Carnet de voyage

Direction le Talon de la Botte... les Pouilles !

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Départ imminent vers les Pouilles, cette région située dans le talon de la botte de l'Italie, aux charmes inégalés avec ses habitations des plus originales...
Juillet 2022
7 jours
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Publié le 27 juillet 2022

Cet été, je devais partir en Normandie randonner à vélo sur les bords de la Seine. Début juillet, j'apprends que ma réservation est annulée… Le gentil propriétaire a décidé de mettre ses logements à disposition des ukrainiens. Noble cause ! Mais, à moins d'un mois du départ en vacances, je dois changer de destination et il n'est pas facile de trouver un logement.

Un premier regard sur les hébergements en France… mais ils sont fous ces gaulois de proposer des locations à ces prix là. Et avec le prix du carburant, le budget est énorme.

Un deuxième regard sur les vols à destination de l'Europe… et là, je trouve un billet d'avion aller-retour à moins de cent €uro pour fin juillet. Je n'en reviens pas ! Le retour n'est même qu'à 19 €. Et ce vol est en direction d'une région de l'Italie que j'ai envie de découvrir depuis tellement longtemps… Les Pouilles dans le talon de la botte de l'Italie. Alors… je clique. Obligée !

A ce prix là, dans une époque encore très proche, on avait la possibilité d'emporter une valise cabine. Mais depuis début juillet, les conditions ont changé. Sauf supplément à ajouter, les passagers ne sont autorisés à emporter qu'un sac dont les dimensions sont de 45x35x20... Pour ceux qui ont du mal à visualiser, c'est un sac à dos. Mais pas un sac à dos de randonneur, non, non, plutôt un petit sac à dos…

Comme je suis déjà partie deux fois sur les chemins de Compostelle pour une quinzaine de jours à chaque expédition, j'ai appris à rationaliser mon sac. Et quand je dis rationaliser, c'est rationaliser. Ceux qui m'ont accompagnée ou qui m'ont croisée sur leur Chemin s'en rappellent encore. Je randonnais avec un sac à dos pesant 4,8 kgs dont 1,2 kgs de nourriture. Oui, je sais, je suis un cas… mais mon sac ne manquait de rien, trousse à pharmacie, trousse de toilette, parfum miniature, chaussures de rechange, tenue de rechange, chemise de nuit, sous vêtements, chaussettes, poncho de pluie ultra léger (croate), fil et aiguilles à coudre, chausse pied, sac à viande pour dormir, livre… et j'en oublie peut-être.

Et là, je ne pars que cinq jours… alors avec un petit flacon de lessive, je devrais m'en sortir. Sinon, je me fonderai dans les couleurs locales, et au bout de cinq jours, je serai peut-être devenue une vraie pouilleuse. Ah ah ah !

Voici une carte des Pouilles pour repérer les circuits...

L'heure du décollage approche… A più tardi !

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L'avantage d'un vol très tôt le matin, c'est qu'on arrive de bonne heure à destination. Départ prévu à 6h50, départ réel à 7h15. Arrivée prévue à 9h15, arrivée réelle à 9h18 à Bari avec un vol EasyJet au départ de Nantes. Bravo au pilote qui a réussi à rattraper le retard.

Le temps de récupérer une petite Fiat Panda qui va m'accompagner pendant les trois premiers jours et c'est parti pour aller découvrir le Nord des Pouilles et notamment la région du Gargano que l'on appelle l'éperon de la Santiag des Pouilles.


TRANI

Sur la route, je m'arrête à Trani, l'un des joyaux de la côte adriatique, paraît-il. Trani est même appelée l'Athènes des Pouilles. Eh bien c’est vrai ! C’est une ville sublime…

Trani est un petit port avec son marché au poisson directement à la sortie du bateau….

…. ses innombrables ruelles où l'on trouve d'anciens palais et des églises romanes….

…sans oublier son Castello Svevo, château de Frédéric II.

Trani était une ville fortifiée comme tous les ports sur l’Adriatique.

A l’intérieur des remparts de la ville, un jardin public ravit les grands et les petits avec ses tortues et ses oiseaux verts qui volent au-dessus des têtes…

Trani est surtout connue par sa cathédrale médiévale blanche et rose, construite avec le marbre local. Pour info, le marbre de Trani, très célèbre, se retrouve dans beaucoup de constructions de la ville et de la région, et notamment dans la construction de l'Hôtel Danielli à Venise.

Le campanile de la cathédrale domine à 60 mètres de hauteur.

Bon, il est temps de repartir… j’avais prévu une heure de visite et cela fait déjà deux heures que je crapahute partout, et je n’ai pas envie de partir tellement c’est beau !


LES SALINES

Pour rejoindre le Gargano, je traverse de longs villages, Barletta avec ses plages, Santa Maria di Siponto, une ville thermale… mais cette route traverse surtout une réserve naturelle avec ses marais salants et ses flamants roses, que je n’ai pas pu prendre en photo par manque de place sur le bord de la route…


LE GARGANO

Au loin, on commence à apercevoir le Gargano avec ses montagnes.


MANFREDONIA

Manfredonia est la porte d'entrée sud du parc du Gargano à 130 kms et 1h30 au nord de Bari.

Une petite pause pour faire un tour de ville et se détendre les jambes autour du Castello et de sa plage couverte de parasols, tous mieux alignés les uns que les autres.


Et je découvre que Manfredonia confectionne des personnages pour les carnavals célébrés dans les Pouilles. Il y en a partout dans la ville.


LA ROUTE DU LITTORAL

De Manfredonia, je vais emprunter la route entre Mattinata et Vieste pour longer le littoral et je reviendrai par l'intérieur en traversant la Foresta Umbra. Je m'en réjouis à l'avance car c'est une région très peu explorée par les touristes avec des paysages sauvages.

Cette partie du Gargano est composée de falaises, d'arches naturelles et de grottes marines, avec des villages perchés sur les falaises.


Sur la route, une randonnée est proposée dans le parc du Gargano, à pied ou à vélo… ça me tente mais je vais la garder sous le coude pour la prochaine fois que je viendrai ici.


Huit kilomètres avant Vieste, dans la Baia di San Felice, un arrêt pour contempler l'Architiello, une arche naturelle creusée par la mer. Un superbe tableau avec ces falaises blanches, ces pins verts et ces eaux turquoises...

L'Architiello


VIESTE

Après 1 heure de route et 60 kms depuis Manfredonia, j’arrive à Vieste, une cité médiévale perchée au dessus de ses falaises blanches. Une particularité de cette station balnéaire est ce gros rocher qui se dresse sur la plage.


FOREST UMBRA

Il est temps de repartir et je m’engage dans la Foresta Umbra, le poumon vert du Gargano. C'est une forêt datant de plusieurs siècles avec des arbres incroyables et surtout des hêtres par milliers.


