Carnet de voyage

Direction la Laponie !

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Traversée de la Suède en train au départ de Malmö, en passant par Stockholm pour parcourir l'une des plus belles lignes ferroviaires jusqu'en Laponie….
Juillet 2023
7 jours
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Publié le 6 juillet 2023

Je viens de regarder la météo. Ils annoncent une montée des températures dans les prochains jours, et il va encore faire trop chaud en France ! Alors, c’est décidé, je prépare mon sac à dos.

Je vais partir pour une nouvelle aventure vers les pays du nord de l'Europe, presque au bout du monde, pour aller chercher un peu d'air frais...

Préparation du périple au pays du grand froid… 


Et comme je pars dans le pays de Greta, c'est à bord d'un train, et même plusieurs trains, que je vais embarquer pour traverser la Suède… de Malmö, au sud, jusqu'au nord de la Suède, en Laponie suédoise. Et si tout va bien, je pousserai jusqu'en Laponie norvégienne, au bout de la ligne ferroviaire entre Stockholm et Narvik, grâce à mon pass interrail Europe !

Trajet prévu… 

Tout au long de ce périple de 3614 kms, je vais surtout prendre des trains de nuit et essayer de dormir dans le train. Mais je vais garder un œil ouvert pour découvrir les paysages fabuleux de la Suède en longeant le Golfe de Botnie pour ensuite passer au-dessus du cercle polaire et arriver en Laponie où je ferai quelques pauses, loin de la foule, dans des contrées insolites, pour peut-être admirer le soleil de minuit… ce soleil qui ne se couche jamais.

J'avais prévu mon escapade suédoise au mois d'août mais j'ai pris une semaine en décalé pour pouvoir assister à ce phénomène qui se déroule entre fin mai et mi-juillet… le soleil de minuit ! 🌞


Au départ, je voulais faire tout le trajet en train au départ de la Vendée. Mais Stockholm est difficile à rejoindre de province. La ligne la plus courte passe par Paris avec changement de gare et traversée de Paris en métro, puis par Hambourg en Allemagne, avec des changements à Mannheim ou Düsseldorf, puis par Copenhague avec des arrêts au Danemark… soit entre 9 et 11 changements et le trajet dure plus de 24 heures ! Pas très encourageant…

Autre alternative… une compagnie aérienne française propose des vols entre Nantes et Stockholm, avec changement à Paris ou Amsterdam. Les trajets durent entre 4h30 et 8h30, voire plus… et les prix sont assez élevés. Je laisse tomber !


Finalement, en cherchant un peu, je vois que la ville de Copenhague, au Danemark, est à quelques kilomètres de la frontière suédoise. Et une compagnie low-cost propose des vols directs entre Nantes et la capitale danoise en deux heures… bon plan, à petit prix, alors j'ai cliqué.

Et en arrivant à Copenhague plutôt qu’à Stockholm, cela va me permettre de partir du sud sud de la Suède et traverser toute la Suède du Sud au Nord. Et peut-être aller encore plus loin…


Alors je vous donne rendez-vous à la gare de Copenhague, qui se trouve directement dans l'aéroport pour aller découvrir une nouvelle destination…. la Suède !

Go, go, go !…

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Publié le 7 juillet 2023
Copenhague vue d’avion

Arrivée en terres danoises, il me faut rejoindre la Suède et me rendre à Malmö, à 39 kms de Copenhague. Malmö est le passage obligé entre le Danemark et la Suède. Mais il y a la mer à traverser…. il y a quelques années, il aurait fallu prendre un ferry, ou y aller à la nage. Par chance, depuis l'an 2000, un pont d'une longueur de 16 kms permet de passer du Danemark sur la rive suédoise.

Directement de l'aéroport de Copenhague, le train rejoint Malmö toutes les vingt minutes, en à peine une demi-heure.

Gare de Copenhague  

Je prends un billet pour le 20h02… pas de train en vue.

Je veux reprendre un billet pour le 20h22… impossible car sur l’application , il y a conflit avec le premier train.

Je me renseigne et l’on me dit que les trains ont été annulés pour des problèmes techniques. Mince alors !

Moi qui avais de l’avance, je vais me retrouver à louper mon train de nuit pour Stockholm.

Je fais une nouvelle réservation sur mon application pour 20h42. Le train a une minute de retard, puis deux, puis trois, puis…. Olala, la foule commence à s’entasser sur le quai. Il n’y aura jamais assez de place pour tout le monde. J'arrive à prendre le train suivant en disant que j’ai un train en connexion pour Stockholm et on me laisse passer. Merci, merci ! Ce n’est pas un train, c’est une boîte de sardines… bon ! Je suis à l’intérieur et c’est le principal.

Le train qui arrive est déjà plein !… 


Le train doit traverser le détroit de l'Öresund par le pont éponyme. Ce pont est un ouvrage architectural exceptionnel. Il commence par un tunnel de 4 kms, se prolonge sur une île artificielle de 4 kms et rejoint la ville de Malmö sur près de 8 kms par un pont à haubans à deux niveaux, avec une autoroute à péage ( 55 € pour une voiture) au niveau supérieur et une voie ferroviaire sur la partie inférieure.

Le Pont de l'Öresund traverse le détroit de l'Öresund entre le Danemark et la Suède


J'arrive à Malmö et maintenant, il me faut prendre le train pour Stockholm. J’ai réservé une couchette dans le seul train de nuit direct. Il part à 22h32 avec une arrivée à Stockholm à 5h37. Tout va bien, j’ai de l’avance et je ne vais pas être obligée de dormir sous un pont.

J’en profite pour faire un petit tour sur le port… magnifique soleil de fin de journée !

Malmö en fin de journée 


Je vous laisse car je dois trouver le quai duquel part mon train… et cette fois-ci, je ne veux pas le louper, sinon il me faudra trouver un hôtel et attendre demain matin !

Bonne nuit ! 😴

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Publié le 8 juillet 2023

J’ai réussi à prendre mon train de nuit….

J’ai une couchette dans un wagon de 6 lits. Nous sommes quatre femmes… ah non cinq. Il y en a une qui est cachée tout là-haut. Je suis en bas. Sympa ! Il faut faire son lit. Il est déjà tard car le train a ouvert ses portes avec une demi-heure de retard. Nous nous installons et le train part…

Ma chambrée… 

Me voilà embarquée dans le wagon sur la ligne de chemin de fer qui relie Malmö à Stockholm, la capitale de la Suède.

