famille de 3 enfants. Sa femme travaille dans l'hôtel à côté. Lui pense faire une chambre d'hôtes mais n'est pas encore décidé. Grâce à la vue sur les montagnes il y a du potentiel dans son village. D'ailleurs beaucoup d'hôtels sont en construction dans les parages; et il est vrai que Pokhara n'est qu'à 20mn en voiture et qu'un téléphérique est en construction.

Il a appris l'anglais quand il était gamin, au contact des européens qui venaient camper dans son village.

Il n'a pas toujours été fermier. Il a travaillé aussi dans l'hôtel voisin et fit un temps du business entre la Chine et le Népal. Il fut aussi guide de trekking dans sa jeunesse. D'ailleurs au cours d'un trek où il guidait un touriste il a perdu sa route et s'est retrouvé dans un village isolé où ils ont dû passer la nuit. C'est là qu'il a connu celle qui allait être sa femme. Mais il a dû attendre qu'elle finisse l'école pour que le père accepte le mariage. Il a aujourd'hui 40 ans et elle 30, et sont mariés depuis une vingtaine d'années. Je sais, ça ne colle pas avec les âges, mais surement qu'on se marie très jeune ici.

Il fait partie de la caste des brahmanes, la caste religieuse qui est la caste supérieure comme en Inde. Il a reçu de sa grand-mère la connaissance de la médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle indienne.

Puis nous prenons congé, mais pas pour longtemps, car il nous a invités à venir manger ce soir pour l'anniversaire de sa fille.

Je pars acheter un cadeau pour ne pas venir les mains vides. Je trouve un peu plus loin un petit magasin qui vend des châles. Je demande de l'aide au vendeur qui me conseille la couleur rouge, qui a la faveur de la caste des brahmanes.

Il est d'ailleurs étonnant ce vendeur : il parle anglais, espagnol, japonais et un peu français, italien et allemand. Il est prêt pour le développement du tourisme !

A 18h30 nous retournons chez Dili. J'offre mon cadeau à la petite qui a 9 ans aujourd'hui tandis que Valérie lui offre des chocolats de son pays.

Puis je donne un coup de main pour la cuisine. C'est un porridge de riz au coco.

C'est très sommaire mais à vrai dire c'est un plaisir de faire les gestes simples des gens d'autrefois. Et cette odeur de feu de bois me rappelle la vie en brousse en Nouvelle Calédonie.

La grand-mère nous souhaite de la chance à la façon hindoue, c'est à dire avec un bindi sur le front  

Ensuite nous mangeons avec toute la famille ce porridge sucré avec un fruit acide et cuit avec du piment. Un plat doux amer délicieux.

Vers 20h nous partons car c'est tard à la campagne

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Au matin petite balade sur la colline, puis l'après midi retour dans la ville au bord du lac.

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Je suis décidé à m'acheter du linge pour dormir car j'ai froid presque toutes les nuits. Et oui, ils n'ont toujours pas inventé le chauffage ici. Je trouve un pantalon léger de type hippie-baba cool avec des magnifiques couleurs bleues et qui fera l'affaire.

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Ce soir commence le « Street Festival » de Pokhara. Beaucoup de monde dans les rues mais en fait peu de spectacles ce soir-là. Je n'ai vu que 2 scènes, et qui montraient des danses folkloriques.

J'ai essayé par curiosité ce plat dont je n'ai pas retenu le nom

Le serveur mélange des petites préparations du genre samoussas qu'il recouvre avec le truc jaunâtre qui est en fait un curry de haricots. Puis saupoudre le tout avec différents condiments. Et c'est servi dans une assiette en feuille d'arbre séchée. C'est pas mauvais.

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Ce jour-là je le passe au bord du lac à me relaxer tout en réfléchissant à quoi faire d'ici la fin de mon visa au Népal.

