Retour au pays du sourire

Du 14 janvier au 23 mars 2022
69 jours
1

Et voilà ! L’envie de retourner en Asie du Sud Est nous chatouille depuis notre retour en mars 2020, et même si la situation n’est pas encore revenue à la norme, c’est décidé, nous partons !

Pour ceux qui ont suivi notre précédent périple asiatique, je rappelle que nous sommes rentrés précipitamment en mars 2020 (après 3 mois tout de même), au début du premier confinement. Heureusement nous étions loin d’imaginer qu’en 2022 le vilain virus rôderait encore plus ! 😷

Les formalités sont un peu compliquées cette fois-ci, nous voyagerons dans le programme «test and go » obligatoire. Pour cela il nous faut un «Thailand pass» par l’intermédiaire de l’ambassade, une assurance maladie couverte par notre carte Visa et bien sûr un test PCR négatif avant notre départ.

Puis en fonction des règles sanitaires du moment, nous prévoyons de poursuivre notre voyage vers le Cambodge et le Vietnam… et rentrer fin mars en France. Et au pire, ce sera le gros farniente sur une île thaïlandaise peinards et au chaud …😎 mais pas plus de 30 jours, puisque nous n’avons pas de Visa.

Christian gère les affaires sérieuses, administratives, autorisations… seule notre première nuit d’arrivée à Bangkok est réservée, l’improvisation fera le reste ! On imagine qu’il n’y aura pas affluence de touristes, et j’espère surtout qu’il y aura suffisamment d’hôtels et restaurants pour nous accueillir !

Par chance et motivation sans doute, Il a commencé les formalités début décembre !

A partir du 20 décembre les demandes pour le pass thaïlandais «test and go» sont bloquées afin de réguler le nombre de départs. Mais les demandes acceptées avant le 20 décembre restent valables à condition d’arriver avant le 16 janvier. Nous devrions y être le 14 😅

Avec un test que nous espérons négatif le lendemain, nous prendrons un vol pour Koh Samui, l’idée étant d’y trouver le soleil, la chaleur et ces ambiances asiatiques que nous aimons tant !

Saint Grégoire :

J-6 : Nous évitons depuis quelques jours Omicron comme la peste ! Il a bien failli nous croiser …mais nous préparons tout de même notre départ prévu le 13 janvier.

J’ai donc volontairement zappé mes cours de Pilates, séances de marche nordique, atelier de peinture, longe côte et cours d’anglais. Un confinement volontaire pour assurer notre sésame de départ, à savoir un test négatif 72 heures avant le jour J. Et à mon grand regret j’ai évité aussi de voir mes amis pour leur dire au revoir, mais pour certains j’ai plutôt bien fait !

Christian gère les vélos, vérifie les freins et les pneus (qu’il ne faudra d’ailleurs pas oublier de dégonfler avant le vol) et s’assure auprès de l’ambassade que les consignes sont toujours d’actualité. De mon côté je gère de difficiles dilemmes du style « Comment choisir ce qui me sera indispensable avec 7 kgs max pour mes affaires personnelles » ? (nos vélos respectifs prenant une bonne partie du poids autorisé.) Je pèse mes vêtements, c’est périlleux, 😅 entre un short de 210 gr et un de 160, le choix est vite fait !

Et comme me l’a écrit mon amie Regine par texto à l’instant , il faut peu de choses pour être heureux… Soit, mais tout de même !

J - 3 : je fais mes dernières courses , insect écran tropical, masques FFp2, écran solaire indice 50

J - 2 : nous devons nous rendre à la clinique pour le test à 3 mn à vélo de chez nous mais nous respectons l’indication, «se présenter en voiture ». Nous mettons plus de 20 mn à cause d’un bouchon… pour devoir finalement se garer et se présenter à pied. Cherchez l’erreur 🤨!!!

Ouf ! nos tests PCR sont négatifs ! Et tout en préparant mes affaires, je trie, je jette et je brique la maison qui sera nickel au retour !

J-1 : ça y est, nos affaires sont coincées dans les grands sacs avec nos petits vélos, nos sacs Brompton feront office de bagage cabine et contiennent pour moi un kit de survie pour deux à trois jours sans valises (une expérience lors d’un voyage en Inde où ma valise a mis 10 jours pour arriver. Je n’avais strictement rien sur moi) ☹️

A l’image de mon sauteur à ski peint récemment pour Christian, (c’est lui) j’ai l’impression d’un saut dans le vide tant ce voyage est plein d’incertitudes ! Et ce virus nous a tout de même bien chamboulé et n’en finit pas…mais voilà, l’homme (Christian) maîtrise la situation et je reste confiante ! 🙏

13 janvier , jour J : ça y est, c’est le départ, les affaires sont bien casées dans nos sacs. Nous partons sous un grand soleil breton, c’est positif !

Notre ami Robert nous dépose à la gare, direction Roissy Charles de Gaulle en TGV …

2

Au comptoir d’enregistrement, on nous prévient, ce sera plus long que d’habitude… l’employé derrière le comptoir d’embarquement est courtois et scrupuleux. Nous déployons la liasse des papiers demandés, mais il y a un hic ! Nous n’avons pas de visa et ne pouvons rester que 30 jours en Thaïlande. Nous le savions …mais la suite étant incertaine nous ignorons où nous serons dans un mois, notre retour étant prévu fin mars de Bangkok. Avec les nouvelles consignes du «Test and go» ça va être compliqué ! Il faudra donc trouver une solution avant la fin du mois, sachant que nous pensions laisser en Thaïlande nos gros sacs pour les vélos et les récupérer avant notre départ ! A suivre donc … l’employé courtois et scrupuleux obtient l’autorisation de son supérieur pour nous laisser partir 😅 OUF !

Le voyage se passe bien, une escale à Dubaï. Le deuxième vol est chouette, l’avion peu rempli, nous sautons chacun sur une rangée 4 places du milieu et pouvons voyager à notre aise… un petit somme indispensable comme en business class 🤩. Les distractions suivent, repas, thé, kit kat et popcorn, café qui au passage se renverse sur mon pantalon, puis mon choix sur un film : «De Gaulle» interprété par Lambert Winson qui en fait un général plutôt sexy et Isabelle Carré dans le rôle d’Yvonne à la fois forte et attendrissante !

L’arrivée à Bangkok nous met dans l’ambiance tout de suite : luxe, calme, propreté et sens de l’organisation au top ! Le douanier ne tique pas pour notre visa et l’organisation sanitaire est au point. Des chaises en plastique bleues sont placées les unes derrière les autres pour vérifier nos justificatifs de vaccination, Thaïland pass et résultats de tests. Des hommes et femmes gantés aux blouses vertes nous invitent à remplir un questionnaire complémentaire. C’est du sérieux ! Il nous faut entre autres indiquer notre numéro de siège de l’avion (sans doute si cas contact du passager voisin ?). Ils n’ont pas l’air de bien comprendre que nous avons changé de place et nous bien sûr, pas noté les 8 numéros occupés à nous deux ! Croisons les doigts que le jeune asiatique un peu fou fou qui aurai dû être notre voisin soit bien testé négatif à son arrivée !

Notre hôtel se trouve proche de l’aéroport, il est agréé pour recevoir les étrangers du Test and Go. Nous pouvons faire d’emblée le premier test obligatoire, c’est parfait, tout est prévu devant l’hôtel sous les palmiers, il y en a pour 5 mn, résultat le lendemain matin à 6 heures …Alors pas d’hésitation !

Nous réalisons un peu tard que le prix indiqué n’est pas celui que nous imaginions, une erreur d’un zéro qui change tout ! Il faut dire que la conversion de monnaie en plein décalage horaire et après 12 heurs de vol demande un sport célébral auquel nous n’étions pas prêts. Bref, il nous aura couté cher mais au moins ils seront négatifs ( encore heureux pour le prix ! 😅) et nous aurons évité des heures de queue dans un hôpital selon le dire d’un jeune couple français.

Samedi 15 janvier : Après avoir savouré les délicieuses sensations de chaleur (entre 28 et 30 °) et les premiers plats épicés, nous réservons notre vol et notre hôtel pour le soir, direction l’ile de Koh Samui à 1 h 10 de Bangkok . Tout est sous contrôle à l’aéroport, même le grand boudha est masqué 😀

Pour ce vol intérieur nous dépassons un peu le poids autorisé, l’hôtesse nous suggère de transférer un kg des gros sacs dans nos sacs cabine. Les roulettes amovibles du mien font bien le kilo de trop, c’est parfait nous dit la dame. Nous déposons les gros sacs à l’emplacement «bagages encombrants » et Christian réalise un peu tard qu’il a machinalement et consciencieusement remis les roulettes dans le même grand sac ! ni vu ni connu, même pas exprès ! Et ça nous a bien fait rire toute la soirée ! 😂

3

La vue de notre chambre ne laisse place à aucune alternative pour le programme du premier jour. Ciel azur, mer transparente qui ondule doucement, 26 ° au réveil et chant des oiseaux… ce sera alternance de nage et transats à l’ombre sous les palmiers. Un pur délice après ces journées de grisaille bretonne sous fond d’Omicron et nos longues heures de vol.

Christian a sorti les vélos de leurs sacs, regonflé les pneus et remonté les selles…Nos habits d’hiver rennais sont troqués pour nos maillots de bain et nos tenues de vieux babas, c’est cool 😎

Après avoir sillonné la rue principale à la recherche de quoi dîner, nous optons pour un boui boui extérieur à peine engageant … Le fils de la maison, 10 ans, nettoie allègrement la table avec un torchon effiloché grisonnant, son petit frère, 4 ans sillonne à vélo entre les clients. Il règne au fond un capharnaüm improbable et une vieille télé allumée. Au mieux un match de boxe. Pas de chichis pour la déco : barbelés d’un côté, ventilateur rouillé et defoncé de l’autre, poubelle béante au centre …on va à l’essentiel, quatre tables à l’intérieur, (les autres encombrées de bric à brac), et deux ou trois sur la rue. Le couple souriant s’affaire et nous donne le spectacle d’un ballet bien orchestré. Épluchage, pilonnage et effeuillage : coriandre, basilic et menthe thaï, limes, piments d’oiseau ... notre meilleure salade de papaye verte «a little bit spicy» suivie d’un «green curry», merveilleux ! Et cerise sur le gâteau, l’addition comble Christian de bonheur ! 🤩 Ce resto deviendra notre quartier général du soir et y ferons connaissance avec des clients de notre hôtel.

Une impression de paradis mi janvier  … 
La salade de papaye verte 😋

Et le Covid ici me direz-vous ?

Les consignes sont claires. A l’arrivée je le rappelle, les voyageurs munis de leur «Thaïland pass» doivent effectuer un test le jour de leur arrivée, (c’est fait) puis un deuxième 5 jours plus tard. Le 19 pour nous. Entre temps nous nous déplaçons selon notre envie. Des avis pris auprès de trois hôtesses d’accueil de l’hôtel sont unanimes, seul l’unique hôpital de Koh Samui peut nous tester, à 30 mn en voiture. Du moins gratuitement. (le test, pas le taxi) est compris dans notre Thailand pass. Vu que le premier nous a coûté 2 nuits d’hôtel, pas d’hésitation !

Avec nos vélos ? C’est assez loin et beaucoup de montées nous dit-on. Nous devons y être de bonne heure le matin. Ce n’est pas donc une bonne idée et ça m’arrange, on sait que je n’aime pas les montées et encore moins quand il fait chaud ! 😉

Christian saute sur son Brompton et trouve un objectif chaque matin. Comme par exemple se rendre au bureau d’immigration à quelques kilomètres d’ici et prendre des renseignements pour un éventuel visa touristique. Il doit aussi résoudre un problème sur son téléphone. Un chinois avisé et déniché en haut d’un petit centre commercial va pouvoir débloquer l’écran . A suivre… beau programme en tous cas !

Je reste au bord de la piscine, j’ai du boulot pour tester mon matériel d’aquarelle offert par les enfants à Noël .😅


Un kit d’aquarelle de voyage compact et léger ! Parfait !  Et voilà le travail, j’ai tout le voyage pour m’améliorer  ! 

La douceur de nos journées nous donne envie de poursuivre dans ce petit paradis quelques jours de plus. Rien nous presse ni nous oblige ! Et cela nous laissera le temps de réunir les documents pour notre demande de visas.

Vue de notre chambre. L’hôtel n’est rempli qu’a 20 %, juste assez de monde pour ne pas se sentir seuls, c’est plutôt agréable !

Nous prévoyons de partir à vélo d’ici la fin de semaine pour faire le tour de l’île. Deux ou trois jours, ou plus, on improvise selon notre envie. Quelle liberté !!! Alors à ceux qui ne s’intéressent qu’à nos périples à vélo, rendez vous un peu plus tard 😉

Notre environnement  relaxant ! 

Dans notre gargote du soir nous faisons connaissance avec Mickaël, un septuagénaire allemand. Je l’avais remarqué à l’hôtel, belle allure pour son âge. Christian entame la conversation avec facilité et naturel.

Mickaël passe depuis 20 ans les mois de janvier et février à Koh Tao, une île un peu plus loin qui fait partie de nos projets. Un bungalow, toujours le même, pied dans la mer transparente, c’est son bonheur. Sa femme le rejoint en février. Je l’observe pendant la conversation et me dis qu’il pourrait bien être musicien. Et paf, dans le mille, il est effectivement musicien professionnel ! 😀 Batteur.

Une famille ukrainienne fait aussi partie des habitués, deux enfants environ 10 et 12 ans. Ils sont là pour 6 semaines et viennent pour la troisième fois.


Michaël le batteur allemand  

19 janvier : nous partons de bonne heure à l’hôpital faire ce deuxième test qui nous laissera (s’il est négatif) complètement libres de circuler. Bon, je n’avais pas remarqué de restrictions nous concernant. Nous étions justes pistés par un papier rose remis à la douane, et si tout va bien, nous pourrons voyager incognito.😎

L’organisation est au point, tout est prévu sous un barnum à l’entrée. Des chaises en plastique bleues comme à l’aéroport de Bangkok en guise de salle d’attente. (Sans doute une grosse ristourne pour le gouvernement) alignées et bien espacées. Nous sommes dans les premiers, l’affaire est réglée en 5 mn.

L’avantage avec la distance est que l’écouvillon ne peut être enfoncé qu’à hauteur d’un vulgaire coton tige, moment plutôt sympa ! Rien à voir avec l’infirmière rennaise sadique de notre premier test, qui a patiemment compté jusqu’à 10 pendant l’opération, puis papoté allègrement pendant 10 mn avec ses deux confrères dans le même espace clos dans lequel nous étions. Un risque d’attraper le virus avant notre départ … Bref !

Réflexion du jour : j’étais un peu dubitative sur ce voyage, impossible de m’y projeter. Un effet des confinements et du Covid qui m’ont, comme beaucoup sans doute, rendue plus frileuse à l’idée de partir. Et j’aime ma vie rennaise et mon confort même s’il fait froid et humide pendant l’hiver. La famille et les amis réchauffent le cœur.

Christian est plutôt de nature optimiste et va toujours de l’avant, sa soif de voyager et de découvrir ne faiblit pas. Il n’a jamais douté de notre départ, et à préparé avec persévérance les consignes relatives aux Covid. Il est plus informé de la situation de cette partie du monde qu’en France et en Europe. Et comme je lui fais confiance depuis 44 ans… nous y sommes.



Trouver cette douceur en plein hiver, le sourire, la gentillesse et la disponibilité des gens, les journées où mille tâches ne nous attendent pas valent bien ce long voyage.

Ici je prends le temps de rêver, d’observer, de réfléchir,de lire, de peindre, d’écrire… plus que chez nous. Ni courses, ni repas, ni ménage, ni activités, ni rendez vous … ça laisse beaucoup de temps.J’ai observé ce matin les petits oiseaux qui rêvent de nous chiper quelques grains de riz au moindre déplacement de chaise.

Un touriste fraîchement arrivé et particulièrement glouton s’est levé en laissant son assiette le temps de se resservir. Une aubaine pour l’oiseau malin ! 😂 Et un petit bonheur du matin !

4

Nous sommes tellement bien dans cet environnement que nous prolongeons le séjour dans notre hôtel. Mais demain, c’est décidé, nous partons découvrir l’île sur nos vélos. Les avis des uns et des autres divergent sur les beaux endroits où aller. Marie et Julien, nos nouveaux copains, nous permettent d’y voir plus clair. Comme nous, ils préfèrent les ambiances authentiques et sans trop de monde … (mais pour la foule, de toutes façons, il faudra revenir !)

Marie et Julien 

Christian a fait leur connaissance au bureau d’immigration quelques jours plus tôt. Arrivés sur l’île depuis 3 mois, ils quittent une vie sympa à Aix et ont fait le choix de s’installer définitivement ici. C’est audacieux mais ils sont jeunes, libres et enthousiastes ! Et nous les comprenons tellement !!! Nous avons joyeusement discuté de tout pendant 3 heures, de la région, de nos familles, de la cuisine et la pâtisserie qui passionnent Marie et de leurs projets de travail sur l’ile. Une belle rencontre de locaux qui fait plaisir !

Jeudi matin

Nous partons au bureau d’immigration à 10 mn à vélo afin de régler une fois pour toutes notre histoire de Visa. Il n’y en a qu’un dans la région, beaucoup de touristes viennent de loin pour leurs formalités. La suite de notre périple est encore incertaine. Passer les frontières du Cambodge et du Vietnam reste compliqué, nous préférons donc assurer notre séjour en Thaïlande un mois de plus.

Comme prévu à notre arrivée une cinquantaine de personnes attendent déjà, photocopies et passeports à la main devant les 3 comptoirs. Les nôtres sont déjà remplis, mais les avis et les informations divergent auprès de nos voisins de queue sur les consignes pas très claires.

On s’agace d’un français râleur et d’un allemand bourreur… nos voisines israéliennes nous demandent conseil. Une crevette non masquée à l’arrière prend des airs de « celle qui sait tout » . Pas de paiement par carte, Christian file sur son vélo chercher du cash au «Seven eleven ». * C’est 3800 bahts pour nous deux. (100€)


Rendez -vous plus formel une heure après à l’étage climatisé pour déposer nos papiers à présent vérifiés. Et je termine avec un troisième aller-retour pour récupérer nos deux passeports tamponnés de rouge : expiration du visa à la date du 12 mars.

Ouf !!! Mais il nous faudra sans doute modifier nos billets retour de Bangkok puisque nous prévoyons de rentrer le 24 mars et que notre visa sera expiré.… de Phnom Pen ? de Hô Chi Minh Ville ? A suivre …





*Seven Eleven : pour ceux qui ne connaissent pas : ce sont ces nombreux petits magasins ouverts de 7 heures à 23 heures. On y trouve presque tout ce qui est nécessaire dans la vie courante. Nous y avons déjà acheté plusieurs bananes, yaourts, gâteaux, fruits secs, pansements, pinces à linge et un sac en tissu. On y trouve de nombreux médicaments de base et des cosmétiques, la difficulté étant plutôt de voir à quoi ils servent, bien souvent c’est en alphabet thaï.

A l’entrée, comme dans la plupart des commerces d’ailleurs, un dispositif de prise de température permet en un clin d’œil de vérifier si nous sommes dans le rouge. Est ce qu’une alarme retentirait si on dépassait la norme ? Un peu stressant 😂

Expédition au bureau d’immigration et Seven Eleven

Lectures du moment : je viens de terminer la lecture de ce livre à la fois positif et inspirant : j’anticipe, le temps passe vite à la retraite ! 😉 Mais c’est effectivement plein de promesses et de réflexions qui me parlent :

Une réflexion sur la joie qui m’a plu particulièrement dans ce livre :

« Comme le soleil, la joie rayonne. Elle crée le lien, de l’élan vers autrui, du désir. Elle régénère.Elle est contagieuse. Elle ne s’explique pas. Le tempérament, toujours lui, y est pour beaucoup. Mais pas que. Il appartient à chacun qui en la graine de le jardiner, en rencontres, en activités, en plaisirs. Il arrive qu’un nuage passe. Mais elle resurgit et c’est toujours le bon moment. Enfin la joie sait faire face au plus difficile : aimer la vie telle qu’elle est, dimension tragique comprise…. »

Perla Servan Schreiber




Je viens de commencer la biographie du peintre britannique David Hockney, né en 1937. Il vit actuellement en Normandie. J’aime ses peintures colorées aux perspectives ondulantes et surprenantes !

Vu le poids des livres, je n’ai pas d’autres choix que de les télécharger sur mon iPad.  
5

Pour alléger nos Brompton, nous avons divisé nos affaires par deux. Une moitié restera à l’hôtel jusqu’à notre retour. Le tri n’est pas simple, presque tout m’est indispensable ! 😉

13 h : le vélo chargé, il fait déjà chaud, (30°) mais mon vosgien n’a peur de rien…heureusement l’étape n’est pas longue et une petite brise marine nous donne de l’air... Je retrouve mes réflexes sur les déplacements thaïlandais à vélo. Premier challenge, traverser la route, les feux tricolores sont rares. Se souvenir qu’on roule à gauche … Des gros pick up et de nombreux scooters non casqués pour la plupart nous dépassent bruyamment…mais quand « on a fait Bangkok » ici c’est du gâteau ! 😂

Le grand bouddha est sur notre route et la petite sirène de Copenhague a émigré à Koh Samui !