Un pause au Centro Natura et au Centro Visitatori. C'est d'ici que partent plusieurs sentiers. Et pour terminer la journée, j’en profite pour faire une petite randonnée autour d’un lac.


Bilan de cette première journée, j’ai adoré le côté nature du Gargano et tous ces petits villages de pêcheurs très typiques.

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Publié le 29 juillet 2022

Après une longue route sinueuse avec des panoramas exceptionnels, je pensais arriver à Monte Sant Angelo, ce petit village juché à 796 mètres d'altitude. Mais je l’aperçois, là-haut et il faut encore grimper… un panneau indique 6 kms, ouf, je pensais que c’était plus loin…


En grimpant vers le Mont, je regarde toute cette forêt que j’ai traversée… impressionnant ce paysage!

En arrivant, on voit le Castello qui se dresse sur la colline la plus haute et aussi, beaucoup de monde dans les rues. La Basilique fait l'objet d'un pèlerinage important.


Au sommet du Mont… le Castello, mon hôtel et des vues époustouflantes sur la vallée entre Mattinata et Manfredonia.

Je voulais venir dans ce lieu en souvenir de mon périple de l'an passé jusqu’au Mont St Michel sur la voie des Plantagenêts. Le livre de Frédéric Lenoir et Violette Cabesos, "La Promesse de l'Ange", que je lisais sur le Chemin, m'avait transportée dans cet endroit d'Italie et je voulais le découvrir de visu. C'est ici que l'Archange St Michel serait apparu à plusieurs reprises dans une grotte, sur laquelle a été érigée un sanctuaire au 5ème siècle. Le sanctuaire du Mont St Michel, lui, aurait été construit en 709 par Audebert sur une grotte, à l'image de ce lieu… Même si les lieux ne se ressemblent pas, les circonstances se ressemblent avec la triple apparition de l’archange St Michel à un évêque, les évêques qui n’écoutent pas l’archange à trois reprises, et aux alentours, les régions viticoles et productrices d’ovins, les montagnes en bord de mer… bref le Mont Gargan est à l’origine du Mont St Michel et serait le jumeau historique de notre célèbre Mont.

La ville est grande et très accidentée alors je prends la voiture pour aller me repérer. Mais quelle idée j'ai eue… je me retrouve dans des rues pentues très étroites…. et tout le monde me fait des signes en levant les bras au ciel. En fait, en suivant les panneaux de sens uniques et de sens interdits, je me retrouve dans les rues piétonnes où les voitures sont interdites… il y a un panneau que je n’ai pas dû voir. Alors que plusieurs me disent de continuer et de sortir un peu plus loin, un vieux monsieur m’explique que je dois faire demi-tour pour retourner sur mes pas. Il m’explique les directions à prendre, que je suis à la lettre, et me voilà sortie de cet imbroglio de rues dont je ne voyais pas l’issue. Je rentre à l’hôtel… demain est un autre jour et j’irai y faire un tour… à pied cette fois-ci.

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Le jour n’est pas encore levé que je déambule déjà dans les rues à la découverte de ce Mont.

Chut… le soleil se lève sur la ville et sur le Gargano.


Sur le château et sur le campanile de la basilique San Michèle…


Et la ville se réveille doucement…


Superbe Mont…


Je rencontre Leonardo qui se fait un plaisir de me faire visiter sa ville et la grotte de Lourdes avec la statue de St Michel que je n'aurais pas remarquée sans son aide.

Et des statues de St Michel… on en trouve partout dans la ville et sur beaucoup de maisons…

Cette année, les ailes de l’ange ont été dessinées sur un mur par Colette Miller.


La crypte n’ouvre qu’à 7h30 mais quand je passe devant la Basilique, la porte est déjà ouverte. Je demande s’il est possible d’entrer. C’est la messe…


En bonne miquelote, j'avais emportée mon "passeport" de l'an passé. Ma crédenciale tamponnée, je peux quitter le Monte Sant’Michele !

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Publié le 29 juillet 2022

Après un bon petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel avec une vue à couper le souffle, je peux partir de Monte Sant'Angelo vers une autre destination.

Aujourd'hui, je repars vers le sud ou plutôt le centre des Pouilles pour aller explorer la Vallée d'Itria.

La destination finale de cette journée, je la connais et je l'attends avec impatience. Quant à l'itinéraire, j'hésite encore entre deux directions, le Castel del Monte ou la ville de Matera.

Le Castel del Monte a été construit par Frederic II sous le signe des "Huit". Le Castel une forteresse octogonale implantée sur le plateau des Murges et possède quelques secrets à élucider… Son architecture semble placée sous le chiffre "Huit" avec une structure octogonale de base et huit tours octogonales. Dans chaque tour octogonale, on trouve deux étages composés de huit chambres chacun. Une explication dans l'étoile musulmane ou dans la somme des chiffres de la naissance de Frederic II qui est né le 26 décembre 1194 ou dans le nombre des lettres de son prénom ?... Le mystère reste entier !

Autre parcours par Matera, la ville des Sassi, où tous les guides mentionnent un arrêt obligatoire dans cette ville troglodyte fascinante. La ville est inscrite au patrimoine de l'humanité par l'Unesco et propose de découvrir des habitations percées dans dans la roche. En même temps, cette ville est hors Pouilles, située dans la région de la Basilicate. Alors que faire?


ANDRIA

C’est décidé, je vais aller voir pour élucider le mystère du chiffre huit. Je prends le chemin du Castel del Monte en passant par Andria avec sa belle cathédrale dont le campanile se voit de loin. Andria est surtout connu pour son Museo del Confetto Mucci Giovanni. Il faut savoir que les confetti italiens sont des dragées. A peine arrivée devant le musée, mes narines se mettent à bouger dans tous les sens. Mais que ça sent bon!… Pas étonnant, le musée est au sous-sol de la fabrique de dragées.

Pour la petite histoire, autrefois, lors des carnavals, les italiens se lançaient des sucreries colorées. D’où le glissement du sens en français avec les confettis qui ne sont pas des dragées mais des petits morceaux de papier coloré qu’on se lance.

Bon, je resterais bien à manger des dragées mais le Castel del Monte est l’étape suivante. Il se voit de loin, perché sur le plateau des Murge, entouré d’oliviers et d’une superbe végétation.


CASTEL DEL MONTE

Un chemin encercle le château avec des vues à 360 degrés sur la vallée.

La visite intérieure s’impose pour vérifier que le nombre de pièces est bien huit.

N’ayant pas de drone pour vérifier le huit dans le nombre des tours, une maquette se charge de nous montrer les huit tours octogonales.


