Carnet de voyage

Enfin notre premier tour du monde

268 étapes
220 commentaires
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366 jours consacrés à graviter autour de la planète en backpacker: 12 pays, 20 vols, 6 croisières et du 4X4
Juin 2019
366 jours
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Départ de Dunkerque très difficile ce samedi à 8h30, direction l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, pour notre premier vol Paris/Doha(capitale du Qatar). C'est la première fois que nous prenons un airbus A380 de la compagnie Qatar Airways, et j'avoue, que ce paquebot des airs est impressionnant et plutôt confort pour des géants des Flandres. Après 6h de vol, nous avons juste 1 heure 30 d'escale afin d'attraper notre deuxième vol, à destination de Colombo. Et c'est enfin vers 9h du matin, heure Sri lankaise que nous foulons le sol du premier pays de notre TDM. Mais nous sommes loin d'être arrivés car nous préférons fuir la capitale, afin de nous plonger directement au coeur du pays et attrapons de justesse le seul train de la journée, pour la ville d'Anuradhapura. Afin de nous immerger dans la population locale, nous choisissons des billets 3ème classe, et à vrai dire nous sommes les seuls européens du train. Les vendeurs ambulants ne cessent de passer dans les wagons afin de nous vendre rafraichissements, fruits, cacahuètes et snacks. Et c'est enfin, après 4 heures de train, que nous finissons ces 24h de transports éprouvants. Le dépaysement est total à tous les niveaux, que ce soit la population, les odeurs, les paysages!!! Une sacrée entrée en matière! Nous pouvons enfin aller nous reposer et nous rafraichir à l'hôtel Lion rest, qui de façade ne paye pas de mine, mais qui je l'avoue est très propre à l'intérieur. Je présent déjà la gentillesse des Sri Lankais qui nous accueillent à bras ouverts avec thé, petits gâteaux et bananes.

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Après une nuit difficile, peuplée de rêves, mais surtout très chaude et humide, nous prenons notre premier de sri lankais à l'hôtel avec crêpes de coco et confiture d'"apple wood". No comment!!!!

Nous louons des vélos (toujours à l'hôtel) et partons visiter à la fois les ruines de la cité ancienne (classé UNESCO) ainsi que tous les sites bouddhistes religieux de la ville. C'est ainsi que nous découvrons le dagoba(stupa) de Ruvanvelisaya, après avoir préalablement ôter nos chaussures et recouverts nos jambes de sarong (jupes). Ce site bouddhiste serait le berceau de cette religion notamment grâce au "figuier de bouddha" dont la première bouture fut apportée des la fondation de la ville par Sanghamitta, il y'a 2325 ans. D'ailleurs Anuradhapura, fut la première capitale du pays. Nous continuons ensuite notre visite dans les ruines de la cité ancienne, entre bassins d'eau de pluie, ruines du palais royal, et les anciens dagobas. Nous avons d'ailleurs découvert de nombreux bouddhas allongés; les sri lankais disposent à leur pieds, offrandes, riz et fleurs de lotus que les moines viennent retirer toutes les 30mn, vu la quantité!!! Aux pieds de l'arbre de bouddha, entretenu par des gardiens de père en fils depuis ses origines, nous demandons aux moines une petite prière pour notre PG, que je garderai secrète. Ils nous garantissent 95% de réussite. Après ces nombreuses heures de visite, de la ville, nous rentrons à l'hôtel, avec comme récompense notre première bière, "lion", très bonne. Petit repas dans un boui boui local, heureusement que j'avais demandé "no spicy please"!!!!! On ressort de là, la bouche en feu.

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Réveil très matinal pour le départ à 5h du matin pour la réserve wilpattu afin de faire un safari à la decouverte de la faune Sri lankaise: éléphants, ours ou léopards... bon nous avons vu un ours et un éléphant au loin et beaucoup de paons et d'oiseaux. Un peu attrape et arnaque à touristes !!!! Nous consacrons la deuxième partie de la journée à la visite de Mihintale, le berceau du bouddhisme Sri lankais. Nous y sommes allés en bus afin de nous plonger encore davantage (si c'est possible) dans la culture du pays. Nous passons clairement pour des bêtes curieuses mais toujours avec gentillesse et bonne humeur. Mihintale est aussi appelée "la montagne de Mahinda", endroit où aurait eu lieu la rencontre entre Mahinda un disciple de bouddha , et le roi de l'époque. Séduit par les paroles de Mahinda, le roi s'est converti au bouddhisme. C'est ici que fut construit le premier temple. Situé en haut d'une colline, nous avons du gravir ses 1840 marches, sous un soleil de plomb, afin de pouvoir contempler le majestueux stupa ainsi que la gigantesque statue de Bouddha. En haut du mont, nous découvrons tout le site magnifique. Avant de repartir pour l'hôtel, petite halte dans un boui boui pour y manger (on ne sait pas quoi!!!) et y boire.

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Je ne vais pas souvent écrire cette phrase, mais aujourd'hui c'est journée"off". Ce qui signifie pour Patrick, grasse matinée (réveil à 8h30) et pas de programme (on a trimé en vélo toute la journée). Nous voici donc à l'aventure partis faire du vélo, autour d'un lac que l'on avait repéré sur la carte; sous 40°, c'est très difficile, heureusement qu'il y avait du vent! On profite pour prendre des photos des stupas au loin dont la blancheur se détache dans la verdure de la jungle. Puis pour s'hydrater et manger un morceau, on s'arrête dans ce que l'on pourrait appeler boulangerie chez nous, pour gouter leurs pâtisseries et sucreries. Le patron nous prépare une assiette remplie de gâteaux, de toutes les formes et toutes les couleurs. Certains sont vraiment délicieux, et d'autres plus étonnants pour nos palais d'européens! Nous goutons également une salade de fruits et le milkshake local, délicieux, et le tout pour à peine 2€. PG au début, réticent pour manger dans les gargotes locales (sans hygiène bien sûr), commence à se lâcher. De toute façon, on mange tellement épicé, que toutes les bactéries doivent être détruites!!!

P.S. Patrick l'aventurier qui goute à tout, a testé la boisson EGB, qui en fait est un jus de gingembre. Dégueulasse, imbuvable.

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Nous voici repartis tôt ce matin vers la ville de Dambulla. Après 1h de bus local, nous déposons nos bagages à l’hôtel et partons à la découverte du temple d’or et de ses grottes, classé UNESCO en 1991. Le temple porte bien son nom car son stupa est entièrement recouvert d’or et un bouddha géant en or le surplombe. De la route, on ne peut pas le rater tellement ça brille. Puis nous devons monter en haut d’une petite colline, afin de visiter les grottes troglodytiques datants du 7ème siècle. Un temple est construit à même la roche et dans les différentes salles se trouvent des dizaines de bouddhas imbriqués dans la roche, entièrement recouverte de fresques et peintures. Très impressionnant! Une fois la visite terminée, comme il est à peine midi, Patrick me propose d’aller faire un massage ayurvédique; Comme on ne sait pas où aller, on demande à un truc tuc de nous emmener dans un endroit sympa. C’est ce qu’il fait, car le centre de massage se situe dans un jardin ou les cabines sont sur pilotis. Je choisis un full body massage (massage intégral) et Patrick un Shiro Daro (massage de la nuque, tête, front, épaule te cuir chevelu par une technique ayurvédique d’huile coulant au goutte à goutte d’un pot placé au dessus du front). Une fois les massages réservés, le masseur m’annonce que je serai massé par un « boy » et devant ma mine déconfite, il me rassure « no problem, madam ». Je suis très embarrassée quand même! A 47 ans, c’est une première! Le massage est très agréable et les huiles sentent bon. J’ai choisis un massage pas trop fort, et je lui dit NON quand il me demande si je souhaite qu’il me masse la poitrine. Faut pas abuser quand même!!!!! Patrick a adoré aussi son massage, et après 1 heure, nous repartons en ville pour grignoter un peu; il faut dire qu’on est plus qu’à un repas par jour, et 4l d’eau par personne. J’oubliais, qu’en chemin, le tuc tuc nous dépose au « spicy garden » (jardin des épices) où le propriotaire pour nous vendre ses mixtures de plantes, nous fait découvrir toutes les vertus de ses arbres. Si j’ai bien compris, en achetant tout, je serai plus jeune, une peau botoxée, j’aurais perdu 10kg, ne devrais plus m’épiler et je n’aurais plus de cheveux blancs; sans compter que je n’aurais plus de soucis de santé! des plantes miraculeuses!

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Réveil à 4h30 ce matin, pour admirer le lever du soleil sur le rocher du roi lion depuis le rocher de Pidurangala. En plus de l'heure matinale, il nous faut gravir (même escalader) le rocher pendant prés de 30mn. Une fois en haut, le paysage est spectaculaire, malgré les nuages qui nous cachent le soleil. Nous distinguons bien en face le rocher de Siriguya, autrefois ancienne capitale: un royaume aérien. C'est la deuxième étape de la matinée: la visite du palais ou ancienne résidence du roi parricide Kassyapa (15ème S), souverain mégalomane qui bâtit sa forteresse sur un gigantesque monolithe rouge, d'ailleurs considéré comme la 8ème merveille du monde moderne. Nous voila repartis pour une ascension de 370m ou 1200 marches. Durant la progression, nous pouvons admirer les peintures des 18 demoiselles de Sirigya, servantes, déesses ou concubines du tyran amateur d'art et de femmes. Au sommet du rocher, que l'on attend par des escaliers abruptes et à même le vide, une vue panoramique sur la jungle environnante, une scène d'Indiana Jones et le temple maudit a été tournée ici. De retour de nos visites, une surprise, ou plutôt un rêve devient réalité! Un cornac est en train de baigner et laver son éléphant dans une rivière. On s'arrête pour prendre des photos et il nous propose de brosser l'éléphant avec lui. Moi et PG n'hésitons pas et rentrons dans la rivière pour toucher l'éléphant. Sa peau est dure comme de la pierre et il a des poils durs comme un balai brosse, des petites oreilles, mais il est trop trop beau et à l'air tellement gentil!!!! Il nous laisse lui gratter le dos avec des écorces de coco. J'ai réalisé un REVE. Après une sieste réparatrice, nous décidons d'aller nous promener près d'un lac, puis dans les rizières alentours afin d'apercevoir les ramasseuses de riz; comme ce n'est pas la saison, elles cultivent les pommes de terre, qu'un paysan nous propose de gouter cru. Oups!!!! Il faut dire qu'on passe toujours pour des bêtes curieuses, mais ils sont heureux que l'on aille les voir. Ils sont vraiment tous gentils et bienveillants.

P.S. Une moto est tombée dans le fossé, tellement son conducteur était étonné de voir 3 européens dans ces lieux peu touristiques. Heureusement pas de bobo pour lui,mais un fou rire pour nous.

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Changement de ville, direction Polonnaruwa. Nous prenons le bus local devant le logement et à cette heure matinale, il est bondé. Les gens rentrent et sortent du bus en sautant; un vrai capharnaum. Une fois la ville passée, on peut enfin s’assoir et profiter de la route, très jolie et de plus en plus verte. La ville de Polonnaruwa est beaucoup plus sympa que les précédentes. La guest house est super et son propriétaire adorable. C4est ainsi qu’il nous explique que le nouveau président du Sri Lanka possède une maison ici et que toute la ville est en cours de rénovation. Ca se voit!!! Nous louons des vélos et partons à la découverte des rizières. Comme nous sommes samedi, tous les sri lankais se baignent et lavent leur linge dans les canaux (larges comme des rivières), servant à l’irrigation du riz. On s’arrête déjeuner dans une gargote avec vue sur les rizières. Délicieux mais très épicé. On commence à s’y habituer! Au détour d’un chemin, nous voyons un hôtel de luxe avec piscine et décidons de nous y arrêter pour boire un jus de citron (on adore) avec vue sur le lac et la jungle. Nous sommes intrigués par les fils électriques qui entourent le lac, et le serveur nous explique que certains jours quelques éléphants s’aventurent en dehors de la jungle et viennent faire coucou aux touristes. Pas de chance pour aujourd’hui, mais demain nous partons en safari pour aller les rencontrer. J’ai trop hate!

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Réveillés par un petit déj préparé par Smith (le proprio de la guest house), vraiment délicieux: crêpes au miel et coco, galettes de cocos, oeufs, jus de mangue frais, fruits exotiques frais et le tea (with milk and sugar), boisson préférée de PG. D’ailleurs Sumith appelle PG, mister tea et parfois petit boy (rapport à sa taille), et ne cesse de lui ramener du tea et des fruits. Puis petite balade matinale en vélo, avant de revenir pour 13h30 pour le départ du safari dans le parc Kandulla, afin d’aller découvrir les éléphants sauvages d’Asie. nous n’avons pas été déçus, nous en avons vu des dizaines! Difficile de décrire ce que j’ai ressenti. Tout le monde sait maintenant que je suis fan des éléphants, mais de les voir de tout prêt, en famille avec leurs bébés, sortir de la jungle pour aller boire et se baigner dans le lac, c’était juste magique et indescriptible. Nous avons même vu un énorme mâle, un vrai mastodonte, solitaire mais sans défenses. Il faut savoir qu’en Asie de nos jours, seuls 5% des éléphants mâles possèderaient encore des défenses. En effet, il existe une théorie selon laquelle, il y a un lien de causalité entre braconnage et évolution de l’espèce! Sachant cela, comment certains pays peuvent ils encore laisser tuer des éléphants pour l’ivoire????? A méditer!

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Polonnaruwa a été la seconde capitale du Sri Lanka depuis la destruction d’Anuradhapura. Nous partons donc à sa découverte en vélo, après un passage obligatoire au musée pour payer les tickets d’entrée du parc, excessivement onéreux car faisant partie de l’UNESCO depuis 1982. Il s’agit de ruines hindous du 11ème et 12ème Siècle, plantées dans un luxuriant camaïeu végétal. Les temples et cultures sont très bien préservés et cela change des « simples Stupa ». Tout au long de notre trajet en vélo, nous pouvons découvrir les restes du palis royal, des stupas et surtout le clou de la visite: l’ensemble de bouddhas sculptés de Gal Vitara. Endroit incroyable qui justifie à lui seul une visite de ce site.

Après ces 5h de visite, sous une chaleur suffocante, petit repos mérité avant de repartir vers 16h, pour retrouver le petit resto sympa du 1er jour à Polonnoruwa. Hélas il est fermé! Comme PG commence à ne pas être très bien (il ne mange plus beaucoup), nous nous arrêtons finalement dans un resto plus touristique pour qu’il puisse manger ses premières pates bolo. Ca y est il se sent mieux, il est reparti pour plusieurs jours.

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Départ de Polonnaruwa un peu triste car nous avons adoré la ville et surtout Sumith le gérant de la guesthouse. J’en profite pour faire une aparté sur la gentillesse extrême des Sri Lankais. Je n’ai jamais rencontré des gens aussi chaleureux. Aucune agressivité et aucune insécurité. Ils n’ont rien mais ont toujours un sourire jusqu’aux oreilles. Quelle leçon de vie!!! C’est donc après 4h de bus que nous arrivons à Kandy, 2ème grosse vile après Columbo. Nous avons réservé un appart pour les 3 jours, vraiment super. Nous décidons de visiter et la ville, et comme par ma magie, on tombe sur un Burger King. PG est comme un fou et on a pas la force de lui résister. Du coup il retrouve le moral culinaire! Passage par le marché couvert de Kandy ou vendeurs de fruits et légumes partagent les lieux avec les bouchers et les poissonniers: j’ai du sortir des lieux en vitesse tellement les odeurs de viande découpée, avec le boyaux jetés aux chiens et aux corbeaux, étaient insupportable! (speciale dédicace pour Martine). Puis nous faisons un petit tour du lac et prenons de la hauteur pour l’admirer de plus haut. Nous avons entre temps réservé un spectacle de danses traditionnelles, de cracheurs de feu qui marchent sur les braises. C’était très beau et les costumes des danseurs somptueux.

