Avant de partir, JC m’avait conseillé de lire « La promesse de l’Ange » de Frederic Lenoir et Violette Cabesos, pour bien comprendre l’Histoire du Mont St Michel.
Je vais essayer de vous retracer l’historique, comme je l’ai découvert à travers la lecture quotidienne de ce livre sur ce chemin.
St Michel, l’archange le plus proche de Dieu, libère le paradis de Satan. A la suite de quoi, Dieu envoie St Michel sur Terre pour la libérer de ce démon. Le combat de St Michel commence sur le Mont Tombelaine puis se poursuit sur le Mont Tombe où il terrasse le dragon, symbolique du mal et de Satan.
Le Mont Tombelaine vu depuis l’escalier menant à l’abbaye du mont St Michel Un nuit, l’archange St Michel apparait en songe à Aubert, évêque d’Avranches. L’archange lui demande de bâtir un sanctuaire en son nom sur le Mont Tombe, qui deviendra le mont St Michel. L’archange apparait trois fois en rêve avant que l’évêque Aubert réalise et décide d’exécuter cette demande.
St Aubert En 709, en se basant sur le sanctuaire dédié à St Michel au Mont Gargan en Italie, l’évêque Aubert lance la construction d’un oratoire, dédié à St Michel, sur le rocher, avec les pierres du Mont Tombe. Malgré les sables mouvants, les marées, les tempêtes, les brigands… les pèlerins affluent au sanctuaire qui est gardé par douze chanoines bretons qui vivent de l’aumône des chrétiens, de poissons de la mer, de produits de la terre et d’une source miraculeuse qu’a fait jaillir St Michel sur le rocher, la « fontaine St Aubert », qui existe toujours. Le Mont appartient aux bretons.
Au IXème siècle, les vikings, venant du nord, attaquent la France. Le roi doit alors concéder une partie de ses terres à Rollon, un pirate scandinave. La Normandie passe aux mains des vikings.
En 933, les normands, ex-vikings, battent les bretons et le roi doit concéder une nouvelle partie de ses terres, le Cotentin, à Guillaume Longue Épée, le fils de Rollon. Le Mont devient alors normand.
A partir de là, les vikings se convertissent au christianisme et deviennent les nouveaux seigneurs normands. Ils accordent des dons en argent, en terres et en villages au Mont St Michel. Mais le duc de Normandie, Richard 1er, dit Richard sans Peur, commence à soupçonner les chanoines bretons, de dilapider les richesses du Mont et de ne pas apporter toute leur dévotion à l’archange St Michel. En 966, avec l’accord du pape et du roi, Richard remplace les douze chanoines bretons par douze moines bénédictins normands.
Le mont St Michel prend alors toute son importance. Les moines normands fructifient les richesses et ne cessent d’accroître la renommée du mont en bâtissant, à partir de 1004, avec des pierres de granite des îles Chausey et du bois des forêts environnantes, l’immense abbaye que l’on connaît actuellement. Le mont St Michel devient un lieu de culte et de pèlerinage de renommée dans la chrétienté occidentale.
Très belle histoire que j’ai appréciée avant de partir à la découverte du Rocher.
Revenons où nous en étions restés hier. Après notre arrivée, nous nous sommes installés dans nos chambres de la maison des pèlerins avec une vue magnifique sur la baie.
Notre chez nous pour la nuit, la maison aux volets rougesAvec une superbe vue d’un côté sur l’abbaye illuminée et de l’autre sur la baieNous partons tous les cinq à travers la rue du mont St Michel à la recherche d’un restaurant. La Mère Poulard fait toujours son omelette mais nous préférons un petit restaurant aux plats variés... et cuisinant une omelette du mont St Michel!
Excellent repas arrosé d’un kir non pas breton mais normand! JC, épuisé et ne pouvant plus poser le pied à terre, nous lache après le repas. Nous, les filles, partons faire le tour des remparts à la tombée de la nuit.
Tour des remparts Superbe ciel au coucher du soleil Nous contemplons ce ciel et les nuages aux couleurs toujours changeantes.