Le grand Bouddha à droite, 12 mètres de haut. La luminosité est forte en milieu de journée !
6

Une promotion trouvée la veille sur Booking… le nombre de commentaires positifs me donne confiance…

Tout y est : chambres spacieuses, anti-chambre pour nos Brompton, personnel souriant et aux petits soins (les clients sont rares!) et un cadre splendide dans l’architecture thaï, tout est bois et végétation luxuriante ! J’indique rarement le prix mais je ne peux pas m’en empêcher cette fois : l’équivalent de 25€ petit déjeuner compris. Nous partons presque trois mois alors pas question de se ruiner en palaces, mais concilier le magnifique et l’économique ça nous plaît !

Sasitara Thaï Villas  

L’hôtel se trouve à quelques centaines de mètres du Wat Plai Laem, grand temple bouddhiste. Le gros bouddha potelé rieur à une bonne tête, il représente la richesse et la postérité !

Le bouddha rieur à gauche,  à droite la déesse chinoise Guanyin, 

Et un sublime coucher de soleil à notre retour !

A droite, l’entrée de notre chambre  
Ma photo coup de coeur, Christian a voulu me l’acheter !  😂

Je serai bien restée plus longtemps dans cet endroit mais des kms nous attendent ce matin. Après avoir fait connaissance et papoté au petit déjeuner avec deux jeunes allemands, Wlad et Boris, nous empaquetons nos affaires. Il est déjà 11 heures…

Mon hôtel préféré !  mais ce n’est que le début du voyage 😀
A gauche une danseuse étoile réincarnée en oiseau de paradis ! 😀
Et c’est  reparti pour des kms en plein cagnard  ! 

Christian écrit aussi son carnet de voyage, si vous êtes intéressés de le lire, voici le lien. Vous pouvez vous y abonner si vous le souhaitez ! https://christianhumb.wordpress.com/

7

Merci pour les gentils commentaires postés… si certains de vous hésitent, sachez que j’aime bien et que ça me rapproche de vous qui êtes si loin ! As you want 😉

Nous partons un peu plus tôt chaque matin, mais encore trop tard, la température monte vite. Elle oscille de 26 à 30° selon le moment de la journée. J’imaginais naïvement circuler sur une île plate… Ko Samui est vallonnée, mais qui dit bonnes montées dit aussi belles descentes ! Parce que la route principale n’est pas passionnante, j’observe attentivement les scooters que nous croisons (je nomme scooter tout ce qui vrombit !) 😂 et le spectacle est varié. Non casqués et à deux ou trois c’est encore mieux !

- deux hôtesses de l’air en uniforme Bangkok Airlines sur un scooter, amusant ! 👮👮

-un homme buriné torse nu et bandana sur le crâne, charmant ! 😎

- une maman avec bébé en écharpe : inquiétant ! 🤨

- un couple avec petit enfant et nourrisson dans les bras de sa maman : carrément flippant !😱

- un singe tenu en laisse dans le panier à l’avant : surprenant 🐒

- et un petit garçon à l’avant de sa maman et son cornet de glace : tentant 😋

Et Christian, toujours l’œil rivé sur le trajet … 😜

Ces scènes familières sont encore surprenantes pour une étrangère comme moi et ça pimente mon trajet !

Nous sillonnons maintenant la partie sud de l’ile. Le Gps de l’iPhone nous fait bifurquer hors des sentiers battus et nous plonge dans la vie locale. Comme ce petit village de pêcheurs. Ambiance paisible et nonchalante, délabrée et encombrée …quelques graines tombées d’un arbre qui enchantent les enfants !

Une petite communauté musulmane y vit, ce qui semble rare ici où la population est surtout bouddhiste. Des filles, 10, 12 ans portent déjà le voile et se cachent à notre arrivée. Mais au fond d’elles-même, qu’en pensent elles ?

Dans le village de pêcheurs  

Les bateaux colorés se détachent de la mer limpide qui a rapporté sur la plage de nombreux déchets… constat toujours désolant, nous sommes tous responsables ! Les poissons sèchent à l’air, sans doute la principale activité hormis le tourisme dans cette partie de l’île. Encore une « French Backery » sur notre route, c’est parfait pour varier !

French Backery à droite .

Nous parcourons des chemins aux allures de jungle. Un vrai régal pour les yeux que les feuilles de palmiers légères et ondulantes fascinent ! Des toits colorés se détachent sur le vert végétal, peut être quelques clichés pour de futures toiles ?

Hors de sentiers battus … 

Un chemin pentu et sauvage nous mène à notre étape du soir : Samui Hills, chez Marco et son associée Kip. Une histoire de lasagnes vantée sur les commentaires de booking a sans doute pesé dans notre choix. Mais le Covid est passé par là, le travail et l’argent ont manqué. Et comme nous ne sommes pas en France, c’est devenu plutôt difficile. La cuisinière italienne a quitté son Marco pour rentrer au pays. Un italien, un vrai, intarissable ! Qui se démène pour nous satisfaire et nous donner envie de rester. Kip, prend soin de nous avec une attention discrète, je préfère.

Les clients sont rares, stoppés par les mesures gouvernementales du moment. Les petits hôteliers sont pour la plupart contraints de fermer leur restaurant. Ils n’ont plus les moyens de payer leurs employés qu’ils ont renvoyé. Puis ils se sont débrouillés, presque deux ans, c’est long !

Chez Marco, c’est excentré. Il nous propose de nous emmener à la nuit tombée acheter de quoi dîner. Et nous met en garde contre les chiens errants affamés le soir sur la route. J’ai réussi jusque là à me familiariser avec eux, les observe de loin, étant la plupart du temps assoupis en journée. Mais pas toujours rassurée. Alors la nuit, pas question ! Christian part héroïquement sur le scooter à l’arrière de Marco. Et revient triomphant avec des plats dignes des meilleurs restaurants thaïlandais. Et des images plein la tête de buffles s’ébrouant dans la mer au coucher de soleil ! (Voir son carnet de voyage…) Je manque le spectacle mais vu le bruit impressionnant des aboiements des chiens que j’entend au loin, pas de regrets !!! Et j’apprends aujourd’hui que le concert d’aboiement provient du refuge d’animaux dans le coin. 😂😂😂


Marco au Samui Hills hôtel .

Marco nous dit ce matin avoir vu un gros cobra sur la route… Il me donnerai presque envie de fuir d’ici . Pas malin l’italien … son hôtel est en haut d’une colline, après c’est la jungle… Et Christian pour me rassurer s’arme d’un bout de bois et de sa bombe au poivre fournie par notre ami Franck. C’est mieux que rien, mais juste pour les chiens !

Nous pédalons ce matin découvrir la vie locale. C’est sauvage, calme et les touristes toujours rares. Et les cyclistes inexistants, les gens ne sont pas fous ! 😜

Les plages ne me donnent pas envie de m’y poser. Rien de paradisiaque, petites mais authentiques.

Un temple retient notre attention, et surtout le «Papa’s Croissant » vanté par Marco. Les meilleurs croissants de l’île, on veut bien le croire, c’est plutôt rare ! On s’y arrête déguster des bananes frites. Les croissants, c’est déjà fait, Kip est partie ce matin les acheter sur son scooter.

On s’habitue au volubile Marco et nous nous décidons à rester 2 nuits de plus. Meilleur rapport qualité prix, 16€ la nuit à deux ! L’ensemble est bien conçu, piscine quasi privative vu les rares clients…c’est net et l’ambiance familiale. On s’y sent bien. Marco nous allèche avec un barbecue de poissons pêchés par le mari de Kip qu’il nous propose pour dîner . 😀

Kip nous a préparé un festin !   Oup’s !!! Christian trouve une boite, ça fera son petit dej !😀

Ce matin nous partons pour une fois de bonne heure, direction les Cascades. La température est bonne, un peu couvert, parfait pour pédaler ! Marco n’a pas exagéré, j’ai trouvé 4 serpents écrasés sur la route principale. Bien aplatis je passe mon chemin mais sinon je serai nettement moins fière … 😱

Sur la route des Waterfall  

Les chutes ne valent pas celles du Niagara…. Christian entame une discussion avec une jeune israélienne de 22 ans, Dana, partie faire un long voyage en solo. Il en parlera dans son carnet. Un paquet de mangues séchées et du tamarin confit nous font envie, parfait pour une petite faim ! 😋

 Photo prise par Dana 

Une route annexe et incertaine proposée sur notre itinéraire, et c’est parti pour le retour ! Spectacle insolite en passant : un singe dressé par son maître grimpe à son rythme aux sommets des cocotiers pour y détacher les noix. Impressionnant vu la hauteur ! Et nous sommes heureusement casqués !

Notre spectacle du jour hors des sentiers battus ! 

Et pour finir je viens de me faire malaxer par Oam, la fée des massages venue à domicile … elle ne parle que le thaï mais nous nous comprenons par gestes et vu les sons qu’elle émet, je sens qu’elle me dénoue quelques tensions. Me voici aussi légère qu’un papillon, enfin presque ! 🦋 Et au tour de Christian maintenant …

Christian propose un thé à Oam, toujours gentleman 😉 c’est comme à la maison !  Travail du jour à droite…

Marcel, un allemand de Hambourg est allé chercher de quoi dîner avec Christian et nous partageons le repas chez nous sous la paillote. Et finalement décidons de rester un jour de plus chez Marco …À suivre …

8

Comme chaque matin, Marco nous rejoint sous la paillote, tasse de thé à la main. Intarissable ! Son débit est rapide, en anglais à l’accent italien avec gestes et mimiques …attachant et sincère ! Nous lui suggérons de valoriser les photos de son site. La froideur de l’ambiance sur « Booking.com » ne donnait pas envie. Pas à moi en tous cas…, mais les commentaires positifs assortis d’un bas prix ont rassuré Christian ! On le complimente sur la bonne connexion wifi, ce qui est rare ici …Des écureuils albinos ont à deux reprises saccagé le système, ça fait partie des risques !

En parcourant rapidement Ouest France sur ma tablette, l’éditorial du jour m’interpelle. Il parle de la fatigue morale et psychologique généralisée due aux problèmes du moment.

Je cite « Et puis y aurait-il amour, amitié, solidarité et fraternité sans vie intérieure qui en forme le terreau alimentant une présence cordiale, bienveillante, généreuse au monde ? » petite leçon d’humanité…

Ce voyage hors de notre continent fait un bien fou. Nous nous rendons compte à quel point nous sommes conditionnés chez nous par les mauvaises nouvelles, les craintes des uns et des autres, et la morosité ambiante qui en suit. Toutes ces rencontres de personnes venant de pays différents donnent d’autres points de vue et relativisent les nôtres. Et c’est une grande bouffée d’air positive que nous respirons !

Après cette réflexion matinale et le coucou d’un papillon, nous prenons nos Bromptons, objectif, trouver une jolie plage pour nous baigner.

Nous évitons les bouses de buffle, un français complotiste installé ici et les noix de coco qui tombent du ciel. Un jeune homme tatoué nous indique un bel endroit. Il se présente, c’est Roberto, le pizzaloio et copain Italien de Marco. Un moment face à la mer avant de préparer nos pizzas. Il nous indique une petite plage au loin, l’eau turquoise et cristalline nous appelle ! Et je ne dirai pas la température de l’eau pour ne pas faire envie à nos amis malouins !!! Mais ils s’en fichent, la mer même en hiver n’arrête pas les bretons ! 😂


Une fois de plus, en sortant des sentiers battus nous trouvons une jolie petite plage qui donne envie de s’y baigner !  
9

Difficile de partir d’un endroit aussi sympa et familial ! Avant de s’endormir Christian me suggère de rester une nuit de plus …ok ça me va ! Kip nous a proposé hier soir de nous préparer une salade de papaye pour dîner. Ce que nous avons accepté d’emblée vu la pizza et les gnocchis du déjeuner chez Roberto. Il faut interpréter «salade» chez Kip par : «champignons frits, nouilles de riz, soupe de poissons (Tom Yam Goong) et salade de papaye ! » Kip veut nous faire plaisir et nous comble ! Marcel (il prononce Marchel) se joint à nous pour le festin.

Marcel est hollandais et vit à Hambourg avec sa femme et son fils de 8 ans. Il nous explique qu’il est venu seul ici pour un stage de boxe thaï. Comme il tient un hôtel sur une péniche dans le port de Hambourg, il peut fermer en janvier. https://schlafenimhafen.de/hotel-schiff-hamburg-anreise/

Avec sa femme et leur bébé alors âgé de 4 mois, ils sont venus voyager 7 mois en Asie pendant leurs congés de paternité et maternité. Belle idée, il fallait juste oser !

Nous échangeons aussi avec William, jeune français de 24 ans en voyage dans la région pour une durée indéterminée. Après avoir étudié à l’école Paul Bocuse puis au cours Florent, il cherche sa voie… souhaitons que ce dépaysement lui donne quelques clés, pas facile quand on est jeune en 2022…

Kip le materne, il est touchant quand il l’appelle « Mama » et la serre dans ses bras…

En haut à droite, Kip et son mari Nick originaire de Londres .
Marcel,  à gauche 

Vendredi 28 : C’est le départ de Marcel et William : nous serons les seuls aujourd’hui.

Marco dépose William à l’embarcadère pour Ko Tao  

Christian travaille sur son carnet de voyage, je dessine des graphismes de végétation tropicale d’après photos. Quelques brasses dans la piscine… un thé…Kip tourne autour de nous, elle aimerai nous garder encore un peu ! cette étape représente ce que nous aimons. Une ambiance chaleureuse, simple et authentique.

C’est comme à la maison, nous nettoyons nos tasses et nos assiettes…. En partant faire ses courses, Kip nous demande si nous avons besoin de quelque chose…Et pour ne pas redescendre avec nos vélos dans la nuit, prépare notre dîner.

Chacun vaque à ses activités : Nick teste sa nouvelle canne à pêche dans la piscine, Kip part ramasser des crabes dans la mer à la nuit tombée et Marco rentre au petit matin après avoir passé la nuit chez sa nouvelle compagne !

Le départ est touchant, Nick me fait la bise avant d’aller pêcher en mer, on s’enlace tous chaleureusement, les adieux ici sont d’un autre temps … Et si les frontières ne nous ouvrent pas d’autres portes, qui sait, peut être reviendrons- nous ?

Maintenant, direction nord sur nos vélos pour terminer ce tour de l’île. Et une dernière étape ce soir juste avant d’arriver…

Au départ ce matin … 
Bye bye les amis !!! See you 😘
10

Une envie de coucher de soleil face à la mer pour l’étape du soir dans le nord nous (me) fait choisir un resort dans un esprit nature sophistiqué… Monter en gamme n’est pas toujours une garantie de qualité ! «The Mud » est plein de charme certes … mais le propriétaire, passionné d’antiquités, a préféré l’originalité à l’efficacité ! L’ensemble est certes plutôt joli, la piscine un peu défraîchie face à la mer … au lieu d’un simple stick de Nescafe, des grains à moudre à la main, c’est rustique mais dans l’air du temps … L’homme bougonne, ça ne l’amuse pas vraiment ! 😂

Je n’irai pas dans le détail de tous les petits dysfonctionnements de cet hôtel … privilégiés nous sommes, et nous le savons bien !

«  Le Mud » un nom qui inspire la nature 😂

Dimanche 30 :

Nous partons de bonne heure direction Bophut, notre point de départ 7 jours plus tôt. Une montée rude pour commencer, même un camion attend pour prendre son élan !

De l’autre côté de la route, Mark, anglais de Manchester descend de son vélo et nous fait signe ! Il accourt vers nous et faisons connaissance pendant une vingtaine de minutes. Manager de plusieurs hôtels depuis 20 ans sur l’île, il possède un Brompton et il est comme nous, convaincu que c’est un vélo formidable et idéal pour le voyage ! Il nous indique plusieurs endroits « amazing !!! » ailleurs en Thaïlande. Thank you Mark 🙏 and bye bye ! Encore une chouette et brève rencontre !

La route n’a pas grand intérêt pour être photographiée. Une bande assez large à gauche (du côté où nous roulons) réservée à ceux qui se déplacent lentement. Presque une piste cyclable mais sans cyclistes.

En chemin Christian se souvient d’une adresse indiquée par Marco. Je rechigne souvent à m’arrêter, parce qu’en pédalant nous brassons de l’air qui rend la température plus supportable. Mais il est vrai aussi que ces petits écarts nous ont permis quelques belles découvertes ! L’ex propriétaire allemand a cédé il y a deux mois ses quelques bungalows à Matthieu le vendéen. Un raz le bol de son job dans la distribution, leur maison vendue, Matthieu décide avec sa femme d’origine laotienne de s’installer ici. Pour l’équivalent d’environ 80 000 € ils ont acheté ces charmantes maisonnettes en bambou au bord de la plage et le restaurant attenant. Les coloris vifs de l’ancienne ambiance reggae ont disparu pour une ambiance plus naturelle. On sent le souci de bien faire, bienvenue au Sunset Coco Beach !

Mais nous avons réservé ce soir notre chambre dans notre beau et confortable Ibis hôtel de Bophut ( moins charmant mais où tout fonctionne parfaitement !) pour un transfert d’affaires avant de prendre le bateau demain pour Ko Pha Ngan…

Sunrise à Bophut   (nord de Ko Samui )
11

Apres un bain matinal, bagages triés et vélos chargés, nous pédalons en direction de l’embarcadère pour l’ile de Ko Pha Ngan. Les touristes sans doute dispersés sur l’île se concentrent ici.


Je peine un peu à pousser le vélo plié sur le ponton dont les roulettes se prennent dans les interstices des planches mal jointes et légèrement bancales. Il est midi, chaleur et masque obligatoire, et ouf ! l’intérieur du bateau est climatisé. Une demi heure plus tard, nous déplions les Brompton, fixons nos sacs et c’est parti !

Première bonne impression de l’île, c’est animé et nous trouvons rapidement un food court bien tentant. Christian fouine de son côté et je me décide sans hésitation : toasts «avocat champignons» et toasts « mangues, fromage fondu limes ».😋 Et c’est très bon !!!

Des idées  pour un dîner d’été ?  

Une consultation attentive sur Booking pour cette première nuit sur l’île nous fait atterrir à « le Divine Comédie Resort » oui c’est bien «le » et pas « la » . Note fabuleuse et prix fabuleux à quelques kms de l’embarcadère. Une ambiance étonnante qui mixe le style Art Deco et ambiance thaï. Hôtel tenu par Cyril le niçois, touches pragmatiques et raffinées bien françaises…

Un décor pour le moins atypique !  

Fin de journée, la lumière du soir est propice aux photos tamisées. Christian propose au jeune couple dans la piscine, d’immortaliser ce moment dans cette lumière magique !

Conversation  

Une longue discussion commence, « vous êtes français ? D’où venez vous ? Pour combien de temps ? Etc …

Agathe et Quentin profitent de la fin de leurs études pour voyager quelques mois en Asie du Sud Est. Du moins là où c’est possible… Ils nous annoncent l’ouverture de la frontière du Cambodge (dans des conditions acceptables) où ils se rendent prochainement, Siem Reap, Battambang … Tiens tiens, ça nous parle…

Margaux, française aussi, vient vers nous et se joint à la conversation. Avec son ami Raphaël ils voyagent dans la région pendant 3 mois. Et comme Agathe et Quentin, ils prévoient de partir au Cambodge et se trouvent plusieurs points communs… nous discutons joyeusement tous les 6 jusqu’à la nuit, certains n’ont pas bougé de l’eau 😂…

Et dîner au foodcourt vintage à deux pas, ambiance Chinese New Year !  


Mardi 1er février : 🎋🌴🐯

Nouvel An lunaire chinois, réjouissons nous c’est l’année du Tigre d’eau ! « Année placée sous le signe de la conscience de soi, invitant chacun à se respecter, à respecter autrui et à bâtir de nouveaux horizons. Le Tigre sera bienveillant avec les plus courageux d’entre nous qui iront dans ce sens. Force et courage… » Un beau programme à méditer… 🙏

Même si l’hôtel est bien, nous nous décidons à remonter un peu l’île en direction du nord. Après un bain matinal vers 7h 30, c’est presque devenu un rituel, encore quelques clichés à la lumière du jour. La marée est haute à nouveau et la mer légèrement agitée. Une branche de palmiers se détache.

Le divine comédie  
Départ pour les plages en direction du nord  

Ko Pha Ngan est nettement plus petite que Koh Samui . Du nord au sud et de l’est à l’ouest c’est visiblement très différent. Nous quittons Baan tai, une des parties animées au Sud Ouest de l’île pour découvrir la côte plus au nord. Nous sommes prévenus : certaines routes sont trop pentues, nous allons donc les éviter. Et celle que nous empruntons en a de bonnes toutes de même, une épreuve toujours pour moi en plein cagnard ! J’arrive en loque en haut de la côte, cheveux moites sous le casque en tenue basique de cycliste …Et j’envie les pimpantes amazones aux robes flottant au vent sur leur scooters flamboyants ! 😂

La route animée de la ville se calme et se transforme petit à petit en une jolie route au bord de mer.

En passant … 

Vu les panneaux affichés le long de la route, nous sommes visiblement dans une région « Vegan, Peace, Haeven Vegetarien ». Effectivement un petit havre de paix et de verdure nous attire, deux jeunes filles vêtues de longues robes blanches et larges chapeaux nous confirment que le choix est bon !

Joli et healthy !  Et toujours cette saveur acidulée de lime pressée ! 

