Le 31 décembre 2010, je prends le train pour Paris. Cette année, je passerai mon réveillon de la St Sylvestre dans une chambre d'hôtel à Roissy car demain matin, je prends l'avion de très bonne heure, en direction de la Finlande pour découvrir toutes les activités qu'un pays du nord de l'Europe peut offrir en hiver.
A l'arrivée à l'aéroport d'Ivalo, les passagers sont séparés en deux groupes. Un premier groupe va séjourner à proximité de cette ville, alors que mon groupe va prendre un bus qui nous emmène à environ 200 kms d'Ivalo, dans un village perdu au fin fond de la forêt, dans un endroit isolé, sans un village à moins de 25 kms!
Nous prenons des routes enneigées, et peut-être verglacées… mais les chauffeurs ont l'habitude de conduire dans ces conditions. Bon, à mon goût, le chauffeur roule un peu vite quand même! 90 kms/h ! Il ne faudrait pas qu'un obstacle traverse devant nous...
Eh bien si ! Le voilà l'obstacle… un renne avec ses immenses bois a décidé de traverser juste devant le bus. Pas de panique, le chauffeur maîtrise. C'était un test, je suis rassurée.
Après quelques heures de route, nous arrivons dans notre hôtel au milieu des bois. Le village est à 1 km. Pour éviter que les loups, les ours, les…. enfin tous les animaux qui pourraient attaquer l'homme, ne pénètrent dans le village, il a été installé des grillages et des barbelés pour préserver notre vie… Waouh, on est vraiment dans une partie sauvage de la Finlande. Lorsque j'ai choisi ce voyage, c'est ce qui m'a plu, la nature à l'état sauvage, loin de la civilisation. Était-ce une bonne idée ??
Après le déjeuner, chacun s'installe dans sa chambre, dans des petits chalets individuels et le guide nous donne rendez-vous pour nous équiper. C'est l'hiver et c'est certainement la période la plus froide de l'année avec les jours les plus courts de l'année. Le jour se lève vers 10/11h du matin pour se coucher aux alentours de 12/13h. Et nous sommes au dessus du cercle polaire ! La température avoisine les… -30°C. Oui, oui, vous avez bien entendu -30°C.
Comme les vêtements de ski que chacun a apportés ne sont pas suffisants pour supporter ce grand froid, on nous donne des combinaisons, des gants, un bonnet et des après-skis. Et nous voilà parés, avec nos uniformes noirs et rouges, pour affronter le froid extrême.
On chausse des raquettes pour faire notre première découverte du domaine. Il fait déjà nuit et nous ne sommes qu'en début d'après-midi.
Pendant la balade à raquettes, le guide nous fait visiter une maison qui abrite un petit musée, nous faisant découvrir les modes vie et les espèces animales de la région, ainsi que l'artisanat local. Je découvre une jeune fille qui fabrique des porte-monnaie et des sacs à main avec des emballages de paquets de café. Elle m'explique, en anglais, que les moyens de la population étant très limités, rien n'est jeté, tout est récupéré et chacun utilise toutes sortes de matériaux pour inventer de nouvelles utilisations. Bravo… c'est magnifique et très original !
Dans la soirée, nous allons faire un tour dans le village. Très succincte la visite, quelques maisons, une épicerie et une église. Il n'y a même pas de bistrot.
Il fait vraiment très froid. Mon appareil photo et ma caméra souffrent du froid. Il faut les mettre à proximité du corps pour éviter qu'ils gèlent.
De retour à l'hôtel, on se met à table pour dîner et l'on voit des gens entrer et s'installer pour prendre une consommation. On est au milieu de nulle part et il y a plein de monde. Que se passe t'il? On comprend vite. L'hôtel est la seule activité du village et les autochtones viennent ici tous les soirs pour participer à des karaokés ou des jeux, et échanger avec les visiteurs de passage dans l'hôtel. C'est un moyen de ne pas déprimer dans un pays où, en hiver, il manque de lumière du jour. Eh bien! Papotons et jouons !