Boston-New-York à velo 🚴‍♀️🚴

Un voyage en couple avec nos vélos Brompton le long de la East Coast Greenway, de Boston a New York .
Septembre 2022
30 jours
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Traverser les États Unis d’Est en Ouest à vélo avec notre tandem Pino Hase … oui oui, c’était une idée que Christian envisageait il y a quelques années !!! Mais qui ne se fera pas puisque nous avons vendu le Pino …OUF !!! 😅

Depuis ce temps, découvrir la côte Est des États Unis fait partie de nos projets de voyages, d’autant plus qu’une énorme voie verte sans voitures (ou presque) de 4500 km se crée « la EAST COAST GREENWAY » reliant le Maine à la Floride.

En 1991 un groupe enthousiaste de cyclistes new-yorkais a fondé une association pour faire aboutir petit à petit ce grand et beau projet.

Nous envisagions au départ un périple « Boston -Washington », mais après réflexion, la décision est prise de partir un mois de fin août à fin septembre sur le tronçon Boston-New York, environ 600 à 1000 km selon les détours. Nous espérons faire la deuxième partie l’année prochaine …

Le départ est fixé jeudi 25 août avec nos Bromptons, un vol Paris - Boston direct avec Air France et en route pour cette nouvelle aventure !!!

Un vrai itinéraire vélo cette fois-ci et des étapes de quelques jours dans les villes comme Boston ou New York pour prendre le temps de découvrir … Après deux voyages dans l’ouest des États Unis, je ne connais pas l’Est du pays. Et par conséquent je ne suis jamais allée à New York.

J’ai vérifié sur internet, à priori pas d’ours dans le secteur … Christian me dit avoir emporté la bombe au poivre, inquiétant tout de même …🤔

Depuis mi juillet nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à nos six petits enfants : les chercher à Marseille, organiser la maison en hôtel 4 étoiles, remplir les stocks de nourriture et boissons, les distraire en combinant des âges de 4 à 12 ans, piscine, vélo, parcs et attractions, peinture, shopping… et jongler au quotidien pour les nourrir (entre 8 et 13)

Et retrouver l’énergie nécessaire pour retaper la maison en vrac après leur départ mais on est bien d’accord… QUE DU BONHEUR !!! 😍

Samedi 20  : J-5 : je suis complètement raplapla, le jardin est envahi de linge qui sèche au soleil, le lave linge fait grève depuis qu’il a tourné en non stop hier après le retour des derniers qui sont partis camper qq jours. Les pots de « Papoutella » (Nutella fait par Papou) sont presque vides, les derniers legos sont dénichés sous le canapé… et j’ai retrouvé inextremis le loup en peluche de Fleur dans la crèche de Noël… fallait y penser !!!

Dimanche 21 : Jour-4

Christian m’annonce la couleur : le poids autorisé pour notre vol est de 23 kgs en soute , le vélo en fait 14 + un bon kg avec l’antivol, il Reste 8 kgs . J’ai l’habitude certes, mais en Asie la question du froid ne se pose pas , aux États Unis, il peut faire frisquet en septembre. Je commence mes tris, soupèse mes vêtements que je sélectionne avec précision. : à la fois légers et d’autres plus chauds , confortables, pratiques qui sèchent vite et qui ne se froissent pas … et dommage pour mes jolies blouses ! Pour une fois on anticipe, nous réservons quelques hôtels pour les premiers jours. C’est reposant de savoir qu’on aura un lit à notre arrivée !

Lundi 22 : Jour -3

Christian a oublié que le poids du sac est à prendre en compte aussi , et hop , deux kg de moins… reste 6 Kg ! A ce rythme, les bagages seront vite fait ! 😂

Mardi 23 : Jour - 2

Je suis partie à vélo ce matin prendre l’air et dénicher deux tee shirts unis pour le voyage. Pour limiter le poids je n’emporte qu’une paire de baskets que j’aurai sur moi pour voyager et mes tongs. Et aussi un seul jean et un pantalon passe partout gris décathlon, des hauts tout de même plus mignons et mes sempiternels sweat fin et légers achetés chez Uniqlo. Pas de vernis… pas de bijoux… pas de brosse pour les cheveux…pas de robe…pas mon eau de rose que j’adore offerte par mon amie Simone … mais quel plaisir à chaque fois de retrouver ces petits plaisirs au retour ! 😉

Je dépose tout ce qui doit être emporté dans mon « boudoir » à l’étage . Et comme je suis la seule à y aller, c’est pratique !

Mes affaires sont prêtes en fin d’après-midi comme prévu. C’est le moment de la pesée des sacs, les vélos y sont déjà casés, les pneus dégonflés pour le vol. Celui avec mon vélo affiche 21 kg dans lequel j’ai ajouté ma trousse de toilette, la trousse de pharmacie et mon casque. Et un nécessaire d’aquarelle réduit, même si je doute avoir le temps de peindre cette fois ci …´

Le sac Brompton avec mes vêtements fait 7 kgs, je le garde en cabine. Plus le sac à dos qui contient les affaires pour le vol, et le sac banane avec CB, téléphone, passeport, clés du vélo …

J’aime bien gérer les restes du frigo, alors une petite soupe au thermomix pour dîner avec les derniers légumes…

Et enfin je prends le temps de consulter nos guides de voyage. Christian s’est abreuvé ces derniers mois de lectures sur la culture américaine. J’espère un résumé. Contrairement à lui je n’arrive pas à lire en journée et le soir je m’écroule…donc je pars avec des connaissances très superficielles même si les Etats Unis ne sont pas vraiment un mystère. Et puis j’ai bien compris que la Nouvelle Angleterre n’a rien à voir avec le reste du pays, la découverte se fera au fur et à mesure…

Mercredi 24 : J-1

Maintenant que les affaires sont quasi prêtes, journée rangements, ménage et cuisine avec les restes à congeler, ça m’amuse ...(la cuisine créative à combiner…pas le ménage !) 😅

Je rassemble les oublis de la famille, la pêche est maigre… quelques petites chaussettes, une montre et une gourde. Ils s’améliorent ! Mes chéris m’ont laissé des souvenirs émouvants, sur la montée de l’escalier plein de traces de petits doigts noirs, c’est donc quelqu’un qui a dessiné au crayon de papier ..😂🤔

Il reste pas mal d’oeufs, de la crème fraîche, des olives, du fromage de chèvre, des bananes et des poivrons congelés. C’est vite vu : hop hop hop, je sors le batteur, la crème fraîche remplacera la beurre et voici le résultat : un cake salé aux poivrons, olives et chèvre et un autre aux bananes et épices, gingembre et cannelle. Une partie fera la joie de notre pique nique demain, je congèle le reste !

Quelques coups de fils à des proches avec mes écouteurs tout en nettoyant la cuisine…je termine la remise en état de la maison cet après midi. Départ aux aurores demain avec notre dévoué ami Jean-Jacques. Nous mesurons la chance d’être entourés de voisins aussi sympas !

Le voyage commence demain… si vous le voulez, vous pouvez comme d’habitude vous abonner pour recevoir mes publications au fur et à mesure, Christian enverra le sien prochainement, il paraît qu’il devient de plus en plus pro ! 🤓

Et si vous avez envie de mettre un commentaire, sachez que ça me fait toujours plaisir ! SEE YOU !!! 🚴🚴‍♀️

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4 h 15, le réveil sonne. Départ prévu à 5h30. Les fruits du miam sont déjà coupés dans le bol, je mets en marche la machine à café. Une heure plus tard, la lumière s’allume dans la maison d’en face, chouette, Jean Jacques est réveillé !

Tgv direct pour Roissy… nous nous agaçons une fois de plus du manque d’information dans cet aéroport, mais bon, restons positifs !

Nos cartes d’embarquement imprimées à la maison ne demandent plus qu’a être scannées par la machine. Les sacs contenant les vélos partent seuls sur le tapis, tout est automatique, même la pesée…

Au moment d’embarquer l’hôtesse nous tend un papier à remplir … c’est malin, nous venons de passer 2 heures en salle d’embarquement à ne rien faire… une attestation longue et complexe en anglais, une histoire de Covid , bref, vu l’urgence nous cochons une case et on signe vite fait. L’hôtesse l’entasse sur une pile avec les autres… étrange …

Le vol à peine retardé se passe bien, l’avantage avec Air France est que le choix des films français est plus important, j’en sélectionne trois.

La bande annonce sur les consignes du vol est originale, glamour et pepsy, bravo Air France ! Il fait froid dans la cabine, nous nous emmitouflons dans nos couvertures.

Je visionne enfin le film de Cédric Klapisch que j’ai raté au cinéma « EN CORPS » absolument magnifique !!!

La sortie de l’avion est longue, le passage de la frontière demande une grande patience. La douanière nous lance même un « have fun ! ». Une vidéo montre les chiens de l’aéroport dressés pour détecter des substances illicites dans les valises. Il y en a justement un qui se fait courser par sa gardienne et qui vient de se soulager sur le carrelage… les plots de sûreté sont sortis, branle bas de combat, ça met de l’ambiance !

Les bagages se font attendre… deux heures plus tard, nous trouvons le chauffeur de taxi pré réservé , un chinois… l’Asie nous poursuit… direction notre hôtel. Nous longeons une belle piste cyclable, sans doute la « East Coast Greenway ».

Mon pass Orange souscrit pour un mois pour les USA fonctionne depuis aujourd’hui mais pas celui de Christian. Je sens chez lui la pointe d’agacement qui monte … et encore plus quand il reçoit un sms disant qu’il est déjà débité de 40 €…. Le couac l’occupe une partie de la soirée sans succès et reporte le problème au lendemain.

Arrivée à l’aéroport de Boston 

Nous arrivons à notre hôtel, 117 chambres uniques inspirées par des artistes locaux à Brighton dans la banlieue de Boston. L’hôtel est original et confortable, une chambres spacieuse avec deux grands lits, de la place pour les Brompton, une table et des fauteuils et vue sur la piste cyclable… what else ?

L’air conditionné est trop fort, je tente de baisser…oup’s la température indique 64 🤔 Ah oui, bien sûr ! Ce sont des fahrenheit ! Je trouve la conversion sur mon iPad. … 17 degrés..bon , je monte à 72.

Il n’est que 18 h. Trop tôt pour se coucher même si pour nous il est déjà minuit. Nous partons à pied dans les environs de l’hôtel acheter de quoi grignoter dans notre chambre pour dîner. Le supermarché STAR se trouve derrière le Mac Do !

Un passage rapide dans les allées, rien nous fait envie et les prix nous font fuir …demi tour et vite !

On s’arrête au Mac Do. Juste un petit cheesburger pour Christian et une mini portion de frites pour moi. Vu la tête de l’employée, elle n’a jamais dû voir des clients aussi sobres … mais heureusement il reste dans le sac de Christian deux portions des cakes de la maison ... Hé hé 😉

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Évidemment avec le décalage horaire, nous nous réveillons avant 5h…

Le petit déjeuner est intéressant… donuts et pains industriels, cakes pas plus appétissants les uns que les autres, yaourts trop sucrés, céréales encore plus sucrées, mais heureusement quelques fruits et œufs durs. Christian se lance dans la préparation des Wafels, c’est son truc. Finalement ce sera la bonne option pour ces prochains jours. Il entame la conversation avec quelques clients de l’hôtel, je préfère observer des parents qui accompagnent sans doute leurs grands enfants dans les prestigieuses universités voisines, c’est la rentrée. Certains arborent fièrement leur tee shirt « Harvard University »

Pendant que Christian regonfle les vélos, je sélectionne les endroits à visiter.

Visite prévue aujourd’hui du «Boston College» et de «Harvard University». Les deux universités ne sont pas très loin de notre hôtel, donc parfait pour notre première sortie à vélo.

Chloé, la fille de nos amis Yann et Laurence est venue étudier au Boston Collège il y a quelques années, ayant obtenu une bourse en tant que championne de course à pied de haut niveau.

Nous commençons par celui ci. C’est l’occasion de longer les jolies maisons en bois. Je prendrai des photos par la suite. Arrivés sur place, c’est l’effervescence. La rentrée est aujourd’hui, de nombreux étudiants accompagnés par leurs parents emménagent sur l’énorme campus. Des grosses voitures rutilantes arrivent chargées, valises, télé, miroirs…

Un père chic et particulièrement dévoué transporte sous le bras une tête de lit capitonnée 😂…et une maman bien enrobée avec un stock de gros paquets de céréales, au cas où …

Les bâtiments sont magnifiques, les pelouses parfaitement entretenues. Des étudiants arpentent en groupe les nombreuses allées arborées. A l’origine, cette école est fondée en 1863 par les Jésuites pour l’éducation des émigrants catholiques et irlandais. Un nouveau campus a été bâti depuis et l’école est devenue progressivement une école d’excellence internationale.