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Dernière visite UNESCO du Sri Lanka, pour le temple de la dent. Il abrite une relique de la dent de Bouddha. La légende raconte que cette dent fut sauvée de la crémation du Bouddha au 6ème S avant JC, puis cachée par une indienne qui l'emmena au Sri Lanka, puis reprise par l'armée tamoule, puis par les portugais qui l'envoyèrent se faire réduire en cendre et jetées à la mer en Inde. Il faut dire que cette relique a longtemps joué un rôle politique important, car la posséder, c'était détenir le pouvoir sur le pays. Bon par miracle elle s'est régénérée pour revenir au Sri Lanka. Bref nous ne pourrons pas la voir, car elle est cachée sous 7 reliquaires successifs en forme de cloche, empilés et placés derrière une porte. 3 fois par jour, les moines ouvrent la porte afin de permettre aux pèlerins de s'y recueillir (non de la voir). Nous avons assisté à la cérémonie de 9h30 et la ferveur ambiante était très impressionnante. En plus comme nous sommes mercredi, la relique est lavée avec une préparation d'eau parfumée. Cette eau sacrée est ensuite distribuée parmi les fidèles, car elle est censée posséder des vertus guérissantes. La file est interminable et tous se bousculent afin de remplir leurs bouteilles. Nous restons en retrait et observons avec étonnement toute cette ferveur religieuse. Nous passons ensuite visiter le palais ainsi que l'elephant muséum, musée créé spécialement pour l'éléphant Raja, mort en 1988 à 75 ans. Né en 1913, il fut capturé à l'âge de 12 ans et offert au temple de la dent où il eut le suprême privilège de porter la dent sacrée lors des cérémonies annuelles. Il fut déclaré "Trésor National" en 1986 par le président, et a eu le droit à des funérailles officielles. Il fut embaumé, et c'est donc son imposante dépouille que nous pouvons voir dans ce musée.

Nous terminons notre journée par la visite du jardin botanique de Peradeniya. Il est renommé pour son impressionnante collection d'orchidées, sa majestueuse allée de palmiers royaux. Il présente un jardin d'épices et de plantes médicinales ainsi que divers arbres plantés par des personnalités qui ont visité le jardin. Une colonie de chauve-souris frugivores est installée partout dans le jardin. Cette visite ne démérite pas face aux temples; c'est 60 hectares d'havre de paix, dans cette ville bouillonnante et polluée!

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Super journée en perspective car nous allons ce matin visiter l’orphelinat de Pinnawala, un orphelinat spécialement conçu pour les éléphants. J’avoue qu’à la lecture des commentaires sur les blogs, je suis sceptique: piège à touriste ou pas? Arrivés sur place on apprend que le centre recueille des éléphants (10 en ce moment) que leurs propriétaires ne peuvent garder, et soigne les éléphants malades de la jungle. L’endroit est très touristique et on doit payer pour donner le bain à un éléphant et pouvoir monter dessus. C’est tellement tentant et ça sera peut être la première et la dernière fois que je chevaucherai un éléphant, alors tant pis, je me lance. Je suis la première à monter, c’est très impressionnant mais son cornac le dirige rien qu’au son de sa voix; j’avoue que j’ai un peu peur de tomber, car ça balance pas mal! Puis c’est au tour de Pat et PG d’y aller à 2. Eux aussi trouvent cela très intimidant. Après un tour de 15mn, on accompagne l’éléphant pour un bain dans un cours d’eau. On s’amuse à le gratter avec une écorce de noix de coco et à le mouiller. L’éléphant aussi nous arrose avec sa trompe et sa queue. On passe un super moment. Pour le récompenser, on achète quelques fruits que PG donne à l’éléphant, qui l’attrape par la trompe, pour les mettre dans sa gueule.

Il est toujours délicat de se rendre dans un lieu touristique comme celui-là, car j’ai peur que les éléphants soient exploités ou maltraités, mais ici la démarche semble être sincère, ils sont presque tous détachés et déjà plus de 90 de ces pachydermes ont pu être sauvés. J’avoue avoir un véritable coup de coeur pour l’éléphant asiatique, complètement différent de son congénère d’Afrique: plus petit, plus petites oreilles et avec des taches de couleur sur la peau.

A coté du site, nous visitons une usine de recyclage de bouses d’éléphants. Et devinez en quoi elles terminent? En papier! Rien ne se perd, tout se recycle.

Nous terminons la journée par la visite d’une usine à thé: nous pouvons maintenant différencier les différents thés: blanc, vert ou noir (fermenté). Petit arrêt photo à la statue du bouddha géant qui domine la ville de Kandy. Beau point de vue en hauteur sur toute la ville.

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Encore des épices pour PG!!!!! 

Nous quittons le triangle culturel du nord du Sri Lanka, pour les montagnes du centre. Nous avions réservé il y a 2 jours des billets de train pour la ville de Nuna Oya, gare la plus proche de notre point d'arrivée Nuwara Eliya. C'est le moyen de transport le plus adapté car nous allons traverser toutes les plantations de thé cultivées et récoltées par les Tamoul. Il faut au train 4h pour relier les 2 villes séparées seulement de 77km; soit 15km/h. Mais une fois n'est pas coutume, nous avons le temps d'admirer la montagne et les magnifiques paysages de culture du thé, dans notre wagon 3ème classe. Les autres touristes préférant la 1ère et 2ème classe! Nous arrivons dans l'après midi après que le train ait gravi 1900m d'altitude.

Autre lieu, autre décors, autre ambiance, autre météo. Nuwara est une petite bourgade anglaise avec ses vieilles demeures coloniales aux allures de terre promise. Nous avons du mal à reconnaitre le Sri Lanka que nous avions découvert ces derniers jours. Il pleut, et la température a baissé d'au moins 10 degrés, tout est aseptisé. Ici on ne passe plus du tout pour des extras terrestres, on fait partie du décors!!

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Réveil encore très matinal, 4h30, pour se rendre à Horton Plains, parc UNESCO, pour la première Brando du voyage. Une boucle de 9km à + de 2000m d'altitude. Avant de commencer le trek, petit arrêt pour apprécier le lever du soleil. Le temps est incertain, la brume est de la partie. Nous débutons donc par un premier point de vue qui a comme un avant goût de fin du monde "little world's end" où nous prenons quelques photos juste avant que les nuages ne couvrent le paysage. Deuxième arrêt à "world's end" avec panorama sur la jungle et toute la vallée. Nous poursuivons ce trek sous le soleil avec la chute de "baker's falls", très belle. Nous finissons cette Brando très touristique avec quelques photos de "sambar", qui ne sont autres que les cerfs Sri Lankais, légions dans ce parc.

Avant de rentrer à la guesthouse, le chauffeur tient à nous faire visiter la "New Zealand farm", ferme de vaches à l'allure très européenne. PG et Pat se boivent un verre de lait frais tout chaud. IL y a une foule incroyable de Sri Lankais venus visiter ce lieu durant le week end. On a l'impression que c'est comme un parc d'attraction pour eux: ils photographient les vaches laitières, les taureaux, les chèvres et même les lapins. C'est très drôle!!!!

Après un petit repos (bien mérité), petite balade dans les plantations de thé, sous fond de petit manoir anglais. SO BRITISH!!!!!

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                                                                             Crèpe chocolat cacahuète à la Sri lankaise pour PG 

Ce matin un petit dej typique Sri Lankais préparé par la cuisinière de la guesthouse nous attend: riz, pois cassés, légumes cuits,... Un peu dur pour PG, qui du coup se jette sur les toasts. La cuisinière a du en faire 2 tournées!!!

Aujourd'hui nous avons une journée transport qui nous attend. En effet, nous nous rendons à Nallathanniya, petite bourgade qui se situe au pied du pic d'Adam dont nous allons faire l'ascension demain. Comme nous sommes en montagne, les 70km de distance équivalent à 3H30 de trajet, soit un bus de Nuwara jusqu'à Hatton (environ 2h de bus pour 40km) et 2 bus de Hatton à Nallathanniya. On aurait pu choisir de prendre un taxi direct mais avec les moyens de transport en commun, on économise plus de 40€ sur le trajet. Budget non négligeable pour nourrir un ado de 15ans!!!!

Arrivés sur place, je contemple ce fameux pic avec effroi et appréhension, qui culmine à 2250m et que je vais devoir gravir (tout au moins essayer) demain à 2h du matin, afin d'être au sommet au monastère pour le lever du soleil. Soit 900m de dénivelé, un trajet de 14km A/R, et 5500marches. Cela équivaut à 275 étages; pour vous donner une idée de grandeur, la tour Eiffel compte 1665 marches et l'Empire State Building en compte 1860. Bref en une nuit, je suis sensée monter et descendre environ 3 x l'Empire State Building. Les guides touristiques annoncent une montée en 4-5 heures et pour les Sri lankais, c'est plutôt 2h.

Y arriverais-je? Rien n'est moins sur! En tout cas je me prépare au pire!!!

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hôtel au milieu de la jungle: un petit coin de paradis mais pas beaucoup de wifi donc pas de photos

A 2h du matin, le pire est arrivé. Nous voila partis dans la nuit à la lampe torche pour l’ascension d’Adam’s peak. PG et Pat partent en avant et me laissent seule sur le chemin dans le noir, avec tous les bruits de la jungle. Je ne suis pas du tout rassurée, mais heureusement quelques touristes ont eu la même idée et je les croise sur le chemin. Après un check point à l’entrée, donation oblige, je reçois un bracelet de bénédiction et le bouddha fait une prière pour moi. Peut être pour que j’arrive au sommet! Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps; PG et Pat ont atteint le sommet en 2h15, et moi en 3h. ça c’est fait!!! On attend le lever du soleil dans le froid, mais malheureusement il ne se montrera pas car le pic est dans les nuages et la brume. dire que j’ai fait tout cela pour ça!!!! j’ai un peu la haine. En plus le temple en haut est fermé et on ne peut pas le visiter car ce n’est plus la période des pèlerinages. Dommage, car j’aurais aimé voir la cavité au sommet du pic; les bouddhistes la considèrent comme une empreinte de pied de Bouddha, les hindouistes le pied de shiva, et les musulmans le pied d’Adam. Le mythe veut qu’Adam y posa son pied après avoir été chassé du paradis. Les chrétiens y voient la trace du pied de St Thomas. Presque toutes les religions réunies pour un pèlerinage dans un même endroit, j’aurai aimé voir ça! Enfin un message de tolérance.

La descente est plus rapide mais douloureuse, heureusement qu’un petit dej nous attend à l’hôtel à notre arrivée.

Le reste de la journée va se passer une nouvelle fois dans les transports: 2h de bus, puis 4h de train (126km au total) pour arriver à la petite ville d’Ella, où nous allons passer 4 jours. A notre arrivée, surprise! Des bars partout (vive les mojitos), une ambiance tropique baba cool, des touristes partout, des restos de burgers, … Le Sri Lanka authentique est resté dans le nord. Patrick n’est plus dans son élément. Trop aseptisé, dit-il en boudant!!!

P.S. connexion difficile!!!

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Hier, c’était l’ascension d’Adam’s peak et aujourd’hui c’est celle de little Adam’s peak. Heureusement beaucoup plus simple, et cette fois le ciel est bleu et on peut admirer toute la vallée nichée entre les montagnes, ainsi que les plantations de thé sur les flancs. C’est une des plus belle vue des vacances. Nous continuons notre Brando jusqu’à un point de vue sur « nine arches bridge ». C’est un pont construit par les anglais en 1921, long de 92 m avec 9 arches, également appelé le pont dans le ciel. C’est un des meilleur exemple de construction de chemin de fer de l’époque coloniale dans le pays. Cerise sur le gâteau, nous attendons 15h30, afin que le train Ella:Kandy fasse son apparition à la sortie du tunnel. Photo mythique! Nous retournons en ville par la voie de chezin de fer, sur les rails: petit rappel d’un autre séjour!

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5h30 du mat, nous voila partis pour prendre le train direction Haputale, pour visiter les plantations de thé, et l’usine de fabrication de thé la plus célèbre du Sri Lanka: la daubassent tea factory de Sir Thomas Lipton, construite en 1890. Il fut un des plus illustres personnage dans l’histoire du thé au Sri Lanka, car c’est grâce à lui que cette boisson fut démocratisée dans le monde.

A l’arrivée du train, nous prenons un tuk tuk qui va nous déposer 15km plus haut, jusqu’à « litons seat ». Considéré comme un des plus beau point de vue à 360° dans la montagne du Sri Lanka, d’où Sir Thomas Lipton contemplait ses plantations de thé. En effet, la vue est époustouflante, on peut presque voir toutes les villes que nous avons déjà visité. Puis nous descendons à pied jusqu’à son usine 7km plus bas. Afin de s’immerger dans la culture locale, nous descendons par les chemins empruntés par les cueilleuses de thé: les tamouls. C’est un choc culturel, car ces femmes sans âge travaillent de 8h à 16h tous les jours, courbées, à ramasser feuille par feuille le thé. Elles ont la peau brulée par lesoleil et portent sur leur tête jusqu’à 15kg de feuilles et tout cela pour 500 roupies par jour, soit environ 3€! C’est une leçon de vie car elles ne se plaignent pas, nous appelle pour les prendre en photo et ont toujours le sourire. Après ces magnifiques paysages que nous voyons, nous avons une pensée émue pour ces femmes courageuses, qui passeront leur vie à répéter les même gestes. Bien sur, nous avons gouté le black tea, tellement fort en gout, qu’on le boit avec du lait et des morceaux de sucres roux et pâteux à laisser fondre dans la bouche pendant la dégustation. Finalement je vais peut être m’y mettre!

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Nouveau réveil matinal à 6H30, pour encore une ascension, cette fois Ella’s rock. Nous prenons un petit déj Sri lankais à la guesthouse et partons en tuk tuk jusqu’au début du parcours de rando. Nous avons lu que le sentier est très peu voir pas du tout balisé. Dés les premières minutes, on se perd et un Sri lankais nous prend en charge afin de nous faire parvenir au sommet, bien sur, nous le rémunérerons à la fin! Après une heure de montée (mes mollets n’ont vraiment pas le temps de se remettre des autres rands). Nous atteignons au but et la vue est magnifique. Le guide nous montre d’autres points de vue plus sauvages et encore plus beaux. Nous redescendons jusqu’à la voie ferrée et prenons un tuk tuk pour nous conduire aux chutes Rawana. Elles sont réputées pour son bassin, où l’on peut se baigner. Dommage je n’ai pas mon maillot de bain, et il serait inconvenant de se baigner en sous vêtements au Sri lanka car ils sont très pudiques. De toute façon, on se prend une averse qui nous contraint à repartir à la guesthouse, histoire de nous sécher car nous sommes trempés.

P.S. Nous avons gouté la veille le lambrais, plat typique de la région à base de riz, viande ou poisson, légumes, le tout cuit lentement dans une feuille de banane. Délicieux, mais trop épicé à mon gout!!!

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                                                                                          Le bungalow vue mer 

Nous disons au revoir à la montagne, car nous partons pour le sud et ses plages, qui termineront notre séjour au Sri lanka. Cette fois c’est un bus direct qui nous amène vers Tangalle. C’est sur la plage de Marakolliya que nous allons dormir dans une cabane, les pieds dans l’eau. Quand nous arrivons le temps n’est pas au beau fixe et nous essuyons quelques averses, avant d’enfin apercevoir un coin de ciel bleu. Nous allons jouer à Robinson, car la cabane est assez sommaire: pas de fenêtres, nous dormons sous un toit en feuille de palmiers. PG et Patrick sont ravis. Comme il y a beaucoup de vent , l’océan (indien) est déchainé, et la baignade interdite. C’est comme si j’étais devant la meilleure boulangerie de France, avec les meilleurs gâteaux, mais que je ne puisse pas y toucher. Le cadre est paradisiaque. Je suis légèrement frustrée!! Bon, PG décide quand même de s’amuser avec les vagues au bord, et du coup Pat et moi le suivons.