PARCO NAZIONALE DELL'ALTA MURGIA - VALLÉE D'ITRIA

Ma mission étant accomplie, je quitte le Castello en partant à travers la vallée de Murge puis la vallée d'Itria. Je traverse des routes au milieu des champs de vigne, d’amandiers, d’oliviers… et je découvre les premiers trulli. Dans cette vallée pierreuse, les paysans construisaient leurs habitations en pierres et en chaux… ces villages ressemblent à des villages de contes de fées avec leurs toitures en forme de cônes…


ALBEROBELLO

Après une centaine de kilomètres, j'arrive à... Alberobello où je vais passer une nuit dans un trullo ! Et pas n’importe lequel… je suis dans une chambre de l’ancien séminaire attenant à l’église Sant Antonio, la seule église trullo de la région ! Cette église était l’église de tous les paysans de la région qui y venaient pour prier ou pour se rassembler. « Il trullo du dio ! »

Et pour couronner le tout, l’hôtel est dans le quartier des trulli, avec sortie dans une des rues les plus touristiques d’Alberobello.

Dans le quartier Monti, ce dont près de mille trulli qui se serrent à flanc de collines. C’est une zone touristique entièrement piétonne et toutes ces petites maisons blanches habitées se trouvent dans les rues adjacentes !

Incroyable ! Alberobello ne compte pas moins de 1500 trulli ! Elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité. La plupart des trulli ont été délaissés par bon nombre d’habitants pour des pavillons plus spacieux et plus modernes, et certains trulli sont maintenant utilisés par les boutiques des commerçants ou pour des logements touristiques.

Les trulli sont presque tous construits à l’identique. Chaque pièce est surmontée d’un toit conique, qui pouvait servir de grenier. Les murs et le toit sont parfaitement isolés que ce soit du bruit ou des variations de température. Sur les toitures coniques, des symboles sont peints à la chaux… croix ansées, candélabres à sept branches, œil ou cœur dans un triangle, symboles de divinités, roues solaires, lunes… certains ont des origines sacrées, d’autres relèvent de superstitions populaires.

De la terrasse de la piazza del Popolo, on peut voir d’un seul coup d’œil, les deux quartiers.

Le Trullo Sovrano se reconnaît avec ses deux flèches. C’est le premier trullo à deux niveaux reliés par un escalier interne avec sa coupole haute de 14 mètres, ses pièces de vie et son petit jardin de lavande, de romarin et de sauge, et avec les toilettes au fond du jardin. Un petit paradis !

La basilique St Come et St Damien est magnifique avec les couleurs vespérales…


Mais que c’est beau…

Le soleil va bientôt disparaître… pour revenir demain matin. A domani !

Avis aux cyclistes…

La Ciclovia de l'acquedotto pugliese, une piste cyclable, est en cours de réalisation sur 500 kms dans les Pouilles, sur le tracé d'un aqueduc. Des segments sont déjà disponibles comme celui qui part de Acquaviva delle Fonti jusqu'à Manduria dans le Salento. Il traverse la vallée d'Itria, entre trulli, masseries et champs d'oliviers, pour se la "rouler douce", comme dit le guide… À prévoir pour un prochain voyage !

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ALBEROBELLO, BELLE DE NUIT….

Balade de nuit dans les rues d’Alberobello…





ALBEROBELLO, BELLE DE JOUR….

Et balade matinale au hasard des rues d’Alberbello…

L’église, la Chiesa Trullo Sant Antonio.

Le quartier du Monti, les maisons trulli hors des sentiers battus.

Le quartier du Monti, à travers les rues bordées de maisons blanches.

Le trullo siamois est original. La légende raconte qu’il était partagé par deux frères qui aimaient la même jeune fille…

Le quartier de l’Aia Piccola est moins touristique avec ses quatre cents trulli. A l’entrée du quartier se trouve le Museo del Territorio pour découvrir le mode de vie des anciens.

A travers les rues de l’Aia Piccola.

Et le Trullo Sovrano et la Basilique St Come et St Damien.

Alberobello…

Cosí bello !

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Publié le 30 juillet 2022

Je quitte ce village aux 1500 trulli avec un peu de vague à l'âme pour me diriger vers Ostuni, en découvrant sur le chemin, plusieurs des plus beaux villages d’Italie… ça promet !

En partant d’Alberobello, la campagne est magnifique. Je traverse des champs d’oliviers au milieu desquels sortent de partout des petits trulli. Je fais une sortie de route pour m'arrêter dans des petits endroits au milieu de nulle part. Les trulli de campagne sur des terres rouges, entourés de murets arrondis…

J’en profite pour faire une étude de marché directement sur le terrain… des trulli à vendre !

Dans le village suivant, je passe devant une agence immobilière, histoire d’avoir une idée des prix.

Avis aux investisseurs !…


LOCOROTONDO

Je poursuis jusqu’à à Locorotondo, un bourg riquiqui et circulaire au sommet d'une petite colline. Des maisons blanches contrastent avec les couleurs de la campagne environnantes où les vignes produisent un vin blanc réputé du même nom.

Je suis séduite par ce petit village…

L'église Santa Maria della Graca du 15ème siècle, de style gothique, vaut le coup d'œil. Il y a même des « confetti » à l’entrée, emballés dans des petits cartons… un mariage se prépare.

Et les ruelles sont toutes plus belles les unes que les autres.

Autour de la ville, une rue suit les remparts avec une vue sur Martina Franca. Elle est surnommée lungomare, en français front de mer, car elle domine la vallée souvent couverte d'une mer de brume. Aujourd’hui, la vue est dégagée, il fait déjà 36 degrés à l’ombre et il est à peine 10 heures du matin…


CISTERNINO

Je pars ensuite en direction de Cisternino, encore une petite cité blanche de la vallée d'Itria avec ses ruelles bordées de maisons aux murs blancs. Une petite balade pour découvrir la Tour Normande, le Palais du Gouverneur, la place Vittorio Emanuele où trône la Tour de l'Horloge. Cisternino est réputée pour ses spécialités culinaires mais l’heure du déjeuner est encore loin pour une dégustation.

En levant la tête, on peut lire des citations accrochées dans les airs comme des balançoires…

Au détour des rues, les petites maisons blanches sont superbes et sont mises en valeur avec les éléments colorés ajoutés…

Et l’arrêt de bus est très sympa… une invitation au voyage.

Il est temps de quitter cette petite ville adorable pour aller découvrir la suivante. Elles se suivent toutes à dix ou quinze kilomètres de distance.


OSTUNI

Ostuni est surnommée la Città Bianca, la ville blanche. C’est un bourg médiéval construit sur trois collines.

Dans le centre historique, on remarque sur la Piazza della Libertà avec sa haute flèche dédiée à Oronzo, le saint patron d'Ostuni, fêté au mois d'août.

Une petite balade dans les ruelles tortueuses par la via Cattedrale permet d'aller découvrir la cathédrale d'Ostuni, perchée au sommet du village. Ca grimpe mais c'est certainement l'une des plus beaux endroits de la région… cela se voit au nombre de touristes. Je n’en avais pas vus beaucoup depuis le début de mon séjour mais ils sont bien là. Des tuktuks ne cessent de transporter les touristes. Ça monte, ça descend tout le temps.