Au Boston colllege  

Nous rentrons grignoter à l’hôtel dans l’idée de faire une pause avant la visite de Harvard. Le ciel s’assombrit, nous traînons dehors avec notre pique nique sur la terrasse du restaurant. Les premières gouttes de l’orage tombent quand nous nous décidons à repartir. Christian déniche deux parapluies. Direction Harvard à pied vu la pluie à venir ! .

L’université est étendue et nous n’avons pas sélectionné le bon endroit . Le ciel s’assombrit à tel point que je suggère d’aller visiter plutôt le « Trader Joe’s » qui se trouve devant nous. C’est un supermarché plutôt engageant à l’agencement en bois donnant un aspect écologique et nature 😉. Nous avons justement besoin d’un petit tube de lessive. L’orage gronde et la pluie tombe à fond !

Une pile de soupe instantanée Ramen nous fait envie, et le tarif plait à l’homme qui je le sens, va être radin sur la nourriture vu le prix des hébergements. Il faut dire que tout est cher et peu appétissant, alors on ne fera pas trop les difficiles pour ce voyage.

Et pour accompagner le festin, nous hésitons entre des Pita chip’s et des lentil oignons rings… soyons fous, prenons les deux !!!

La pluie ne faiblit pas, nous en profitons pour découvrir tous ces produits étranges et industriels …on se marre bien !

Et après la visite du « Trader Joe’s » , nous pouvons demain découvrir Harvard…

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Vu la température idéale aujourd’hui, environ 24 degrés, nous choisissons de faire un grand tour à vélo dans le centre de Boston et de reporter la visite de Harvard à demain.

Fondée en 1630, c’est une des plus vieilles villes des États Unis. C’est aussi la capitale de l’état du Massachusetts. Une ville chargée d’histoire sur la révolution américaine.

Comme New York, Boston a été une porte d’entrée pour de nombreux européens. En 1900, près de la moitié des Bostonniens est d’origine irlandaise. La famille Kennedy en fait partie.

La piste cyclable en face de l’hôtel longe la «Charles’River » fleuve de 129 km de long. C’est l’endroit parfait pour les coureurs à pied et les cyclistes. Sur le fleuve, des kayaks, des voiliers, des petites embarcations, l’ambiance est cool !

Le long de Charles’River  

Nous suivons la voie cyclable en doublant les nombreux joggeurs, les garçons courent souvent torse nus. Bizarre il ne fait pas si chaud ! Deux options : soit ils veulent montrer leurs pectoraux aux jolies joggeuses, soit ils ont la flemme de laver leur tee shirt .

La ville est belle, un mélange de sites historiques, de bâtiments récents dans un style ancien et ultra moderne. Mon endroit préféré est le quartier de Beacon Hill avec ses maisons cossues en brique, particulièrement la « mont Vernon street »

A Beacon Hill, une rue pavée pour le bonheur des touristes… c’est plutôt rare ici !  

Une pause devant les anciennes halles, le Quincy Market. J’y entre pendant que Christian monte la garde devant les vélos. Pas mal de choses me font envie, c’est bien présenté. Il y a du monde, les gens font la queue devant les stands. Dommage nous avons notre sac à dos rempli de quoi pique niquer et l’homme n’a pas encore faim 🤓

Spécialités locales dont le lobster roll, sandwich au homard vanté par Yann .

Dans le centre historique les bâtiments anciens se détachent des gratte-ciel. La ville est propre, les parterres de fleurs et les pelouses sont nickels. L’ensemble est joli mais un peu aseptisé comme les légumes du supermarché…

.A gauche un mémorial en hommage aux irlandais.

Nous poursuivons vers le port puis à Chinatown. Une limousine blanche nous double lentement, ça en jette, mais je préfère mon Brompton, blanc aussi 😀🚴‍♀️

Le vélo est parfait une fois de plus pour visiter la ville, les pistes cyclables sont nombreuses et les chauffeurs respectueux. 

Nous passons par hasard devant le Trader Joe’s et j’en ressors avec une soupe de légumes bio pour le dîner ! 1$99…! 😀

Et Juste une photo des jolies maisons en bois qui rivalisent avec les maisons cossues en brique.

De retour à l’hôtel, nous finissons la journée dans le jardin où un groupe de jeunes répète un concert. Un feu devant nos fauteuils nous réchauffe, c’est bien 🙂

Une répétition de concert dans notre hôtel pendant que nous rédigeons nos blogs.

Alors demain … Harvard or not Harvard ?

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Cette fois ci, nous partons enfin visiter Harvard. Puis un Stop au marché des créateurs, le « SO WA » avec de quoi déjeuner dans un food trucks.. Chouette c’est la fête aujourd’hui !

Notre visite de Boston se fait naturellement en circulant d’un point à l’autre de la ville, nous traversons des quartiers différents, maisons en brique ou en bois , jolies et bien entretenues. Boston est une ville riche … et chère !

Se déplacer à vélo ici est vraiment facile et agréable et la température parfaite .

A l’entrée de l’université, de gros arbres apportent l’ombre nécessaire pour rafraîchir les allées et les grandes pelouses.

De nombreux visiteurs déambulent comme nous, une famille française qui vit en Allemagne avec laquelle nous échangeons quelques tuyaux, des personnes lisent ou pique niquent sur les sièges Fermob ( comme à la maison ) dispersés dans l’énorme parc .

Histoire de Harvard :

En 1636, un unique professeur et 9 étudiants forment le début de cette nouvelle école. Deux ans plus tard, un jeune pasteur londonien de 30 ans, John Harvard, meurt de la tuberculose. Il a émigré à Boston avec son épouse. Ses enfants décident de léguer à l’école les 400 livres de sa bibliothèque ainsi que la moitié de ses biens . Il est décidé d’appeler le collège « Harvard » du nom de son plus généreux donateur.

Petit à petit l’ecole s’agrandît, de nombreux pasteurs y sont formés.

Au XX siecle, les critères de sélection pour intégrer l’établissement sont, entre autres, d’être « protestant, anglo-saxon et blanc » Au moins c’est clair ! J’aurais coché deux cases … mais sans doute pas plus ! 😂

La statue de « John Harvard » qui se trouve dans les jardins porte chance selon la tradition si on y touche le soulier gauche. Le rituel perdure pour les étudiants avant leurs examens. Et pour la petite histoire, sachez qu’il ne s’agit pas de John Harvard, mais d’un étudiant lambda aux traits plus fins préfèré par le sculpteur… 😂 quelle bonne idée !

L’Universite est devenue depuis une des institutions les plus prestigieuses au monde, qui attire des étudiants du monde entier. 7000 nouveaux étudiants environ par année pour le premier cycle.

Parmi ses élèves, on compte de nombreux prix Nobel, Pulitzer, des présidents, (Roosevelt , Kennedy, Buch, Obama et d’autres) ,des présidents d’Amérique du Sud, Bill Gates, Mark Zuckerberg, des cinéastes, des acteurs, des poètes, bref, du lourd !

Je suis attirée par le musée de l’université, ça tombe bien, c’est gratuit le dimanche. Christian a tendance à foncer tête baissée dans ce genre d’endroits. J’aime prendre le temps d’observer attentivement la façon dont l’artiste a pu interpréter une telle lumière sur sa toile ! J’imagine le type de pinceau…sa palette…

Quelques œuvres de Monet, une de Matisse, deux Renoir, un Van Gogh… on ne se refuse rien à Harvard ! Se trouvent aussi plusieurs peintures américaines dont la plupart ne me font ni chaud ni froid, ainsi que de nombreux portraits anciens pas très gracieux…

Une petite sélection de mes préférées :

De gauche à droite : le bain de Renoir, son autoportrait , la neige vue par Monet, et les bateaux rouges de Renoir 

Deux toiles de peintres américains

A droite, john Singer Sargent, » the breakfast table » influence impressionniste pour cette toile peinte à Paris ! 

Et cette toile étonnante de Frédéric Bazille, dont je trouve la lumière et l’interprétation magnifique !

Frédéric Bazille , né à Montpellier en 1841. Une grande Toile .

Encore sous le charme de ses jolies peintures, nous partons en direction de So Wa.

C’est animé, la musique est rythmée, le soleil chauffe. Nous trouvons un food truck grec qui propose des plats méditerranéens, ça nous va ! Un wrap pour Christian et une salade libanaise pour moi.

Peu après s’installent à notre table trois américaines. Elles parlent vite et fort et nous n’y faisons pas attention jusqu’au moment où l’une d’elle nous demande si nous sommes français. La conversation s’engage et se poursuit un long moment. Les plus âgées, Janet et Suzann sont deux sœurs d’origine irlandaises mariées à des italiens ( une combinaison courante ici ) Georgia est la fille de Janet. Elles vivent toutes les trois à Boston, Janet est infirmière au Boston Collège.

Elles nous donnent des indications sur la suite de notre voyage, et trouvent « amazing !!! » notre façon de voyager pour elles qui ne se déplacent qu’en grosse voiture …

A So Wa  

Retour à l’hôtel, ç’est dimanche , la Charles’ River est animée, les quartiers défilent sous les coups de nos pédales…

Maisons en brique ou en bois selon les quartiers  
La Charles’River  

Demain nous partons de Boston, direction CONCORD, une nouvelle page se tourne …

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Nous quittons Boston ce matin. Le départ est un peu lent, petit vent de face, il faut s’habituer au poids de nos affaires que nous n’avions pas en visitant la ville.

La East Coast Greenway est sur ce tronçon une alternance de pistes cyclables et de routes, de plat et de montées. Les cyclistes sont rares et aucun engin pétaradant style scooter ou motos…Les chauffeurs sont sympas et conduisent respectueusement, et voir deux cyclistes comme nous semble les distraire ! Il faut dire que les limitations de vitesse sont assez strictes ici..

Des graphismes anti racistes sur les murs.. de grandes maisons en bois le long de la forêt . 

Passer par la ville de CONCORD nous détourne d’une trentaine de miles de la East Coast Greenway. Alors, pourquoi y aller me direz vous ?

Retour en arrière …

Il y a 45 ans, lorsque j’ai rencontré Christian, il me parlait souvent de son livre fétiche « Walden, ou la vie dans les bois » de Henry David Thoreau.

Je n’en avais jamais entendu parler et ni le titre ni le sujet ne me donnaient envie de le lire. C’était pour moi une lecture bizarre de mon homme des bois qui a passé son enfance dans les forêts des Vosges …contrairement à moi la citadine strasbourgeoise …

Cette fois-ci je m’informe enfin !

HENRY DAVID THOREAU (1817- 1862) son vrai prénom, « David Henry »

Dans les années 1830, un jeune diplômé de Harvard, David Henry Thoreau se destine au métier de professeur. Il s’élève contre la société, contre l’injustice et les châtiments corporels des professeurs envers leurs élèves et abandonne son métier..

Il inverse son prénom pour se sentir un nouvel homme.(😂). Henry David Thoreau aspire à un mode de vie centré sur la nature et construit lui même une cabane au bord du lac Walden près de sa ville natale de Concord.

Il s’y installe de 1845 à 1847, deux ans, deux mois et deux jours... Sa bicoque de 13 m2 et sa vie dans les bois lui permettent d’expérimenter une vie simple et indépendante. Et pouvoir contempler, comprendre et apprendre les secrets de la nature et des animaux au fil des saisons.

Après cette période il retourne vivre auprès des siens et travaille dans la fabrique de crayons de son père. Son travail lui laisse le temps d’écrire et de mettre sur papier les réflexions de cette expérience.

Le message de Thoreau est de plus en plus actuel : convaincu que les hommes se trompent en pillant les ressources naturelles, il parle déjà de décroissance. Il écrit : «un homme est riche de tout ce dont il peut se passer »

Son leitmotiv : LA SIMPLICITÉ.

Il écrit aussi «Nous nous empoisonnons notre vie par des détails. Simplifions, simplifions ! »

Combien de fois ai-je entendu cette phrase par Christian ! Et je découvre enfin qu’elle ne vient pas de lui ! 😂🤣

Thoreau fait aussi partie du cercle des transcendantalistes. Il est ami avec Ralph Waldo Emerson, de Concord aussi, chef de file du mouvement, qui l’a encouragé et aidé à écrire.

