Carnet de voyage

Escapade à Catane

7 étapes
1 commentaire
Séjour d'une semaine à Catane entre amies.
Juin 2019
7 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Arrivée à l'aéroport de Catane, on attend plus d'une heure pour avoir notre voiture de location, on a faim, on est fatiguées et notre hôte AirBnb n'arrête pas de nous demander où on est. Langage Anglais-Italien approximatif, c'est légèrement énervées qu'on arrive en Sicile. La conduite auto n'arrange rien car les Siciliens conduisent vraiment différemment des français et les routes sont jonchées de nid-de-poule. On n'arrête pas de rebondir...

On arrive tant bien que mal à se trouver une place de parking. Ca change pas de Paris au moins.

Notre hôte nous fait visiter notre appartement. Il est à l'abri des regards, dans une cour intérieure qui donne sur plusieurs petits appart', c'est vraiment très joli et typique. Elle nous explique le fonctionnement de la clim qui va surement se révéler indispensable. Prix pour la semaine : 264.06€

Après de légères courses pour le petit déjeuner, on va se balader et trouver une pizzeria. Calzone oblige.

2

En milieu de matinée, la chaleur est déjà bien présente. Les routes nous étonnent, le code de la route aussi. Ou plutôt, l'absence de code. Tout se fait au klaxon et à la débrouille. Les scooters font la loi.

Au premier abord, la ville paraît sale, vétuste. Descente sur la "Via Etnea", jusque dans le quartier touristique. Coup d'œil furtif dans la "cattedral di Sant'Agata" car on est en short et c'est la messe du dimanche. Les peintures et sculptures sont magnifiques.

Passage sous la "Porta Uzeda" pour voir le petit square. Puis montée de la "Via Giuseppe Garibaldi" jusqu'à la "Porta Fernidendea". Un jus d'orange fraîchement pressé nous fait de l'œil en plein milieu. Absolument divin.

On contourne l'hôpital pour descendre au centre ville afin de trouver un restaurant. Pâte aux aubergines et pâte aux courgettes vraiment très gourmandes. Café très serré pour la digestion.

On reprend la marche pour faire un peu d'histoire, direction "teatro romano", des ruines de théâtre. Le monsieur de l'entrée nous explique la signification du drapeau Sicilien (tête de Gorgone, rouge de la lave et blé pour la culture intensive).

Sorbet citron et salade de fruit pour se rafraîchir.

On part en direction de la mer, les bâtiments ne semblant plus aussi vieillots que le matin mais ajoutant au contraire un charme à la ville. Je suis impressionnée par le nombre de plantes grasses suspendues aux balcons et poussant dans d'énormes pots. La mer n'est pas visible à cause du chemin de fer qui passe sur toute la côte. Bizarre, des hôtels et restaurants en bord de mer auraient plus la côte selon moi...

On commence à fatiguer (plus de 12 kms de marche) donc direction la maison.

La ville pullule d'énormes bougainvilliers, de lauriers rose, rouge, blanc et de jacarandas.

3

1 heure de trajet à se faire dépasser par des véhicules lancés à 140, ou à dépasser des tacos qui décollent pas du 60 à l'heure. Je précise que l'autoroute est indiquée 100km/h

1€70 le péage. Puis lacets très serrés pour arriver au centre. Parking avec gardien 2€ de l'heure. Taormina se consacre uniquement au tourisme, avec une grande rue pleine de restaurants typiques, boutiques attrapes-touristes et enseignes classes. Il faut s'éloigner de l'artère pour découvrir de petites rues très charmantes, toujours ornées de plantes grasses ou bougainvilliers. Le parc dans la partie Sud est magnifique, et très apprécié pour sa vue, son calme, sa fontaine, et sa fraîcheur. Puis, les ruines du théâtre, beaucoup mieux conservées que celles de Catane (beaucoup plus visitées aussi) en arrivant en haut, sur les dernières marches, on a une vue sur la mer et la ville.

Madame lit dans le Routard que Castelmola est à ne pas rater. Direction un village posé sur le sommet d'une montagne. Virages en tête d'épingle (ça me fait penser à une célèbre route au Maroc) et montée à 30 à l'heure. C'est le maximum pour ne pas embrocher les voitures qui passent en sens inverse. Quand tu penses que des bus passent par là..

Le hameau est magnifique, un écrin de vieille maison avec vue à 360°. Faut pas être sujet au vertige, ni être fainéant pour porter ses courses^^... L'église est plus riche que l'ensemble des maisons. Des vestiges au plus haut sommet nous permettent de belles photos : de la mer, de la montagne, des villages... L'alcool fait maison est à base de vin, aromatisé à l'amande, un vrai régal.

Pour le soir, on prend à emporter : un cône frit avec riz, bœuf, tomate et fromage. Feuilleté au riz et épinards. Vraiment délicieux.

Après 10 kms de marche, repos bien mérité.

4

Une heure de trajet, à partir de Catane. Parking juste avant de traverser le pont.

Normalement, la presqu'île se visite en une demi-journée. Mais là on a décidé de prendre notre temps. A nous les petites ruelles pleines d'artisans, les vendeurs de babioles, et les magasins hors de prix.

En premier, le marché, avec toutes ses étals de fruits mûrs, d'énormes poissons exposés et découpés devant le client (à noter : faire fi des normes sanitaires). On reste un bon moment à regarder une équipe faire des sandwichs, avec toute la nourriture qu'ils pouvaient trouver. Reste une question : est ce que la bouche sera assez grande pour accueillir le sandwich en entier ?