La cathédrale se mérite, surtout avec la chaleur. Elle est enfin là, avec ses trois portails en façade et à l'intérieur, un plafond recouvert de toiles du 18ème siècle.

Pour éviter de redescendre par la rue principale, bondée, une petite balade dans le labyrinthe des ruelles s’impose, surtout que du sommet, la vue plonge sur la mer adriatique.

Il est temps de quitter la vallée d’Itria pour rejoindre la côte adriatique. Dans le chapelet de villages qui se suivent, je les égrène un par un. Il faut bien choisir, je ne vais pas tous les visiter…. Je me décide et mets le cap sur Polignano a Mare en longeant la côte adriatique.


POLIGNANO A MARE

Polignano a Mare est une station balnéaire, l'une des plus prisées des Pouilles. Et on comprend pourquoi… le village est construit à plus de 70 mètres de hauteur, au bord d'une falaise dans laquelle des grottes se succèdent, creusées dans la roche.

Les nuages apparaissent et recouvrent tout le village, ça gronde, ça tonne… mais le soleil revient très vite sans une goutte de pluie. J’en profite pour faire un petit tour dans le village en entrant par la porte de pierre qui marque l’entrée du centre historique.

L’arrivée du soleil modifie toutes les couleurs des paysages et de la mer…

J’en profite pour aller découvrir les dessous du Ponte Monachile et le Pont Romain.

Pour la petite histoire, ce village est célèbre, non seulement par son charme pittoresque mais aussi par un certain Domenico Modugno (1928-1994), le premier interprète de la chanson "Volare" que tout le monde a fredonné un jour… " Volare, oh, oh, cantare, oh, oh ,oh oh, nel blu dipinto di blu…"

Il est temps de reprendre la route pour parcourir les 40 kms qui me séparent de Bari où je dois me séparer de ma petite voiture avant de prendre le train vers ma prochaine destination où je vais m'installer pour les deux dernières nuits de mon séjour dans les Pouilles.

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Publié le 31 juillet 2022

Brindisi n'est pas vraiment indiquée dans les guides comme une ville à visiter. Alors j'ai décidé de m'y installer pendant deux jours pour découvrir ce chef-lieu de la province des Pouilles du Sud.

Pour décrire Brindisi brièvement, il faut dire que c’est un port situé sur la Mer Adriatique, et c'est même le port principal pour embarquer vers la Grèce et l'Albanie. C'est aussi la porte entre l'Orient et l'Occident, surtout depuis l'ouverture du Canal de Suez.

C'est sur le port que je vais m'installer en traversant la ville depuis la gare par le superbe Corso Garibaldi bordé de palmiers.

J’approche de mon campement de base… un petit hôtel tout simple ! Quand j’arrive devant la façade, ma surprise est au-dessus de toutes mes espérances. Je fais un peu de rangement pour tout mettre dans mon sac à dos pour ne pas arriver avec la ceinture où pend ma bouteille d’eau, mon T-shirt autour de ma taille… bref un toilettage complet ! Et je rentre dans le hall de l’hôtel, la tête haute. L’hôtel est certainement beaucoup trop beau pour la pouilleuse que je suis devenue après ces derniers jours mais j’ai profité d’une promotion incroyable… alors me voici dans l’un des plus beaux hôtels de Brindisi, un ancien palais sur le port, datant de 1869 !

A mon arrivée, le soleil à commencé à transformer le ciel avec sa palette et ses pinceaux… une arrivée haute en couleurs !

Après une bonne nuit et un excellent petit déjeuner avec vue sur le port…

…je pars à la découverte de Brindisi.

Brindisi est le point final de la Via Appia, cette ancienne voie romaine empruntée par les légionnaires, les pèlerins, les négociants, pour rejoindre la Grèce et l’Orient . La fin de la Voie Appienne est représentée par deux colonnes qui dominent le port de Brindisi, près du palazzo du Belvedere.


Une copie du chapiteau de la colonne romaine est exposée dans la Sala della Colonnade dans le palais Granafei-Nervegna. Ce chapiteau est constitué de quatre figures marines : Océanos, Thétis, Neptune et Amphitrite. Bonne idée car c’est un peu haut pour distinguer les sculptures.

Le palais Granafei-Nercegna abrite l'office de tourisme, un café et une librairie. Des fouilles laissent entrevoir les fondations.


Entre les colonnes et le palazzo Granafei-Nervegna, on traverse la place du Duomo avec sa cathédrale et ses palais.

J’en profite pour faire un petit tour au Musée archéologique, tout à côté de la cathédrale, qui abrite entre autres, des bronzes des 3 et 4èmes siècles avant JC, retrouvés dans les fonds marins à proximité de Brindisi.

Parmi les nombreuses églises de Brindisi, et elles sont nombreuses, en voici quelques-unes qui sortent du lot.

L’église San Giovanni du XIeme siècle.

L’église de Santa Lucia, avec ses fresques des 13 et 14èmes.

Je pense aller passer l’après-midi au nord de Brindisi, du côté de la Torre Guaceto. Il paraît que la mer y est particulièrement transparente. Le littoral est classé réserve naturelle et aire maritime protégée. Et à proximité se trouvent Specchiolla et Pilone deux superbes plages de sable blanc.

Je dois prendre le bus à 12h45 à la Porte Messagne datant du XIIIème siècle.

J’arrive largement en avance à l’arrêt Cristoforo Colombo car les bus en Italie peuvent passer en avance… j’attends, je demande à plusieurs personnes si c’est le bon arrêt pour prendre la ligne. Une chauffeuse de bus me le confirme également. Rassurée, j’attends. Une demi-heure de retard, bizarre quand même. On me conseille d’aller à la gare centrale puis au bureau de tabac qui délivre les billets de bus. Le tabatier me dit qu’un bus passe dans trois minutes. Retour à l’arrêt de bus au pas de course sous la chaleur. Pas de bus. Une heure plus tard, toujours pas de bus… Dans mon for intérieur, je me dis que si j’arrive à monter dans un bus pour arriver à destination, vus les horaires pas très fiables, je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer… et est-ce que je vais pouvoir revenir. En plus c’est dimanche ! J’abandonne et je repars en voyant le bus 500 mètres plus loin. Pas de sprint, ce n’est plus de mon âge ! C’est un signe, je dois peut-être me reposer un peu…

Sur le chemin vers l’hôtel, j’en profite pour terminer ma visite de Brindisi.

Direction le port avec sa zone militaire…

Et le Castello Svelvo du XIIème siècle, propriété militaire également.

Près de la mairie, un site archéologique partage l’espace avec un théâtre moderne, le nouveau Teatro Verdi.

Et la place du marché est vidée de ses bancs et de ses visiteurs par un dimanche de grande chaleur.

Retour par le Corso Garibaldi où j’achète deux romans en italien en prévision d’un moment de détente.

Livre en poche, je pars m’installer sur un banc à lire et à regarder les bateaux passer sur la Mer Adriatique.