L’étape pour la nuit est toujours sujet à discussion entre nous. Nos priorités ne sont pas toujours les mêmes. Christian aime le calme, le fonctionnel, la climatisation, une piscine de préférence rectangulaire (😂) et un wifi au top ! Des critères pour un esprit très cartésien ! Je recherche plutôt le charme, un environnement de mer ou de végétation, un lieu chaleureux et on se rejoint, ouf ! sur la nécessité d’un wifi au top …et cerise sur le gâteau pour moi, un endroit ombragé et aéré avec une table et une chaise pour peindre mes petites aquarelles. Et ça, bizarrement, c’est le moins évident ! nous avons fixé nos limites de budget, je le répète, 3 mois d’hôtel et de restaurant, c’est long !

Sans doute en pédalant trop vite, nous avons loupé notre première adresse. La deuxième ne me plaît pas, trop de détritus devant la plage. La troisième ne me déplait pas, pourquoi ne pas tenter ces cabanes en bambou le long de la plage notées « fabuleux » sur booking ? Mais je veux bien continuer, il ne fait pas trop chaud pour une fois. Après hésitation nous y restons. Certes du charme et un coucher de soleil somptueux, mais aucune case des critères cochées pour Christian ! Il retourne voir celui dont la plage ne me plaisait pas, fabuleux me dit-il ! Oup’s trop tard …

L’intérieur est petit, propre et minimaliste. La route est derrière, c’est un peu bruyant et le ventilateur à peine rafraîchissant ! Je me régale tout de même de cette ambiance du soir et du spectacle du soleil qui décline lentement.

Après le style art déco Thaï, ambiance nature au bord de l’eau …. 
matin et soir …
12

Certains d’entre vous m’ont demandé à nouveau le lien du blog de Christian , le voici donc pour tous :

https://christianhumb.wordpress.com/

Vous pouvez aussi vous y abonner pour recevoir ses publications. Une vision différente de notre périple !

Contrairement à notre précédent voyage en 2019/20, où nous avions parcouru beaucoup de kilomètres en bus et d’autres à vélo, visité tant d’endroits, temples, musées, maisons historiques et parcs botaniques… ce voyage est placé sous le signe de la lenteur. Enfin pour l’instant. La suite ? on ne la connaît pas …

Un effet du Covid peut être …On vit au jour le jour, on s’adapte et nous prenons le temps. Visiter une île n’est pas aussi varié que passer de Singapour au Laos, ou de la Thaïlande au Cambodge … ici on se réjouit juste d’être bien, les journées passent au rythme de baignades, courts trajets à vélo, écriture, lecture, peinture et recherche de repas variés et colorés ! Et des rencontres différentes pour élargir notre vision de la vie… Et quand le soir arrive, les somptueuses nuances du crépuscule nous émerveillent toujours autant !

Christian a déniché un petit endroit qui fait l’unanimité pour nous deux. Confort pratique et calme pour lui, végétation et coucher de soleil sur la mer pour moi. « Le Seetanu » est tenu par une famille belge très sympathique ainsi qu’un jeune Birman surnommé Jean, d’une gentillesse exquise et à l’humour bienfaisant. Il a retenu quelques expressions françaises courantes, style « voilà, voilà, c’est bien! » «bisous » pour dire au revoir ou d’un seul trait « fautpaspoussermémédanslesorties » moins facile à placer, mais qui fait son effet ! 😂

Pour alléger notre conscience et faire un peu de sport, nous partons découvrir une plage renommée plus au nord, Salad Beach. Plus de 44 ans (avec qui vous savez) et je n’ai toujours pas le réflexe de vérifier par moi-même le dénivelé de la route. Tant pis pour moi !😅😕 Des montagnes russes sur des routes cabossées, par moments ensablées. Les descentes vertigineuses et sinueuses m’effraient bien plus que les montées. Si la pente est trop raide, je descend du vélo et le pousse. Avec force et courage 💪 c’est bien l’année du tigre !

A droite, salaat beach, effectivement beaucoup de verdure dans le paysage …ça fait un peu salade 😂



dernier bain de la journée …




Plus que la faune et la flore, le genre humain est pour moi une curiosité dont je ne me lasse pas …

Ko Pha Ngan est réputée pour ses « Full Moon Party » qui ont lieu à Haad Rin au sud de l’ile les soirs de pleine lune. (Et heureusement nous serons loin le 17 février prochain …) Sorte de rave-parties géantes et débridées. Du moins avant le Covid. Toute la nuit jusqu’au lever du soleil, des milliers de fêtards dansent au son d’une musique électronique, techno ou bien reggae. Les plus déjantés se peinturlurent le corps de couleurs fluo…(la plaie des hôteliers, 500 bahts pour une serviette tachée)… Ce phénomène a débuté dans les années 80, l’idée étant d’y célébrer l’amour libre et la danse ! On imagine l’ambiance exaltée et dépravée avec quelques substances …

Et ça explique aussi sans doute la moyenne d’âge ici, 25 ? 30 ans ? Mais dans nos petits hôtels pratiques et confortables, c’est plutôt familial ou couples de quadras … nous sommes parmi les plus anciens. Les jeunes sur leur scooters, circulent librement et aussi débridés que des soirs de pleine lune. Le spectacle est varié, complètement tatoués, rastas au vent, pieds nus en maillots de bains. Et shorts bien troués, pour être plus stylés ! Nous sommes d’une autre époque, casqués sur nos vélos pliants, à contempler le soleil qui se couche même les soirs sans lune…et cette végétation tropicale aux dégradés de vert que j’affectionne tant !

Toutes les  nuances de vert et des formes graphiques  
13

Avant de partir, Christian me montre savamment le dénivelé prévu sur son application Komoot. Sorte de ligne ondulée avec quelques pics… ça ne me parle pas. C’est donc en toute confiance que nous prenons la route …

Quentin, le sympathique propriétaire belge du joli « Seetanu » que nous quittons, nous conseille une route plus ombragée et moins pentue pour se rendre à Chaloklum, à la pointe nord de l’île. Parfait !

Et des montagnes russes encore et encore ! cette courte étape me demande presque plus d’efforts que les 100 kms parcourus en un jour sur notre périple « Seoul-Busan » en Corée du Sud !

Nous avons réservé notre prochaine nuit au « Red Pearl », un peu excentré. Peu d’hôtels ici, ce n’est pas touristique, nature sauvage et brute ! Juste avant d’arriver, une dernière grande montée. Je pousse mon vélo courbée à l’horizontale. « Force et courage », est devenu mon leitmotiv ! 💪 Une descente à pic vers l’hôtel pour finir …Je comprends de plus en plus pourquoi aucun cycliste ne circule ici !

Ah si ! juste un autre français rencontré ce matin et qui vit au Brésil...

Une première impression qui très vite en dit long : le propriétaire, français un peu condescendant, ne nous donne pas l’envie de prolonger ici…

La chaleur grimpe aussi en milieu de journée ! 
Tout ça pour redescendre !!!  

Jolie piscine et plage privée, peu de clients, chambre au raffinement français…

Nous partons vite nous rafraîchir 
Un  bel endroit tout de même à prix Covid  !!!  


Remis de nos montagnes russes dans la chaleur de midi, nous partons à pied en soirée pour quelques emplettes. Le propriétaire nous indique un raccourci pour éviter la grosse montée. Il suffit d’enjamber un muret pour passer le long des habitations de pêcheurs et le village est proche.

Quelques chiens y traînent comme c’est toujours le cas, somnolents et hagards …

Christian se munit d’un bout de bois pour me rassurer… le ciel est noir derrière le sommet des montagnes proches, une averse survient. Bien dense mais qui ne dure pas.

Lestés de nos bananes, yaourts et biscuits incertains, il fait nuit au retour. Les chiens, cette fois bien énervés, accourent et nous encerclent en aboyant très fort à l’unisson. Et tel un chevalier du Moyen Âge muni de son épée, mon héros agite son gourdin et fait fuir les cabots ! Mais certains sont coriaces, résistent et ne lâchent pas …

Et comme deux fugitifs, (c’est un peu moins glorieux), nous passons rapidement le muret par l’échelle qui nous mène à l’hôtel. OUF !!! 😂

Derrière mon vélo des centaines de calamars qui sèchent au soleil … 

Alors c’est décidé, nous repartons demain !

Samedi : Après les rituelles brasses du petit matin et entre deux tasses de café je lance « et si nous remontions la côte plutôt que d’escalader le muret avec nos vélos chargés comme tu l’as suggéré ?

Mon preux chevalier, moins fougueux que la veille, n’hésite pas un instant… « Ok, si tu préfères ! » …(et lui aussi à mon avis) 😉

La route empruntée ce matin est différente des autres jours, un peu moins difficile ou bien je m’habitue…. Une petite brise bretonne nous fait de l’air et pour nous abriter d’une courte averse tropicale, bifurquons vers un joli temple chinois.

Retour vers Thong Sala… 

La route humide et sinueuse entourée de végétation se transforme petit à petit en une route animée et commerçante. Nous sommes à Thong Sala.

Un havre de paix trouvé pour notre étape du soir… et hop, douche et nage, dans une piscine rectangulaire 😅 Super !

Puisque nous sommes « en ville » allons faire du shopping ! Mon coup d’œil avisé sélectionne vite, il faut fouiner dans les petits labyrinthes des sombres échoppes. Un haut léger et coloré, une chemise aux motifs turquoises tropicaux et un maillot bien échancré pour moi. Christian trouve son bonheur dans un short bleu vif aux cordons bariolés et nous voilà parés !!!

En passant … ce magnifique portrait dont je tombe sous le charme 🤩
14

C’est sous un ciel gris et une courte averse que le bateau accoste. En une 1h30 de ferry depuis Ko Pha Ngan nous arrivons à Ko Tao. Le temps d’enfiler nos gilets jaunes de cycliste, le soleil revient déjà !

Première photo le temps d’avaler un Pad Thaï. Le ciel est à nouveau gris, la température toujours exquise ! 

Pour une fois aucun hôtel n’est réservé pour notre première nuit. Il n’est que 14 h, l’île est petite et nous allons visiter pour mieux trouver. Un premier, conseillé par une jeune anglaise à Christian dans la piscine de Seetanu. Excentré, sans cachet, et il faut être un géant pour enjamber les marches qui mènent à l’étage. Mauvais plan ! Le deuxième est trop sombre, le troisième trop cher, la réceptionniste chinoise du 4 ème fait la gueule …

En cherchant un hôtel...




bref j’arrête ! nous avons trouvé en fin de journée la perle rare, et non la Red Pearl, (pour ceux qui suivent) d’où nous étions partis la veille ! 😉

Bowie, la jeune, jolie et très sympathique réceptionniste, nous ouvre les portes du Cafe Cottage au Sairee Beach dans la petite rue un peu animée et ombragée le long de la plage. Piscine comme il faut 😂 et chambre spacieuse et lumineuse !

Le Cafe Cottage,  chambre pour 3… et comme à la maison, on s’étale ! 
A la lumière  du petit matin, la  longue rue de bord de mer, calme et ombragée. 
Action 🎥

On s’adapte tranquillement à ce nouvel environnement… autre île et autre ambiance !

Un peu d’histoire :

Ko Tao signifie « Île de la Tortue ». Il y a deux versions, soit le nom est dû à sa forme, soit aux tortues qui venaient pondre sur la plage. Longtemps peu habitée, l’île est devenue une prison politique à partir des années 30. En 1945, la grâce royale libère les prisonniers. Après avoir été à nouveau abandonnée, l’île attire quelques nouveaux touristes vers 1990. C’est devenu depuis un lieu prisé pour la plongée sous marine et le snorkeling.

Peu de distances pour pédaler, l’île ne fait que 3 kms d’est en ouest et 7km du nord au sud. Et nous sommes prévenus, c’est encore plus pentu !

Cette année encore, les touristes sont rares…Le Covid a fait de sérieux ravages pour l’économie locale essentiellement touristique. De nombreux hôtels et échoppes sont encore fermés et il n’y a plus d’argent pour les entretenir. Dès 20h la plupart des restaurants sont clos. Quelques rares attendent 21 h. Mais il suffit de s’adapter et pour nous du style « lève tôt et couche tôt » ce n’est pas gênant …

Notre joli hôtel a son petit succès, une vingtaine de chambres environ. Ce matin une grande famille asiatique vient d’arriver, je les observe sur mon transat. Au travers des baies vitrées, dans leurs chambres respectives ils aspirent leurs premières nouilles de la journée. Et se baignent vêtus de long, après avoir été invités poliment par Christian à se doucher avant de plonger… 😂 autres cultures, autres mœurs !

On se sent en connivence avec les quelques occidentaux rencontrés dont la plupart sont ici, comme nous pour quelques mois ! (Américains, anglais, ukrainiens, français …)

Harry et Christin reviennent pour la 5 ème fois à Koh Tao, du Maine (USA).

Émilie, en année sabbatIque, voyage en solo en Thaïlande. Comme nous elle a séjourné au Red Pearl à Chaloklum et est à peine remise de sa frayeur avec la meute de chiens le long des cabanes de pêcheurs !

Harry du Maine et Émilie de Lyon 😀 Kristin, la femme de Harry s’est  légèrement blessée après une chute de scooter.
Douceur de fin de journée  
 18 h 30, le spectacle infini 🙏

Mardi : nous avions fait connaissance au début du voyage à Koh Samui de Mickaël, batteur allemand de plus de 70 ans. (Étape 3) Il loue depuis 20 ans le même bungalow dans la partie nord de l’ile pendant deux mois.

« Allons découvrir cet endroit et dire bonjour à Mickaël ! » suggère Christian … Mais nous sommes prévenus, c’est difficile d’accès parce que de grandes montées…

Alors pour résumer, c’est comme à Ko Phangan, en pire ! 😅

En se trompant de route à l’aller, nous passons devant une boutique attrayante. Et en ressortons avec deux shorts et un paréo pour moi pour l’équivalent de 12€. Le vendeur me fait cadeau d’un joli pantalon bleu et vert au style bien baba cool : à l’entrejambe confortable qui arrive mi-mollet … très en vogue ici 😂 Il faut juste trouver une couturière pour réparer l’élastique. Cette petite joie superficielle me booste quelques instants …

Après des sommets presque inaccessibles et les encouragements des locaux interloqués sur leur scooters, nous arrivons par un petit chemin de terre au repaire du batteur allemand.

Dans les montées, je me dis que j’aurai mieux fait de rester à l’hôtel peindre mes petites aquarelles 😅
Pas facile pour lui non plus … 😅 et pourtant il a monté le Mont Ventoux sur son Brompton ! 
Mickaël : Le bungalow numéro 5 lui est réservé d’année en année …   Et je comprends maintenant son choix 😀
Je m’y vois bien pour quelques jours… Les bungalows perchés dans la verdure avec vue imprenable sur des petites plages isolées. 

Le retour n’est pas évident non plus, il faut encore monter pour mieux descendre … après quelques fruits tropicaux achetés dans la rue commerçante nous arrivons dans la jolie rue ombragée de Sairee Beach.

Heureusement aucune voiture et peu de scooters pétaradants !  
 Par 30 degrés… 
Des mousquetons à l’arrière du sac à dos de Christian et le voila chargé comme un  mulet.
Notre hâvre de paix enfin retrouvé !  

L’idée de passer quelques jours là bas dans le bungalow numéro 6 fait son chemin …mais je renonce à y retourner avec nos vélos chargés ! Peut être un long-tail boat peut nous y déposer ? en attendant nous finirons la semaine ici…

Mercredi : A mon réveil Christian m’annonce que la suite du voyage se précise. Il a élaboré tôt ce matin un tableau sur son iPad jusqu’à notre retour fin mars, c’est du sérieux !!! Mais d’abord prendre un café pour mieux écouter …

Une bonne averse tropicale ce matin en maillot de bain et soupe de nouilles aux textures insolites pour déjeuner …
15

Jeudi : première journée depuis le début du voyage où nous nous séparons. Même si ce n’est pas ce que je préfère, ça fait du bien. La discussion d’hier concernant la suite du voyage a un peu tourné au vinaigre, il fonce, je freine. Ce n’est pas nouveau …Vu les contraintes sanitaires, partir au Cambodge, moins facile que la Thaïlande, m’inquiète un peu, tests à refaire avant et après, confinement si cas contact, chaleur etc…

Je suis peut être poule mouillée, et sans doute plus quand je suis loin de mon environnement. Et je trouve Christian trop inconscient, sans concessions…et sans la moindre imagination… Avec le temps il a oublié que quelques douces paroles suffisent à rassurer la poule mouillée, ce qui est mieux que tempêter ! Ces petites difficultés font aussi partie du voyage, toujours s’ajuster, exercice d’équilibre, à deux et loin de tous !

Pendant que Christian fait en solo des « ups and down » sur son Brompton en long et en large dans Ko Tao, je marche seule pied nus dans la mer le long de la plage …

En sillonnant les petites rues, ma première impression se confirme. Contrairement à Ko Samui ou Ko Pha Ngan, encore moins de touristes sont arrivés dans cette petite île excentrée. C’est ici que se retrouvent, quand tout va bien, des milliers d’amateurs de plongée sous marine du monde entier. Des grands resorts sont encore fermés, des boutiques et restaurants abandonnés. Les employés des quelques salons de massage ouverts attendent de trop rares clients… Heureusement ils se distraient sur leurs smartphones, ambiance étrange et désœuvrée …

En arpentant les rues la nuit tombée, les rires et la musique nous prouvent tout de même la présence de quelques fêtards… Ceux qui sont sous l’eau en journée se retrouvent sans doute là le soir ! Et petit à petit la vie reprend à Ko Tao …

A Sairee Beach les bateaux typiques  ! 

Vendredi : retour en arrière …Début janvier je trouve dans la partie « documentaire enfants » du quotidien Ouest-France, un article sur les espèces marines. Pédagogique et bien illustré, ça me convient …Innocemment je lis l’article et découvre l’existence des méduses boites. (Box jellyfish). Réputées très dangereuses pour leur venin extrêmement puissant, il est écrit que ce sont parmi les créatures les plus venimeuses au monde. Ils se trouvent dans les océans tropicaux …dont la Thaïlande. Mon imagination galopante se met en marche ! Alors surtout un bon conseil, ne regardez pas sur YouTube la vidéo de National Geographic les concernant !!! Carrément flippant ! 😩

Après avoir questionné quelques locaux sur place, on nous confirme leur effective et rare présence. Un plongeur professionnel expatrié nous assure que nous avons bien plus de chances de laisser notre peau en scooter ici, voir à vélo. Explication bien cartésienne...Soit, il va donc falloir redoubler de prudence sur nos vélos …😅

La température est tous les jours identique, entre 26 et 30 degrés. Et pour la première année, nous faisons l’expérience de courtes et régulières pluies tropicales. Nous reportons de jour en jour notre sortie de snorkeling et bingo ! c’est par une journée bien arrosée que nous partons …

Cette expérience en groupe est aussi l’occasion de rencontres sympas. Nous choisissons OXYGEN qui nous donne bonne impression. Être guidés, surveillés et pris en charge permet d’être relax la tête sous l’eau…

Notre bateau bleu. The et café à volonté, repas fourni, biscuits, ananas et pastèques !  Life jacket, masque et tuba …

Simon et Julie, de Paris voyagent 5 mois en Asie et comme nous, ils n’ont pas tout planifié. Échanges d’adresses et de tuyaux selon l’usage … nous sommes environ une quinzaine de touristes, 4 français, 2 allemandes et leurs petites filles de 6 ans ( les papas sont restés à l’hôtel avec les plus petits, ils sont chouettes les papas allemands) et un groupe de thaï. Le staff nous surveille de près, notre guide aquatique parle vite avec son accent improbable. Et nous accompagne dans l’eau pour nous indiquer ses trouvailles, coraux et poissons multicolores !

Un premier stop au réputé « Japanese Garden ». Une bande de sable sépare deux plages en lignes courbes, suivie d’un petit sommet en fond végétal. Une montée raide et moite en file indienne, mais le coup d’oeil vaut l’effort !

Japanese Garden  

Cinq arrêts successifs nous sont proposés d’une demi heure environ et vu la météo ce ne seront pas ceux annoncés. Trop de vagues ou de courant. Une bonne averse nous accueille au troisième et restons bien au chaud dans l’eau. La remontée sur le bateau, mouillés et dans le vent est un peu moins sympa, nous avons presque oublié nos longes d’hiver à Saint Malo ! Nous déclinons le quatrième spot, le ciel s’assombrit encore plus. Au cinquième, le bateau tangue dans les vagues et vu la sensation de haut le cœur, nous plongeons une fois de plus !

A travers mon masque j’aperçois un truc fin et transparent qui flotte sous l’eau… je m’en écarte à vive allure et ne sais toujours pas s’il s’agit de la fameuse méduse ou bien d’un vulgaire sachet en plastique Et je ne raconterai à personne ma stupide frayeur du jour ! 😅😱

Un beau bilan tout de même pour la journée : Bancs de poissons de toutes tailles, rayés, allongés ou circulaires, jaunes vifs, complètement noirs ou dégradés de bleu-vert et violet … une grosse tortue de mer broutant sous l’eau tranquillement, quelques coraux pas aussi roses qu’espérés mais qui paraissent décorés de petites lampes multicolores. Un serpent de mer qui sillonne vite à notre arrivée ! Et cerise sur le gâteau, la rencontre de Simon et Julie, souriants et enthousiastes !

