Retour sur les îles

Comme des oiseaux migrateurs …
Du 17 janvier au 4 avril 2024
79 jours
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Mercredi 17 janvier 2024

Notre voyage 2023 a été riche en découvertes. Thaïlande, Cambodge puis la remontée du Vietnam, mais aussi riche en kilomètres parcourus, plus de 4000, en voiture, bus, train, bateau et sur nos petits vélos.

Alors cette année notre objectif est simple. Se poser sur des iles pour passer l’hiver au chaud comme des oiseaux migrateurs ! Direction les îles de Ko Samui, Ko Phangan et Ko Tao dans le golfe de Thaïlande où nous avons passé du bon temps en 2022. 😎

Christian a concocté le programme selon son habitude : départ de Roissy aujourd’hui pour Munich, brève escale à Singapour puis Ko Samui. Pour s’acclimater en douceur, nous retournons cinq jours dans notre hôtel à Bophut au nord de l’ile. Se réveiller avec un grand soleil, le ciel bleu, la douce température matinale et le chant si particulier des oiseaux reste un souvenir impérissable !

Bref vous l’avez compris, cette année nous n’allons pas parcourir les sites à visiter, les musées, ni défaire et refaire nos bagages trop souvent. Mais tout est possible…changer de plan rapidement fait partie de l’aventure !

Alors comment allons nous occuper nos journées me direz-vous ? J’ai bien sûr des idées, comme par exemple ralentir le temps qui file trop vite, peindre, nager, marcher, observer, réfléchir, lire …et si possible faire de chouettes rencontres, découvrir et se dépayser !

J’avais suggéré à Christian que ce n’était pas forcément utile d’embarquer nos vélos sur ces îles pentues… réponse catégorique de l’homme : « fais comme tu veux, moi je prends le mien » ! Bon et comme je n’ai pas envie de parcourir SEULE les îles à pied, c’est vite vu, j’embarque aussi le mien 😃😂😅

À bientôt !

Prenez soin de vous 🙏

Bisous 😘

Des îles dans le golfe de Thaïlande  
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Merci pour vos nombreux messages sur mon premier post, par mail ou whattsapp, qui me font plaisir ! Mon lien semble avoir bien fonctionné cette fois !

Est-ce l’expérience ou un meilleur sens de l’organisation ? Notre départ s’est déroulé en douceur, sans stress … ou presque.

Mettre la maison en mode OFF pendant presque 3 mois demande une foule de petites tâches, mais une fois la porte fermée, le voyage commence ! 😅

Le train est parti à l’heure prévue, la marge n’était pas très grande avant le départ de notre premier vol.

Mais l’aventure a commencé plus tôt que prévu… en gare de Massy on nous annonce un retard d’au moins une heure, (au final 3 heures) problème électrique… attendre était risqué, notre avion décolle à 18 h. Nous sortons du train pour filer à Roissy en taxi. Notre chauffeur barbu et emmitouflé n’est pas bavard, il écoute les infos en boucle. Dans la grisaille la circulation est dense mais nous atteignons Roissy à temps… 95€ la course… gloup’s !

A l’embarquement du Lufthansa Paris-Munich, Christian se faufile par inadvertance dans la file «Premium. ». Avec ses chaussettes d’avion oranges dans des nu-pieds Geox, sa doudoune bleu vif et son sac à dos Quechua, il n’a pas vraiment le look business mais l’hôtesse ne bronche pas. Nous aurons juste le plaisir de nous installer en priorité. 😉

Dans le vol suivant Munich-Singapour, ce seront de longues heures de somnolences et un film bien distrayant « Bernadette » (Chirac) une sacré bonne femme ! Nous profitons d’un siège voisin libre pour nous allonger à tour de rôle, un peu recroquevillés tout de même !

Arrivés à Singapour, c’est l’euphorie et le soulagement ! On se sent tout de suite bien dans cet univers feutré, lumineux et végétalisé.

Après 13 heures de vol, de Munich à Singapour …

Les boutiques foisonnent dans les halls de l’aéroport. Je confie quelques minutes mon chariot à Christian, le temps de jeter un coup d’œil sur les pantalons légers Uniqlo. J’aime bien cette marque adaptée à mon gabarit …

Quelques minutes plus tard, l’homme a fouiné aussi devant les tee shirt … stupeur !!! mon sac cabine a disparu ! Il contient une partie de mes vêtements, mes sandales, mes précieux blocs de peinture, un peu de maquillage… bref, nous voilà bien dépités ! Volé ??? Dans un lieu aussi sécurisé que Singapour, ça semble improbable… 🤨Après quelques minutes au comptoir d’informations, le préposé téléphone et quelques secondes plus tard nous montre une photo de mon bagage. Il est tout bêtement tombé en plein milieu du hall précédent … sans que, dans l’euphorie, nous nous en rendions compte ! Notre vigilance était sans doute en berne après ce long voyage. Bizarrement la disparition de mon sac ne m’a pas stressée, le plus précieux étant avec moi ! Mon intuition me disait que j’allais le retrouver 🤔

Nous retournons avec la navette le chercher au Hall 1, entre temps la police a déjà établi son rapport ! Après quelques vérifications d’identité, nous récupérons mon sac auprès de charmants policiers et retour au hall 2 encore plus euphoriques ! C’est bien Singapour : Réactivité, sens du service, sécurité et courtoisie.

Cette parenthèse inattendue nous a occupé avant le vol suivant.

Le vol pour l’île de Ko Samui est rapide, un dîner thaï est servi à bord. Un taxi nous dépose à l’hôtel, il est ici 22 heures. Plus de trente heures se sont écoulées depuis le départ de la maison …

Une réceptionniste souriante a eu la gentillesse de nous surclasser avec une chambre vue mer. Il faut dire que l’homme a envoyé une photo de nous deux prise sur nos vélos il y a deux ans devant l’hôtel ! Nous reconnaissons dans la nuit cet environnement qui nous a tant plu en 2022, la douceur du climat, les touristes déambulent en tenues légères, nous y sommes bien !!!

Et maintenant relax ! 😎 on compte bien commencer par prendre le temps… une première expérience après ces dernières semaines frénétiques ! Nous déballerons nos vélos un peu plus tard… 🚴🚴‍♀️

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Nos premières journées à Ko Samui sont axées sur l’adaptation et le repos. Le jeune patron du boui-boui où nous dînions régulièrement il y a deux ans a hèlé en nous apercevant «bicycle bicycle! » L’échoppe s’est agrandie avec une nouvelle salle couverte. Le bazar n’a pas changé, mais c’est toujours bon à des prix défiant toute concurrence ! 😅

Voyager permet entre autres de modifier ses habitudes. Par exemple faire du petit déjeuner le plat principal de la journée avec toutes sortes de plats thaï agrémentés d’herbes et de condiments aux saveurs étonnantes !

Notre boui boui proche de notre hôtel 

Marie Hélène C, dont nous avions fait connaissance dans sa magnifique chambre d’hôtes «Donna Maria » à Saint Jean Pied de Port (https://maisondonamaria.fr/ ) est aussi la fondatrice et directrice de la publication web féminine que je suivais depuis quelques temps. « Mid et Plus » c’est enthousiaste et optimiste ! : https://midetplus.fr/

Marie Helene, donc, nous indique qu’un couple de ses amis passe l’hiver à Ko Samui. Nous faisons connaissance autour d’un verre dans un bar tenu par un belge. Pascal est du pays basque et Joe son mari est thaïlandais. Ils vivent à «Fisherman village » non loin de notre hôtel, ça tombe bien ! En faisant le tour de leur quartier, ils nous indiquent la villa qu’ils vont bientôt mettre en location et qu’ils sont en train de faire rénover.

Le reste de l’année ils vivent à Saint Jean Pied de Port où ils tiennent un gîte pour les pèlerins de Compostelle dans la rue principale avec deux chambres et un dortoir. https://www.gite-bidean-saintjeanpieddeport.fr.

Rencontre avec Pascal et Jo les amis de Marie Hélène  

Comme nous avons bien sympathisé, nous les rejoignons le lendemain sur la plage de Chaweng au nord-est de l’île. Ils connaissent de beaux coins de Koh Samui et des adresses sympas. Sur nos vélos nous longeons le port et en profitons pour prendre nos billets pour Ko Phangan où nous partons mercredi.

Devant le port d’où partira notre ferry  

Le manager d’un des grands hôtels de la plage où nous devons rejoindre Pascal et Joe est l’un de leurs potes. Après avoir mis nos montures Brompton sous la surveillance d’un garde, nous profitons du confort de la plage privée grâce à eux, sauf que, une demi heure plus tard, on s’aperçoit que nous nous sommes trompés d’endroit, nos amis sont installés pour l’après midi à l’hôtel d’à côté. 😂

Un chouette hôtel au bord de la plage de Chaweng  

Bref on passe tout de même un moment sympa ensemble mais la nuit tombe vite et je n’ai pas envie de rouler la nuit.

La plage de Chaweng à la tombée du jour.
A ce stade là nous sommes encore sur la bonne route  

Après un stop pour un ravitaillement bananes, un raccourci sur l’appli KOMOOT nous perd une fois de plus dans des chemins improbables…le chemin monte sec pour s’apercevoir qu’au bout il n’y a que des broussailles infranchissables… Même Google map’s soutient que c’est une route pour les voitures !!! Bref ma patience a des limites d’autant plus que la nuit arrive. J’insiste pour retrouver la rue principale que j’estime bien plus sécurisante, plus éclairée et sans chiens …

Leçon du jour : circuler à vélo oui, mais pas la nuit sauf si on connaît le trajet ! 😃

Lundi : Ça y est le décalage est assimilé, on se réveille enfin tôt ! L’homme est déjà dehors face à la mer juste avant le lever du soleil. Une bulle de douceur et de légèreté !

Il est à peine 7 h du mat  …

Nous profitons ensuite de l’eau et du soleil, la température oscille du matin au soir entre 27 et 30 degrés. Les trucs moins cools seront pour l’après midi : aller au service d’immigration pour prolonger nos visas après le 17 mars (c’est d’ailleurs trop tôt, il faudra y retourner en mars) et acheter un rétroviseur pour remplacer celui du vélo de Christian qui s’est cassé pendant le vol.

Sur la route nous visitons un petit lodge mignon conseillé par notre copain Julien. C’est certes joli, coloré, mais accessible par un long chemin de terre caillouteux et troué, nos delicats Brompton n’aiment pas trop. J’en ai tout de même profité pour prendre quelques photos.

Au Tree House pas loin de notre hôtel.

Mardi : Prendre le temps ici fait partie de mes priorités : Juste observer les personnes qui nous entourent est un régal de diversités.

Nos premiers voisins de piscine étaient hongrois, du genre à défendre la meilleure place coûte que coûte même sans y être… il y a ce couple de nos âges qui se crame au soleil du matin au soir, et que je retrouve à peine vêtus marchant le long de la route principale. Une jeune coréenne (ou japonaise) arrive couverte d’une combinaison noire de la tête au pied, plus une jupette pour le côté féminin. Sur la tête un bonnet de bain, de lunettes de piscine et un parapluie pour se protéger du soleil. Elle descend habillée de la sorte délicatement dans le bassin (sans le parapluie 😂) et s’entraîne à la brasse coulée puis en apnée sous l’œil attentif du mari, chronomètre à la main ! Bon j’aurai trouvé pas mal de passer sous la douche avant…

Et puis il y a ceux de tout âges sans doute adeptes de la malbouffe… une panoplie de gabarits, des discrets, des bruyants, bref un spectacle permanent ! Il y a aussi les femmes à l’accent slave et aux lèvres botoxées qui finissent par toutes se ressembler un peu, les jeunes et jolies filles qui ont eu l’idée saugrenue de se tatouer plus de la moitié du corps.