Un livre, où les deux protagonistes, originaires de deux mondes très lointains, l’Orient antique et l’Occident moderne, vont se réunir grâce à la musique… un peu à l’image du port de Brindisi qui de tous temps a relié l’Orient et l’Occident.

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Publié le 1er août 2022

Dernier jour dans les Pouilles.

Je devais aller visiter Lecce mais je préfère rester sur Brindisi pour découvrir cette ville et ses alentours.

Je reviendrai pour longer la côte la plus au sud des Pouilles dans la région du Salento, la semelle du talon…

Trêve de plaisanterie. Une navette de bateau est assurée sur le lungomare, au pied de l’hôtel, pour rejoindre la tour des victimes de la Guerre et un petit village de pêcheurs en face de Brindisi. Une bonne idée pour profiter de cette dernière journée !

Avant de monter dans le bateau, le passeur m’interdît l’entrée car je n’ai pas de masque FFP2. J’avais déjà constaté dans le train, que les passagers sans masques ne pouvaient pas monter ou devaient descendre à l’arrêt suivant… ça ne rigole pas en Italie. Refoulée, je retourne à l’hôtel qui m’indique une pharmacie assez loin… sur le chemin, je tente un bureau de tabac. Eurêka ! Ils m’en vendent un pour un €uro. Je retourne au pas de course pour prendre la navette suivante vingt minutes plus tard. Et c’est Dominique qui me fait traverser.

La vue sur le port de Brindisi vaut le coup d’œil de la mer.

Je débarque dans le petit village de pêcheurs. De jolies petites barques et des pêcheurs prêts à causer…

Je traverse le village en cherchant un loueur de vélo pour économiser mes pieds qui sont légèrement souffrants… à l’unanimité, les autochtones me confirment qu’il n’y en a pas.

Je poursuis mon chemin vers le monument de la guerre, dédié aux marins morts pendant la guerre 15-18 et inauguré par Victor Emmanuel III en 1933. Cette colonne domine le port de Brindisi au milieu de jardins.

Je trouve une trottinette sur mon chemin… un signe ! Je scanne le flash code mais je ne peux pas m’inscrire, c’est hors service. Dommage!

Qu’à cela ne tienne, je poursuis en longeant le jardin et le port au milieu des lauriers roses… jusqu’à un grillage. C’est une zone militaire, impossible d’aller plus loin.

Je la vois pourtant, au loin, la Torre di Guacito. Elle est toute proche à la nage…

Je fais demi-tour, contourne la base militaire, prend une route en direction du village suivant, je sursaute… un avion passe juste au dessus de ma tête, la piste d’atterrissage est là, derrière le grillage. Qu’est-ce que ça fait peur !

Je demande à une joggueuse, elle me dit que la tour est à 2/3 kms. Tout va bien. Je demande à un joggueur qui me dit que c’est très loin… qui croire ? Je continue jusqu’à une belle plage aux sublimes vagues avec un camaïeu de bleus.

Et j’aperçois la Torre entre les mâts des bateaux du port de Brindisi. Il y a bien deux kilomètres encore. Je suis usée !

Lorsque j’arrive à la porte, deux hôtesses me proposent la visite guidée du château d’Alfonso… Quoi ? Je suis venue jusqu’ici et c’est un château, ce n’est pas ma Torre du Guacito !

Il sera dit que je ne dois pas aller la voir… je fais demi-tour jusqu’à l’arrêt de bus. Et j’attends, jattends, j’attends encore pendant une heure avant de voir enfin un bus arriver. Je m’arrête dans le petit village de pêcheurs et me dirige vers le Monument de la Mer et des Marins. Je ne monterai pas les 296 marches, non pas parce que je suis fatiguée mais parce que l’escalier n’ouvre qu’une heure plus tard. Je peux tout de même visiter l’intérieur de la tour à l’architecture originale, avec la statue en bronze de la vierge Maris Stella, réalisée par le sculpteur Bartoli en 1954.

Il est temps de reprendre le bateau en longeant la promenade sur la mer.

Je vais bientôt quitter Brindisi. Je vous remercie tous pour vos gentils commentaires et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures…

Ciao a tutti !

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Publié le 12 août 2022

Après avoir quitté l’Italie, il y a à peine dix jours, me voilà de nouveau dans les Pouilles. Et oui ! A peine rentrée, il fallait absolument que je revienne pour visiter le Sud Sud, cette région des Pouilles appelée le Salento.!.

Le temps de trouver un billet d'avion, une location de voiture et des hébergements, de lire un roman en italien et de soigner mes «ampouilles», je viens d'atterrir après avoir assisté au lever du soleil et survolé les Alpes..magnifico!..

Juste le temps de récupérer ma voiture, le même modèle que la semaine dernière, une fiat panda blanche, et c'est parti pour scruter les coins et les recoins d'une des plus jolies parties de cette belle région d'italie.

De l'aéroport, direction Lecce par la voie rapide, puis bifurcation par les petites routes jusqu'à Otranto, le point le plus septentrional de l'Italie.

Sur mon guide, tout n’est pas mentionné mais j’ai organisé mon circuit selon les itinéraires des pistes cyclables qui font découvrir de superbes endroits où peu de touristes s’aventurent. Je fais un mix entre les pistes cyclables et la route du littoral.

Premier village de bord de mer traversé, San Cataldo. C’était plus joli vu d’avion…

ACAYA

Comme indiqué sur le guide des pistes cyclables, je rejoins la vieille bourgade fortifiée d'Acaya avec son château et ses rues recouvertes de belles salles de pierres. C’est désert mais qu’est-ce que c’est beau !

LE CESINE

Quelques kilomètres plus loin, toujours sur les pistes cyclables, j'arrive dans une réserve naturelle où le silence envahit le lieu en harmonie avec la beauté du paysage de l'oasis de Le Cesine. Une pure merveille avec quelques trulli, des murs de pierres blanches, des oliviers, des figuiers, des oiseaux…

SAN FOCA

Retour en bord de mer… San Foca est une station balnéaire très fréquentée des touristes. A côté des longues plages de sable, des plages taillées dans les falaises…


ROCA VECCHIA

Un peu plus loin, Roca Viecchia. Il ne reste que des ruines de cette ancienne cité de l'âge de bronze. Le monde ! Il est impossible de trouver une place pour m’arrêter ! Juste une photo et je m’arrête un peu plus loin pour profiter des paysages et de la côte rocheuse…

TORRE DEL ORSO

Torre del Orso est un autre village du Salento, l'un des plus fréquentés par les touristes, sans aucun doute pour ses eaux cristallines. Difficile encore de trouver une place mais je trouve un parking où il faut payer 3€ pour accéder à la plage. L’arrêt est obligatoire ! Un petit chemin dans les pins conduit jusquaux rochers des «Due Sorelle», les deux sœurs… Envie de plonger ?!…

Sous toutes les coutures !… 


LAGHI ALIMINI

Plus au Sud, j'arrive aux lacs d'Alimini. Du parking, une belle allée blanche me conduit jusqu'au lac. Une belle promenade dans la forêt, avec le chant des grillions. Toujours sur les pistes cyclables, mais sans mon vélo…

LE LONG DE LA COTE

Après une pause, je repars sur la route du littoral en direction d’Otranto, pour profiter des couleurs avant le coucher du soleil…

PORTO BADISCO

Porto Badisco est un petit port sur l'Adriatique et une cité balnéaire assez originale avec ses superbes falaises. Ce port est surtout connu comme le lieu de débarquement de Enée, personnage principal des douze poèmes de l'Enéide, écrit par Virgile.