Ce mouvement philosophique du 19 ème siècle croit en la bonté des humains et de la nature et va jusqu’à affirmer que les institutions religieuses et les partis politiques corrompent la pureté humaine. Il réagit à la société étriquée et puritaine de l’époque et en particulier contre les intellectuels de Harvard.

Je lis : « Les transcendantalistes ont été influencés par les philosophies orientales comme le bouddhisme, l’hindouisme, les taoïstes » … Ces utopies sur le pacifisme, la nature, le végétarisme influenceront plus tard les hippies dans les années 60.

Voilà voilà…, tout s’explique maintenant … nos voyages en Inde, en Asie du Sud Est, nos tenues de vieux baba en Thaïlande, le pain au levain naturel, notre unique et vieille bagnole…😂

Thoreau est donc un pionnier du mouvement écologique et d’une sobriété heureuse !

Parmi ses essais aussi : le célèbre «The civil disobedience » , « la désobéissance civile » , publié en 1849 , est un plaidoyer contre la ségrégation raciale et l’esclavage des noirs. Ces idées ont fortement influencé Gandhi et Martin Luther King.

Henry David Thoreau meurt à 44 ans de la tuberculose.

Son livre « Walden, ou la vie dans les bois » à été publié après sa mort, grâce à l’acharnement de sa sœur Sophie. Son œuvre est devenue célèbre dans le monde entier.

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Aujourd’hui est un grand jour … pèlerinage au bord du lac Walden afin de pouvoir se prosterner devant la cabane ! 😂

Le circuit à vélo est sympa. Entre Concord et la forêt, nous longeons d’imposantes et belles maisons en bois, parfaitement entretenues. Des espaces verts fleuris, des chaises et tables dispersées pour se poser.

 En bas à gauche, l’office de tourisme, à droite la bibliothèque municipale. 

Arrivés sur place, la forêt n’indique rien de particulier. Mais nous frémissons tout de même à l’idée de fouler les pas du maître sur les sentiers… 😉

Un peu plus loin apparaît le lac et … « the site of the cabin », c’est à dire l’emplacement réel de sa cabane.

Tout ça pour ça !  … 

Et voilà ! Juste quelques plots en pierres pour marquer l’emplacement d’origine. Pas d’émotion en ce qui me concerne, je ne connais vraiment Henry David que depuis hier ! 😉 Et un peu déçue je dois dire, j’espérais une vieille bicoque délabrée !

Le site d’origine n’a été découvert qu’en 1945. 

Le lac devant l’emplacement m’attire plus, l’eau est d’une magnifique couleur verte. Nous regrettons de ne pas avoir emporté nos maillots, des gens s’y baignent et ça fait drôlement envie ! Et le naturisme n’est pas bien vu ici, même si je suis certaine que Thoreau se baignait tout nu !

A l’autre bout du lac , une plage … 

La reconstitution de la cabane est placée plus loin près du « Visitor Center » et les passants la contournent comme s’il s’agissait d’une vulgaire cabine de plage…

Mais on peut y entrer, la taille est respectée ainsi que le nombre de meubles, c’est bien quand même.

Une petite cabane dans les bois pour nous ?  

Nous visionnons un peu plus tard un film très bien réalisé sur la vie de Thoreau et je réussis à convaincre Christian d’acheter un tee shirt avec la célèbre devise « simplifions, simplifions ! » qui lui va si bien 😀Dans son cercles d’amis à Concord, Il y a aussi Louisa May Alcott, l’autrice du célèbre livre : Little vomen « les 4 filles du Dr March »

Après ces émotions, direction une épicerie pour se ravitailler indiquée par l’officie de tourisme. Et un peu plus loin nous nous attablons sous un arbre géant. Une table et des chaises nous attendent en face de la bibliothèque municipale. Ensuite c’est farniente jusqu’au soir devant la piscine de l’hôtel !


Le détour et nos deux nuits à Concord valaient le détour ! 😀 et maintenant il nous faut rejoindre la East Coast Greenway pour la suite du périple, direction Worcester …

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Mercredi 31 août, beaucoup de montées jusqu’à Worcester, 54 km

Pour ce type de voyage, il vaut mieux être organisée…. Des pochettes différentes pour chaque style d’affaires, ce qui permet de les retrouver rapidement. Comme tout ne tient pas dans mon sac Brompton à l’avant du vélo, nous avons en plus un sac Décathlon très pratique que Christian accroche sur son porte bagage. Et il me déleste de quelques affaires pour m’alléger 🦋 ! Malgré tout, ça reste lourd pour les longs trajets, nos deux gourdes d’eau pleines et le pique nique rajoutent un bon poids.

Une fois partis, quand nous roulons, et si c’est plat, ça va tout seul ! Mais quand ça grimpe, c’est autre chose !

En imaginant la « East Coast Greenway », je m’attendais à une piste bien lisse et plate comme notre périple à vélo en Corée du Sud de Séoul à Busan. Mais ici ça n’a rien à voir...

Si quelques tronçons sont très agréables, pistes ombragées dans la nature, nous passons aussi très souvent le long des routes et traversons des petites villes. La piste « East Coast Greenway » est peu indiquée, c’est Komoot, super appli allemande qui nous guide ! Nos téléphones ne doivent donc pas être déchargés, une petite batterie de secours est nécessaire.

Ces détours dans les villes permettent aussi de voir les belles maisons bien entretenues. Les jardins sont trop parfaits et manquent de naturel ! Les rencontres sont quasi inexistantes dans les rues, puisque à part quelques mamans qui promènent un bébé dans une poussette ou des enfants, les gens ne circulent qu’en bagnole !

Des pancartes annoncent bien souvent la morale du propriétaire devant sa maison.

« We support Policemen », « We support our firemen » « no hate in this house »…

Et aussi la très courante « Black Lives Matters » traduire par : « la vie des noirs compte pour nous… » un slogan repris par un mouvement politique de la communauté afro-américaine qui date de 2013.

Et aussi une particulièrement vulgaire : « Fuck Biden » que je ne traduirai pas… on imagine le grossier personnage à l’intérieur ☹️

Le vélo est idéal pour observer ! 

En roulant j’essaie d’imaginer les intérieurs : gros fauteuils, moquettes moelleuses, lits gigantesques, grands frigos avec des contenant XXL …

D’après le graphique Komoot, cette étape est une des plus vallonnées… Christian le voit sur son appli. Le changement d’inclinaison que je ressens est plus parlant pour moi !

Vu le prix des hôtels, on ne se gêne pas pour grappiller au p’tit dej de quoi pique niquer à midi et même de quoi compléter pour dîner. D’un hôtel à l’autre, les petits déjeuner sont identiques : notre butin est en général composé de bananes, pommes, muffins, philadelphia, peanut butter et barres de céréales. Ça cale en cas de fringale et soit on achète une salade dans le meilleur des cas, soit on craque pour un Mac Do. On se rattrapera sur la « healthy food » à la maison …

Ici chaque aliment, ou presque, indique le nombre de calories. J’essaie de l’imiter mais ça n’empêche pas les compositions douteuses …Et quand on observe les gens ici, on se dit que la plupart ont vraiment du boulot pour changer leur alimentation !

Nous avions juste sélectionné quelques hôtels pour notre nuit, mais sans réserver. Vu la taille des hôtels nous sommes confiants ! La plupart sont des grosses chaînes bien confortables mais sans charme particulier. Mais le confort après l’effort, c’est bon !

Ici pas de petits restos attrayants au coin d’une rue, alors pour dîner on se contente de peu. Nous avons heureusement festoyé vers 15 h dans un Mac Do ! 😂 Quelle chance d’avoir en France tant de bons produits, voyager permet de le réaliser !

Le dîner frugal à droite, à réchauffer au micro ondes ds la chambre (les lasagnes sont pour Christian) 

Jeudi 1er Septembre, de Worcester à Seekonk (Providence)

Chouette ! Septembre est sans doute le mois que je préfère ! Un reste de l’époque où les enfants retournaient à l’école et où je retrouvais un peu de temps pour moi !

Départ de Worcester ce matin. C’est à priori la plus longue étape du voyage, 85 km.

Gros p’tit dej pour la  longue étape du jour ! 
Au départ  de Worcester  

La route est longue, alternance de petites villes, forêts, routes, pistes cyclables ombragées, des pistes plates, des descentes mais encore trop de montées ! Les voitures s’arrêtent à notre passage, c’est vraiment sympa et ça évite du stress !

Pourquoi ce panneau avec des ours ? Et la bombe au poivre de Franck qui est au fond d’un sac… 

Sur une grande route, les automobilistes ne s’énervent même pas alors que nous bloquons la file de voitures au feu rouge pendant un bon moment parce que nos vélos n’ont pas été détectés… et que donc le feu ne passe pas au vert ! On imagine la même chose à Marseille… 🤪

Contrairement à moi, Christian a besoin d’avoir un tableau pour suivre le voyage et surtout vérifier de façon précise l’avancée de notre étape. Donc toutes les demi-heures environ j’ai la chance de bénéficier de ses statistiques éclairantes : notre vitesse moyenne et actuelle, les kilomètres parcourus et ceux qui nous restent. Et si la moyenne baisse, je le sais aussi ! Formidable… 😂

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Les prix des hôtels grimpent encore plus le week-end, alors nous choisissons de dormir à Seekonk dans la banlieue de Providence. Le guide de la East Coast Greenway nous indique une jolie balade à vélo à faire le long de la « Providence River ». Et puis rester deux nuits nous permet de récupérer de la longue étape d’hier. La température est idéale , 25 degrés maximum et un grand ciel bleu.

Pendant que Christian étudie et modifie son tableau 😉 dans le hall de l’hôtel, j’en profite pour jeter un coup d’œil sur les télés constamment allumées : la pub en dit long sur leur façon de consommer …

A gauche , ils osent appeler ça « french toast » , à droite un wrap géant 🤔

Le circuit le long de l’eau est sympa, une petite vingtaine de km. Un passage chez « Target » au retour pour dénicher quelque chose de correct pour déjeuner et diner. Soupes aux patates douces et butternut , bowl au quinoa et légumes, purée de pommes de terre pour l’homme et skyr pour le dessert ! on s’améliore !!!

Samedi 3 septembre : PROVIDENCE , environ 180 000 habitants

En continuant notre étape, nous visitons le centre de Providence. C’est la ville la plus peuplée de l’Etat de Rhode Island, qui est d’ailleurs le plus petit état des USA. La ville fut fondée en 1640 par des colons de Massachusetts qui ont fuit les mœurs trop puritaines de l’époque. Cette tolérance religieuse à Rhode Island a d’ailleurs attiré par la suite d’autres sectes et religions.

Des édifices anciens de plus de 200 et 300 ans encore bien conservés apportent un charme historique à la ville.

Notre piste passe par un pont moderne revêtu de bois. C’est animé, des danseurs s’entrainent sur des airs de jazz et de folk, des familles se promènent, des joggeurs s’entretiennent…

Un peu plus loin, la musique résonne encore, des tables et food trucks sur la pelouse, l’ambiance est joyeuse !

De la musique, de la gaité au coin des rues de la ville  

La « Brown University » est à voir nous dit-on. Elle se trouve sur une butte au dessus de la ville, un petit effort mais qui vaut le coup ! Un air de Harvard sur ce magnifique et grand Campus dont nous ne verrons qu’une petite partie. Nous avons encore une trentaine de Km pour arriver à notre étape.

C’est la rentrée, certains emménagent, d’autres se prélassent et papotent en petits groupes sur les grandes pelouses. L’atmosphère est détendue et cette jeunesse fait plaisir à voir !

L’université, fondée en 1764, du nom de son père fondateur, le révérend Chad Brown, émigré d’Angleterre accueille par exemple cette année plus de 3000 nouveaux étudiants.

En bas à droite, des nouveaux étudiants de « Brown » sur le beau Campus . Chercher l’erreur !  😉

Nous reprenons notre route. Des fresques géantes sont peintes sur des immeubles, une gondole inattendue sur la rivière, la musique à fond s’échappe des voitures , certains chantent à tue-tête, encore un petit concert au coin d’une rue … Bref, traverser Providence est vraiment joyeux !!! On dit que ce sont les nombreux étudiants qui donnent le côté dynamique de cette ville ! Vive la jeunesse 😃

Nous déjeunons enfin dans un restaurant qui nous attire ! Le Plant City, concept branché au goût du jour : une bowl à remplir de légumes, céréales, et salades de tous styles. Des jeunes co workers y sont attablés devant leurs ordinateurs, et ici pas de Coca, mais du kombucha ! 😅

La fresque en haut à droite est un trompe l’œil, même les fenêtres sont peintes . 