Quand tout à coup, vers 1h30 du matin, une annonce en suédois réveille tout le monde. Un peu endormie, je comprends qu’il y a un problème. Le train est arrêté. Tout le monde se lève et ça discute dans tous les coins et dans toutes les langues. On m’explique qu’une pierre est sur les rails et que le train ne peut plus avancer. Il va même devoir revenir à la gare de départ pour prendre un autre parcours…. Quelle histoire ce retour à la case départ. Du jamais vu !…

Tout le monde est un peu agité mais tout le monde se recouche. Il faut être résilient dans ces cas là. Vers 3h, le train arrive en gare de Malmö et repart vers 3h15 vers Stockholm.

Pas facile de dormir avec tout ça !

Quand je me réveille, le train passe au milieu d’une forêt et je peux profiter des paysages de lacs avec les fameuses petites maisons rouges scandinaves. Je m’installe sur un strapontin dans le couloir pour laisser dormir mes compagnons de chambrée et j’observe la nature. Oh ! des vaches, des lapins et des lièvres qui passent entre les pattes des chevaux, des hérons cendrés et des petits chevreuils qui n’ont même pas peur du train. C’est magique de commencer une journée comme ça !

Un avant-goût des grands espaces scandinaves …,


Voici le trajet que je devais parcourir jusqu’à Stockholm mais avec toutes ces péripéties, je ne sais même pas par où je suis passée.

J’ai vu le nom de quelques villes : Tranas, Linköping, Flen… je chercherai sur une carte pour découvrir cet itinéraire bis…

Malmö 🇸🇪 - Stockholm 🇸🇪

Mais le principal, c’est que je sois arrivée à bon port… à 9h au lieu de 5h30. Voyons le côté positif de la chose…. Si j’étais arrivée à 5h30, c’était un peu tôt pour déambuler dans les rues de Stockholm. D’accord, j’aurais pu avoir de belles couleurs sur mes photos. Mais, je dispose d’assez de temps pour visiter le centre de Stockholm car mon prochain train n’est qu’à 18h. Donc tout est sous contrôle ! Ce qui n’est pas le cas de ma voisine de wagon lits qui devait prendre un avion pour le Brésil et qui l’a loupé ! Pas cool !

Arrivée à Stockholm par le train… 

Comme j’ai eu droit à une compensation, je suis installée dans un café de la gare de Stockholm pour recharger mes batteries mais surtout recharger celle de mon portable avant de partir à la conquête de la capitale suédoise…

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Publié le 9 juillet 2023

Après avoir fait un petit tour dans Stockholm, me voici de retour à la Gare Centrale.

Balade dans les rues de Stockholm 


Gare centrale de Stockholm  

Voici le trajet du train que je vais prendre avec les stops (et non le stop) que j’ai prévus de faire.

Stockholm 🇸🇪 - Narvik 🇳🇴

Le train de nuit, appelé le Nattåg 94, part de Stockholm à 18h10.

Pour info, avant de monter dans le train, il faut impérativement avoir acheté son billet et avoir fait une réservation de siège ou de couchette au préalable. Sinon on reste sur le quai !

Bon ! Pour poursuivre dans la logique du voyage, voilà qu’une jolie voix nous annoncent 20 minutes de retard, puis un quart d’heure de plus !!! Mais où va t’elle s’arrêter !…

A 18h45, plus rien sur le tableau… Et trois quarts d’heure de plus s’affichent !

Le train est applaudi lorsqu’il entre en gare à 19h30. Puis tout le monde s’affole pour trouver son wagon… le temps que chacun trouve sa place et s’installe, on part à 20 heures. Presque deux heures de retard….


Comme vous pouvez l’imaginer, ou pas du reste, je n’ai pas voulu réserver une couchette car les gens y vont pour dormir. J’ai constaté la nuit dernière qu’à peine installés, les gens ferment le rideau et il n’est pas question de le rouvrir… Ils veulent dormir et ne pas être dérangés… et moi, je n’ai pas prévu de dormir.

Je vais donc m’installer sur mon siège pour un premier trajet d’environ quinze à seize heures, sachant que le trajet complet entre Stockholm et le bout de la ligne, à Narvik en Norvège, en compte dix-neuf.

Et alors là ! Je vois un gars monter dans le train avec son chien juste devant moi. Je le suis dans l’allée… Et me voilà voisine de siège avec le gros chien sous mes pieds et les odeurs qui vont avec…

Je m’excuse et lui dis que j’ai peur des chiens. Je vais m’asseoir deux rangées plus loin sur un siège vide. Mais combien de temps vais-je pouvoir rester à cette place ? J’ai comme le pressentiment qu’il est réservé par quelqu’un qui va monter plus loin… on verra bien !

Une belle place toute seule au fond du wagon avec une grande fenêtre…


Le train part de Stockholm, ville située au centre est de la Suède, et se dirige vers le nord pendant toute la nuit, enfin si on peut parler de nuit. Ce qui est surprenant c’est que le soleil se couche sans arrêt. A chaque fois qu’on avance, le soleil est toujours en train de se coucher. Mais va t’il arrêter de se coucher ? Non il est toujours là. Et le ciel est de toutes les couleurs. En même temps, une brume se dégage sur le sol… Waouh !

Pas aussi beau qu’en vrai ! 


A cet endroit qui se trouve à deux heures trente de train de Stockholm, le soleil ne se couche que quatre à cinq heures, entre vingt-deux heures et trois heures du matin. Et le ciel enflammé laisse place à un ciel clair. Pas de nuit noire…

Au sud du cercle polaire, ce phénomène s’appelle les nuits blanches.

Vers minuit, je profite du peu de lumière pour fermer un œil. Dès les premières lueurs du jour, mon œil s’ouvre… obligé !

Et le jour se lève, dans la brume, il est deux heures du matin…

Et le soleil se lève… il est presque 3 heures.

Umea au petit matin

Puis le train continue à travers d’immenses forêts et de lacs en longeant à distance le Golfe de Botnie, entre brouillard et retour du soleil.

