Du Québec. 3 semaines en Colombie, avec une amie. Première expérience dans ce pays, entre vacances et travail. Sortie de zone de confort. Élargir les horizons intérieurs. Suivez-moi en direct.
Du 4 au 25 novembre 2023
22 jours
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Salut à tous,

Je suis trop heureuse de créer ce blog que je partage avec famille, amis et mes très chers étudiants. Merci d'être là et de me suivre.

À six jours du départ, Julie et moi avons finalement tracé le chemin de notre itinéraire : nous élirons domicile près de Santa Marta, le long de la côte des Caraïbes, à cinq heures de route de Cartagena. À partir de là, nous partirons à l'aventure, suivant nos envies, vers d'autres destinations. En ce qui me concerne, je me consacrerai entièrement aux vacances lors de la première semaine, puis alternerai avec deux semaines de télétravail par la suite.

Les papillons ont commencé à s'agiter dans mon ventre tard dans la nuit, et tôt ce dimanche matin, l'excitation a pris le dessus. Je suis remplie d'enthousiasme à l'idée de vivre cette aventure, avec peu de planification, à l'exception des 3 premières nuits à Cartagena. Le reste... nous le découvrirons au fur et à mesure ! J'apprécie cette légère anxiété, qui m'incite à faire le pas suivant vers l'inconnu et à me sentir pleinement vivante.

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Le ciel de Carthagène du hublot de l'avion 

Le ciel de Carthagène, vu depuis le hublot, nous accueille enfin. Comme certains d'entre vous le savent, la semaine précédant notre départ a été particulièrement éprouvante. Une otite, accompagnée de maux de tête intenses, a tourmenté mes journées et mes nuits jusqu'à la dernière minute. À seulement 4 jours du départ pour la Colombie, j'ai partagé ma situation avec Julie ma compagne voyageuse, la prévenant qu'il se pourrait que le voyage soit annulé. Ça semblait presque irréel. Cependant, je comprenais que la meilleure décision était de ne prendre aucun risque supplémentaire, car ma condition s'aggravait d'heure en heure. D'après mes recherches Google, les otites étaient fortement déconseillées lors de voyages en avion. La panique s'était installée en un instant.

Comme suspendu entre ciel et terre, ne sachant trop reconnaître la juste direction à prendre, ni comment entendre la voix qui parle de grandeur et de dépassement, juste avant de tomber dans le précipice de la stagnation des peurs et du cycle qui vous enterre vivante sour le poids de vos histoires, j'ai eu l'idée d'entrer en contact avec une guerrière. Une grandiose amie guerrière qui vous rappelle que la vie c'est tout de suite, ça n'attend pas. Avec ou sans peur. C'est maintenant !

Suite à cet appel, tout devient claire, je choisis de ne pas reculer, je prends le pari d'avancer, de changer de costume, d'adopter une autre posture, celle qui n'est pas confortable, celle qui vous cause un brin d'anxiété, mais qui vous redonne ce pouvoir inébranlable du souffle de vie. En quelques secondes, je bascule d'un monde à l'autre.

Comment te perçois-tu Christine ? Est-ce que tu te perçois comme un être fragile ? m'avais-t-elle demandé, doucement mais avec fermeté, pressentant que là se trouvait toutes les réponses à mon envole. Je te remercie du fond du cœur amie chamane qui a croisé ma route. Ton soutien m'a insufflé un courage puissant et inébranlable.

L'expérience en avion aujourd'hui s'est passé à merveille. Mon otite s'est presque complètement dissipée, comme quoi je suis pas faite en chocolat¹.

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Je termine en vous partageant quelques photos de notre première balade à Carthagène dans le quartier branché de Getsemani.

Devant notre Auberge de jeunesse.

Merci de votre présence !


Le quartier historique de Carthagène à deux pas de notre hostel, vraiment époustouflant de beauté 
  1. Pas fait en chocolat, cette chanson du groupe Tricot machine me vient automatiquement à l'esprit. Est-ce une expression typiquement québécoise ? J'aurais tendance à dire que oui. Vous ?
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LE QUARTIER GETSEMANI

Ouf ! Que de stimulation, de beauté et de vie...Le quartier historique de Carthagène, -un peu comme le Vieux Québec, est à couper le souffle ! Suivez-moi

Notre auberge de jeunesse est située à une vingtaine de minutes à pied du Centro Historico, dans un quartier tout aussi animé et coloré, Getsemani.