Et il y a les familles et leurs mignons petits, qui, quelle que soit leur nationalité, se comportent tous à peu près de la même façon… que les nôtres.

Notre première averse tropicale survient en début d’après midi…c’est une expérience , ici quand il pleut il pleut !

Juste avant la pluie  

Et la deuxième averse survient le soir, nous avions bravé un gros nuage noir en partant sur nos vélos… A peine arrivés dans la rue principale, la pluie surgit. Il y a justement une grande terrasse où nous filons nous abriter pendant un long moment,

En attendant la fin du déluge… 

🦋🎋Avec cette pluie la végétation sera encore plus luxuriante ! 🪷🌴🌴🌴

La suite sur l’île de Ko Phangan, une autre ambiance, plus baba cool, plus sauvage et plus calme…

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Avant de prendre le ferry pour Ko Phangan, un passage pour saluer nos amis, seul Joe est chez lui. Peu de chances de les revoir à Ko Samui, ils seront probablement rentrés au Pays Basque à notre retour.

En passant chez Pascal et Joe  

La mer est un peu agitée après les grosses averses de la veille. Le ferry est complet, les valises des passagers et nos seuls vélos sont casés à l’arrière. De gros remous font basculer la cargaison, mais les Brompton se tiennent droits.

Une traversée un peu chaotique  

Une fois rassasiés au « food court » proche du port, nous prenons la route sur nos vélos en direction du Seetanu bungalow niché au nord ouest de l’île. Je passe volontairement devant le restaurant où j’avais eu il y a deux ans un « coup de cœur » pour le portrait d’une Chinoise. J’ai essayé de le reproduire depuis tant bien que mal à la peinture à l’huile …

L’original à  gauche tellement plus beau 🤩

Quelques grosses côtes pour nous rendre au bungalow réservé. Avec nos bagages, c’est sportif. A vélo sur ces îles où tout le monde circule en scooter, j’ai l’impression d’être une martienne. Arrivés sur place, à peine nos affaires déballées, nous filons vers la plage, la mer est douce, le soleil commence juste à descendre.

Ce chien nous a adoptés  😉

Nos quelques journées à Ko Phangan sont comme l’ambiance ici, plutôt cool ! 🙂

Yoga face à la mer… à gauche ce n’est pas moi, à droite c’est lui 😂

On ressent une certaine nonchalance, des nouveaux concepts foisonnent : « sweat bar», « healthy and organic food » ou lieux de « co-working » pour les « Digital Nomads »(nomades qui vont d’un pays à l’autre ce qui règle le problème des visas au long court). Il y aussi de nombreuses boutiques genre « cannabis organic » et autres pour les amateurs de substances euphorisantes, salons de tatouage, piercing, massages comme partout en Thaïlande.

En déposant nos vêtements dans la laundry (pressing) proche, la jeune fille vient nous trouver juste entourée d’une serviette éponge. On a dû abréger sa douche, elle nous fait signe nonchalamment de déposer notre sac. Ni papier, ni comptage, ni signature. Juste « Same hour tomorrow, I remember you ». On fait confiance.

J’ai enfin sorti mes tubes et mes pinceaux. Cette année je teste la gouache, j’en ai envie depuis longtemps. Le côté mat et couvrant sans nuances me plaît. Pour m’habituer à la technique je copie un portrait loufoque photographié sur les murs du « Tree House » à Ko Samui.

En scrutant ma peinture, réflexion de l’homme sur le ton de l’expert : « ça manque de nuances » . Bon, entre nous, les nuances, ce n’est pas son fort !😉🤣

Coté lecture, j’ai celle du matin plus « éclairante » et la « récréative » de fin de journée. Christian m’a prêté une de ses liseuses, je pioche dans la liste de ses nombreux livres téléchargés.

Après le livre de Michel Cymes « vivez mieux et plus longtemps » où je n’ai pas appris grand chose à part choisir un oreiller ferme quand on dort sur le côté, mon deuxième choix se porte sur «Le manuel d’autodéfense intellectuelle » de Sophie Mazet. Intéressant ! L’auteur explique le fonctionnement des infos, des idées, des intox, comment se forment les théories complotistes…C’est le bon moment pour le lire, je fais ici volontairement l’impasse sur les news en direct, ni télé, ni Netflix, juste un coup d’œil sur une appli pour constater la fronde des paysans en France. Tout ça est loin de nous… Ici les vaguelettes continuent leur danses avec le délicat clapotis en musique de fond !

Mon bouquin « récréatif » du soir vient de la boîte à livres de la piscine à Ko Samui. Le seul en français. Danielle Steel. J’en ai déjà lu quelques uns. A peu près toujours les mêmes ingrédients de base : un couple entre 40 et 50 ans, beaux, riches, des enfants dans des universités prestigieuses. Ils vivent dans des maisons de rêve sur la Côte Est ou Ouest des États Unis. Un peu tarte mais l’histoire a sa part de drames et de rebonds, bref la vie ! Cette romancière à succès écrit d’une façon captivante, ça se lit comme on déguste une tarte aux quetsches recouverte de crème fouettée. Avec facilité et plaisir ! 😋

Il y a deux ans nous avions sympathisé avec Julien et Marie devant le bureau d’immigration, Christian est resté en contact avec Julien. Arrivés de la région d’Aix en Provence, ils venaient de s’installer à Ko Samui pour y commencer une nouvelle vie. Marie a préféré depuis rentrer définitivement en France. Mais Julien est allé au bout de son projet, il signe enfin un terrain à Ko Phangan où il va faire construire avec son associé des petites maisons qu’il va louer. Il est carré et volontaire, nul doute que ce sera un succès !

Les retrouvailles se font autour d’un plat thaï. Il déborde d’enthousiasme pour son projet, et sa vie depuis deux ans en Thaïlande ne lui laisse aucun doute sur son choix audacieux !

Une alternance de grosses averses et de soleil nous ont donné l’impression d’être à la saison des pluies. En général de juin à octobre, la pluie était peu fréquente en 2023. La chaleur par contre, 28 à 30 degrés est pour l’instant idéale.

Coté infrastructure, sur les routes de Ko Phangan il y a du boulot ! Ce ne sont pas des flaques d’eau mais de véritables fondrières boueuses qui s’accumulent dans les nombreux nids de poules.

Samedi : le soleil est revenu en force ce matin, la mer a retrouvé sa couleur transparente et turquoise. Ma gouache avance, j’ai du m’y reprendre à deux fois. Le pinceau glisse et ondule sur le papier comme les vagues sur le sable. 😃😎🌴

Notre bout de plage au bout du chemin 

En allant nous balader à vélo vers le port, nous empruntons une route moins pentue conseillée par Julien. Le marché bat son plein le samedi en fin d’après midi, une profusion de stands proposent toutes sortes de choses appétissantes souvent inconnues. Pour le retour, comme la nuit est tombée, vu l’état de la route, nous montons avec les vélos pliés dans un taxi pick up.

Notre troisième île nous attend, Ko Tao, où nous partons lundi pour au moins un mois… Deux heures de traversée depuis Ko Phangan, un petit paradis plus éloigné !

Aujourd’hui c’est dimanche, le programme est vite vu, lecture, écriture, peinture dans cette nature inspirante et surtout baignades pour se rafraîchir les idées 😉🤣😅

Au Seetanu bungalow 

🚴‍♀️🏝️🪷🚴 On se retrouve à Ko Tao ? 🌴😎⛴️🦋

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Après Ko Samui et Ko Phangan, Ko Tao est aussi un «come back». Il y a deux ans nous avions passé presque 3 semaines sur cette île dont deux dans une petite cabane au-dessus de la mer. Mickael, de la région de Berlin, ancien batteur de profession, nous en avait parlé avec beaucoup d’enthousiasme. Il séjournait au même hôtel que nous à Ko Samui en 2022, le temps des formalités d’après Covid.

Lundi  : Après deux heures de traversée sur un gros ferry, une jeune femme et son bébé nous accueillent, elle fait le lien avec le chauffeur de taxi, nous savons maintenant qu’il est inutile de tenter l’ascension à vélo…

Arrivés à notre petit coin de paradis  

Notre cabane blanche est un peu plus grande que les autres. Trois lits supplémentaires sont alignés dans une partie de notre chambre, l’ensemble est simple, avec tout de même un frigo et une bouilloire. Mais l’essentiel pour moi, est la table sur la grande terrasse face à la mer où je vais pouvoir étaler avec bonheur mon matériel de peinture 😇 Plus de confort et de luxe seraient totalement inutiles ici, on a tout ça à la maison ! 😉

Sous la paillote, l’endroit central avec quelques tables au petit restaurant. Notre maisonnette blanche en haut à droite .

Selon le rituel, à peine arrivés, nous filons dans l’eau. L’homme a rapidement déniché des palmes et un tuba !

En soirée nous retrouvons Wilai notre hôtesse qui me serre dans ses bras ! Avec son naturel sympa et décontracté, elle s’est attirée des clients fidèles qui reviennent depuis de nombreuses années.

L’endroit central où sont servis les repas a été complètement transformé depuis 2022. Une grande estrade en bois rouge exotique face à la mer sur laquelle sont dispersés quelques tables basses et des poufs pour les repas. Il reste l’unique petite table à hauteur « normale » que nous surnommons, la « table des vieux ».😉😂

Dîners sous la paillote centrale 

Nous retrouvons Mike et Ines, Sabine et Eberhardt, Mikael, (sa femme Ingrid arrive plus tard) les copains allemands avec lesquels nous avions déjà sympathisé en 2022. Inès et Mike viennent ici depuis treize ans, ont fait modifier à leurs frais une partie du bungalow n°6 pour l’améliorer. Ils ont aussi fait réparer une vieille voiture dont ils se servent pour leurs déplacements ici. Et comme nous avons des emplettes à faire, ils nous embarquent !

Mike conduit prudemment, nous sommes assis à l’arrière du pick up. Même les jeunes sur leurs scooters ne fanfaronnent pas sur ces pentes dignes d’un grand 8 !

Nous rentrons à pied en une petite heure par le chemin côtier qui a bien changé depuis la dernière fois. Les vieux resorts abandonnés s’y trouvent toujours, la nature a repris ses droits, ambiance étrange …

Retour par  le chemin côtier et une sorte de jungle 

Notre cabane n’a pas de volets, les fenêtres sont ouvertes en permanence. Le soleil se lève à 7 h, la nuit tombe vers 18 h 30. Dès le réveil, nous vivons dehors, la température alterne du matin au soir entre 28 et 32 degrés. Une vie simple à des années lumières de la nôtre…

Sur la terrasse du lever au coucher du soleil  

Mardi : À peine sortie sur la terrasse au lever du soleil, l’homme qui s’y trouve déjà me suggère la bouche en cœur « et si nous restions deux semaines de plus ?? » (un mois déjà réservé) … au réveil faut pas m’en demander trop 😉 mais oui pourquoi pas…

Notre rythme ici est vite trouvé : lecture, peinture, papotages sur My Atlas, nage, snorkeling, balades à pied, à vélo, etc… Christian a gardé son goût pour les listes, les plannings, les tableaux… mais je sens poindre sa fibre poétique au fil des jours…

Côté repas, on s’organise. Petit dej face à la mer, déjeuner idem que nous simplifions pour l’instant de muesli, fruits, pain au levain (oui il y a même ça à Ko Tao😉) yaourts et amandes, noix de cajou, pécan etc…

Et dînons thaï en bas bien souvent à la table des allemands. La conversation est un mix anglo-germanique, on ne saisit pas toutes les subtilités mais c’est convivial ! Nous apprenons entre autres qu’ils sont originaires de l’ex Allemagne de l’Est, et que lorsqu’ils ont pu enfin voyager, le monde a été une découverte fantastique ! Mickael en est encore émerveillé !