Au soir je retrouve Valérie qui vient de redescendre de la colline et qui me fait découvrir un bar sympa où on se réchauffe autour d'un feu en écoutant de la bonne musique. On discute aussi avec d'autres personnes. Il y a là notamment un jeune hollandais qui est venu jusqu'ici en stop. Imaginez, il a traversé l'Europe, la Turquie, l'Iran, et surtout le Pakistan, pays assez dangereux où l'on peut quand même voyager, mais toujours accompagné d'une escorte militaire. Respect.

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Aujourd'hui je suis obligé de quitter mon hôtel que j'aimais bien car toutes les chambres sont prises. Au moment de payer, problème, ils me réclament aussi le montant des 3 premiers jours avant Noël. Or je me souviens d'avoir payé. Mais devant l'insistance de toute l'équipe je doute. Heureusement il y a une caméra qui filme la réception et il y a les enregistrements. On visionne ensemble : et on voit bien le moment où je paye ! La patronne est confuse et se perd en excuses, surtout que c'est à elle que j'ai payé. Mais pas de soucis car je sens bien qu'ils sont honnêtes.

Dans l'après-midi je fais l'ascension d'une colline avoisinante qui mène jusqu'à la "pagode de la paix mondiale" un stupa construit par des moines bouddhistes pour promouvoir la paix dans le monde. En grimpant on a vue sur ce coin de Pokhara, qui est plus campagnard.

C’est étonnant de voir des immeubles au milieu des champs :

J'y croise des adolescents de 13 ou 14 ans qui sont capables de tenir une conversation en anglais. Ici ils commencent l'apprentissage de l'anglais vers 2-3 ans.

De la colline la vue sur la ville est jolie :

La descente vers le lac est abrupte mais il y a quelques habitations accrochées à la pente.

En bas il y a des bateaux pour traverser le lac. J'attends que des touristes européens arrivent pour partager le prix du billet. Un couple d'italien arrivent, ils sont d'accord pour partager le trajet et c'est comme ça que je rejoins le quartier touristique au bord du lac.

Je récupère mon gros sac et trouve un hôtel sympa.

Puis je rejoins le bar de la veille pour boire un coup et manger autour du feu. Tout en faisant la connaissance d'autres routards.

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Ce matin j'ai besoin de voir un docteur car j'ai été piqué par une tique, probablement dans le parc de Chitwan. Je l'ai enlevé il y a déjà quelques jours mais pas correctement, parce que c'est presque dans mon dos. Je suis allé voir une clinique mais il réclame 65$ la consultation (56 euros) : c'est du vol, ils profitent que les étrangers ont des assurances voyage pour faire du racket ! Je préfère les boycotter pour ne pas encourager ça. Le propriétaire de mon hôtel m'indique où il va : dans une pharmacie où ils font quelques soins aussi. Je veux être soigné à la népalaise avec des tarifs népalais ! A la pharmacie ça se passe dans l'arrière boutique, le type enlève le dard et me donne des pansements : ça me coûte 3 euros !

J'ai aussi des courbatures depuis la marche d'hier, et qui dit courbatures, dit massage ! J'ai repéré une petite salle au bord du lac qui affiche des prix 3 à 4 fois plus bas que tous les autres. C'est étrange mais je tente quand même un massage des pieds, 1 heure pour 4.70 euros : et finalement c'est un des meilleurs massages que j'ai eu !

Au soir, retour au même bar et discussion avec différentes personnes dont des français. Oui les français sont en nombre ici, comme dans tous les pays. Avec les hollandais et les allemands nous formons les plus gros contingents de routards.

A minuit on se souhaite bonne année, puis les discussions reprennent. Je rentre vers 3h ou 4h du matin, je n'ai pas vu le temps passé.

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Ce matin c'est grasse matinée, surtout que j'ai la gueule de bois. Je passe le reste de la journée à contempler le lac, et surtout à rechercher des activités en Inde, via le site Workaway. Il met en relation des voyageurs avec des hôtes qui fournissent le logement et la nourriture en échange de 4-5h de travail par jour. C'est une excellente solution pour rencontrer des locaux, pour apprendre leur façon de vivre, pour acquérir des compétences aussi, et pour faire des économies par la même occasion. Ça peut être des fermes, des hôtels, des familles aussi. Moi je recherche surtout des fermes bio, pour vivre à la campagne.