Réception de notre auberge, le Santuario Getsemani Hostel 

Notre auberge de jeunesse est superbe et chaleureuse. Des gens de tous les âges, des nomades digitaux aux voyageurs classiques. J'adore ce genre d'endroit, où les rencontres se font naturellement et simplement.

La façade du Santuario Getsemani Hostel

Carthagène est marquée par l'histoire des Afro-Colombiens en raison de son passé lié à la traite des esclaves. Pendant des siècles, la ville a été un important port où des milliers d'esclaves africains ont été débarqués et vendus. Cette période sombre a profondément influencé la composition ethnique et culturelle de Carthagène et a laissé une empreinte durable sur la ville.

L'influence africaine est clairement visible dans la musique, la danse, la cuisine, l'art et la culture de Carthagène. La ville est connue pour ses festivités colorées et ses danses festives qui intègrent des éléments de la culture africaine.

Espace cuisine de l'auberge. 
Murale représentant une femme "palenquera" dans une rue de Getsemani  

L'histoire des femmes palenqueras de Carthagène remonte à l'époque de l'esclavage. Les femmes noires, en tant qu'esclaves, étaient souvent responsables de la récolte, de la préparation et de la vente des fruits dans les marchés locaux. Après l'abolition de l'esclavage en 1851, de nombreuses femmes noires ont continué cette tradition en tant que moyens de subsistance pour elles-mêmes et leur famille.

Une rue animée du quartier Getsemani 
Le quartier de Getsemani 
Julie attendant sur un coin de rue dans Getsemani 

En une journée, j'ai dû mitrailler 150 photos, et Julie a été super patiente avec moi. Son mari étant photographe, elle a l'habitude, mais ça ne l'a pas empêchée d'être cool.

Getsemani 

Malgré son héritage catholique profond, Carthagène exhale une atmosphère sensuelle omniprésente. De quoi secouer les croyances établies !

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LE QUARTIER "CENTRO HISTORICO"

Marcher dans ce quartier est comme un voyage dans le temps au milieu de maisons colorées aux balcons fleuris et de rues étroites. L'endroit respire l'histoire avec une touche de charme caribéen. On y trouve de tout : des petites places pleines de vie, des cafés, des boutiques d'artisanat, et bien sûr, des bâtiments anciens magnifiques comme les remparts de la ville et une cathédrale qui en met plein les yeux.

Je me sens colombienne 

Carthagène a été fondée le 1er juin 1533 par l'explorateur espagnol Pedro de Heredia. Elle est située sur la côte caraïbe de la Colombie. La ville a une riche histoire coloniale, en tant que port important pour le commerce et le transit de marchandises pendant l'époque espagnole, ce qui a contribué à son architecture et à son patrimoine culturel uniques. Carthagène est également devenue célèbre pour ses fortifications, qui ont été construites pour se protéger des attaques de pirates et de corsaires.

Le quartier historique de Carthagène est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est un véritable joyau culturel et architectural.

Clocher de la Cathédrale de Carthagène 
Centro historico de Carthagène à marée haute 

Phénomène surprenant où certaines parties de la vieille ville historique de Carthagène se voient inondées à marée haute. Ce quartier ayant été construit à des altitudes relativement basses par rapport au niveau de la mer, ceci explique cela.

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Les sacs artisanaux à bandoulière que l'on trouve à Carthagène sont souvent appelés "mochilas" ou "mochilas wayuu". Ce sont des sacs tissés à la main par la communauté indigène Wayúu, réputés pour leur beauté et leur qualité artisanale. Ces sacs sont souvent colorés et présentent des motifs géométriques, ce qui les rend très prisés des visiteurs pour leur esthétique unique.

Les mochilas me font de l'oeil 
 Mochilas -sacs tissés à la main par la communauté indigène Wayúu
Bocagrande, la zone moderne et touristique de la ville prise en photo depuis l'intérieur des murs du quartier historique de Cartha...
L'utilisation du jaune dans l'architecture provient un héritage colonial  espagnol
Coucher du soleil au bord de la mer sur Les murailles de Carthagène 

Nous sommes sur le point de quitter Carthagène, et je ne peux m'empêcher de ressentir un coup de cœur pour cette ville. Mon séjour ici a été un plaisir pour les sens, et la beauté qui m'entoure a apporté une immense joie à mon voyage. En tout cas, je veux dire merci, Carthagène, pour ces moments fabuleux.