Wilai aime venir s’asseoir avec nous… 

Il est pour nous une source d’informations précieuses. Quand il ne trouve pas la traduction, Mickaël a le sens de la mime comme personne ! Après une vingtaine d’hivers passés ici, il nous met en garde : mettre au frigo tout ce qui se consomme, y compris les sacs poubelles bien fermés. (les jeter au fur et à mesure me paraît bien aussi 🤔) et préférer les gels douches en pompe, plutôt que les savons. Il y a une dizaine d’années, des rats ont tenté d’y goûter ! 😠 Ah ! Et le petit arbre près de nous attire les serpents, pas dangereux nous précise t’il …bon de toutes façons, dangereux ou pas, un serpent c’est flippant !

Et puis les méduses… il nous prête une combinaison en matière fine au cas où… de toutes façons il ne se baigne pas, allergique aux algues et me prête aussi celle d’ingrid sa femme.

Excès de prudence bien germanique ?? Peut être … et comme je suis à mi chemin de ces deux cultures, j’observe et vérifie la transparence de l’eau avant d’y entrer. Et demain nous irons acheter de quoi protéger nos quelques provisions. Et voilà !

Bon … l’homme comme dab s’en fout, mais a tout de même noté sur sa liste de courses « boites en plastique » !

Jeudi : Christian qui s’est levé tôt une fois de plus m’annonce sa nouvelle idée ! Je le vois venir …« et si finalement nous restions ici jusqu’à fin mars ?? » Gloup’s…nous ne sommes ici que depuis trois jours ! 🤔

Alors l’idée fait vite son chemin, et oui je m’y vois bien finalement … sauf que les bungalows ne sont pas disponibles en continu après le 26 février, il faudra prévoir quelques petits déménagements, mais c’est faisable…

Alors comment décrire ce que nous aimons tant ici ? l’environnement, la chaleur douce de chaque moment et la petite brise, la vue grandiose en plongée sur la mer, les rochers, les bateaux, les couchers de soleil … le clapotis des petites vagues, la simplicité, la facilité, le calme. Ici pas de touristes consommateurs et exigeants …juste quelques occidentaux souriants à la recherche d’un endroit authentique ! Nous avons vu tant de choses en Thailande, en Malaisie, en Corée, à Singapour, au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Inde, au Sri Lanka, à Taïwan, que juste vivre ici nous comble. Enfin…on en reparle fin mars.

C’est tout ça à la fois et aussi parce qu’ici le temps ne file pas comme chez nous… Ralentir, ressentir, se déconnecter, s’ouvrir à une autre façon de vivre, et peut être en garder quelques traces à notre retour ?

Quoi de plus ?  

Vendredi : le taxi pick up nous dépose avec les Brompton de l’autre côté de la montagne, comme convenu devant le petit supermarché Chaiwat. Nous pédalons jusqu’à Sairee Beach et notre premier hôtel à Ko Tao en espérant revoir Bovy, la souriante réceptionniste… Arrivés sur place, (l’homme fait son enquête), et apprend qu’elle travaille maintenant dans l’agence d’aide aux renouvellements de visas montée pas son petit ami français Axel. Elle nous reconnaît vite et nous enlace… décidément très chaleureux les thaïs !!! 🥰 Ça tombe bien nous devrons étendre nos visas prochainement, si besoin nous aurons de l’aide…

Retrouvailles avec Bovy et Axel 

Le coucher du soleil ne dure pas longtemps, je capte le moment où les teintes se fondent dans une douceur laiteuse, rose, orangée, bleue, verte…

Samedi: je trouve enfin un masque et un tuba et redécouvre avec plaisir les poissons colorés et le plaisir de nager tranquillement à leur recherche.😎🐠🐠🐠

On retrouve quelques français sur la petite plage, une famille avec deux jeunes enfants, Pierre, Marion, Louise et Maxence, ils voyagent trois mois dans la région et vont finir leur périple au Japon.

Un couple et leur fille de 13 ans, du Béarn, voyage pendant un an… Partis en camping car faire un grand tour d’Europe, ils viennent de le garer en Turquie pour s’évader ici au chaud…des rencontres sympas comme je les aime !

Mes débuts à la gouache  

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Lundi : Déjà une semaine que nous sommes ici ! Hier nous avons papoté un bon moment avec la petite famille sympa « Pierre, Marion, Louise et Maxence ». Leur séjour ici se terminait, un ferry de nuit devait les amener vers d’autres îles. Les enfants communiquent bien sans parler la même langue…étonnant ! Mimi qui vit ici est libre comme l’air, escalade seule les gros rochers au dessus de la mer, nargue les baigneurs depuis son point de vue, la plage est son terrain de jeu. Sommes nous devenus trop prudents avec les nôtres ?

Avec Marion, Pierre, Louise , Maxence … et Mimi !  

Nous partons découvrir un petit resort voisin le chemin monte sec, caillouteux et mêlé de branches, ambiance jungle. Entre l’appli Komoot et l’intuition, nous trouvons la voie.

Deux resorts en contrebas, Le premier dans le style du nôtre, est pentu et difficile d’accès. Le deuxième a eu la bizarre idée d’y installer la réception au sommet ! Clients sportifs assurés… La vue est certes belle d’en haut, nous y rencontrons un jeune couple berlinois avec lequel nous échangeons un moment…

Proche de chez nous, c’est bien aussi … 

Nous étions fiers de notre petite mûrisserie de bananes improvisée. L’idée étant de les choisir vertes pour les laisser mûrir tranquillement au soleil. Elles sont rangées à l’abri dans une boite en plastique sur la terrasse après les recommandations de Mickaël.

En rentrant d’une énième baignade dans la mer, consternation 😧 !!! la boîte est ouverte, une banane disparue, une autre à moitié rongée traîne par terre. Qui est le coupable ??? D’emblée nous pensons aux écureuils 🐿️qui sautillent d’un arbre à l’autre …

Au dîner, l’enquête anime la tablée. Mike suggère un gros gecko, il en voit régulièrement et nous dit de nous en méfier, mais ils sont heureusement plus peureux que nous… Enfin, ça dépend qui…Ines suggère : « perhaps a rat ? » j’espère que non…

Mardi : Christian bouquine sur son hamac avant le lever du jour. Des crissements interrompent sa lecture. Un gros crabe monte les marches. Sur ce, il «googlise»la question qui le taraude « est ce que les crabes mangent des fruits ? » alors oui, sachez le ! Personnellement j’ai du mal à imaginer en pleine journée un crabe escaladant la petite table bleue, ouvrir le couvercle et en sortir les bananes. L’homme y croit, presque … 🤓

Les principaux suspects 😂

Bref, ça donne un sujet de débat avec nos allemands, nos préoccupations sont d’un autre monde. 😂

La baignade de fin de journée est l’occasion de papoter avec d’autres. Nous «snorkelons » avec un couple dans la mer. Des portugais-hongrois sympas. Entre eux ils communiquent en anglais avec des accents étonnants. Il est chef dans un restaurant à Budapest, elle filme des mariages avec un drone.

Se ravitailler en fruits est notre objectif du matin. Et déjeuner dans la foulée au « french market ». Nous partons à pied, plein d’énergie, sac au dos et notre nouvelle petite glacière rouge à la main. Ça monte et ça descend, nous longeons de jolies criques et les vieux resorts abandonnés…

En partant le matin …

Au retour Christian veut expérimenter un itinéraire vélo (à pied). Il garde espoir de trouver LA PISTE idéale … le chemin s’arrête et nous marchons dans des herbes hautes, des broussailles, avec des tas de petites bestioles qui piquent. Je refuse d’aller plus loin, il insiste et va en reconnaissance, je fais demi-tour. Bref l’ambiance part un peu en cacahuète, mais nous rentrons tout de même ensemble sur le chemin habituel, chargés comme des mulets avec nos yaourts, notre ananas, nos mangues, notre régime de bananes, la pastèque etc…il fait plus de 30 degrés. Nous sommes KO, on fera mieux la prochaine fois !

En fin d’après midi, équipés de masques et tubas, nous nageons en contournant les gros rochers à la pointe de la petite baie, nous faisant ainsi passer d’une plage à l’autre côté de la mer. Elle est profonde à cet endroit et je ne distingue rien d’autre que des grosses masses sombres …. Un peu inquiétant, et même si je suis bonne nageuse, j’ai hâte de retrouver la plage. Des rochers ne sont pas loins, mais plein de gros crabes s’y baladent. Alors je respire calmement en gardant à l’œil les palmes de l’homme… on est peu de choses face à l’immensité de la mer.

Mercredi : journée relax aujourd’hui 😎 m’annonce Christian qui a enfin trouvé la bonne position des ventilateurs. Persévérant et perfectionniste, il a longuement étudié sur le web comment expulser l’air chaud de la pièce. Et conclut fièrement « on devient bon en ventilateur !!! » 🤣 formidable …

Le dîner du soir est une explosion de saveurs… mon choix du jour : « yellow curry squid »…curry jaune aux calamars, légumes, herbes, piment, ça allume nos soirées, j’adore !

Lumière épicée du soir … 

Jeudi : Christian descend commander des packs d’eau à Wilai et revient avec un couple de voisins en papotant. Marion est allemande, Mike est de Londres. Ils vivent dans un petit village viticole près de Rhodes en Grèce, Mike est moniteur de plongée sous marine. Nous discutons un moment de voyages, de compagnie aérienne, Marion, passionnée entre autres par les traditions, rêve d’aller au Japon.

Coïncidence : je viens de commencer la lecture du récit «Comme une feuille de thé à Shikoku » de Marie Edith Laval. Elle y raconte son pèlerinage au Japon vers les 88 temples bouddhistes, surnommé le «Compostelle Japonais ». Merci Yannick 🙏 pour ton allusion à ce livre passionnant dans ton commentaire.

Avec Marion et Mike  

Vendredi : une longue détonation explose près de la paillote de Wilai…avis de l’homme 🤔 : « c’est sans doute pour faire fuir les singes ! » bon… nous n’avons JAMAIS aperçu le moindre singe à Ko Tao. Perplexes tout de même, nous interrogeons un peu plus tard le jeune thaï vêtu de rouge que nous croisons. Alors non, ce n’est pas la révolution à Ko Tao mais juste le Nouvel an chinois ! 🧧 🪭🎎🏮 Mais bien sûr!!! 😃

Un message de Wilai sur whattsapp juste avant de déjeuner: «Chinese noodles for free today »… c’est gratuit, pas d’hésitation. Nous voila attablés avec notre hôtesse en tenue de fête, Michael, Eberhardt et Sabine, (moins festifs), pour fêter l’événement. L’année est placée sous le signe du Dragon du bois, censé apporter créativité et chance. C’est un bon signe caractérisé aussi par sa détermination, son optimisme et son courage … 🙏

Nouvel an chinois  

En remontant à la cabane, un gros gecko se faufile sur une des fenêtres extérieures… faut-il y voir un signe de l’année du dragon ? Il est plutôt beau avec ses écailles colorées, mais un peu trop gros à mon goût …serait-ce lui qui m’a réveillé ce matin en poussant un cri strident ! Trois heures plus tard il n’a toujours pas bougé. Un autre s’était caché derrière la porte, plus peureux et s’est vite enfuit ! Le gecko symbolise la chance et considéré comme un porte bonheur ! 😅 Et maintenant qu’il a passé du temps avec nous, j’aimerai bien qu’il s’en aille…ce qu’il a la bonne idée de faire pendant que nous partons dîner…j’insiste pour que la porte reste fermée, pas question qu’il rentre dans la chambre …

Samedi : Dès 9 h nous quittons notre tanière sur nos vélos, et empruntons cette fois la route du grand 8. Je ne commenterai plus la difficulté de ces pentes à franchir, courbés à l’horizontale dans les montées et cramponnés sur les freins dans les descentes… Mais arrivés en bas, nous pédalons avec plaisir en direction de « Freedom beach » et du point de vue réputé « John Suwan ».