Vue du haut 😅


Mon préféré est un minuscule poisson turquoise fluo qui file à toute allure !
Mon iPhone ne pouvant pas aller sous l’eau, j’ai trouvé sur internet des photos des quelques poissons que nous avons pu voir …
Bien mouillé !  
Un selfie pendant le spot numéro 4  
Avec Simon et Julie juste avant de partir 

Samedi : dernière journée dans notre environnement confortable du Sairee Beach. Demain nous partons nous percher quelques jours dans le bungalow 6 à côté de l’allemand Mickaël, pour une expérience un peu roots au sud de l’ile .

Alors aujourd’hui, journée calme et quelques courses avant de partir puisque nous serons loin des commerces, du moins séparés par des routes bien pentues !

🌺🌼Ce matin avec Bowie la charmante réceptionniste !  Qui nous surnomme the « flower couple «  🌴
Resto végétarien à midi devant  un mur de graffitis  tropicaux 

Demain est un autre jour, autre ambiance en perspective, je sais juste que nous n’irons pas là-bas à vélo !

16

Dimanche : Toujours à Ko Tao, nous déménageons de notre « huppée » (bon, ce n’est ni Cannes ni Saint Tropez) Sairee Beach pour cet endroit sauvage et isolé. Tao Thong Villa 2. Espérant économiser quelques baths, (qui a encore eu cette idée ?) nous pédalons jusqu’à mi-chemin tant que la route est presque plate.

C’est l’occasion d’une bonne suée et un rapide déjeuner au « French Market » d’un hamburger végétarien. Et la surprise aussi d’y retrouver Simon et Julie juste avant leur cours de plongée.

 Au French Market où nous retrouvons Simon et Julie .

Le pick up nous prend comme convenu, même le chauffeur balise dans les montées et encore plus dans les descentes. Et suis encore impressionnée des dénivelés insensés grimpés sur nos petits vélos quelques jours plus tôt .

C’est presque à l’arrêt que le chauffeur a descendu les pentes  raides …et moi trop cramponnée pour les photographier 
Tao Thong  Villa 2 . Notre cabane est perchée par là haut dans la végétation ! 
future résidence secondaire ? 😂
Relax et un peu de snorkeling avant la nuit tombée  

Quelques cabanes en bois éparpillées, la nôtre est un peu éloignée et sans doute moins abritée du vent. L’intérieur n’est pas aux normes du raffinement français, mais a tout le confort nécessaire. La déco est digne d’un pré ado, draps aux motifs ballons de foot, serviette de bain brodé « chaton façon licorne », garçon ou fille , nous sommes comblés ! 😂 Pas de climatisation inutile vu l’aération permanente. Le comble du luxe est cette parfaite table en bois et chaises à bonne hauteur sur la terrasse face à la mer où je peux enfin sortir mon carnet d’aquarelles ! Christian a remplacé le canapé de la maison par ce hamac au dessus de l’eau, mais pas pour moi, j’ai du boulot !

Auparavant nous avons eu la combinaison « chaises hautes et table basse » ou « chaises basses et table haute » ou pas de chaise du tout …

Notre nouveau décor  

Les ouvertures garnies de moustiquaires nous font profiter nuit et jour du claquement des vagues et du vent qui résonne ! Cacophonie stimulante ajoutée au bruissement du ventilateur qui n’a pas encouragé mon sommeil. Alors la nuit prochaine, je pense à mes boules quies !

Lundi : C’est la Saint Valentin ! 😍 Belle journée en perspective !

Un chemin qui mène au Tao Thong 1  

Le vent ne faiblit pas, la mer est encore agitée, à marée haute, nager n’est pas une bonne idée, trop de rochers !

Après une journée tranquille à lire, écrire et illustrer, « l’homme » légèrement barbouillé se loge douillettement dans le hamac. Subitement ressuscité par un banal thé Lipton sachet jaune, soif d’aventure, il se dégage de sa torpeur. Et me propose illico d’aller découvrir un supposé village voisin dont l’objectif annoncé est d’en rapporter des bananes. Le gène « chasseur-cueilleur » se réveille au contact de cette nature sauvage ?

Bon, plus terre à terre, Il a surtout hâte d’expérimenter l’application allemande KOMOOT dont il raffole ! (Indiquée par Boris et Wlad à Ko Samui.) qui trace presque tous les sentiers de randonnées.

Je range mes aquarelles, mes petits poissons colorés dans leur monde sous-marin attendront demain !

Le plaisir de peindre face à la mer … 
Sairee Beach  

Nous sommes déjà en fin de journée (17 h) et sachant que la nuit tombe à 19 h, il me rassure. Lampe frontale, gourde d’eau, couteau suisse, batterie portable pour le téléphone au cas où … anti-moustiques, « l’homme » pense à tout ! Et ça promet ! 😅

Nous grimpons sur des chemins mal indiqués ou …mal interprétés, ça monte et ça descend dans les branches emmêlées. Des hôtels à l’abandon témoignent d’une vie avant …


A mi chemin … 

Un chemin coupé net nous donne deux alternatives, rebrousser ou utiliser deux planches étroites et bancales pour traverser. Lui n’hésite pas bien sûr et moi qui ait un vertige maladif, mesure les risques. Le précipice n’étant pas trop inquiétant, et le risque n’étant pas vital, je respire un grand coup et marche droit devant…

Ça passe ou ça casse !  

Le Seven Eleven n’existe plus et pas une banane à l’horizon. Le soleil se couche et j’ai hâte de rentrer …

Le retour est plus direct, l’application KOMOOT maîtrisée, la lampe torche utilisée …

Presque arrivés !  

Et le bonheur de retrouver notre bungalow sous la lumière du crépuscule ..

Retour à la tombée de la nuit  

A Tao Thon Villa nous prenons nos repas sur place, trop isolés avec nos vélos et les montées presque infranchissables. Un simple petit restaurant tenu par la maîtresse des lieux qui cuisine seule au fur et à mesure des demandes..Une table et quelques bancs face à la mer. Hier soir elle a prétexté une panne de gaz (hum… une histoire de St Valentin ? » ) et nous a expédié chez sa sœur au Tao Thong 1 un peu plus loin, relié par un petit chemin sur la mer.

Une descente escarpée avec des marches de géant pour rejoindre le restaurant  
Quartier général pour nos  repas  

Mardi : L’agitation de la mer et le vent qui souffle ont décidé une fois de plus de notre programme du jour …juste profiter de cet endroit hors du monde, seuls dans les éléments et la douceur du climat, à entendre le cri cri strident des cigales, observer un écureuil qui saute de branche en branche ou me méfier d’une araignée…

Une courte baignade sur une plage abritée suivie d’une averse, d’une douche et pour finir ma favorite soupe de légumes, riz, gingembre, ciboulette et citron vert ! 😋

On se sent bien ici, comme des poissons dans l’eau, et l’idée d’y rester plus que quelques jours semble déjà une évidence !

Mix de photos et inspiration Pinterest  
17

Mercredi : Comme je l’ai dit précédemment, malgré la pluie, le vent, les vagues et le bruit permanent des ces trois éléments, on se sent plutôt bien ici. Rien ne nous presse, le temps devrai finir par s’arranger…

Le chat de la maison  

Aujourd’hui est peut être la pire journée. Ma météo plutôt fiable prévoit «pluie forte dans les endroits orageux», et vu la noirceur du ciel, nous sommes en plein dedans…malgré l’avertissement, nous partons équipés du parapluie vert prêté par Wilaï notre hôtesse, dans l’espoir de rallier le village plus bas."

Quelques minutes plus tard, les premières gouttes tombent déjà, suivies très vite d’une grosse et longue averse tropicale ! Nous rencontrons Eberhard, copain allemand de Michael et papotons bien à l’abri, dans un anglais mi-germanique, lui torse nu en maillot de bain.

Le nouveau serveur de la maison 😀 en attendant que la pluie cesse 
Les montées sont un peu moins difficiles à pied,  les photos ne montrent pas le dénivelé .

Les nuages gris éloignés, il nous faut trois supérettes pour dénicher nos emplettes. La recherche d’un masque pour cheveux est un boulot de détective, pas un seul indice en anglais. Un « Seven Eleven » inattendu, caverne d’Ali baba pour les touristes occidentaux…on y trouve tout, ou presque avec ses packagings un peu plus explicites et ses petits conditionnements.

Nous remontons les pentes raides sous la pluie avec de quoi tenir pour quelque temps : baguette du french market, capes de pluies, régime de bananes, chocolat et confiture en tube, anti -moustique , cacahuètes, etc…l’application YUKA n’ayant pas encore répertorié les produits du marché asiatique, nous laissons de côté nos principes. Je mesure chaque jour la chance de pouvoir trouver en France tant de produits bio, naturels et sans sucres ajoutés. Ici ce ne sont que gâteaux artificiels, colorés et bourrés d’additifs, chips et biscuits soufflés salés, préparations de nouilles déshydratées dans leur boites en plastique … les sticks Nescafe affichent souvent plus de 50% de sucre et un cocktail d’arômes artificiels, caramel, avec ou sans lait … Parmi eux, juste un, 100% café. Fallait le trouver !!!

Dans les rayons d’Aukotan, ambiance désuète et produits non attrayants pour nous habitués à tant de choix dans nos hypermarchés ! 

Voilà, nous sommes sauvés ! Christian peut enfin tartiner ses bananes avec du chocolat en tube qu’il arrosera de miel agrémenté de cacahuètes et d’une brioche artificielle… et il ne prendra toujours pas un gramme !!! 😂

Jeudi : le vent et les vagues faiblissent, il était temps. Ce vacarme qui nous a séduit au début commence par nous saouler sérieusement !

Je découvre le confort du hamac au petit matin 

Nous profitons du voile sur le soleil qui rend la température plus douce pour explorer les chemins indiqués par l’application infaillible. En direction cette fois du port de Ko Tao.

Et KOMOOT n’a toujours pas réussi à nous perdre dans la jungle malgré les trombes d’eau de la dernière mousson qui ont dévasté les chemins !

Je pense à mes randonnées le long du canal de St Gregoire avec mes amies …😉
Est ce que KOMOOT est  au courant de l’état des chemins ? 

Nous traversons des grands resorts qui ont dû être un temps, plein de vie et luxueux ! Et mesurons le désastre touristique et économique dans le pays, sans doute provoqué par l’épidémie de Covid. Des abandons dans l’urgence, comme si un tsunami avait tout dévasté. Bungalows défoncés, vestiges de bars et restaurants, piscines à débordements dont l’eau brune verdâtre n’a pas été vidée depuis longtemps .Et nombreux sont dans cet état... Le travail de réparation est gigantesque, la mousson a sévit et la végétation a repris son droit ….

Vendredi  : la suite du voyage se précise, lectures et consultations diverses pour s’y projeter. Dès le matin Christian part découvrir de nouveaux endroits sur son vélo, fougueux et plein d’entrain ! Il en revient harassé quelques heures plus tard, ayant trouvé des montées encore plus insensées !

Le héros déclare forfait, le retour est épique, et c’est par un policier « touristique » et chauffeur pour l’occasion, qu’il rentre à la maison…😂 le récit sur son blog sera sans doute palpitant ! J’ai savouré ma matinée en solo, peindre sur la terrasse, dans la fine brise et à l’abri des rayons du soleil enfin revenu… et pu enfin recommencer ma planche de graphismes de plantes un peu ratées la dernière fois.

Super mon petit kit d’aquarelle de voyage !
Mon moment favori !  

Et passé un bon moment aussi à rédiger deux mails. Le premier pour l’association « Toutes à l’Ecole » qui aide à la scolarisation de centaines de petites filles pauvres de la région de Phnom Pehn. Au Cambodge, les garçons sont prioritaires pour aller à l’école et dans les familles très défavorisées, les filles en sont exclues..

Ancienne directrice de rédaction chez Marie Claire, Tina Kieffer a quitté son poste pour fonder il y a 12 ans l’association « Toutes à l’Ecole » et à crée avec l’aide de ses nombreuses relations, une école pour filles proche de Phnom Penh, « Happy Chandara » C’est aussi le prénom de la petite fille cambodgienne qu’elle a adopté en plus de ses quatre enfants.

La lecture de ce livre passionnant est effectivement un grand moment d’amour ! voici le lien de l’association : https://www.toutes-a-l-ecole.org/fr/

Mon deuxième mail est pour souhaiter un bon anniversaire à Minea, notre petite filleule cambodgienne, qui aura 8 ans le 10 mars. Moyennant notre petite contribution pour l’événement, l’association se charge de lui offrir quelques cadeaux et d’autres plus utiles pour sa famille .

Minea dans son petit uniforme. Je lui envoie des photos de la famille.







Et mon travail de la journée

Illustration d’après mes photos prises par ci par là…planche de végétation tropicale 
Le repos du guerrier !  Et les cacahuètes qui sèchent au soleil …
18

Le vent et la pluie ont cessé…le soleil est revenu et nous sommes bien ici ! Alors pourquoi partir ?

Samedi : Notre dernier « tour de l’île snorkeling » ayant été bousculé par les éléments, nous avions dû renoncer à découvrir des endroits trop exposés aux vagues et aux courants.

Un temps idéal est prévu ce matin, alors c’est parti pour une deuxième expérience avec « OXYGEN » notre compagnie favorite !

Même si chaque jour, équipés de masques et de tubas, nous descendons sur les petites plages en contre-bas. Ce monde étrange et sous marin peuplé de poissons colorés nous enchante chaque fois autant !

Et sans nager loin, nous retrouvons les familles de jaunes rayés noirs, de grands bleu-vert-violet et les minuscules bleu fluos…mais partir sur d’autres sites est une nouvelle aventure et la promesse de nouvelles rencontres !

Contrairement à la dernière sortie sous la pluie, il y a du monde aujourd’hui. Nous sommes les vieux du groupe, moyenne d’âge 35 ans. Le farfelu Kaï, plein d’énergie et de joie de vivre se démène et nous guide dans la jungle sous marine !

A Shark Bay, réputée pour ses requins, but « not dangerous » 😅 il me prend par la main et m’entraine sous l’eau pendant un long moment. Je n’ai même pas le temps de lui dire que je viens Juste d’en croiser un…nous nageons ainsi loin du bateau, et je commence à fatiguer …au cinquième spot et fin de journée ! Et ouf, !!! enfin un requin nous passe sous le nez et qui file vite loin de nous ! Sauvée par le requin !!! 😅

.Kaï, notre guide sous marin  

Christian sympathise très vite avec un couple originaire d’Afrique du Sud. Ils ont fait le choix de vivre tous les 6 ans dans un pays différent. Chine, Thaïlande… Jason et Janice enseignent l’anglais, même à distance grâce à internet. Et comme le dit avec optimisme Jason, le monde est en train de changer …nous rencontrons de plus en plus d’occidentaux qui voyagent au long cours ou qui télé-travaillent depuis une île en Thaïlande.

Joyce et Janice

J’ai raté la tortue géante, les consignes étaient pourtant claires, pas de bruit pour ne pas les faire fuir !!

Christian et la tortue  à gauche , à droite avec moi 😉

Longer la côte de Ko Tao nous donne un point de vue différent. Un peu partout sont dispersés des resorts, petits et grands, habités, abandonnés, maisonnettes, huttes, cabanes en bois plus ou moins isolées ! Île sauvage et vallonnée …rochers, blocs de granit superposés, végétation verte et abondante !

Autour de l’île de Ko Tao 
Notre cabane perchée face à la mer 



Et plus tard , le spectacle insolent du coucher du soleil flamboyant !  

Dimanche : Nous passons à l’étape suivante : s’équiper de notre indispensable dans la maisonnette en bois et marquer notre territoire…Nous avions commencé par quémander deux tasses et une bouilloire auprès de Wilaï la propriétaire des lieux. Boire un café ou une tisane face à la mer en augmente la saveur ! Puis deux assiettes et des couverts, pour éplucher la mangue avec l’ananas du matin. Sous les trombes d’eau, Wilaï nous a prêté un parapluie et une cape de pluie…

Ainsi que deux coussins carrés pour les chaises en bois récupérés dans une cabane à côté.

Ce matin, mon bûcheron vosgien ne s’est pas démonté et a réclamé cette fois une scie, en illustrant cette nouvelle demande et pour bien se faire comprendre, d’une photo sur internet …mais quand vont-ils s’arrêter ? Ahhh ces français !!!

Cet arbre qui obstrue partiellement la vue de notre terrasse face à la mer le contrarie. Et parmi toutes les bonnes idées qu’il m’annonce dès le réveil, celle du matin est « couper les branches de l’arbre »

Wilai étant seule à gérer ses clients à Tao Thong Villa , (son mari gère un hôtel loin d’ici), elle est un peu débordée et approuve donc vite la demande puisqu’il propose de faire le job.

Invariablement elle répond « caaan » traduire par « yes you can » . Reste à trouver la scie !

Des outils préhistoriques sont dénichés dans un débarras encombré. Le travail commence avant que le soleil ne chauffe et quand « l’homme » taille, IL TAILLE !!! 😂 Coups de scie avec vigueur et détermination … transport des branches pour entasser à l’arrière, grimper sur les plus grosses pour tailler les plus hautes …

A peine une heure plus tard, les branches sont à terre. L’allemand Michael intrigué s’en est mêlé, équipé d’outils plus adaptés de meilleure qualité … épatants ces allemands !!! 👍😂

Français allemand solidaires ! 😀

Et le travail accompli, savourer la vue dégagée, se prélasser et se faire photographier 😎

Nouvelle vue dégagée sur la mer ! Fallait y penser et oser 😀
L’homme échoué …sur la plage abandonnée 🎼🎼🎼😂

lundi : l’orage de la nuit a dissipé les nuages, le soleil est d’azur et la mer transparente .

Comme un lundi chez nous …coup de balai thaï (en fleurs naturelles) ….hop hop hop… 1 mn 30 chrono, c’est parfait !!! Petite lessive rapide avec le shampoing de l’Ibis, c’est sec en quelques rayons du soleil. Mini ravitaillement de mangues, bananes et un pack d’eau, que Wilai nous rapporte sur son scooter. C’est à la bonne franquette, entretien des arbres contre petites emplettes ! 😀

Une visite sous l’eau matinale aux familles de nos poissons voisins… suivie du déjeuner : salade thaï pour moi, garlic bread et jus de fruit frais ananas orange. L’homme a faim : fried rice chicken et potatoes salad… il cale avant la fin, tu m’étonnes ! 😂

Un orage éclate pour la sieste, ils sont presque quotidiens et surgissent d’un coup ! Hier soir, installés dans la nuit sur la terrasse éclairée, un brusque souffle de vent frais surgit, suivi d’un impressionnant déluge de pluie ! Des éclairs sillonnent le ciel sur la mer, c’est beau est inquiétant ! Mon application montre l’avancée de la foudre… Christian cette fois me rassure, il a repéré un grand pylône au dessus de la butte, ne craignons rien !

Le travail du jour, la cabane de Michael en contrebas. 

Mardi :

L’ambiance est familiale à Tao Thong Villa. Nous sympathisons aussi avec Matthias, Ulli et leur petite fille Lotte de presque 8 ans. Nous retrouvons des bribes d’allemand, ça fait bien rire Lotte qui nous prend en photo avec l’aisance d’une enfant … et nous rions de la voir rire ! 😂


A gauche , en rouge Willaï et ses sœurs , à droite Michael et sa femme Ingrid, Eberhart et Sabine 
Matthias, Ulli et la petite Lotte (famille allemande de Berlin)  Lotte me fait penser à notre petite fille Violette !          
Observation du matin  … c’est moi sur la photo 

Selon presque l’accoutumée, l’orage a encore frappé cet après- midi … et la foudre sans doute tombée au niveau du pylône. Même à l’abri dans la cabane, nous sursautons sous le vacarme !

Et après la pluie le beau temps… et cet étonnant climat tropical qui fait si bien pousser les feuilles des arbres ! 🌴🌴🌴

19

Mercredi 23 :

Nous avons quelques courses à faire et l’envie de retrouver le centre animé de Ko Tao. Christian s’est fait conseiller un coiffeur « lady boy » « chez Bibi », coupe annoncée en 5 mn chrono.

Les prévisions météo sont claires une fois de plus, pluie localisée toute la journée … euhhh …localisée où ???

Et comme nous sommes plutôt confiants, nous aurons le temps de filer sur nos Bromptons dans les descentes (et les montées) vertigineuses avant l’arrivée de l’orage. Puis nous abriter au village.

Et bang !!! avant la dernière descente, l’orage éclate et ça tombe dru. Et par miracle c’est juste au niveau d’une maison. Les habitants (et les chiens qui s’énervent) sont là. Vite à l’abri !!! Et vu le déluge, nous fonçons tous les deux sous l’auvent !

Il pleut très fort, les chiens finissent par se calmer, la conversation s’engage, avec leur bribes d’anglais. Une jeune femme, un jeune homme et deux petits enfants. La jeune femme est finalement la mère du jeune homme (47 ans), difficile de donner un âge aux asiatiques … On comprend que le jeune homme est chauffeur de taxi, ( ils le sont tous ici, mais peut être pas officiellement) et nous propose de nous descendre. Christian refuse poliment, de peur de mouiller nos vélos. 😱

Le chauffeur à peine parti, je lui fais remarquer que je préfère mouiller le vélo que descendre sur cette route trempée et glissante ! Le chauffeur, prévenu par sa maman, fait demi tour et nous embarquons finalement ! 😅

En attendant que la pluie cesse … 

Première étape, trouver Bibi le coiffeur … et zut ! fermé le mercredi ! Nous en cherchons un autre dans les ruelles environnantes et ne trouvons que salons de massages et boutiques de tatouages.