Une mouette vient se poser à côté de nousSeule l’arrivée de la fraîcheur de la nuit nous oblige à rentrer dans nos pénates.
Le retour à la nuit tombante est superbe En arrivant au gîte, nous rencontrons une nouvelle arrivante. Je la regarde et lui demande si c’est elle qui a posté une photo sur les réseaux en début d’après-midi. Elle me répond que c’est elle mais étonnée que je sois au courant. Quelle coïncidence! Ma fille, dans l’après-midi, m’a envoyé sa publication et m’a dit que j’allais peut-être la croiser. Je lui avais répondu qu’avec le nombre de personnes au mont St Michel, c’était quasi impossible. Et bien si! C’est possible! Et la voilà en chair et en os.
Mathilde !… La 6eme personne à partager le gîte avec nous. Quelle coïncidence !…Nous nous préparons une infusion et discutons toutes les deux de son aventure entre Nantes et le mont St Michel et d’un autre chemin qu’elle a fait entre Niort et Hendaye. Géniale rencontre!
Il est temps d’aller se reposer. Je veux me lever de bonne heure pour admirer le lever du soleil sur la Baie. Six heures debout mais le soleil ne se lève qu’à 6h47 ce matin.
Superbe mais le soleil est caché derrière de gros nuages gris… la police à cheval surveille !Deux hollandaises me rejoignent et disent avoir vu des phoques en arrivant ce matin. Je les laisse pour aller prendre le petit déjeuner avec tout le groupe. Nous avons rendez-vous à 7 heures pour assister aux Laudes de 7h45.
Un prêtre nous accompagne jusqu’à l’abbaye, où pères et sœurs se recueillent déjà.
L’archange St Michel accompagne les chants et les prières En sortant de l’abbaye, nous profitons de quelques instants pour photographier le lieu et le Couesnon avec son barrage.
Abbaye St Michel Vue sur le Couesnon et son barrage Nous redescendons préparer nos affaires pour quitter le gîte à10h.
Départ de la maison du pèlerin 10h tapantes… Nous nous arrêtons à l’office de tourisme pour récupérer notre diplôme de Miquelot. Notre performance mérite bien un diplôme!… Nous sommes fiers de l’avoir fait et d’être arrivés au bout… malgré les doutes et les plans B que nous avions prévus au cas où…pour nous reposer ou éviter la pluie en éliminant éventuellement une étape. Mais nous avons résisté jusqu’à la fin!!!
Nous nous quittons sur la digue où nos chemins se séparent. Les filles partent passer le week-end en camping (elles adorent ça) avec leurs familles qui les rejoignent, et elles vont vivre une expérience formidable en traversant la baie du mont St Michel à pieds nus avec un guide. Je reviendrai pour tenter l’expérience!
Groupes traversant la baie avec sa vase et ses sables mouvants De notre côté, nous devons prendre le bus pour rejoindre la gare de Pontorson. Un TER vers Rennes puis un deuxième vers Angers.
Du bus, on aperçoit le mont St Michel par la vitre arrière, joli tableau, et aussi les filles, bye bye Je vais rendre JC à ma cousine Evelyne. Bon… il n’est pas dans sa meilleure forme mais il va se faire bichonner par sa petite femme. Il avait prévu le chemin de Vezelay fin août… ce sera pour une prochaine fois. Pour lui, ce chemin aura été comme un chemin de croix car d’une part, il a dû marcher avec de fortes douleurs sous les pieds, et aussi parce qu’il a dû me supporter pendant deux semaines… un vrai calvaire!
Nous l’avons fait… et nous sommes heureux de l’avoir fait ! Et cette fois-ci, mes pieds m’ont portée jusqu’à destination même si la première semaine était un peu difficile à cause des ampoules. Prête à repartir de bon pied !… ou peut-être de bonne roue avec une nouvelle épreuve à vélo la semaine prochaine…
Encore merci à vous tous de nous avoir suivis et de nous avoir encouragés.
Et à bientôt pour une prochaine aventure !
Merci les filles d’avoir gravé notre passage sur le sable du Mont St Michel… belle surprise à notre retour !