Ce soir nous allons tenter d’aller voir les tortues vertes en train de pondre: si elles sont là. La suite au prochain épisode!

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Donc, la veille au soir, nous avons été observer les tortues vertes en train de pondre. J’avoue j’étais sceptique sur notre réussite. Le tuk tuk nous a débarqué dans une association de protection des tortues vertes et de leurs oeufs. Le bénévole nous explique qu’ils sont plusieurs à scruter la plage à la recherche des tortues venues pondre; et que si elle sont là, on pourra les voir. Miracle! Au bout de 10mn, il nous dit que c’est ok. Et là, nous allons vivre un moment hors du temps et magique.

La première tortue que l’on voit est en train de repartir vers la mer après avoir pondu. Elle met beaucoup de temps à retourner dans l’eau car sa soirée a été dure, elle est épuisée.

Puis après un km de marche sur la plage, il y a une autre tortue en train de creuser son nid pour y déposer ses oeufs. Pendant cette étape, nous la laissons tranquille afin de ne pas la perturber et attendons le signal pour nous approcher. Pendant ce temps, un bénévole nous ramène un sac rempli de bébés tortues. On est tous ébahis, lorsqu’il les dépose sur le sable. Leur instinct les pousse directement à aller vers la mer. C’est trop mignon, toutes ces petites tortues qui rampent vers l’eau! On peut même les toucher au passage. Une fois à la mer, nous retournons voir la tortue qui a commencer à pondre. Moment incroyable, inoubliable car on voit parfaitement les oeufs tomber dans le nid. Puis au bout de plusieurs minutes, elle termine enfin son dur labeur, et se met à recouvrir ses oeufs avec toute son énergie. Cela peut prendre jusqu’à 1 heure. Nous la laissons finir son travail, heureux d’avoir pu voir ce spectacle unique. A tel point que PG en a oublié de faire des photos!!!

Aujourd’hui, c’est OFF!! Réveil pas trop matinal, tranquille. Nous partons sur la plage pour aller prendre notre petit déj dans un hôtel un peu plus loin. Dommage, plus de petit déj sri lankais, seulement continental. C’est PG qui est content! Puis nous louons des canoés pour aller visiter le lagon et sa mangrove. Ambiance lacustre. Il y a plein d’oiseaux, des hérons, des cigognes et nous avons même la chance d’apercevoir un varan en train de nager. Le reste de la journée se passe à flemmarder. Une fois n’est pas coutume!!!

P.S. La nuit dans la cabane en plein air était particulière: beaucoup de vent, de bruit, mais on s’y fait. Le matin c’est réveil les pieds dans l’eau avec les cocotiers et la mer en guise de fond d’écran.

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                                                              les 2 shorts fluo, ce sont bien le père et le fils 

Nous continuons toujours notre tour des plages du Sud, et partons pour Mirissa, petite station balnéaire un peu baba cool, du fait essentiellement de ses spots de surf. Nous aurions du arriver à Matara, 1h après notre départ, mais je me rends compte que nous sommes partis du coté opposé! Le temps de rectifier la destination, de reprendre un bus dans l'autre sens, nous arrivons finalement après 2h de transport. On s'est vraiment relâché, la prochaine fois on ferra plus attention!

Comme le temps est au beau fixe, on décide d'aller se balader sur la plage, et on rencontre en route 3 transats qui nous font signe. On se mange donc un petit encas, les pieds dans l'eau. La plage a d'énormes vagues et PG meurt d'envie de se baigner, et nous y allons tous.

Normalement nous aurions du voir les fameux pêcheurs sur échasse. Les vagues de l’océan indien sont si puissantes qu’elles rendent impossible la pêche en bordure de plage, les pêcheurs Sri Lankais se sont adaptés. Ils ont planté des perches sur lesquelles ils peuvent s’asseoir et pêcher à une dizaine de mètres du rivage. Malheureusement, nous ne les avons pas trouvé, peut être était-il trop tard!

Puis en fin de journée, cap au Parrot Rock, un rocher où l'on peut voir les deux bassins de la baie de Mirissa, accolés l'un à l'autre - la fameuse twin beach. Avec ses kilomètres de sable fin, ses resto en bord de mer et son célèbre surf break, le lieu est certes très touristique mais le cadre est paradisiaque.

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les pêcheurs sur échasses 

Après une nuit à Mirissa, nous allons passer 2 nuits à Unawatuna. Elle est connue pour son récif corallien et ses plages bordées de palmiers, comme la plage d'Unawatuna. Arrivés à la guesthouse, nous demandons si nous pouvons louer des vélos et à la place ils nous proposent des scooters. PG et Pat sont contents, mais pas rassurés pour moi! Je ne comprends pas pourquoi??? Bref, nous voila partis pour notre première étape: jungle beach. Très belle plage nichée au coeur de la jungle, mais assez difficile d'accès. Elle est magnifique et le sable est rempli de coraux. Ensuite nous nous dirigeons au "sea turtle conservation project", clinique destinée à protéger les espèces de tortues menacées. Nous y découvrons dans des bassins, des tortues en train d'être réhabilitées, afin d'être relâchées au plus vite. Pour certaines, il leur manque un membre, pour d'autres, elles ne savent plus se nourrir après avoir avalé du plastique. Nous pouvons en toucher certaines, et même porter quelques bébés tortues qui vont être relâché d'ici quelques jours.

Puis comme je suis obstinée, et qu'avec les scooters nous pouvons faire de la route, je décide de retourner voir les pêcheurs sur échasses. Cette fois ils sont là, et PG et Patrick sont même invités (moyennant roupies) à monter sur les perches.

Petite halte sur la route pour un resto qui propose le rice curry en buffet. Il s'agit d'une base de riz, blanc ou complet, accompagné de légumes, poisson ou poulet. C'est vraiment délicieux, mais un des plus piquant du séjour.

Au nord de la baie se dresse la ville de Galle, UNESCO 1988. Elle évoque l'Afrique noire. Elle est connue pour sa cité fortifiée construite au XVIe siècle par les colons portugais. Des remparts hollandais encerclent les rues piétonnes dont l'architecture témoigne de la présence des Portugais, Hollandais et Britanniques. Le phare de Galle se dresse sur la pointe sud-est du fort. Très jolie ville.

Nous repartons vers la guestouse, en pleine heure de pointe: ça klaxonne de partout, on double à droite, à gauche, j'avoue je suis un peu en panique, ce qui fait bien rire les mecs. Bon après cela, je peux conduire n'importe où dans le monde!!!

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Au réveil, un ciel bleu sans nuages, c'est la première fois que ça nous arrive dans le sud. On va profiter des plages en scooter. On commence par la plage Mihiripenna, jolie avec ses bassins d'eau de mer, plus faciles pour se baigner sans les vagues de l'océan indien. Puis petite halte à mijapa beach, avec la photo mythique de la balançoire que l'on retrouve sur tous les blogs. Puis nous allons voir le "japonaise peace pagoda", temple bouddhiste à pagode, reconstruit après le tsunami de 2004 et offert par les japonais. Il domine en hauteur toute la baie, et sa blancheur se découpe dans le ciel bleu et la mer. En contrebas il y a une petite plage dans la jungle. Nous entamons notre descente et voyons sur le chemin des policiers qui observent la mer. En fait, il s'agit d'un bateau qui s'est échoué dans la mer il y a 5 jours et les Sri lankais sont en train de pomper l'essence des réservoirs. Apparemment pas de blessés, ni de pollution! Nous passons quelques heures sur cette plage paradisiaque ou nous nous sommes arrêtés. Un gros varan passe devant ma serviette, et devient l'attraction de tous les touristes sur la plage. De même pour les singes qui nous observent dans les arbres. Cette plage porte bien son nom "jungle beach". Comme les hommes ont faim, nous repartons vers la plage d'Unawatuna, immense plage de sable blanc bordée de dizaines de resto et de bars de plage. Un petit thon grillé fait notre bonheur. Puis petite balade dans la rue parallèle à la plage, où je trouve dans une petite échoppe, un pantalon un peu baba cool avec des éléphants. Au point où j'en suis!!!!!!

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Avant dernier jour au Sri lanka. Nous nous rapprochons de l'aéroport de Colombo et nous arrêtons dans la ville de pêcheurs de Negombo, qui se situe à 10km de l'aéroport. On préfère passer ces 2 derniers jours en bord de mer, plutôt que dans une grosse ville polluée. Nous réservons un safari sur le lagon en bateau. Pas de doute, c'est bien une ville de pêcheurs car il y'a des bateaux de pêche garés à la queue leuleu tout au long des berges; et il y a une odeur de poisson qui flotte dans l'air ambiant. On voit aussi nettement les ravages du tsunami de 2004, car bon nombre de bateaux sont à moitié coulés et il reste necore énormément de déchets sur les berges. Le manque de moyens pour tout nettoyer, se fait cruellement sentir, et malheureusement certaines iles du lagon ont des aspects dépotoirs. Le pêcheur nous arrête sur un banc de sable te nous fait déguster des fruits frais et boire de l'eau de coco. Il laisse sur l'avant du bateau des morceaux de coco, de bananes et des graines de pastèque. Puis en s'arrêtant sur une autre petite île, on voit débarquer des singes qui viennent chiper les fruits à même le bateau. Leur façon de manger et d'agir sont troublantes et rappellent que l'on descend quand même du singe.

On termine l'après midi à la piscine et le manager de l'hôtel vient nous voire pour nous demander si le photographe peut prendre des photos de nous pour mettre sur les sites booking et TripAdvisor. Ca y est Pat se prend pour Tom Croute (Maverick a de la concurrence, à Dunkerque: il se reconnaitra!!!)

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Dernier réveil au Sri Lanka, matinal pour changer. En effet, nous allons voir le fameux marché aux poissons de Negombo. Nous arrivons vers 6h, et les bateaux sont déjà en train de décharger leur pêche, qui vu d'ici nous parait miraculeuse. Il y a des milliers de poissons: des thons jaunes énormes, des requins, des sardines, crabes, crevettes, bonnettes, barracudas, et une multitude d'autres dont je ne connais même pas le nom. Ils sont entreposés par terre, vidés à même le sol, avec en fond de toile les cris des corbeaux déchainés, qui viennent faire un festin. Je ne vous explique même pas l'odeur! Une fois les poissons sortis des bateaux, certains sont envoyés au deuxième marché de poissons pour être vendus. C'est un balai incessant de pêcheurs en vélo, transportant leur cargaison. Certains de ces poissons ne sont pas vendus directement,mais mis à sécher sur la plage. de grandes vaches sont étendues sur le sable, puis les poissons vidés sont entreposés dessus et salés. Des Sri lankaises viennent les retourner de temps en temps, tout en marchant dessus. No comment!!! Ames sensibles s'abstenir.

Tous travaillent comme des forcenés, dans des conditions qui nous paraissent à nous européens, horribles. Ils sont tous burinés par le soleil et la mer, et malgré cela viennent nous parler avec de grands sourires, fiers de leur pêche.

Nous profitons de visiter un peu la ville, car PG a besoin d'un ravitaillement de caleçons!

Nous passerons le reste de la journée à préparer notre départ: sauvetage des photos, billets d'avion à gérer, et le blog. Nous prenons l'avion à 1h du matin, pour arriver à Kuala Lumpur (capitale de la Malaisie) à 7h20. Nous aurons donc 6h de décalage avec la France.

EPILOGUE:

Sri Lanka, signifie: l'île où l'on obtient le bonheur.

Visiblement cette définition colle parfaitement au peuple Sri Lankais, toujours de bonne humeur, serviable, attentif. C'est la vrai richesse et beauté de ce pays. Certes le dépaysement fut dés le départ total et je l'avoue un peu brutal, mais les rencontres que nous avons faites avec les locaux, dans les guesthouse, ou les tuk tuk, nous ont immédiatement mis en confiance et rassurés. Tout paraissait insurmontable: les transports en commun, les repas pris dans les boui boui, et finalement tout s'est révélé facile grâce à la gentillesse des Sri Lankais qui nous prennent en charge à tous les niveaux. Serions nous capables d'en faire autant?

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C'est après une nuit passée à l'aéroport puis dans l'avion que nous arrivons à 7h20, en Malaisie. La aussi, choc culturel, mais dans un autre sens. L'aéroport de Kuala Lumpur est flambant neuf et ultra moderne. Tout est ordre et discipline! Comme d'habitude nous fuyons cette grosse mégalopole (que nous visiterons à notre départ de Malaisie), pour passer 2 jours dans la ville incroyable de Mallaca (Melaka en Malaisien). Nous trouvons facilement la gare routière qui se trouve dans l'aéroport et réservons 3 tickets. Quelle surprise, les bus sont luxueux avec fauteuil qui font couchette; ça tombe bien on sort d'une nuit blanche! Ici pas de klaxons, tout le monde est discipliné. Ces 2h de sommeil nous remettent un peu d'aplomb; nous sommes prêts à visiter cette ville complètement dingue!!! Elle est la plus ancienne ville portuaire de Malaisie, et se situe entre Kuala Lumpur et Singapour.Son centre-historique est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 2008. Malacca a été colonisée successivement par les Portugais, les Hollandais puis par l’Empire Britannique. Ces 3 pays ont laissé des traces de leur colonisation dans la ville. Ajoutez à cela, les Chinois, les Indiens, les Musulmans, les Malais et vous avez un sacré mélange de cultures. Et bien c’est ce mélange de cultures qui caractérise Malacca. D’une rue à une autre, le décor change complètement, j'ai l’impression de voyager dans plusieurs pays à la fois.

D'abord visite de l'incontournable Jonker street et son quartier chinois. Les restos, les glaciers, les magasins se sont tous mis à l'heure chinoise; on a envie de tout gouter, même si certains plats semblent très curieux, de toutes les couleurs.

Puis quand se termine le quartier chinois, se profile des canaux et le dutch square (place rouge), on est littéralement dans un quartier Néerlandais datant de 1741, avec son église rouge Christ Church; il y a juste 20 degrés de plus. L’autre intérêt de Dutch Square, ce sont les nombreux rickshaw qui proposent de faire un tour en ville. Le concept : des genres de pousse pousse ou tricycles ultra kitch décorés par thèmes de prédilection: Pikachu, la reine des neige, hello kitty, j'en passe et des pires....avec comme fond sonore de la musique manga ou de dessins animés. Plus kitch, tu meurs !

Nous faisons un petit détour par la célèbre boutique Wak Aik Shoertmaker, la dernière à fabriquer les chaussures pour les chinoises qui se bandaient les pieds. Ce sont des pieds de bébé, et les chaussures tiennent dans ma main. Le propriétaire nous explique l'histoire de ces riches chinoises qui mutilaient leur pied, soi disant par signe extérieur de beauté. Avec mon 41, je ne devais pas représenter leur idéal féminin!!!! Il nous propose d'en acheter une paire en souvenir, dommage que l'on ne puisse rien ramener comme souvenirs.

Puis passage obligatoire par "Harmony street", dont le nom veut tout dire: Cette rue a la particularité d’abriter sur moins de 200 mètres : un temple chinois, un temple indien et une mosquée. Le Cheng Heng temple est du reste le plus vieux temple chinois de Malaisie.

Je ferai demain un paragraphe sur toutes les spécialités locales et étranges que nous avons gouté. PG est traumatisé à vie!!!

P.S. Photo de PG devant la statue d'un Sri Lankais hyper célèbre, car il a été, Mr Muscle Mallaca, malaisie, monde et univers! PG y est presque!!!!