Un déjeuner végétarien à « la carotte qui rit » on aime bien. Christian a trouvé un hamac en tissu fushia, il s’imagine déjà se balançant au gré du vent dans le jardin à Saint-Gregoire !

La pluie ne cessant presque pas, nous appelons notre chauffeur du matin qui nous envoie son frère, ou son cousin, et remontons à Tao Thong chargés de nos emplettes et comme toujours de quelques mangues et d’un régime de bananes.

Puis deux essais de couchers de soleil à l’aquarelle, périlleux !

Mes premiers couchers de soleil , il en fallait bien pour ma collection !

Jeudi 24 :

Les infos du matin sont inquiétantes, même si cette guerre annoncée devenait chaque jour plus évidente. Mes pensées vont aux gentilles familles ukrainiennes rencontrées au début de notre voyage, dont ce couple et leurs deux enfants à notre hôtel de Koh Samui. J’avais observé longuement ce jeune garçon et sa grande sœur restant des heures dans la piscine et imaginait leur bonheur de s’amuser ainsi ! Ils devraient être encore à Samui … et aussi un ukrainien devant un stand de pancakes qui nous a parlé de leur président Volodymyr Zelensky et nous a assuré être forts et courageux . Pensées pour eux !

Et mesurons encore plus notre chance d’être ici…

Nous savourons la douceur de la terrasse, Christian finit la partie « Tao Thong » de son blog qu’il va publier bientôt et Je peins pendant plusieurs heures en profitant de cette petite table que je n’aurai bientôt plus .

Peindre face à la mer est pour moi un pur moment de bien être, entendre le doux clapotis des vagues et Christian à côté, serein sur le hamac. Aujourd’hui quatre bateaux ont déversé des touristes dans la mer , plongée, snorkeling, une diversion pour les moments de pause.

Vue animée sur les bateaux  de la terrasse 

Une stupide frayeur ce matin… un mille pattes noir (ou autre nom plus savant) d’une dizaine de cm à rampé dans la salle de bain. il a disparu comme il est venu, je n’ai pas trouvé son passage secret. Est ce qu’il est dangereux ? Je ne le pense pas après vérification sur internet, mais dorénavant j’inspecterai le sol avant d’entrer dans la salle de bain…

Il y a quelques jours un petit gecko s’est accroché au plafond de la douche, il n’a pas bougé pendant un long moment puis on ne l’a plus revu .

Nous remontons chaque soir après dîner dans la nuit noire, éclairé par ma torche IPhone. J’ai failli marcher sur un gros crabe dans le chemin de terre….mais qu’est qu’il fait là haut ??? Et un autre au bas de notre escalier .

Entre les rochers de la plage, se faufile un long gecko rayé jaune et noir. Un inoffensif gecko léopard. Mais les plus agaçants sont les moustiques. A la tombée du jour, ils traquent le moindre bout de peau non pulvérisé de citronnelle. Nous prenons des précautions et portons des vêtements longs dès la fin de journée. La maisonnette est protégée par des vitres moustiquaires et des ventilateurs qui leur font barrage.

Photos trouvées des bestioles sur internet pour illustrer mes  propos  

J’ai trouvé un produit japonais composé d’aloe vera et de bave d’escargot. Je n’ai pas compris les indications mais juste les petits dessins à l’arrière. Efficace pour calmer les démangeaisons …et sans doute d’autres bobos…

A droite nos anti moustiques, spray et lotion et dans le pot une mixture au camphre pour contracture et piqûres

Matthias, Ullie et Lotte sont repartis, leur voyage touche à sa fin… la petite Lotte nous photographie juste après le déjeuner. Notre meilleure photographe !

Perchés  sous la paillote chez Vilaï à Thao Thong Villa.

Vendredi 25

Christian re descend à vélo chez Bibi le coiffeur, il en revient pimpant et sa coupe est parfaite ! Avec ses traits anguleux, trop court lui donne un air sévère ! La lady boy est donc une bonne adresse … Wilaï s’extasie et le trouve « handsome » ! Et nous partons rencontrer nos poissons… un beau moment de partage pour nous deux dans cet univers à la fois proche et loin du nôtre. Cette faune aquatique a certes ses prédateurs, mais si insouciants de la marche du monde …

Encore un bon moment de peinture …

Souvenir d’un matin  à Koh Phangang  
On ne se lasse pas du spectacle 
De notre terrasse … 

Samedi

Cette guerre en Ukraine me donne une petite boule au ventre…elle réveille sans doute en moi la souffrance de nos aïeux dont j’ai retracé par écrit quelques bribes d’histoire récemment…

Il est à peine 7 heures, j’enfile un short et hume l’air doux de la mer en observant les premiers écureuils. Ils ont compris que c’est l’heure où quelques peaux de bananes sont jetées de notre balustrade…la température est la même du matin au soir avec une légère hausse dans la journée. Nous passons donc tout notre temps dehors et oublions que chez nous c’est l’hiver !

Christian coupe la mangue, j’allume la bouilloire pour le café, aujourd’hui est notre dernière journée à Tao Thong. Un peu de nostalgie, mais confiante dans la suite de notre voyage qui annonce de nouvelles rencontres et de nouvelles découvertes. Et sans doute nous reviendrons !

Deux livres lus ici :

« La princesse de Hoi An » de Renaud Marchand. 🏮🎋❤️Un récit autobiographique de l’auteur et un vrai coup de cœur ! une plongée dans l’ambiance vietnamienne et particulièrement à Hoï An décrite par cet occidental tombé amoureux d’une vietnamienne. Un régal de lecture à défaut de ne pas pouvoir retourner cette année dans la petite ville de Hoï An que nous aimons tant !

« La définition du bonheur » de Catherine Cusset, même auteur que la biographie de David Hopkins. Deux destins de femmes croisés… un récit plein de vie qui se lit bien !


Nous dînons ce soir avec Michael et Ingrid pour leur dire au revoir …et les remercier. Grâce à eux nous avons découvert cet endroit et comme le dit Michael « a crazy place for crazy people ! » 😂

Dernier dîner partagé avec Michael et Ingrid . 
Travail du jour … des coraux… et juste trois poissons pour illustrer Ko Tao !  

Dimanche

Nous prenons dès le matin le ferry pour Ko Samui, traversée agitée où je tiens grâce à mes tics tacs, mon petit pot de camphre et de mentol et mes précieux see bands ( bracelets anti nausées ) .

Retour à notre Ibis de Ko Samui , comme un retour à la maison. Nous passons 2 jours ici pour préparer la suite du voyage au Cambodge pour notre départ mercredi. Et quelques formalités dont un test PCR.

20

.Lundi 28 février

65 ans aujourd’hui…encore un anniversaire exotique pour l’alsacienne née en hiver 57 !!! ❄️😀😎

C’est donc une journée à part où les messages affluent sur whattsapp, mails et Facebook…et des enregistrements vidéos de mes petits enfants…je suis comblée par tous ces signes d’amour et d’affection !

Un test PCR à faire ce matin, obligatoire pour notre départ mercredi au Cambodge. Inutile de se déplacer, service à domicile !

Nous attendons dans le hall de l’hôtel, un peu en avance et arrivons en même temps que la jeune asiatique préposée au test. Elle nous fait signe de la suivre dans une petite pièce à l’arrière. Et nous confie son téléphone pour vérifier nos identités et son stylo pour signer …

Et juste avant l’opération, elle enfile sa panoplie de testeuse de Covid : paire de gants, deux masques superposés, combinaison blanche de cosmonaute et visière en plastique. 🤣

L’affaire est réglée en quelques secondes, elle se déshabille vite, trop chaud sous les tropiques, surréaliste !!! Notre porte monnaie aime moins, 160 € …pour nous deux !


Nous partons à la Poste se renseigner pour un envoi de quelques kgs de bagages en France. Une fois de plus nous avons emporté trop d’affaires et tenons à nous alléger. Les envois par bateau sont suspendus, pas d’autre solution qu’un transport par avion et par conséquent bien plus cher …

Dans une boutique de vannerie, je choisis quelques objets en osier. Petits cadeaux pour compléter ma jolie blouse trouvée la veille dans une boutique de Fishermann Village. Ils feront partie du colis, mais je garde la blouse avec moi !

Et puisque c’est mon anniversaire, pas de gâteau et bougies mais juste un magnum chocolat amandes dont je raffole …

Christian a tenu pour l’occasion à un dîner plus marquant que notre bouiboui habituel… nous partons marcher sur la plage et trouvons un joli restaurant au bord de l’eau. Pas d’excès… « sweet and sour vegetables pineapple » et un peu de riz , mélange sucré salé de légumes et d’ananas, une boule de sorbet au citron vert , accompagné d’un jus de noix de coco frais ! Juste parfait 😀

Mardi 1er mars

6 h 15 du matin, c’est notre rythme du matin … Christian remonte le store bateau. Une image en noir et blanc à travers la fenêtre, à l’aube, juste avant le lever du soleil.

La vue de notre chambre comme une image en noir et blanc 

Nous trions une fois de plus nos affaires avant de préparer le colis, le choix est difficile …

Mercredi 2 mars

Notre dernier matin avant le départ : lever tôt comme d’habitude, 6 h 15 et une dernière longue brasse dans la piscine. J’essaie de graver en moi toutes ces couleurs, cette végétation, les bruits des oiseaux…que de bon temps passé ici !

Dernières heures à l’IBIS hôtel de Koh Samui  

Le taxi nous conduit à l’aéroport plein de charme de Koh Samui. Nos vélos sont casés dans les grands sacs, nous avons tout pesé dans le hall de l’hôtel , à peine un ou deux kgs de trop, ça va passer !

Le Check-in est long, premier vol pour Bangkok puis une correspondance pour Phnom Pen 4 heures plus tard.

Tous les papiers sont réclamés, et tout imprimé. Visa pour le Cambodge, vaccination covid, résultat du test PCR certifié (3 papiers) attestation assurance voyage , billet retour de Phnom Pen pour la France. Mieux vaut être organisé ! Nos gros sacs sont méticuleusement mesurés dans tous les sens, mais comme ils sont informes, l’employé abandonne …

Après quelques heures à arpenter les énormes halls de l’aéroport de Bangkok nous embarquons pour Phnom Pen. Et la surprise de trouver dans la même rangée que nous, Raphaël et Margaux rencontrés au « Divine Comédie Hôtel » à Ko Phan Ngàn. Le papa de Raphaël est expatrié au Cambodge et peintre professionnel .

L’avion s’envole , bye bye Thaïlande !!! Il est joli avec ses poissons colorés !

Un hasard incroyable pour un vol pas ordinaire … 

En plein ciel et tout semblant bien rouler, Margaux me lance des coups d’œil furtifs … elle a peur en avion et se sent tout à coup stressée. Je la rassure ! elle me fait penser à Karine physiquement, et aussi dans sa manière spontanée et nature de s’exprimer ! 😀

Sauf que …. Une bonne demi heure après le décollage , le commandant nous annonce sans ménagement que l’avion doit retourner à Bangkok, en raison d’un « problème technique » … voilà … voilà …

Ça jette un froid dans la cabine, les plus inquiets demandent ce qui se passe. L’hôtesse répond invariablement « More safe » et fais le signe d’atterrir avec la main. Margaux demande si c’est dangereux, réponse laconique de l’hôtesse après un temps de réflexion « no » …que pouvait -elle dire d’autre ?

Une demi heure plus tard et pour ma part un peu tendue, nous atterrissons à Bangkok. Mais l’homme est serein, tout va bien 😊 …Nous n’en saurons pas plus, sauf que pas de temps à perdre…il faut :

Débarquer tous les passagers, re contrôler les passeports de chacun en haut de l’escalator, provoquer un bouchon dans la montée … jeter à regret l’eau de la bouteille donnée à la sortie de l’avion, placer dans les bacs les appareils électroniques, la montre, la ceinture, les petits flacons, vite, vite, ne pas trainer…

Récupérer le tout et ne rien oublier après le passage du détecteur, enlever les chaussures, se faire contrôler par une employée masquée et gantée qui ordonne des trucs pas clairs, écarter les bras, tourner … 😅 Go !

Ne pas oublier de remettre ses chaussures ……et re embarquer comme si de rien n’était dans un avion tout neuf !

Et comme dit justement Margaux, statistiquement cette fois- ci, il ne devrait plus y avoir de problème …Le deuxième vol se dépose sur la piste de Phnom Penh et nous sortons de l’avion avec nos liasses de documents à la main, passeports ouverts, cartes d’embarquement plus un petit sac en carton pour chacun avec quelques encas puisque bannis dans l’avion. Sécurité Covid oblige.

Arrivée à Phnom Penh dans la nuit  

L’arrivée dans l’aéroport est mouvementée et dure bien plus longtemps que le vol. Pré- contrôle des papiers, papiers douaniers immigration , pré contrôle des papiers covid, re contrôle , test antigenique par une employée sadique, attente devant la sortie de l’aéroport qu’une employée cambodgienne masquée braille le nom de tous les occidentaux, pour scotcher in fine une grosse pastille bleue synonyme de liberté. OUF !!!

Il est tard, notre chauffeur de l’hôtel attend depuis 4 heures avec sa pancarte à notre nom …l’air est encore très chaud à Phnom Penh !

Notre bel hôtel nous attend dans le centre de la ville, bien KO tous les deux. La Wifi ne fonctionne pas, on se dit que demain il faudra chercher un autre hôtel si ça ne s’arrange pas. Si loin de tous c’est notre lien indispensable pour communiquer, bloguer, s’informer et organiser notre voyage. Il est 1 heure du matin, demain sera un autre jour.

Alors ça se confirme …. Je n’aime pas trop le chiffre 2 , aucune explication rationnelle, c’est comme ça ! Un mercredi 2 mars, sièges 21 (premier avion de Samui) siège 22 ( avion détourné), embarquement zone 2 … 🙀……….je ne l’invente pas !

Jeudi 3 mars

Nous découvrons notre hôtel au petit matin , tout est beau, un incroyable prix Covid réservé pour notre première nuit sur booking.com. Il est pourtant presque complet. Et la wifi fonctionne normalement, c’était juste un incident technique (encore un )

A l’opposé de Tao Thong Villa à Ko Tao, et notre petite cabane en bois, ici c’est décoration, raffinement dans les détails, espace, musique et ambiance tamisée, courbettes, bref « amazing !!! » les photos parleront d’elles même ! Même si le luxe ne m’attire pas, la beauté et ce que je trouve esthétique me procurent une émotion très positive !

Dans le hall de l’hôtel  
IAprès les épreuves de la veille, cette ambiance feutrée et raffinée !  

Nous découvrons les rues de notre quartier et la chaleur de Phnom Penh. Ce matin, un objectif : acheter un petit cadeau pour Minea notre petite filleule cambodgienne dont nous allons faire connaissance demain à son école Happy Chandara.

A droite nos petits cadeaux pour Minea sont  prêts !  

Notre entraînement aquatique nous attend à l’étage numéro 12 dans la piscine de l’hôtel … et toujours beauté et raffinement et encore plus féerique quand la nuit tombe !

Même les peignoirs sont fournis  
Encore plus haut le Sky bar, et chouette musique à imaginer 🎼🎼🎼

😀Voilà …Chaque jour suit et ne se ressemble pas …🙏 Nous décidons de rester 5 nuits de plus ici mais le tarif est bien plus élevé ce matin. On nous consent finalement le même prix que la veille et une chambre encore plus spacieuse et plus belle. Bon, je le dis , 43 € pour la chambre et deux petits déjeuner buffet compris ! ….L’homme est content ! 😅

21

Vendredi 4 mars

Il y a des jours plus marquants que d’autres, mais celui-ci est sans doute le plus émouvant de notre voyage !

8 h 30. Le tuk tuk envoyé par l’école de Minea, notre petite filleule cambodgienne, vient nous chercher devant l’hôtel .

L’ecole primaire « Happy Chandara », se trouve à PREK THMEY à une quinzaine de km de PHNOM PENH. Nous traversons des petites rues encombrées où se croisent nombreux scooters, tuk tuk, quelques voitures et de rares vélos.

En route pour Happy Chandara  

Au fur et à mesure du trajet, la circulation devient moins dense, nous traversons le pont sur le fleuve qui borde le Mékong et logeons la vie locale et ses marchés. Trois quart d’heures plus tard, notre tuk tuk s’arrête devant l’entrée de l’école bleue.

Depuis la lecture du livre de Tina Kieffer et les vidéos regardées sur YouTube, j’imagine ces petites filles en uniforme et leur vie dans cette jolie école colorée ! Et maintenant nous y sommes …

Thary, responsable de l’accueil, (et bien plus, nous l’apprendrons au fur et à mesure) nous reçoit avec beaucoup de gratitude et de gentillesse. Nous avons de la chance nous dit-elle, les enfants viennent de retourner à l’ecole depuis le début de la semaine, après des cours à distance en raison du Covid. Elle nous propose de nous faire visiter l’école primaire, puis le collège et le lycée. Mais avant tout, nous présenter notre filleule Minea.

L’entrée de l’ecole  

Minea arrive à peine intimidée, elle est exactement comme je l’imaginais. Elle nous salue à la manière khmer, mains jointes en prière devant son visage, touchant et si respectueux et encore plus d’une petite fille ! 🙏

Nous faisons de même et essayons de communiquer par gestes et sourires, elle apprendra le français et l’anglais un peu plus tard. Nous sommes émus par cette rencontre et même si notre contribution est dérisoire, ça nous fait chaud au cœur de participer un peu à son éducation. Et aller à l’école représente bien plus qu’apprendre, c’est aussi s’entourer d’amies et s’amuser dans une école organisée !

Minea, presque 8 ans  

Nous lui offrons ses cadeaux, elle nous remercie plusieurs fois de la même façon que son bonjour ! 🙏

Sa classe l’attend, elle marche vite rejoindre ses copines, son petit sac sous le bras.

Thary nous donne des explications sur le fonctionnement de « Happy Chandara » tout au long de la visite.

L’ecole primaire dans le bâtiment bleu a été inaugurée le 7 novembre 2006. Un service social s’est chargé de recenser les petites filles issues des familles les plus démunies, dans un rayon de 5 km. Il n’a pas été facile de convaincre les parents à se passer d’une aide pour la famille.

Chaque classe compte environ 25 petites filles. Pourquoi des filles ? Comme souvent dans les pays pauvres, l’école n’est pas accessible aux plus démunis et les garçons sont la plupart du temps prioritaires. Les filles souvent privées d’éducation pour se consacrer à des tâches domestiques.

Et « sauver une fillette en l’instruisant, c’est sauver la génération suivante, car une fois mère, elle saura transmettre le meilleur à ses enfants »… (extrait du livre , « Une déflagration d’amour » Tina Kieffer).

Comme chez nous l’école primaire commence à 6 ans. Comme il n’y a pas d’école maternelle, c’est donc le début de la scolarisation pour les fillettes, abaissé depuis peu à 5 ans. Elles y apprennent le khmer, l’anglais et un peu d’informatique. Le khmer semble compliqué à étudier, il en existe 33 alphabets.

La culture khmère traditionnelle, le chant et la danse font partie aussi de l’enseignement. A 10 ans, elles apprennent en plus le français et le chinois.

Une équipe médicale, une équipe psychologique, un service social et un cabinet dentaire font aussi partie de l’école. Ces services s’adressent principalement aux élèves et à leurs familles, particulièrement les mamans.

L’école accueille une centaine d’élèves par niveau, dont 6 années de primaire, 3 années de collèges, et 3 ans de lycée. Soit 12 ans au total avant une éventuelle entrée à l’université. En 2020 par exemple, les 3 écoles ont accueilli 1600 élèves ! Et 100 % d’admission au baccalauréat chaque année !

Un collège et un lycée ont été bâtis au fur et à mesure des années. Chaque école dispose de sa propre salle informatique, sa bibliothèque et son réfectoire. Et aussi de son propre potager bio afin de transmettre l’apprentissage de la permaculture. Les parents volontaires sont formés de la même manière et pour ceux qui se lancent dans la culture, l’école achète même les légumes récoltés pour les besoins de la cantine. Belle idée !!!

École primaire  
Le collège aux murs rouges  

Le lycée aux murs jaunes est à peine plus loin… un nouvel internat est en construction, il accueille les élèves qui vivent trop loin pour rentrer chez elles le soir. Certaines rentrent le week-end, d’autres un sur deux, voir qu’une fois par mois. Certaines fillettes ne veulent même plus rentrer, trouvant la vie meilleure à l’école avec leurs petites amies.

Le lycée aux murs jaunes . En rouge le nouvel internat en construction. Les potagers en permaculture. 
En haut à gauche, avec Thary et Mardi son assistante . En dessous, Pallah au milieu, responsable de l’’internat.

Pallah (chemise blanche et sarong) a la responsabilité de 93 filles de tous âges dans l’internat actuel.

THARY :

En relisant le livre « Une déflagration d’amour » qui raconte le long cheminement entre la visite d’un orphelinat par Tina Kieffer et la création de l’école Happy Chandara, je me rends compte à quel point, Thary, merveilleuse petite femme y a contribué. Tout en modestie, en délicatesse et en discrétion.