No comment…

Nous débouchons sur une petite plage le long d’un resort, Taa Toh Lagoon beach et plongeons nous rafraîchir dans la mer turquoise. Un gros nuage noir se déverse une heure plus tard à l’instant où nous retournons vers nos vélos …il faudra revenir pour le point de vue !

Taa Tho lagoon beach  

Faire des courses dans un supermarché est une visite attractive, on ne se lasse pas de voir tout ce qu’on y trouve. Chercher un simple shampoing est un challenge, rares sont les produits avec indications en anglais. J’observe aussi les enfants qui arrivent pieds nus dans le magasin avec leur petit billet, sans doute un cadeau du nouvel an chinois. Certains choisissent des friandises, une fillette prend un yaourt. Quatre garçons sont ensemble, l’aîné n’a sans doute pas plus de 8 ans. Un petit d’à peine un an, cramponné sur son dos comme un singe, fesses à l’air…ils repartent pieds nus sur la route heureux de leur liberté.

Nous repartons du magasin avec un grille pain, un sac étanche que nous laisserons ici avec la glacière pour une autre année et quelques cosmétiques locaux. Un crochet par le fruitier et la boulangerie de pain au levain, nous envoyons un message à Tan le chauffeur du pick up taxi pour un retour en douceur.

En rentrant du bungalow…la surprise d’apercevoir sur la terrasse notre boîte à bananes qui était fermée par deux élastiques et recouverte d’un tissu, vandalisée une fois de plus. Le couvercle est rongé au coin, un des élastiques enlevé, et 3 bananes disparues … l’enquête avance, la piste de l’écureuil semble se confirmer !

À gauche cherchez l’erreur ! À droite, encore un vol de bananes 🐿️

Dimanche : ce matin la météo a vu juste, forte pluie vers 11 h. Une masse d’eau s’abat sur la baie, la mer s’affole dans tous les sens en rugissant, les tôles ondulées au dessus de la cabane se mêlent au vacarme …

Une heure plus tard… c’est fini !  
Mon apprentissage continue…  

Et pour la version masculine de notre voyage, 😉 vous pouvez -vous abonner à : https://www.humbervelo.com/

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Lundi : Long moment de peinture ce matin face au spectacle magique et changeant de la mer. La douce sonorité des vaguelettes en fond musical, interrompue parfois par le cri strident d’un gecko. Après avoir visionné mon cours de gouache en ligne, je m’inspire d’une fresque photographiée à Chang Raï il y a quelques années.

Plusieurs bateaux sont amarrés face à nous, les snorkeleurs grouillent de part et d’autres. La vie sous l’eau est un autre monde. Du sable, des rochers et des coraux autour desquels virevoltent des poissons « perroquets » bleus-vert-jaunes, des poissons « papillons » jaunes et noirs, d’autres avec une fine crête… mes préférés sont les petits bleus cyan appelés «demoiselles bleues ». La mer est agitée autour de l’île mais calme dans notre petite baie, d’où les nombreux bateaux aujourd’hui.

Ambiance  calme du petit matin  

Mardi : au programme, sortie en ville, avec allée ET retour à vélo par la route Grand 8.

La liste de l’homme est prête 😉 : resorts à visiter pour combler nos journées manquantes à la fin du mois et une petite semaine en mars, emplettes, bains de mer… il a même noté un arrêt dans une boutique excentrée pour trouver une robe ! 😍

Les trois grosses pentes terminées, nous entamons la descente abrupte en direction des resorts repérés sur booking. Certains sont haut perchés et il fait chaud… Direction French market, la clim et les pizzas !

Nous filons ensuite vers Sairee beach, l’endroit vivant et branché de Ko Tao où nous étions en 2022. S’imprégner de l’ambiance frénétique du centre pour apprécier encore plus notre cabane perchée dans la nature !

Un deuxième bain de mer et quelques bananes plus tard, il est temps d’entamer l’ascension du retour pour arriver avant la nuit.

Deux robes trouvées aux feuillages exotiques, vu le prix on hésite pas ! 

Le soleil a déjà décliné. En gentleman, Christian a pris en charge les emplettes. Avec le kit de réparation, les affaires de plage mouillées et les fruits, le vélo pèse… on suscite l’admiration des jeunes à scooters, surtout quand l’homme leur lance « vieux à vélos, jeunes à scooter !!! »🤣

Bref, cette petite fierté fugace nous pousse en avant, Christian prend le temps de sympathiser avec un joggeur local. Un coucher de soleil à tomber nous récompense après l’effort …

Ascension du retour avant le coucher du soleil  

Mercredi : journée tranquille aujourd’hui. Peindre, nager, lire et prospecter des hébergements sur booking. Je termine ma lecture du matin «Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Il raconte son expérience de 6 mois en 2011, seul en hiver dans une Isba en bois isolée au bord du lac Baïkal, à 5 jours de marche d’un village. Inimaginable ! L’écriture singulière de Sylvain Tesson est un régal, entre poésie et cynisme … captivant !

Un lien avec Henry David Thoreau et son livre autobiographique Walden, « la vie dans les bois »écrit vers 1845. Evoqué dans mon carnet de voyage 2022 « Boston New York à vélo », nous nous étions rendus sur le site de sa cabane près de la petite ville de Concord.

Mais rien à voir avec la nôtre au dessus de la mer ! 😎🐠🌴🐿️🦀

Inès et Mike sont rentrés depuis quelques jours en Allemagne. Nous dînons à la table de Sabine et Eberhardt. Ils ont vécu en Allemagne de l’Est jusqu’à la chute du mur en 1989, ont quitté leur travail et se sont installés près de Frankfort. Les parties Est et Ouest restent très différentes, nous disent t’ils, beaucoup de chômage à l’est etc… le russe leur était enseigné à l’école, ils ont appris un peu l’anglais bien plus tard ! Cette vie « d’avant » reste pour eux un sujet sensible.

Le voyage c’est aussi rencontrer des gens aux histoires bien différentes.

Jeudi : Nos allemands ont été formels hier soir, l’accès à Chalock bay par le chemin côtier est impraticable. Nous voulons partir à pied aujourd’hui pour quelques visites d’hebergements. Obstiné, Christian tente d’escalader de gros rochers de l’autre côté d’une bâtisse abandonnée. Comme si j’allais le suivre par là 😠… Il en redescend, nous poursuivons sur une échelle cassée bancale au dessus des rochers du bord de mer. Un local arrive et déconseille fortement l’escalade des gros rochers à l’arrière. « to dangerous because of the rain yesterday ! » Retour par l’échelle rouillée pour atteindre un peu plus tard la route principale de Ko Tao.

Réconfortés par une soupe thaï aux crevettes, citronnelle et coco, on se décide à partir à Tanote bay en pickup. Un chauffeur au regard dur et filou ne m’inspire pas. Nous concluons finalement un aller-retour avec un autre souriant au visage poupon. Direction les pentes vertigineuses vers Tanote beach. Christian me montre ce qu’il a parcouru seul à vélo en 2022 pendant que j’étais restée peindre sur la terrasse. Il n’avait pas pu faire le retour à vélo, un scooter l’avait pris en charge puis un chauffeur policier.

Tanote bay est située de l’autre côté de l’ile, le choix semble se confirmer pour y passer quelques jours pour notre deuxième période à combler. A suivre …

Nous sommes au Sud Est. Direction le sud puis l’est de l’ile .  

Michaël rejoint notre table pour dîner. Il part à Ko Samui demain pour 3 jours chercher Ingrid qui arrive de Berlin.

Quelques jours plus tôt, en rentrant seul le soir à pied par la route, il a échappé à un drame. Habitué au lieu depuis une vingtaine d’année, il en fait presque partie. Une connaissance locale lui propose de le prendre sur son scooter pour passer la colline. Mickael se sentant en forme, décline et préfère continuer sa marche. Dans la descente, une agitation inquiétante… l’homme en question a chuté lourdement, dans un sale état… sans casque… trop bu et trop fumé ? Les secours arrivent, il apprendra plus tard qu’un speed boat l’a conduit à l’hôpital de Ko Samui, fractures du crâne et de la mâchoire. Conclusion de Michael, « never never never a scooter !!! »il en est encore chamboulé et bénit son ange gardien 👼

Bon, ça conclut peut être un des dilemnes de la journée ? Christian suggerait de louer un scooter pour se rendre à Tanote beach, moins cher que le taxi me disait-il…

Vendredi : Après quelques formalités pour réserver et annuler des hébergements, nous partons plonger dans la faune sous marine. Nos voisins français, Alain et Anne-Marie sont ici pour quelques jours. Nous papotons longuement en attendant notre « Panang Curry ». Passionnés de plongée depuis longtemps, ils parcourent maintenant de longues distances en snorkeling. Ils ont apporté leur propre équipement, combinaison courte, masque, tuba et palmes. Une bonne idée pour la prochaine fois? Et comme je suis un peu quiche avec les palmes, Anne-Marie me suggère le mouvement de pédalage, ça me parle 🤔 il faudra que j’essaie... quand j’aurai des palmes !

Alain et Anne Marie 

Samedi : départ à pied ce matin, nous rejoignons la navette du «Tanote Villa » qui nous emmènera visiter le resort de l’autre côté de l’île.

Arrivés sur place, c’est vite vu, et confirmons notre réservation pour quatre jours fin février-début mars. Deux piscines, un bungalow spacieux et confortable, c’est différent de là où nous sommes et la mer un peu agitée sur ce versant a un autre charme.

En descendant à Tanote beach…

Au retour la navette nous dépose au port, la suite en une heure à pied par la forêt-jungle. Un petit serpent vert se faufile vite sous des branches à mon passage. Il fait chaud, nous dégoulinons, c’est toujours le bonheur d’arriver à la maison… un café et des toasts sur la terrasse, et hop allons voir les petits poissons sous l’eau … 🐠🐠🐠

Retour à la maison … 
Suite de mon apprentissage de la gouache  
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En nageant hier à quelques centaines de mètres du rivage, nous avons atteint le graal… 🙏🐢 un grand mot pour signifier que nous avons enfin trouvé une tortue dans la mer … un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin ! un plongeur en apnée, seul dans le secteur, nous fait a fait signe. Nous la contemplons un long moment, masques immergés dans l’eau et silencieux. Des poissons tournent autour d’elle pendant qu’elle broute les végétaux sur les coraux.

Par moment elle déploie ses nageoires et monte à la surface de l’eau prendre l’air. Émouvant spectacle sous marin. Une tortue tient sous l’eau entre 5 et 40 minutes pendant qu’elle mange, mais peut rester sans remonter à la surface entre 4 et 7 heures en dormant .

Le secteur approximatif où elle se trouve. Sans pouvoir photographier sous l’eau, j’ai trouvé cette photo de tortue de Ko Tao 

Mardi C’est devenu le but du matin, nous avons repéré approximativement le secteur. Aujourd’hui nous repérons deux tortues et savourons ce spectacle privilégié. En montant prendre l’air, l’une d’elle se rapproche un peu trop de Christian…ouf, elles sont inoffensives !

Les tortues de mer ont une espérance de vie de 30 à 80 ans. Elles sont capables de parcourir de grandes distances à une vitesse maximum de 35 km heure, bien différent de leur réputation de lenteur ! Leur carapace est plate, ce qui facilite les déplacements dans l’eau.

