Carnet de voyage

Velotour Pyrénées 2

17 étapes
51 commentaires
67 abonnés
Dernière étape postée il y a 7 heures
Du 26 août au 13 septembre, c'est parti pour une nouvelle aventure pyrénéenne en deux roues silencieuses
Septembre 2024
19 jours
Partager ce carnet de voyage
1
1
Publié le 23 août 2024

Ce carnet de voyage s'inscrit dans la suite de celui que j'ai entrepris l'année dernière à la même époque. Jusqu'à présent je m'étais dit que cette année je ne renouvellerai pas l'expérience (du carnet, pas du voyage!), pour ne pas m'imposer l'obligation de rendre compte chaque jour de ce que j'ai découvert avec mon vélo. Et puis des discussions avec les uns et les autres m'ont incité à rouvrir ce nouveau carnet parce que finalement c'est sympa de pouvoir ainsi réaliser en direct, photos à l'appui, un compte-rendu de mon voyage. A ce titre bravo et merci au site "MyAtlas" de me permettre de le faire. Donc eh bien allons-y! Et surtout ne lisez pas tout ce que j'écris....

Cette année, je prévois de partir depuis Rion des Landes le lundi 26 août. Le week-end précédent nous sommes invités à fêter le départ à la retraite de notre ami Dominique et c'est donc de chez lui que je partirai pour rejoindre Saint-Béat en 3 jours (peut-être 2 mais faut pas trop en demander!!!). A partir de là j'envisage peut-être d'aller jusqu'à Perpignan, mais je n'irai certainement pas jusqu'à la Méditerranée... Enfin peut-être que si mais... Peut-être que non... car je veux me laisser le temps de remonter en sillonnant les départements de l'Aude et de l'Ariège dans leurs parties moins montagneuses et pourvues de belles gorges et lacs aux eux propices à la baignade!... Enfin voilà, j'ai un plan grosso modo mais il est possible qu'à tout moment mon vélo décide d'emprunter un itinéraire que je n'avais pas prévu... Place aux surprises!... Dans tous les cas le retour à Sauveterre sera pour le vendredi 13 septembre, soit 19 jours au total.

2
2
Publié le 26 août 2024

Ça y'est c'est parti!

C'était la fête chez Dominique ce week-end

Après un week-end festif pour l'occasion du départ à la retraite de notre ami Dominique, j'ai enfourché mon vélo ce matin à 8h30. La route va être un peu plus longue que prévu car ce soir je profite du voyage pour faire une petite visite à Gomer, petit village béarnais au sud de Soumoulou.

Petite pause etirements après 25 km et la traversée de l'Adour

Puis succession de grimpettes et descendettes propices à un bon échauffement pour un premier jour. Passage par la voie verte "Dax-St Sever", que je quitte avant St Sever pour piquer au sud par des petites routes.

A Samadet un coin pique-nique parfait! Merci à la commune pour son hospitalité !

Je n'ai pas vu beaucoup d'élevages de volailles sur cette partie. Il faut dire qu'avec le temps qu'il fait il ne faut pas prendre le risque d'une grippe carabinée!

Par contre, en descendant vers le sud je crois que jamais je n'ai vu autant de maïs!!!

Les 30 derniers km étaient un peu l'enfer. Faux plat montant permanent avec un léger vent de face. Je ne vais pas me mentir, mes jambes n'en pouvaient plus. Mais après 2 - 3 pauses et quelques barres de céréales, sans parler des 3 litres de flotte qui y sont quasiment passé, les voici enfin... Les PYRÉNÉES !



Enfin les voilà , surmontés d'une bande nuageuse.... Pyrénées me voici de retour!

Et ce soir c'étaient les grandes retrouvailles avec Marie-Pierre et Germain, pas vus depuis.... ouuuh! Longtemps.... Du temps où nos crânes ne connaissaient pas le blanc!

Malgré cela nous avons échangé sur les sujets qui nous préoccupent toujours comme le devenir de l'agriculture et du milieu rural, les circuits courts et l'espoir grandissant des jeunes générations... En tous cas un grand merci à la commune (Marie-Pierre est maire de Gomer) qui a bien aménagé les rues en voie partagée vélo/voiture. Le concept porte un nom mais j'ai oublié et je redemenderai demain à Marie Pierre.

115 km pour aujourd'hui

A demain

3

Depart 9h40 ce matin après une nuit courte ( discussion prolongée + écriture du journal j'ai éteint ma lampe à 0h50) mais d'une traite jusqu'à 7h. La matinée est encore propice à la discussion et malgré cela j'ai complètement oublié ma question sur les rues partagées. Aussi en partant je me suis empressé de prendre une photo de cette rue à Gomer. Clin d'œil aux projets sur Sauveterre😉. C'est je crois ce qui est prévu sur le chemin de ronde. C'est un moyen de sécuriser cyclistes et piétons avec des moyens modestes supportables par les petites communes rurales. Bon je sais, y a aussi les camions, les convois exceptionnels... Mais justement!Voir photo ci-dessous

Puis me voici remontant à 5km/h ce que j'ai descendu hier à 40!... Jusqu'à rejoindre la route Pau-Tarbes qui me donne l'occasion de passer devant le restaurant de Simon, le fils de Marie-Pierre et Germain.

La RD 817 qui relie Pau à Tarbes, très circulant, n'est pas de tout repos. Mais elle a l'avantage que j'avance vite, et c'est plat!

Je la quitte avant Tarbes pour rejoindre Ibos, village gardé par des oies ( photo), et qui a le bonheur de posséder en son sein une petite épicerie et un tabac dont la tenancière était désolée car il ne lui restait qu'une baguette... Oh mais cela me suffira largement lui répondis-je!... Me voici sauvé j'ai mon repas de midi!

Puis c'est l'entrée en douceur dans Tarbes où je ne trouve pas les cartes que je cherchais ( tant pis je ferai avec celles que j'ai, moins précises et je n'ai pas envie de m'expatrier dans leclerc.

Aprè Tarbes ça grimpe sérieux. Je me laisse guider par l'itinéraire komoot ( mon gps/gpx) pour finalement me retrouver sur la veloroute en direction de Lannemezan.