Thary avait une dizaine d’années (la cadette de la famille) au moment du génocide des Khmers rouges. Comme la plupart des familles d’intellectuels, ils sont chassés et persécutés. Son père et ses frères et sœurs se font massacrer. Elle est épargnée avec sa mère, un de ses frères et une sœur. Sa mère travaille au marché pour subvenir aux besoins de ceux qui restent et refuse que Thary aille s’instruire à l’école. Associant pour toujours l’instruction et le massacre de sa famille.

Thary a contourné l’interdiction maternelle en allant à l’ecole en cachette. L’apprenant par la suite, sa mère s’est fâchée sérieusement avec elle.

Sa rencontre avec Tina Kieffer est pour elle l’occasion d’aider un peu son pays à se reconstruire et à se relever. Son histoire tragique lui en a donné la force et la volonté. Elle nous dit avoir la fierté d’avoir pu épouser un mari intellectuel et ingénieur, ils ont deux grandes filles qui font des études. Et Thary parle parfaitement le français. Elle nous remercie chaleureusement à plusieurs reprises d’avoir fait le voyage de si loin, de s’intéresser à l’avenir de ses petites filles, de notre contribution …. rencontre rare et marquante !

Nous déjeunons avec Thary . Minea  nous  fait son charmant salut pour nous dire au revoir et sans doute merci  🙏


TINA KIEFFER ET « TOUTES A l’ECOLE » :

Je relis ce livre pour la deuxième fois et avec encore plus d’attention le livre de Tina Kieffer, « Une déflagration d’amour » tant le récit est devenu concret maintenant …

Lors d’un voyage familial au Cambodge, Tina se rend dans un orphelinat pour y déposer des vêtements et des jouets. Une petite fille de 3 ans complètement délaissée s’accroche à elle et l’attachement devient vite réciproque. Déjà maman de 4 enfants, elle décide malgré tout et bien que ce soit très compliqué, de l’adopter.

Sauver une petite fille n’est pas suffisant… l’idée de créer une école fait son chemin, s’en suit de nombreuses péripéties et difficultés jusqu’à la création de « HAPPY CHANDARA » et de l’association « TOUTES A L’ÉCOLE » Le livre et l’histoire sont passionnants et l’écriture très vivante !


« Je rêve d’une école pilote qui offrirait aux plus défavorisés l’instruction la plus exigeante. La plupart des ONG proposent aux démunis un enseignement basique, ce qui leur permet d’en sauver un grand nombre. Toutefois j’ai l’intuition que ces mêmes enfants pourraient aller haut et loin avec une pédagogie ambitieuse. Le Cambodge ayant perdu son élite, quelle belle idée que de la recomposer avec les plus pauvres ! Happy Chandara participera à cette mission. Les effectifs ne dépasseront pas 25 élèves par classe afin de bien pouvoir les suivre, et, outre le programme pédagogique khmer qui tient sur un mi -temps, nous dispenserons des cours de français, d’anglais, d’informatique, et, matière fondamentale à mes yeux, des cours d’ouverture sur le monde. Nous leur apprenons à lire, écrire, compter, mais aussi à débattre, réfléchir, critiquer, s’indigner, construire. Nous enseignerons la tolérance, le partage, la générosité, valeurs sans lesquelles ces futurs femmes diplômées ne sauraient vraiment être utiles à leur pays. Nous les encouragerons sans jamais les brusquer, redoublant d’efforts avec les moins compétentes, n’en laissant aucune sur le bord du chemin…………….. » extrait du livre, Tina Kieffer


L’association « Toutes à l’ecole » crée autour de l’école Happy Chandara, vient en aide aussi pour les écoles avoisinantes pour ne pas défavoriser les garçons et aussi des aides ponctuelles pour les familles

https://www.toutes-a-l-ecole.org

22

Samedi

Après notre journée pleine d’émotion de la veille, nous décidons de prendre nos vélos et d’aller découvrir un peu la ville.

Capitale du Cambodge, PHNOM PENH compte 2 millions habitants. Comparée à d’autres grandes villes asiatiques, PHNOM PENH nous paraît plus tranquille. Des longues rues droites et passantes se croisent avec des petites rues plus calmes. Moins de scooters pétaradants qu’en Thaïlande, en général un conducteur sans passagers, masqué et casqué.

Les cambodgiens semblent plus disciplinés, disons moins pressés. Mais la circulation (à droite au Cambodge) est assez rock, ça part dans tous les sens, on double où il y a de la place, les plus gros ont toujours raison. Les scooters et les tuk tuk sont les plus utilisés, quelques cyclistes et grosses voitures. Et aussi tous ces vendeurs ambulants, tirés par des vélos ou des mobylettes.

Les vendeurs ambulants  

Pas évident donc de circuler dans certaines rues animées. … regarder dans tous les sens , essayer de s’imposer pour traverser… mais heureusement j’ai entraîné mes réflexes de cycliste à Séoul, Kuala Lumpur, Bangkok et Singapour… et au rond point du Géant à Saint-Grégoire 😉

Marché Central appelé aussi Psar Thmey.  On y trouve de tout ! 

Dimanche :

Nous partons visiter à vélo le quartier au bord du Mékong. Quartier animé le dimanche par les familles au bord de l’eau. Le Palais Royal est fermé, travaux et Covid, pas assez de touristes…et le musée national n’ouvre que l’après-midi.

Un parc original sur notre chemin, le Trellion Park. L’idée étant de faire restaurer des statues par des artistes contemporains.

Le tapir coloré a été peint par Stéphane Delaprée , (coïncidence, c’est le papa de Raphaël rencontré avec Margaux à Ko Phan Ngan et dans l’avion détourné pour PHNOM PEN.) Il est français expatrié et peintre professionnel à PHNOM PEN.

https://stefhappygallery.com/ Peinture inspiration BD, colorée et très gaie !!! !

Stéphane Delaprée , peintures et en dessous le tapir revisité.
Au parc Trellion 

Vu la chaleur, pas loin de 35 degrés en début d’après midi, masqués et casqués, nous rentrons à l’abri de la climatisation dans notre chambre d’hôtel. Nous sommes loin de notre cabane au dessus de la mer à Ko Tao !

Lundi

Le gardien du parking de l’hôtel s’amuse de voir partir ses clients sur des petits vélos. Nous slalomons de bon matin en direction du réputé Psar Tuol Tom Pong , dit « marché russe » qui n’a rien de russe …

Chaque pays a son code vestimentaire. Avec nos chemises tropicales, nous passions presque inaperçus sur nos îles thaïlandaises. Ici, c’est le contraire, les cambodgiens préfèrent les vêtements neutres et sans excès.

Christian qui a pris goût au look extraverti, profite d’un shopping «chacun de son côté » et revient avec 3 chemises dans le style… sauf qu’au premier coup d’œil je m’aperçois qu’il a acheté exactement la même que celle trouvée au Seven Eleven de Ko Samui ! Pas malin ! Nous retournons ensemble sur le stand, mais pas de choix, il garde donc les deux, et ça change de ses tee shirt bretons rayés !

J’avais émis l’idee de rapporter un balai typique en fleurs naturelles avec manche en bambou. Juste pour rajouter une touche asiatique de plus à la maison. Dans son shopping en solo il en a fièrement trouvé deux, pas chers et quelle affaire !!! Et même un troisième plus léger en sortant du marché…Me voilà comblée avec 3 balais, mais ça va être coton de rapporter tout ça, trop long pour rentrer dans nos sacs, passer le contrôle dans les aéroports….j’imagine déjà le tableau, avec nos balais, nos chemises bariolées et nos nu-pieds de retour à l’aéroport Charles de Gaulle ! 😂😂🤣

Mais ici sur le Brompton, comme les vendeurs ambulants, on se fond dans l’ambiance …

Tout est mélangé, nourriture, outillage, vannerie, vêtements, bouddhas, bijoux …

J’ai acheté pour moi quelques vêtements plus neutres, des boites en osier et ces jolis tissus pour en inventer l’usage au retour …

3 styles différents !  

Et aujourd’hui nous avons reçu des nouvelles de notre famille ukrainienne rencontrée à Koh Samui. Ils sont toujours en Thaïlande dans l’appartement d’un ami russe … avec toutes les difficultés des Visas, de l’école des enfants qui ne peut plus se faire et de l’argent qui ne va plus rentrer…mais peu de choses en comparaison de ceux qui sont là bas…🙏

Mardi : Une dernière journée ici pour organiser la suite du voyage au Cambodge. Nous partons de PHNOM PENH demain, sans doute vers le Sud, KOMPOT et KEP. Et de toutes façons retour quelques jours ici avant notre retour en France.


12 étage : la piscine et le restaurant. La vue de la table du petit déjeuner, à gauche en haut, au loin, le Mékong
23

Mercredi 9 mars, départ pour Kampot

Nous profitons de notre dernière matinée à PHNOM PENH pour nous renseigner à la poste sur le coût d’un envoi en France. Nos vélos prenant une bonne part de notre poids autorisé en avion, nous sommes vite limités. Et il y a tant de choses à rapporter … Depuis plusieurs voyages en Asie je rêve d’un bouddha pour la maison. Un souvenir rapporté d’un voyage pour qu’il ait une vraie histoire !

Nous en avons repéré plusieurs au « marché russe » (qui n’a rien de russe je le rappelle), ils font au moins 3 kgs… même si le vendeur veut nous convaincre qu’ils ne pèsent presque rien !

La petite poste du coin nous envoie à une plus grande située bien plus loin. Nous obtenons l’information, 160 € pour 10 kgs pour un envoi en France. OUP’S !!! Encore plus cher que la Thaïlande ! Et toujours pas d’envoi par bateau, uniquement par avion …Bon nous allons y réfléchir, trouver une autre solution ou tenter le supplément de bagages pour notre vol 😉

En attendant je me contente de regarder le joli bouddha de l’hôtel qui nous accueille au 12 ème étage !

En discutant au bord de la piscine avec un couple franco colombien qui vit à Singapour, Christian note les coordonnées du chauffeur qui les a conduit ici. Et qui parle un peu anglais, fiable et pas cher …

13 h 30. Allan, notre chauffeur, vient nous chercher, nous sommes prêts. Oui oui Hélène et Robert, Allan est aussi un prénom cambodgien 😉 ! Les grands sacs et nos balais sont gardés jusqu’à notre retour par les employés de l’hôtel attentionnés …

Et c’est parti pour les 150 km qui nous séparent de Phnom Penh. La voiture n’est pas rutilante, la climatisation peine à nous rafraîchir … mais Allan conduit prudemment. Il paraît avoir 30 ans, il en a 43, est père de 4 enfants , entre 20 ans et quelques mois…il fait ce métier depuis longtemps et fonctionne avec un réseau de chauffeurs indépendants comme lui pour conduire les clients sur de grandes distances. La route est longue, plus de 3 heures, et comme en 2020, il y a toujours de nombreux travaux …le pays se modernise lentement , le délabré se mélange au flambant neuf, le dénuement avec le luxe …les camions ne quittent pas la file de gauche, les voitures doublent à droite… et parfois sont à contre sens …

Notre nuit d’hôtel n’est pas réservée, mais nous avons repéré à 3 km de Kampot un petit hôtel sympa. Les avis sont bons, Jonny, un nouveau zélandais tient l’affaire.

Arrivés par une petit chemin de terre rouge et poussiéreux, notre hâvre convoité semble fermé. Nous trouvons Jonny seul dans son restaurant entouré d’une végétation luxuriante. Il nous dit qu’il n’y a personne et que de toutes façons pour le moment il est fermé ! Mauvais plan mais pas mécontente, le lieu ne m’inspirait pas vraiment ! Croisons les doigts pour le plan B !

Direction l’hôtel FIVE « S» niché dans le centre de Kampot, très bien noté. Arrivés dans le hall, nous croisons une cliente à l’accent belge (qui vit à la Guadeloupe) elle nous encourage à venir. Nous libérons donc Allan, les vélos et nos petits sacs. L’unique chambre libre est au 3 ème avec une petite terrasse. C’est bien, lumineux, propre et confortable … mais rien à voir et plus cher que notre magnifique Duong Chan Hôtel de PHNOM PENH…

Nous partons le soir tombé nous baigner dans la mini piscine de l’hôtel entourée de végétation d’où sort furtivement un petit animal noir …

Puis dîner dans le quartier, ce n’est pas très touristique, et toujours un peu déroutant… nous choisissons un endroit aéré et organisé. Le menu est en alphabet khmer, la serveuse ne parle pas un mot d’anglais, le choix est donc incertain. Soupe… riz… légumes … pas trop risqué !

Notre voisin nous interpelle, il est français avec un accent marseillais… et se présente Guilhem de Hyères, bien vu ! Il est venu voir un ami français expatrié au Cambodge et en profite pour visiter la région. Et nous confie avoir pointé au pif sur la carte pour choisir son repas. Et faire confiance au moment de l’addition …nous discutons un bon moment, il semble ravi de parler à des compatriotes !

Jeudi 10 mars

La nuit n’étant pas reposante, mauvaise aération, adaptation, je suggère le matin de changer pour une chambre au Rez de chaussée, moins chère et un peu plus originale. (Pas libre à notre arrivée)

Et nous pourrons y caser les vélos, ce sera mieux que de les laisser derrière le comptoir à la réception.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! La chambre nous plaît avec une vue imprenable sur la douche extérieure, 😂 et une enivrante odeur de citronnelle qui consume doucement …

 Vue sur la douche 😂

Programme du matin : se renseigner à de l’office de Tourisme, longer le fleuve et arpenter les petites rues sur nos vélos...

Kampot est une petite ville calme comparée à Phnom Penh, 40 000 habitants, de vieilles maisons coloniales, vestiges de la colonisation française, plutôt délabrées, bordée par la rivière TEUK CHHOU.

C’est plutôt sale et beaucoup de rues défoncées mais un certain charme tout de même. Nous logeons la rivière, au loin, la montagne avec la station réputée du Bokor. Le musée provincial de Kampot est fermé, pas assez de touristes depuis le Covid. Un gros rat surgit à notre passage et un petit gardien sourit en croisant les bras, signe de fermeture …

Centre de Kampot  

Nous entrons sous un marché….. Un capharnaüm d’objets et de vêtements à vendre dans la chaleur et la moiteur de midi …Qui jouxte avec la vente d’innombrables volailles et autres viandes qui pendouillent un peu partout, poules presque mortes sur le sol, poissons agonisants dans des bacs sans eau, spectacle répugnant qui nous rendra végétariens pour un moment... Nous marchons sur la pointe des pieds, sol juteux et nauséabond… je n’ose même pas m’arrêter pour photographier ! Et heureusement nous sommes masqués !

Vite vite un stand de fruits et de légumes ! Lestés d’une seule mangue juteuse dans le sac à dos, nous sortons vite au grand air…

Marché couvert de Kampot . Des vendeurs passent leur vie entourés de viande comme cette dame sur son hamac.

Et partons déjeuner végétarien dans un petit restaurant occidental : l’EPICARTS

Sieste, lecture, trempette… il est l’heure de dîner, nous nous perdons un peu dans les ruelles ! Un restaurant animé nous attire malgré les nappes trouées et défraîchies.

Un jeune couple asssis à la table à côté nous interpelle, et nous suggère une bonne adresse : « Al Cioccolatino » , la meilleure pizza de Kampot ! Trop tard pour ce soir mais demain sans hésiter !

Ils nous mettent toutefois en garde, dans certaines pizzerias, une « happy pizza » est aux champignons hallucinogènes… bon à savoir … 😂

Nous n’arrêtons plus de discuter jusqu’au moment de nous séparer. Ils ont économisé pour s’offrir ce voyage de 6 mois, Thaïlande, Cambodge et bientôt le Vietnam ! Anabelle de Bruxelles et Virgile de Genève ont moins de 25 ans, sont passionnés et plein d’entrain !

Rencontre avec Anabelle et Virgile


Et comme nous ils prévoient de visiter demain « LA PLANTATION » un endroit renommé pour sa culture de poivre dont on nous dit grand bien !

Vendredi 11 mars

Au petit déjeuner à l’hôtel, un couple et une jeune fille s’attablent derrière nous. Ils parlent en français avec un accent familier. Des alsaciens ! Nous entamons la discussion. Eva, la fille de Sandrine et Marc travaille à PHNOM PENH. Elle a travaillé depuis quelques mois pour une entreprise de construction malaisienne tenue par des chinois. Et commence la semaine prochaine un travail d’audit pour la bien connue ONG « POUR UN SOURIRE D’ENFANTS ». Marc et Sandrine vivent à Bergheim en Alsace et voyagent 3 semaines dans la région.

Comme nous ( et comme Anabelle et Virgile) ils vont aujourd’hui à « LA PLANTATION » , à une vingtaine de kms de Kampot. En scooter.

Nous hésitons donc pour y aller entre trois options : vélo, tuk tuk, scooter…Vu la tête de l’employé de la réception à qui nous demandons si nous pouvons y aller à vélo et les mimes qu’il nous fait avec sa main, nous abandonnons l’option vélo.

Reste le scooter ou le tuk tuk, et mon choix est vite fait. Aucune confiance dans un trajet à scooter, depuis 45 ans Christian a sans doute perdu la main, et je l’imagine chercher sa route dans ce trafic incontrôlable… Ok pour un tuk tuk.

Au rond point à côté les chauffeurs nous attendent. Nous nous faisons héler par un cambodgien bourru et pas frais. Christian commence à parler tarif … sauf que j’ai repéré au bout de la rue, un jeune homme discret, propre sur lui, habillé avec soin, masqué et qui attend tranquillement. Et le premier ne comprend pas un mot d’anglais et n’apprécie qu’a moitié qu’on lui passe sous le nez.

Pas de regret pour le scooter, le chemin est effectivement très cahoteux sur les derniers 10 km. Nous sommes bien secoués dans le tuk tuk et chaque passage de camion, heureusement rare, soulève un énorme nuage de poussière rouge. Nous dépassons nos alsaciens …

Sur la route de « La PLANTATION »

Après ces kilomètres poussiéreux, notre tuk tuk s’arrête devant un lieu parfaitement entretenu, maisons sur pilotis dans la végétation tropicale. La visite de «LA PLANTATION » vaut à elle seule un chapitre dont je parlerai donc plus bas, nous y restons plus de 4 heures…

Notre chauffeur a patienté et nous ramène à la ville… nous retrouvons en soirée Virgile et Anabelle pour dîner chez l’italien «Al Cioccolatino »

On essaie juste de voir l’effet à 4 sur le scooter !

Les jeunes backpackers et les vieux routards 😂

Samedi 12 mars

Eva la fille de nos alsaciens a dérapé hier en scooter sur la route cabossée et s’est blessée au bras et à la jambe … mais heureusement casquée !

Même si les cambodgiens roulent moins vite que les Thaï, la plupart du temps seuls les conducteurs portent un casque. Les passagers, souvent des enfants assis à l’avant, ne portent aucune protection. Les rares routes sont mal entretenues, de nombreux chemins en terre et beaucoup d’accidents… Anabelle nous confie aussi s’être blessée en dérapant en Thaïlande, son casque lui, a été bien endommagé !

Nous partons à vélo en direction de « SABAY BEACH » un joli endroit de détente au bord de la rivière dont nous ont parlé Sandrine et Marc. J’ai cru comprendre que ce n’était pas loin et accepte donc sans hésiter la proposition de balade.

Sauf qu’il est déjà presque midi, il fait plus de 30 degrés, l’air est moite est sans le moindre souffle de vent. Au bout de quelques kilomètres, la route se transforme en chemin de la même terre rougeâtre et caillouteuse de la veille. La distance n’est plus très longue, quelques kilomètres incertains, mais beaucoup trop dans ces conditions pour poursuivre sur nos vélos. Un tuk tuk garé devant une cabane nous donne une idée. Les enfants qui traînent pied nus autour de nous s’amusent de ne pas nous comprendre… Le chauffeur de tuk tuk ne s’attend visiblement pas à avoir des clients qui lui tombent sous la main devant sa maison…

« SABAY BEACH » est un ensemble de petits bungalow nichés dans la nature au bord de la rivière. Une belle ambiance reposante et raffinée…

Mon énergie revient après un delicieux cocktail détox : lime, menthe, concombre, gingembre et miel 😋

Christian a repéré un hamac au bord de l’eau, une nostalgie de Ko Tao…

Non, mon mollet n’ est pas tatoué, juste un petit peu de cambouis 😉

Sans hésiter cette fois, nous plions les vélos et rentrons en tuk tuk…je tente quelques clichés, malgré les secousses, typiques maisons de la campagne cambodgienne…

Retour de SABAY Beach  


24

Qui dit « Poivre » dit « Kampot » . « La Plantation », située à une vingtaine de km de Kampot propose une visite guidée et un déjeuner sur place … et en période plus touristique, des cours de cuisine et une balade au lac secret en charrette tirée par des buffles.

Nous nous contenterons donc de la visite et du déjeuner.

Des employés cambodgiens chaleureux nous accueillent dans un français ou un anglais charmants ! Les alsaciens nous rejoignent ainsi que 3 jeunes français.

Nathalie, la propriétaire des lieux, nous propose de nous faire visiter son domaine, privilège rare, le soin étant laissé d’ordinaire à ses gentilles employées. Et elle commence son histoire …

2013 : Nathalie Chaboche et Guy Porée , couple franco belge vivaient à Londres, et géraient leur société d’informatique .

La même année, lors d’un voyage au Cambodge dans l’idée d’y acquérir une maison, ils visitent une plantation de poivre. C’est le déclic, ils décident de se lancer dans la culture du célèbre poivre de Kampot.