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pastel de nana pour PG, en Malaisie!!!! Merci les portugais

Pour cette deuxième journéee à malacca, nous allons nous consacrer à la visite des bords du fleuve. Première halte, nous sommes dans le quartier hollandais, ou nous prenons notre premier rickshaw (enfin 2) pour nous rendre au pied de la colline pour visiter l’église St Paul, très vieille église de 1521, qui n’a plus de toit, avec vue surplombant toute la ville. Gros fou rire sur les rickshaws avec musique picachu. Puis nous fanons le long des quais, vers la villa Sentosa, vieille maison typique malaisienne. On ressent vraiment le décalage entre modernité des tours d’immeubles et ces antiques maisons en bois. Le contraste est aussi frappant que majestueux. De retour vers la ville, nous croisons une multitude de varans dans la rivière et sur la mangrove; Ils sont énormes, et on pourrait les prendre pour des crocodiles de loin. Tout au long des bâtiments, plein de street art sur les façades. Cette ville est vraiment surprenante, et un petit coup de coeur pour moi.

Nous repartons en taxi, le soir, pour la mosquée « stait » flottante. Il faut dire que cette dernière ressemble à un palais des mille et une nuits ou pour certains le palis d’Aladin. Elle est tout simplement somptueuse. Vraiment toute les religions savent rivaliser de génie, pour construire les plus incroyables bâtiments en l’honneur de leur dieu. Nous ne pouvons pas y entrer, car nos tenues ne sont pas à adéquat. Il me faudrait couvrir mes jambes, mes bras et mes cheveux: Un peu trop pour moi! Le coucher de soleil est fabuleux, surtout lorsque la mosquée s’illumine en vert. Magnifique!!!

Nous retournons dans joker street pour diner, et au surprise la rue à pris des allures de marché chinois. En effet, tous les week end, se tient le marché nocturne de la ville. On ne sait plus ou regarder: les vendeurs de babioles, jouets, roulottes de nourriture, de glace, de jus, de thé, fringues, contrefaçons, … Le dilemme: quoi manger? Il y a les brochettes de viande, d’oeufs de caille, de poisson, des huitres chaudes, des St jacques, des plats chinois, des gâteaux de toutes les couleurs, des glaces étranges, des cocos coupées de façon à n’avoir qu’une boule avec l’eau dedans à boire à la paille, des barbes à papa stylisées (en forme de coeur, fleur, chat, …) et d’autres spécialités dont on ne sait même pas si elles sont salées ou sucrées. Bref on choisit chinois, en prenant plein de plats différents: des rice ball (boules de riz), des nouilles, des légumes, le reste mystère. C’est tout ou rien, soit on adore, soit on déteste. On finit par une glace au durian, qui est un fruit typique malaisien, et que tout le monde mange ici à longueur de journée. Niveau gout, on est plus sur de l’oignon pourri. Avec PG on l’a surnommé « le fruit tombé dans les égouts », déglue, même Pat ne sait pas le manger, c’est dire!!! Pour faire passer le gout, on se rabat sur l’autre spécialité de dessert: le cendol. C’est un granité de coco, sur lequel il rajoute un sirop brun, du lait, des haricots rouges et des vermicelles vertes (autre légume?), bon c’est vraiment pas la journée es desserts.

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Aujourd’hui, c’est journée transport; nous partons pour l’île Tioman. C’est donc d’abord 4h de bus (climatisé), départ à 8h du mat et arrivée à Mersing à midi. Puis nous prenons nos billets pour le bateau qui part à 17h, pour arriver au port de tekek sur l’ile vers 19h. On finit par un taxi qui va nous amener sur la plage de Juara, ou nous avons réservé un bungalow, les pieds dans l’eau.

L’ile de Tioman est une ile volcanique recouverte à 99% de jungle et bordée de plages magnifiques. Posée en mer de Chine, c’est un véritable petit coin de paradis. Une des plage a été élue la plus belle du monde par Times magazine en 1970. Elle fut aussi un repère de pirates.

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Vue de notre bungalow

Nous sommes arrivés tard la veille, dans le noir, c'est donc la surprise ce matin au réveil. Le bungalow est assez sommaire, mais la vue sur la plage est à tomber par terre. On se croirait sur l'île de King Kong car la jungle colonise toute l'île; ne reste que les plages de sable, dont la blancheur tranche avec le vert. Dès le matin, baignade et snorkelling, malgré les vagues, nous réussissons à voir quelques poissons, et PG passe des heures à les observer.

Sinon reste de l'après midi consacré au farniente: baignade, bronzette, lecture, balade sur la plage et sieste. Tout un programme!

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Pour notre journée snorkeling, Pat a une idée bien précise des spots pour voir les poissons, après tous les blogs qu'il a consulté. Nous louons des scooters pour nous rendre au port de Tekek, à 10km de notre logement. Comme tous les charters sont loués, nous prenons un bateau privé qui va nous emmener vers les endroits de plongée.

1er arrêt: Coral Island qui porte bien son nom car ses fonds sont tapissés de corail. En plus avec ses énormes rochers surplombants la plage, on se croirait aux Seychelles. On se met à l'eau et une multitude de poissons vient tourner autour de nous; c'est magnifique. Il y en a de toutes les couleurs, on se croirait dans un véritable aquarium. Puis les plongées snorkeling se succèdent dans plusieurs endroits. Soit des ilots, soit des plages: Malang Rock, Shark point et Renggis Island. Ce dernier ilot nous donne la chance de voir quelques petits requins à pointe noire, qui sont plus effrayés par nous, que nous par eux. Les légendes ont vraiment la peau dure. Ce dernier spot est vraiment sensationnel, mais après ces 6h passés en mer, il nous faut rentrer. On termine la journée par un petit tour de scooter sur la seule et unique route de l'île.

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Pour notre dernière journée à Juara beach, et comme le temps n'est pas au top, nous décidons de faire une petite rando dans la jungle jusqu'à une petite cascade. Petit trek de 2h, pour admirer la luxuriante végétation de l'île: palmiers, fougères, arbres géants, ... un écosystème bien différent de la forêt amazonienne.

Puis détente et baignade le reste de la journée.

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petit chalet en bord de plage 

Aujourd’hui, nous quittons le côté Est de l’île de Tioman, pour le côté Ouest. Comme il n’y a pratiquement aucune route sur l’île (1 de Juara à Tekek), nous devons donc rejoindre notre destination, en prenant un bateau taxi du port de Tekek jusqu’à la jetée de Genting, et sa plage où se trouve notre logement.

Le côté Ouest de l’île et notamment cette plage sont encore plus sauvages et encore plus enchanteurs. Ici encore moins de touristes, et nous retrouvons un peu d’humanité de la part des locaux, que nous avions perdus depuis notre arrivée en Malaisie. Il faut dire qu’après le Sri lanka et leur gentillesse, nous avons été un peu refroidis par l’accueil malaisien. Est-ce à cause du tourisme déjà fort présent où est ce du fait de leur culture?

Quelques petits snorkeling, de la détente, des balades en vélo (gracieusement prêtés par le gérant de la gueshouse) et un coucher de soleil sur la mer, meublent tranquillement cette journée de repos.

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Nous petit déjeunons à la guesthouse, vue imprenable sur la plage!

Puis nous partons découvrir la plage et ses petites criques.

Reste de la journée farniente, baignade et lecture.

Nous dinons le soir à la guesthouse avec BBQ sur la plage: poisson frais, poulet, accompagné de pommes de terre, riz et tomates. Ce premier BBQ simple et sans prétention, suffit à notre bonheur.

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Et Re journée OFF. Juste une petite balade dans la jungle, de Genting à Paya, autre port sur la côte Ouest, à quelques kilomètres.

Puis reste de la journée à se baigner et à jouer aux cartes. Le temps passe tranquillement; ça fait aussi du bien parfois. Sauf peut être pour Pat, qui commencer à tourner comme un lion en cage.

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Ce matin, nous prenons le ferry de Genting à 7h30, car nous quittons définitivement l'île de Tioman: nous y avons fait de belles rencontres. Stanley, l'anglais ancien air force qui a 86 ans passe seul 1 mois dans l'île et qui nous raconte qu'il a quitté son Angleterre natale, pour un nouveau continent et pays d'adoption où finir ses vieux jours: l'Australie et la ville de Perth. Il est intarissable sur ce continent que nous allons visiter très bientôt. Puis il y a le gérant de la guesthouse, toujours aux petits soins et attentionné qui va même jusqu'à se réveiller ce matin à 6h, pour nous déposer jusqu'à la jetée 1km plus loin, afin de nous éviter de porter nos sacs à dos. Epique, à 3 (moi et PG) sur sa mobylette avec chariot! Pat est parti en vélo.

Donc à 10h, nous mettons les pieds à Mersing sur le continent. Il nous reste à attraper un bus pour aller jusqu'à Cherating, 241km plus loin. Notre bus est à 11h45, mais ce n'est que vers 17h, pause des chauffeurs oblige, que nous arrivons à la guesthouse. Nous retrouvons un peu de civilisation, car dans l'ile de Tioman, les coupures de courant de plusieurs heures, voire une journée entière rendaient impossible la connexion internet.

Cheftaine est une petite ville en bord de mer qui ne paie pas de mine, et dont l'intérêt est d'aller observer le soir en bateau, les lucioles, qui pullulent dans les arbres de la mangrove. Le spectacle est très beau, et on peut même les toucher. Elles volent vers nous dés que le conducteur du bateau les éclairent avec une lumière rouge. Ca aussi, c'est une première! Mais malheureusement, comme on ne peut utiliser de flashs, pas de photos possibles.

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Ce matin nous voulons louer des kayaks pour visiter la mangrove, mais manque de chance, les loueurs sont tous fermés! Du coup on fait une grande promenade sur la plage, pour admirer les surfeurs et kits-surfeurs. Je ne baigne pas car la mer est agitée,et à vrai dire maintenant je suis habituée aux eaux transparentes de la mer de Chine.

Comme Pat est frustré de ne pas avoir pu aller voir la mangrove, on réserve une visite en bateau et avec guide. Les palétuviers regorgent d'animaux, et nous pouvons apercevoir des serpents, des oiseaux de toutes les couleurs et même des loutres. Une belle petite activité!!

Demain, nous partons pour Kapas, autre petite ile paradisiaque ou nous allons séjourner 4 jours. On risque de ne plus avoir de wifi, ni d'électricité non plus d'ailleurs!

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C’est reparti pour une nouvelle île: Kapas. Petite île de 2,5km de long sur 800M de large. Après 3h de bus et 30 mn de bateau, nous mettons les pieds sur cette petite île paradisiaque. Ici pas de villages, pas de routes, pas de boutiques, juste une poignée de bungalows disséminés sur un cordon de sable blanc. Nous mettons tous nos maillots de bain, afin d’aller tester une petite séance de snorkeling. Pour cela, nous passons du côté nord ouest de l’île réputé pour ses eaux riches en coraux et poissons. Nous ne sommes pas déçus! A peine mis les pieds dans l’eau et fait 2-3m, que les poissons viennent nous saluer. La plage et ses fonds regorgent de coraux magnifiques et de poissons de toutes les couleurs: un vrai aquarium. Le soir, petit resto à même la plage, avec pâtes au thon, un vrai délice. Ici que des choses simples: pas d’alcool, que des jus de fruits frais et des produits locaux, tout ce qu’on aime.

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Le matin, nous louons un kayak de 2 pour nous « , économie oblige. Nous avons 2h pour visiter l’île de Pulau Gema, à 500m de notre île. C’est lus un îlot de 500M de long sur 100M de large, qui abrite un seul et unique hôtel et Spa très chic. Arrivés sur place, une surprise nous attend, ils sont en train de relâcher des bébés tortues. Cette fois, on les voit de jour, et je prend quelques photos dans l’eau quand ils font leur première nage afin de rejoindre le grand bleu. Elles sont vraiment trop mignonnes ces tortues.

Puis le reste de la journée: snorkeling et baignade.

Le soir, on a réservé pour un petit resto avec les tables à même le sable, dressées de nappes blanches, de bougies et de fleurs. On commande un BBQ avec poisson, calamars, crevettes et poulet. Un vrai régal, surtout que la cuisinière est réputée pour ses sauces délicieuses, épicées juste ce qu’il faut. Mon meilleur diner depuis le début de ce tour du monde, sur fond de clapotis; il manque juste mes 2 filles pour que mon bonheur soit parfait.

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Pour boucler la découverte de Kapas, il ne manque plus qu’à faire la rando, dans la jungle, qui relie l’ouest de l’île au côté est. On se couvre les bras et les jambes, car c’est infesté de moustiques. Le trek n’est pas très long et tant mieux, car on doit passer sous les lianes, les branches, le tout sous 90% d’humidité. La galère, je déteste, surtout que je déchire mon pantalon éléphant. Il est irrécupérable! Le mecs, eux sont contents, surtout qu’ils voient des serpents, des scolopendres et des varans. Chacun son délire!!!!

Après l’effort, le réconfort, on file à la plage pour se baigner et refaire une séance de snorkeling. On y passe plus de 2h. On ne se lasse pas d’aller contempler les mémos, qui sont un peu menaçants, quand il s’agit de défendre leur anémone.

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Je quitte avec regret la merveilleuse petite île de Kapas (mon coup de coeur) pour rejoindre les îles Perenthian, beaucoup plus grandes et donc beaucoup plus touristiques. Nous aurions du utiliser le bus comme moyen de transport mais comme nous avons peur de rater le dernier bateau pour Perenthian à 17h. Nous optons finalement pour un taxi. Après 130km et 2h de route avec un chauffeur adorable, n'arrêtant pas de parler et de nous montrer tous les points d'intérêt sur la route, nous arrivons bien en avance et nous pouvons même attraper le bateau de 14h30. Nous avons réservé sur Flora Bay, sur l'île Besar, un cabanon. C'est île la plus grande de Perenthian mais surtout la plus calme. Nous visiterons quand même Kecil dans 2 jours. Première petite baignade dans ce joyau des mers; demain nous partons pour une journée snorkeling à la recherche des tortues vertes.

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C'est une journée snorkeling à la recherche de la tortue verte qui nous motive ce matin. Départ à 10h en bateau. 1er arrêt à Turtle point sur la plage de Perhentian Island resort, où apparemment quelques tortues ont élu domicile. Il y en a effectivement une sur le sable en train de brouter les algues, avec au moins 20 touristes tout autour excités, qui poussent et crient. En plus comme il y a des vagues, l'eau est trouble et il faut plonger pour essayer de la voir de plus prêt: nous sommes très déçus de voir notre première tortue dans ces conditions! Puis nous partons vers Coral view, spot de plongée avec de magnifiques coraux et poissons et une plage de rêve (encore). On termine par un snorkeling à Coral garden, aussi très beau.

De retour sur notre plage, nous repartons de l'autre côté de l'île vers la plage de Teluk KK et oral view, par un petit trek dans la jungle, puis longeons 3 plages, pour retourner finalement au spot des tortues.

Nous retournons en fin de journée à Flora bay, notre chalet, par un nouveau trek dan la jungle.

Le soir, pour le diner, nous rencontrons une famille de français que nous ne faisons que croiser depuis 1 semaine, et nous décidons donc de manger ensemble, afin de nous raconter nos aventures de voyage!

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Aujourd'hui nous repartons pour une journée snorkeling et trek sur la 2ème île des perhentian: Kecil. Nous prenons un bateau taxi de notre chalet vers D lagoon, plage sur Kecil. Je me mets à l'eau et tombe nez à nez avec un petit requin pointe noire. Il me faudra 30 mn, pour oser retourner dans l'eau: petite frayeur!