Et, après 40 km tout rond au compteur, il est 13h30, il fait chaud et la journée d'hier était un peu costaud, je décide de m'arrêter au lac de l'Arrêt-Darré pour y passer l'après-midi (repos-baignade-lecture-bière,...) et rester camper dans un coin à l'ombre



Total pour aujourd'hui: 40km

A demain

4
4
Publié le 27 août 2024
Bonus de la soirée !
5

Depart à 7h30 ce matin après une première en camping sauvage. Petite toilette rapide dans le lac, petit déj et c'est parti. Longue descente pour commencer, puis ce sera une succession de grimpettes bien costaudes jusqu'à Lannemezan.

Au départ le temps est legerement couvert. A Mouledous petit arrêt pour faire le plein d'eau au cimetière. Ben oui, j'allais quand-même pas les remplir avec l'eau du lac!

Je traverse la Baïse puis la Neste afin de pénétrer les montagnes à hauteur de la Garonne, là où je les ai laissées l'année dernière. Je roule donc vers l'Est/Sud-Est en direction de Lannemezan

Passé Lannemezan, Ouf les grimpettes sont derrière et le reste sera plutôt plat jusqu'à Saint-Béat. Je passe par St Bertrand de Cominges et retrouve ici l'itinéraire que j'avais fait dans l'autre sens l'année dernière pour remonter direct vers Sauveterre.

Bon pour cette fois je vais éviter de monter tout là haut, je l'ai fait l'an dernier.

Petite anecdote, mon portable s'est mis en surchauffe et arrêtait de fonctionner. Donc plus de GPS, mais de toutes manières à partir de là je connais le chemin puis c'est indiqué. Cela venait de l'utilisation permanente du mode navigation, chose que je ne fais jamais habituellement. Mais rien de grave, tout refonctionne maintenant.



Puis enfin je penètre droit vers le Sud en côtoyant la Garonne en direction de Saint-Béat

Saint-Béat qui a connu une terrible inondation en 2013. En passant, on peut encore en voir les traces. Depuis, les 2 campings ont dû fermer à cause de l'ampleur des dégâts. Puis, depuis cette année un nouveau camping municipal vient tout juste d'ouvrir. La municipalité ne trouvait personne pour le gérer puis un couple s'est spontanément proposé. Des gens très accueillants, qui ont l'air de se former à cette activité avec les moyens du bord et qui vivent en France depuis peu. Oui, parce qu'en fait je dors dans ce camping ce soir.

Demain les choses sérieuses commencent avec le Col de Menté. Mais les prévisions météo sont incertaines. Bah, on verra demain!


Total pour aujourd'hui : 84 km

Dénivelé positif: 800 m.

A demain

6

Alors comment dire? C'était vraiment du costaud de chez costaud aujourd'hui. Pour tout vous dire, j'appréhendais cette première étape qui annonce une pente moyenne de 9,6% sur 10km. Plus fort donc que ce que j'ai fait l'an dernier à part peut-être les derniers km de Marie Blanque. Voici donc pour le Col de Menté partant de St Béat. Mais le pire c'est que je me suis tellement focalisé sur ce premier col à passer que j'ai bien sous estimé la difficulté du second ( col de Portet d'Aspet) qui ne court que sur 4,5 km.

Au départ de Saint Béat et 2km plus loin

En plus les prévisions météo sont incertaines avec risques d'orage en début d'après-midi. Je n'ai donc pas le choix si je veux monter, je dois partir tôt. Et me voici donc à 7h pétante, le jour à peine levé sur la route du col sous un ciel brumeux. Dur! Mais je le savais et le moral tient bon. Il suffit de trouver un rythme et ne pas hésiter à s'arrêter pour refaire le plein d'énergie.

Enfin une petite récompense à 2 km de l'arrivée au sommet.

Le Col de Menté par lui même ne présente aucun intérêt. Ah si! Un bar pour prendre un café accompagné d'un grand verre d'eau bien fraîche. Discussion avec un cycliste qui vient de faire la montée dans l'autre sens après avoir descendu le 2ème Col que je vais monter tout à l'heure. Petite inquiétude quand il m'annonce des rampes à 17%!!! Mais non, c'est pas possible, j'ai lu que la difficulté ne réside que sur une partie à 13% sur la fin.

Après quoi je m'empresse de redescendre sans oublier de mettre la veste! La descente des 10 ou 12 km vient rejoindre le Ger, à ne pas confondre avec le Gers, mais qui est également un affluent direct de la Garonne. Puis vient le carrefour où je rejoins l'itinéraire vers le Col de Portet d'Aspet

Col de Menté

Mais arrivé là, surprise en voyant une moyenne de 9,8% sur le 1er km. Si ça termine à 13% comment se fait-il que j'ai j'ai pu lire un commentaire disant qu'il avait une moyenne de 4,2%??? Ce que j'ai oublié de voir, c'est que je ne prends pas la montée depuis le village d'Aspet mais à un carrefour venant du col de Menté à un endroit où les 4,4 km restant sont les plus raides.

Et quand je dis raide c'est raide!!! A cet endroit sur la photo j'ai dû mettre pied à terre. Je n'avais pas vu le cycliste qui arrive derrière moi et qu'on peut voir arriver. Je vous jure qu'il a été lui aussi à deux doigts ( ou plutôt deux pieds) de descendre de son vélo tant il zigzagait et appuyait de toutes ses forces sur les pédales. Mon collègue rencontré au col de Menté avait raison, il y a bien des rampes à 17%. D'autres cyclistes équipés de leurs instruments de mesure me l'ont confirmé.

Malgré tout j'ai réussi à renfourcher mon vélo sans me casser la binette et en appuyant de toutes mes forces sur les pédales, et c'est dans un brouillard épais (j'ai dû redescendre pour allumer les lumières) avec un vent à écorner un bœuf, que je finis par arriver au col. Nous sommes plusieurs cyclistes arrivés presque en même temps et venant des 2 côtés. Ceux qui m'ont doublé 500m avant d'arriver me confirment qu'ils en ont bavé!

On en profite pour s'échanger nos appareils et faisons des photos des héros devant leur trophée !

Il est midi et demi. Je suis parti à 7h et j'ai 23 km au compteur! Calculez la moyenne !

