Je quitte ce village aux 1500 trulli avec un peu de vague à l'âme pour me diriger vers Ostuni, en découvrant sur le chemin, plusieurs des plus beaux villages d’Italie… ça promet !
En partant d’Alberobello, la campagne est magnifique. Je traverse des champs d’oliviers au milieu desquels sortent de partout des petits trulli. Je fais une sortie de route pour m'arrêter dans des petits endroits au milieu de nulle part. Les trulli de campagne sur des terres rouges, entourés de murets arrondis…
J’en profite pour faire une étude de marché directement sur le terrain… des trulli à vendre !
Dans le village suivant, je passe devant une agence immobilière, histoire d’avoir une idée des prix.
Avis aux investisseurs !…
LOCOROTONDO
Je poursuis jusqu’à à Locorotondo, un bourg riquiqui et circulaire au sommet d'une petite colline. Des maisons blanches contrastent avec les couleurs de la campagne environnantes où les vignes produisent un vin blanc réputé du même nom.
Je suis séduite par ce petit village…
L'église Santa Maria della Graca du 15ème siècle, de style gothique, vaut le coup d'œil. Il y a même des « confetti » à l’entrée, emballés dans des petits cartons… un mariage se prépare.
Et les ruelles sont toutes plus belles les unes que les autres.
Autour de la ville, une rue suit les remparts avec une vue sur Martina Franca. Elle est surnommée lungomare, en français front de mer, car elle domine la vallée souvent couverte d'une mer de brume. Aujourd’hui, la vue est dégagée, il fait déjà 36 degrés à l’ombre et il est à peine 10 heures du matin…
CISTERNINO
Je pars ensuite en direction de Cisternino, encore une petite cité blanche de la vallée d'Itria avec ses ruelles bordées de maisons aux murs blancs. Une petite balade pour découvrir la Tour Normande, le Palais du Gouverneur, la place Vittorio Emanuele où trône la Tour de l'Horloge. Cisternino est réputée pour ses spécialités culinaires mais l’heure du déjeuner est encore loin pour une dégustation.
En levant la tête, on peut lire des citations accrochées dans les airs comme des balançoires…
Au détour des rues, les petites maisons blanches sont superbes et sont mises en valeur avec les éléments colorés ajoutés…
Et l’arrêt de bus est très sympa… une invitation au voyage.
Il est temps de quitter cette petite ville adorable pour aller découvrir la suivante. Elles se suivent toutes à dix ou quinze kilomètres de distance.
OSTUNI
Ostuni est surnommée la Città Bianca, la ville blanche. C’est un bourg médiéval construit sur trois collines.
Dans le centre historique, on remarque sur la Piazza della Libertà avec sa haute flèche dédiée à Oronzo, le saint patron d'Ostuni, fêté au mois d'août.
Une petite balade dans les ruelles tortueuses par la via Cattedrale permet d'aller découvrir la cathédrale d'Ostuni, perchée au sommet du village. Ca grimpe mais c'est certainement l'une des plus beaux endroits de la région… cela se voit au nombre de touristes. Je n’en avais pas vus beaucoup depuis le début de mon séjour mais ils sont bien là. Des tuktuks ne cessent de transporter les touristes. Ça monte, ça descend tout le temps.
La cathédrale se mérite, surtout avec la chaleur. Elle est enfin là, avec ses trois portails en façade et à l'intérieur, un plafond recouvert de toiles du 18ème siècle.
Pour éviter de redescendre par la rue principale, bondée, une petite balade dans le labyrinthe des ruelles s’impose, surtout que du sommet, la vue plonge sur la mer adriatique.
Il est temps de quitter la vallée d’Itria pour rejoindre la côte adriatique. Dans le chapelet de villages qui se suivent, je les égrène un par un. Il faut bien choisir, je ne vais pas tous les visiter…. Je me décide et mets le cap sur Polignano a Mare en longeant la côte adriatique.
POLIGNANO A MARE
Polignano a Mare est une station balnéaire, l'une des plus prisées des Pouilles. Et on comprend pourquoi… le village est construit à plus de 70 mètres de hauteur, au bord d'une falaise dans laquelle des grottes se succèdent, creusées dans la roche.
Les nuages apparaissent et recouvrent tout le village, ça gronde, ça tonne… mais le soleil revient très vite sans une goutte de pluie. J’en profite pour faire un petit tour dans le village en entrant par la porte de pierre qui marque l’entrée du centre historique.
L’arrivée du soleil modifie toutes les couleurs des paysages et de la mer…
J’en profite pour aller découvrir les dessous du Ponte Monachile et le Pont Romain.
Pour la petite histoire, ce village est célèbre, non seulement par son charme pittoresque mais aussi par un certain Domenico Modugno (1928-1994), le premier interprète de la chanson "Volare" que tout le monde a fredonné un jour… " Volare, oh, oh, cantare, oh, oh ,oh oh, nel blu dipinto di blu…"
Il est temps de reprendre la route pour parcourir les 40 kms qui me séparent de Bari où je dois me séparer de ma petite voiture avant de prendre le train vers ma prochaine destination où je vais m'installer pour les deux dernières nuits de mon séjour dans les Pouilles.