La naissance des bébés tortue se fait la nuit sur une plage, l’éclosion des œufs se produit entre 45 et 70 jours. Pour échapper aux prédateurs, les bébés tortues doivent rejoindre la mer le plus tôt possible. Pour une centaine d’œufs pondus entre deux et huit fois par saison, seul un bébé tortue survit environ pour mille. Elles ne sont donc pas nombreuses…

Et comme c’est mardi nous partons vers midi « en ville » sur nos vélos. Il fait déjà 30 degrés, mais peu de différence, la température est de 28 degrés dès 9 heures. L’ambiance « en bas » est totalement différente. les scooters pétaradent avec les jeunes touristes en maillots de bain non casqués…

Les locaux sont aussi l’objet de scènes insolites ou invraisemblables. Il y a celui qui téléphone dans une descente en tenant d’une main son scooter, un autre qui fonce avec son chien assis fièrement à l’avant, et plus drôle, celui qui tient sa poule vivante d’une main en conduisant sa mobylette de l’autre …

La frénésie de Sairee beach nous fait moins envie, un bungalow est réservé pour 5 nuits en mars, je doute …🤔

En passant devant le gros temple de Ko Tao, nous apercevons un moine sculptant des objets dans des noix de coco vides. Nous lui achetons deux petits singes, une bonne action pour quelques centaines de bahts, un souvenir à suspendre dans la maison!

Arrêt au temple

Le retour à vélo est toujours aussi éprouvant, même un scooter qui n’a pas pris assez de vitesse cale dans la montée…

Plus facile de pousser un vélo !!!  

Au milieu de la nuit, question de l’homme « tu dors ? » « Bon j’ai réfléchi, on annule Sairee Beach, il y a un bungalow libre à Aow Leuk Grand Hill, il paraît que c’est super, est-ce que je réserve ? »

J’acquiesce dans un demi sommeil… c’est ce que j’aime chez lui, sa capacité à rebondir, à changer les plans si besoin ! 😃

Mercredi : Nous sommes peu nombreux à séjourner longtemps ici. Nos potes allemands, un couple suédois et leur petit garçon sont restés 6 semaines. En général, les clients restent 2 ou 3 nuits, allemands et français dans la majorité. Nous avons sympathisé avec un couple et leurs deux filles. Enfin c’est ce que nous pensions ! le petit garçon de 3 ans veut s’habiller en robe, trop chaud en tenue de garçon …Bon, ici ils sont d’accord, mais pas à Paris nous précisent-ils .😅

Aoi, le jeune homme « multitâches » vient changer nos draps ce matin. Nous en profitons pour discuter avec lui. Une confusion s’installe dans son anglais approximatif, nous comprenons qu’il vient des Bahamas, ce qui nous laissait perplexes. D’autant qu’il avouait vouloir éviter le service militaire. Nous comprendrons plus tard qu’il est « Bama », c’est à dire de Birmanie appelée Myanmar depuis 1989. Il n’a que 22 ans, ici depuis quatre ans et pense rentrer dans son pays dans quatre ans… difficile de ne pas faire la comparaison avec les jeunes touristes occidentaux nantis et insouciants !

La situation d’Aoi semble fréquente ici. Depuis février, au Myanmar la junte militaire veut rendre le service militaire obligatoire, hommes et femmes, pour une période de deux ans. Des milliers de jeunes fuient vers la Thaïlande, l’Inde ou la Chine pour y échapper.

À gauche la famille française, à droite Aoi de Birmanie. 
Ambiance du soir  

Jeudi : Peinture, tortue, poissons, lecture…

Vendredi : Christian m’annonce sa nouvelle idée …ne plus faire l’aller et le retour à vélo sur ces pentes trop ardues. Désormais nous prendrons le pick up taxi pour franchir la butte avec les vélos puis rayonner dans le centre. Avec les courses et la chaleur, l’effort est trop intense, surtout pour lui très chargé. Pas d’objections de mon côté bien sûr ! 😅

Nous faisons le tour des boutiques de plongée près du port, les palmes sont chères et trop lourdes pour les rapporter dans nos bagages. Nous en trouvons finalement chez Pen Market à prix correct, je vais les tester demain …nous les laisserons ici pour une autre fois avec le grille pain et la glacière…

La première longue étape de notre séjour s’interrompt après-demain. Lundi nous partons à Tanote bay, de l’autre côté de l’île pour 4 jours. Autre ambiance en perspective, mais nous reviendrons ensuite ici dans un autre bungalow…

See you à Tanote bay ! 🌴🐢🐠🦀🌴

Mes dernières  gouaches locales 

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Dimanche 25  : une courte vidéo pour résumer notre journée : 😃

https://youtu.be/B73DaWztX0I?si=Jm-saon_0c7gGHIJ

🌴🪴🎋🍃

Avant de poursuivre mon récit de la semaine, voici un bout d’article faisant écho au pessimisme ambiant en France... La distance permet de s’en détacher un peu, ça n’exclut pas de s’informer…

🌙🌞🌼🪷🪻🌸🌺🌿🦚🐞🦋😇🙏⭐️🌈🐿️🪴🪸

Lundi 26 fevrier  : En attendant Dan notre chauffeur de pick-up qui une fois de plus est en retard, un couple «poule-coq » nous distrait… Après une violente dispute, ils boudent sur leurs scooters respectifs.

Nous plions bagages pour quelques jours, direction Tanote Bay situé à une petite demi heure. Nous laissons les Brompton et quelques affaires dans la remise derrière notre cabane.

Pour accéder à Tanote, les pentes sont au moins aussi impressionnantes que sur l’autre versant. Le resort est beau, cossu et soigné, mais nous préférons l’ambiance chez Wilai, plus familiale, simple et chaleureuse…

Tanote Villa  
Un environnement plus luxe  pour quelques jours 

Mardi 27  : La mer a la réputation d’être agitée sur cette partie de l’île. Le fond sous marin bien chamboulé empêche d’y voir clair, nous ballotons d’une vague à l’autre avec les poissons qui semblent bien saoulés aussi ! Un poisson m’impressionne par sa forme longue et pointue… un barracuda ?

L’attraction de cette plage est ce gros rocher au fond. Il attire les jeunes en quête de sensations. Après s’être hissés au sommet à l’aide d’une corde, ils plongent dans la mer !

Le gros rocher est devenu le symbole de Tanote  

Je termine la lecture d’«Immortelle Randonnée » de Jean Christophe Rufin trouvé sur la liseuse de l’homme. Avec humour il partage ses réflexions tout au long des 800 km du chemin de Compostelle. Un délice de lecture… même pour ceux qui, comme moi, n’ont pas vocation au pèlerinage.

Mercredi 28 :quand on naît un 28 février on est du signe du Poisson… pas étonnant que je me sente si bien dans l’eau ! 🐠🐟

Une journée privilégiée où je reçois de nombreux messages de ma famille et d’amis qui me font chaud au coeur. Je ne me sens ni jeune ni vieille, en accord avec mes 67 ans… plutôt que déplorer les années qui passent, je mesure ma chance de vivre tant de belles choses.

Basile et Andrea m’appellent en vidéo, Andrea essaie de comprendre où nous sommes… Pragmatique, Basile demande si on va se voir pendant les vacances. Ils me manquent tous un peu. Mais vivons l’instant présent, le plaisir de la mer, de la chaleur, le temps des retrouvailles viendra 🥰…

Je m’amuse à créer mon avatar sur whattsapp , ainsi qu’un nouveau profil Instagram :

«peintrevoyageuse » n’ayons pas peur des mots ! 🤣😅 Je vais y poster progressivement mes peintures anciennes et récentes, aquarelles, gouache, pastel, huiles… « Bleudelocean »reste actif pour quelques photos postées au compte goutte…

Instagram est pour moi une source d’inspiration infinie… voyages, cuisine, dessin, peinture, déco, bricolage, bien être, habillement, tout ce que j’aime …

Pas de gâteau d’anniversaire, mais de la glace au chocolat recouverte de crème fouettée 😋

Jeudi 29 février :

A part la jeune thaï peu amène de la réception qui se prend pour un chef, les employés du restaurant sont d’une gentillesse remarquable et souriants. Filles et garçons viennent tous de Myanmar (ex Birmanie). Ils ont fuit leur pays au bord de la guerre civile et l’obligation récente de deux ans de service militaire. Certains ont dû confier leurs enfants à un autre membre de la famille… je ne peux imaginer ces longues séparations… Sans doute soulagés d’être ici, ils semblent former une famille solidaire. Contents de travailler, une impression que ne donnent pas tous les Thaïlandais. Deux à trois millions de birmans seraient réfugiés en Thaïlande.

Nous rencontrons aussi une famille québécoise très sympa en voyage pour 6 mois autour du monde, Asie, Japon, Nouvelle Zélande, Îles Fidji… Un jeune retraité français qui vit 6 mois en France et 6 mois à Pattaya nous explique que les prix de l’immobilier ont grimpé depuis deux ans. Le gouvernement thaïlandais a facilité l’obtention des visas pour les russes et les ukrainiens qui en ont profité pour acquérir des biens. Ce qui fait grimper les prix !

Lumière du matin à Tanote Villa  

Vendredi et samedi 1er et 2 mars : peut être les prémices du printemps en France ? Les jonquilles sont sorties dans notre jardin nous écrit notre voisine Gilberte.

Après un petit ravitaillement chez Chaiwat, nous revenons chez Wilai dans le bungalow 7 haut perché au dessus de la mer, notre grande cabane blanche étant occupée par un jeune couple français et leurs deux enfants.

On se sent vraiment chez nous ici. Nous récupérons à la cuisine des bols, assiettes et la grosse bouilloire vert pomme. L’homme part à la recherche d’une chaise à hauteur de la table.

L’ambiance conviviale chez Wilai rapproche tout le monde. Un jeune hollandais sportif voyage avec sa compagne pendant plusieurs mois. Adepte du jogging, il n’hésite pas à se lancer sur les pentes vertigineuses en pleine chaleur. Il ne va d’ailleurs pas tarder à aller skier à Val Thorens en France. Il nous dit beaucoup aimer la région de Gerardmer et connaît bien La Bresse où Christian a passé son enfance. Ça rapproche, pas grand monde connaît la Bresse dans les Vosges !

Notre cabane pour 2 nuits . À droite les sportifs, hollandais et vosgien 😉

Ma gouache blanche commence à manquer, comme à l’huile c’est la plus utile, je n’ai pas pensé à en prendre suffisamment… Après avoir sans succès parcouru les magasins de Ko Tao, je commande via Wilai sur le site thaï Lazada. J’attends mes deux tubes de blanc avec impatience !

Mon premier sujet est d’après une de mes photos prise au festival des fleurs de Chang Maï au nord de la Thaïlande en 2020. J’ai pris la photo du sujet de droite à Tam Coc au Vietnam l’an dernier, sur le site de Mua Caves dans la baie d’Along terrestre.

Encore des gouaches !  

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Dimanche 3, Lundi, 4 mars.

Avant d’être ici, nous imaginions que passer un mois à Ko Tao serait long. Une fois sur place, rester plus longtemps a été une évidence. Après un mois dans notre grande cabane, nous jonglons entre les bungalows encore disponibles chez Wilai. Cette fois-ci nous restons 4 nuits dans celui attribué à Inès et Mike de retour en Allemagne. Ils y apportent d'année en année des améliorations, peinture des murs, remise en état de la salle de bains, meuble de rangements, miroir… C’est comme ça ici, faire les choses soi même est plus efficace. Il y a deux ans, Christian avait coupé les arbres devant la terrasse pour dégager la vue.

Le « number 6 » 
 Nous surplombons la cabane de Michael et Ingrid plus bas à  droite qui leur est réservée d’année en année depuis presque 20 ans !
Et reprenons vite nos marques d’un endroit à l’autre  😉

Mardi 5 mars : L’homme s’étant agacé au retour de Tanote avec notre taxi driver habituel qui refusait un détour pour acheter du pain au levain, je suggère de faire appel à un autre dorénavant.

Calés à l’arrière du pick up avec nos Brompton, nous dévalons les pentes au petit matin. Michael nous a rappelé de faire remplir le document par Wilai prouvant notre logement chez elle pour notre extension de visa. Nous partons l’imprimer au June 04, petite imprimerie locale proche de Chaiwat. La surprise d’y trouver aussi un bel assortiment de fournitures de beaux arts… mais toujours pas de gouache blanche à part un petit assortiment d’écolier.