La descente se fait sous un crachin qui m'en met plein les lunettes et je m'arrête au premier village appelé St Lary pour profiter d'un abribus pourvu d'un banc pour casser la croûte. Le voisin en traversant la rue est resté quelques minutes et m'a un peu renseigné sur les cols à venir ( tous moins ardus que ce que je viens de faire... ouf!)

En descendant je rejoins la Bouigane, affluent du Ger. Je suis toujours sur le bassin versant Atlantique et entre dans l'Ariège.


Le temps s'est calmé et le Soleil refait de timides apparitions. Je rejoins le camping de Castillon en Couseran à 14h30. Je ne rêve que d'une chose c'est m'installer au plus vite et... dormir!!!!... Mais c'était sans compter la rencontre de mon double. Un type de mon âge, et qui fait comme moi, en solo, sans assistance électrique et équipé de sacoches, la traversée des Pyrénées d'ouest en Est. Il est passé par les mêmes cols et va vers la Méditerranée. Aujourd'hui il a fait journée de pause à Castillon. On a bien discuté un moment puis (il est très bavard) j'ai dû lui faire comprendre que je voudrais bien m'installer me doucher, ...Mai après une bonne sieste et une bière au bar du village, nous nous sommes retrouvés pour prendre notre popote du soir ensemble.


Je n'ai pas pris de photos de Castillon en Couseran, ce sera pour demain, j'aurai tout mon temps puisque moi aussi j'ai décidé de passer une journée sans pédaler


Total pour aujourd'hui: 45 km

Dénivelé : + 1360 m

7
7
Publié le 30 août 2024

Oups j'ai fait une erreur au moment de l'arrivée au col de Portet d'Aspet. Ce n'est bien-sûr pas 9 km mais 23 km après 5h1/2 de trajet.

C'est pour ceux qui auraient déjà lu mais je vais faire la rectif de suite

8

Pause bien appréciée après la journée d'hier. Lecture, étude du parcours à venir, repas au petit restau hamburger frites juste à côté, sieste et.... Quand-même visite de Castillon en Couseran.

Je me rappelle être passé par ici quand, avec quelques copains et copines qui se reconnaîtront, nous avons traversé le village pour nous diriger dans la vallée du Biros vers les anciennes mines de fer du Rancié pour attaquer la montée (à pied!) au pic du Maubermé.

Ces mines ont longtemps marqué l'activité économique de la région

Castillon compte aujourd'hui 421 habitants et en comptait 1211 en 1846 (merci Wikipedia !). La fermeture des mines date de 1930, comme les hauts fourneaux de Tarascon. Voilà pour la petite recherche personnelle (merci internet!)

Côté ressenti personnel, j'ai toujours été impressionné par la fermeture du paysage qui caractérise la partie montagneuse de l'Ariège, conséquence de l'abandon de l'élevage et de la culture. Mais on le ressent sans doute plus vers Vicdessos ou Aulus ( endroits que j'ai parcourus il y a déjà une bonne trentaine d'années) qu'ici à Castillon.

Castillon vu depuis le château

Petite grimpette jusqu'au château féodal d'où j'ai pris la photo qui précède.

L'église et le château

Par contre le calvaire j'ai évité. J'ai déjà donné hier!

Le calvaire

J'ai préféré me contenter de faire le tour du château qui est un des rares à posséder une chapelle si bien que de loin je croyais que c'était une église.

Voilà. Sinon j'en ai profité pour avancer dans mon bouquin. Tu as eu raison Gégé de me conseiller cette lecture. Il faut s'accrocher mais c'est percutant. Je brûle d'envie de faire connaître mon dernier bouquin, IM, à cet Aurelien Barrau. Sur la planète Galia que j'ai imaginée, les humains avancent positivement grâce à la science. Mais une science qui fonctionne avec l'éthique que l'auteur d' "hypothèse K" voudrait attribuer au fonctionnement de la Science chez nous sur Terre.

Bon! Voilà ! Il fallait que je trouve un sponsor à mon périple et voici qui est fait. Ne trouvant pas de mécène extérieur j'ai décidé de m'autosponsoriser.😉

Alors oui il faut lire IM. Hypothèse K ensuite si vous voulez mais lisez d'abord IM en allant sur le site

https://www.christianlavergne.fr/

Commande possible aussi en remise en main propre (sans frais de port donc)

Voilà. Aaaaa....doub doub doub doub. ( Là y a que les anciens qui captent!😅)...Je ferme la page publicitaire.


Total pour aujourd'hui: 3km sans les sacoches

A demain

9
9

C'était décidé depuis hier, je vais éviter de monter au col de la Core qui me menait jusqu'à Aulus. J'ai donc rejoint Bompas (tout près de Tarascon sur Ariège) en remontant sur St Girons puis la voie verte jusqu'à Foix. Pourtant le Col de la Core n'est pas réputé trop difficile mais voilà, il faut savoir oser le dire.... J'ai eu la flemme !! Puis d'un autre côté cela me fait gagner un jour sur le programme initial qui prévoyait de rejoindre Tarascon depuis Castillon en 2 étapes.

Et puis je veux m' économiser pour d'autres cols à venir!!

Saint-Girons

A St Girons j'emprunte la voie verte en direction de Foix. C'est déjà nettement plus reposant et pas si monotone tant la voie change fréquemment de nature. Elle est à 90% sur le tracé de l'ancienne voie ferrée mais elle n'est pas très bien indiquée pour quelqu'un qui voudrait la suivre exclusivement d'après les panneaux et l'entretien laisse à désirer sur certains passages.


Le chemin (toujours quasiment plat) se poursuit ainsi jusqu'à Foix où je rencontre l'Ariege. Je traverse la ville sans m'arrêter (juste pour ces photos) pour continuer en direction de Tarascon.

Foix

Après moulte recherche, je décide de m'arrêter au camping du lac à Bompas où je suis accueilli par un couple sympathique, aux petits soins ... "mettez vous où vous voulez,...s'il venait à pleuvoir n'hésitez pas à prendre votre repas sur la terrasse de ce mobil-home, il est inoccupé depuis hier, ..." En plus ils ont un bar et j'ai pu déguster une bière bien fraîche avant même de planter la tente. J'arrive maintenant à un moment où les campings se sont vidés d'un coup. Dernier week-end avant la rentrée, la saison est sur sa fin.