Je commence la journée en observant le nez de moutons suédois cachés dans les herbes plus hautes qu’eux , de grands oiseaux qui ressemblent à des émeus, des biches. Et à la lisière d’une forêt, j’aperçois deux élans avec leurs larges cornes… Rhôoooo ! Je n’en avais jamais vu. Et je vois aussi des… ah non ce sont des troncs d’arbres ! C’est un bon début de journée qui s’annonce sous les meilleurs auspices…

On a déjà traversé Boden et j’aperçois les sommets des montagnes au loin.

7h51… J’arrive en terres lapones.

8h17… Je passe le cercle polaire.

La Laponie !… 

À plus tard!…

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Publié le 9 juillet 2023

Je viens de passer Galliväre, ce qui signifie que je suis à 50 kms au-dessus du cercle polaire !!! Je suis arrivée en Laponie suédoise, avec ses grands espaces qui font rêver !...

Du bois, des forêts et des villages de bûcherons…… 

Le cercle polaire, c'est cette ligne imaginaire qui sépare les régions polaires des terres plus au sud, plus fertiles et au climat plus doux. Au dessus de cette ligne, seuls les animaux et les plantes les plus robustes peuvent survivre sans la chaleur du soleil, car si en été, le soleil ne se couche pas, en hiver, il reste caché et tout est plongé dans le noir ! Bon je vais essayer de m’adapter pour survivre…

Lors de mes dernières escapades, il était difficile de trouver des endroits de quiétude. Mais ici, j'ai l'impression que je vais avoir presque tout l'espace pour moi toute seule et j'en oublie complètement que, quelque part, ailleurs, il existe un autre monde agité, avec entre autre, la période estivale qui commence.

Des montagnes, des lacs, des endroits de quiétude… 

Le Nord de la Suède est une région sauvage, avec des forêts, des lacs et des rivières qui s'étendent à perte de vue. C'est un espace assez désertique et pas très peuplé puisque l'on compte moins d'un habitant au kilomètre carré.

Activités hiver été en Laponie… 

La région s'est développée au début du XXème siècle grâce à l'activité minière et à l'implantation de sociétés minières… et d'une ligne de chemin de fer pour le transport des minerais.

Oh ! Le train arrive à Kiruna et c'est là que je m'arrête.

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Publié le 10 juillet 2023

Kiruna, tout le monde descend… c’est affolant le nombre de personnes à descendre ! Mais ils vont tous dans un bus pour aller faire de la rando. Pas moi ! Je vais à Kiruna et tout le monde me regarde quand je dis ça. Le bus m’attend et me conduit dans le centre.

Waouh ! Impressionnant ce petit village lapon au premier abord… face à la ville se dresse une montagne. C'est la montagne qui abrite la mine de fer souterraine qui a contribué à la prospérité de la Suède. J’ai découvert que c'est à Kiruna que se trouve la plus grande mine de fer du monde qui produit près de 90% du fer en Europe. Le minerai est extrait à 1175 mètres de profondeur et bientôt, il le sera à 1365 mètres.

Mine de fer gigantesque  


Mais l'atmosphère est assez troublante… Kiruna est une ville morte. Lorsqu'on sait que Kiruna est née du fer, elle est aussi en train d'en mourir. L'exploitation souterraine de la mine a provoqué des fissures qui menacent le centre-ville. Et depuis quelques années, la ville se déplace… les quartiers sont déplacés un à un, vers un nouveau site à quatre kilomètres du centre à vol d’oiseau. Ce transfert est prévu progressivement sur les vingt prochaines années. Chaque bâtiment sera reconstruit pierre par pierre et brique par brique. Il paraît que c’est un fait exceptionnel qui ne s'est jamais vu ailleurs dans le monde.

Ville fantôme… personne dans les rues, et les bâtiments sont détruits les uns après les autres !


Kiruna est aussi le siège du Parlement des Sames suédois car c'est dans cette région, qui s'étend sur 400 mille km² à travers la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie, que vivent les Samis, le seul peuple autochtone du Nord de l'Europe.

La ville reflète la culture same dans son architecture comme dans son église.

L'église a été dessinée en forme de tente same par Gustaf Wickman. C'est le joyau de Kiruna... en bois rouge, avec son clocher à bulbe, rouge lui aussi. A l'intérieur, les murs en bois sombre rappellent l'intérieur d'une tente same. Au pied de la croix du retable, des sames prient.

Une église same 

L’ancienne église a elle été démontée morceau par morceau pour être reconstruite près de cette nouvelle église.

Impressionnant travail !


A l'extérieur de l'église, dans un petit bois, on trouve la tombe de Hjalmar Lundbohm, qui est à l'origine de l'église, sur laquelle on peut lire une citation de l'écrivain suédois Albert Engström : "Pour le bien de la Nation, il exposa les trésors de la montagne et créa la cité."

Tombe de Hjalmar Lundbohm


Quant à la maison de Hjalmar Lundbohm, construite en bois, elle est devenue un centre culturel consacré à la ville. Il est fermé aujourd’hui.

On peut cependant voir l’hôtel restaurant Samegärden, à côté du centre culturel qui abrite un musée avec une exposition d'artisanat. C'est le lieu de rendez-vous de la communauté Same de Kiruna. Un petit coup d’œil sur les poignées de porte qui ont la forme d'un tambour magique.


Il est l'heure de reprendre le train pour rejoindre Abisko, à une centaine de kilomètres de là….

Par prudence, je rejoins la gare à pied car le chauffeur de bus m’a dit qu’il viendrait me chercher mais je ne l’ai pas senti très motivé, ni très convaincu…. J’ai trop peur qu’il ne vienne pas et que je reste dans cette ville. Et la bonne nouvelle, c’est que le train est en avance de près d’une demi-heure !

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Publié le 10 juillet 2023

Abisko ! C’est là sur la carte…

Le trajet en train entre Kiruna et Abisko.

 Kiruna 🇸🇪 - Abisko 🇸🇪

Sur le trajet, les paysages sont magnifiques… là on rentre dans le vif du sujet. On est en Laponie avec ses grands espaces, ses montagnes, ses lacs, ses forêts… la ligne longe la route de la Calotte nord, l’une des plus belles de Suède !

Et l’on commence à apercevoir les sommets enneigés. Waouh !

Sur la route… 


J'arrive à Abisko où je vais poser mes valises pour deux nuits…. et enfin dormir un peu, et dans un lit ! Comme proposé dans beaucoup d'hôtels des pays nordiques, j'ai réservé une chambre sans fenêtre. Ce n'est pas vraiment par choix mais c'est la seule chambre qui restait disponible dans ce village. Bon, pour voir le bon côté des choses et rester positive, je ne serai pas dérangée par la lumière de la nuit.