Et nous reprenons nos montures dans les petits chemins ombragés jusqu’a l’étape du soir ! 🚴‍♀️🚴

Au fait , Christian a fini par mettre au point son blog, version masculine de notre voyage, vous pouvez aussi vous y abonner . Et pour info, sa dernière publication hier est passée dans les spams de plusieurs de nos proches …

https://www.humbervelo.com

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Dimanche 4 septembre

En quittant notre étape à Warwick au sud de Providence, nous rejoignons en 2 mn la belle piste cyclable quittée la veille.

Il nous a fallu du temps pour trouver de quoi loger, ne sachant pas qu’il s’agissait ici d’un long week-end. C’est «Labor day » demain, la fête du travail célébrée le premier lundi de septembre et nous sommes donc en plein «Labor Day Week-end» !

Nous roulons sur la piste lisse au milieu de la forêt et croisons les rares cyclistes du dimanche …Pas de cyclotouristes au long court, nous n’en avons vu qu’un seul de loin depuis le début de notre voyage que nous n’avons pas pu rattraper.

Appart hôtel à gauche à Warwick, à droite notre longue piste du matin.

Au fil des km parcourus, le décor change, nous longeons des routes boisées et vallonnées, les maisons sont moins cossues et moins bien entretenues.

Nous arrivons dans le Connecticut. C’est un des plus petits états du pays. Les premiers colons anglais fondent cet état en 1633. Au 19ème siècle, les émigrés arrivent en masse : irlandais, italiens, polonais, grecs, allemands et scandinaves.

Une impression soudaine d’entendre le grondement d’un orage… mais non… c’ est une meute de motards tatoués et pétaradants sur des grosses cylindrées, jambes écartées sur leurs montures vrombissantes et non casqués…Certains nous doublent à une vitesse infernale et avec un bruit assourdissant !

Ce goût pour la vitesse qui donne sans doute une impression de puissance et de virilité m’exaspère ! … En tous cas une vraie pollution sonore et une agression pour nos oreilles de cyclistes !

Un peu avant notre destination, un groupe de motards est arrêté devant ce qui ressemble à un restaurant. La région est plutôt sauvage et il sera probablement difficile de trouver de quoi déjeuner plus loin.

Christian entame la conversation. On nous vante les meatballs (boulettes de viande) et choisissons de tenter l’expérience dans cet endroit plutôt typique.

Le choix est vite fait sur le partage d’une salade grecque et de « meetballs » (pâtes aux boulettes de viande) et aubergines , version small comme il nous a été conseillé. Vu nos gabarits sans doute ! 🤔

Et voici le résultat !

Des assiettes de géant  

Deux énormes plâtrées accompagnés de pain à l’ail ! OUP’S !!!

Ce n’est pas mauvais mais ça manque totalement de subtilité … nous calons assez vite contrairement à nos voisins de table habitués à s’énfiler d’énormes hamburgers dégoulinants !

Christian ne perd pas le nord et suggère d’emporter nos restes dans des doggies bag pour le dîner ! Bon réflexe de l’homme malin 😂 et zut ! Il faudra encore manger la même chose ce soir …

Bien joué ces doggies bags  👍

La route n’est plus très longue… nous testons un Motel à Moosup, typique et économique aux USA 🇺🇸 .

J’aime bien voir les voitures rouler au loin le long de la forêt depuis mon lit, et un dîner presque parfait nous attend dans le frigo de la chambre ! 😀

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Lundi 5 septembre, Labor day 🚴‍♀️🚴🌧💦☔️

Nous quittons notre motel après un tour chez Baker’s Dozen, qui ose appeler les «French croissants » et « French bagels » ces infâmes trucs caoutchouteux…vous devez penser que nous parlons souvent de nourriture, il y a plus grave certes que cette malbouffe, mais tout de même …

Le ciel est gris, l’air est humide et lourd, la météo plutôt pessimiste. Afin de ne pas mouiller nos uniques baskets, nous enfilons nos nu-pieds en plastique, protégeons nos sacs de la pluie et revêtons nos gilets jaunes.

Notre motel de bord de route à Moosup  

Par chance nous avons échappé à la grosse pluie, juste une averse fine.

Un gros arbre en face d’une habitation nous a servi d’abri. Les propriétaires étaient aussi peu sympathiques que leur chien aboyant. Nous observant de loin avec une grande méfiance en clopant, ils étaient prêts sans doute à dégainer leur colts ! 🤨 On a cette fois évité la photo… 😂

Et je ne peux pas m’empêcher de faire une comparaison asiatique. En Thaïlande, une famille très modeste nous avait abrité sans hésiter lors d’une averse soudaine. Ils s’étaient empressés de nous avancer deux fauteuils jusqu’à l’arrêt de la pluie.

Notre étape prévue était à peine de 30 km pour arriver à Wiilimantic. De grosses montées sur des routes bordant la forêt et la campagne, un air lourd et moite ont rendu ce tronçon plutôt difficile.

Un air de Ko Tao en Thaïlande mais sans les palmiers …

Le drapeau américain est souvent dressé devant les maisons modestes de cette région. Encore quelques pancartes bien visibles « Biden is not my president » « I vote Trump » . Surprenant d’afficher ouvertement ses opinions !

Un aperçu des maisons sur notre route  

Par chance, nous arrivons dans notre Airb&b à Willimantic avant la pluie qui ne cessera pas jusqu’au soir. Le hic est que nous n’avons pas encore déjeuné et rien aux alentours pour s’alimenter. Et pas question de faire encore 4 km sous la pluie à pied ou à vélo !

Notre hôte, Lynn, originaire du Liberia a grandi au Ghana et s’est expatriée pour ses études en Géorgie. Elle a rencontré son mari, un américain d’origine française et portugaise par internet, ils se sont mariés et ont déménagé dans cette maison à Willimantic. Elle nous propose spontanément et généreusement de nous prêter sa voiture. Alors pas d’hésitation vu les trombes d’eau…

Lyne nous indique quelques restaurants aux alentours et un petit supermarché. En roulant, nous nous apercevons très vite que la réserve d’essence est déjà bien entamée. Il ne manquerait plus que la panne ! Les restaurants indiqués sont fermés, of course ! C’est Labor day … heureusement le supermarché « Bob’s Igea » est ouvert !

Le temps de faire un choix laborieux entre des aliments improbables, nous rentrons enfin. Il est plus de 16 h quand nous déjeunons des beans aux lardons et oignons en boîte, et sucrés en plus ! 🤨

Mais heureusement, nous avons trouvé du vrai pain et de la vache qui rit !

A gauche la maison  Airb&b

L’après midi étant bien entamé, la pluie ne cessant pas, nous organisons notre étape demain, direction Hartford.

Et Christian se démène pour ouvrir la boite de Chicken Noodles indiqué « healthy Choice » pour dîner. Il n’y a pas d’ouvre boite dans la cuisine, son couteau Suisse sauve la situation 🇨🇭 trop fort !!! 😀

La soirée s’achève aux sons des vinyles et de musiques américaines vintage …

Mardi 6 septembre :

La météo annonce encore une pluie continue aujourd’hui sur notre route de Willimantic à Hartford. Option bus ? Après demande conseil à Lynn hier soir, elle nous propose une fois de plus son aide et insiste pour nous emmener en voiture à Hartford. C’est évidemment la solution la plus confortable pour nous !

Nous tentons de rassembler nos affaires dans ce décor un peu chargé de choses inutiles et pas très fonctionnelles. Même si l’ensemble est charmant, il manque des choses basiques : un torchon pour la vaisselle, un ouvre boites, des bols, un grille pain… nous avons du café en grain mais rien pour le moudre, les deux uniques assiettes sont pour un couple de géant et les couverts pour un couple de nains…mais j’ai trouvé un rouleau à pâtisserie, une vieille balance et plein de livres anciens de cuisine.

La voilà la gourde bleue ! A gauche  … trop tard !  

Christian n’a oublié que sa gourde bleue que je retrouve d’ailleurs sur une photo ! Nous sommes prêts à 10h comme convenu. Nos Brompton sont pliés pour être rangés dans le coffre de l’auto, Lynn transbahute les affaires de bébé dans l’auto de son mari… et c’est parti, en voiture, sous la pluie.

Départ de notre Airb&b ce matin 

Direction d’abord la station d’essence pour faire le plein. Ici l’essence est beaucoup moins chère que chez nous !

Après 45 minutes de trajet, Lynn nous dépose devant notre hôtel à Hartford, nous avons à nouveau opté pour une grosse chaîne américaine finissant en « INN ».

Arrivée à notre hôtel de Hartford  

Il n’y a plus qu’a attendre que la pluie cesse dans cet hôtel confortable et fonctionnel !

vue de notre chambre  

La pluie ne cessant pas, nous partons tout de même voir à quoi ressemble Hartford et déjeuner dans la foulée.

Je ne connaissais Hartford que par le nom de la marque de vêtements Casual Chic. Marque française dont le fondateur est venu chercher en 1979 un atelier aux USA afin de produire ses chemises à partir de vieux stocks de tissus américains. ( Denim, chambray…) Un résumé de cette marque que je viens de lire : «un vintage américain à la sauce française contemporaine» C’est bien l’image que j’en avais. Le cow boy chic français 😀

Bref, revenons à nos moutons : la ville de Hartford que nous traversons rapidement en raison de la pluie n’a rien de très particulier à visiter. Ça tombe bien, vue la pluie !

Après avoir été au 19ème siecle une ville riche, littéraire et culturelle réputée pour ses maisons d’édition, elle est en déclin économique depuis 2016 et serai actuellement considérée comme une ville plutôt pauvre.

Deux auteurs de Hartford sont célèbres :

Mark Twain, qui a écrit le roman « les aventures de Tom Sawyer » publié en 1876.

Harriet Beecher Stowe, (1811-1896) est l’auteur du célèbre livre « La Case l’oncle Tom » publié en 1852. Elle dénonçait le commerce de l’esclavage à une époque de fortes tensions autour des partisans de l’abolition et des défenseurs de l’esclavage. La parution de son livre eu un très grand succès et a provoqué un électrochoc pour la conscience publique américaine de l’époque. Harriet Beecher a vécu une grande partie de sa vie à Hartford.

La sculpture sur le pont que nous traversons. 

Et plus terre à terre …J’ai repéré pour déjeuner un restaurant vietnamien qui nous tente bien. Équipés de parapluies prêtés par l’hôtel, nous traversons à pied le grand pont qui surplombe le fleuve Connecticut et qui mène au centre ville.

Pour une fois on se régale vraiment !!!  

L’avantage des grandes villes ici est de pouvoir trouver une alimentation variée, contrairement aux endroits excentrés où les grandes chaîne de malbouffe se sont installées. Ce bò vietnamien est un pur bonheur !

Un rapide tour au parc Buschnell, mais tout est trempé, donc nous ne nous y attardons pas.

Et maintenant retour au bercail confortable et au sec…après un détour par un supermarché indien pour y trouver de quoi dîner dans notre chambre ce soir !

A droite notre hôtel de l’autre côté du fleuve Connecticut. 

Poursuite à vélo demain en direction de New Haven ? Les prévisions météo sont plutôt optimistes …

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Mercredi 7 septembre départ de Hartford

La pluie ayant cessé cette nuit, nous remontons sur nos vélos avec plaisir !

Une fois de plus, il faut traverser le grand pont qui mène à Downtown pour reprendre la East Coast Greenway.

Le pont pour traverser le fleuve Connecticut en sortant de l’hôtel   

Les écureuils un peu fous fous s’en donnent à cœur joie et nous sillonnons parfois dans la boue…

En traversant le Bushnell Park
A droite, on dirai mon sioux cherchant  piste cyclable 😂

La longue route pour se rendre à New Haven varie au fur et à mesure des kilomètres parcourus.

KOMOOT nous fait passer par des routes plutôt tranquilles, et souvent entre les jolies maisons que nous pouvons facilement observer puisqu’elles ne sont pas cachées par des clôtures. Ma préférence va pour les nuances de bleu et de gris…

Observer les maisons, une bonne distraction en  pédalant !😀

Les pistes cyclables sont assez nombreuses sur ce tronçon et peu de montées ! Nous traversons des petites villes et les cimetières qui les bordent. A la différence de chez nous, les pierres tombales ne sont pas fleuries… au moins pas de jaloux ! 😉

Nous pédalons joyeusement et sans difficultés… l’air n’est plus lourd et la température idéale autour de 24 degrés. Alors on se motive pour aller jusqu’à New Haven ce soir ! Et dans une ville, nous trouverons de meilleurs hôtels et surtout de quoi se nourrir à notre goût ! Nous pédalons, encore et encore …

En chemin pour New Haven depuis Hartford  

Dans une légère descente, paf paf paf… un bruit inhabituel et une sensation bizarre … je descend de ma monture … et zut ! Le pneu arrière est à plat !