Un vaste terrain est trouvé, 40 hectares, un peu reculé dans la campagne, même leur chauffeur ne veut pas s’aventurer plus loin dans ce chemin cabossé. Le terrain est en friche, il n’y a ni eau ni électricité, mais l’environnement est calme, dans une nature préservée proche du lac et au loin les montagnes du Bokor.

Guy et Nathalie constituent une équipe d’experts locaux et de personnes compétentes, font construire des infrastructures et petit à petit créent : LA PLANTATION ».

En 2016, les premiers grains sont récoltés…et au fur et à mesure des années, ils obtiennent un label du ministère pour en garantir la qualité, sont certifiés Bio, bénéficient d’aides à l’audit, et exportent dans 150 pays, essentiellement en Europe.

Un site commercial est créé à Bruxelles, d’où la possibilité de commander les produits directement par internet. Une nouvelle plateforme européenne va être mise en place prochainement à Strasbourg. Leur site explique en détail l’histoire de « la Plantation » https://kampotpepper.com/fr

Ils ont une volonté de qualité et d’excellence, leur poivre ne se vend pas en grande surface, uniquement dans des épiceries fines ou pour l’utilisation des cuisines de chefs étoilés. Olivier Roellinger fait partie de leur clients, il se rend régulièrement à la Plantation pour se fournir en poivre et en épices.

70 petits fermiers ont été formés par eux pour une politique durable et responsable de développement et de production d’épices, également vendue sous le label et le packaging de La Plantation.

Le Curcuma récolté ici a un pourcentage rare de curcumine, 12 à 14 %. Beaucoup plus que celui d’Inde nous précisent-ils. Pour la petite histoire, il sert aussi à la coloration orange des robes des moines. Les pétales de curcuma, après avoir été lavées, épluchées et séchées sont mises en poudre juste avant l’envoi en Europe pour conserver au maximum leurs propriétés.

Nathalie et Guy ont également la volonté de sauvegarder le patrimoine architectural khmer, ils rachètent de vieilles maisons en bois qu’ils font démonter et remonter à l’identique sur leur vaste propriété.

le domaine de  La Plantation

Il ont à cœur aussi d’apporter un soutien aux communautés rurales de la région.

130 employés y travaillent à temps plein et 150 de plus viennent porter main forte pendant la récolte. Ils aident aussi les petits fermiers à cultiver de façon durable et responsable comme la culture bio et la permaculture.

Et soutiennent aussi activement la scolarité des petits villageois par un soutien global aux écoles primaires. Les écoles de la Plantation » le nom de leur association, débute par l’achat de petits vélos pour permettre aux enfants de se rendre à l’ecole. Et aide à la rénovation, à la maintenance, l’accès à l’eau, à l’hygiène, à la santé …

Une petite association comparée aux grosses ONG, mais ici chaque initiative est vitale.

https://lesecolesdelaplantation.com

Nathalie et Guy prennent en charge les meilleurs élèves pour les accompagner jusqu’aux études supérieures mais leur aide limitée oblige à les sélectionner. Ils nous disent que la plupart des enfants ici ont soif d’apprendre et sont motivés !

Et en discutant de nos vies respectives, Nathalie nous dit qu’elle est originaire de SAINT- BRIEUC, ils possèdent une maison sur l’ile de BREHAT où ils se rendent chaque été pour retrouver leur 4 enfants et leurs familles. Ils séjournent 5 mois en France et 7 au Cambodge… un bon équilibre.

Et Sandrine, de Bergheim, nous raconte qu’elle était en classe à l’ecole de Ribeauvillė avec un des petit fils de « Norodom Sihanouk » l’ancien roi du Cambodge à l’époque du protectorat français.Le monde est définitivement petit !!!

Plusieurs reportages, émissions télé et podcasts parlent de La Plantation, les liens sont sur le site.Le poivre n’a maintenant plus de secret pour nous, nous en avons dégusté de toutes sortes, étonnant ! Le poivre blanc est du poivre rouge dont on a enlevé la cosse. Toujours associer le curcuma au poivre pour qu’il soit bien assimilé…Le poivre vert est un grain frais qui ne se conserve pas très longtemps, à déguster sur des coquilles Saint- Jacques…Le poivre rouge relève l’arôme d’une mousse au chocolat ou d’une salade de fruits 😋Et cultivés sans pesticides, uniquement bouse de vache et os de bœufs …plus une mixture locale et ancestrale…

Ci dessous : à gauche le poivre, à droite, le curcuma …  nous retrouvons Anabelle et Virgile 
Visite de la Plantation du poivre de Kampot.
25

Dimanche 13 mars

Après avoir avalé mon bol de fruits tropicaux et la baguette un peu ramollo, Eva arrive et s’attable près de nous. Ses parents viennent de partir et poursuivent leur voyage.

Elle ne passe pas inaperçue avec ses bandages au bras et à la jambe après sa chute de scooter la veille.

Avec Sandrine, Marc et leur fille Eva de Bergheim en Alsace  

Eva rentre à PHNOM PENH ce matin pour commencer sa nouvelle mission à PSE, abréviation de « Pour un sourire d’enfants » (ONG engagée depuis 25 ans en faveur des enfants les plus pauvres du Cambodge). Elle nous raconte l’histoire du couple fondateur :

1995 : Christian et Marie-France des Pallières se rendent au Cambodge après les années de guerre et la dictature des khmers rouges. Devant la très grande misère physique et mentale des adultes et des enfants qui vivent et travaillent dans les décharges, ils décident d’alerter et de mobiliser face à l’urgence ! L’association est crée et amplifie ses actions. Elle obtient en 2000 le prix des droits de l’homme. Un film documentaire est réalisé en 2016 sur l’histoire de PSE « LES PÉPITES ». 800 personnes travaillent actuellement pour l’association. Eva va y effectuer un travail d’audit.

https://www.pse.ong

Elle nous raconte aussi qu’elle est arrivée au Cambodge en janvier, trois semaines difficiles confinée seule dans une chambre d’hôtel, (deux semaines prévues et une de plus parce qu’un cas positif a été détecté dans l’avion). Elle a rejoint son ami venu travailler à PHNOM PENH et trouve un premier job dans une entreprise malaisienne tenue par des chinois. Ils détiennent une fortune considérable nous dit-elle, des investisseurs construisent à tour de bras les gigantesques immeubles qui fleurissent un peu partout. Et qui sont pour la plupart inutilisés. Sihanoukville est envahie à 90 % de chinois qui rachètent petit à petit les îles avoisinantes pour les raser et y construire des casinos et des complexes hôteliers de luxe.

Ça laisse songeur quand on voit la pauvreté dans les campagnes alentours et nous comprenons le choix d’Eva de préférer travailler pour une cause humanitaire.

Midi : notre chauffeur de tuk tuk de la veille nous attend comme prévu devant l’hôtel pour nous conduire à Kep à trois quart d’heure de Kampot. Sur une route tranquille avec 10 degrés de moins, nous aurions facilement pu le faire à vélo. Ici c’est différent .

En route pour KEP  

Selon notre habitude, nous n’avons pas réservé notre hôtel mais en avons sélectionné 4 ou 5 . Notre gentil chauffeur patiente à chaque visite, fait demi-tour et se fait héler à l’entrée d’un petit resort. L’employé parle un peu français et nous propose de visiter … pourquoi pas, on compare tout de même avec les deux hôtels suivants, ça nous plaît moins ou trop cher ou trop excentré. Alors ok pour le « KEP BUNGALOWS » dont l’employé parle un peu français.

Françoise et Patrick, les propriétaires sont français, baba cool, un peu blasés. L’ensemble est plutôt agréable dans la nature, calme avec une grande piscine rectangulaire, les critères sont les mêmes 😉. Un grand potentiel qui demanderai pas mal de rénovation et d’entretien. Ça fera l’affaire pour quelques nuits.

Au « Kep Bungalows » 

Francoise nous explique que les poules et les coqs qui se baladent dans le jardin font disparaître les cobras. C’est rassurant mais ça ne m’empêche pas de bien scruter le sol avec ma lampe à la tombée du jour …

Nous partons longer la côte et la plage, c’est dimanche, de nombreuses familles khmers y sont installées. Ni sur le sable, ni en maillot de bain. Vêtus de longs vêtements, ils s’entassent sur des nattes ombragées, y mangent, jouent aux cartes ou se prélassent sur leurs hamacs. Les plus jeunes vont se baigner, toujours bien habillés !

Plage de Kep  

Fin de journée, c’est le moment de plonger se rafraîchir dans la piscine… enfin c’est ce que j’imagine… mais la température de l’eau est aussi chaude que l’air…On y fait connaissance avec un couple français, Thierry et Sylvie, de Vesoul. Et une longue conversation s’ensuit …

Thierry vient de prendre sa retraite en janvier, il était kiné Osteopathe, Sylvie a travaillé dans l’administration. Ils ont tout largué en France et sont venus vivre ici, peut être définitivement. Ils vont emménager dans une petite maison louée dans le quartier, tout neuve dans un petit complexe avec piscine, pour moins de 300 € par mois. Thierry a une grande envie de voyager et Kep sera leur point d’ancrage où ils poseront leurs bagages. Sylvie est un peu déroutée, elle se demande si elle va s’habituer à l’éloignement de ses trois fils. Inquiétude bien légitime …

Marc vient nous rejoindre dans notre conversation aquatique. Il vit ici depuis 2 ans et depuis 10 ans en Asie, alterne entre Thaïlande et Cambodge et rentre 4 mois en France chaque année. Il a beaucoup de choses à raconter sur ses connaissances et ses expériences des deux pays …

Conversations … 

Christian reste presque deux heures dans l’eau pour les écouter… je me lasse un peu plus tôt.


Et comme le dit Thierry, « s’ouvrir au monde pour ne pas se scléroser à la retraite » . Il n’aura pas perdu de temps, juste deux mois après avoir clôturé son activité. 😉 Changement de vie radicale !



Lundi 14 mars

Nous partons ce matin prolonger notre visite de la côte et tenter de trouver une supérette pour les encas de la journée. Et voulons aussi goûter au crabe, spécialité de Kep, et emblème de la ville .Nous avons trouvé la mer mais pas la supérette ! Et longeons les barques colorées des pêcheurs qui viennent de déposer les poissons pêchés ce matin.

pêcheurs à Kep 

Il y a certes un gros potentiel à Kep avec son bord de mer et sa plage, mais un gâchis énorme dû aux détritus éparpillés dans les rues délabrées … mais la plage a été nettoyée ce matin et donne presque envie de s’y poser.

Kep  

Difficile choix du restaurant pour déjeuner…. décortiquer les carapaces de crabes n’est pas inné pour une alsacienne. Et encore moins juste munis d’une fourchette, cuiller à soupe et baguettes. Et l’affaire se complique quand on commande la version sauce au curry… Indescriptible et dégoulinant !


Les enfants du restaurant sont scotchés sur l’écran d’un smartphone en mangeant des bonbons dont ils jettent les papiers sur le sol. Christian leur montre avec humour le chemin de la poubelle, ils s’exécutent sans broncher. Gros problème d’éducation !


Nous poursuivons par la quête de mangues et de bananes au CRAB MARKET, puis une boulangerie française pour trouver de quoi compenser nos pattes de crabe non décortiquées.

La piscine nous attend… toujours aussi chaude, « the place to be » pour les conversations de salon ! 😀Nous faisons connaissance cette fois de l’intarissable Patrick, (pas le propriétaire) expatrié depuis de nombreuses années et qui habite à côté. Il discute pendant 2 heures avec Christian, tchatche incessante et intéressante !

A 70 ans, sportif et macrobiotique, il vit depuis 4 ans avec une jeune cambodgienne de 32 ans, déjà maman d’un petit garçon. Elle ne comprend pas l’anglais, il ne comprend pas le khmer, on imagine donc les conversations épiques du début de leur relation. Et inutile de transposer nos valeurs occidentales, chacun trouve son compte dans cette histoire d’aide financière pour la famille et de compagnie bienfaisante.

Pour la dernière semaine de notre voyage, nous hésitons à partir un peu plus loin, Sihanoukville ou même l’ile de Ko Rong Sanloem. Après réflexion, l’ile ne nous tente pas, elle semble moins attractive que nos jolies îles thaïlandaises. Nous questionnons Françoise, la propriétaire de l’hôtel. Elle n’ira jamais ã Sihanoukville nous dit-elle , les chinois ont envahit la ville et règlent leur compte entre gangs à coups de kalachnikovs, touristes compris s’ils se trouvent au mauvais endroit…même si nous avons tendance à vérifier par nous-mêmes ce genre d’infos, ça démotive un peu.

La conversation avec Eva me revient, j’approfondis sur le web ce qui se passe dans cette ville.. On parle d’un nouveau Macao, il est question de corruption, de blanchiment d’argent, de chinois qui rachètent tout ce qu’ils peuvent trois fois le prix et expulsent petit à petit les khmers et les expatriés qui y ont monté des affaires. 90 % des hôtels, restaurants et une centaine de casinos leur appartiennent désormais.

Alors tout s’éclaircit. Nous sommes finalement bien au « Kep bungalows » à profiter de la terrasse ombragée et aérée par un ventilateur salvateur, à discuter des heures dans la piscine avec des personnes aux parcours de vie si différents !

Et nous avons encore beaucoup de choses à voir à PHNOM PENH, notre magnifique hôtel nous attend… et le départ pour la France est prévu le 23 mars. .

Mardi 15

Journée tranquille aujourd’hui, blog, peinture, Krab market et piscine. L’homme aménage son territoire et va récupérer un siège plus confortable pour la terrasse 😂 et les conversations interminables dans la piscine se poursuivent …

Les retraités expatriés  

Mercredi 16 mars

Une dernière journée ici pour profiter du calme de la terrasse, du ventilateur et de la piscine. La température a légèrement chuté après la pluie cette nuIt, il ne fait plus que 32 degrés…j’en profite pour sortir mon petit carnet d’aquarelle.

Travail du jour  

Après notre meilleur déjeuner khmer au « Holly Crab » poisson grillé et sauce au poivre vert, nous rentrons au bungalow. Encore une panne de courant, plus de clim, ni de ventilateur, la routine. La chambre reste supportable un petit moment, Christian part grimper sur les hauteurs avec son vélo.

Nous « rentrons » à Phnom Penh demain, la fin du voyage approche. Encore quelques jours à sillonner et découvrir la ville. Et sans doute encore de nouvelles surprises au coin d’une rue !

Jeudi 17 mars

Avant de repartir à PHNOM PENH, nous faisons un dernier tour à la plage et quelques brasses dans la mer…maintenant la grande ville nous attend, plus étouffante et plus animée mais avec d’autres intérêts !

26

Juste avant de prendre la route de KEP à PHNOM PENH, un rapide déjeuner : crevettes au poivre vert de Kampot. Nous casons les vélos et nos sacs dans le coffre de l’auto.

A gauche des grappes de poivre vert… 

Notre chauffeur a 23 ans, une bonne tête ronde de khmer au crâne rasé sur les côtés….grosse voiture rutilante, siège en cuir. Il embarque son père en passant par Kampot, même bouille, dossiers en mains, une mission de travail doit l’attendre à PHOM PENH . Sonnerie du Smartphone incessante, le père répond à ses nombreux appels , à part des bha bha bha …. Je ne comprends rien. « Bha : c’est « oui » quand un homme parle, pour une femme il faut dire « Cha » .

Après presque 4 heures de route, nous sommes accueillis comme des princes à l’hôtel, les employés nous reconnaissent. Nos 3 balais qu’ils ont gardé sont déjà dans notre chambre …

Quel bonheur de retrouver le confort de cet hôtel neuf, soigné où chaque détail est raffiné !

Vendredi 18

Le programme de la journée : Marché Central ce matin à vélo pour trouver des souvenirs à rapporter, retour à l’hôtel pour déjeuner d’une mangue et d’une banane ( le petit déjeuner fait 2 repas à lui tout seul ) et Rv à 14 h pour le « Héritage Tour de PHNOM PENH ».

Je suis de plus en plus à l’aise pour pédaler dans les rues de la ville, mais je peste quand même quand Christian double un tuk tuk, ou une file de voiture au feu rouge sur une ligne jaune continue. Il a trouvé la tactique pour forcer le passage au croisement d’une rue animée… s’aligner pour se faire protéger par un scooter…

Dans les petites rues tranquilles, j’essaie de capter ces scènes de rues insolites … moines, deux par deux, dans leur robes oranges, munis de parapluies safran pour se protéger du soleil, cherchant leur offrande du repas du matin.

Ces odeurs de plats grillés, aux effluves d’oignons, d’ail et d’herbes locales qui s’échappent des échoppes à toute heure, ces marchands ambulants qui débouchent dans chaque rue… mais aussi ces tous petits enfants qui jouent dans la rue sans inquiéter personne.

Il y a aussi ces nombreux vêtements lavés dans les « laundry » qui sèchent le long des murs gris… rues aux façades délavées d’une autre époque et celles plus tranquilles où quelques rares « pousse- pousse » avancent doucement…

Dans le Sud de la ville, en arrivant de Kampot, j’ai observé les stands de nourriture postés le long des routes encombrées. Comme au marché, la viande crue est exposée dans la chaleur étouffante et la poussière de la route, on imagine mal en manger. On m’a même raconté que certains n’hésitent pas à sortir une bombe d’insecticide pour en éloigner les mouches ! Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour arriver à nos normes d’hygiène et de qualité « healthy » occidentales !

Petite scène de rue tranquille à Phnom Penh  
27


Jean Pierre, la soixantaine, français expatrié, a eu la bonne idée de proposer un tour des principaux bâtiments historiques de la ville « le Phnom Penh Heritage Tour ».http://www.phnompenh-heritage.com

ll a importé un minibus électrique des Pays Bas et confie à chacun une tablette et des écouteurs pour nous emmener à la découverte d’une vingtaine de bâtiments anciens, dont nous apprenons l’histoire et quelques anecdotes. Des haltes sont proposées pour observer de plus près …

Quelques dates d’histoire cambodgienne pour situer :

1863-1953: Période de la colonisation française. De nombreux bâtiments administratifs sont conçus par des ingénieurs et architectes français. Des larges rues, ponts et quais sont copiés sur ceux de Paris.

Dans les années 1920 : la ville est divisée en trois grands quartiers. Le nord où se trouvent les villas des colons français et les bâtiments administratifs. (C’est essentiellement ce quartier que nous visitons). Entre le quartier chinois et le Palais Royal, vivent des communautés asiatiques étrangères. Le sud de la ville est le quartier cambodgien avec ses maisons en bois et ses paillotes sur pilotis.

1965, le conflit du Vietnam s’aggrave, le Cambodge soutient le pays et se fait bombarder par les États Unis.

1975, les khmers rouges, parti communiste extrémiste mené par leur chef Pol Pot, édifient un état totalitaire et renversent le gouvernement.

S’en suivent d’innombrables saccages et un génocide des populations urbaines et des intellectuels, professions libérales, universitaires, militaires…et vident Phnom Penh de ses habitants . Ils s’en prennent aussi à la minorité vietnamienne du Cambodge, ce qui amène le Vietnam à les combattre.

1979 : le Vietnam chasse les khmers rouges

1991 : la signature des Accords de Paris instaure une période de paix.

1993 : la monarchie parlementaire est rétablie et Sihanouk redevient roi du Cambodge. Il a essentiellement un pouvoir de représentation. Son petit fils, Norodom Sihamoni , fervent francophile, succède à son père depuis 2004.

Ces périodes de profondes déstabilisations ont plongé le pays dans une pauvreté dont il a du mal à se relever. Et cette terrible période relativement récente est encore très présente dans la mémoire de nombreux habitants.

Quelques uns des anciens bâtiments édifiés sous le Protectorat français :

LA POSTE CENTRALE date de 1890, premier bâtiment administratif construit par le Protectorat. Il a été rénové , belle bâtisse aux murs jaunes ourlés de blanc.

LA RESIDENCE SUPÉRIEURE a été la demeure des plus hauts fonctionnaires français qui se sont succédés. Construite dans les années 30 dans un style Trocadéro .

LA BANQUE DE L’INDOCHINE, bâtie en 1890. Elle a été rachetée en 1960 pour être la demeure d’un industriel cambodgien, MR VAN qui a fait fortune dans la fabrication de tongs en caoutchouc. C’est devenu maintenant un restaurant réputé, le restaurant Van’s.

LE GRAND HÔTEL MANOLIS

7 chambres seulement, qui date de la fin du 19 ème siècle, dont voici l'histoire ...

1923. Le jeune André Malraux et sa femme allemande Clara, sont ruinés. Un investissement au Mexique a mal tourné. Passionné d’archéologie asiatique, Malraux a connaissance d’un monument perdu dans la jungle, non encore classé.

L’idée germe d’en desceller des statues pour les revendre à prix d’or.Un vieil ami de Saïgon accepte d’être son complice pour organiser le pillage. Ils embarquent de Marseille munis de scies dans leur bagages.

Accompagnés de guides, en char à bœufs, ils découvrent le joyau au bout de 30 heures d’avancées périlleuses dans la jungle. Ils sont convaincus d’être en droit de posséder ce qu’ils viennent de trouver. De retour à PHNOM PENH, ils sont arrêtés, dénoncés par un des guides.Dans l’attente de leur jugement, André Malraux et sa femme Clara sont assignés à résidence pendant plus de 6 mois et logent à l’hôtel MANOLIS dont ils auront même du mal à régler la note.