Le camping est juste à côté de l'Ariège élargie en lac du fait de la retenue d'eau et j'ai pu me baigner allègrement dans une eau glaciale!

Puis je n'ai pas eu besoin du mobil-home pour le repas de ce soir, (purée-sardines à l'huile.... Excellent!

Total pour aujourd'hui : 73 km

A demain

10
10
Publié le 2 septembre 2024

Pluie ce matin au réveil. La sortie du jour semble compromise mais finalement le soleil arrive et c'est à 11h30 que je prends la route en direction d'Ax-Les-Thermes par la route des corniches, après avoir pris le temps de dire au revoir au gérant du camping qui m'a fait cadeau d'un café.

Et ça grimpe sérieux pendant une dizaine de km tout en restant en dessous de 10%, rien à voir avec le portet d'Aspet! Mais quand-même, un cycliste (sans sacoches) me doublant en moulinant alors que je faisais une première pause met pied à terre quelques mètres plus haut et continue en poussant son vélo. Le pire c'est que quand je suis reparti, je l'ai suivi sur 2-3km sans arriver à le rattraper.

Sinon cette route est vraiment sympa car pas trop de circulation et on se sent vraiment en montagne.

Puis c'est la descente jusqu'à Luzenac où je rejoins Ax les Thermes, au départ le long de la grande route puis en suivant un itinéraire cyclable.

A Ax, je m'arrête boire une bière et à ce moment le ciel s'assombrit et un grand coup de vent se produit au point de renverser mon verre de bière pendant la panique de fermeture des parasols. La serveuse vient m'en apporter une autre. Une bière et demi dans le cornet, c'est ce qu'il faut pour attaquer les 7 km avec 370m de dénivelé jusqu'à Ascoin où j'ai prévu de passer la nuit. Camping (sauvage ou pas) ou gîte d'étape, tout reste possible. Mais je n'ai pas le temps de quitter le bar que la pluie s'intensifie accompagnée de sérieuses rafales de vent et de coups de tonnerre. Une rangée de barnums solidement fixés au sol et attendant une animation quelconque n'attendaient que moi et mon vélo. J'ai attendu là une bonne vingtaine de minutes jusqu'à que ça se calme un peu. En consultant mon appli Windy je vois que c'est loin d'être fini. Malgré tout il semble y avoir une petite fenêtre un peu calme. Je m'équipe de mon poncho et protège mes sacoches avant et me voilà parti en direction du col de Pailheres jusqu'au lac d'Ascou la Forge.


Heureusement la montée est plutôt douce. Mais ce sera ma dernière photo de la journée car ensuite la pluie et le tonnerre sont revenus et c'est au gîte d'étape que je choisirai sans hésiter de m'arrêter !! Nous sommes 3 à occuper les lieux ce soir et nous échangeons pendant le repas sur nos itinerances ( itinerances du moment et aussi celles des parcours de nos vies). Les arrêts en gîte d'étape sont toujours l'occasion de belles rencontres.

Total pour aujourd'hui: 45 km

Dénivelé positif : 1130 m.

11
11
Publié le 2 septembre 2024

Lever tôt ce matin. A 7h30 je commence à pédaler en direction du col de Pailheres. La journée s'annonce belle et pas question d'envisager une montée au pic du soleil. La photo ci-dessous a été prise hier juste avant qu'il ne repleuve. Aujourd'hui il me reste 12km pour arriver au col. La pente est à 6% en moyenne mais les 4 derniers km seront à 9-9,5% sans doscontinuer.

Et effectivement quand on y est... Eh bien on le sent dans les jambes. Heureusement y'en a qui ont pensé aux encouragements ! Ça aide pour le moral

Plus que 1 km!

J'ai quand-même pris le temps de m'arrêter pour reprendre des forces et profiter du paysage. Tout le long de la montée, je remonte la Lauze, affluent de l'Ariège et donc sous affluent de la Garonne, qui prend sa source par ici.

Arrivé au col de Pailheres, je vais basculer sur le versant Méditerranée en accompagnant la Bruyante, affluent de l'Aude.

Je suis envahi par un groupe d'une vingtaine de cyclistes qui viennent d'arriver par l'autre versant. J'échange quelques mots avec 2 ou 3 puis je les laisse pour casser une croûte dans un coin. Il est 10h30, j'ai donc mis 3h pour parcourir les 12 km. 4km/h de moyenne, arrêts inclus.... Ça me va! Je vise pas mieux, de toutes façons je peux pas!😅

Puis arrive un groupe de motards qui vient rajouter au moins 15 personnes et leurs montures aux cyclistes déjà sur les lieux. Ça fait beaucoup de bruit.... Je fuis vers la Méditerranée !

Col de Pailheres 2010 m

C'est vrai que c'est plus agréable de regarder une route qu'on s'apprête à descendre qu'un col qu'on s'apprête à grimper!!!

J'ai croisé en descendant une cycliste qui montait dans les mêmes conditions que moi (avec 4 sacoches), et elle moulinait, chose que je n'ai jamais réussi à faire et j'avais expliqué pourquoi dans mon précédent carnet. Je lui ai dit quelques mots d'encouragement en passant mais inutile de vous dire qu'elle ne s'est pas éternisé à palabrer tant la pente était raide à cet endroit.

La descente dure 10km et j'ai toujours peur que les patins de freins finissent par prendre feu!

Je passe la station de ski et le village de Mijanes avant de remonter vers Querigut, village juste au départ de la montée vers le 2ème col (Col des Hares). A Querigut déjà une belle côte à 8 ou 9% où je trouve quand-même le temps de taper la causette avec un couple de cyclistes qui suivent à peu près le même itinéraire que moi, mais sans rien sur le vélo. Je n'ai pas eu le temps de leur demander comment ils géraient leurs bagages car je stoppe devant la supérette pour constater qu'elle est fermée et ne rouvre qu'à 16h. Je leur ai juste lancé ",Je vous dis pas à plus tard sur la route car je pense pas que je vais vous rattraper !"