La gare d’Abisko Östra 
L’auberge avec vue sur le lac et un troll pour m’accueillir  

Le petit village d'Abisko est situé à 380 m d'altitude dans une vallée du nord de la Laponie. Il n'y a pas grand chose à visiter mais…. ce minuscule village domine le lac Tornträsk sur sa rive sud, au milieu des montagnes. Et si je m'arrête ici, c'est pour passer un moment à admirer les paysages et les grandes étendues lapones….

Le lac Torneträsk est l'un des lacs les plus longs de Suède avec ses 72 kms pour 9 kms de large. Son nom signifie "forêt au bord du grand lac". Tout un programme qui invite à la randonnée….

Après avoir dormi trois heures pour récupérer mes deux nuits de train, je me lève à 20 heures. Comme il n’y a pas de nuit, je chausse mes chaussures de rando pour aller rejoindre Abisko Tourist Center par un chemin de randonnée. Je m’attendais à un joli petit village, mais c’est juste un bâtiment avec un hôtel de famille entouré de quelques maisons, d’un centre sur la région et d’une gare. C’est aussi le départ de nombreuses randonnées.

J’ai envie de marcher alors je continue sur les sentiers en fonction des gens que je croise et en direction du soleil.

Oh mais je vois un lieu au milieu de nulle part qui m'interpelle. Je vous laisse, je vais voir à l’intérieur et me renseigner…. le programme de mes prochaines heures va peut-être changer !

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Publié le 10 juillet 2023

Je ne m’attendais pas à trouver l’Aurora Sky Station à cet endroit mais mes pas m’ont guidée jusqu’ici. Il n’y a pas de hasard…

Je pensais que c’était là que l'on organisait des randonnées… et notamment la fabuleuse randonnée que je voulais faire et que je n’ai pas réservée, ne sachant pas comment allait s’organiser mon périple... et c’est quand même pour ça que je suis venue jusqu’ici !

Le guide arrive avec son groupe mais je ne peux pas les accompagner car il faut réserver. Demain soir il y a de la place. Très bien j’irai m’inscrire au Tourism Center demain dans la journée.

En discutant avec l’hôte de l’Aurora Sky Station, il me dit que je peux grimper toute seule jusqu’en haut, à pied ou avec le télésiège et qu’une fois arrivée au restaurant panoramique, le chemin est bien fléché en rouge. J’hésite… et puis je me décide à prendre un billet aller retour avec le télésiège pour faire la randonnée de ma vie…

Il est 22h10… après vingt minutes de trajet, j’arrive en haut du télésiège et je vais maintenant pouvoir grimper au sommet du Mont Njulla.

La vue est déjà sympa ! 

Je suis les points rouges. Pas grand monde sur le chemin… ça grimpe, ça grimpe jusqu’au sommet !

Je grimpe à l’ombre sur l’ubac de la montagne 
La flore… 

Et j’arrive au sommet en une heure de marche. Poh poh poh ! Mais que c'est beau….

Côté ombre, côté lumière… 

Je rejoins une vingtaine de personnes déjà arrivée au sommet. Je ne suis pas seule ! Je cours dans tous les sens.

De là, une vue magnifique sur la célèbre porte lapone, la Lapporten, juste à côté d'Abisko. Et pas que...

C'est surtout d'ici que l'on peut contempler dans les meilleures conditions, le fameux…. soleil de minuit.


Il est 0h30 du matin… non, de la nuit ou peut-être du jour… je ne sais plus ! Et il est temps de redescendre avec des images plein la tête. Une trentaine de minutes pour rejoindre le télésiège et encore vingt pour rejoindre Abisko. Les paysages sont toujours aussi beaux avec une vue sur le lac et sur le Parc National d’Abisko…

Retour vers la réalité… 

Et surprise… un élan sort des buissons pour traverser devant moi. Le télésiège est au ralenti et j’en profite pour un shooting photo. Quelle chance !

Un élan !!! Ton sur ton dans le paysage…

Il est temps de rentrer au chaud après toutes ces émotions. Encore deux kilomètres de marche pour rejoindre mon lit… J’hésite à prendre le sentier mais je rentre par la route, plus rassurée.

Il est deux heures du matin et je marche, seule dans la nuit éclairée…

Quelle expérience de dingue !…

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Publié le 11 juillet 2023

En descendant de la montagne hier soir, j’ai d’abord discuté avec une famille suisse qui avait déjà fait quelques randonnées sur Abisko, puis avec une suédoise dans le télésiège qui m’a donné des conseils de randonnées lorsque l’on passait au-dessus du parc national d’Abisko.

C’était tellement spectaculaire toutes ces couleurs dans la nature, que ce matin, j’ai prévu de faire une rando et je vais faire un mix de tous les conseils qui m’on été donnés.


Abisko est le point de départ d'un itinéraire de grande randonnée, le Kungsleden, long de 500 kms. Rassurez-vous, je ne suis pas venue ici pour le parcourir jusqu'au village d'Hemavan dans le sud de la Suède mais je vais emprunter les premiers kilomètres à travers le parc national d'Abisko.


Avant de m’aventurer, je passe d’abord au Naturum d’Abisko pour récupérer un plan des randonnées et prendre quelques conseils auprès des spécialistes du parc. J’en profite pour visiter le musée sur la faune et la flore du parc national.

J’apprends que le parc national d'Abisko est l'une des principales attractions de la région. Il couvre une superficie de 77 km² et est réputé pour la diversité de sa flore de montagne, en particulier pour les nombreuses et rares espèces d'orchidées. On peut également apercevoir de nombreuses espèces d'animaux comme des lemmings, ces rongeurs des régions arctiques, des ours, des élans, des martres, des lynx ou encore des gloutons. Bon, j'espère ne pas tomber nez à nez avec l'un d'entre eux….

Puis je passe au centre touristique d’Abisko qui accueille la majorité des touristes et des randonneurs. C’est là que j’aurais dû réserver mais l’auberge était complète. Pas étonnant, c’est au pied de tous les départs de randonnée. De mon auberge, je dois parcourir deux kilomètres aller et deux retour, à chaque fois que je veux faire une activité.