La prison est requise pour Malraux, il en écopera finalement juste une année avec sursis. Sa femme Clara, acquittée, a pu retourner à Paris et alerter ses amis intellectuels, Aragon, Gallimard, Gide, Mauriac … qui signeront des pétitions.De retour en France, André Malraux devient écrivain puis ministre de la Culture sous la présidence du Général de Gaulle.

LE TEMPLE CHINOIS HOKKIEN :


le seul a ne pas avoir été détruit pendant l'invasion des khmers rouges, donc le seul authentique.


LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE :

Construite dans un style art déco. Pendant le régime des khmers rouges, les nombreux livres sont brûlés pour allumer des feux. Le bâtiment est utilisé comme porcherie. Sur les 40 personnes qui y travaillent seuls, deux ont survécu, le directeur et son associé.



HÔTEL ROYAL : en 1929 dans un mélange khmer et oriental. A l’origine avec 54 chambres, il en dispose maintenant 175 : chambres et suites luxueuses. Des visiteurs célèbres y ont séjourné, Charlie Chaplin, Jackie Kennedy. Lors de l’invasion des khmers rouges, l’hôtel sert de bloc opératoire pour La Croix Rouge et de camp de réfugiés. Peu après tout le monde est évacué pour laisser la place aux militaires khmers rouges. En 1996, l’hôtel est restauré avec opulence par la Chaîne de luxe « Raffles International.



LA GARE : en 1932 dans un style art déco. Le premier train connecte Phnom Penh à Battambang dans le nord. La guerre civile fait cesser le service ferroviaire et l’ensemble des lignes est endommagé. Ce n’est qu’en 2013 que les voies sont restaurées pour les trains de marchandises. En 2016, une seule ligne permet une liaison entre Sihanoukville et Phnom Penh, uniquement les week-ends. Et maximum 60 km/h...








LE MARCHE CENTRAL

LE MARCHÉ CENTRAL (Phsar Thmei) : un incendie détruit presque entièrement ce quartier où se trouvait un lac. Un riche chinois propose de financer le comblement du lac et d’y construire un marché couvert. Il fait appel à la Société des grands travaux de Marseille. Les travaux ne débutent qu’en 1935, dans un style art déco. Des claustras permettent une ventilation et un éclairage naturel.



Université des Beaux Arts. 

L’UNIVERSITÉ ROYALE DES BEAUX ARTS

est construite en 1918. En 1975 les khmers rouges déportent les professeurs et les élèves dans des camps de travaux forcés, dont nombreux ne survivront pas. En 1980 l’école des Beaux Arts rouvre ses portes. Actuellement le pays n’a plus les moyens de financer la culture dans le pays, il est donc envisager de vendre le bâtiment à une société Sinokhmer (khmers d’origines chinois) qui prévoit de détruire l’ensemble pour y bâtir une université et des appartements. Inimaginable…




L’UNESCO :la villa est construite en 1910 pour en faire l’habitation d’un riche marchand d’origine chinoise. En 1991 l’Unesco s’y installe.





Le Royal Palais 

LE PALAIS ROYAL en 1866 par un architecte khmer avec l’aide du protectorat français. C’est la demeure des souverains du Cambodge depuis sa construction. Le français est beaucoup parlé à la cour du roi. On ne peut pas le visiter actuellement, étant fermé pour travaux. Il parait que cela dure depuis 8 ans et que la raison principale et que le pays n’a pas assez d’argent pour le rénover



Rue 240 

RUE 240 : proche du Palais Royal, c’était autrefois la maison des éléphants royaux. Les jours saints, les éléphants avaient droit à un concert de musique khmère traditionnelle. En plus du titre royal qui leur était attribué, chacun d’entre eux recevait une pension mensuelle qui servait principalement à leur gardien personnel pour l’achat de fruits, bananes et cannes à sucre. Les khmers rouges ont aussi interrompu la maison des éléphants. La maison située au 240 est actuellement la résidence de l’ambassadeur britannique.



LE CERCLE SPORTIF 1929, le site fut longtemps le lieu de rendez vous sportif de l’élite de la colonie française qui venait y échanger les potins entre deux sets de tennis… la première piscine de Phnom Penh y a été construite. S’y ajoutaient de nombreuses mondanités, grands bals, défilés de mode…En 1975, avec l’arrivée des khmers rouges les frivolites cessent… Ds les années 80 , le cercle reprend des activités de loisirs. C’est actuellement l’ambassade des États Unis.


Le Théâtre à gauche. Villa No Problem à droite  

VILLA NO PROBLEM : entre 1900 et 1910, en tant que villa royale. Elle aurait été la demeure de la fille du roi Sihanouk, la princesse Bopha Devi, alors ministre de la Culture et des Beaux Arts entre 1998 et 2004. Réquisitionnée par les khmers rouges, elle sert alors de dépôt de ferrailles En 1991 un restaurateur réputé s’y installe et nomme le bistrot « NO PROBLEM » dont la villa garde le nom. En 2015 la propriété devient un hôtel HYATT


Nous passons rapidement devant d’autres bâtiments , comme par exemple l’énorme

« Ministere anti-corruption » qui existe depuis 10 ans et qui en dit long …

Jean-Pierre nous explique aussi que la plupart des cambodgiens mangent à l’extérieur, leurs habitations sont souvent petites et il y fait trop chaud !

La circulation de fin de journée étant particulièrement encombrée, il nous explique aussi que 8 millions de deux roues motorisées circulent dans le pays pour un million de voitures. Il y a 17 millions d’habitants au Cambodge. Ce sont d’ailleurs essentiellement des grosses voitures qui peinent à se garer et qui perturbent beaucoup le passage des 2 roues…

Mais aucune piste cyclable… et si peu de vélos … il y a du boulot ici aussi pour rendre la vile encore plus agréable… 😉🚴‍♀️🚴‍♂️

28

Samedi 19 et dimanche 20

Nous consacrons une partie de ces deux journées à nos derniers achats…direction les deux marchés couverts, le marché «russe » et le « marché central » Christian connaît le chemin par cœur, je n’en suis pas loin moi aussi, beaucoup de rues droites qui se croisent où j’ai trouvé mes repères. Il n’hésite pas à me photographier tout en pédalant, moi je ne lâche ni mon guidon ni mon attention …🧐

Et j’observe tout ce que je peux…tout ce qui nous paraît encore insolite et qui avec le temps nous le paraît beaucoup moins…cette végétation tropicale aux abords des maisons, les tuk tuk que je trouve si pratiques, les « pousse pousse », la circulation sans règles mais dont tout le monde s’accommode… le sourire des gens qui semblent pourtant si démunis, leur reconnaissance pour quelques riehls…

En allant au marché russe. Circulation tranquille dans les petites rues, et en plus c’est dimanche matin …
Les moines quêtent leur repas du matin. L’orange ou plus précisément le safran sont considérés comme la couleur de l’illumination 
Restaurant pour nourrir les enfants pauvres. Les familles repartent avec des produits de première nécessité, encore une ONG.

En observant les stands au coins des rues, je constate que beaucoup de petits enfants, voir des bébés passent des heures sur les stands avec leurs parents… pas d’autres choix sans doute !

Je veux aussi garder le souvenir de toutes les saveurs, salade de papayes, salade de mangues vertes, salade de pomelos, les herbes parfumées, le citron vert, le gingembre, la citronnelle, les cacahouètes … Les mangues et les petites bananes qui nous ont régalé chaque jour, les longans, un peu comme des litchis, les ananas, les pastèques . Et aussi cet étonnant « fruit du dragon » à la chair blanche parsemée de graines noires, entourée d’une coquille pourpre !

Et le jus de coco frais qui nous a désaltéré à chaque dîner….

Les enfants sont souvent sur les stands avec leurs  parents et attendent patiemment … 
 Nous sommes presque arrivés au marché …
Choix difficile, on ne peut pas essayer et il y en a tellement  i 😉
Un jus d’orange pour se remettre des emplettes … 
Et c’est reparti en direction du marché central  
Ce n’est plus très loin  !  Certaines rues sont plus encombrées   …


Le moto drop, un taxi à moto …la version « vélo drop » c’est le pousse pousse.






Des brownies au chocolat achetés chez Eric KAYSER comme à Paris








Et voilà ! Nous sommes au marché central ! Il fait presque 35 degrés en milieu de journée, entre le masque, le casque et la poussière de la route, nous arrivons en piteux état à l’hôtel !

Une douche rapide pour nous, nos vêtements lavés au shampoing et tout est sec en quelques heures sur le balcon ! 😀 Une organisation bien rodée !

Nous y avons trouvé notre « Standing bouddha » ni couché, ni assis… en joli bois un peu sculpté. Je l’imagine déjà à la maison !


Lundi 21mars: Nous avons aperçu de loin le Wat PHNOM lors de notre Heritage Tour …un but de balade à vélo ce matin pour le visiter de plus près .

Des oiseaux étonnants s’y trouvent , « des grands calaos » aux casques jaunes, qui s’envolent avec de grands battements d’ailes ou sautillent par rebonds …

Un calao coquin qui se sert d’un verre posé par là 😂

Le Wat Phnom (colline du temple ) dont l’histoire est liée à la fondation de la ville. Au 14 ème siecle, la légende dit que Madame PENH a fait ériger un sanctuaire sur cette colline qui donna le nom à la ville. La pagode actuelle qui date de 1925 est construite sur la butte aux allées ombragées.

Le grand stupa à gauche  

Sur la route du retour, une grosse averse nous surprend … vite un abri ! Un petit quart d’heure plus tard, nous reprenons notre route, le ciel est encore sombre et la route trempée. Quand il pleut ici, c’est brutal et intense mais il fait toujours chaud …et passons devant la statue du roi Norodom Sihanouk qui a marqué la ville.

Norodom Sihanouk : 1922-2012 : « Il a été tour à tour et parfois simultanément roi, premier ministre, chef d’état du royaume , en exil, puis à nouveau roi. Roi du Cambodge sous le protectorat français et a fait accéder le pays à l’indépendance en 1953. »

L’hôtel n’est plus très loin, Christian a hélé une marchande de fruits pour lui acheter deux mangues. Vite, vite, la pluie revient et nous arrivons juste à temps à l’abri du parking de l’hôtel où nous casons nos vélos.

Ce qui fait rire une fois de plus le gardien ! Nous y attendons un quart d’heure le temps que la pluie cesse avant de remonter à l’hôtel.

La statue de Norodom Sihanouk , après l’averse 
Deux délicieuses mangues bien juteuses pour déjeuner , à droite, les fruits du dragon

Mardi 22 mars

Notre dernier jour ici. Nous avons pu peser le poids de nos bagages, et bonne surprise il nous reste de quoi rapporter plus de choses. En choisissant notre bouddha (debout) le vendeur nous suggère d’acheter la paire pour ne pas séparer les frères, répliques de statues d’Angkor.

La nuit porte conseil et puisque nous avons la place, allons acheter le frère …alors retour au marché central pour le retrouver.

Pour commencer nous partons visiter un temple tout en découvrant d’autres rues. Nous débouchons sur un marché inattendu, une grande rue difficile à traverser ou une plus petite ombragée et tranquille..

Pas la splendeur des temples en Thaïlande … 
Un simple trajet à vélo est un voyage  
Le musée historique en passant… 

Le « frère » de notre bouddha nous attend, nous en avons trouvé aussi un autre en position assise et plus classique et Christian a voulu en plus une apsara ( déesse dansante) . Nous voilà donc avec 3 balais et 4 bouddhas dans nos bagages dont les deux frères de plus de 50cm. Espérons que les douaniers ne vont pas tiquer ! 😉

Mercredi 23 mars

Un long voyage nous attend, une rapide escale à Singapour et une à Dubaï, et un retour en France où il va falloir se réadapter …un autre voyage comme le dit Olivier !

La suite dans quelques jours…

29

Mercredi 23 mars

Nos deux vélos dans leurs sacs sont pesés : 30 kgs avec leurs porte-bagages, les outils et le gros antivol. Il nous en reste autant pour nos autres affaires dont nous répartissons au mieux le poids dans nos bagages.

J’enroule soigneusement les bouddhas dans les grands tissus batiks et j’ai l’idée de protéger leurs têtes avec nos casques de cyclistes.

Le personnel de la réception nous fait les « au revoir » 🙏 d’usage, en nous remerciant de notre passage et nous les remercions de leur accueil si formidable…nous sommes restés deux fois une semaine dans cet hôtel ce qui n’est sans doute pas habituel !

Juste avant de partir … 

Les touristes, peu nombreux, ne s’éternisent pas à PHNOM PENH, convaincus, nous a t’on dit, qu’il n’y a pas grand chose à y voir. La plupart s’en vont rapidement à Siem Reap visiter les temples d’Angkor. (Ou nous sommes allés début 2020.)

Grace à nos petits vélos nous avons pu nous imprégner de la vie locale, de l’ambiance et des ses habitants … et c’est ce qui nous plaît par dessus tout. Et en deux semaines nous avons pris le temps d’explorer plusieurs endroits de la ville.

Le taxi arrive… et nous dépose à l’aéroport. L’hôtesse du comptoir d’enregistrement nous demande de faire filmer nos balais ( film plastique) et de les déposer avec nos sacs à l’endroit réservé aux bagages grand format . Et si tout va bien nous retrouverons tout à l’arrivée à Roissy !

Une compagnie low cost sous -traitée par EMIRATES nous envole pour la première escale à SINGAPOUR . Les deux uniques hôtesses portent le long tablier bleu et la visière comme les infirmières du test Covid de KO SAMUI.

Avant l’atterrissage, nous survolons Singapour et ces nombreux ferrys sur la mer… de si bon souvenirs où il faudra revenir !

Survol de Singapour !  

L’aéroport est toujours aussi luxueux, feutré, calme et on s’y sent bien.

Notre vol suivant 3 heures plus tard pour Dubaï dure 8 heures et avons la chance une fois de plus de n’être pas nombreux dans cet énorme Boeing 777. Nous profitons donc chacun d’une rangée de 4 places et de 4 oreillers pour dormir un peu… le voyage va être long !

L’opulence démesurée à l’aéroport de Dubaï ne faiblit pas, les boutiques de luxe sont ouvertes même à 3 heures du matin, on s’y perd un peu dans cet aéroport gigantesque ! Les femmes voilées et couvertes de la tête aux pieds, les hommes aux longues chemise blanches jusqu’aux chevilles et coiffés de leur turbans contrastent avec les touristes souvent trop courts vêtus.

Dans l’attente de notre prochain vol, nous nous allongeons confortablement dans des sièges adaptés, Christian s’endort rapidement, ses boules quiès l’isolent de l’agitation ambiante. Heureusement que je veille pour m’apercevoir un peu plus tard que l’embarquement vient de commencer…

Encore 7 h 40 de vol pour cette deuxième étape vers la France, toujours dans un Boeing 777 qui arrive avec une bonne demi heure d’avance.

Sur mon écran, Je suis la progression en direct de l’atterrissage de l’avion quand il se pose au sol. Plus ils sont gros, moins l’impact au sol se fait sentir …un morceau de musique diffusée avant de sortir de l’avion m’interpelle, j’active mon application Shazam : « When You Were Mine » Joy Crookes. Musique définitivement liée à ce retour de voyage !

Arrivée à Paris au petit matin 

Le froid nous surprend à l’arrivée …L’aéroport Charles de Gaulle est fidèle à nos souvenirs, peu accueillant, froid et mal indiqué. Pour nos bagages « Grands formats » on nous indique le comptoir n° 14. Nous y allons … et y trouvons une foule de passagers de retour du Sénégal, hommes et femmes en boubou encombrés d’au moins 4 ou 5 valises.

Finalement c’est une erreur. Direction le comptoir numéro 17 où un homme placide se contente de trainer d’un ascenseur des poussettes, planches du surf et autres objets encombrants. Par habitude je jette un œil sur le tapis des bagages de taille normale, nos gros sacs à vélos y arrivent justement …

Quelques minutes plus tard, le monsieur du comptoir « objet encombrants » me brandit nos balais ! 😂

Arrivés dans le hall principal, une femme un peu typée nous accoste, « chauffeur de voiture privée » et nous propose ses services. Pour paraître sympathique, elle me lance « il devait être beau votre mari quand il était jeune !!! » Il doit lui plaire avec son visage masqué et buriné, ses cheveux blancs en bataille et son allure de sportif !

euh.. pas délicate la dame… sentant peut être la gaffe, elle ajoute aussitôt « et vous aussi ! » Sur ce, Christian réplique du tac au tac « et vous aussi vous êtes jolie ! » L’utilisation du présent devant un peu la gêner, elle y répond « mais c’est la beauté du cœur qui compte ! » ben voyons …

La tournure de la conversation commençant un peu à m’agacer, je lui réponds sur un ton bref que nous prenons le TGV…

Elle tourne les talons et s’en va trouver un autre vieux couple à flatter à l’imparfait ! 😂

Notre nouvelle application SNCF nous bombarde de messages … retard de votre TGV de 45 mn… puis retard de 35 mn, de 30 et finalement de 15 mn..

Après un long chemin pour trouver les toilettes entre aéroport et gare, je n’ai pas la pièce d’un euro requise, l’appareil rejette ma carte Visa qui n’a pas servi depuis presque 3 mois , et n’ai pas la possibilité d’y insérer mon unique billet de 50 euros.

Je peste. Un grand monsieur noir en costard passe généreusement sa carte pour moi… l’anecdote m’amuse, il m’était arrivé la même chose en rentrant de notre précédent voyage ...

A l’arrivée en gare de Rennes, notre ami voisin Robert nous récupère… Hélène a déposé sur notre table de cuisine une délicieuse salade niçoise et le meilleur far au pruneaux ! Gilberte, comme à son habitude, nous a acheté des œufs, des fruits et quelques légumes …

J’ouvre les volets pour laisser entrer le soleil et retrouve chaque pièce de la maison bien rangée…Soulagée d’être arrivée après un si long voyage mais déjà un peu nostalgique !

La pile de courrier nous attend, les plantes vertes un peu défraîchies, les fleurs du jardin sont sorties de terre. C’est déjà le printemps ! 🌷🌸🌷

Nous déballons nos bouddhas debouts, assis et l’Apsara…ils feront partie de l’histoire de notre voyage au Cambodge. Beaucoup d’affaires et de souvenirs rapportés, écharpes, vêtements thaïlandais et cambodgiens, tissus batiks, poivres de Kampot, objets en osier tressés…Et nos trois balais en paille de riz !

Mais passer de plusieurs semaines en Asie à notre routine habituelle est toujours un peu déroutant !

Voyager c’est rencontrer tant de nouveaux visages ! Faire de nouvelles expériences, découvrir de nouveaux endroits. Et y passer suffisamment de temps pour s’y sentir un peu chez soi …

C’est aussi savourer un climat qui permet dès le réveil, de profiter sans transition du grand jour et de la chaleur douce du matin . Et d’aller faire nos premières brasses dans la piscine sans le moindre frisson …

Les chants des oiseaux si différents, le cri particulier des geckos et des tokays, la cacophonie des cigales exaltent et font vivre la nature ...et contrastent tant avec les hivers gris et froids de nos régions.

Chambouler nos habitudes et nos certitudes rebooste notre vie et donne envie de voyager encore plus !

Au fur et à mesure de nos séjours asiatiques, nous y prenons des petites racines, une évidence d’y passer nos hivers tant que possible, une connivence aussi peut être liée à la mentalité des habitants ? A cette végétation luxuriante qui ravive les sens ? Qui me donne envie de peindre et photographier sous tous les angles pour en garder un maximum de souvenirs …

Au retour je n’entends ici que le constat d’un hiver gris et triste… et ce printemps dont tout le monde se réjouit ! C’est donc le soleil qui donne la joie de vivre ? Le contact avec la nature ? La beauté des choses simples, le sourire des gens ...Même si rien n’est idyllique ni chez nous ni là bas…

Partir voir ailleurs c’est aussi se rendre compte qu’en France nous sommes protégés, nous avons de quoi vivre quand nous perdons un travail, nous pouvons être soignés même sans en avoir les moyens, nous pouvons nous exprimer librement, les enfants ont tous accès à l’école et peuvent étudier quand ils grandissent, l’égalité des hommes et des femmes est quasiment atteinte…

Alors voilà, notre point de chute et nos racines seront toujours ici, proches de notre grande famille et de nos chers amis qui s’empressent de nous voir à notre retour !

Et petit à petit, l’Alsacienne devenue presque bretonne se pimente juste d’un zeste asiatique …😀😂🦋🦋🦋🌱🌴🎋🌴🌴🐍🦎🦀🐠🦜🦚🐵🐉🐚🌞🥥🍍🍉🍋🍌🥭

SAWAT DEE KHA ! KHOP KHOUN KHAA ! 🙏 Bonjour, bonsoir et merci en Thaïlandais

SOU SDEY ! ORKURN 🙏 Bonjour, bonsoir et merci en Cambodgien

Pour ceux qui n’ont pas reçu le mail de mise à jour du carnet de Christian, voici le lien:

https://christianhumb.wordpress.com/

Et merci d’avoir pris le temps de lire ce récit qui m’a bien occupé et pour vos nombreux commentaires qui m’ont fait tant plaisir !

Garder le lien est précieux quand on se sent loin, même si deux ou trois mois ce n’est finalement pas si long !!! 😀🙏