Premier réflexe de l’homme « Mais sur quoi t’as roulé ??? » 🤨

Vu ma réaction il réalise vite qu’il vaut mieux rester solidaires … examine attentivement le pneu et réfléchit.

J’ai une totale confiance dans sa capacité à résoudre les problèmes, mon sioux trouve toujours la solution ! 😂,

Il s’aperçoit tour de même un peu dépité qu’il n’a pas la clé adaptée pour détacher ma roue arrière. Les pneus sont des « Marathons Schwalbe » réputés increvables, donc pas de crevaison possible?

Et nous étions à une dizaine de km de New Haven …

Google map’s propose plusieurs enseignes de vélos en ville. Christian regonfle la roue (une expérience similaire pour lui en Corse) et suggère de rejoindre la ville en le regonflant aussi souvent que nécessaire.

J’ai appris à regonfler un pneu  

Et tous les deux km, le pneu s’affaisse et demande un bon coup de piston mais nous arrivons à bon port et …soulagés !

Les magnifiques bâtiments de l’énorme campus de la YALE UNIVERSITY longent la piste. La rue qui mène à notre hôtel passe par une rue animée où j’aperçois une belle enseigne de vélo, avec en plus un Brompton en vitrine….sauvés ! Et encore plus lorsque que nous entrons et que la mécanicienne est une jeune française ! Et qui possède aussi un Brompton alors que nous n’en avons croisé aucun sur notre route.

Nous laissons mon vélo aux bons soins d’Eve, la réparatrice française jusqu’au lendemain matin et partons rejoindre notre hôtel à pied à l’angle de la rue. Tout va bien ! 😊 New Haven et Ève … ce serai donc le paradis terrestre ? 😇

Le long de Yale University 
Un réparateur de vélo à 2 mn de notre hôtel !  

Trouver le confort d’un bon hôtel est toujours la cerise sur le gâteau après une journée de vélo, et encore plus quand nous trouvons un excellent bibimbap coréen végétarien accompagné de kimchi pour dîner !

Jeudi 8 septembre

10 h . Le vélo est réparé. C’est cette petite épine métallique qui a percé mon pneu increvable ! Eve nous suggère une balade vers le bord de mer assez proche d’ici et nous confirme qu’une étape de deux nuits suffira.

C’est une ville « qui craint » nous dit-elle … en longeant les faubourgs menant à la mer, nous croisons effectivement des jeunes désœuvrés traînant dans les rues pas toujours clean. Face à la la mer, les maisons sont jolies mais sans doute sommes nous devenus trop difficiles, le bord de mer n’est pas renversant !

Sur la route du bord de mer à New Haven  

En soirée, nous partons chercher de quoi dîner chez un épicier asiatique. Une musique latino s’échappe d’une rue piétonne. De nombreux danseurs swinguent dans le groove sur des airs entraînants

 C’est fou comme la musique rassemble et donne de l’énergie !!! 

Nous rentrons joyeux à l’hôtel savourer nos nouilles asiatiques, et demain nous visiterons le campus de Yale avant de continuer notre route vers New York… 😀

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La visite de l’université de Yale mérite un chapitre à part ! C’est une des étapes culturelles de notre voyage. Située en plein cœur du centre ville de New Haven, nous sommes libres de s’y balader autour du Green, le grand jardin du campus.

Un peu d’histoire :

Yale, fondée en 1701, est la 3 ème des plus vieilles universités des États Unis.

Comme Harvard , l’université a pris le nom de son premier donateur, Elihu Yale, ancien gouverneur colonial britannique en Inde ayant fait fortune illégalement avec des marchands de Madras.

L’ancienne petite école de New Haven ayant besoin d’argent, Elihu Yale envoie une caisse de marchandises qui sera vendue.. C’est en remerciement de son don que l’ecole prendra le nom de Yale en 1718.

Au 18 ème siècle, comme c’était le cas dans les universités, les étudiants n’étaient pas classés en fonction de leurs capacités mais par rapport à la position sociale de leurs parents. Ce qui déterminait leur place attribuée dans les salles de classe, à La Chapelle ou à la cantine …

Edward Bouchet est le premier afro américain diplômé de Yale. 1876.

Les premières femmes Yalies …en 1894

Edward Bouchet à gauche. Les premières femmes diplômées à droite

Yale est actuellement considérée comme la deuxième université la plus riche du monde, après Harvard.

Elle accueille jusqu’a 12000 étudiants et fait partie de la IVY LEAGUE, ce groupe sélecte des 8 universités de la Côte Est.

Le coût de la scolarité est très élevé , 50 000 dollars pour une année de scolarité, sans compter le reste, alimentation et logement. Mais 50% des élèves peuvent bénéficier de bourses provenant des fonds de Yale. Et le taux d’admission n’est que de 5 à 6 %… alors avis aux amateurs !

Dans les personnalités qui ont étudié à Yale, outre des scientifiques, des écrivains, des grands hommes d’affaires on note des présidents et personnalités politiques : Bill et Hilary Clinton , Gérald Ford, John Kerry… et bien d’autres comme Sigourney Weaver, Paul Newman, Jodie Foster et Meryl Streep. Et aussi de nombreux Prix Nobel !

Nous visitons librement le campus central, la partie la plus ancienne de l’Université. De nombreux bâtiments, 340, sont repartis dans les quartiers environnants.

Deux cyclistes pas très jeunes circulant sur des Brompton n’étonnent personne ici et nous visitons incognitos.😎

L’ambiance est cool, des étudiants vont et viennent d’un bâtiment à l’autre, certains improvisent un petit concert, d’autres travaillent ou papotent…c’est fou comme cette jeunesse brillante donne des ondes positives et motivantes !

La partie la plus ancienne du Campus de Yale, Christian y trouve sa place 😀

La somptueuse bibliothèque ancienne, Sterling est digne d’une cathédrale gothique ! Et avec le confort moderne pour ces étudiants de luxe.

Yale est dotée d’une collection de 15 millions de livres réparties sur 29 librairies, il y a de quoi apprendre !!!

Dans la luxueuse  bibliothèque principale 
Ça donne envie d’étudier  !  

Le Gymnase de l’université, le Payne Whitney Gym en impose avec son bâtiment tout en hauteur…mais nous ne pouvons y entrer…

Le Gymnase  

Et avant la visite du réputé Art Muséum de Yale, nous montons sur nos vélos en direction de « Little Italy » quartier célèbre pour ses pizzerias.😀

Quelques bons restaurants proches de Yale University 

À New Haven dans ce quartier italien, c’est une institution. Franck Pepe est paraît-il une des plus anciennes pizzerias d’Amérique et serai à l’origine dit-on de la pizza à pâte fine. Partir sans les avoir goûtées n’est donc pas pensable !

Et je confirme, elles sont vraiment excellentes !

Frank Pepe pizzeria à New Haven  
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Évidemment je tenais à cette visite… un chapitre à part afin de ne pas ennuyer ceux que les œuvres d’art de grands peintres français et américains laissent indifférents ! 🤓 Ils pourront zapper cette partie …

Et oui ! Il y en a justement un 😉 qui fait le tour bien vite sans s’émouvoir de tant de lumière, de beauté et d’harmonie …

Le musée est entièrement gratuit et digne d’un grand musée parisien. C’est à la fois un peu agaçant de voir tant d’oeuvres parties aux USA, mais aussi beaucoup de fierté pour ces brillants peintres français !

J’en ai photographié beaucoup et voici une sélection de mes préférés !

A gauche Claude Monet, le jardin de Giverny , 1900 
A droite, Paul Gauguin, Parau Parau, 1892 
Vincent Van Gogh, les Vergers bordant les cyprès 1888
A gauche, Edward Hopper, « sunlight in Cafetaria » 1958
                                                Edward Hopper,  Western Motel 1857
Charles Sheeler , Interieur  américain  1934
Kerry James Marshall, sans titre 2009 
Martin Wong, La Vida 1988 
A gauche, Pablo Picasso , Femme assise , 1936 
A gauche, Wassily Kandinsky, the Waterfall , 1909  
Et aussi … 

Voilà… et bien d’autres mais j’y serai encore si j’avais du photographier tout ce que ce musée comporte. Des sculptures anciennes, de l’art indien, égyptien, asiatique, de l’art contemporain, des photographies , de l’art ancien et des arts décoratifs américains, de l’art africain …bref on ne se refuse rien à Yale !!

Et nous reprenons nos vélos, des couleurs plein la tête 🎨 !!!

Il est déjà 17 h. Notre étape du soir est à 27 km, je vole, la température est parfaite, nous logeons la mer … Et ne traînons pas pour arriver avant la tombée de la nuit ! 🚴‍♀️🚴

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Vendredi soir, 9 septembre

Notre route du soir longe la mer. Le soleil décline lentement, nous traînons un peu dans le parc qui borde des petites habitations de vacances ou week-end. Quelques passants profitent de l’air doux, c’est le début du week-end.

Et nous arrivons à notre motel à Milford juste avant la tombée de la nuit !  😅

Samedi 10/09 MILFORD

Les motels ne proposant qu’un café sur place, nous partons de bon matin au supermarché un peu plus loin sur la grande route. C’est toujours difficile de faire un choix rapide sur des produits que nous ne connaissons pas et les prix ne sont pas clairs, les produits trop chers et souvent peu appétissants ! Impossible de trouver par exemple un yaourt nature, ça ne se fait pas ici ! Je me contente donc de traquer les calories, entre 60 et 230 calories pour un yaourt

Une unique table en bois devant le motel… parfait pour ce petit déjeuner copieux !

Avec l’habitude, le rangement de nos affaires se fait rapidement. Nos sacs prêts et fixés au vélo, nous poursuivons notre route…

New York approche et Christian a organisé les prochaines étapes pour équilibrer les km restants en trouvant de quoi dormir.

Ici comme partout dans cette région, les automobilistes sont respectueux et s’arrêtent à notre passage. Même sur une grande route nous ne ressentons pas de stress particulier. Et étonnamment, nous sommes toujours les seuls voyageurs à vélo ce que nous n’avions pas imaginé sur la East Coast Greenway.

Le ciel est toujours bleu et la température idéale ! Cette étape nous mène d’abord par des grandes routes, des banlieues vides et moches le long des voies ferrées.

De mieux en mieux  au fur et à mesure du trajet…

Petit à petit notre route, indiquée par KOMOOT pour éviter les grands axes, sillonne des quartiers résidentiels le long de la mer. De luxueuses et grandes maisons s’imposent sur des jardins parfaitement entretenus. Les voitures rutilantes garées ont bien souvent une immatriculation New Yorkaise. On dit que les New yorkais aiment venir passer les week-ends dans la nature du Connecticut, ce serai donc leur Normandie ?

Mais on est bien loin de la petite maison dans les bois d’Henri David Thoreau…

Ah tiens, je viens de lire que Richard Gere a une belle villa dans le coin… allons-nous le voir tondre sa pelouse ???

Et comme me l’a fait remarquer notre ami Mike, les passants sont rares… ils doivent passer de leurs écrans à leurs voitures pour aller consommer dans les grands magasins… enfin c’est ce que j’imagine ! Nous apercevons quelques courageux tout de même qui marchent ou courent, casque sur les oreilles, mais en général ce sont des jeunes !

Les grandes villas au bord de la mer:
Le long du chemin, les maisons sont un spectacle !  
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L’etape de cette journée n’est pas longue, 25 km pour aller à Stamford. En nous entendant parler français, des québécois clients du motel nous accostent et nous discutons un petit moment. Le temps est couvert ce matin.

Nous traversons de petites villes, les maisons sont toujours belles et de styles variés. Contrairement à la Bretagne, le choix de la teinte des façades est libre. Chez nous on peut juste hésiter entre quelques nuances allant du blanc au beige …

Le long du trajet entre Norwalk et Stamford  
Une grande diversité d’églises et de communautés religieuses 

Plusieurs styles d’églises se côtoient. Elles appartiennent à des communautés différentes. Même si elle décline, la religion garde une place importante dans la vie des américains. Environ 70% sont chrétiens, davantage protestants que catholiques.