Et là, miracle juste en prolongement de la supérette, des tables et des banquettes avec des coussins. Le bar adjacent est fermé. Tant pis je me pose là pour le picnic. Ça va encore monter c'est l'endroit idéal pour une longue pause. Je m'attends à tout moment que quelqu'un vienne me demander de partir de là mais il n'en fût rien et j'ai même pu y faire la sieste (avec des coussins pour oreiller), finir de rédiger le carnet de la journée d'hier et régler mes affaires de commande de bouquins. Je suis resté là 2 bonnes heures de quoi recharger les batteries musculaires.

Car ensuite ça recommence à grimper sérieux. Heureusement sur seulement 4 km mais une pente qui avoisine quand-même les 8-9%. Passé le col des Hares, j'arrive vite dans le département des Pyrénées Orientales. Je n'ai pas de photos de paysage à ces endroits car je suis tout le temps derrière des arbres et les versants sont entièrement (ou presque) recouverts de forêt.

Puis me voici à Puyvalador, petit village à l'entrée du lac barrage de l'Aude. Pas de camping ici mais je tente une incursion, croise 2 randonneurs qui me disent n'avoir vu personne dans le village, mais la porte de la mairie est entrouverte. Je m'y rend donc espérant obtenir les faveurs d'un coin de pelouse mais la mairie est déserte et la porte de l'accueil fermée à clef. Tout le reste du village est désert. Ma parole ils sont tous à la sieste! Bon finalement je décide d'appeler le camping de Formiguere qui est 7km plus loin. Après cette journée bien pédalée, le besoin d'une bonne douche est plus fort que tout!

Puyvalador

La route qui poursuit longe la vallée de l'Aude. Je suis surpris de constater que l'eau ne semble pas manquer par ici tant le paysage est verdoyant. Nous sommes pourtant dans les P.O. , département réputé gravement sinistré par la sécheresse.

Le gérant du camping m'expliquera que le Capcir (oui parce que ici c'est la Catalogne, mais c'est avant tout le Capcir), bénéficie d'un microclimat qui l'épargne de la sécheresse subie par les autres versants , notamment autour de Font-Romeu qui se situe de l'autre côté vers l'ouest. De ce côté se trouve la station de ski Les Angles.


Je me suis toujours demandé à quoi pense une vache quand elle me suit du regard

Me voici donc à Formiguere capitale du Capcir à 1500m d'altitude. Avant d'arriver au camping tout en haut du village (encore monter!!!), je me rafraîchit à cette fontaine.... tant que l'eau est là ! Le camping est sympa dans une pente de pinède pinède, on se croirait presque au bord de la mer sauf que la température est un peu fraîche. Il faut dire qu'on est à 1500 m.

Total pour aujourd'hui : 46 km

Dénivelé positif: 1520 m.

Dénivelé négatif : 1050 m.


Je me sens un peu las ce soir!

12
12
Publié le 3 septembre 2024

Eh bien pas grand chose à raconter aujourd'hui. A défaut de Tonnerre de Brest c'était plutôt Tonnerre de Barcelone ! A mon réveil le doux bruit de la pluie sur la toile de tente allait toujours s'intensifiant. Je consulte mon ami windy sur le portable et... oh mon dieu! Une batterie impressionnante d'éclairs et de grosses averses font rage sur le sud de la Catalogne et tout ça remonte jusqu'ici, se transformant en pluie continue mais sans orage. Et tu peux y aller c'est pas le Pays Basque où j'étais l'année dernière qui est visé! Non il faut que juste là, maintenant, ce soient les Pyrénées Orientales où il ne pleut jamais qui soient concernées. Tu as raison Blandine, je devrais venir plus souvent dans les PO pour résoudre les déficits pluviaux 😉!

J'ai donc attendu mais d'après windy y' en a au moins pour jusqu'à midi! Tout compte fait je ne suis pas parti du tout et j'ai passé la journée ici. Il n'y a pas grand monde dans le camping, seulement quelques occupants de Mobil home tout au fond et je ne les vois jamais. Juste à côté de moi un motard tout seul avec une tente grosse comme la mienne. Il a fini par plier sa tente toute trempe à 11h. Il fait comme moi la traversée des Pyrénées d'Est en Ouest... un petit peu plus rapidement toutefois.

Bon, une fois qu'il est parti me voici tout seul et en plus l'accueil est exceptionnellement fermé. Mais heureusement je dispose d'une grande salle où je peux venir me faire à manger avec un petit coin salon et télé. Je vais être le seul à l'utiliser pour petit déj, repas midi, du soir. Heureusement il y a un vival à Formiguere et j'ai pu refaire le plein en début d'après-midi alors que la pluie venait de cesser.

Formiguere est un village de 420 habitants qui possède sa station de ski proche de celle des Angles

Formiguere
Le Capcir

Après les courses au vival j'ai circulé un peu dans et autour du village. Petite balade jusqu'au joli lac de l'Olive, lieu de rendez-vous des pêcheurs où je suis resté un moment à regarder les canards assis sur un banc. Non pas les canards, c'est moi qui suit assis sur un banc! Flemme de marcher et faire le tour!

Lac de l'Olive (cherchez mon vélo)

Puis je suis rentré et passé le reste de l'après-midi devant la télé à regarder les jeux paralympiques pour voir en direct Ugo Didier remporter la médaille d'argent.

Voici la salle que j'avais pour moi tout seul! Elle est pas belle la vie? ... Un peu solitaire j'en conviens. Heureusement il y a les copains pour parler au téléphone 😉

Total pour aujourd'hui : 7 km sans les sacoches.

A demain

13
13
Publié le 5 septembre 2024

Départ 7h20 ce matin pour ne pas risquer de plier la tente mouillée par l'arrivée d'une nouvelle vague pluvieuse. Au lever du jour le temps est couvert mais sec. Ce soir il est possible que je dorme chez Jean-Philippe que je ne connais pas mais que j'ai contacté via le réseau Dodo Cyclo. Il doit me confirmer dans la journée selon ses horaires car il risque rentrer très tard chez lui ce soir. Il est à 112 km d'ici mais de toutes façons je ne vais faire que descendre puis avec la pluie qui s'annonce je ne vais pas trop passer de temps à m'arrêter pour visiter. Me voici donc parti mais pour commencer il va falloir monter là haut (Photo ci-dessous).