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En route vers l'Isla Grande del Rosario 

Trois jours passés au paradis, trois jours à s'émerveiller, à déguster ceviche et autre plats de la mer. Trois jours et trois nuits à prendre le temps, à se dépasser, à boire pour ne pas déshydrater, à endurer les piqûres de moustiques, à avoir si chaud que la chaleur même en perd son emprise, à nager dans l'eau si douce et cristalline, à espagnoler con los chicos del hostel. Tres dias a disfrutar de la vida.

Notre auberge El Hamaquero Eco Hostel Nativo

Eh bien, au-delà de cette canicule incroyable de 46°C avec humidité, notre expérience à l'auberge El Hamaquero sur l'Isla Grande, -à seulement une heure de Cartagena- a su nous charmer de bien des manières. Tout d'abord, l'emplacement paradisiaque de l'auberge nous a immédiatement conquises, puis l'accueil chaleureux que nous avons reçu a ajouté à notre enchantement. Mais ce qui a véritablement marqué la différence, c'est la noble mission qui anime El Hamaquero : celle de préserver non seulement la beauté naturelle de cet endroit, mais aussi de contribuer à la préservation et à la revitalisation du Parc national naturel des corales del Rosario, tout en soutenant l'autonomie des populations indigènes locales.

Première sortie au village d'Orika à 15 minutes de marche en forêt de notre Hostel 
Au coeur du village d'Orika, incursion dans un autre monde 
Coiffeur en plein air et maison coquettes 
Musée en plein air lors de notre promenade vers le village d'Orika.
Café Sabor Nativo accueillant et dynamique au beau milieu de la forêt 
Village d'Orika -femme portant un bébé

Difficile de ne pas être happée d'ivresse par cette magnifique lumière de la fin du jour. Mon oeil se gave. Étonnement, les chiens sont partout et aucun ne jappe. Ils ont l'air en paix.

Les derniers rayons, une grande fête pour l'oeil 


La communauté de l'Ile est constituée des descendants d'esclaves noirs qui ont fui Cartagène en quête de liberté, échappant à leurs propriétaires. On les surnomme les Cimarrones, et on les retrouve un peu partout dans les Caraïbes.

Jeunes et cellulaires, sur la place publique ; Âne têtu au beau milieu du chemin 

Je ne peux cacher l'émotion que j'ai ressentie en lisant sur l'histoire de la traite négrière, où les Noirs étaient échangés en Afrique contre des produits européens tels que textiles et armes, pour ensuite être vendus en Amérique en échange de matières premières. Apprendre que plus de 15 millions de Noirs ont transité par Carthagène laisse en moi un sentiment de profonde tristesse. La grandeur et la prospérité de cette région reposent sur une activité honteuse qui pèse lourdement sur l'histoire de Cartagena et de sa région.

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L'heure de la pêche 
Plateforme surmontant le quai de notre auberge avec vue sur l'infiniment bleu 
Le coucher du soleil, rendez-vous sur le quai
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Julie et moi, on a puisé dans cette atmosphère de liberté pour prendre un moment de recul, réviser nos shémas, et laisser s'envoler quelques chaînes intérieures. C'était vraiment un voyage hautement libérateur.

Café autour d'une riche conversation  
Des hamacs partout, partout ! 
Douceur de l'eau et des derniers rayons - le soleil se couche à 17 h 30 
Gratitude sur le quai 

Aurevoir les amis y a la proxima !

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Santa Marta -5h de route de Carthagène 

Après notre périple sur l'Isla Grande, nous avons passé une dernière nuit à Carthagène dans un hostel en plein cœur du Centro Historico. Ouf, quel contraste d'avec notre petite île tranquille et apaisante, d'autant plus que nous étions au cœur même de la Fête de l'Indépendance de la ville.

Carthagène 

Le lendemain, direction Santa Marta en bus, 5 heures de route. Une expérience vraiment sympatique, à discuter avec une voyageuse néerlandaise tout en observant par la fenêtre, essayant de simplement observer sans juger.

Premier matin, vue de la terrasse sur le toit du hostel Viajero Santa Marta 

Nous sommes à Santa Marta depuis 5 jours déjà dans un Hostel absolument magnifique, le Viajero Santa Marta. La connexion Internet est excellente et donc je peux travailler avec une paix d'esprit.