Il me semble que c’est la première fois aujourd’hui que nous entendons des oiseaux, et encore ça ne dure pas… sur tous les bancs où nous nous sommes assis pour pique niquer, pas une fiente …même en pleine nature. Ça invite à la pause 😎

J’ai lu que 30 % des oiseaux en Amérique du Nord ont disparu depuis 45 ans. Soit environ 3 milliards…. En cause, l’agriculture intensive, l’usage des pesticides et l’urbanisation.

Et les insectes ? Nous n’en avons quasiment pas vu… même si c’est plutôt sympa et relaxant de grignoter son sandwich sans une guêpe ou une mouche qui tourne autour !

L’agriculture intensive en serait en grande partie responsable... Si les routes, les villes, les maisons, les pelouses semblent aseptisées, concernant les oiseaux et les insectes c’est carrément inquiétant !

Mais en Bretagne nous avons les insectes et les oiseaux… nous disposons dans notre jardin une coupelle d’eau pour les oiseaux et ils se nourrissent des miettes du pain au levain maison, plus des graines en hiver. Et nous laissons un nid de bourdons vivre sa vie au pied de la glycine…

L’écologie et l’avenir de notre planète ne semble pas être ici une grande préoccupation, du moins pas pour un grand nombre. Usage essentiel de grosses voitures, clim à fond dans les hôtels mème quand il ne fait que 20 degrés à l’extérieur. Le plastique jetable est encore très répandu dans les restaurants et les supermarchés. Les pelouses et les voitures constamment arrosées…et tout le reste, pesticides etc…

Espérons que Joe Biden et les sénateurs feront bouger les choses ! Mais là aussi il y a du boulot vu le gros retard …

Après cette parenthèse écologique, nous arrivons à Stamford. Tant mieux parce que la petite bruine bretonne se transforme en pluie.

Nous passons le reste de la journée dans notre grand hôtel confortable et sans âme qui termine par «INN», la promo du dimanche soir était intéressante !

Notre grand hôtel du soir  

Et comme nous n’avons pas encore déjeuné, on teste le « food delivery » dont les brochures nous font envie… et devinez quoi ? Nous commandons par internet des « « dumplings » et un « fried rice vegetable » dans un resto chinois. Le temps de prendre nos douches et le livreur arrive !

Miam 😋

Après midi cool, c’est dimanche, blogs, lecture …

Celui de Christian : https://humbervelo.com 😀🚴🚴‍♀️

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Stamford aura été notre dernière étape dans un endroit tranquille avant l’arrivée à New York. Nous coupons notre route en deux jours pour rejoindre Manhattan où 6 nuits sont réservées.

Plus de pluie ce matin. Ça démarre comme bien souvent le long des routes en ville puis par des quartiers de plus en plus verts… et aussi plus vallonnés.

L’automne arrive doucement, les feuilles jaunes commencent à tapisser le sol. Dans un mois les couleurs de l’automne Indien seront à leur apogée !

Quartiers tranquilles, le long d’un golf,  
 La East Coast Greenway nous détourne des axes directs, et rallonge les km parcourus…

Nous ignorons parfois dans quelle ville nous sommes puisqu’aucun panneau ne l’indique. Ou du moins pas sur notre piste. Entre les panneaux de la ECG (East Coast Greenway) et KOMOOT on se dit que la direction est bonne !

Une pancarte indique «Orchard beach » qui semble ne pas trop nous détourner. Allons voir à quoi ressemble la mer …

La piste cyclable dans la forêt est très automnale. Au retour nous y apercevons même une biche !

En direction de Orchard Beach  

C’est lundi soir … les gigantesques parkings sont vides et personne sur la plage (ou presque). Des écureuils noirs nous accueillent, et oui nous sommes dans le Bronx ! 😉

En sortant de ce grand parc nous passons au dessus d’une autoroute bruyante. Mais notre piste cyclable la longe dans un cadre bucolique et tranquille.

C’est cool de circuler à vélo !  

Et nous comprenons vite que nous sommes arrivés dans le Bronx … un peu moins bucolique…Notre première étape pour la nuit avant Manhattan demain …

Notre première étape à New York !
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New York est une première pour moi. En 1994, Christian y a couru le célèbre Marathon juste avant que je devienne adepte de la course à pied et que je me lance aussi dans cette épreuve …🏃‍♀️ à Hong Kong puis autour du lac Kawaguchi au Japon. De grands souvenirs partagés avec quelques amis lecteurs de mon blog 😘

L’idée de traverser le Bronx ce matin ne m’emballait pas vraiment ! L’itinéraire vélo passant par le sud du Bronx dont certaines rues réputées coupe gorge. Bon si c’est KOMOOT qui décide… alors pas le choix !

Situé au Nord de Manatthan, le Bronx est un des 5 borough de l’état de New York. 54 % de ses habitants sont hispaniques, 43 % sont noirs ou afro américains, les autres sont blancs ou asiatiques. C’est le quartier le plus pauvre de New York et le seul situé dans la partie continentale du pays.

Et c’est donc parti ce matin pour une visite itinérante dans le BRONX…afin de rejoindre notre hôtel dans le quartier plus chic et tranquille Chelsea de Manatthan.

Nous sommes sans doute un peu insolites dans le décor, mais nous n’intéressons pas grand monde. Le chemin alterne entre jolies pistes dans la nature et rues plutôt cra cra. Les voitures au sigle NYPD ( New York Police Département) sont stationnées presque à chaque coin de rue, ces policiers armés bien costauds sont à la fois inquiétants et rassurants !

Du Bronx à  Manhattan  
Peu de vélos mais des voitures rutilantes  
Un cycliste malin photographe  🤣
Le Bronx est encore le symbole de la discrimination raciale même si les choses changent petit à petit .

Les zones urbanisées que nous traversons laissent place à des pistes cyclables plus vertes… nous quittons le Bronx et je me dis que finalement c’est moins craignos que certains quartiers de Paris ou Marseille …

Les gratte ciels de New York apparaissent au loin ! Nous arrivons au pont qui va nous permettre de franchir la « Harlem River » et rejoindre enfin Manatthan !

Juste avant de franchir la « Harlem River » 
Yes we can  !!! 😀   700 km de Boston à New York par la East Coast Greenway 

Et comme je l’imaginais, arriver à New York va être un nouveau voyage dans notre périple.

La circulation est dense, bruyante et l’atmosphère électrique.

Contrairement à Christian qui doit suivre attentivement l’appli KOMOOT sur son téléphone pour chercher notre route, il me faut juste pédaler et le suivre …Mais à New York je comprends vite qu’il va falloir être en plus très concentrée, nous ne sommes plus les seuls !

Les cyclistes sont nombreux et nettement moins disciplinés que les automobilistes. Ils doublent à droite ou à gauche sans prévenir, frôlent nos vélos de quelques centimètres, certains sur des trottinettes électriques qui roulent à toute allure. Nombreux sont des livreurs style UBER EAT, sans doute payés au nombre de commissions par journée. Va falloir s’y habituer !

Central Park où nous reviendrons … 

Chelsea est situé dans le centre sud de Manhattan. Et comme nous venons du nord, nous découvrons directement Central Park, Times square, Park avenue, Madison avenue…et plongeons dans la jungle urbaine sans transition …

Du monde, du bruit, des piétons, des cyclistes, des coups de Klaxons, des sirènes …  y a d’la vie ici 😀

L’arrivée dans notre havre de paix est un soulagement … même si les sirènes hurlantes sont encore légèrement perceptibles du 19 étage…

Notre home New yorkais  

Et la bonne nouvelle en allant nous ravitailler, c’est que le temple de la healthy food, le « Whole Foods Market » est à 5 mn de l’hôtel, une sorte de BIOCOOP puissance 10 à l’américaine qui nous laisse croire que notre magasin biocoop de St Gregoire est vraiment cheap ! Nous nous fondons dans les bobos du quartier, qui, bluetooth collés à l’oreille en conversation animée, choisissent sans hésiter, eux, leurs yaourts, fruits et plats préparés qu’ils remplissent à raz bord dans les boites cartonnées.

Pour une fois nous avons envie de tout acheter !!!  

C’est la fiesta ce soir !!! 😋🥗🥬🥔🥦🥒🫐🍓

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Mercredi 14

Manatthan fait partie des 5 arrondissements de NY, appelés Boroughs.. (Queens à l’ouest, Bronx au nord, Brooklyn à l’extrémité ouest relié par le pont Brooklyn à Manhattan, et Staten Island au Sud Ouest.

En journée à Manatthan, on compte une population de 3,1 millions pour 8,5 millions dans l’ensemble de New York.

Que voir à New York en 6 jours en tenant compte de nos priorités respectives ? Le choix est vite fait et de toutes façons nous ne pourrons pas tout visiter !

Comme nous sommes à vélo, se rendre d’un endroit à l’autre de la ville nous fait traverser des quartiers bien différents sur les très nombreuses pistes cyclables …visiter quelques incontournables me parait indispensable pour une première fois même si nous avons toujours une préférence pour les endroits moins touristiques et plus authentiques.

En route !  

Une vue panoramique de Manatthan sur le « Top of the Rock » tour de 260 m de haut, au cœur de Rockfeller Center nous plonge sur une vue «amazing!» !

Central Park au centre est gigantesque, une forêt dans la ville ! 
Le Rockfeller Center réputé pour sa patinoire, mais sans la glace à cette saison !  
En haut du top of the rock !  

Nous continuons par le Chelsea Market, grand marché couvert et bruyant aux nombreux stands de nourritures variées. Une publicité pour du «curry wurst» m’interpelle, même si c’est une spécialité berlinoise, ça réveille quelque chose en moi, et tant pis pour la healthy food !

Chelsea Market  

Une visite pour Christian de la Brompton Junction (boutique Brompton) …Nous traversons Greenwich village, quartier atypique aux jolies maisons et petites boutiques…

Il craque pour un blouson sans manches, même s’il en a déjà plusieurs dans le même style Décathlon. Mais celui ci aura une autre histoire… et un autre prix …

A droite une publicité bien vue pour nos vélos !  

Jeudi 15

Programme de la journée : The MET et Central Park : visiter un des grands musées de New York fait partie de mes priorités, Je choisis le MET, (Métropolitain Museum).

La lumière du matin étant plus propice aux photos, nous débutons par Central Park. C’est immense et le sillonner dans différentes parties nous prendra au moins 2 heures …à vélo !

Central Park

Construit en 1844, ce parc gigantesque est une véritable forêt dans la ville ! 4 km de long, 800 m de large.

Les chanceux et fortunés qui vivent autour ont à la fois la vie animée et intrépide mixée avec le plaisir et le calme de la nature. Ici on marche, on court, on pédale… les silhouettes affinées et sportives s’exhibent, coiffées de leur incontournables casquettes et écouteurs Bluetooth.

J’en imagine une, mannequin, à la coupe carrée stricte blond polaire défilant l’air boudeur sur le podium de la Fashion week ! 😉🏃‍♀️

Des nounous sont rassemblées sur la pelouse avec leurs petits protégés. Un vrai show leur est proposé, musicien, chanteuse et mimes…jusqu’à la présentation du goûter !

Le paradis des enfants habitant sans doute autour du parc 
Une vie intense dans ce parc en plein centre mais retiré du bruit de la ville ! 

A l’ouest du Parc, le Mémorial Strawberry Fileds est situé dans un endroit boisé et paisible. Dédié à John Lennon, assassiné le 8 décembre 1980 au pied de son immeuble, le Dakota building juste en face.. Un chanteur y reprend ces chansons, Let it be… Imagine …et la musique se mêle à l’émotion …

Moment fort avec les chansons de J.Lennon …

Le grand réservoir, appelé aussi « la Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir » fait office de lac, plus de 2,5 km de long. Les Onassis vivaient à proximité et Jacqueline aimait y courir.

Autour du Grand Réservoir !  
De la musique, de l’eau, du vert…et du soleil ! What else ?  

Un peu KO et l’estomac dans les talons, nous rejoignons le MET non loin du parc. Pas le temps de manger, (et oui …nous sommes à l’intrépide NY😉) j’avale en vitesse deux barres de céréales et filons dans le parking du sous sol garer nos vélos. Ni queue ni fouille, l’accès du musée et rapide à cet endroit !

Le MET

Les galeries gigantesques demandent beaucoup de marche pour accéder d’une collection qui m’intéresse à une autre. Les peintures du 19 eme et 20 eme, européennes et américaines sont mes préférées. Il faudrait plus d’une journée pour tout voir, je vais donc à l’essentiel.