En découvrant les alentours hier soir, ce que j’ai vu m’a vraiment donné envie d’aller voir ce qui se cache dans le Parc National, en longeant la rivière Abiskojakka.

Les photos d’hier soir dans la nuit…

Départ de la Kundesleden… 
Les premiers cents mètres de la randonnée au soleil couchant… 
Et la Porte de Laponie au fond aux couleurs du soleil levant de minuit passé… 


J’ai tout en poche, un plan, de l'eau, mon pique-nique, un bracelet contre les moustiques, de l’homéopathie contre les piqûres de moustiques, un T-shirt à manches longues pour que les moustiques ne soient pas attirés par la chair fraîche… et mon tour de cou pour le remonter sur mon visage au cas où je serais attaquée par des moustiques. 😂

Après avoir traversé le passage marquant le début de la randonnée Kundesleden, je passe voir le musée en plein air.

En contournant le musée, j’entends de l’eau bouillonner. J’avance et découvre l'embouchure de la rivière Abiskojakka qui forme un canyon avant de se jeter dans le lac Torneträsk. Il est profond d'une vingtaine de mètres et entouré de roches avec différentes couches géologiques. On y distingue une pierre blanc crème. C'est le marbre d'Abisko. Détour obligé ! Je voulais suivre le sentier orange mais je commence par le jaune… poh poh poh ! Il aurait été dommage de louper ça !

Abiskojakka 

Un sentier est aménagé pour longer les rives de l’Abiskojakka, avec le sigle du parc national qu’on retrouve un peu partout sur les sentiers. Des espaces, aménagés en surplomb de la rivière, font découvrir cette force de l’eau incroyable. Le sentier continue ensuite sur un petit passage entre bruyères et toutes sortes de végétaux sauvages…

La rivière Abiskojakka se jette dans le lac Torneträsk  


Il est temps de retrouver mon circuit orange, plus en amont de ce canyon.

Au début, le sentier suit les rives de la rivière avec des bancs pour rester bouche bée devant le débit impressionnant de l’eau et la beauté de ces couleurs.

Quelques centaines de mètres après le début du sentier, on sent que beaucoup s’arrêtent pour profiter du lieu sur des grands rochers plats. Seuls les vrais randonneurs poursuivent leur chemin.

Il est l’heure de manger ! Je n’ai pas besoin de chercher longtemps… une pierre plate sous un arbre et une vue exceptionnelle. Je m’installe !…

C’est à cet endroit que le marbre d’Abisko est prélevé.

J’ai du mal à repartir ! Un dernier point de vue sur la rivière avant de poursuivre ma boucle…

Je poursuis maintenant le chemin sur la crête d’un sommet, au milieu d’une forêt et de la garrigue avec des passages en bois pour éviter la tourbe.

Puis j’arrive au lac de Njagajaüre avec une magnifique vue sur la porte de Laponie.

Un endroit sauvage ! 

Et je redescends vers Abisko à travers des paysages grandioses et des arbres qui se distinguent par leur beauté ou leur racines…

J’ai peur de me répéter en disant que cette randonnée était magnifique… mais c’était magnifique.

J’y vais, c’est l’heure de mon sauna… tradition suédoise oblige !

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Il est temps de quitter Abisko mais avant de partir, je vais découvrir les alentours. De l’auberge, un chemin descend vers le petit port de pêche.

Le long de la Träskvägen, la route du lac…


Le port d’Abisko 
Le port d’Abisko et ses cabanes de pêcheurs…


Dans le village d’Abisko se trouvent quelques maisons à dominante rouge, quelques logements pour touristes, un petit magasin d’art et une supérette autour de la gare.

Je suis surprise de voir que les maisons n’ont pas de volets… peut-être pour faire passer le moindre rayon de soleil en hiver. J’ai même trouvé des peaux d’ours suspendues sur une façade de maison…


L’heure du train approche pour continuer mon périple jusqu'à Narvik, au bout du bout de la ligne de chemin de fer, via Riksgränsen, à la frontière norvégienne qui se trouve à seulement 35 kms d'ici. Cette ligne qui part de Kiruna, passe par Abisko pour rejoindre Narvik. Elle s'appelle Ofoten Line… Je vais monter à bord du fameux "Train de l'Arctique".

Abisko 🇸🇪 - Narvik 🇳🇴

Ah non ! Pas de chance… ils ont modifié les horaires depuis la semaine dernière et mon train de 12h04 a été avancé à 10h59. Des jeunes suédois me disent que le train est déjà passé il y a plus de vingt minutes… le tableau annonce que le prochain et dernier train de la journée est à 15h56. Moi qui attendais à l’auberge, qui avais réussi à négocier un départ à 11h30 et qui arrivais avec une demi-heure d’avance au cas où… me voilà à la gare sur le quai avec quatre heures d’avance ! Je plaisante bien sûr… et mon application Railplanner qui n’a fait aucune modification d’horaire, ni envoyé aucune alerte alors que j’avais réservé !

Je m’installe dans la salle d’attente aménagée sur le quai et je m’instruis sur cette ligne de chemin de fer qui voit encore passer quotidiennement, douze trains chargés de fer entre Kiruna et Narvik… et seulement deux de passagers entre Stockholm et Narvik…

Pour passer le temps, je vais m’amuser à compter le nombre de wagons remplis de fer quand le prochain train passera…

Les trains remplis de fer à la gare d’Abisko…. 


Cette ligne de chemin de fer a été construite en 1903 pour transporter le minerai de fer vers la mer et l'exporter par bâteaux en Europe et ailleurs.

Ce n'est qu'en 1984 qu'une route a été lancée entre Kiruna et Narvik et inaugurée en 1993 par les monarques de Suède et de Norvège et par le président finlandais. C'est la route de la Calotte du Nord, le mot calotte signifiant la calotte polaire de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et de la Russie, située au nord du cercle polaire. Avant cette date, seul le train passait dans cette région.


Le train arrive et est incroyablement à l’heure. Je vais vite voir le contrôleur qui me confirme le changement d’horaire depuis hier et m’invite à m’installer dans le train sans supplément.

Installée debout, face à la fenêtre ouverte et les cheveux attachés, je suis subjuguée par les premiers kilomètres. Le train passe le long des lacs, à flanc de collines, entre montagnes et fjords,. Poh poh poh !!! Magnifique….