De cette plage, nous commençons notre trek pour la traverser de l'île, jusqu'à Long beach, la plage la plus célèbre et touristique des Perhentian. On passe par de superbes petites criques:Turtle beach, puis Adam et Eve, petites plages au milieu de nul part, quasiment désertes, et accessibles que par le sentier dans la jungle. Nous grimpons ensuite jusqu'au belvédère de l'île, ou sont posées 2 éoliennes, attractions touristiques de Kecil! Bof, mais la vue sur toutes les îles alentour est superbe. Nous arrivons enfin à Long beach, décidément pas ma tasse de thé comme plage, plus usine à touristes avec ses restos et gros hôtels qui dénaturent la vue.

Nous y prenons un bateau taxi, pour retourner sur notre île. Il nous dépose à Turtle beach, où nous avions vu la tortue la veille. On retenté notre chance, car cette fois l'eau est transparente, et il n'y presque pas de nageurs dans l'eau. Gros coup de chance, PG en aperçoit une on est seuls avec elle. On la suit dans l'eau, PG prend même un selfie avec elle, on la regarde brouter le fond, remonter, respirer et replonger, pendant prés d'une heure. Cette fois, on a eu notre rencontre avec une tortue verte. On ne l'oubliera jamais.

Le soir, nous retrouvons les français pour un nouveau diner sur la plage.

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Suite à notre repas de la veille avec la famille française, on décide de se louer un bateau à 7, afin d'aller faire du snorkeling à Rawa Island et Senengeh, petits îlots ressemblants aux Seychelles avec des eaux limpides et des extraordinaires fonds marins. Dés la première plongée, PG aperçoit une murène, bien cachée dans les rochers. Il la montre à tout le monde, il faut dire qu'on en a rarement vu une aussi énorme! De même pour un énorme poisson, qui selon le conducteur du bateau serait un Napoléon. Ironique pour nous français!!

Nous rentrons épuisés en fin de journée, après prés de 4h passés dans l'eau, mais nous sommes ravis surtout qu'il s'agit de notre dernière plongée et plage, car nous terminons notre périple des îles malaysiennes, et partons pour randonner dans la jungle.

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Ce matin, départ à 8h pour prendre le bateau qui va nous ramener sur le continent. En hauteur, on remarque un petit drone qui nous fait coucou, c’est celui des français. Nous avons pris RV dans 4 jours à Kuala Lumpur, devant les tours Pétronas à 18h, si nos planning n’évoluent pas entre temps, bien sur.

Sinon après le bateau, c’est normalement 8h de bus qui nous attendent pour arriver à Kuala Tahan, la capitale du parc national de Taman Negara. Nous allons finalement mettre 10h, cause d’un bouchon énorme. Et oui, même en Malaisie, ça peut être saturé! Arrivés sur place le soir, nous réservons tout de suite le trek de 2 jours et demi dans la jungle. Malheureusement (ou heureusement pour moi), mon défit sur le pont suspendu au dessus de la canope, ne sera pas faisable, car il est fermé au public, à cause des eaux, trop ou pas assez profondes, je n’ai pas trop compris. Ouf!!!

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Après les plages, la farniente, l'eau turquoise, vient le trek de 2 jours et 1 nuit dans la jungle. On arrive à l'agence pour qu'ils nous distribuent nos rations de survie, à savoir, 3 l d'eau, des biscuits, des nouilles en sachet, on se partage le reste de la nourriture à porter entre nous tous. Nous sommes un gros groupe de 20 personnes avec 40% de français, 40% d'espagnols puis des hollandais et un italien. Nous sommes les plus vieux! coup dur! On discute avec les jeunes qui ont entre 23 et 27 ans et qui sont tous comme nous des barouds. Certains voyagent 1 an en Australie, et tous ont au moins visité un pays de l'Asie du Sud Est. L'ambiance est sympa certes, mais je présume déjà que les conditions dans la jungle vont être difficiles. En effet, ça fait 1 mois qu'il n'avait pas plu, et La nuit avant notre départ, c'est le déluge: tout va être glissant et mouillé. Nous commençons par 1 h de pirogue à moteur sur la rivière Tembeling jusqu'à notre point de départ du trek; jusque là tout va bien. Nous avons ensuite 8km de marche pour arriver à notre bivouac. 8km dans la jungle équivalent à 5 h de marche. Je comprends tout de suite pourquoi. La chaleur est étouffante, l'humidité à son maximum, dés la première heure, je suis trempée des pieds à la tête. Je ne parle même pas des sangsues qui nous pompent le sang au niveau des jambes, et laissent des trainées sanguinolentes. Je dois même m'en arracher à même la peau. L'horreur!!!! Sans compter la boue et les ruisseaux que l'on doit traverser en se déchaussant. Je ne suis vraiment pas dans mon élément contrairement à mes 2 acolytes qui trouvent cela fantastique et amusant!!!!! Sur ce terrain là, pas de point d'accord. Bon le pire n'est pas encore arrivé, car vers 18h, on atteint le bivouac, à savoir une grotte où l'on va dormir. Une grotte avec des chauves souris, le comble du luxe. Des vaches sont installées par terre sur le sol très très très très dur. On a juste un matelas de 10mm pour nous protéger le dos et un sac de couchage. La nuit va être très longue....... On doit s'éclairer aux bougies et je ne vous raconte même pas le périple que l'on doit faire pour aller faire pipi. PG joue aux cartes avec tous les français. Il a été adopté par tout le monde. Le guide nous prépare un repas chaud car la nuit va être rude.

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Réveil endolori, je suis de très mauvaise humeur. Le déluge est retombé encore cette nuit et tous mes habits sont encore trempés. Je vais devoir encore randonner 8km dans ces conditions. Bien sur, j'ai mal dormi, mon dos me fait souffrir et j'ai une tête affreuse. Ce matin pas de toilette, de toute façon avec mes habits moisis, je pus la mort! Après le petit déjeuner, c'est le départ. C'est encore plus glissant et les sangsues sont de retour. Maintenant pour traverser les rivières, je ne prend même plus la peine d'enlever mes chaussures. Avant le repas du midi, nous passons une ultime rivière avec cette fois de l'eau jusqu'à la taille. Koh Lanta à côté, c'est de l'amateurisme. PG est toujours aussi ravi, il a d'ailleurs très bien dormi et ne comprend pas mon état d'esprit, Patrick non plus d'ailleurs. Nous terminons le trek, je suis épuisée, sale et avec mes habits mouillés, j'ai attrapé des irritations aux cuisses, et je ne sais presque plus marcher. Nous reprenons la pirogue direction un village d'indigènes: les Patek. Il en reste encore environ 750 dans la jungle malaisienne, et descendraient des esclaves. Ils nous montre comment faire le feu et utiliser la sarbacane. En effet, c'est leur seul instrument de chasse, car ils ne mangent que des singes, des écureuils et des oiseaux.

Enfin rentrés à la Guesthouse, je peux profiter d'une bonne douche (froide) et essayer de faire sécher mes habits: tout sent le moisi!

Demain nous quittons la jungle, directionKuala Lumpur, la capitale de la Malaisie; La CIVILISATION en somme!

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Je me réveille trop impatiente de retrouver la civilisation, les magasins, les lumières, ...

On arrive à Kuala Lumpur après 5h de bus, vers 14h30. On a réservé une chambre en plein coeur de Chinatown, dépaysement garanti. Par chance, la guesthouse possède une laverie et on va pouvoir se débarrasser de cette mauvaise odeur qui nous poursuit.

1ère étape: Little India, un quartier qui plairait à nos filles. Ici c'est version Bollywood, ça brille de partout et les odeurs d'épices et d'encens envahissent les rues. On visite un temple hindouiste, le Sri Maha Maraimman, le plus vieux, datant de 1873 et repérable au loin à son "gopuron".

Nous quittons ensuite l'Inde pour le Time Square malaisien avec son gigantesque centre commercial d'au moins 8 étages, abritant en son sein un parc d'attraction et un grand 8. Incroyable! Ici, tout n'est que gratte ciel et immeubles d'affaires.

Pour le repas du soir, nous choisissons la street food, rue consacrée entièrement aux restaurants, surtout chinois, et aux vendeurs de fruits. Le mangoustan que nous avait recommandé les français, est devenu notre fruit préféré: un bonbon acidulé.

Puis petit détour vers Bukit Bintang, quartier des bars, pubs et boites de nuit. Comme promis à PG, nous testons notre première shisha. A mourrir de rire, car Pat ne fait que tousser, et il n'aime pas ça du tout.

Avant de rentrer à la guesthouse, petite virée shopping dans Pettaling Street, encore nommé rue des contrefaçons. PG y trouve un tee shirt de foot avec écussons et marques, et moi je repère mon prochain pantalon éléphant!

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Nous démarrons assez tôt notre visite de KL, car nous devons aller acheter des billets pour les fameuses tours Petronas, dont les tickets se vendent en 1h de temps. Hélas, malgré notre arrivée matinale, plus de place! Nous recommencerons demain encore plus tôt! pas de bol. Du coup nous partons visiter les Batus caves, un peu excentrées de la ville. C'est le plus grand sanctuaire hindou hors de l'Inde avec sa statue de 42m du dieu Murugan, et ses 272 marches, pour atteindre les magnifiques caves. Nous avons quelques fous rire avec les singes volant la nourriture des touristes.

Nous continuons par la visite de la mosquée et du palais du sultan Abdul Samad, magnifique.

Nous trouvons au détour d'un chemin, un musée consacré à la ville et expliquant son incroyable essor architectural. D'ailleurs en 2020, une nouvelle tour de 640m aura surgi du sol. Elle est en pleine construction, et parait déjà impressionnante.

Puis comme convenu à 18h, nous retournons au pied des tours Petronas, où nous avions donné RV aux français. Ils sont là et nous sommes heureux de partager nos dernières aventures. Nous revenions du roof top de l'hôtel en face, d'où depuis le sky bar avec piscine, nous avions pu les admirer.

Nous attendons assis près du lake Symphony, le démarrage son et lumière, des fontaines qui a lieu quotidiennement au coucher du soleil devant les tours. Toutes les lumières des gratte ciel créent un paysage fantastique. Les jumelles (tours) sont encore plus spectaculaires. Un coup de coeur architectural pour nous trois, car elles ressemblent dans la nuit à une cathédrale de verre.

Le soir nous partons tous diner au quartier chinois et faisons un petit détour par la rue des contrefaçons: nous avons remplacé nos vieux t shirts par des Gucci, Hugo Boss, Kenzo, Ackett, Adidas, ...

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A 7h du mat, nous voila repartis aux Petronas pour essayer d'obtenir des tickets d'entrée. Cette fois on est dans les premiers, mais on va devoir attendre jusqu'à 8h30, l'ouverture du guichet, sans avoir mangé. Bon ça devient vraiment une habitude!

Cette fois, nous avons notre fameux sésame d'entrée. Tout est organisé militairement: fouille, portiques, ... Pour la petite info, les célèbres Petronas Towers ont vu le jour en 1996 (comme ma Fleu). Elles culminent à 452m avec 88 étages, et sont dotées de 32000 fenêtres. Elles sont l'icône de KL et le siège social de Petronas, créé en août 1974 par le gouvernement malaisien. Le décret sur le développement pétrolier lui confère le monopole de l'exploration, du développement et de la production de toutes les ressources pétrolière en Malaisie. Au fil des années, la société est devenue une multinationale ayant développé ses activités dans plus de trente pays. La société emploie 33 682 personnes à travers le monde. On comprend tout de suite la démesure et la beauté de ce gratte ciel. Elles sont à ce jour, les plus hautes tours jumelles du monde, reliées par le skybridge, une passerelle à 170m du sol, au niveau du 41ème étage. La vue à ce niveau est déjà impressionnante , mais nous montons ensuite à l'observation deck situé au 86ème étage, et là, c'est encore plus spectaculaire.

A 800m du quartier des affaires et des buildings, persiste encore le quartier de Kampung Baru, typiquement malais avec ses maisons en bois entourées de beaux jardins. le contraste est frappant entre ancien et moderne, et nous passons un moment agréable à y flâner, tout en buvant des jus de litchis.

Nous terminons notre découverte de la ville par KL forest eco park, mini jungle en plein coeur de la ville, avec une traversée de la canopy, sur un pont suspendu à 170m du sol. Même pas eu peur!!!

ce soir, dernier repas avec les français, et dernière soirée en malaisie. Nous partons tôt demain matin pour prendre l'avion pour l'Indonésie.

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Après 51 jours, nous parvenons à notre 3ème pays du TDM: l'Indonésie.

3h de vol plus tard, nous mettons les pieds à Bali dans la petite ville de Kuta. Comme nous prenons un vol intérieur pour les iles flores demain nous avons pris un hôtel à 800m de l'aéroport. Ca grouille de monde partout et surtout de touristes. Les balinais semblent être un peu plus insistants pour nous proposer des taxis ou des locations de taxi.

Nous changeons tout de suite un peu d'argent afin de payer l'hôtel et nous devenons pour la première fois de notre vie, millionnaire; 1euro= 15 700 roupies indonésiennes!!!

Nous louons 2 scooters, pour le prix ridicule de 4 euros, et partons hors de la ville, pour profiter de la journée à Malangan beach. C'est une plage de surfer, les vagues sont énormes et partout de jeunes, beaux, bronzés et musclés surfer (surtout des australiens) se promènent planche sous le bras. Nous nous installons à un petit resto, afin de faire notre premier vrai repas de la journée.

Nous rentrons pas trop tard afin de profiter de l'hôtel avec piscine, clim et grande douche avec de l'eau chaude. Un vrai luxe pour moi!!!

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C’est encore une journée transport qui nous attend aujourd’hui. En effet nous prenons un vol domestique de Bali vers les iles Flores. C’est un petit coucou à hélice qui nous transporte jusqu’à destination, en à peine 2h?

Nous arrivons donc à Maumere, capitale de Flores, et prenons un taxi qui doit nous conduire jusqu’à Moni 105km plus loin. La roue est sinueuse, et c’est donc après 3h de virages que nous arrivons au lodge. Moni s’avère être un petit village du bout du monde dont le principal attrait touristique, est le volcan Kelimutu, culminant à 1650m, et que nous allons découvrir demain pour le lever du soleil.

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3h30, nous sommes tous levés pour aller admirer le lever du soleil sur le volcan Kelimutu. Un chauffeur nous dépose à 1300m d’altitude, il nous reste alors 350 à gravir. Du gâteau! Sauf que arrivés en haut, le volcan est sous un épais nuage de brume, et on ne distingue absolument rien! On doit nous avoir jeté un sort sur les levers de soleil, c’est pas possible!!!

Vers 7h30, pas de changement, et on doit redescendre, car le chauffeur va partir. On est dépités! Sur la route vers le lodge, le ciel commence à se dégager. On prend le petit déj en vitesse et on décide d’y retourner, mais en scooter cette fois. On pourra ainsi attendre autant de temps que nécessaire. Finalement après avoir tout recommencé la Brando, on aperçoit enfin le premier des 3 cratères (lacs) du volcan. leurs eaux sont de couleurs différentes et peuvent changer dans le temps. Le cratère bleu foncé représente l’âme des ancêtres, le bleu ciel, l’âme des plus jeunes et enfin le dernier vert foncé actuellement (parfois rouge), représente les mauvais esprits. Ils forment une ensemble de couleur, surprenant et magnifique.

Puis nous profitons des scooters pour aller visiter un village proposant de l’artisanat sarong: ce sont les jupes pour hommes et femmes que l’on portait pour visiter les temples au sri Lanka.

Nous terminons cette très longue et épuisante journée, par la visite de Murukeba watterfall, petite cascade dans la ville, où les enfants et ados se baignent. Quand ils nous aperçoivent, ils se mettent à sauter de très haut dans les bassins: ils font vraiment le show pour les touristes et demandent qu’on les prenne en photos.