Les couleurs de cet hostel !!! Et puis, ce petit chat qui rappelle Ronron !

Le premier soir, on avait posé nos valises à Casa Verde, un hôtel magnifique dans une vieille maison coloniale avec petite terrasse donnant directement sur la Cathédrale. Même si je ne suis pas croyante, j'aime bien ces endroits sacrés. Alors, qu'avons-nous fait dimanche matin ? On a respecté le rituel comme des centaines d'autres Colombiens.

Catedrale, Basilica de Santa Marta de style néoclassique français
Première journée à Santa Marta 

Le soir, après mes cours cette semaine, nous avons flâné longuement dans le Port de Santa Marta. Nous nous ajustons à cette nouvelle vie, à une ambiance un peu moins tape-à-l'œil mais tout aussi enrichissante. Nos soirées sont rythmées par des discussions sans fin sur la vie, sur ce qu'elle attend de nous. Nous nous soutenons, nous poussons doucement à aller au-delà de nos limites, à accepter de "marcher notre chemin", même si cela ne correspond pas toujours à ce que nous envisagions.


Dans un resto chic - au bord de la marina de Santa Marta 

"Ma vie est l'histoire d'un inconscient qui a accompli sa propre réalisation." C.G. Jung

Voilà ! J'espère que vous appréciez !

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Derniers pas du voyage. En vrac.

Cela faisait une éternité que je n'avais pas fait usage de cet mot qui avait trouvé refuge autrefois quelque part dans mes livres d'enfants. Mais là, ce "Capharnaum", au Mercado publico de Santa Marta, retrouve splendidement toute son étrangeté.

La peur, en sortant mon appareil photo de mon sac à main. Peur qu'on devine mes jugements mal élevés de citoyenne du Nord. Capter à tout prix ce merveilleux chaos où personne ne semble inquiet de la situation sauf le Nord en moi.

En attente de notre collectivo - petit bus bon marché - qui nous amènera dans les montagnes pour ce long week-end, à Minca précisément, j’observe cette inconciliable harmonie bouleversante.

Le 3e Accord Toltèque en tête: "ne faites aucune supposition" -Miguel Ruiz

Mercado publico à Santa Marta, en attente de l'autobus vers Minca

MINCA, tu nous as bien eues.

Un coup au coeur.

Ses quelques rues batifolées, colorantes et bruyantes. "Un je ne sais quoi" de plus grand que Soi dans ce village de 800 habitants juché à flanc de montagne dans la Sierra Nevada de la Cordillère des Andes.

Notre arrivée dans le petit village de Minca sous une pluie diluvienne 
Arrivée à Minca
Minca, village des plus charmant
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Une fois descendues du bus, nous devions repérer l'église, car c'est derrière elle que se trouvait un petit sentier menant jusqu'à notre auberge et où le transport par voiture est impossible, nous dit-on. Qu'à cela ne tienne, nous irons rejoindre Casa Loma sur nos deux pieds.

Je ne me lasse pas d'entrer comme chez moi dans ces lieux réconfortants

Tout en cherchant notre chemin, nous croisons tout à la fois des plantes plurielles aux fruits singuliers, des sacs mochillas fait main au crochet par les indigènes Wayuu et des voyageurs qui semblent heureux de se retrouver dans ces lieux hors du temps.

En route vers notre auberge 
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CASA LOMA nous accueille comme des membres de la famille. Un hôte plus-que-parfait nous explique le "où quand comment" de ce lieu inimaginable. C'est une voyageuse qui m'avait chaudement recommandé l'endroit, pas plus tard que la veille pendant que nous faisions notre vaisselle. Comme quoi, la vaisselle peut changer le cours des choses 😜 C'est la dimension passionnante de ce périple: l'incertitude, la découverte et s'abandonner à l'inconnu en toute confiance.