En Suède 🇸🇪


Riksgränsen, la frontière entre la Suède et la Norvège…


En Norvège 🇳🇴


Le trajet est époustouflant. Je ne vois pas passer les presque deux heures de voyage…. Il paraît que cette ligne a été jugée huitième merveille du monde par un français. Je suis de son avis. Les paysages sont remarquables ! Et finalement, si j’avais pris le train de midi, je n’aurais peut-être pas eu les mêmes couleurs car mes photos auraient été en contre-jour…


Narvik est en vue. C'est la fin du trafic ferroviaire. Il n'y a plus aucune connexion en train vers aucune autre destination. Seuls, des bus ou des ferries peuvent conduire les voyageurs vers d'autres contrées lointaines….

Vers le sud, deux lignes de bus mènent jusqu'aux gares de Franske en 6 heures et de Bodö, à environ 180 kms en 7 heures, où il est possible de prendre un train de nuit vers Trondheim puis vers les autres villes de Norvège pour éventuellement rejoindre la Suède .

Vers l'ouest, une ligne de bus rejoint les iles Lofoten avec 103 arrêts et de nombreux ponts à traverser entre chaque île. Il faut 8 heures pour rejoindre Moskenes, l'ile la plus éloignée.

Et vers le nord, une ligne rejoint le Cap Nord. Pour parcourir les 700 kms, il faut juste seize petites heures de bus pour y aller.

Le sud, le nord et son Cap, et les îles Lofoten à l’ouest… 


Les deux dernières destinations me tentent bien mais ce sera pour un autre voyage. Je vais plutôt rester déambuler dans les rues de Narvik !....

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Publié le 12 juillet 2023

Une nuit à Narvik sous le soleil de minuit se passe de commentaires…


De la terrasse de l’hôtel…


Ceci était une mise en bouche…

Maintenant , une petite balade nocturne à minuit sur le port de Narvik…

Et sur la promenade autour du port…

Le soleil de minuit illumine de ses couleurs, le ciel, la mer et les montagnes… il va également colorer ma nuit et mes rêves !…

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Publié le 13 juillet 2023

Avant de rebrousser chemin vers la civilisation, je vais me poser à Narvik pour aller découvrir cette ville norvégienne du bout du monde, dans le port le plus septentrional d’Europe...

Ah ! la Norvège… j'y suis venue il y a quelques années en plein hiver, au mois de janvier, lorsqu'on ne voit le soleil que quelques heures par jour et que le froid est plus froid que le froid à cause du vent glacial…. Et j'avais adoré traverser les montagnes en train entre Oslo et Bergen avec un passage par les fjords sur un bateau qui faisait office de brise glace…. un souvenir qui ne s'oublie pas !

Revenons sur terre. Narvik compte environ 18 500 habitants. Elle se situe à 220 kms au nord du cercle polaire et à 2 400 kms au sud du Pôle Nord. Vous me suivez toujours… sans perdre le nord ?

La température moyenne annuelle n'est que de 3,7 °C. Ah oui ! Quand même !!… Moi qui venais chercher un peu de fraîcheur pour mes vacances, j'ai visé juste.

Après une nuit encore sous les reflets du soleil de minuit, je pars de bonne heure et de bonne humeur, à la découverte de Narvik.

En allant vers le port, la Chapelle des marins et quelques vues des environs.

La ville compte deux musées : un musée sur la vie des Samis et un musée sur la bataille de Narvik, le Krigsmuseum. Il faut savoir que, lors de la seconde guerre mondiale, Hitler a décidé d'envahir la Norvège dès le printemps 1940. Lorsque deux navires norvégiens ont été détruits dans le port, les Alliés sont venus en aide au peuple norvégien. Ce fut la première défaite d’Hitler qui a été contraint de rebrousser chemin vers la frontière, à Riksgransen, et vers la Suède. Une fois les alliés partis, Hitler a ordonné à ses troupes de revenir, a pris le contrôle du port de Narvik pour assurer l'approvisionnement du minerai de fer qui allait servir à fabriquer les armes de combat pour ses troupes. Les norvégiens ont été obligés de se soumettre et de travailler dans des camps de travail. Je ne suis pas une fan des guerres mais il paraît que ce musée est un incontournable….

Il est trop tôt pour visiter mais je trouve sur le port, un jardin qui commémore la bataille de Narvik.

Le port, magnifique au milieu du fjord Ofotfjorden… c’est ici qu’arrivent les wagons de fer pour être expédiés partout dans le monde.

Je poursuis voir ce qui se cache derrière le virage. C’est la continuité du fjord jusqu’à Beisfjord… en prenant des petits chemins improbables, je découvre un endroit superbe.

Il est temps de rentrer à l’hôtel pour aller déguster un petit déjeuner norvégien… comme je suis loin de l’hôtel et qu’un arrêt de bus me tend les bras, et qu’en plus, un bus est en vue, je décide de rentrer motorisée pour ménager ma monture. Il ne faudrait pas que mes pieds me lâchent, et non plus que je loupe le p’tit dej !…

Je vais être trop lourde pour continuer le programme de mes visites… il va falloir éliminer !

Comme je n'ai plus beaucoup de temps, c'est l'aventure en télécabine que je vais privilégier pour grimper en 12 minutes jusqu'au sommet du Narvikfjellet à 650 mètres d'altitude. Mais la station de téléphérique se trouve tout en haut de Narvik. Une grimpette, genre rues de San Francisco, pendant 35 minutes, me dit que j’aurais pu manger plus de gâteaux au p’tit dej !…

La vue est vraiment superbe et englobe les ports et la ville de Narvik dans un décor de fjords et de glaciers…. On distingue même le terminal de la ligne du fer avec tous les wagons à la queue leu leu et les bateaux en attente de chargement du fer.

A droite, la forêt et le pont suspendu de Halogaland, construit entre 2013 et 2017, qui traverse le fjord de Rambak.


De la plate forme du téléphérique et de la terrasse du restaurant, le panorama est superbe.

Je vous meme l’endroit du fjord , tout à gauche, où je suis allée ce matin… 

Mais il est possible de monter encore plus haut jusqu'au vrai sommet. C'est parti pour une petite demi-heure de marche sur un petit chemin assez abrupte. Poh poh poh ! Je grimpe aux deux tiers car le terrain est très pierreux et j’ai peur d’avoir du mal à descendre.


Le mur de pierre me stoppe dans mon élan… un petit plongeon plutôt !