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Nous quittons la montagne, pour la côte, direction Riung, paisible petit village de pêcheur, sur les côtes Nord de flores. C’est encore une journée de transport qui nous attend. D’abord un bémol (bus) privé jusqu’à Ende. Puis comme le bus pour Riung est dans 2h, nous négocions un taxi qui nous emmène à l’hôtel 4 h plus tard; soit presque 6h de transport. dans la ville, rien d’autre à faire que de réserver un bateau afin d’aller visiter le parc marin des 17 iles qu’abrite la baie. C’est ce que nous allons faire demain: une journée entière de snorkelling. Je suis trop contente. Nous allons faire un petit tour sur la jetée, et nous arrêtons au bar Rico Rico, ou nous discutons avec un couple de franco-canadien et un Français, qui font le tour du monde en bateau. Ils sont partis (pour le couple) depuis 5 ans et pour le français, depuis 14 ans. Ils ont plus de 70 ans et ont une sacré pêche.

Puis coucher de soleil depuis la jetée. Ici tout est calme et sérénité.

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Le capitaine vient nous chercher à 8h, pour démarrer notre croisière dans le parc marin des 17 îles. Super, on est que tous les 3.

Premier arret à Antonelo island. Petit îlot, dont l’intérêt principal est qu’il est entièrement habité par une gigantesque colonie de chauves souris, les roussettes, qui se mettent toutes à voler frénétiquement dés que le capitaine fait du bruit.

Puis un peu de snorkeling en mer, prés de Bacao island. Les coraux sont très différents, plus variés, mais il y a moins de poissons. On aperçoit quand même nos amis les mémos, et plein d’étoiles de mer de toutes les couleurs.

Le troisième arrêt se fait sur la plage de Tiga island, une étendue de sable blanc, posée sur une eau turquoise et verte. de toute beauté. Pat aperçoit 2 petits requins en snorkeling prés du bord.

Le capitaine nous prépare un barbecue et fait griller des poissons entiers et du thon, le tout accompagné de riz, de nouilles et d’aubergines grillées. Un vrai régal. On adore manger sur la plage, façon Robinson Crusoé! On profite quelques heures de cette plage, puis on reparle vers la dernière île de la croisière: Rutang Island. Le bateau nous dépose plus au large à quelques centaines de mètres de la plage, pour que l’on revienne en snorkeling. une fois arrivés nous montons sur le promontoire afin d’admirer les îles en hauteur. Le spectacle est magnifique et quel dégradé de couleur, entre le blanc du sable, les divers bleus de la mer. On a trouvé le paradis, peut-être? What else?

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Je quitte avec regret les plages de Ring et ses iles, pour la ville de Bajawa: retour à la montagne et rendez vous en terre inconnue selon Patrick. Ca ne me rassure pas trop. Nous avons du quitter Ring à 6h du mat, pour arriver à Bajawa, 4h plus tard. Du coup nous sommes tous les 3 un peu fatigués, et une fois n'est pas coutume, nous faisons une méga sieste. Comme cela fait 3 jours que nous n'avons plus de wifi, nous profitons pour faire nos résas d'hôtel et vérifier nos email.

Nous visitons la ville et réservons la journée de demain, à savoir scooter et guide pour visiter les villages traditionnels, les sources chaudes et le volcan. Pat veut aller chez le coiffeur, mais au vue des échoppes, je le dissuade tant bien que mal.

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RV a été pris ce matin à 9h avec Ignatius, guide qui va nous accompagner toute la journée. Nous n'allons pas être déçus car nous avons à faire à un guide super souriant et qui dit quelques phrases en français: " c'est parti mon quiqui, comme ci, comme ça, ...", fou rire garanti toute la journée.

PG monte derrière lui sur le scooter, et nous partons découvrir 3 villages traditionnels: Bela, Luba et Bena, avec en toile de fond le volcan Gunung Inerie, culminant à 2400m. Les villages sont construits en bambou et feuilles de palme avec plusieurs clans (familles) cohabitants. Ils ont chacun une petite cabane au milieu de la place, symbolisant leur clan. Le christianisme se mêle ici à d'ancestrales croyances animistes consistant à des cérémonies sacrificielles de buffles et cochons sur des autels, animant ainsi la place du village. Par exemple sacrifice d'un cochon en vue d'un éventuel mariage.

Le village Bena, plus touristique (ticket d'entrée) se trouve sur les pans du volcan, avec au fond du village un splendide panorama, sur des paysages totalement préservés. C'est le village le plus emblématique de la région.

Puis nous nous arrêtons aux sources chaudes, région volcanique oblige, au Malaxage hot springs. Nous nous baignons dans une eau très chaude avec les locaux qi sont eux tous venus se laver.

Ensuite arrêt lunch dans un cadre époustouflant, en hauteur,avec vue directe sur le volcan.

Nous terminons notre visite, par divers points de vue sur le deuxième volcan: le Volobobo, qui se fait désirer en se cachant derrière les nuages.

Ignatius, nous ramène chez lui, pour nous présenter sa famille, qui cultive le café: ils le récoltent le sèchent et trient les grains. Sa maison est spartiate, en terre battue, mais il en est très fier, et nous propose une tasse de son café. Un délice!

Puis nous rentrons à l'hôtel et Ignatius, nous propose de se rendre à la communion (c'est journée communion dans tout Bajawa) de la fille de son oncle, Rachel. Nous acceptons mais je ne me sens pas très à l'aise. La communiante est installée dans un canapé sur une estrade. On doit d'abord la saluer ainsi que sa famille, puis faire une donation. Ensuite ils nous présentent gâteaux et thé, on s'assoit et dés que l'on a finit de manger, on passe au deuxième buffet, le vrai repas. La Bitang (bière locale) coule à flot et ils sont aux petits soins pour nous. Puis on nous fait assoir devant la piste de danse. Tout le monde vient nous chercher pour danser, surtout les enfants, et PG et Pat font leur show, pour le plus grand plaisir des Indonésiens. Il faut dire que PG a toujours beaucoup de succès. Nous avons passé la plus belle soirée depuis le début de notre TDM: émouvante avec des gens authentiques et généreux. Merci IGNATIUS.

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Un seul mot pour cette journée: Merdique, la galère!!!!

Sur le papier, on avait juste 265km à parcourir de Bajawa à Labuan bajo, port à l'extrême ouest de Florès. On part donc à 7h, du mat, pour arriver enfin 11h30 plus tard!!! l'horreur dans un petit bus crad, avec des scooters à l'interieur, des sacs de mais , de riz, et des locaux qui fument comme des pompiers: On a plus l'habitude.

Bref, on arrive à 19h30, juste le temps de faire les agences afin de connaitre la date de départ de notre future croisière.

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Après la journée chaotique d'hier, une journée détente dans une ile paradisiaque est notre récompense. Ce paradis se mérite, comme dit toujours Patrick.

Nous avons louer un bateau pour nous 3, qui va nous déposer sur l'ile de Kanawa, et nous attendre jusqu'à ce que l'on reparte en fin de journée. L'ile est magnifique: quelques bungalows mais beaucoup de touristes. Petit snorkeling pour admirer les fonds marins riches en poissons et de toute beauté.

Après une petite sieste et comme la mer a reculé avec la marée, nous faisons le tour de l'ile entre plages de sable blanc et mangrove.

De retour sur la terre ferme, nous assistons au coucher de soleil sur les îles de la terrasse panoramique de l'hôtel.

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Nous avons rendez vous ce matin à 7h30 à l'agence pour le départ de la croisière 4 jours 3 nuits, dans le parc marin de Komodo, classé UNESCO en 1991. Il est situé dans le fameux triangle de corail considéré par les biologistes marins comme l'épicentre de la vie sous marine sur notre planète.

Nous sommes une vingtaine de personnes à prendre la mer, de toutes les nationalités. On est encore les plus vieux! Après 2 h de navigation, nous atteignons Rinca, une des principale ile du parc national des Komodo. Accompagnés de Rangers, nous voyons enfin nos premiers dragons de Komodo. Le plus grand lézard de la planète, rescapé de la préhistoire. Ce sont des carnivores, prédateurs au somment de la chaine alimentaire. Ils sont très dangereux, c'est pourquoi nous sommes accompagnés de rangers équipés de perches, prés à les immobiliser en cas de problème. Nous faisons une petite rando d'1h et apercevons quelques spécimens pas très actifs, en train de se prélasser à l'ombre. Puis nous repartons pour 2h de trajet, jusqu'à Pink beach, dont le nom parle de lui-même. Le sable à par endroit des teintes de rose: magnifique. Mais le plus beau ce sont les fonds marins que nous découvrons en snorkeling; les plus beaux que j'ai jamais vu, avec une multitude de poissons multicolores et des coraux sublimes.

Puis nous accostons plus loin, sur l'île de Komodo, pour revoir encore d'autres dragons. Toujours accompagnés de rangers, nous en croisons plusieurs qui cette fois sont en mouvement. Ils sont vraiment impressionnants avec leur langue de serpent. Une morsure de leur part, c'est la mort assurée en moins de 2h, à cause des bactéries et venin présents dans leur salive.

Nous terminons la journée en mer et arrivons à notre lieu dé moulliage, à 19h dans le noir. L'ambiance à bord est super sympa, et les repas vraiment copieux et délicieux. Une super croisière qui s'annonce!

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Nous sommes réveillés à 5h du mat, par le capitaine (cette fois ce n'est pas Patrick), pour aller admirer le lever du soleil à Padar, tout en haut de la colline. Après 30mn de montée, nous attendons que le soleil se lève sur les îles alentours. Le spectacle est de toute beauté. Puis nous découvrons le panorama de la baie et de ses îles incroyable, dont les 3 criques se découpent de part et d'autre à flanc de montagne. Tout le monde rivalise d'originalité afin de prendre le plus beau selfie.

Nous prenons ensuite notre petit déjeuner sur le bateau, banana pancake, et repartons pour 2h de navigation en mer, afin d'arriver à Manta point. Comme son nom l'indique, on est censé y voir des raies mandats. Bien sur, rien n'ai jamais acquis. Nous sautons donc tous du bateau en pleine mer, et nous voyons d'abord 2 petits requins, puis miracle, nous apercevons au loin une raie Manta. Magnifique, avec ses nageoires, on a l'impression qu'elle vole. Puis une deuxième et une troisième. Elles sont majestueuses et très impressionnantes, surtout quand elles nous frôlent. Il y en a partout. Un vrai moment de grâce, surtout pour Pat et PG, qui n'y croyaient pas! Le prix à payer, ce sont les brulures que nous auront tous, laissés par les méduses, dont se nourrissent les raies.

Puis, après encore plusieurs heures de bateau, nous accostons à Gili Laba, pour un nouveau snorkeling. Plutôt que de se rendre sur la plage en dingui, je préfère me jeter du bateau, et m'y rendre à la nage.

Une fois revenus au bateau, le capitaine nous annonce que nous allons naviguer jusqu'au lendemain matin. C'est donc 17h, en mer qui nous attendent, mais avec de la houle. Je vais en faire les frais, et être malade une bonne partie de la nuit et du lendemain. Le bateau tangue tellement, que tout se met à dégringoler dans le bateau; une nuit infernale!

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Vers 7h, le bateau s’arrête enfin, pour me laisser une courte accalmie. Il y a eu de nombreux malades dans la nuit. Moi, je me sens nauséeuse depuis la veille, heureusement nous sortons du bateau pour aller sur l’île de Moyo, ou se trouvent de belles cascades d’eau douce. L’eau fraiche des bassins, me redonne un peu d’énergie, et l’équipage nous fait grimper la cascade, jusqu’à un bassin en hauteur, d’où ils font leur show. Ils grimpent tout en haut des arbres et sautent dans le bassin qui ne fait pas plus de 3m2, juste à l’endroit le plus profond.

Il est ensuite temps de retourner sur le bateau où je vais dormir une partie de la journée, car je ne me sens toujours pas très bien. C’est seulement vers 16h, que j’émerge enfin, pour la baignade sur la plage de l'île des pêcheurs.

Cette fois le bateau fait mouillage pour la nuit prés de l’ile de Kenawa, ou nous descendons vers 19h pour faire la fête. Au programme: feu de camp, musique et alcool. Nous passons un super moment, mais rentrons quand même nous coucher pas trop tard, car j’avoue, après la dernière nuit blanche je suis sur les rotules.

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Et c’est reparti à 5h, le capitaine nous réveille pour un nouveau lever de soleil sur l’île de la veille, avec bien sur, une petite ascension de colline.

C’est notre dernière journée de croisière, et je suis un peu triste, car j’ai passé un de mes meilleurs moment depuis ces 2 mois de voyage. L’ Indonésie nous emerveille de jour en jour, que ce soit par ses paysages, ou la gentillesse des Indonésiens.

Nous repartons donc pour nos 2 dernières heures de navigation, pour arriver à Lombok, surnommée l’île piment. Elle est située entre les îles de Bali et Sumbawa. L’islam en est la première religion.

Après les adieux avec le capitaine et son équipage, nous partons tous vers des destinations différentes: pour nous et un certain nombre, ce sont les îles Gili. Nous avons donc 4h30 de taxi, soit 104km pour rejoindre le port de Bangsal, d’où nous prenons le bateau pour Gili Air, petit atoll corallien préservé, dont la particularité réside dans l’absence totale de voiture ou de moto, afin de préserver l’éco-système.

Après avoir trouvé un logement, nous partons prendre un apéro sur la plage pour admirer le coucher de soleil sur le volcan de Bali, et retrouvons une française rencontrée quelques jours plus tôt, avec qui nous passons la soirée. Elle voyage seule depuis 8 mois en Asie du Sud Est, et nous discutons toute la soirée en refaisant le monde.

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Après une nuit réparatrice, nous décidons de louer des vélos, afin de visiter l’île. Tout d’abord nous faisons le tour de ses 6km2, par la côte et les plages, remplis de touristes, puis nous entrons au coeur de l’île ou résident les locaux. Nous croisons plusieurs cidomos, qui sont des charrettes, tractées par un cheval, seul moyen de transport véhiculé autorisé.

Nous nous arrêtons dans un petit resto très peu fréquenté ou nous mangeons une spécialité: le rendang. C’est un plat à base dépouiller, riz et coco: un vrai délice.

Nous terminons la journée à la plage, mais malheureusement les fonds marins sont en piteux étât: les coraux sont malades et il n’y a pas de poissons.

Encore un petit coucher de soleil, puis nous mangeons sur la plage, un barbecue de poisson. Que demander de plus.

P.S. Je me suis fait un petit plaisir égoiste en me faisant faire une pédicure.

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Réveil tranquille pour une journée farniente, enfin presque, car aujourd'hui débutent les cours pour PG et je dois me familiariser avec la plateforme du CNED, et commencer à télécharger les cours, en prévision de jours sans connexion. On doit aussi gérer les mails, le linge et retirer de l'argent. Tout cela nous prend la matinée.

Vers 14h, il est temps d'aller faire un snorkeling afin de partir à la recherche de tortues, car l'est de l'ile en est apparement pourvu. On nage très loin, et avec beaucoup de chance nous en trouvons une, en train de brouter le sol. On prend plein de photos avec elle, surtout que l'on est que nous 3. Au bout d'1h d'observation, on la laisse tranquille.

Nous finissons notre journée farniente sur des transats sur le sable. Un thé glacé citron, et c'est le paradis!