OTRANTO

Je termine la journée à Otranto à parcourir les rues piétonnes très animées dans le superbe centre historique... le château avec ses tours et sa forme originale, la Basilique, le Lungomare… Otranto est un petit village construit directement sur la mer. D'ici, l'Albanie n'est qu'à 70 kms.

Le port et le chateau 


La ville fortifiée  


La Basilique  
Le lungomare, le long de la mer… 


Le chateau 


Dans les rues piétonnes et la lune sur le retour… 

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Publié le 12 août 2022

Je pensais faire une journée détente pour découvrir les alentours de Santa Cesarea, où je loge dans un hôtel pour deux nuits, mais je vais descendre jusqu’à la pointe sud sud du Salento par la route du littoral.

SANTA CESAREA

Santa Cesarea est une petite ville du littoral où jaillissent des eaux sulfureuses et c’est bien sûr, un lieu réputé pour ses thermes.

CASTRO MARINA

A partir d’ici, chaque ville a son port ou sa marina. Comme la côte adriatique est creusée de grottes, Castro Marina est un point de départ pour découvrir la côte en cabotant d'une grotte à l'autre. Et c’est ici qu’il y a l’une des plus belles grottes de la région, la grotte de Zinzulusa. Il est trop tôt pour la découvrir et août n’est pas la période la plus propice. Comme il est tôt et que je trouve une place de parking facilement, je me balade dans les falaises jusqu’à l’entrée où les paysages environnants sont magnifiques.

Aux abords de la grotte Zinzulusa avant l'arrivée de la foule….
Castro, un petit port fidèle !… 

INSENATURA DELL'ACQUAVIVA

En poursuivant mon chemin, j’arrive à Diso, entre Marina Serra et Marina di Novaglie, où se trouve une gorge de 200 mètres de profondeur.

Vue du parking où dès le matin, la plage est prise d’asssaut… 

En jetant un œil plus loin, j’aperçois un jardin public… avec une vue plongeante sur la gorge, et des escaliers me conduisent jusqu’à la mer. Et là !! C’est juste magnifique! Ça rappelle nos calanques…

Descente par un escalier au milieu des pierres… 
Waouh !…. 

Sur la droite, un sentier me tend les bras pour longer le littoral…

Chemin sauvage…. 
Avec de belles avec de belles propriétés et des transats pour admirer la vue ! 

PORTO DI TRICASE

Un peu plus loin, le port de Tricase avec ses bateaux et son village de pêcheurs.

Porto di Tricase

CIOLO

Alors là ! L’endroit vaut le détour, même s’il n’y a aucun détour à faire puisque c’est sur la route du littoral... une superbe gorge au pied d’une montagne de rochers où l’eau de la mer s’avance dans la roche… du pont, la vue sur les couleurs de l’eau est à couper le souffle. Plus haut, on aperçoit le sentier de randonnée avec des escaliers et des passages dans la roche.

De toute beauté, et des poèmes qui subliment le lieu… 

SANTA MARIA DI LEUCA

Le Cap Santa Maria di Leuca est le "Finibus Terrae", le Bout de la Terre où se rejoignent deux côtes bien distinctes entre la mer Adriatique et la mer Ionienne. D'un côté, ce que l’on vient de découvrir avec des criques assez difficiles d'accès le long d'une une côte rocheuse avec des eaux turquoises; de l'autre côté, de longues plages plus planes avec certaines plages de sable fin bien aménagées pour le tourisme, ce que l’on découvrira plus tard…

Un sanctuaire a été construit à cet endroit avec un phare de 47 mètres, le deuxième d'Italie après celui de Gênes. Je me rends compte que cet endroit est un lieu de pèlerinage et c’est aussi la fin de la Via Francigena, cette voie qui relie Canterbury à Rome avec ses ramifications jusqu’aux ports du Salento.

Sanctuaire de Santa Maria di Leuca

C’est aussi à cet endroit que se termine le parcours de l'aqueduc des Pouilles, où des escaliers relient le sanctuaire au port, en longeant une cascade monumentale… malheureusement à sec pour l’instant.

Fin de l'Aqueduc des Pouilles

Direction l’autre côté du port de Leuca à la Punta Ristola qui marque la séparation des deux mers.

Punta Ristola 

Sous cette pointe, la Grotta del Diavolo peut se visiter à pied, en faisant attention de ne pas glisser, pour arriver jusqu’à une ouverture sur la mer…. mais laquelle des deux ? 🤔

Grotta del Diavolo 

En sortant de la grotte, à la surface de la terre, on laisse tomber le regard dans les profondeurs des eaux transparentes…

Waouh !....

RETOUR VERS SANTA CESAERA

Retour à Santa Cesarea par la route du littoral où les vues sont différentes de l’aller… et le ciel aussi, un orage se prépare!…

Sur la route du littoral….

Avant que l’orage éclate, je pars me promener dans Santa Cesaere. Une odeur de souffre envahit l’atmosphère sur les bords de mer. A l’endroit où les eaux sulfureuses rejoignent la mer, une piscine de souffre est installée.

Le souffre a l’origine de la ville thermale… 

Un petit tour dans la ville pour voir les superbes villas et les restaurants avec vue sur la mer.

Villas et restaurants 
Eglise, mairie….

Juste le temps de rentrer que la pluie arrive à grosses gouttes… jusqu’à inonder ma chambre d’hôtel !…

Orage et pluie battante !

A demain pour la suite du Tour du Salento si je ne me suis pas noyée…

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Publié le 13 août 2022

Après une nuit paisible avec la lune qui a joué à cache cache avec les nuages, je pars faire une randonnée sur la route déserte du littoral à la rencontre du soleil qui se lève face à Santa Cesaera.

La nuit, la lune… 
Le matin , le lever du soleil… 

Le petit déjeuner savouré, je pars de bonne heure pour découvrir la côte ouest du Salento, bordée par la mer Ionienne. Je rejoins Santa Maria di Leuca en passant par la route forestière parallèle à la route du littoral en traversant des petits villages typiques du Salento. A Santa Maria di Leuca, direction Gallipoli avec un arrêt à Presicce.