Il est l’heure de rejoindre la gare de Narvik pour un retour sur Stockholm en train de nuit… un trajet complet de 19 heures !

Notre départ prévu à 15h11 est repoussé à 15h30, puis 15h45, puis 15h55, puis 16h. Départ confirmé à 16h. Je vais m’installer dans mes quartiers et partager ma cabine couchettes avec cinq suédoises. Sympa de leur part, elles font l’effort rien que pour moi qui ne comprends pas le suédois, de parler la langue commune à nous six et on «pipelette» toutes en anglais. Bonne ambiance. On partage nos expériences et nos randonnées entre le parc national d’Abisko et l’ascension du Knebnekese, la plus haute montagne de Suède. Question cruciale… est-ce le sommet gauche ou le sommet droit le plus haut? Il paraît qu’avec le réchauffement climatique, le gauche a dépassé le droit…

Dodo avec un œil ouvert !

Rendez-vous demain matin à Stockholm !…

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Publié le 13 juillet 2023

Stockholm, capitale de la Suède.. me voilà !


1er jour de visite…

Stockholm est une ville assez particulière, à moitié cité lacustre, à moitié cité maritime, car c’est ici que se rejoignent la Mer Baltique et le lac Mälaren. Stockholm ne compte pas moins de quatorze îles, toutes différentes les unes des autres. On visite la ville de pont en pont et de quai en quai.

De pont en pont, dessus, dessous… 
De quais en quais… 

Sur les quais, des maisons colorées et des bateaux avec chacun son histoire…

Façades colorées sur le port.., 

Stockholm a été élue première capitale verte européenne. On peut le remarquer en passant à travers ses éco-quartiers ou en regardant les aménagements ou les façades des maisons…

Beaucoup de bâtiments sont de style baroque ou art nouveau, avec des façades cossues.

La ville est paisible, les habitants vivent à leur rythme, profitant des rues tranquilles, des espaces verts ou des cafés et restaurants…

Le quartier de Gamla Stam, traduction la vieille ville, est le cœur de Stockholm, posé sur un îlot, avec ses rues étroites et piétonnes, ses murs ocres….

Le Palais Royal est au cœur de la vieille ville.

Le Palais Royal… 
La Chapelle Royale… 

Des églises et des clochers en cuivre verdi par le temps.


Juste un pont à traverser et le quartier de Riddarholmen se trouve juste à côté de la vieille ville sur une autre île.

Encore un pont, et l’on se retrouve sur l’île de Kungsholmen avec sa Rathus, la mairie… et ses mariages !


2ème jour de visite…

Il me faut encore jeter un œil sur les stations de métro. Pour la modique somme de 39 kronen, soit environ 3€, je prends un ticket de métro qui va me permettre d’entrer dans le sous-sol stockholmois et découvrir la plus grande galerie d’art du monde, réalisé par des artistes de street art. Les décorations valent bien leur pesant d’or !

D’abord la ligne rouge, en direction de Mörby Centrum….

Arrêt à la Station Östermalmstorg, quelques dessins sur les murs.


Une station plus loin, Station Stadion… que de couleurs !


Arrêt à la Station Tekniska Högskolan, moins de couleurs mais magnifique !


Retour sur la ligne bleue à T-Centralen, la station centrale.


Direction Akalla, sur la ligne bleue et arrêt à la station Radhuset.


La station suivante, Friedhemsolan.


Puis quelques stations plus loin, la Station Solna Centrum, avec ses couleurs vertes et orange, et toutes les scènes de la vie suédoise…


Demi-tour sur la ligne bleue, en direction de la Station Kungsträdgärden.


J’ai visité les plus belles mais il paraît que toutes les stations sont décorées… et la ville de Stockholm en compte plus de quatre-vingt-dix !


Il est temps de sortir du métro pour retrouver le grand air. Je ne sais pas où je suis… mais c’est exactement là que je voulais sortir !

Sur les quais, des bateaux proposent des croisières d’une heure sur l’eau, entre les îles. Pourquoi pas ! C’est une bonne idée pour avoir un aperçu plus large sans trop fatiguer les semelles de mes chaussures… embarquement immédiat, c’est parfait. Go !

Embarquement ! 


On longe les quais où les galeries d’art et les musées sont très présents, dans ou à côté de maisons très luxueuses.

Le musée Skansen est certainement le plus connu avec l’exposition du galion Vasa. En face, un musée à ciel ouvert fait découvrir des habitations traditionnelles de toute la Scandinavie. Et le site de Birka, un peu plus loin, rappelle le passé viking de la ville.

Sur le canal près de l’île de Djurkgarden, l’activité est intense… bateaux, pêche, canoës, cyclistes, joggueurs, promeneurs. Il paraît qu’une balade en canoë ou kayak, de bonne heure le matin, est de plus en plus privilégiée pour admirer les couleurs qui se reflètent sur le canal….

Et de très belles villas en bordure de l’eau.

Le canal débouche sur la Mer Baltique et le lac Mälaren où l’eau salée se mélange à l'eau douce. De nombreux bâtiments et de grands paquebots se trouvent dans ce port, l’un des plus populaires pour les croisières.

Puis retour devant le Palais Royal.

En été, la ville ne dort jamais sous le soleil de minuit.

En hiver, la ville doit être sympa avec la neige et ses marchés de noël… il me faudra revenir !

J’y vais ! C’est l’heure de mon prochain train qui va me conduire à Malmö pour une dernière étape…

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Publié le 15 juillet 2023

Pour une fois, le train entre Stockholm et Malmö était à l’heure, au départ comme à l’arrivée, sûrement parce qu’ils voulaient que je reparte avec une bonne impression ! J’ai dormi dans un lit douillet dans un hôtel près de la gare. Et ce matin, je dispose de quelques petites heures pour partir à la découverte de Malmö.

La ville se réveille…. 

Malmö est un ancien petit village de pêcheurs qui est devenue la 3ème ville de Suède et a connu un bouleversement notoire à partir de l'an 2000 lors de l'inauguration du pont de l'Öresund. Son destin a changé littéralement car elle est devenue la voisine toute proche de Copenhague, la capitale du Danemark et s'est retrouvée au coeur de l'espace économique le plus dynamique de l'Europe du Nord.

Le centre historique de Malmö est tout près de l’hôtel.

