Une visite que je n'oublierai jamais, certains vous dirons "folklore" moi j'en ai attrappé la chair de poule tellement ce moment me semblait fort voila comment cela se déroule:
de 9h à 10h30 les touristes affluent et prennent les meilleures places le long de la route pour ne rien rater du cérémonial
10h30
Une cloche sonne, c’est le premier appel pour le repas.
en temps normal les moines quémandent au lever du soleil leur nourriture auprès des habitants de la ville, « quémande » est un grand mot ! car le moine n’a pas le droit de mendier, au contraire, c’est le donateur qui obtiendra des mérites de la part de cet homme respectable, en lui offrant cette obole, mérites comptabilisés lors de sa réincarnation. Mais ici ce sont les donateurs qui viennent à eux (il y en a beaucoup ils se mettent sur liste d'attente pour avoir ce privilège)
Selon un rituel immuable, ils sortent des divers bâtiments, se regroupent et s’alignent et font une interminable procession avec leur bol vide, pour aller partager ce dernier repas de la journée.
Montés sur le trottoir pour ne pas les déranger, nous regardons défiler en silence ces centaines de moines, sur deux ou trois rangs, pieds nus, Les bénévoles remplissent un par un les bols et ils se rendent dans les divers réfectoires, c’est assez impressionnant : cette procession presque militaire de crânes rasés et de robes couleur safran, leur grand bol à la main gauche et une serviette posée sur l'avant-bras...
Le repas commence à
11 heures
à l’appel d’un second son de cloche. Les moines et moinillons, ces derniers en robe blanche, déjeunent en silence, assis en position de lotus, serrés sur des gros bancs de bois posés presque à même le sol, la cuillère plongeant dans leurs bols à aumône remplis de riz, posés près de leurs genoux. Parmi eux, la famille et les donateurs défilent en priant. Ils ne prennent aucun cas de nous, occidentaux qui les photographions et filmons à tout vent…..
Amarapura, célèbre pour son monastère, le Mahagandayon, où chaque jour, vers 10h30, des centaines de moines forment une longue file pour remplir leur gamelle de l’unique repas quotidien. Les visiteurs observent ce rituel dans le calme. il s’agit de ne pas déranger cette communauté très disciplinée, dont la plupart des membres viennent de familles défavorisées, pour faire partie de ce pensionnat, il faut obéir à ces dix commandements monastiques: Avoir un grand cœur, respecter le code de vie monastique, être en bonne santé, être propre, savoir s’habiller, avoir un comportement intelligent, marcher sereinement, dire des choses sensées, obéir aux règles, être assidu au travail.
Chaque jour cette communauté (3000 moines) est nourrie par les dons de personnes qui assistent à la cérémonie
Les femmes (les bonzesses)
seraient au nombre de 25000, elles doivent sacrifier leur chevelure, porter un habit rose, cuisiner leur nourriture et doivent obéir aux moines ……… Dans la religion bouddhique, la femme est considérée comme impure et n’a pas le droit de toucher les Bouddhas sacrés….
la journée du moine: Il se lève à 5 heures du matin, parcourt les rues de la ville pieds nus pour quémander sa nourriture, déjeune avant midi et passe le reste de son temps à méditer ou étudier. Il ne doit plus rien avaler avant l’aube à part un jus de fruit où mâcher du bétel. Il fait vœu de pauvreté, de chasteté, ne doit pas boire, conduire, dormir dans un lit confortable, toucher une femme, attirer l’attention. Il marche silencieusement. Dans les zones très reculées, le monastère peut faire office d’école.
La méditation correspond à une pratique mentale, relaxante, vide de tension et de stress, en position de lotus, elle est un antidote aux cinq poisons de l’esprit (avidité, colère, ignorance, jalousie et orgueil)
Le petit garçon entre au monastère entre 5 et 15 ans comme novice, cet évènement donne l’occasion d’une fête extravagante : la «cérémonie des noviciats» il est alors vêtu d’habits princiers en satin, maquillé, paré de bijoux, monté sur un cheval ou installé dans un char à bœufs. Le cortège constitué de ces garçons et de leurs parents se dirige vers le monastère où le moine lui rasera les cheveux et lui fera enfiler la robe safran. Ces jeunes garçons resteront en principe trois mois.
A 20 ans, le jeune homme peut intégrer le monastère, il devra alors apprendre et respecter les 227 règles disciplinaires du code monastique, mais à tout moment il peut retourner à la vie laïque. Devenir moine représente pour une partie de la population si misérable une opportunité d’offrir à leurs fils une éducation, habituellement le novice reste quelques semaines, le temps d’apprendre les principes de base qui sont essentiels pour devenir un bon bouddhiste. Les donateurs apportent les huit objets indispensables (les trois morceaux de la robe, le bol à aumônes, une aiguille, un éventail qui lui servira pour dissimuler son visage du monde extérieur pour ne pas être troublé par son agitation, le tissu blanc qui recueillera les cheveux rasés et un filtre à eau pour ôter les êtres vivants !)
Les bonzes sont dépendants de la générosité des laïcs qui leur offrent les nécessités essentielles à la vie du moine, de leur coté, ceux-ci donnent aux laïcs l’Enseignement, des conseils.