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Ce matin je suis décidé à bouger car je commence à tourner en rond ici.

J'achète un billet de bus pour le lendemain. Direction le sud du Népal, la ville de Lumbini exactement, qui est le lieu de naissance du prince Siddhartha Gautama. C'était un prince vivant vers 500 avant JC et qui a tout abandonné, palais, famille et titre princier, pour comprendre la raison de la souffrance humaine. Il finit par y arriver grâce à la méditation. Il reçut alors le surnom de "l'éveillé", et en sanskrit ça se dit "bouddha".

Je retourne aussi voir le pharmacien pour voir l'évolution de la piqûre de tique : le bouton diminue, c'est bon signe, pas de maladie en vue.

Puis repas au bord du lac suivi d'un après-midi lecture pour connaitre un peu l'histoire du bouddhisme.

Le bord du lac est reposant et zen, même si parfois on y voit des choses bizarres pour nous :

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Réveil assez tôt pour rejoindre la gare des bus. Ma chambre est glaciale, dehors il fait 5° d'après l'application météo du téléphone. Il est grand temps que je rejoigne des zones plus chaudes.

La gare des bus est un grand parterre avec des bus alignés de tous les côtés. Il y a une grande animation, entre les taxis qui amènent les passagers, les gens qui cherchent leur bus et ceux qui cherchent leur petit déjeuner.

Entre 7h30 et 8h00 les bus partent les uns après les autres rejoindre leur destination à travers le pays, et l'endroit devient alors calme.

Notre bus prend la route du sud, et nous traversons des jolis paysages de montagnes. C'est tout de même verdoyant car l'altitude n'est pas très haute, moins de 1000m. Il ne doit probablement jamais neiger ici.

Vers la fin du voyage nous atteignons la plaine, nous sommes en fait dans le nord de la plaine du Gange. Mais les derniers km sont pénibles car la route est en travaux et donc très chaotique. Encore une fois la poussière créée recouvre tout, ça ajoute de la tristesse à ces villes qui ne sont déjà pas très jolies.

Vers la tombée de la nuit nous arrivons enfin à Lumbini. L'endroit est plutôt triste pour un lieu touristique. Je rejoins une guesthouse que j'avais préalablement repérée sur le site Booking.com.

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Le programme de la journée c'est la visite du site de la naissance de Bouddha. La meilleure option pour moi est de louer un vélo. Le site est quand même grand : 4.8 km de long sur 1.6 km de large.

Chez le loueur il y a plusieurs choix :

Pour 100 roupies la journée (78 centimes d'euro) on a un vieux vélo tout déglingué. Pour 350 roupies (2.72 €) on a un VTT récent.

Je choisis un VTT à 250 roupies. A ce prix-là les vitesses ne fonctionnent plus, mais peu importe, c'est tout plat ici.

Le site est divisé en 3 zones :

- Le jardin sacré

- la zone des monastères

- le village des pèlerins.

Et entre les différents bâtiments il y a de la forêt, des zones de hautes herbes et des zones humides.

Je commence par la zone des monastères. Chaque pays bouddhiste y a construit un monastère et un temple dans son style architectural.

Il y a entre autres la Birmanie et sa pagode dorée  
Le Cambodge a le plus beau temple d’après moi  
Chaque détail est mis en valeur  
A l’intérieur sont peintes des fresques historiques, Un peu comme dans nos églises  
La Thaïlande et son temple blanc  
Singapour 
Mais plus surprenant il y a aussi le Canada  
Et l’Allemagne  
La France est aussi représentée par l’association bouddhiste française qui a fait un stupa. C’est tout petit par rapport aux aut...
Au milieu du site il y a un grand canal  
un stupa 

Il y a des visiteurs de tous les pays bouddhistes. Mais aussi des écoliers indiens. Certains me dévisagent comme s'ils n'avaient jamais vu un blanc, d'autres veulent faire des selfies avec moi.