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Nous prenons le bateau ce matin, direction Meno, à quelques kms de Gili air. les 2 atolls sont quasiment de la même taille, mais meno est beaucoup moins touristique. Elle est la plus paisible, la plus authentique avec une grande partie quasi vierge de toute construction. Comme elle mesure seulement 1km de large pour 2km de long, on en fait le tour en moins d'1h en vélo, malgré que le sable rende vite la progression fastidieuse. On arrive sur une plage à l'Ouest de l'île, afin d'aller découvrir une culture sous marine de Jason De Caires Taylor (célèbre sculpteur sous marin) sensée aider à sauver les récifs coralliens. Elle représente un cercle de 48 personnages, debout et recroquevillés sur le sol. La pièce devrait se recouvrir de corail; Ca n'est vraiment pas le cas pour le moment, elle est plutôt recouverte de centaine de personnes venus tous prendre des photos tout en bousculant les autres. On essaie de prendre quelques photos, mais devant le nombre de plongeurs, on abandonne. On réssaira demain. Trop de touristes, tue le tourisme!!!!

On profite aussi des vélos, pour visiter le centre de l'île, essentiellement occupé par les locaux, mais qui a l'air d'avoir souffert d'un tsunami, car beaucoup de palmiers et de constructions sont détruits. Je ne parle même pas du cimetière de coraux, qui jonche ces magnifiques plages dont le sable est réputé pour être le plus fin des Gili.

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A 7h, Pat et Pg sont réveilles car ils veulent tenter une nouvelle fois d’aller faire des photos des statues sous marine, sans que les touristes ne soient encore arrivés. La marée est basse et donc la culture est plus accessible et leurs photos sont très belles. Puis nous avons repéré un spot de tortues, où tous les bateaux s’arrêtent. C’est très éloigné du bord et on doit nager un bon moment. Les tortues sont bien là, au fond, et il faut plonger pour tenter de mieux les voir. Il n’y a que quand elles remontent qu’on les distingue. Malheureusement, pour changer, il y bien trop de monde sur le site et on préfère s’éloigner. PG et moi repartons à la plage, et Pat, lui, a la chance de voir une tortue dans les eaux moins profondes et de nager avec elle une bonne demi-heure. Il est super content et fier!

Nous passons le reste de la journée à lézarder et nous balader sur la plage. Puis nous nous installons sur une terrasse de plage afin d’observer le coucher du soleil, sur Gili T, Bali et son volcan. Magnifique coucher!

Le soir petit resto délicieux, découvert la veille avec au menu, rendang et curry au tempe (curry végétarien) que j’adore manger.

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Nous terminons notre tour des Gili, par la plus grande et la plus développée: Gili T (trawangan). Elle n’est qu’à 10mn en bateau, mais ici l’ambiance est radicalement différente. Elle est réputée pour son détonant cocktail d’alcools, de champignons hallucinogènes et de boites de nuit. Nous n’en testerons aucun. Comme les autres Gili (île), nous louons des vélos afin d’en faire le tour. La côte Est et ses belles plages de sable, remplies de bars et restos, où le côté Ouest, plus tranquille, c’est au choix.

Nous commençons par la plage des tortues. On a juste à aller à quelques mètres du bord pour en voir. Elles sont très belles, plutôt de couleur marron rouge, et on peut les suivre dans l’eau rien qu’en marchant. D’ailleurs je les aperçois en train de nager de la plage. Incroyable!

Puis petit trek, pour prendre de la hauteur, sur une petite colline, pour apercevoir la vue des Gilis, de Lombok et Bali. En route nous trouvons un petit resto local qui nous conseille le soto ayam: c’est une soupe avec riz, nouilles, légumes, poulet, citron et plein d’herbes parfumées. Un vrai délice, mon coup de coeur.

Comme tous les soirs, pas de télé, pas d’infos, juste notre rendez vous avec le coucher de soleil sur la plage!!!!

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C'est bientôt la fin de l'Indonésie, que nous allons conclure par la découverte de l'île de Bali. Après la catholique île flores, la musulmane île de Lombok, c'est la culture hindouiste que Bali va nous faire découvrir. Elle porte bien son nom, d'île des dieux.

C'est après 1h30 de fast boat (bateau ultra rapide à 5 ou 6 moteurs), que nous posons les pieds à Amed. C'est un petit village de pêcheur à l'extreme Est de l'île, qui se résume à un port, une rue principale avec un nombre impressionnant de clubs de plongée, et le volcan Agung, culminant à 2995m. Sachant que Bali est la principale destination touristique d'Indonésie, ce petit village est un bon compromis.

Nous louons des scooters et partons vers la plage de Jemeluk, où se trouve à quelques dizaines de mètres du bord, un petit temple enfoui sous l'eau, que nous allons découvrir en snorkeling.

De même à 15km plus loin, c'est l'épave du USS liberty que nous allons découvrir à 50m de la plage de Tulamben. C'est un cargo de 20m de long, qui repose à plusieurs mètres de profondeur, depuis qu'il a été coulé par les allemands pendant la seconde guerre mondiale. je ne m'y attarde pas, car cette carcasse au milieu de l'immensité de la mer m'angoisse. Il y a d'ailleurs sur place une dizaine de plongeurs, découvrant le bateau à son point le plus profond.

Puis petit apéro au sunset point Ahmed. Malheureusement les nuages, gâchent le coucher du soleil sur le volcan. Pas grave, on remettra ça demain!!!

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Le petit dej avalé, nous partons à le découverte des temples hindous aux alentours de Amed. tout d'abord, visite du palais aquatique de Tirta Gangga, construit en 1947, par le dernier Raja de Karangasen. Les bains royaux s'étendent sur 12000 m2, divisés en 3 sections: l'étang et la fontaine de lotus, la piscine royale et le palais du roi. "Tirta" en indonésien veut dire "eau bénite" et "ganga" signifie "gange". C'est donc un lieu qui revêt une grande importance pour les hindouistes balinais. L'endroit est tout simplement magnifique, et les dalles de pierres au centre des bassins, donnent l'impression de marcher sur l'eau, parmi les poissons géants Koi.

Nous continuons par le temple Pura Lempuyang, l'un des temples les plus réputé de Bali, faisant parti des 6 lieux de culte les plus sacrés de Bali. C'est à cet endroit que l'on peut admirer le volcan sacré du mont Agung, encadré entre les portes du paradis. Photo souvenir assurée.

Nous terminons par la découverte du water palace d'Ujung, immense palais d'eau construit en 1919, durant le règne du dernier roi, afin d'en faire son palais d'été. Très beau et reposant.

Nous nous arrêtons aussi sur 2 belles plages, afin de faire quelques photos: la plage de galet noir et virgin beach.

Notre petit rituel du coucher de soleil, toujours sous les nuages: pas de chance.

P.S. PG a conduit un peu le scooter et il était très fier

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Ce matin, un taxi nous attend pour nous conduire à Ubud, au centre de Bali dans la campagne. C’est pourtant une très grosse ville puisqu’elle est la capitale artistique et culturelle de l’île. Pour parcourir ces 70km, nous allons mettre prés de 4 heures, car notre chauffeur adorable, va nous ramener dans divers endroits touristiques.

Nous visitons d’abord les « tree house » avec un petit parcours d’acrobranche menant aux cabanes disséminées dans les arbres. Sur place on nous propose également de faire du quad. PG en a très envie, donc c’est lui qui s’y colle, seul sur un quad non automatique. C’est un mec, et il y arrive très facilement. Le parcours traverse une rivière, fait prendre des pentes et des descentes abruptes; il est aux anges.

La halte suivante est pour moi, avec la visite d’une plantation de café très particulière qui vend du « kopi luwak », c’est à dire un café digéré par les civettes dont le seul régime alimentaire réside dans les grains de café. C’est le café le meilleur du monde et le plus cher, parait-il! Je ne suis pas une grande experte en café, mais j’avoue qu’il est délicieux et subtilement amer. J’en achète donc un petit paquet, afin de faire gouter ce café à mon retour du TDM. Petitt bémol: certains blogs révèlent que les civettes seraient maltraités, enfermées et gavées de grains de café uniquement.

Nous arrivons enfin vers midi à Ubud et visitons la ville au hasard: le marché et le palais d’Ubud. Puis à 16h, nous nous rendons au parc « monkey forest » ou l’attraction principale réside dans les macaques évoluant partout. Ils attendent qu’un touriste peu informé ait de la nourriture dans son sac ou des lunettes de soleil. Le pauvre se fait alors détroussé en quelques minutes. Fou rire garanti.

Puis le soir, un spectacle de danse balinaise nous attend au palis d’Ubud. Alors là, je ne m’y attendais pas: les danses et danseurs sont magnifiques mais très particuliers. Tout réside dans un jeu de mains et d’expressions du visage. On dirait que les danseurs ont des visages de cire. C’est le spectacle de danse le plus incroyable que j’ai jamais vu, avec une petite inspiration bollywood, surtout dans les costumes et les bijoux clinquants!

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Aujourd’hui c’est visite en vélo des plantations de riz de Tegallalang, avec, une fois n’est pas coutume, un guide. Nous voulions un circuit privé, mais pas de chance nous sommes avec d’autres touristes. Le van vient nous chercher à l’hôtel et nous dépose jusqu’aux rizières, et un point de vue sur les volcans Aung et Batur. De là, nous allons redescendre en vélo, 25km plus bas, avec une vue sur les rizières. Le guide s’arrête dans des villages afin de nous expliquer la vie des balinais, leurs croyances et leur spiritualité. J’avoue nous sommes déçus car nous préférons nous arrêter prendre des photos quand ça nous chante, et sans contraintes. Les visites organisées, ce n’est définitivement pas pour nous.

Vers 14h, il nous reste peu de temps pour visiter la ville. Nous faisons une halte au café lotus et son temple, où s’est déroulée la finale de pékin express en 2009.

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Nous nous enfonçons encore plus au coeur de Bali, car nous partons de Ubud pour le village de Munduk, la perle de Bali au milieu des montagnes à 1000m d’altitude. 2 scooters nous attendent pour 4 jours de location. Nous laissons à l’hôtel nos sacs à dos et prenons le strict nécessaire pour 3 jours dans nos petits sacs. Strict minimum signifie pour Pat, 1 caleçon et 1 brosse à dents!!!!

1ère étape de notre périple, les rizières de Jatiluwih, classées Unesco. Un paysage de toute beauté avec des centaines de terrasses irriguées avec ingéniosité; le riz nécessitant de pousser dans l’eau. tout est vert, avec les volcans en toile de fond. Nous passons une bonne heure à y déambuler.

Le midi, nous avons repéré une cérémonie sur la route avec des warungs (resto de rue) proposant un plat typique des fêtes locales; le babi guling. C’est à dire un cochon grillé à la broche, servi avec du riz et des légumes mais malheureusement beaucoup trop épicé à mon gout.

Comme il nous reste encore beaucoup de route (1h en scooter, c’est très long), nous partons directement pour la guesthouse que j’ai réservé la veille, avec petite surprise pour Pat qui recherche l’authenticité.

Ma bonne humeur est un peu entaché par un accident impliquant 1 scooter et 1 voiture, à quelques mètres de moi. Grosse panique car Pat et PG sont devant moi, et je n’arrive pas à distinguer qui sont les accidentés. Ce sont 2 filles, des touristes, avec des gros sacs à dos, qui m’ont dépassé il y a quelques minutes avec rapidité. L’accident semble très grave et plombe un peu notre assurance habituelle. Ca n’arrive pas qu’aux autres!

Arrivés à Munduk, impossible de trouver la fameuse guesthouse. On passe plus d’1 h à demander notre chemin, et nous envoie de tous les côtés. Finalement on arrive à trouver la villa sangkih, retirée de la ville dans un petit village au milieu des rizières. Un petit havre de paix! C’est une vrai villa balinaise , dont le propriétaire, demi Mulia, de 70 ans, est un maitre dans le maniement des instruments balinais traditionnels, dont le rindic (xylophone balinais). Il nous explique qu’il s’est notamment produit en France, et dans le monde entier. C’est en plus une figure locale importante du village. Notre villa est magnifique, avec terrasse; le plus beau logement de notre séjour, et à un prix dérisoire!

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Aujourd’hui, nous allons visiter les alentours de Munduk. Tout d’abord les 3 lacs: Tamblingen, Panau buyan et Beratan, dont nous prenons des photos sur les divers belvédères disséminés sur la route. En chemin, nous nous arrêtons à Banyumala waterfalls, belle petite cascade où l’on peut se baigner. Avis aux amateurs d’eau glacée.

Puis pour faire plaisir à PG, pause culinaire au KFC local, renommé en Indonésie JFC avec copie flagrante de l’enseigne.

Nous visitons ensuite le temple Ulun Danu Beratan, situé sur le lac Beratan. C’est un temple à pagode magnifique posé sur l’eau, mais pollué par la masse de visiteurs venus prendre des selfies tous plus imaginatifs les uns que les autres: pas merci à Instagram!!!!

Avant d’arriver à Munduk, nous allons faire une petite Brando de 2h30 afin de découvrir 3 cascades: golden valley waterfall, puis red oral waterfall, la plus belles, pour terminer par Malenting waterfall, la plus grande (70m). Puis retour par le même sentier, mais cette fois, on remonte tout. Dur dur!!!!!!

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Pour conclure notre séjour dans la région de Munduk, nous visitons le nord de l’île jusqu’à Lovina beach, soit 65km en scooter A/R.

Tout d’abord, arrêt aux hot springs de Banjar, que l’on s’imaginait en pleine nature. C’est au contraire très touristique avec plusieurs piscines: de l’eau la plus chaude à la moins chaude. BOF!

Puis arrivés à Lovina beach, réputée pour ses dauphins, c’est la douche froide; la plage n’est pas belle, et bien sur pas de dauphins à l’horizon. Du coup Pat et PG profitent pour se faire couper les cheveux. Ca va pas trop de dégâts, et pour 5€!

On décide de rentrer plus tôt afin que PG puisse s’avancer pour ses cours du CNED.

Pas la meilleure journée du TDM!!!

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Pour notre dernier jour de location de scooter, nous avons 72km de trajet pour revenir à Ubud, soit environ 2h. PG conduit une partie du trajet dont 5mn en centre ville. Juste assez pour que l'on se fasse arrêter par un policier car apparemment on a grillé un feu rouge: on est sur qu'il était orange, mais comme PG conduisait et que le policier commence à poser des questions, on préfère faire profil bas et payer l'amende directement, et en liquide bien sur! On a été très imprudents sur ce coup, ça nous apprendra!

De Ubud, nous faisons encore 22km pour aller visiter Klungkung, ancienne capitale et son palais royal du 18ème S. Nous flanons également dans son marché typique et atypique, digne de Runggis, avec fruits, légumes, épices et même volailles vivantes.

Puis à 15mn plus loin, arrêt à Pura Goa Luwah, le temple de la grotte aux chauve souris. Il y en a des milliers accrochées. Le bruit de leurs cris est assourdissant et l'odeur est prenante. Par chance on ne peut pas y pénétrer, afin de respecter leur environnement. C'est Pat qui est déçu!!!

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Il est trop mignon 

Finalement nous gardons les scooters une journée de plus pour aller visiter Tirta Empul, source sacrée du village de Tampaksiring. Nous sommes samedi et c'est jour de pleine lune, donc le lieu est bondé. Les pèlerins font la queue dans les bassins habillés de sarong en ramenant des offrandes. Il leur faut au moins 1 heure pour faire le tour des 2 bassins. C'est très impressionnant à voir avec quelle ferveur, ils prient tout en faisant leurs ablutions.

Quelques centaines de mètres plus loin, nous arrivons au temple de Gunung Kawi, vieux de plus de 1000 ans. On y accède après une volée de marches, dans la jungle paris les lianes et les cascades. Le décors est époustouflant et le temple tout droit sortie d'un Indiana Jones. Ici aussi les pèlerins sont réunis pour fêter la pleine lune et le temple est rempli d'offrandes, toutes plus grandes les unes que les autres: des sculptures en cochon, en biscuit, fleurs ou fruits. C'est spectaculaire. On a même le droit à un spectacle de danses traditionnelles. Un des plus beau temple de Bali, pour nous en tout cas!