Oh rien à voir avec les jours précédents. Seulement 3,5km à 7.5%, le Col de Creu se monte presque tout seul depuis ce côté. Il faut rappeler que je suis déjà à 1500m. Arrivé là-haut, je quitte le Capcir pour entrer dans le Conflent. La Catalogne Nord, partie cédée au royame de France en 1659, comprend 6 sous-regions (la Cerdagne, le Capcir, le Conflent le Roussillon, le Vallespir et le Fenouillede).

Puis ce sont 22 km se descente non stop et, malgré la pluie qui commence à tomber, je suis ébloui par le paysage, où l'on devine de temps en temps un village typique catalan avec son clocher cubique, accroché, presque suspendu, au milieu d'un versant entièrement boisé. C'est franchement dommage de faire cette descente sous la pluie, équipé de mon poncho mais c'est quand-même beau, et grisant de descendre le long de cette route.

Malheureusement tout à une fin et, arrivé à Olette, je tombe sur la Nationale 116 qui file jusqu'à Perpignan et il n'y a aucune autre solution que d'y rester dessus. Le pire c'est que pendant plusieurs km il n'y a même pas de voie ne serait-ce qu'une bande de sécurité pour les vélos. Et la circulation est intense et bruyante! Bon de toutes façons j'ai pas le choix et puis les voitures et les camions ( à part un ou deux tarés, mais ça y'en à toujours) font globalement attention avant de me doubler. Il faut dire qu'il pleut de plus en plus fort et ils doivent être compatissants en voyant un cycliste dans ces conditions. Il faut quand-même dire que je suis bien équipé et visible tout en rouge. Vous comprendrez que je n'ai pas pris de photos durant ce pénible passage. Même pas pu en traversant Villefranche de Conflent. Seulement celle-ci un peu avant Prades mais je ne suis pas sûr.

Puis miracle au niveau de Prades je tombe sur une veloroute qui conduit à Perpignan. Ouf! Fini la galère routière. Je continue donc sur des petites routes ( et il pleut toujours!) jusqu'à Vinça où je trouve un abribus pour le picnic. Rencontre d'un voyageur bavard comme pas deux donc je vais me passer de vous raconter sa vie ça tiendrait la moitié du carnet! Enfin si vous avez entendu parler d'un restaurant avec gites dans le Doubs et qui se nomme quelque-chose comme "Brut et local", c'est celui que tient sa compagne. Juste cette photo de l'endroit où nous étions et en tous cas il m'a permis de passer une heure moins seul!

Au même moment je reçois un texto de Jean-Philippe, le mec de Dodocyclo. Il me dit qu'il sera chez lui entre 19 et 20h mais que le lendemain il doit partir à 7h15. Mais il peut me recevoir avec plaisir. Woaou! Ça fait court! Je commence par lui répondre ok mais un peu plus tard je lui renvoie un message pour lui dire qu'après réflexion, vu que j'arrive avec pleins d'affaires à sécher,....etc.. etc ça risque être un peu lourd pour lui comme pour moi. Je vais donc viser le camping de Maureillas vu que le temps se calme et sera en principe sec sur fin d'après-midi.

Me voici parti sur la veloroute des Aspres où je commence à découvrir les vignobles des côtes du Roussillon.

Puis je passe devant la cave des vignobles de Terrassou. Les vendanges sont commencées sur une partie des parcelles mais je n'ai croisé aucune vendangeause mécanique ni d'équipe de vendangeurs. En tous cas ça sentait bon en passant devant la cave. Je n'avais jamais vu une telle installation de cuves autovidantes.

J'avais bien prévu de prendre un peu de temps avant d'arriver mais l'heure tourne et je m'aperçois que je suis encore à plus de 30km du point visé. En plus ça ne fait que monter et descendre et la fatigue se fait sentir. Arrivé 17h45, je décide de m'arrêter au premier camping que je trouve. Pas question de faire camping sauvage ici où il n'y a aucun point d'eau. Je consulte map's et, miracle un camping se trouve à seulement 2,5km. J'appelle et c'est OK j'y vais. Sauf que comme d'hab map's fait des siennes et m'envoie sur un chemin qui s'enfonce dans la garrigue. Je m'étais bien méfié mais bon, on tente toujours et voilà, ça débouche sur un truc incroyable où je suis obligé de retenir mon vélo en marchant dans la descente pour arriver dans un cul de sac. Le soi-disant chemin existe sans doute sur la géo-localisation mais en pratique ce n'est que broussaille, hautes herbes et cigales qui se foutent bien de ma gueule!!! Je me traite de tous les noms, j'avais pourtant juré de ne plus me laisser avoir mais voilà, on croit toujours que cette fois... Bon! Motivé à ne pas moisir dans ce trou je retrouve une force d'altherophile pour remonter mon vélo tout en haut à la force des bras. Je me retrouve assez rapidement au niveau de la route et en continuant, map's finit, mais au bout de 800m pas moins, à me proposer un autre itinéraire, routier celui-ci et j'arrive content au camping un peu avant 19h!

Je ne perds pas de temps à étendre la lessive de l'avant veille qui n'avait pas encore réussi à sécher complètement ainsi que les sacoches avant qui ont un peu pris l'humidité malgré les protections. par bonheur ya grand vent et tout sèche en moins de deux!


Total pur aujourd'hui : 104 km

Dénivelé positif: 890 m

Dénivelé négatif : 2130 m.


Nota: j'ai finalisé et publié cette etape le lendemain , c'est-à-dire aujourd'hui (vous me suivez?) C'est-à-dire que celle d'aujourd'hui va arriver ce soir... ou demain ...

A demain.

14

Oui bon, en relisant ma journée d'hier, je me rends compte que je dois rappeler ce que je disais au tout début "Avant de partir". Je disais donc "Surtout ne lisez pas tout ce que j'écris ". Enfin vous pouvez mais c'est surtout pour vous dire que ce que j'écris ici, c'est aussi pour moi car ce seront les seules traces écrites de ce périple que je pourrai télécharger en pdf ou faire imprimer un carnet en physique. Voilà qui est dit.

Donc aujourd'hui jeudi je n'ai pas démonté la tente. J'ai décidé de rester pour 2 raisons. La première c'est que je ne suis pas trop loin de la mer (25 km) et que je peux facilement faire un aller et retour dans la journée en profitant d'un camping à prix abordable!