Christian part de son côté, je m’attarde sur mes impressionnistes favoris. Et découvre aussi des toiles de magnifiques scènes de famille américaines…

Une sélection de mes coups de cœur, il y en a tant ! même si j’ai pris une fois de plus de nombreuses photos !

Au bout de la rue , le MET                    A droite, portrait de Suzanne Leenhoff par Édouard Manet (sa femme) en 1880
Claude Monet  …près du Havre                                                             au Parc Monceau  à Paris.
Mary Cassat, 1880, peintre américaine qui s’est jointe aux impressionnistes et amie de Berthe Morisot.
Mary Cassat, 1900.                                                             James Jubusa Shannon 1895
Robert Blum, « the Ameya » 1893 d’après un voyage au Japon 
Thomas Moran 1897.                                                                          Charles Schreyvogel 1900 
Henry Alexander 1887.                                                                   Stacy Tolman 1889 
Seymour Joseph GUY 1866                                                                           1870 
Elisabeth Colomba 1997                                                                     Edward Hopper 1962
Kerry James Marshall 2014                                                              Nicole Eisenman 2020
Henri Matisse 1924.                                                                             Alfred Stevens 1888  

Après ces km de galeries traversées et ces merveilles plein la tête, il est plus que temps de se remplir l’estomac, J’ AI FAIM 😋 !!!

En sortant du MET nous traversons l’Upper East side, le quartier le plus huppé de la ville. C’est ici aussi que les écoles privées sont les plus prisées, of course !

Nous y faisons halte dans un petit resto italien. Il est 16 h et enfin nous déjeunons des spaghettis bolognaises…

Quelques tables plus loin, j’observe une New Yorkaise typique et « so chic ! ». Accompagnée de son fils et d’un copain de retour de l’école, quoi de plus normal que d’aller prendre une pizza dans ce restaurant ? c’est mieux qu’un vulgaire paquet de biscuits Oreo !

Elle s’intéresse à leur journée comme si elle s’adressait à des ministres … sans doute des futurs candidats à Yale …AMAZING !!! OH GREAT !!! 😂

Wonderfull in the Upper East Side !   😉

Et demain… Let’s go to Brooklyn ! 🚴‍♀️🚴

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Avant de partir aux USA, Christian a cherché des groupes Brompton sur les villes traversées. Dana, organisatrice de celui de New York, lui a répondu.

Très gentiment, elle nous proposait d’organiser en notre honneur (🥳) le tour de l’Hudson River. (la Hudson loop) avec un groupe d’habitués…

Arrivés à New York, Dana et son compagnon Oliver nous invitaient en plus à un dîner chez eux la veille avec d’autres « Brommies » sur leur rooftop à Brooklyn ! Et évidemment nous acceptons d’emblée… trop heureux de cette expérience en perspective !

Vendredi 16 /09

Comme nous voulons visiter Brooklyn et voir le pont mythique, nous partons de bon matin sur nos vélos…et prévoyons de rentrer à notre hôtel en fin d’après midi pour troquer nos habits de cyclistes par ce que nous avons emporté de mieux …😂

Notre route du matin passe par le Mémorial du 11 septembre. Voir l’emplacement des anciennes tours est déjà un moment émouvant, le musée en dessous que nous ne visitons pas, l’est sans doute beaucoup plus !

Tous les noms des victimes gravées autour des deux sites est poignant. On imagine toutes ces familles brisées … 









La One Word Trade Center, 541 mètres de hauteur, inaugurée en 2014 a été construite pour remplacer les tours jumelles, et donne l’impression d’être entièrement en verre…

Une demi heure plus tard, nous débouchons sur le Brooklyn Bridge. Il nous faut une vingtaine de minutes pour le traverser à vélo !

 Et une heure pour le traverser à pied ! 
La vue est plus spectaculaire en dessous !  

C’est beaucoup plus calme sous le pont et le long du fleuve. De nombreux espaces verts y sont aménagés jusqu’à l’extrémité est. Et nous roulons pendant une bonne demi heure pour arriver au bout du port. La statue de la Liberté est visible au loin…

En dessous du Pont c’est mieux 😀

Une petite échoppe indiquée par Dana réputée pour ses tartes au citron est sur notre route à Valentino Pier, «la Key Lemon Pie » Nous n’avons pas encore déjeuné, il est déjà 14 h 30, et hop, deux tartelettes au citron !

Et arrivons après de nombreux coups de pédales … au bout du bout… face à la statue de la Liberté !

 La voilà enfin ! 😀

Je ne tiens pas à refaire toute cette route dans l’autre sens pour retourner à Chelsea. Les distances sont énormes, et 30 km sont facilement parcourus en une journée dans la ville.

Ça tombe bien, nous passons devant un embarcadère de ferry. Le prochain part dans 5 mn et nous évite de re traverser le Brooklyn Bridge.

Encore une longue distance du ferry à notre hôtel …  

Deux heures plus tard, sapés de nos plus beaux atours, on se dit que prendre le métro pour repartir à Brooklyn est sans doute la meilleure solution. Jusqu’à présent nous n’avons circulé qu’a vélo dans NY, ce sera donc une expérience de plus… Pour le retour ? Nous aviserons…

Nous partons d’un bon pas, Christian a bien vérifié, il faut prendre la ligne L directe jusqu’à Brooklyn. Bon ça fait 45 ans que je le suis sans vérifier … 😅…ah ! stupid girl !!!

A l’entrée du métro, la ligne L n’est pas indiquée, ça le contrarie à peine. Moi, si.

Nous entrons dans la rame. Le premier arrêt ne correspond pas… idem le deuxième … instinctivement je sens que ça cloche ! mais l’homme est sûr de lui… 🤓 même si je sens le doute l’effleurer …

Bref au bout d’un moment, il se renseigne et paf ! Erreur !!! Nous sortons rapidement au prochain arrêt, pas très fiers … il fallait prendre la ligne F… mon Sioux a perdu le nord sans l’orientation du soleil …! 😂

Bon, et comme ça semble compliqué, nous cherchons un taxi dans Brooklyn…

Pas de Yellow cab en vue comme à Manathann… un policier noir nous offre son aide et arrête quelques passants pour nous renseigner. Et ouf ! un taxi arrive par hasard, un chauffeur marocain de Casablanca.

Le trajet passe par le quartier juif, c’est vendredi soir et shabbat. Les hommes déambulent vêtus de noirs coiffés de leurs schtreimel ou de leurs kippas et me rappellent le quartier de mon enfance à Strasbourg près de la synagogue .

Et avec une demi heure de retard, un peu piteux, nous arrivons au pied de l’immeuble de ces amis que nous n’avons jamais vus …

Le portier dans le hall nous demande où nous allons, nous ne connaissons que les prénoms, ça lui suffit !

Et sommes accueillis chaleureusement par Oliver, Dana et une dizaine de gens souriants et sympas par des grands hugs ! Le roof top est magnifiquement décoré de petites lampes, la table dressée avec soin, la vue est grandiose sur Brooklyn et le pont ! Des Brompton pliés et garés sont alignés d’un coté de la terrasse…

L’ambiance est joyeuse, j’essaie de suivre un maximum les conversations qui fusent, mon accent french doit les surprendre !

A droite, Monica et Janet , Horaste et son amie… 
Les Brompton des invités  
Christian, Philipp, Dana en crème, Machico la japonaise et Horaste, Monica au chapeau,, Oliver. Moi entre Ray et Kristin… 

Oliver m’apprend qu’il est originaire de Cologne en Allemagne. Dana et lui se sont rencontrés en voyage au Venezuela il y a 20 ans. Ils sont partis ensemble vivre à Cologne pendant 9 ans, ont déménagé à San Fransisco et vivent à New York depuis quelques années. Oliver est guitariste de Jazz professionnel et Dana… disons.. businesswomen pour simplifier .

Horaste vient de Bucarest et parle un peu français, Philip, plus de 100 fois marathonien à un physique d’athlète de haut niveau ! … Janet parle vite avec des intonations très imagées, Kristin et Ray sont des américains typiques, Monica la Chinoise et Machico la japonaise font les pitres… la table est multiculturelle, nous sommes à New York ! 🤩

Une soirée hors norme dans un cadre hors norme à l’image de NY  !!! 

S’en suivent de délicieuses salades fraîches composées , chariot de fromages et charcuteries bien présentés et d’un lemon cake au dessert . Le vin coule à flot, nous restons sobres tous les deux pour garder nos idées claires et notre forme pour la Hudson Loop demain !





Et contrairement à Rennes où je n’oserais pas rentrer seule la nuit à vélo en petite robe du soir, les copines repartent sur leurs Brompton à Manathann en passant par le pont ! Ah c’est vrai nous sommes à NY dans la ville qui ne dort jamais …

Et comme nous sommes à pied nous prenons le métro, chaperonnés par notre nouvelle copine japonaise …

Dans le métro à Brooklyn avec Machico… 

Le distributeur de tickets n’a pas voulu la carte bancaire et n’avions pas assez de cash en petite coupure…

Mais heureusement un français passant par-là nous a tendu 1$… « Amazing people » à NY !!!😀👍

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Rendez vous est donné à 11h en face de « l’Intrepid » ce vieux navire de guerre musée, sur la Greenway. C’est à peine à 10 mn de notre hôtel. Et cette fois nous arrivons en avance !

Petit à petit le groupe se forme, nous sommes 25 dont certains invités du dîner la veille.

Après quelques consignes indiquées par Dana et les photos de départ prises par Oliver, nous partons pour le grand tour. Le rythme est rapide mais ce sont des habitués et nous nous sommes heureusement bien entraînés ces dernières semaines ! 😀

Départ du matn… 
De l’autre côté du fleuve c’est New York, nous sommes dans le New Jersey. 

Les paysages défilent et cette fois c’est une vue de Manhattan depuis New Jersey que nous apercevons ! Il est 14h30 quand nous arrivons au restaurant grec, les tables face au fleuve sont déjà prêtes.

Dana a emporté un long câble en métal  pour cadenasser ensemble les 25 vélos.   

À ma gauche est assis le doyen, TED, 81 ans.. Il me raconte avoir étudié il y a plus de 50 ans à la Sorbonne à Paris et y a obtenu une maîtrise de lettres. Je le rassure quand il pense avoir oublié son français…

Apres m’avoir raconté en anglais la longue et ancienne histoire des acadiens, (récit un peu saugrenu dans le contexte), il m’explique qu’il écrit des romans pour les personnes qui aiment les chiens. Pourquoi pas …

Et aimerait venir à Paris l’an prochain faire traduire ses romans pour les publier en France … Avis aux amateurs !

Nous roulons encore deux heures pour arriver au ferry qui nous ramène à Manathann. Une grande promenade aménagée le long du fleuve sillonne toute cette partie de la côte ! C’est animé et les 25 Broomies qui défilent étonnent les promeneurs … il fait nuit quand nous arrivons à l’hôtel après un passage éclair chez notre désormais habituel Whool Food Market.

Ici nous sommes à Hoboken, en face de NY  
La joyeuse bande avant de prendre le ferry … 
 Notre compteur affichera 60 km pour la journée ! Un petit vent frais souffle face à la mer…
Cliché ! 😉😀🤩
La Hudson loop  
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Dimanche18

Ces deux journées intenses et riches en rencontres et découvertes, ont été notre «cerise sur le gâteau» du voyage. Aujourd’hui nous prévoyons cool après nos 60 km d’hier…

Notre périple prend fin, c’est le moment de faire le point. Avant de partir, Christian a envie d’un hamburger «authentique» et moi, comme à chaque voyage, d’un souvenir…

Le quartier de SOHO ( qui vient de l’abréviation South of Houston Street) est la destination shopping incontournable. Confirmée par Oliver. Et ici pas de fermeture le dimanche.

En passant nous tombons sur le Washington Square Park, dans le quartier de Greenwich village. Des musiciens jouent du jazz, une foule se prélasse sur les pelouses... c’est dimanche à New York !

Brunch pour moi et hamburger pour Christian  

Pas de rues piétonnes à SOHO, ça circule et c’est bruyant. Les enseignes de luxe se mêlent aux enseignes plus bas de gamme et contrairement à chez nous, les vitrines ne sont pas particulièrement attirantes.

Mais ça m’amuse beaucoup de voir ce qui se vend dans ce quartier branché, beaucoup de vêtements trop excentriques pour notre Bretagne classique.