Dégustation de sandwich de sardine, où le pain est remplacé par les sardines, et à l'intérieur nous trouvons moult choses.

Passage par la "plage", et on tombe en admiration devant l'eau bleue transparente. Nous n'avons pas visité beaucoup de chose, à part la cathédrale de Syracuse, qui est magnifique et apporte la fraîcheur dont nous avions besoin.

On se pète le bide grâce à un sandwich de glace. Trop bon.

10kms

5

Montée à l'Etna Sud, à la vitesse d'un escargot à cause de la forte inclinaison de la route. Petit à petit, on découvre un paysage lunaire, avec quelques touffes de fleurs et une fragrance tenace de mimosas. De plus en plus de fleurs jusqu'à contempler une forêt. Le flanc du volcan est strié de coulées de lave, plus ou moins anciennes. La lave s'est transformée en énormes cailloux tranchants, qui s'émiettent au fil du temps pour devenir du sable fin. On y trouve une énorme palette de couleur, allant du noir au rouge, contrastant avec le vert des arbres, le jaune du mimosas et le rose/violet des petites fleurs.

On se gare sur l'un des immenses parkings, un funiculaire se trouve à droite du refuge, on préfère découvrir à pied. On fait deux escalades de deux cratères. C'est fou, on monte d'un pas et on redescend de deux... Ça évoque le pied qui s'enfonce dans la neige qui serait tapissée de billes. Magnifique vue du flanc du volcan et au loin, sous la couche de nuages, la côte. On a l'impression d'avoir une force surhumaine grâce à la légèreté des pierres volcaniques.

Recherche intensive des gorges, 5 déceptions, la sixième fut la bonne. 1,50€ par personne pour aller sur un site naturel... Moyen. Il nous faut descendre je-sais-pas-combien de marches pour atteindre le fond de la gorge, on voit que c'est "the place to be", c'est fou le monde qu'il y a encore à cette heure. Faut dire que l'endroit est sympa et que la brise est vraiment bienvenue. Nous avons pu nous baigner dans une eau de rivière à 14°, un régal après les efforts dépensés sur le volcan. Eau claire vraiment très agréable pour finir la journée.

9 kms

6

On reste à Catane. Promenade dans le parc. Restaurant avec presque une heure d'attente pour le dessert qui s'est transformé en : l'addition s'il vous plaît" . Manucure et pédicure. Découverte d'un Roof Top avec vue centrale sur l'Etna . Bloody Mary et Cioccolata Calda (chocolat chaud à consistance de guimauve).

7

Au nord de la Sicile en 2 heures de voiture. On gare la voiture un peu loin de l'embarcadère. Mais c'est pour pouvoir visiter un peu la ville avant de prendre le bateau. On voit sur le routard qu'il faut visiter le "Castello di Millazzo", les ruines de la citadelle médiévale et de sa cathédrale. Entrée 5€. La chaleur est écrasante. On mange notre sandwich sur les remparts. Il n'y a pas beaucoup de visiteurs.

Notre bateau est assez stable, et ne donne pas le mal de mer. La traversée est à 20€ chacune, un peu cher mais bon. L'île est très calme, avec quelques rares restaurants et bars. Une carte nous indique les routes pour les balades à faire mais on comprend qu'on n'a pas le temps de faire le tour de l'île, donc on se rabat sur la plage. Mais avant, on s'offre une "gelato" car on meurt de chaud. On n'aura fait que le quartier de "Vulcano Porto".

Au fur et à mesure qu'on se rapproche de la plage une odeur nauséabonde nous submerge. L'œuf pourrit nous fait venir les larmes aux yeux, c'est les thermes de Vulcano. Des gens se prélassent dans la piscine de boue, et arrivent à faire fi de l'odeur, chapeau !

Madame et moi arrivons à la plage. Mais il y a un soucis ... noir le sable est. C'est incroyable, du jamais vu ! (enfin si, à la télé mais c'est pas pareil...) La plage est dans une enclave, donc la chaleur est presque suffocante, ce qui nous incite à enlever nos chaussures pour allez direct à l'eau. Quelle belle erreur ! La sueur de nos pieds combinée à la chaleur du sable nous brûle la plante des pieds, on dirait deux indiennes autour d'un feu de joie pour essayer de trouver un coin de sable à l'ombre. On se rabat sur le chemin de bois près de la bicoque des maîtres nageurs, qui se foutent de notre gueule, je crois. Mais on fait comme si on n'avait rien vu et on remet nos chaussures. Ce n'est qu'au bord de l'eau qu'on se permet d'enlever les chaussures et de mettre les pieds dans l'eau : le bonheur. Cette eau pullule de vie aquatique et je fais des bonds à chaque fois que j'en vois. Madame est très amusée par le spectacle. Le corps au frais, on en profite pour discuter et faire un point sur nos vies. Nos maillots sèchent en deux secondes avec ce soleil et on prend le chemin du retour.

Je ne voulais pas partir de Sicile sans avoir manger de lasagnes. On arrive à trouver un restaurant encore ouvert et qui fait des lasagnes mais on dirait plus un restaurant de routiers qu'autre chose. Bref pas la meilleure expérience culinaires que j'ai pu avoir.