Pour m'immerger un peu plus dans la culture et les traditions coréennes, je me rend au temple Beomeo pour y passer deux jours.
Pour se rendre au temple Beomeo, prendre la ligne 1 du métro jusqu'à l'arrêt beomeosa. Prendre la sortie 5. Faire un demi tour et prendre la première à gauche. Monter la rue jusqu'à l'arrêt du bus n° 90. Prendre le bus jusqu'au terminus et hop le tour est joué !
J'arrive en avance. Je suis la première à enfiler la tenue traditionnelle en toile. Une chemise violette en haut, un pantalon en toile grise en bas. Peu à peu d'autres jeunes arrivent. Nous serons finalement une vingtaine. La plupart viennent de Busan, il y a deux hongkongaises, un anglais, un danois et moi, la petite frenchie.
15h00: un moine arrive. Il nous enseigne les postures de base de la méditation et de la prière bouddhiste. Bon, autant dire qu'il faut être drôlement souple pour mettre ses pieds croisés sur ses genoux et arriver à la position du lotus. J'ai beau souffrir, rien n'y fait, résultat non concluant ... Pas de lotus pour moi !
Le moine effectue une rapide cérémonie pour déclarer le temple stay ouvert puis il nous emmène visiter le temple en s'attardant sur la signification de tel ou tel détail.
Il s'agit de l'un des plus beaux temples coréens malgré les incendies et les pillages qui ne l'on pas épargné depuis sa création en 678. Beomeo est un poisson doré qui a donné son nom au temple. Il vit dans la source près du temple. La légende veut qu'il serait descendu du Nirvana sur un nuage doré pour vivre dans un puit d'or situé dans un rocher sur une montagne des alentours. Il y coulerait une source intarissable.
17h30: c'est l'heure du diner monastique. Assis en cercle, nous effectuons les gestes rituels pour mettre en place nos bols et nos couverts: le plus grand bol pour le riz, le moyen pour la souple, puis le troisième pour les légumes et enfin le dernier pour mettre l'eau qui servira à tout nettoyer.
Nous dégustons ce repas végétarien en silence. Les légumes étaient délicieux. Nous nettoyons nos bols et remettons tout le service rangé à sa place.
18h30: les minent tapent le tambour du temple pour signifier la fin de la journée. S'ensuit une petite cérémonie dans le temple où nous mettons en application ce que nous avons appris plus tôt dans la journée.
Mais mon moment préféré, ce fut les 108 prosternations. Face à nous il y avait des perles. De la position debout, il fallait s'agenouiller, faire les gestes rituels et enfiler une perle sur un fil. Une perle pour chaque prosternation. Il y en a eu 108. Mes genoux ont souffert mais à la fin nous avons eu un superbe collier traditionnel en perle de bois conçu à la sueur de notre front (au sens littéral du terme) ! Il parait que ce collier servira à nous relaxer dans les moment stressant.
21h30 extinction des feux. Nous dormons à même le sol sur des tapis d'appoint tous dans la salle principale.
Réveil à 5 heures le dimanche 16 juillet. Le jour se lève sur les montagnes environnantes. Au loin, on peut entendre le son du tambour destiner à réveiller tous les être vivants, des animaux aux fantômes.
5h30: première séance de méditation laborieuse. Difficile de rester concentrer et apaisée quand vous êtes assis en tailleur et que vos hanches souffrent le martyr! Il faut croire que le tailleur ne me sied point !Heureusement toutes les bonnes choses ont une fin !
Il est 6h30 et c'est l'heure du petit déjeuner. Au menu du riz et des légumes toujours aussi bien cuisinés.
C'est le ventre plein que nous partons gravir la montagne ! Un petit chemin escarpé situe à travers les arbres. Ca grimpe dur ! Mais nous sommes rapidement récompensés par le panorama exceptionnel sur la vallée qui s'offre à nous. Il se dégage de cet instant une atmosphère incroyablement apaisante. je reste là, bouche bée, admirant la vue et savourant le moment.
Il est déjà l'heure de redescendre pour prendre le thé avec notre moine afin qu'il réponde à nos questions sur le bouddhisme et sur la vie monastique. L'échange qui s'ensuit sur cette philosophie est très intéressant.J'apprend que selon le bouddhisme tous les éléments du monde sont interdépendant ou encore que le vide intérieur ne signifie pas le néant mais au contraire, il et nécessaire pour s'adapter au monde et aux autres. La flexibilité étant une valeur centrale du bouddhisme.
L'heure tourne. Le temple stay touche à sa fin. Belle expérience.
Direction la Busan station pour prendre le train ==> direction Gyeong Ju !