La deuxième raison est moins honorable à mon égard. Je n'en ai pas parlé dans mon étape d'hier mais voilà il faut que je le dise: je n'avais plus de freins à mon arrivée au Boulou. Ça a commencé pendant que je roulais sur la route nationale. Je me disais que c'était la pluie et l'humidité sur les patins. Enfin ça freinait encore. Mais plus j'avançais dans la journée et moins ça freinait. Oui bon j'entends déjà Patou me dire " mais t'avais donc pas contrôlé tes patins?" Et Dan se prenant la tête entre les mains " Maisquel inconscient!". OK vous avez raison, j'ai mal joué de ce côté là. Mais enfin faut avouer que les pentes ariégeoises étaient au-delà de ce que je pensais. Sans parler de la dernière sur 28 km où j'étais constamment les mains sur les manettes.

Toujours est-il qu'en arrivant au camping, dans une dernière petite descente à 10%, impossible de stopper le vélo. Vous comprendrez que ma première occupation ce matin à été de me rendre ( en roulant tout doucement quitte à mettre pied à terre dans les descentes les plus raides) chez un réparateur vélo qui m'a remis les freins à neuf en 15 minutes.

Voilà pour la petite histoire. Ensuite j'ai profité d'une belle journée pour rejoindre Argelès et prendre un petit bain dans la grande bleue. Cette photo sera l'unique de cette étape. Vous ne l'entendez pas mais je vous assure que c'est vrai. Mon vélo s'est retourné vers moi pendant que je prenais la photo en me disant:

" Eh bien tu vois, on y est arrivé à la faire cette traversée ! C'était pas si compliqué !"



Total pour aujourd'hui : 62 km sans les sacoches

15
15

La journée s'annonce plutôt belle et je quitte le camping à 7h45 pour retourner vers Argelès puis Colioure. Ce soir je suis attendu chez Blandine, ma nièce qui habite Estagel à l'Ouest de Perpignan. Colioure n'est pas dans ma direction mais réflexion faite je ne peux pas partir d'ici sans faire un détour dans cette ville mythique.

Bien m'en a pris, cette fois c'est moi qui aie déjoué le GPS, préférant quitter la route principale et emprunter le chemin qui longe la côte au plus près. En zoomant sur la carte, j'ai l'impression que c'est jouable. Sauf que je n'ai pas zoomé suffisamment sans quoi j'aurais repéré que tout en haut de la première côte le chemin est devenu un escalier. Un type me propose de m'aider à monter le vélo. Moi je veux bien mais c'est comment après ? Sa femme s'empresse de monter la vingtaine de marches pour m'annoncer: "C'est bon ça roule!"

Je décline d'abord la proposition tant l'épreuve me semble insurmontable mais mon nouvel ami du moment insiste :" Faut quand-même essayer!". Eh bien essayons! Et nous voilà embarquant le vélo à bout de bras pour escalader la vingtaine de marches. Par miracle nous y sommes arrivés et je me sens un peu démuni quant à la hauteur du remerciement.

Si ça roulait un peu au début il fallut quand-même mettre souvent pied à terre. Je rencontre un autre couple qui m'assure que jamais je n'irai jusqu'à Colioure par ici car ensuite le chemin devient bien trop escarpé à même les roches en bord de mer. Je blémis!... Puis je reconsulte la carte satellite du GPS pour constater que... Ouf c'est bien ce que j'avais repéré il y a un autre chemin, carrossable celui-ci qui continue sur la droite, quittant le chemin piétonnier. Avant de le prendre je propose à un groupe tentant en vain un selfie de les prendre moi-même en photo. En échange j'aurai droit à la mienne avec mon vélo.


Je ne regrette franchement pas d'avoir choisi cet itinéraire que je n'aurais pas emprunté si j'avais mieux consulté son état. Le seul mauvais calcul, c'est que j'aurais mieux fait de faire ça hier en léger, mais voilà on ne réfléchit pas toujours et de toutes manières mon corps était mieux disposé pour le faire aujourd'hui.

Pour arriver à Colioure il fallut encore monter mais en profitant d'un paysage écarté de la circulation routière et de toute beauté.

Après montée puis une grande descente, me voici à Colioure où je profite d'une longue pause. Mais je ne traîne pas trop quand-même car ce soir je suis attendu.

Et bien évidemment il fallut ensuite remonter ce que je venais de descendre pour rebrousser chemin vers Argelès. Mais cette fois par la grande route. J'ai un peu hésité à continuer jusqu'à Cerbère mais faut pas exagérer.

Sur le chemin j'en ai profité pour faire un petit plouf dans la grande bleue. Le drapeau jaune était hissé et les quelques présents étaient tous étendus sur le sable. Personne dans l'eau. Il faut dire que le vent s'est mis à souffler très fort et les vagues sont déchaînées. Je ne résiste pas et tente une immersion complète jusqu'à ce qu'une vague me rejette violemment sur le sable! Ok c'est bon si tu veux pas de moi on va pas insister.


Puis effectivement le vent souffle très très fort et par grand bonheur il est dans mon dos!!!!. Sans quoi j'arrivais chez Blandine pas avant la nuit !

Passé Perpignan, j'entre dans un joli paysage en direction d'Estagel où je découvre les vignobles des côtes de l'Agly et les vignes du vent qui porte bien son nom!!!

Et ça monte encore mais j'arrive dans les temps chez ma petite nièce. Soirée discussion qui se termine après avoir vidé une bouteille de bière et de vin rouge!😁

Total pour aujourd'hui: 96 km

Dénivelé positif : 510m

A demain

16
16
Publié le 7 septembre 2024

Petit déj propice à la discussion ce matin, le départ sera pour 10h30. Cap à l'ouest pour entamer le retour vers l'Atlantique, je m'enfonce tout doucement dans la partie sud des Corbières en remontant l'Agly qui se jette dans la Méditerranée à hauteur du Barcares.

Le lac barrage de Caramany (sur l'Agly)

A Ansignan, le pont aqueduc qui enjambe l'Agly, servait à l'irrigation des cultures.