Je sors bredouille de nombreuses boutiques. Une dernière m’attire juste en face. «American Eagle » 30 % discount.

Et j’y trouve enfin une chemise à carreaux en flanelle à capuche pour adolescente attardée… 😂 Avec ça je suis contente, et c’est typiquement américain !

Christian piétine. Son endurance est limitée dans le bruit de la circulation et les coups de Klaxons.

Nous passons une dernière fois nous ravitailler chez Whool foods et aussi en prévision de notre départ demain pour Boston.

De SOHO… à Greenwich Village et retour dans notre quartier à Chelsea … 

Lundi 19

Comme la pêche a été maigre à SOHO hier, nous prévoyons d’aller shopper au grand magasin « Macy’s », une institution à New York. Et c’est à 10 mn à pied de notre hôtel.

En passant nous tombons devant une vitrine de grossistes chinois où Christian aperçoit le chapeau de brousse de ses rêves. Je ne valide pas cette idée depuis des mois, les larges bords étant totalement incompatibles avec son visage étroit…mais quand l’homme a une idée fixe 😉

Tout excité par l’abondance des couvre chefs en rayon, il fouille et met d’ailleurs un sacré bazar… Heureusement la patronne est en grande conversation au téléphone. Au passage je déniche un bob pour moi et une casquette bleue NY. La dame nous fait signe de la main, tout est à 5 $ et encore ce doit être à la tête du client ! Au pays où 5 $ correspondent au prix de 2 yaourts… nous restons un bon moment dans cette caverne d’Ali baba…

Résultat des courses : gants de vélo pour moi (j’ai du perdre les miens à Hartford), un câble pour mon téléphone, deux marcels pour Christian, 2 chapeaux, mon bob et ma casquette …

Et J’ai donné enfin mon aval pour le chapeau rêvé :

Trois avantages : Premièrement, son prix, 5$. Deuxièmement , celui-ci se clipse sur les côtés, donc plus adapté et lui donne un petit look cow boy bien sympathique !

Et troisièmement, je vais enfin avoir la paix…😀 il m’avait traînée 3 jours plus tôt dans une boutique «North Face » sur la 5ème avenue et a failli craquer pour un chapeau noir dix fois plus cher.

Deux boutiques plus loin, un autre grossiste chinois vend des sacs et affiche : minimum d’achat 12 pièces.

Pas dégonflés nous y entrons et je déniche vite le sac idéal pour mon usage de citadine cycliste auquel j’ajoute une sangle fantaisie en couleur pour une touche plus fun. Le prix est fantastique… alors nous laissons tomber le légendaire MACY’S, comblés….

Et il est bientôt temps de partir à la gare.

Sur la 8 ème avenue, la nouvelle gare de Moynihan train Hall, ouverte depuis 2021 est une extension de l’ancienne gare de New York située en face. De là partent les trains longues distances d’Amtrak, la SNCF locale.

Départ de New York en train pour Boston  

La gare intérieure est très moderne et nous nous attendons à une organisation au top à l’américaine. Comme chez nous, le quai du train n’est annoncé qu’un quart d’heure avant le départ, ce qui nous laisse peu de temps, d’autant que nos places ne sont pas numérotées.

Notre train à peine retardé, nous longeons en vitesse les wagons marqués « Coach class » et n’avons pas pris le temps de vérifier à quoi elle correspond, d’autant plus que la contrôleuse nous a fait signe fermement d’aller plus loin…

On se presse et arrivons à nous caser finalement avec nos vélos pliés près de nous. Les paysages défilent, en 4 heures nous refaisons en sens inverse et en ligne directe le trajet parcouru à vélo.

Des annonces lointaines et inaudibles des contrôleurs étouffées par le bruit du train n’attirent pas notre attention.

Nous grignotons nos sandwichs préparés ce matin, trions nos photos et profitons du Wifi à bord pour avancer dans nos blog.

Il est 16 h 28, heure d’arrivée de notre train à Boston. Comme nous sortons à Back Bay avant la gare principale de Boston, nous nous postons un peu avant l’arrêt devant la porte de la rame, casqués, vélos pliés à la main, prêts à sauter du train …

Pour rire je dis à Christian que ce serai mieux de ne pas se tromper de gare … ça ne le fait pas vraiment rigoler, échaudé par sa mésaventure du métro de Brooklyn. Il a le bon réflexe de vérifier sur Google map’s où nous sommes… et zut !!! Google annonce « PROVIDENCE »

Je cours demander confirmation au premier péquin dans le wagon, et oui, nous ne sommes qu’à Providence, notre train a pris 40 mn de retard…

Nous remballons nos affaires encore moins fiers que dans le métro…

Et 40 minutes plus tard, changement radical d’ambiance à l’arrivée à Boston.

Arrivée à Boston à la Gare Back Bay 

Nous avons perdu 10 degrés par rapport à New York, ça sent l’automne. Ici tout est calme, peu de circulation et de piétons, les maisons bourgeoises et cossues défilent sous nos coups de pédales..

Nous longeons la Charle’s River. Les joggeurs aux torses nus ont enfilé des tee shirts, les rameurs s’entrainent sur le fleuve, les feuilles ont jauni..

Après un passage éclair chez Trader’s Joe pour trouver de quoi dîner, nous retrouvons notre hôtel.

Nos grands sacs pour les vélos nous y attendent, demain nous emballerons les Brompton et organiserons nos affaires pour le vol. Pour ne pas dépasser 23 kg vélos compris par sac, nous bourrons un max dans nos sacs cabine comme d’habitude.

L’aéroport est bondé, nous avons ordre d’avancer 2 par 2 juste avant le contrôle police, des chiens renifleurs tenus en laisse tournent autour de chaque passager, ça ne rigole pas ! Le vol du retour avec un avion AIR FRANCE se passe bien, je dors pendant que Christian est scotché par des films.

L’attente à la gare de Roissy à 6 heures du matin est un peu pénible, nous ne trouvons que des bancs en bois en plein courant d’air, mais des étoiles plein les yeux de notre voyage !

Notre fidèle ami voisin Jean Jacques nous récupère à la gare de Rennes et nos adorables voisines Marithé et Gilberte nous ont laissé de quoi festoyer sur la table de notre cuisine.

Un vrai bonheur : gratin de ratatouille, salade composée au quinoa, potage aux légumes, tarte aux pommes et compote, le tout «maison» et aussi du camembert, du beurre salé, une baguette fraîche et des fruits de saison !

Le bonheur de retrouver tant de bonnes choses !  😋

Épilogue à suivre …

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Partir aux États Unis n’était pas mon idée, et pour tout dire j’étais sceptique. Mais savoir que nous allions rouler essentiellement sur des voies cyclables, ou presque, et l’envie de découvrir de nouveaux horizons m’avaient convaincue. Et puis je n’étais jamais allée à New York !

Pédaler ces 800 km, dont 170 dans NY, nous a donné chaque jour une grande énergie. 🚴‍♀️🚴

Atterrir à Boston, cette ville rassurante et tranquille a été un bon choix pour nous acclimater plus facilement. Visiter les universités du Boston College et de Harvard nous en ont mis plein les yeux !

Découvrir à vélo les premières maisons en bois et celles aux briques rouges a été un avant goût de toutes ces magnifiques maisons si bien entretenues au long de notre route.

Notre détour par Concord a été un des points forts du voyage, mêlé à cette littérature de Thoreau dont je ne connaissais que le nom mais tant vantée par Christian depuis 45 ans… J’ai hâte qu’il porte son tee shirt « Simplifions, simplifions » qui vient d’ailleurs de sécher simplement avec l’énergie du soleil dans le jardin. 😉

Providence nous a paru une jolie ville, dynamique, gaie et sans doute agréable à vivre. Et encore une très belle institution : la Brown University

Les petites villes traversées dans le Connecticut ont été intéressantes… même si on y mange mal et que les quelques personnes rencontrées m’ont semblé un peu rustres, c’est aussi une réalité des États Unis.

Voir ces villes si propres et ces pelouses toutes dignes d’un Disneyword bien différentes des nôtres…. Leur mode de vie aussi. De rares passants dehors, la vie semble aseptisée.

La chance de n’avoir qu’une journée de pluie en 4 semaines, et le hasard d’avoir opté pour notre unique chambre d’hôtes, ce soir là. C’est là que la serviable Lyne a tenu à nous conduire en voiture à l’étape suivante ce qui nous évité de pédaler sous des trombes !

Le confort de nos hôtels, modestes ou plus chers, toujours propres et fonctionnels avec des lits extrêmement moelleux. Et le plaisir de trouver dans chaque chambre une bouilloire et un micro-ondes bien pratiques pour nos repas du soir.

Notre crevaison avant d’arriver à New Haven a été une leçon. Christian a depuis acheté la fameuse clé de 15 manquante pour la roue arrière, et nous savons maintenant que même les « increvables Marathon Plus de Schwalbe » peuvent crever avec une petite épine métallique.

Et encore la chance d’avoir rencontré Ève, notre réparatrice de Brompton française à quelques mètres de notre hôtel.

New Haven a été une belle étape, avec sa grandiose université de Yale, sa galerie de peintures incroyable, cette jeunesse brillante ! Mais aussi la réalité des choses, de l’autre côté des faubourgs une jeunesse désœuvrée et non motivée qui ne laisse pas indifférente. Et aussi l’énergie du soir de cette foule hétéroclite dansante dans la rue …

Puis les petites villes du bord de mer traversées jusqu’à New York… Ces magnifiques maisons de couleurs, pistes plates où il fait bon pédaler avec des écureuils qui batifolent le long du chemin !

La correction et le respect des automobilistes a été une belle découverte. Pas un instant nous ne nous sommes sentis en insécurité. Et à l’unanimité, les voitures nous ont donné la priorité et nous en sommes encore perplexes !

La malbouffe omniprésente : cette consommation d’aliments ultra transformés est un désastre. (Pizzas surgelées, fast-food, sodas, céréales du p’tit dej, donuts etc…) les lobbys alimentaires sont très actifs, le marketing et la publicité sont partout.

J’ai tout de même eu l’impression que les villes étudiantes et cosmopolites offraient une plus grande diversité dans les rayons alimentaires, avec d’avantages de restaurants asiatiques ou italiens. Il y a donc de l’espoir… 😉

La traversée du Bronx a été un moment à la fois excitant, un peu flippant (pour moi) et complètement inédit.

Apercevoir au loin les gratte-ciel de New York, et plonger dans la jungle de Manhattan par le pont de la Harlem River restera un grand souvenir !

New York a été mon grand coup de cœur, et après quelques heures d’acclimatation je m’y suis sentie comme un poisson dans l’eau.

Sillonner à vélo tous ces quartiers mythiques on été un grand plaisir mêlé d’énergie positive !

Et cerise sur le gâteau : la rencontre de ce formidable groupe de cyclistes et l’inattendue invitation à dîner de Dana et Oliver sur leur rooftop, comme si nous faisions partie de leur bande d’amis… partager cette expérience de l’autre côté de l’Atlantique donne beaucoup de foi dans l’humain.

L’énergie positive dégagée par New York est contagieuse. Les habitants aux cultures si différentes, les musiciens de jazz dans les nombreux parcs, l’immense Central Park, les pistes cyclables animées et les innombrables joggeurs donnent à la ville un immense souffle de vie et de liberté !

Une jeune femme promenait son chien en maillot de bain dans une rue à Manatthan, à part moi, personne n’y a prêté attention… 😉 tous les styles sont dans la rue !

Et tant de choses que nous n’avons pas pu voir à New York… alors il faudra sans doute y revenir …

L’enthousiasme et la passion de Dana et Oliver… une boite de café leur est dédiée…

Et nous découvrons à notre retour le site et le film très intéressant sur Oliver et sa carrière de guitariste de jazz, de Cologne à New York ! 🎸

http://oliverdoering.com/

Et pour répondre à mon amie Anne qui me demande quel est mon souvenir le plus marquant dans mon voyage ?

Je réponds sans hésiter… le dîner chez Oliver et Dana et les rencontres sur leur rooftop à Brooklyn 😀

Et ce que j’ai préféré ?

Et bien c’est tout simplement d’avoir la chance de faire ce voyage à deux, de découvrir et de partager ensemble tant de nouvelles choses…et aussi …la tarte au citron de « Key Lemon Pie » au bout de Valentino Pier à Brooklyn ! 😋

Et plus nous voyageons, plus nous avons envie de voyager …. Alors à bientôt sans doute sur un autre continent ! 😉🚴🚴‍♀️🌍