Nous filons au bureau d’immigration, à cette heure matinale il y a peu de monde. La préposée finit de remplir nos documents dont certaines cases sont des énigmes. Et nous demande de revenir en début d’après-midi, le système informatique étant en panne ce matin.

S’en suit un moment de shopping. Christian trouve un caleçon de bain bleu vif et un pain au levain, je choisis une petite tortue verte en souvenir. L’homme a faim, nous pédalons vite au French Market, c’est mardi, jour de pizza.

Une femme souriante aperçue au bureau d’immigration s’assied près de nous. Elle me demande si nous vivons ici et lui suggèrons de se joindre à nous. Nous conversons pendant une bonne heure. Eve, la soixantaine, vient chaque année de la région de Bâle passer trois mois à Ko Tao. Passionnée de mer, de plongée, de snorkeling, elle nage plusieurs kilomètres le long des côtes avec son sac étanche derrière elle. Son mari encore en activité viendra la rejoindre dans quelques jours. Seule sur son scooter, elle parcours les recoins de l’île où elle semble connaitre beaucoup de monde.

Nous nous retrouvons ensuite au bureau d’immigration. Une vingtaine de touristes attendent déjà. L’homme, impatient veut faire demi tour. Je ne suis pas d’accord, il faudra s’y coller de toutes façons. Ici nous sommes au frais, il y a moyen de s’occuper en observant l’ambiance…

La télé allumée sur grand écran aurait pour effet de nous faire fuir. Un film débile et sanguinolent aux acteurs surjouant n’en finit pas… le volume sonore ajouté au jacassement des touristes énerve l’employée du bureau d’immigration qui finit par ordonner le silence comme une maîtresse d’école.

L’impatience nous gagne après presque deux heures d’attente, jusqu’à l’appel de « Mrs Caroline » et « Mr Christian » et nos précieux passeports avec les visas tamponnés .

Mercredi 6 mars : Journée relax comme je les aime : peinture, snorkeling, lecture, écriture, nage… dîner avec nos copains. Wilai me prévient, ma commande sur le site Lazada de gouache blanche est arrivée !

Nous dînons presque tous les soirs avec Michael, Ingrid, Eberhart et Sabine. Mon allemand scolaire revient petit à petit en les écoutant. Habituée aux sonorités germaniques dans mon enfance alsacienne, leur compagnie m’est familière.

Ingrid qui vient de prendre sa retraite nous explique qu’elle faisait partie de l’organisation des concerts où Michael était batteur professionnel. La curiosité nous gagne et découvrons grâce à Google l’origine Allemagne de l’Est du groupe KARAT qui existe depuis 1976. Le groupe tournait un peu partout en Europe, Avant la chute du mur, un concert a pû être organisé côté Ouest moyennant des complexités administratives. Michael me raconte sa stupeur de découvrir le monde de l’autre côté du mur. On le reconnaît sur les photos avec sa belle tête d’artiste et ses cheveux longs bruns.

KARAT a été disque d’or en 1982 et 1984 en Allemagne de l’ouest avec l’album « Die Blaue Planet » et « Albatros ».

Michael Schwandt et le groupe rock KARAT 

Jeudi 7 mars :

L’homme expérimente de partir directement sous le bungalow pour un snorkeling avant son petit déjeuner. Son enfance dans les montagnes vosgiennes lui a donné beaucoup d’aisance pour dévaler sur les rochers. Je l’observe de la terrasse tout en pratiquant ma séance perso de « stretching, qi-gong, pilates »

Expérience matinale 

Pendant ce temps le petit varan à côté du bungalow sort de son trou comme chaque matin, un premier bateau arrive, les écureuils courent et sautent de branches en branches.

Ambiance du matin 

Et hop ! Déménagement aujourd’hui ! Cette fois-ci nous partons à une vingtaine de minutes pour Aow Leuk, un endroit à la réputation de jolie baie aux nombreux poissons. Nous avons réservé au Grand Hill, une dizaine de grands bungalows au dessus de la mer. C’est un peu plus cher et moins roots que chez Wilai, la vue est belle, mais on le sent tout de suite, l’ambiance ici n’est pas spontanément conviviale.

Grand Hill à Aow Leuk , toujours à Ko Tao , encore une pente insensée !!! 

Vendredi 8 mars : la partie transparente et turquoise de l’eau correspond à un fond sableux, ce qui est le cas ici à part les roches qui bordent la baie. Comme les poissons n’ont rien à manger dans le sable, ils se trouvent essentiellement là où se trouvent les rochers et les coraux. 🪸 A peine entrée dans l’eau, un requin de récif pas dangereux se faufile au bord de mer.

Un peu plus loin le long des rochers, j’aperçois une raie pour la première fois ! La température de l’eau est si bonne qu’on peut y rester longtemps sans jamais avoir froid.

Photos internet des poissons que nous voyons tous les jours . 

En remontant après le déjeuner, un gros lézard inattendu à tête orange se faufile sous mes pieds et s’immobilise.


Le restaurant ici ferme à 17 h, et vu le lieu quasi inaccessible et encore plus la nuit, chacun se débrouille comme il peut. Pas très convivial l’endroit ! Mais nous étions prévenus et avons fait un petit stock de soupes de nouilles instantanées, yaourt, pain fromage et beaucoup de fruits, ananas, mangues, fruits du dragon et bananes. Nous sommes arrivés ici un peu bidochons avec notre petite glacière rouge et notre grille pain 😃

Mais festoyons la nuit et le matin sur notre terrasse au son des geckos, des écureuils, des cigales et des vagues …

Aow Leuk  

Ah ! Une dernière chose. Il fallait que je vous en parle, parce que ça commence à se voir sérieusement !

Retour en arrière, juste après Noël.

La famille réunie au complet dans le salon après un copieux dîner… chacun vaque à ses distractions, le livre de Sophie Fontanel que l’homme a cherché à la médiathèque traîne sur la table. A 45 ans, notre fille aînée Christelle a décidé sans états d’âmes d’arrêter de teindre ses mèches grises en renonçant à son brun clair chatoyant. Je n’avais pas spontanément approuvé, ça me fichait un coup de vieux, mais que dire… et ça semblait fréquent pour cette génération en quête de naturel.

Je jette un coup d’œil distrait sur le livre et vu la photo de couverture, je lance sans réfléchir « ça me dirait aussi de laisser pousser mes cheveux blancs ! » Christelle, Pierre le plus jeune et sa femme Rieke répondent du tac au tac « mais pourquoi tu ne le fais pas ? » «Mais parce que Christian n’est pas emballé par le blanc et que je ne suis pas prête ! »

Sauf que de manière inattendue, l’homme répond aussi vite «mais si !!! c’est une très bonne idée, ça t’irai bien, fais le si tu en as envie ! » un peu scotchée par la réponse, je commence la lecture du livre que notre grande vient de lire d’une traite la veille.

Sophie Fontanel, reporter pour le magazine Elle, journaliste de mode et écrivaine nous raconte avec humour dans son livre romancé « Une apparition » la mutation de sa chevelure blanche à 53 ans.

J’engloutis la lecture, un mot résonne « Liberté ». Liberté de ne pas avoir peur de prendre de l’âge, liberté de ne pas s’infliger une teinture tous les mois, libérée du regard des autres ? L’idée fait son chemin, je prends une décision rapide, mon rendez-vous chez Fabien mon coiffeur est demain. Il approuve l’idée sans hésiter, nous convenons juste d’éclaircir quelques mèches qui se fondront dans les racines, le soleil de l’Asie fera le reste !

J’ai fait une bonne part du chemin maintenant et ne pense pas revenir en arrière ! Ces quelques mois me confortent dans ma décision, j’ai évité les centaines de grammes de mes kits de teinture dans les bagages et l’homme approuve de jour en jour. L’impression de changer de femme ? Ou les économies de coiffeur en perspective ? 😂🤣

Bref, j’ai pour l’instant un méli mélo de blanc et blond, et clairement, c’est le blanc qui m’intéresse ! Je parie que la tendance n’est qu’un début mais qu’elle gagnera de plus en plus d’adeptes… parce qu’évidemment, les hommes, pour la plupart, se fichent de leur couleur, se sentant même plus craquants avec leurs crinières nacrées !

Plusieurs amies ont déjà franchi le pas avec succès: Merci Christelle, Laurence H, Caroline W, Véronique S, Bernadette L, Annie R, Marie-Helène C, Nathalie V, Sophie B et d’autres sont sur la voie ! Et sans compter les célébrités ! 😉

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Dimanche 10 mars :

Minea, que nous parrainons à l’école Happy Chandara au Cambodge, fête ses 10 ans aujourd’hui. L’école se charge de lui acheter des cadeaux avec notre participation, j’ai suggéré à Mardi qui s’en occupe sur place de choisir des vêtements, de quoi jouer et dessiner. La photo arrive quelques jours après, j’apprécie ce lien direct avec l’école.



11 mars 2011, un énorme séisme suivi d’un tsunami ravage une partie du Japon

Le lendemain, 12 mars 2011, ma merveilleuse maman s’éteint.

Trois jours se suivent, des dates que je n’oublie pas … La vie continue et ondule comme les vagues…


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Après ces trois jours à Aow Leuk, nous retournons chez Wilai. Elle part en voyage quelques jours à Hainan en Chine et confie la «maison » et la cuisine à deux de ses sœurs, Ying et Nong aidée d’Aow le jeune birman et de Sue. Chacun ses rôles. Les sœurs cuisinent et préparent des jus de fruits frais tout au long de la journée, Sue remet les bungalows en état après le départ des clients, assure le service à table et s’occupe des animaux dont son protegé « Pancake »le chat.

Aow, le birman au sourire permanent est multitâches. Il peut aussi bien livrer de l’eau, casser des noix de coco, brûler des déchets, rempoter des plantes, monter des valises, partir en scooter faire des courses, et servir à table avec délicatesse. Sa force est de comprendre des bribes d’anglais ce qui le rend indispensable quand Wilai s’absente.

Les sœurs de Wilai ont un crush certain pour l’homme. Elles l’interpellent par son prénom dès qu’elles le voient « Christiaaaannn » et lui offrent leurs préparations comme des petites mangues sauvages macérées dans de l’eau et du sucre, des beignets, des biscuits. ..😃

Un dernier dîner avec Ingrid et Michael qui rentrent demain à Berlin. L’opticienne de Ko Tao est venue in extremis déposer la commande de nouvelles lunettes…Wilai nous interpelle de Chine via sa camera de surveillance au dessus du comptoir en direction de la table. « Michaeeeel ! Sabinaaaaa! Christiaaaan ! Et nous fait bien rire !

Un dernier repas à 6 . A droite, Wilai avec un tablier à carreaux et ses sœurs.

Lundi 11 : Comme chaque matin, équipés de notre matériel de snorkeling, nous passons un très long moment à observer à la surface de l’eau, dont la température à 28 degrés est parfaitement inférieure à l’air qui oscille entre 30 et 32 degrés. Je suis devenue une « pro » de la palme, et file vite assez loin. Le fond marin m’est devenu familier, je reconnais certains coraux, dont un en forme de papillon. Sous l’eau, un couloir de sable entre les rochers m’indique, comme une piste d’atterrissage, que j’arrive à la plage.

C’est le départ pour Ingrid et Michael…  

Mardi 12 : nous avons dû changer deux fois de bungalows, cette-fois nous déménageons pour de bon au « château » notre grande cabane blanche est enfin disponible !

 Notre dernier déménagement ici.

Mercredi 13, Jeudi 14 : Après ces mouvements d’un bungalow à l'autre, nous aspirons à profiter au maximum de la mer tant que nous sommes là. Il nous reste une dizaine de jours avant de repartir à Ko Samui. Et pour finir encore une dizaine de jours avant de rentrer en France le 3 avril.