Arrivée à Casa Loma 
De la salle à manger, on aperçoit Santa Marta et la mer au loin 
Comme un nid douillet d'oiseaux - Casa Loma
Espace détente - Casa Loma 
Espace café / bar - Casa Loma 
Santa Marta au loin - Casa Loma 
Hamac avec vue 
Déjeuner au paradis
 Lieux communs entre ciel et terre - Casa Loma
Espace sacré  
Espace co-working 
Notre dortoir mixte 
 Espace commun
Espace méditation et rituel 
Les mochilas se vendent partout, un de mes plats visuels préférés - Minca
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Au 3e jour du week-end, nous avons entrepris une marche en montagne de 8 km aller-retour, sac à dos assez lourd et 36 degrés à l'ombre compris...on s'est vraiment dépassées. Les chutes étaient, comme toute les chutes, j'étais peut-être trop exténuée pour en apprécier toute la vivacité. L'absence de photo en témoigne.

Début de la montée vers les chutes 
Lors de notre descente à l'entrée du village 
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J'écris cette "presque" dernière partie du blog ce jeudi 23 novembre, et je tiens vraiment à la publier avant demain et, comme il se fait tard, et que demain sonne notre départ pour Carthagène -notre avion quitte samedi pour Montréal- je choisis de publier cette étape telle quelle, moitié achevée, incluant mes notes d'inspiration écrite sur le vif sans aucune relecture. Merci de jouer le jeu de la vie...je délaisse mon idéal de perfection et me tourne vers la spontanéité...effluve colombienne très probablement.

L'an dernier, j'étais encore un peu prétentieux. Cette année, je suis parfait. -Frédéric Dard

Notes à moi-même:

Parler des Colombiens, de l'humanité qui nous relie tous, de leur beauté, leur gentillesse, leur candeur, presque personne ne parle anglais ou français, l'anglais n'est pas enseigné à l'école, ça me fait un peu penser au Québec et à l'anglais qui n'est pas si enseigné que ça et qui nous garde un peu replié sur nous-mêmes en tant que peuple.

écrire moi petite, journal écriture sauvé ma vie, journaliste, même fibre photo, intérêt des histoires des autres plus d'espace qu'avant en moi

Aborder toute la question obsessionnelle sur l'apprentissage de l'écriture et les effets dévastateurs de système scolaire sur l'estime personnel des enfants qui ont le malheur d'avoir un autre type d'intelligence. Écrire sut l'expérience d'une amie qui s'est coupée d'un élan vitale chez elle, celui d'écrire, et de couper court à cet élan par un simple message arrogant frôlant la méchanceté de son style d'écriture et tous les traumas vécus par les enfants simplement pcqu'ils ne rentrent pas dans le moule/ comme si écrire était le summum de la réussite et que le fait d'être illettré face aux monde infiniment plus complexes et utiles des émotions et de leurs maîtrise faisait de nous des moins que rien. Pied de nez: Chat GPT.

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Écrire sur tout ce qu'on ne voit pas sur une photo

les piqûres de moustiques, la musique partout partout, la pluie, la peur d'être trempée et d'avoir froid et de ne pas pouvoir faire sécher ses quelques vêtements apportés pour ce court séjour, le froid de la première nuit à dormir tout en haut là où personne ne dort dans un tout petit espace dont tous les enfants raffoleraient avec un vent qui vous souffle dessus si près qui ne s'est pas vu depuis des lunes, m'a-t-on dit.

Toute l'organisation à trouver la prochaine destination, le transport, le logement, pas pour rien que le verbe voyager en anglais se traduit par Travel qui vient de Travailler - me semble -

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Voyage au bout de MINCA

Ah oui, je ne vous ai pas dit, je n'ai pas pris de photo du tremblement de terre juste à côté, il faisait trop noire.

Un tremblement de terre de magnitude 9 sur l'échelle de l'âme en évolution...tremblement de terre du côté de Julie, qui a bien failli tout quitter pour rentrer au pays et retrouver une aisance d'Être. Car ici tout n'est pas que Beauté, luxe et volupté comme l'écrivait Baudelaire. Non ici le voyage, comme on en avait décidé - avec un minimum de préparation en amont- ressemble davantage à un pèlerinage, où la vie se vit en intensité, où tout ce qui traîne en Soi et qui a été ignoré se manifeste comme une caricature manquée dont on essaie tant bien que mal de chercher les ressemblances avec notre monde connu.

Ça s'ignore difficilement quand ça prend refuge en Soi. Ça s'ignore difficilement quand le voyage prend la forme d'un chemin initiatique. Or, voilà, le Ça a pris toute la place juste à côté de moi...et donc, les secousses se sont rendues jusqu'ici...et ce tremblement de terre a bien failli m'avaler aussi. Et c'est à ce moment, comme dans les films -comment on appelle ce moment Félix ? que la Grâce de la vie couplé à ce très grand dévouement envers Soi s'est abattue sur nos ÊTRES qui ne demandent que de Vivre avec un grand V.