D'ailleurs pour les hindous Bouddha est une divinité. Hindouisme et bouddhisme sont étroitement liés.

Puis je visite le jardin sacré. En extérieur se trouvent les restes de fondations de monastères et de stupas. Mais le site le plus important est le temple de la nativité, le temple Mayadevi, du nom de la mère de Bouddha, érigé entre le VIe siècle av JC et le 15e après JC. Le site fut un temps oublié, puis on redécouvrit son importance en 1896, lorsque fut retrouvé le pilier commémoratif érigé en 249 avant JC par le premier empereur bouddhiste. Il ne reste que les fondements des murs et est recouvert par un bâtiment récent qui fait office de nouveau temple Mayadevi.

Je rentre dedans et je me dirige vers un point particulier dont on ressent toute la force spirituelle : la pierre qui marque l'endroit précis de la naissance de Bouddha. Les pèlerins viennent prier devant elle puis dépose un billet de banque. Cette pierre a été découverte dans les années 1990 et date au moins du 3e siècle av JC. (Malheureusement je n'ai pas de photo car c'est interdit)

Autour c’est un lieu de méditation, notamment autour de ces grands arbres sacrés :  

Il y a peu de touristes occidentaux qui visitent ce site. Personnellement j'ai bien aimé, ça vaut le coup d'y passer.

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Aujourd'hui est le jour où je vais quitter le Népal.

Il n'y a pas de bus touriste pour rejoindre une ville en Inde depuis Lumbini, donc je vais devoir prendre un bus local. Il suffit d'aller sur la route principale et d'attendre qu'il passe.

En fait un bus est déjà là. Le chauffeur me place devant, à côté de lui. Super, je vais avoir la meilleure vue.

Le bus s'arrête dans une ville à 3 km de la frontière. Une fois dans la rue je suis perdu, rien n'est indiqué comme d'habitude, je ne sais pas comment rejoindre la frontière. Mais un type parlant un bon anglais, voyant mon désarroi, m'amène au bon bus. À la frontière l'agitation est phénoménale, il y a des tas de bus, de taxi, de pousse-pousse, et tous veulent m'emmener. Mais c'est l'heure de manger, et j'ai tout mon temps. J'ai en effet une semaine pour rejoindre Vârânasî, et rien à faire d'ici là. Je ne peux pas rester au Népal car mon visa se termine dans 2 jours, et il n'y a pas de Workaway intéressant entre la frontière et Vârânasî. Donc mon idée est de descendre sur cette ville en prenant mon temps.

Direction un restaurant pour mon dernier repas népalais, un dalbhat.

Puis changement des mes roupies népalaises contre des roupies indiennes.

Ensuite direction le poste frontière népalais à 30 m de là. Un rabatteur me propose 400 roupies indiennes (5 euros) pour rejoindre la première ville indienne importante vers le Sud, Gorakhpur, à une centaine de km, dans un taxi partagé avec 3 autres personnes. J'accepte, c'est assez pratique.

Mais d'abord passage de la douane népalaise. J'ai un petit pincement au cœur, comme toujours quand je quitte un pays que j'ai bien aimé.

Ensuite passage d'un poste de police indien. Puis je dois aller au bureau de l'immigration indienne à 800m de là pour tamponner le passeport. Mais je ne vois pas le bâtiment et le chauffeur du taxi ne s'arrête pas. Au bout d'un moment je lui demande où est ce bureau, il me fait signe plus loin. Quelques km plus loin, je lui redemande en montrant mon passeport, et il me dit non de la tête. Donc apparemment je ne dois pas passer par ce bureau, j'imagine qu'il connait la procédure.

On roule pour de bon, il faut dire que la route est en très bon état, comme une route française.

Mais j'ai toujours un doute pour le passeport, surtout que je me rends compte que le chauffeur ne parle pas un mot d'anglais et donc il n'a pas pu me comprendre. Les 3 autres personnes derrière ne parlent pas bien anglais non plus et ne sont pas décidés à m'aider de toute façon.


FIN