La matinée de jeudi est consacrée à des emplettes dans le centre, je retourne au June 04 et trouve une trousse pour mes pinceaux et des pinces à cheveux. Je déniche aussi une petite robe et une étole à Sairee beach, deux sous verres en bois en forme de tortue, nous soupesons, nos bagages avec les vélos sont déjà limites en poids.

Chez Wilai «the place to be »est la grande estrade en bois rouge construite cet hiver. Des gros poufs et quelques tables basses la meublent. L’endroit sert à tout, se relaxer, manger, bouquiner, faire des rencontres … Les sœurs et Wilai y passent leurs journées entre deux cuissons, affalées à grignoter, s’amuser et se reposer. Placée juste au dessus de la mer, il n’y fait jamais trop chaud, la douce brise permanente agit comme un gros Ventilateur.

Andy, 45 ans, le fils de Sabine et Eberhart, vient passer trois mois ici chaque hiver depuis de nombreuses années. Ayant pas mal bourlingué, son métier de paysagiste en Allemagne lui permet de stopper son activité en hiver. Sa compagne, Jannick vient juste de le rejoindre. Andy a aussi son bungalow attitré au bout de la baie. Il a construit un banc sur le sommet de la grosse butte pour admirer le lever et le coucher du soleil. J’ai tenté l’ascension mais vu mon vertige sur les derniers rochers, j’y ai renoncé.

Nous dînons tous ensemble, Andy nous offre un rhum thaï coca, une exception à notre régime eau 😃

« The place to be » chez Wilai , Christian et Ying

Vendredi 15 mars :

Le cri du gecko me réveille comme chaque matin vers 6 h 30 au moment où le jour se lève. Un peu plus tard, le gros tokay fait son apparition derrière la porte de notre bungalow, suivi d’un deuxième. Même s’ils sont inoffensifs, leur physique si particulier impressionne. Ils sont capables de rester des heures sans bouger fixés comme des ventouses sur le mur. Je les surveille de près pour qu’ils ne rentrent pas dans la chambre. Sur un commentaire Booking, un client espagnol écrit qu’il partageait la salle de bains avec lui en le surnommant Alphonso ! Ça lui va bien 😂

Un gros varan d’au moins 2 mètres vit près de la plage, nous l’avons aperçu récemment pendant qu’il gravissait les rochers. Un air et une démarche d’animal préhistorique ! Je préfère le voir de loin.

Lequel est Alphonso ? 

Eberhart et Sabine font des allers-retours ce matin avec leurs caisses en polystyrène blanches, ils entreposent des affaires dans la remise jusqu’à l’année prochaine. Eberhart laisse ses outils qui lui permettent toutes sortes de petites améliorations et décorations. Il a balisé la jetée au dessus de la mer d’objets recyclés qu’il a peint harmonieusement. Et vient aussi de scier le tronc d’un petit arbre mort pour y installer une plate-forme de recharges pour les téléphones.

Les œuvres d’Eberhardt dont je m’inspire pour une de mes gouaches 

Samedi 16 mars

Ce matin nous partons essayer le nouveau Canoë acheté par Wilai, la mer est calme et la marée stable. Le rythme à deux est vite pris, c’est l’occasion de longer la côte un peu plus loin et de découvrir de beaux endroits inaccessibles. Christian a repéré Chalok Bay assez proche, un Seven Eleven s’y trouve. Une idée à creuser pour partir faire ses emplettes en canoë ?

Photo en bas à gauche : notre grande cabane blanche complètement à gauche , bungalow 5, bungalow 6

Nous enchaînons par une séance snorkeling avant que la marée ne baisse trop. Les marées ici nous laissent perplexes, elles varient plusieurs fois par jour avec peu d’amplitudes. Un gros caillou que j’observe de la terrasse me donne l’indication. Trop basse, les premiers mètres sont un peu risqués à cause des coraux, j’essaie de m’y glisser complètement à plat pour les éviter.

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À la maison, je lis peu, toujours occupée par d’autres choses. Ici je savoure les moments de lecture. J’ai trouvé passionnant le récit de Sophie Anquetil, la fille de Jacques Anquetil. Elle raconte la vie privée invraisemblable de son père, ce champion hors norme. J’ai dévoré le livre en trois jours.

Christian déniche un livre « papier » dans le bric à brac de Wilai. Sans doute le seul en français. Vu son état, on commence par le nettoyer soigneusement. Il me le recommande vivement. « Les dieux voyagent toujours incognito » de Laurent Gounelle. Je cite : «un roman à messages qui nous montre comment depasser nos peurs et nos inhibitions » Passionnant !

 inspirations du moment 😉

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Lundi 18 : Après deux mois à Ko Tao, nous comptons les derniers jours. Nos proches commencent à nous manquer et ressentons de plus en plus le besoin de nous rendre utile. Le tiraillement habituel entre notre vie ici et notre vie en France… si opposées ! Nous profitons de cette dernière semaine pour quelques nouvelles expériences.

Bon, on a craqué pour un scooter !!!!! 😏Évidemment côté expérience c’est le number one !

Vu le lieu et le climat, c’est sans doute le meilleur moyen pour circuler ici. Je savais que dans une autre vie l’homme faisait du moto cross dans sa montagne vosgienne et heureusement possède son permis moto…

Il arrive fièrement devant le bungalow avec un modèle jaune vif, et partons sans transition dévaler les pentes … C’est facile, rafraîchissant et rapide … On se fond dans la circulation comme un poisson dans l’eau !

Alors je l’avoue, il m’a clairement épaté, sûr de lui et maîtrisant parfaitement l’engin dans les descentes et les montées vertigineuses… une nouvelle vie commence à Ko Tao pour découvrir l’île plus à fond.

Les Brompton restent sagement à l’écurie 😃

Mardi 19 : Équipés de notre matériel de snorkeling, nous partons ce matin à pied par la forêt et descendons sur une plage presque déserte en contrebas. De là nous longeons la côte à la nage pour revenir, un endroit plein de magnifiques coraux bleus en forme de fleurs… et des poissons insolites comme si nous traversions un immense aquarium !

L’autre côté de la baie est plus accessible à marée basse. C’est celle que nous préférons en fin de journée. Nous sommes trois dans l’eau, la jeune femme nous interpelle en français avec un accent de l’est. Hajni est hongroise de Budapest et arrive à l’instant, encore secouée par sa chute à scooter. N’étant jamais montée sur ce type d’engin, elle en a loué un directement au port pour venir ici. Surprise par les montées, elle a pris peur. Quelques éraflures sur le scooter mais heureusement pas de blessures.

Petite plage du soir de l’autre côté   

Mercredi 20 : Nous partons cette fois avec Hajni à travers la forêt jungle pour Snorkeler à partir d’une plage éloignée peu avant Shalok Bay.

Escapade du matin ! 

Et pour la deuxième fois nous louons le scooter jaune pour quelques courses, aller voir le « John Suwan viewpoint » au sud de l’île et surtout acheter une boite en polystyrène pour ranger des affaires que nous entreposerons ici.

Je m’accroche à Christian et serre bien fort la boîte contre moi … 

Jeudi 21 mars : Hajni est bien contrariée, le loueur pas très honnête lui a demandé 6000 bahts (150€) pour les quelques égratignures du scooter qu’elle a loué. Ni papiers, ni preuves… bref, c’est une arnaque fréquente ici.

Ambiance du matin, ambiance du soir avec Andy, Jeannick et Hajni.

Vendredi 22 mars  : en retournant nager dans la même direction qu’hier, c’est le jackpot, nous apercevons 3 tortues !!! L’une d’elle m’observe, méfiante mais pas craintive. Elle arrache du plancton avec vigueur, je me tiens à distance … et encore des coraux bleus, roses, verts et de nouveaux poissons !

Une plage un peu plus loin que nous atteignons à la nage. 
Après un « fried rice shrimps » nous retournons en ville,  si facile en scooter !  

Hajni nous laisse perplexe ce soir : À 20 h, elle veut partir à pied dans la nuit à travers la jungle et les embûches à presqu’une heure de marche rejoindre un copain. Avons nous bien fait de l’en dissuader ?

Samedi 23 : C’est notre dernier jour à Ko Tao. Même si la perspective de revoir nos proches me réjouit, j’ai un petit pincement au cœur à l’idée de quitter cet endroit où nous avons passé deux mois si différents de notre quotidien. Une vie simple et facile autour d’une nature sauvage et authentique. Et ce climat chaud qui nous permet de passer nos journées dehors du réveil au coucher, face à la mer. C’est étonnant comme on peut se sentir chez soi à des milliers de kilomètres dans un environnement si différent !

Demain nous partons à Ko Samui, la grande île où nous sommes arrivés le 17 janvier et d’où nous repartirons le 3 avril. En 2022, nous avions séjourné chez Marco l’italien au sud de Ko Samui, une ambiance sympa et familiale. Ce sera notre première étape pour 4 jours. Nous terminerons le voyage par 4 jours à l’Ibis de Ko Samui où nos grands sacs des vélos sont entreposés. Des ambiances bien différentes… À suivre …

La journée est bien remplie, lessives, rangements, tris, qu’est ce qu’on laisse ? qu’est ce qu’on emporte ? Je termine mes deux gouaches, nous partons dire au revoir aux tortues et aux poissons, et à Hajni qui part à Ko Pha-ngan . Nous finissons cette dernière journée par un massage thaï relaxant aux huiles exotiques !

 C’est moi dans  le cercle jaune 😉, les tortues sont bien plus à gauche 
Ambiance des soirs  

Dimanche 24 mars : nous fermons la grande cabane blanche, les Brompton sont chargés et quittons notre petite «famille »d’ici. Après deux mois, un lien s’est créé, ils sont tous attachants et je pense qu’ils nous aimaient bien aussi ! Wilai interrompt sa séance de yoga et nous enlace tous les deux ensemble !

Aow m’aide à pousser le vélo bien lourd . À droite les Brompton prêts à embarquer dans le ferry  ! 
Mes dernières gouaches : à gauche, vue du bungalow 6, à droite la domaine de Wilai . 

Let’s go to the pier …⛴️🚴‍♀️🚴 la mer est calme ce matin, en 3 heures de traversée nous serons à Ko Samui !

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Dimanche 24 : Après trois heures de traversée, le ferry accoste à Ko Samui. Nous sommes de loin les plus âgés du bateau, la plupart des voyageurs ont une trentaine d’années. Arrivés à Nathon Pier, nous prenons la route à vélo aux heures chaudes de midi, lestés d’un hamburger végétarien dont le légume principal est une grosse pomme de terre écrasée…😏

Douze kilomètres plus loin, nous arrivons en nage au Samui Hill, le petit hôtel de Marco l’italien où nous avions séjourné une semaine en janvier 2022. Nous sommes dans le sud de l’ile, à Taling Ngam, endroit peu touristique. Joy, sa nouvelle compagne thaï s’extrait de son hamac et nous reçoit nonchalamment.

Joy nous apprend qu’elle fait construire un nouvel hôtel avec Marco un peu plus loin, l’actuel venant d’être racheté par Jacques, le nouveau propriétaire français. Kip et Nick qui formaient à l’époque un super trio avec Marco ne sont plus là.

Arrivée sous le cagnard au Samui Hills 

Lundi 25 mars :

Il fait de plus en plus chaud, bien plus qu’à notre arrivée en janvier, 34 degrés en journée, à peine moins le matin et le soir. Avril, Mai et Juin sont les mois les plus chauds en Thaïlande.

L’ambiance a changé depuis deux ans. En 2022, les clients étaient rares, la vie reprenait doucement après le Covid et nous étions choyés. Marco passe de temps en temps au Samui Hills. Le nouveau propriétaire, Jacques, un français de Belfort désabusé par la France a revendu tous ses biens pour investir ici. Il a plusieurs projets de rénovation de l’hôtel qui attirera certainement une clientèle jeune. Salle de fitness, jacuzzi, table de billard, babyfoot et mini-bar le long de la piscine. Pour l’instant il bricole des petites améliorations, il est aussi bavard et sympa que Marco.