Julie fait preuve d'une limpide lumière et d'une courageuse soif de VIVRE VIVANTE.

Cette dernière partie a été ajoutée avec le consentement de Julie.


Au retour de notre randonnée
Les talismans "Ojo de Dios" , tradition spirituelle mexicaine et sud-américaine 
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Ravie d'avoir apporté ce manteau bien chaud, toujours utile dans les bus ou les avions un peu trop frais, et surtout en montagne. Un petit clin d'œil à Jean qui se demandait pourquoi 😝

Café du matin dans la fraicheur montagneuse de Casa Loma à Minca

Quel bonheur de me retrouver dans ce lieu propice au recueillement. J'y ai passé un bon moment à mon arrivée, et ma seule prière était empreinte de contemplation et de gratitude.

Plus tard, j'ai compris que Minca était une sorte de carrefour des voyageurs chercheurs d'or, en quête d'exploration intérieur. En l'espace d'un week-end, j'ai remarqué de nombreuses annonces dans les cafés et restaurants proposant des retraites spirituelles, des ateliers de guérison, du yoga, et bien plus encore. Je note cette adresse dans mon carnet, ça me parle.

Le réconfort d'entrer chez Soi - Casa Loma

La vie est difficile. Cela peut paraître banal, mais c'est une grande vérité, l'une des plus grandes ... à partir du moment où nous savons que la vie est difficile, que nous le comprenons et l'acceptons, alors elle ne l'est plus: une fois accepté, le fait que la vie est difficile n'importe plus." Scott Peck, Le chemin le moins fréquenté, p. 13)

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"Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon", Jean-Paul Dubois

Déformation d'une ancienne vie, je ne sais trop, mais chaque fois que je tombe sur la section "livres" - il y en a dans pratiquement tous les lieux fréquentés par les voyageurs - je m'y attarde un bon moment, emportée par un mélange exaltant d'excitation et de réconfort. Ces étagères improvisées semblent me dire que le bonheur n'est pas très loin. Un de mes grands plaisirs, plonger dans un récit à ne plus savoir le jour ou l'heure. Ça faisait un moment que je n'avais pas ouvert un livre.

Bibliothèque à ciel ouvert 

Le simple fait de lire le titre en français ! Et ce titre !!! Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.

Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s'échange contre la certitude de mourir d'ennui. - Jean-Paul Dubois

Le texte en jaquette m'avait tout de suite interpellée. Tiens, un auteur français, dont le personnage principal est de Toulouse, ville où j'ai séjourné 6 mois quand Félix avait 3 ans.

Puis, Montréal en toute lettres: l'histoire d'un Français qui aboutit à la prison de Bordeaux à Montréal. Discrètement, je glisse le Graal dans mon sac et continue mon chemin, persuadée d'avoir mis la main sur un trésor qui me procurera de longs moments de plaisir. Ce fût le cas, en effet.

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Bar et terrasse découverts lors d'une petite excursion dans les rues du village de Minca

Le coin dodo se trouve carrément dans la jungle à l'écart de tout. Par chance, la végétation luxuriante et réconfortante nous fait même oublier la présence de ces pensées autonomes d'histoires de peur qui pourraient nous tarauder l'esprit à ne plus pouvoir dormir. Bien calées dans nos lits à filet, entourés des autres hommes et femmes voyageurs, je me sens en sécurité l'espace de ses quelques nuitées.

Oiseaux du Paradis, roseaux et dortoir et hamacs à Minca 
Les mochilas et leur pouvoir d'attraction.  
Minca  
Ce bus VW fait écho à une belle partie de ma vie - Aurevoir Minca 
Dans les rues de Minca 
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Tenir un blogue de voyage a été une source profonde de plaisir et de sens.
Terrasse sur le toit de l'auberge Viajero -Santa Marta

Je publie cette étape telle quelle, et je vais la peaufiner au cours des prochaines semaines, notamment pour la suite du récit du tremblement de terre que Julie partagera ici dans le blog.

Merci de votre présence. Ça me touche beaucoup.

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Le mot de la fin

When you're in a dark place, You sometimes tend to think you've been buried. Perhaps, You've been planted. BLOOM.