Je n'en ai pas encore vraiment parlé mais comme vous savez les Pyrénées Orientales sont gravement atteintes par le déficit en eau. Les pluies des derniers jours viennent redonner un peu de verdure mais je ne compte pas le nombre de lits de rivière à sec que j'ai traversés. Je n'ai pas pris de photos pour illustrer cela...


Au fond le pont aqueduc . Ansignan en haut à droite

Franchement ces doubles panneaux Français et Catalans ça doit coûter une blinde! Là, y'a juste un accent qui fait la différence ! Qu'on leur attribue le nom Catalan et qu'on en parle plus!🙄

Peu après l'entrée dans le département de l'Aude, je retrouve l'Aude, le fleuve, qui prend sa source quelques dizaines de km plus au sud, dans le massif du Carlit (J'y étais pas très loin la semaine dernière quand je suis passé par Querigut et Formiguere). Mais si le fleuve descend, en tous cas moi je n'en finis pas de monter jusqu'à l'arrivée à un point haut où un attroupement de voitures est garé sur les bas-côté. Une pancarte indique "Animation Forestière". Je vais discuter avec les deux mecs de la sécurité qui se tiennent à l'entrée du chemin . Il s'agit d'une animation valorisant tout ce qui se fait autour du bois, avec des concours de sciage, etc... En tous cas c'est blindé de monde! Les 3 types me disent que je peux y rentrer avec mon vélo, mais je décline car je n'ai plus qu'une envie c'est de descendre et me poser au premier camping que j'ai repéré, le camping municipal de Quillan. Je ne sais pas pourquoi mais je suis vanné. Peut-être la bouteille de rouge d'hier soir est-elle encore dans les mollets?

J'ai oublié de dire que j'ai eu très chaud dans la première partie en suivant la petite route jusqu'à Saint Paul de Fenouillede. Puis le vent s'est encore mis à souffler très fort et encore heureux, je l'avais dans le dos. Mais comme le vin, le vent ça saoule !

Total pour aujourd'hui : 64 km

Dénivelé positif : 790 m

Dénivelé négatif : 580 m

A demain

17
17
Publié le 8 septembre 2024

En prenant mon petit déj ce matin, je reçois un texto de Gene me confirmant qu'elle où il (avec un tel surnom écrit je ne sais s'il s'agit d'un homme ou d'une femme) peut me recevoir ce soir. Hourra! Une demande via Dodocyclo se confirme enfin! Direction Gudas donc, petit village situé entre Foix et Pamiers dans l'Ariège.

Je décolle ce matin à 9h15 de Quillan après quelques courses de ravitaillement. Je continue d'accompagner l'Aude jusqu'à Esperaza où je la quitte pour remonter dans les Corbières et le Pays Cathare. A savoir que la dénomination pays Cathare est une marque déposée par le département de l'Aude pour favoriser l'attrait touristique de cette région.

La montée vers Rouvenac puis St Jean de Paracol se fait sous un ciel presque bleu et une grosse chaleur jusqu'au col des Tougnets avant de redescendre sur Puivert

Château Cathare à Puivert

Peu avant le lac de Montbel je tombe sur la voie verte conduisant à Foix. Je la quitterai bien avant pour grimper en direction de Gudas. Et là le ciel qui s'était déjà bien assombri se met à laisser tomber des gouttes, puis ça devient carrément la pluie. Je dois m'équiper et cela devient franchement désagréable d'autant plus que les côtes bien raides succèdent aux pentes vertigineuses. Bon c'est comme ça et je m'enfonce dans cette campagne du bout du monde sans savoir ce qui m'attend à l'arrivée.

P... de temps !

Arrivé à destination, au lieu dit Maffé un peu avant Gudas, j'appelle sur le portable de Gene et c'est le répondeur qui me répond avec une voix de femme. Il s'agit donc de Gene diminutif de Geneviève. Je suis embêté car je ne sais pas exactement où se trouve son habitation dans ce lieu où tout à l'air un peu sens dessus dessous entourant une bergerie fromagerie. Puis mon téléphone sonne enfin. C'est Gene qui ne m'ayant pas vu passer était parti à ma rencontre pour me chercher, car vu cette pluie et la côte à monter elle s'est dit le pauvre ...bon bref, on finit par se trouver. Elle commence par m'annoncer qu'elle a une chambre de libre pour moi (ouf!), me fait garer mon vélo dans la grange et me précède dans la maison tout sens dessus dessous pour me conduire dans la chambre au bout d'un dédale de pièces. Et là tout d'un coup elle me demande: " tu aimes le théâtre?" "Oh mais que oui" lui répondis-je ! "Parce qu'il y a une représentation à 18h30 dans le bâtiment à côté que j'ai aménagé en salle de spectacle"

Ça alors! Mais on a pas trop le temps de parler parce qu'elle a encore plusieurs choses à faire et il est déjà 17h45!! Pendant que je vais prendre ma douche elle a dû partir vider 2 brebis. J'ai eu d'abord un peu peur quand elle m'a dit ça mais j'ai très vite compris que vider voulait dire finir de traire!! Mais avant de partir elle m'a fait une recommandation : " si tu sens le cramé peux-tu éteindre le four?" Il y a une tarte aux framboises en train de cuire pour l'auberge espagnole après le théâtre.

C'est donc une soirée complètement incroyable et inattendue qui me tendait les bras. Ce soir j'ai pu voir une pièce de théâtre jouée par une compagnie ariégeoise. Il s'agissait de "Dis à ma fille que je pars en voyage" de Denise Chalem. Une histoire de 2 femmes d'origine sociale très opposée qui partagent la même cellule de la prison. L'une à tué son mari et l'autre à aidé son patron à détourner de l'argent. Une amitié va naître entre ces deux personnes...

J'ai vraiment beaucoup aimé. Grande qualité de jeu et, surtout, un moment inoubliable pour moi qui était le seul ici à n'avoir pas prévu d'y être !

Sur la photo. Gene en premier plan à gauche. A droite en rouge le metteur en scène et à sa droite les 2 comédiennes puis les 2 techniciens (son et lumière) les autres sont quelques amis restés pour l'auberge espagnole.

Total pour aujourd'hui : 70 km

Dénivelé positif : 870 m.

Dénivelé négatif : 630 m.

A demain