L'église St Pierre, en brique, est la plus vieille église de Malmö et le départ de chemins de pèlerinage. Il est trop tôt pour entrer dans l’église, voir la Krämarkapellet, la chapelle des commerçants, avec ses fresques médiévales.


Sur la place principale se dresse la statue de Charles X Gustave. C'est lui qui a annexé les régions du sud à la Suède. A l'origine, toute la partie sud de la Suède appartenait au Danemark.

Sur la place principale se trouvent aussi le Residenset, la résidence du Gouverneur et le Kockska Huset, la maison de Jörgen Kock, bourgmestre et directeur de la Monnaie, et l'Apoteket Lejonet, la vieille pharmacie. J’assiste au lever du drapeau suédois…

Des petits passages rejoignent les plus grands axes… on se croirait dans les traboules de Lyon…


Sur la place Lilla Torg, on peut voir des maisons à colombage des 16ème et 18ème siècles. Magnifique !!…

Cette place pavée ressemble à une carte postale scandinave. C'est le lieu de rendez-vous des touristes et des habitants du quartier avec ses cafés et ses restaurants qui bordent la place.

Je poursuis par la promenade sur les bords du canal. Au passage, j’apprends un nouveau mot suédois… bron, qui doit signifier pont. Et des ponts il y en a !

Un peu de street art avant de rentrer à l’hôtel pour déguster un petit déjeuner sur la terrasse dans la cour de l’hôtel…


Il est 10h et je dois laisser ma chambre. Un petit tour à la gare pour constater qu’il n’y a pas de bus pour rejoindre l’aéroport de Copenhague. Je prendrai donc un train. Il y en a toutes les vingt minutes.

Je repars à la découverte de cette ville, qui est considérée comme le Marseille suédois dans certains guides… si Marseille était aussi calme, ce ne serait pas Marseille.

Je longe les quais d’un autre canal en direction des plages de Malmö.

Puis j’arrive sur les plages, après avoir traversé un parc et suivi une longue promenade derrière les dunes au milieu des canards, des oies et des lapins...

Un grand ponton en bois mène au milieu de la mer au centre de baignade d’eau salée, avec d’un côté, vue sur le pont de l’Oresund et de l’autre sur le centre contemporain avec son architecture originale dans le quartier écologique de Västra Hamnen.

Sur le chemin du retour, je découvre un petit village de pêcheurs avec son marché de poissons. A l’arrière des cabanes, il est possible de s’installer pour déguster un petit plat de poisson.

Quelques centaines de mètres plus loin, le château de Malmö. Après avoir servi d'Hôtel de la Monnaie du Danemark (Malmö était ville danoise à l’origine), de Résidence Royale, de forteresse, de prison, de centre d'accueil de la Croix Rouge…. C’est actuellement un musée.


Il est temps de reprendre un train vers Copenhague…. Retour vers la gare en longeant les canaux.

Mon périple se termine. Je reviens vite vous faire le bilan de ce voyage en Laponie, au départ du Danemark 🇩🇰 qui m’a conduite jusqu’en Norvège 🇳🇴, en traversant les différentes régions de la Suède 🇸🇪 .

Hei do ! Au revoir !

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Publié le 16 juillet 2023

Le voyage

Partir du sud de la Suède jusqu’en Laponie suédoise au nord, avec une escapade en Laponie norvégienne est une bonne opportunité pour découvrir les différentes facettes de ces pays du Nord de l’Europe en plein été.

Trajet de 3670 kms en train…  et 110 kms à pied !

Les villes visitées lors de ce parcours recèlent de trésors et les grands espaces du nord procurent des sensations de bonheur et de liberté dans un cadre exceptionnel.

Les amateurs de nature sont comblés par la beauté des paysages de cette région polaire entre lacs, forêts, montagnes, fjords, rivières et cascades, et par les rencontres inattendues avec les animaux sauvages. Les sentiers de randonnée, très bien balisés, font découvrir des sites exceptionnels.

Quant aux longues journées ensoleillées et au soleil de minuit, c’est un spectacle unique et extraordinaire à vivre au moins une fois dans sa vie. Un vrai bonheur !

Le circuit de dix-neuf heures entre Stockholm et Narvik est une belle expérience. Mais tout commence vraiment quand on entre en terres lapones. Le plus beau parcours débute peut-être à Kiruna, sur la ligne du fer, avec une préférence pour la fin du trajet entre Abisko et Narvik le long des fjords et des petites maisons typiques.

En hiver, sous la neige, les paysages doivent être différents et tout aussi spectaculaires !


Les moyens de déplacement

Le pass «un pays» ou encore le pass «global» pour visiter plusieurs pays d’Europe est réservé à tout citoyen européen et se révèle une bonne façon de voyager. Je pensais que cette carte était réservée seulement aux jeunes, mais j’ai découvert qu’elle était ouverte aux adultes et aux seniors avec un tarif adapté à chacun. Le prix est fonction du nombre de jours de voyage sur un ou deux mois, ou pour des voyages illimités entre quinze jours et trois mois. A chacun son pass en fonction de son trajet. Il faut juste faire attention à réserver sa place assise ou sa couchette sur certains trains, et dans certains pays avec un petit supplément. En Suède, cinq euros pour un siège et vingt-cinq euros pour une couchette.

De mon côté, j’avais pris un pass global quatre jours, ce qui m’a permis d’économiser sur les grands trajets de nuit. Et sur les petits trajets, j’avais réservé via Sncf Connect ou directement sur place dans les grandes gares car il n’était pas utile de payer des jours entiers alors que le trajet ne coûtait que dix ou quinze euros.

Par contre, la bonne nouvelle est que dans cette carte de quatre jours, un trajet aller et retour est prévu depuis le pays d’origine, en plus des quatre jours, à utiliser dans le mois de validation de la carte… si vous me suivez toujours, vous allez vite comprendre… je vous explique. Comme j’ai utilisé ma carte au départ de Copenhague, il me reste donc un aller retour à faire depuis la France vers un pays d’Europe….

Vous avez bien compris que je ne vais pas laisser passer cette opportunité !…

Alors je vous donne rendez-vous d’ici quinze jours pour aller découvrir une autre destination. Pourquoi pas la Suisse… juste pour vérifier si les trains suisses sont plus ponctuels qu’en Suède.

Je vous laisse, j’ai un voyage à préparer…

Hei do ! Et à bientôt de vos nouvelles si vous voulez suivre ma prochaine aventure !…