PRESICCE

Presicce est classé comme l'un des plus beaux villages d'Italie. Pour la petite histoire, la richesse de cette ville est due aux riches marchands venus de Toscane aux 15ème et 16ème siècles qui sont venus s'installer ici pour échapper aux taxes dans leur région d'origine. On peut y voir de beaux hôtels particuliers à côté de maisons plus simples qui donnent tout le charme à cette petite bourgade.

C’est tentant comme visite mais quand j’arrive dans la ville, je suis la pancarte du centre historique puis les sens uniques en laissant les sens interdits… et je tourne en rond dans une ville qui me semble ne pas valoir la peine de s’y arrêter. Je trouve une église, et une place pour ma voiture et je m’arrête. Et là, je retrouve des panneaux indiquant le centre historique.. que je suis scrupuleusement. Et je découvre des merveilles.

Casa Turrita, Palazzo Villani et sa loggia, Castello Arditi, Palazzo Ducale, Eglise Sant'Andrea…. De toute beauté !

Eglise San Giovanni et le cloître occupé par la Guardia Civil… 
Castello Arditi 


Piazza della Chiesa Sant’Andrea 
Piazza del Popolo 
Des portes… 


Des Palazzi et des balcons


Une ville à l’italienne !… 

Il aurait été dommage de ne pas s’arrêter !!! Je reprends la route pour aller jusqu’à Gallipoli, 25 kms plus loin mais c’était sans compter les départs en vacances et quelques petits ralentissements sur la route.


GALLIPOLI

Gallipoli, la Belle Cité, est la destination chic par excellence.

Le Corso Roma me conduit jusqu’au port où, de retour de pêche, les pêcheurs sont à l’œuvre.

Port de pêche et chapelle Sta Cristina

Le centre historique se trouve sur une île piétonne au pied d’un château du XVIème siècle.

Centre historique de Galipolli sur la mer….

Je commence par faire le tour de l’île en longeant les remparts avec une vue sur le port et beaucoup de petites églises à donner sur la mer.

Tour des remparts….

Puis les plages et les restaurants…

Le long des remparts….

Il est temps d’aller découvrir l’intérieur du centre historique de Gallipoli.

Les rues piétonnes…


Les patios, les balcons….


Le Duomo 


Un centre historique tout en couleurs….

Difficile de quitter ce si beau village !


LIDO CONCHIGLIE

En partant de Gallipoli, la route vers le nord, longe le Lido Conchiglie, une anse sublime, avec quelques plages de sable et beaucoup sur les rochers.

De Gallipoli à Rivabella 


Lido Conchiglie… 


San Maria di Bagno 


Santa Caterina 

A partir de Nardo, je reprends la route en traversant le Salento d’ouest en est. En route, je m’arrête à Galatina.

GALATINA

Galatina est une ville piétonne et a l'une des plus belles basiliques du sud de l'Italie.

La Basilique Santa Catarina d’Alessandria 


La cathédrale  


Balcons, patios, rues piétonnes….

Des monuments superbes et des rues désertes… la foule est loin et c’est génial pour visiter et apprécier le lieu !

J’arrive à mon hôtel avec un ciel noir et quelques gouttes de pluie… l’orage n’est pas loin.

Une soirée pluvieuse mais j’ai profité du beau temps tout au long de la journée…

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Publié le 14 août 2022

Après un tour de l’hôtel et surtout de la superbe piscine que je n’ai pas pu utiliser à cause des fortes pluies, et après un petit déjeuner avec des spécialités locales, je pars en direction de ma prochaine étape… Lecce.

Spécialités de fromages et le pasticciolo à la crème d’amandes… 
LA piscine… 

Comme je ne suis pas très loin d’Otranto, je décide d’aller explorer les endroits où je n’ai pas réussi à m’arrêter sur la route du littoral quand la foule de touristes envahissait les places de parking, le jour de mon arrivée.


LAGO DI BAUXITE

Première escale au Lago di Bauxite, proche du port d’Otranto. Seule sur le parking, c’est vrai qu’il n’est même pas huit heures du matin, la guitoune pour payer a encore les volets clos et aucune indication sur la direction à prendre. Je rencontre deux italiennes qui m’indiquent le chemin. Et là… c’est exactement ce que j’avais vu sur les photos… et même encore plus beau avec le soleil du matin qui reflète ses rayons directement sur la roche rouge et sur les eaux vertes et bleues du lac. Waouh !!!

Lago di Bauxite sous toutes les coutures… 

Je poursuis mon parcours a pied jusqu’à la mer par des petits sentiers de terre rouge. Mes chaussures ont une nouvelle semelle, épaisse et collante, à base de terre très compacte, difficile à enlever… heureusement que j’ai changé de chaussures avant de faire la randonnée, mais je pense qu’elles ne vont pas faire le voyage du retour…

Chercher l’intrus.e… 


La flore et la faune, un cycliste 😂, au milieu des dunes… 

En arrivant en bordure de l’Adriatique, la vue est superbe. Des rochers, une eau transparente, un refuge pour les randonneurs ou ceux qui veulent profiter du lieu pour se reposer face à la mer, et plus loin sur la droite, la Punta Faci avec son phare. C’est le point le plus septentrional du Salento et à fortiori, de l’Italie.

La mer adriatique  en début de journée 


Farniente avec vue sur mer, c’est tentant !…

Il est temps de remonter sur le parking pour aller découvrir les lacs Alumini.


LAGHI ALUMINI

A l’aller, j’avais pris la première sortie et suivi les pistes cyclables pour découvrir les lacs. En fait, la route du littoral passe sur l’ «embouchure du lac» qui rejoint la mer… avec des plages de sable fin.

Alumini lago, Alumini mare 

Sur la route, je tente d’aller voir les piscines naturelles de la Baia dei Turchi mais il faut trouver une place de parking puis prendre une navette pour traverser une forêt sur 1,5 kms… j’abandonne.


SANT'ANDREA

Je pars en direction de Sant’Andrea où cette fois-ci, ma voiture trouve une place tout près de la mer pour me permettre d’aller voir les rochers sculptés par la mer et notamment l’Arco dei Inamorati. Ravie de pouvoir admirer l’œuvre de Dame Nature…

Sant'Andrea

Le ciel commence à s’assombrir, quelques gouttes de pluie… je traverse la campagne salentine en direction de Lecce.


LECCE, CAPITALE DU SALENTO

Lecce est la capitale du Salento et se distingue par la pierre calcaire, tendre, utilisée dans les constructions. Cette pierre a tendance à prendre des couleurs chaudes et dorées, ce qui a beaucoup inspiré les artistes dans leurs œuvres, si bien que Lecce ressemble à un musée à ciel ouvert de monuments et de bâtisses a contempler.

Balcons, frontons, colonnes… apportent un petit air florentin à cette ville. Ce qui lui vaut le surnom de "Florence du Sud".


