Ko Yao Noi

Il suffit de 45 minutes pour rejoindre l'île de Ko Yao Noi en bateau au départ de Phuket...

Et après l'effervescence de Bangkok et de Phuket, au milieu de la mer d'Andaman, dans le parc maritime d'Ao Phang Nga, la petite île de Ko Yao Noi (77 km2), recouverte de forêts primaires est l'endroit idéal pour retrouver la nature et la tranquillité.

J'ai loué un petit bungalow en bois sympa, au milieu des arbres, avec une terrasse. Certes le confort du matelas rappelle celui d'un tatami mais je m'y habitue rapidement et je suis réveillée le matin par le chant des oiseaux...

Régulièrement, ma copine Koya s'accorde une pause dans le nettoyage des chambres, intriguée de voir que je voyage seule. Elle en profite parfois pour m'offrir une noix de coco qu'elle vient d'aller cueillir... avant de me montrer, fièrement, comme elle est élégante dans sa tenue pour aller à la mosquée... L'île est à 90% musulmane.

Je n'ai qu'une petite route à traverser pour accéder à la grande plage très peu fréquentée...

Lorsque la nuit tombe, à part les discussions avec les uns et les autres, la lecture, la musique ou l'écriture, il n'y a pas grand chose à faire : Ko Yao Noi n'offre pas les fêtes nocturnes de Bangkok, Chiang Mai, Phuket... Je me couche donc relativement tôt, ce qui me permet le matin d'assister au lever du soleil sur la plage avant le petit déjeuner et le départ pour l'école des enfants.

Après m'être longuement promenée dans les environs de la guesthouse, je me rends compte qu'il est difficile d'explorer l'île sans véhicule et je décide de louer un scooter.

Il y a une route circulaire de 17 km et quelques chemins un peu plus chaotiques mais ici on ne court pas de grands risques car les habitations ne sont jamais très loin et les habitants sont tous souriants et accueillants. Il n'est pas rare de voir les scooters garés avec les clés encore sur le contact. Il est donc difficile de ne pas se sentir en sécurité dans un endroit où les habitants sont aussi paisibles.

Je roule donc, lentement, comme tout le monde ici, dans une nature magnifique. Les habitants me font des signes et des sourires et je m'arrête quelquefois pour "discuter" avec eux. Je croise aussi quelques buffles gris et des chèvres brunes qui broutent le long des talus accompagnée par moments par le drôle de cri des oiseaux-calaos (qui ressemblent un peu à des toucans) et le chant des cigales (les cigales asiatiques sont bien plus grosses et plus bruyantes que les nôtres).

Et je fais parfois une halte à à Nai Klong village pour quelques achats dans l'une des rares boutiques ou sur le marché. C'est LE village de l'île et il n'y a pas de quoi faire du lèche-vitrine !

Je suis sur une petite île donc évidemment la mer est toujours très proche. Et ici, la plage appartient aux pêcheurs et aux enfants.

Ko Yao Noi vit essentiellement de la pêche et les pêcheurs se regroupent dans des cabanes sommaires sur la plage. Avant le tsunami plusieurs d'entre eux étaient des "gitans de la mer", m'ont-ils dit. "gitans de la mer", c'était le surnom donné aux Chao Lay car ils menaient une vie nomadique en mer d'Andaman. Aujourd'hui la plupart d'entre eux sont sédentarisés.

J'ai discuté avec eux mais je n'ai pas osé prendre leur habitation en photo. Crainte, peut-être, d'être perçue comme une "voyeuse".

Ko Yao Noi et Ko Yao Yai sont les deux plus grandes îles et les seules habitées d'un archipel composé de 44 îles.

Aujourd'hui, en long tail boat, je pars en mer pour la journée à la découverte de quelques unes de ces îles. Et la balade est un enchantement.

Ko Hong, son lagon vert émeraude, sa mangrove et ses poissons tropicaux que l'on découvre en faisant du snorkeling,

Koh Pak Bia, son banc de sable qui relie les deux parties de l'île,

Koh Lading, sa végétation luxuriante, sa superbe plage de sable blanc enserrée dans d'impressionnantes falaises calcaires. C'est là que nous faisons une halte pour notre pique-nique

Koh Yao Noi, l'étonnante blancheur du sable de la plage à peine ombragée par quelques palmiers...

Les singes, lorsque nous approchons des îles, n'hésitent pas à se jeter à l'eau pour attraper les bananes qu'on leur tend