Nous retrouvons avec plaisir le « papa’s croissant » petit resto réputé ici pour ses pâtisseries occidentales et ses viennoiseries que nous délaissons pour les savoureux plats thaï et son bon pain. Et terminons par un grand crochet trouver de quoi prendre nos petits déjeuners matinaux.

Nous retrouvons le réputé Papa’s croissant 🥐

S’engouffrer dans un des pratiques et nombreux «Seven Eleven» est toujours un choc thermique, c’est comme passer d’une douche bien chaude à un congélateur. Nous pédalons vite ensuite pour préserver les yaourts de la chaleur.

En soirée, je constate que le blanc de mon œil gauche est devenu rouge sang sur une partie. Jacques, à qui c’est déjà arrivé, diagnostique un petit vaisseau éclaté, sans gravité. Bon, pour me rassurer nous convenons tout de même d’aller « checker »à la « eye clinic » proche le lendemain.

Mardi 26 : Marco nous y emmène dans son vieux pickup. Devant la clinique, une grosse BMW rutilante annonce la couleur. En fait de clinique, ce n’est qu’un petit cabinet de consultation plutôt vieillot. Après une heure d’attente sans rendez-vous, l’unique jeune médecin chinois souriant confirme le diagnostic, rien de grave, un petit vaisseau éclaté, ça va partir tout seul. Il se confond en « thank you ! » peu habituels… Nous ressortons avec des gouttes et des vitamines, et l’équivalent de 60€ (only cash) d'espèces en moins. Avec un peu de chance, nous serons remboursés par l’assurance de la carte Visa. Une expérience de plus !

Mercredi 26 : nous prenons nos marques au Samui Hills où la vie s’articule tranquillement autour du bar, des hamacs, de la piscine, et des tables en bambou. Les clients sont jeunes, quelques familles et couples de passage, asiatiques, allemands… tous ont loué un scooter ou une voiture, l’endroit peu touristique étant un peu excentré de la plage et des rares restaurants. Il y a aussi un couple de russes d’une cinquantaine d’années plutôt souriants qui revient tous les ans nous dit Marco. Christian aimerait frontalement sonder leur avis sur leur président, je l’en dissuade… Sujet trop sensible à mon avis… Une autre famille russe moins avenante est néanmoins une source d’observation intéressante pour moi.

Et aussi un jeune couple français venu faire du bénévolat dans un refuge pour chiens. Ambiance hétéroclite ! Des jeunes asiatiques viennent passer un petit moment, la famille ou des amis de Joy? ils se prélassent sur les hamacs, scotchés à leur smartphone bruyants…

Ambiance très cool au Samui Hills. 

Nous circulons peu à vélo vu la température, seulement prendre un plat thaï au Papa’s croissant et en soirée à la plage pour admirer le coucher du soleil.

 Le moment propice pour pédaler un peu …

Jeudi 27 : une gentille chienne batifole avec le chien noir de Marco. Trois petits chiots jouent autour de leur mère, essayent de téter. Elle les rabroue et les cherche partout quand elle ne les voit plus… Nous sommes les plus matinaux, les chiots nous accueillent dès la sortie de la chambre sans nous lâcher, Christian tente des pompes, un nouveau jeu pour eux ?

En rentrant d’une sortie à vélo, Christian se rend compte qu’il a perdu l’axe de sa roue avant avec les boulons. Aïe ! Nous empruntons un scooter pour refaire l’itinéraire du matin et tenter de retrouver l’axe le long du chemin, sans succès ! L’unique vendeur de vélo du coin nous dépanne d’une pièce compatible mais bien trop longue pour le Brompton. Astucieux, l’homme imagine de l’adapter avec un empilement de rondelles. Un réparateur de scooters sur notre route déverse un bol plein de petites pièces et fait signe à Christian de piocher ce qui l’intéresse. Et miracle ! Après un bon moment de bricolage sur la terrasse avec quelques outils prêtés par Jacques, il a réparé provisoirement son vélo en attendant une pièce plus digne.

À droite, détour par le nouvel hôtel de Marco qui devrait être prêt en août . À droite une « casse de scooters »

Nous avons finalement passé un bon moment au Samui Hills dans cette ambiance familiale. Une transition en douceur après Ko Tao la sauvage, avec plus de confort moderne et la Clim ce qui n’est pas du luxe vu les températures.

A gauche avec Marco et Joy,  À droite Jacques le nouveau propriétaire sympa et arrangeant .

Vendredi 28 : Marco nous conduit au nord de l’île, nous retournons maintenant à l’hôtel Ibis Bophut de notre arrivée, nos grands sacs de voyage pour les vélos y sont entreposés. Ce sera notre dernière étape jusqu’au départ mercredi.

Le départ de Samui Hills,  avec Marco et Joy 
J’ai troqué mes tubes de gouache pour mes godets d’aquarelles…

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Dimanche 31 mars : Nos grand sacs à vélos sont restés à l’IBIS de Ko Samui, nous y retournons pour passer les derniers jours avant de rentrer en France.

Il fait très chaud maintenant, la mer et la piscine à 28 degrés ne nous rafraîchissent pas, ç’est comme dans un grand jacuzzi. Les clients ne sont pas nombreux. Un couple d’allemands reste encore jusqu’à fin mai. L’hôtel est parfaitement adapté pour leur deux jeunes enfants. Et pour occuper leurs blondinets en journée, ils ont trouvé une garderie proche avec des petits russes. Nombreux en Thaïlande paraît-il.

Nous y passons nos dernières journées  

Vu la forte chaleur nous avons loué à nouveau un scooter pour l’escapade d’un après midi dans un centre commercial réputé. Aucun achat, de toutes façons nous avons atteint le poids limite pour nos bagages, et en se projetant dans notre vie bretonne, rien n’est adapté. J’ai par contre bien aimé le trajet à scooter et le brassage puissant de l’air…

Le nord de Ko Samui est très urbanisé. La route principale circule beaucoup, c’est toujours un challenge de la traverser. Chaque soir nous partons dîner dans le petit resto un peu bordélique proche de l’hotel, on ne se lasse pas des plats thaï qu’ils préparent devant nos yeux : Holly Basil, Stir fried shrimps, Green curry squid, fried rice vegetables, papaya salad, mango sticky rice

Le couple travaille tous les jours de la semaine, du matin au soir… Aidés du père, de la mère, de la belle mère, du fils …

Nous prenons tous nos dîners dans ce petit resto bon et pas cher !  En haut le couple qui tient le resto et qui cuisine .

Dans cet endroit de Ko Samui, la mer n’a rien à voir avec les fonds marins de KôTao. Les bateaux dans la baie remuent le sable, je n’imagine pas le moindre poisson dans le secteur. Mais la lumière est belle du matin au soir, et l’eau des piscines est limpide.

À l’Ibis Bophut de Ko Samui. 

Mercredi 3 avril

Le poids limité de 23 kgs est vite atteint pour les deux grands sacs. Les vélos pèsent une quinzaine de kg. Et heureusement nous avons laissé quelques affaires chez Wilai à Ko Tao ! Nous répartissons le tout au mieux dans les bagages soute et cabine, on pèse, on re pèse… ça devrai passer !

Aéroport de Ko Samui, très cool 😎

A peine deux heures plus tard, l’avion se pose à Singapour. Sept heures d’attente avant le suivant mais l’ambiance calme, feutrée et le confort luxueux facilitent l’attente.

Ko Tao, Ko Phangan et Ko Samui me paraissent déjà loin, le plus long trajet est à venir, une douzaine d’heures avant d’arriver à Frankfort.

Aéroport de Singapour  

Notre dernier plat thaï a été servi dans l’avion entre Ko Samui et Singapour. Du poisson au curry et aux légumes et du riz. Presque tous les jours nous avons mangé du riz, beaucoup de légumes, crus et cuits, et des fruits exotiques à profusion dès le petit déjeuner. Du poulet, des crevettes et des fruits de mer et des noix de cajou. Presque jamais de desserts, ce n’est pas dans la culture thaï. Chaque plat a été une fête et une explosion de saveurs piquantes et acidulées !

Un régal du matin au soir 😋

Nous réalisons vite que nos places dans le long vol entre Singapour et Frankfort ne sont pas idéales. Nous sommes installés derrière la première rangée, là où les jeunes parents passeront des heures à rassurer et calmer leurs bébés. Une symphonie de chérubins à tour de rôle …Nos deux voisins québécois s’endorment vite, assommés par un somnifère, il faut dire qu’un deuxième long voyage les attend pour rentrer au Québec.

L’écran à la place de Christian ne fonctionne pas… le chef steward imbibé de patchouli vient se confondre en excuses à plusieurs reprises, il propose des places restantes dont personne n’a voulu. De toutes façons l’écran est petit, la place exiguë et l’heure tardive donnent plutôt envie de somnoler. Nous avons décliné une coupe de champagne en compensation et recevons chacun deux pochettes avec masques, chaussettes d’avion, brosse à dent et crème hydratante.

Arrivés à l’aéroport de Frankfort et ses nombreux stands de bretzels, l’attente est courte avant le vol pour Paris. En ouvrant nos gros sacs pour chercher les roulettes à clipser, j’y trouve une fiche de Lufthansa ´m’indiquant que notre bombe au poivre est confisquée (nous la traînons en voyage depuis des années en cas de chien enragé) ainsi que nos deux petites batteries de recharge pour nos iPhone.

En entrant dans la navette d’aéroport, (Roissy Val), une de mes roulettes s’est détachée, mal clipsée. Nous en sortons vite avec tout notre chargement, juste avant le départ. Christian la retrouve près de l’ascenseur. Ouf ! 😥

Un employé de l’aéroport nous conseille d’être très prudents avec nos affaires, plein de pickpockets nous dit-il et attention à nos cartes bancaires…

Un arrêt rapide à la Brioche dorée avant de reprendre le TGV, un homme fait la tournée des tables et nous demande de l’argent… de toutes façons je n’ai pas un centime sur moi.

Bienvenue en France !!!

Restons positifs, nous allons retrouver ceux que nous aimons, famille, amis, notre maison confortable , un choix alimentaire exceptionnel, et sans doute bientôt du soleil !

Et nous avons la tête remplie de belles choses, de rencontres sympas, d’ambiances joyeuses et authentiques, de saveurs et de couleurs …

Nous avons fait le choix d’un voyage statique cette année, une expérience insolite, une vie à part dans notre vie, et envisageons déjà le suivant différemment ! Plus de découvertes mais aussi du bon temps à Ko Tao, « our place » comme dit Mickaël.

Jeudi 4 : Notre ami Robert nous cherche à la gare, Marithé et Gilberte ont garni la table de cuisine de plein de bonnes choses et Jean Jacques à chargé la batterie de notre vieille C3. Toutes ces attentions de nos chers voisins nous font chaud au cœur.

Enfin arrivés à la maison !  Et gâtés par nos voisines 🙏

Vendredi 5 avril :

Prendre du recul sur les habitudes permet de voir les choses autrement. Je comprends mieux l’envie de soleil qui donne plus de gaité aux journées. Le climat chaud permet d’être beaucoup dehors, ici nous sommes trop souvent enfermés.

Je pense à Aow, le jeune birman qui travaille chez Wilai. Souriant du matin au soir, il se dit heureux, parce qu’il travaille dehors dans ce bel environnement sauvage face à la mer. Nourri, logé et à l’abri.

Une vie simple dans un bon climat… Une des clés du bonheur ? 🌴🐠🐠🌴

Merci pour votre lecture et pour les commentaires qui m’ont fait toujours plaisir sur le blog ou en privé , ce lien si précieux à distance !

See you !!! 😘😘😘

Caroline