PIAZZA DEL DUOMO

Waouh ! La piazza del Duomo ressemble à un décor de théâtre avec le palais épiscopal, le séminaire, l'évêché, le plus haut clocher d'Europe avec ses cinq étages, sa loggia et sa coupole…

Piazza del Duomo 

La cathédrale, appelée Duomo, a une façade assez sobre mais sa façade latérale, de style baroque leccese, attire l'attention avec sa fausse balustrade et sa statue de Sant'Oronzo sous l'arche.

Un petit tour très rapide dans la crypte avec ses nombreuses colonnes et ses restes de squelettes et de linceuls…


PIAZZA SANT'ORONZO

Sur la Piazza Sant'Oronzo, se trouvent les vestiges d'un ancien amphithéâtre romain. Pour la petite histoire, c'est en détruisant les palazzi qui entouraient la place pour construire la Banque d'Italie, que ces vestiges ont été découverts et pour avoir le droit de lancer la construction de la banque, seuls les gradins et l'arène ont été déterrés.

Au centre de la place, la colonne Sant Oronzo.

Autour de la place, quelques beaux monuments comme le Sedile et la Chapelle St Marc.


CASTELLO CARLO V

Le Castello Carlo V est gigantesque et c'est même le plus grand château des Pouilles. Il se visite et c'est actuellement un lieu d'exposition et de manifestations, avec notamment le salon de la Gastronomie.


LA CARTAPESTA

Lecce est également la capitale de la "Cartapesta". Alors, une petite visite de l'exposition sur le papier mâché s'impose car c'est l'activité artisanale principale de la région. Lorsque je demande un billet d’entrée juste pour le musée, j’ai l’impression que peu de gens le visite car ils cherchent le prix à payer et me conduisent dans la salle avec les instructions pour refermer la porte…

Dans les églises alentours, j’ai remarqué que beaucoup de personnages, souvent de grandeur nature, sont en papier mâché… ce qui est confirmé par l’exposition. Ce sont beaucoup de personnages religieux.

Fabrication et exposition de personnages 


Évolution du travail… 


A TRAVERS LE CENTRE HISTORIQUE 

Les portes de la ville, l’obélisque, les rues piétonnes, les boutiques, une exposition de rue…


Près de la Porte Napoli, mon œil est attiré par des hommes sur un toit… je regarde à deux fois, ce ne sont pas des vrais ! Ce sont les travailleurs des «Chantiers du théâtre», amusant et original…

Bientôt la fin de mon voyage dans les Pouilles… avec toujours des découvertes aussi intéressantes que variées !

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Publié le 15 août 2022

Après ma visite de Lecce d’hier, je me suis rendue compte que je n’avais pas vu la Basilique de Santa Croce… alors retour dans le centre historique !


LECCE

PIAZZA DEL DUOMO

Je repasse par la place du Duomo… obligé ! C’est tellement beau que je veux la revoir encore une fois et j’en profite pour faire un tour dans le séminaire.

Piazza di Duomo et le séminaire  

Aujourd’hui c’est le 15 août, Ferragosto en Italie. Je me renseigne sur une éventuelle fête du 15 août mais ici, les processions sont réservées à Sant’Oronzo qui sera fêté entre le 24 et le 26 août.

Pour la petite histoire, Ferragosto a été instauré par Auguste et signifie Feriae Augusti, repos d’Auguste. C’est beaucoup fêté en Italie et on cuisine pour l’occasion du pigeon rôti. Depuis les années 1930, il a été instauré une loi qui permettait aux italiens de prendre le train à prix modeste pour s’évader quelques jours après les travaux fatigants des semaines précédentes. Ferragosto marque encore le début des vacances pour la plupart des italiens…


PIAZZA SANT'ORONZO

Ceci dit, direction la Piazza Sant’Oronzo avec une lumière différente de la veille.

Piazza Sant’Oronzo 


BASILICA SANTA CROCE

Et je m’empresse d’aller découvrir la Basilique de Santa Croce… alors là, je suis éblouie par la beauté du bâtiment avec ses sculptures en façade.

Basilica di Santa Crocce 


A TRAVERS LE CENTRE HSTORIQUE

Je poursuis à travers les rues pour découvrir le quartier…


PALAZZO DELLA PROVINCIA

Palazzo della Provincia 


CHIESA DI GRECO

Chiesa di Greco 


LA PIERRE DE LECCE

La pierre de Lecce sur les façades  

Il aurait été dommage de partir de Lecce sans voir tout ça ! Il est temps de prendre la route….


LA ROUTE DU VIN

Pour mon dernier jour, je vais partir en direction de Brindisi par les routes du vin comme l’indique mon guide pour les cyclotouristes.

Route du vin de Lecce à Brindisi 


CAMPI SALENTINA

Première halte à Campi Salentina. Un petit bourg avec un centre historique et zéro touriste. Je suis encore une fois surprise par la beauté de l’église et des ruelles entourées de vieilles bâtisses avec des balcons superbes…

A travers les rues piétonnes  


L’église, de toute beauté, en pierres de Lecce 
Sur la piste cyclable du vin, un passant me laisse prendre son cubis de 5 litres en photo… 


GUAGNANO

Je poursuis par Guagnano à travers les vignes et je vois la première cave de vin.

Centre de Guaguano 


Les vignes, les caves de Negroamaro, un vin de couleur presque noire… 


VILLA BALDASSARRI

Direction Villa Baldassarri où je longe la piste cyclable et découvre les deux exploitations principales des vignobles de la ville.

Du vin produit en Italie, preuve sur la façade ! 


CELLINO SAN MARCO

Et je me dirige vers Cellino San Marco, la capitale du vin avec les marques renommées…

Cellino San Marco… 


LA ROUTE…. DU VIN

Sur toutes les routes, les panneaux publicitaires sont très ciblés…

Pub !… 


IL VINO DEI MESSAPI

Pour finir, je prends la route du vin de Messapi, toujours sur la piste cyclable, au milieu des vignes et des oliviers… que du bonheur. Je regrette de ne pas être sur mon vélo…

Route du vin de Messapi… 


LA COTE ET SES TORRE PRES DE BRINDISI

Il est l’heure de prendre la route vers l’aéroport. Après mes échecs en bus et à pied, lors de mon dernier voyage dans les Pouilles, je fais une nouvelle tentative, en voiture, pour aller à Torre Guaceto. Le maître payeur du parking me dit qu’il faut une heure à pied pour rejoindre la tour… je laisse tomber ! Cette Torre Guaceto ne veut pas de moi…

En route, je fais une pause à la Torre Testa.

Torre Testa  

Un bon bol d’air iodé avant de prendre l’avion qui semble avoir deux heures de retard sachant que l’aéroport de Nantes ferme à minuit et qu’avec le retard annoncé, l’avion devrait atterrir entre une et deux heures du matin… En plus, je n’ai pas pu m’enregistrer donc je n’ai pas de billet.

Vais-je pouvoir récupérer un billet ? À quelle heure vais-je décoller ? Où vais-je atterrir ?… je veux bien rester ici !

Ciao a tutti ! Buona notte !