Comme nous avons passé beaucoup de temps, nous happons le temple de Besakih, le plus grand de Bali, mais aussi le plus touristique dans le mauvais sens du terme.

Pour notre dernier jour, Pat et moi allons tester un massage balinais. Je suis super contente et m'attends à un massage détente; loin de là!!! C'est un massage très tonique avec étirements et points de compressions! La masseuse nous grimpe dessus, et nous masse avec tout son poids, et avec les avents bras. C'est un peu douloureux sur certains muscles. Pat, lui, adore ça. Moi, je suis contente d'avoir essayer, mais je ne pense pas le refaire d'aussi tôt, car je ressors courbaturée. On verra demain, si le résultat est probant.

Le soir dernier repas Indonésien.

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Ce matin, Patrick et PG se réveillent à 2h du matin, car ils vont faire le lever du soleil sur le volcan Batur. Ils ont réservé par une agence, un trek. Le chauffeur vient les chercher à 2h30 du mat pour les conduire au pied du volcan. Ils ont ensuite 2h30 de marche pour arriver au sommet et admirer le fameux sunrise au dessus du cratère avec des fumerolles. La récompense au sommet, un petit breakfast, puis c’est la redescende avec toujours unmonde de dingue, tout le monde à la queue leuleu. De retour au logement vers 10h30, il ne nous reste plus qu’à préparer nos sacs à dos, car c’est la fin du séjour en Indonésie. Nous avons réserver un taxi, afin de nous déposer à l’aéroport, mais après une dernière visite de temple en chemin: Tana Lot, qui signifie pays de la mer. Il a été érigé sur un gros rocher en plein océan, et n’est donc accessible qu’en marée basse. C’est le cas à notre arrivée. Afin de monter vers le temple, nous devons d’abord nous purifier à la source sacrée. On s’y lave le visage, puis un hindou nous colle du riz sur le front et nous met une fleur dans les cheveux. Il fait une petite prière et on lui fait une donation. Ce temple est aussi très beau et original; c’est le dernier de notre TDM. Puis vers 17h, Wayan, notre chauffeur nous dépose à l’aéroport, pour une destination importante et mythique de notre TDM: l’Australie.

L’Indonésie clôture en beauté notre passage asiatique. Je me rappellerai surtout de ses odeurs d’encens, de fleurs fraichement coupées pour les offrandes, des clous de girofles séchant sur la route. Il y a dans ces îles enchanteresses, tout pour plaire: la beauuté des paysages, des plages sublimes, une végétation luxuriante, une terre nourricière. Puis il y a les indonésiens, toujours avec leur sourire éclatant et leur joie de vivre. Nous, qui possédons tout, devrions en tirer des leçons, car, eux, qui ne possèdent pas grand chose, ont l’essentiel: le BONHEUR.

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Nous sommes arrivés la veille à l’aéroport de Denpasar, pour prendre notre vol, direction l’Australie. D’abord une escale à Darwin, ou nous avons failli louper notre correspondance, car on avait gardé un coquillage en souvenir, ainsi qu’une sarbacane achetée en Malaisie. On se fait sévèrement sermonner, et on doit signer pleins de papiers, tout cela pour finalement tout laisser car on n’a plus de temps. On rattrape donc de justesse notre vol pour Alice Springs, et après une nuit blanche, on met finalement les pieds sur le continent australien, à 9h du matin. On est tout de suite dans l’ambiance: température écrasante et des australiens en mode crocodile Dundee. Par chance, arrivés à l’agence de location de voiture, on tombe sur une française, qui nous donne pleins de conseils. Notre 4x4 toyota Hilux a fier allure avec sa tente sur le toit.

On passe une bonne partie de la journée à préparer notre voiture qui va nous servir de maison pendant 3 mois: du gaz, des couverts, les courses et une tente pour PG.

On arrive à bien organiser notre petit 2m2, et on trouve une bonne boucherie, pour manger après 3 mois d’abstinence, notre première viande de boeuf marinée, que l’on va cuire au barbecue. Un vrai régal.

Avant de nous poser au camping, nous visitons la belle ville d’Alice Springs: d’abord les galeries d’art aborigène qui exposent leurs magnifiques toiles, puis petite rando au mémorial de l4anzac, en hauteur avec vue sur la ville.

Arrivés au camping, on essaie le montage de la roof tente et on prépare notre campement.

Après 14 ans et demi, l’Australie reste toujours magique et on commence à gouter à son petit gout d’aventure et de liberté. C’est les mecs qui sont contents!

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Nous nous réveillons en Australie, après une bonne première nuit réparatrice au camping. On se paie même le luxe d’un petit déjeuner royal avec oeufs sur le plat, fromage et toasts au beurre de cacahuète. Puis départ pour l’aventure dans le bush pour une première étape: le parc West Mac Donnell surnommé l’oasis du désert.1er arrêt à Simpsons Gap, pour un retour dans le temps de 14 ans, avec la même photo du lac entre les canyons, mais sans les filles. Puis Ellery Creck Big Hole, trou d’eau, un arrêt aussi à Ochre Pits, qui veut dire en traduction française : les monts de couleurs ocre. C’est un lieu très important pour les aborigènes locaux qui viennent prélever des pigments d’ocre rouge, jaune, rose et orange depuis des milliers d’années. Après la pause déjeuner sandwich, je prends le volant direction Ormiston gorge. C’est un vrai plaisir de conduire une grosse 4x4 après trois de scooter. Nous faisons une petite rando dans les gorges avec point de vue sur le petit lac formé depuis des années, malgré que la rivière soit à sec e cette saison. On ne résiste pas à l’attrait de la fraicheur de l’eau et on fait une petite trempé. ça tombe bien, ce soir, pas de douche. C’est camping sauvage avec vue sur le mont Sonder.PG décide de faire un feu pour faire des chamallows grillés ce soir. Il ne faut vraiment pas grand chose aux mecs pour qu’ils soient contents: du feu, une tente et un gros 4x4!!!!

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La nuit sous la tente a été difficile pour PG, car un animal (vraisemblablement un bovin) rodait prés de sa tente en beuglant. Il a eu peur et a fini par venir avec nous sous la roof tente. On a eu un sacré fou rire, et ça nous a rappelé une anecdote en Afrique avec Fleu!

Petit déj avalé, nous partons vers Kings Canyon, le roi du désert. C’est le sanctuaire des aborigènes depuis 20000 ans dans le parc national Wattarka. Nous y accédons par une route 4x4, la mereenie loop road, dont nous avons payé la veille le droit d’accés.

Arrivés sur place, nous entamons une rando de 6km, le « rim walk » pour une durée de 3h. Après 500 marches pour arriver au sommet du canyon, la vue est panoramique sur l’entaille profonde de 300m. Puis nous arrivons au « eden’s garden » ou jardin d’eden caché, avec ses arbres blancs sacrés. Normalement on pourrait se baigner dans le petit lac, mais comme c’est la période sèche, il n’y a presque plus d’eau. On est déçu car une baignade rafraichissante sous ces 36° aurait été bien appréciée.

Nous repartons pour un nouveau camping gratuit trouvé grâce à l’appli Wikicamps, qui localise tous les endroits payants ou non, où l’on peut camper. C’est une appli payante (5€) mais indispensable pour les backpackers.

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Après les mises en bouche, nous attaquons l’emblématique Uluru (ayers rock). La magie opère directement dés qu’on aperçoit ce plus grand monolithe du monde. Il est l’emblème de l’Australie et on comprend pourquoi en le voyant. Sa couleur tantôt jaune, orange, rose ou violette contraste avec le désert alentour, les arbres et le ciel bleu azur. L’émotion me gagne et je me rappelle, il y’a 14 ans, mes enfants dont PG encore en poussette, posant devant. Il n’y a pas à dire, ce lieu mythique pour la culture aborigène est magnifique et magique. Il est évidemment classé Unesco et appartient désormais aux aborigènes qui se sont battus pour que ce symbole de leur croyance, leur soit rendu. On doit s’acquitter d’un droit d’entrée qui leur est reversé sous forme d’aides. Il faut quand même évoquer le fait que les aborigènes dont on a volé la terre, sont à présent un peuple sous tutelle et en grande précarité. Ceux que nous croisons sont sales, mal habillés, obèses et souvent alcoolisés. C’est malheureusement un fait indéniable, ils ne sont pas faits pour cette civilisation. Seules leurs toiles expliquant leur vie passée et leurs croyances sont des témoignages de leur grande sensibilité artistique.

Nous louons des vélos afin de faire le tour d’Uluru; soit une boucle de 10km que nous mettons 2h30 à terminer avec pause photo tous les 300m. En plus comme il fait 36°, beaucoup d’autres rando ne sont plus autorisées. Nous prenons ensuite 2 petites heures afin de nous installer à l’unique camping du parc (très cher), afin de brancher les appareils, et prendre nos douches. Puis départ à 18h afin d’aller admirer le coucher de soleil sur Uluru. Pas de chance les nuages s’amoncellent progressivement et nous bouchent la vue. Je suis très frustrée de louper encore un coucher de soleil.

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Cette nuit la tempête a fait rage dans le bush et nouvelle déception, trop de nuages pour le lever du soleil, on ne prend même pas la peine de se lever. Pour couronner le tout, la température est passée de 36° à 15°, -20° en 1 nuit, du jamais vu pour les australiens. Mais ça ne nous décourage pas,nous allons visiter Kata tjuta à 40km d’Uluru. Elles sont prénommées les étoiles dans l’outback ou les 36 merveilles.

On commence par une rando de 16,4 km dans la « valley of the winds » que l’on boucle en 2h30 et qui nous donne un aperçu de la beauté de ces 36 domes. La aussi les paysages sont magnifiques et balayés par les vents.

Puis dernière rando pour aller voire la gorge de Walpa à 3km.

Nous faisons une dernière fois le tour d’Uluru, mais cette fois en voiture afin de lui faire un ultime adieu. PG n’est pas très bien depuis ce matin, peut être une tourista. Le comble dans un pays civilisé comme l’Australie.

Nous terminons notre journée par de la route afin de nous rapprocher d’Alice Springs. On s’arrête vers 16H dans notre premier roadhouse, qui n’est autres qu’un relais routier australien. On peut y camper, y dormir dans le motel, y manger, boire, laver son linge, faire ses courses, … L’ambiance est très cow boy australien; on adore!!!!

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Nous reprenons la route toujours vers le nord après une nuit cauchemardesque. En effet, en plein désert les températures ont chuté pendant la nuit jusqu’à 0°, du jamais vu! Du coup mal préparés nous avons été morts de froid toute la nuit. Je me réveille donc de mauvaise, de très mauvaise humeur. Il est prévu que nous repassions par la grande ville d’Alice springs ou nous allons nous ravitailler en nourriture et acheter des couettes au cas où la froideur continue les autres nuits.

Depuis Alice, il nous reste maintenant encore 400km à parcourir pour atteindre Wauchope, notre destination de bivouac.

Sur la route, petite pause photo au niveau du tropique du capricorne, puis au fameux relais routier de l’aileron avec ses sculptures d’aborigènes géantes. Heureusement que nous avons ces pauses car la route est en ligne droite et très monotone avec un roadhouse tous les 100km. C’est pourtant la Stuart highway, une immense autoroute où on roule à 130km/h et qui coupe le pays en 2, de Darwin au Nord à Adelaide au Sud.

Dernier arrêt à Wycliff well, considéré, comme la capitale australienne des ovnis avec petits hommes verts en décoration et mini musée avec toutes les coupures de presse des apparitions. Il parait même que l’on peut voir des ovnis 2 fois par semaine! Dommage, nous on a rien vu!

Puis arrêt dans un petit camping bord de route avec arrivée d’une bande de bikers, blousons de cuir et Harley, très bruyante.

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Aujourd’hui c’est « on the road again ». Nous avons 500km de bitume.

On commence par un arrêt photo dans les Devil’s marbres avec pauses insolites et humoristiques. Ce sont des blocs de granit, la plupart de formes rondes, entassés les uns sur les autres et tenant en équilibre précaire.

Puis arrêt pique- nique puis essence dans 2 roadhouse sur la route, avec ambiance rodéo et western.

Nous établissons notre campement dans un camping gratuit à Daly waters, après avoir visité son pub mythique. La déco plait énormément à Patrick: des soutiens gorges et des culottes qui pendent par centaine. Très atypique!!!! On y boit notre première bière pression australienne; la coopères, bière régionale, assez savoureuse et très légère.

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Départ matinal de Daly Waters qui marque la fin du désert au climat tropical pour un plus humide. Tout au long de la route, nous voyons des multitudes de termitières, dont certaines cathédrales. Il fait maintenant très chaud, et nous nous arrêtons pour une petite baignade dans des sources chaudes dans le parc Elsey: C’est un endroit paradisiaque avec des sources à 34° et une eau limpide. De même quelques kilomètres plus loin à Bitter springs, une petite source au milieu de la nature. On ne peut se baigner que dans les endroits indiqués car ici, c’est le territoire de crocodile dundee, malgré que ces crocodiles d’eau douce soient supposés être inoffensifs,on se méfie quand même. On rencontre durant notre petite baignade, 2 jeunes françaises en Australie pour 1 an, qui nous suggèrent un parc national plus au nord, que l’on avait pas prévu. Du coup après renseignements pris à l’information de la ville de Katherine, nous décidons de changer nos plans pour les jours à venir.

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On avait prévu 2 jours de canoë dans la fameuse Katherine gorge avec nuit dans un camping sauvage, mais nous allons monter plus haut dans le nord pour visiter le parc Kakadu, donc on se limite à 1 journée da canoë. Arrivés dans le parc national Nitmiluk dont le nom aborigène est la maison des cigales, un bateau nous dépose de la première à la deuxième gorge afin de récupérer nos canoes. En effet, il y a 13 gorges consécutives à traverser, non pas en canoë mais en le portant, car nous sommes à la saison sèche. On pagaie donc 1h dans la seconde gorge puis on traine notre canon jusqu’à la troisième en passant par des blocs de rochers. C’est déjà très difficile avec seulement 5 mn de marche. Les gorges sont magnifiques avec des petites plages, ou l’on ne peut pas toujours s’arreter car elles sont le territoire des crocodiles de rivières, dont nous avons vu un spécimen en bateau. Puis pour passer à la quatrième gorge, il faudrait marcher 40mn en trainant le canoë! Infaisable, pour moi en tout cas!! On y va donc à pied et on profite de lézarder sur une petite plage avec baignade tout en vérifiant qu’il n’y a pas de crocos. Je suis presque sure d’en apercevoir un quand je suis dans l’eau. Flippant!!!

Puis on doit tout refaire en sens inverse jusqu’au retour à la 2ème gorge.

Nous utilisons notre fin d’après midi à faire le ravitaillement, afin d’être autonome 3 jours dans le parc Kakadu.

Puis petit bivouac sauvage super sympa.

Sauvage, signifie, pas d’eau, ni toilettes, ni douches évidemment!!!

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Nous arrivons au parc national Kakadu vers 9h du matin. Nous nous rendons au premier point d’intérêt nommé Gulum. Il s’agit de plusieurs bassins à débordement sur une colline, en hauteur. La vue est spectaculaire surtout sur le dernier bassin où on à l’impression d’être dans l’eau en hauteur surplombant la savane alentours. La baignade est super agréable et très rafraichissante, bien venue sous une température de 37°. Nous y passons un bon moment et redescendons vers midi pour un petit pique nique.

Pour accéder aux différents points d’intérêts,nous avons besoin d’un 4X4, car les routes ne sont pas toutes bitumées.

Nous nous arrêtons également à Maguk, pour une dernière baignade dans un immense bassin surplombé par une cascade dont l’eau est transparente.

Attention néanmoins aux crocos, la baignade est aux risques et périls!

le soir petit camping (encore sauvage) au pied de la rivière.

P.S. sur la route, nous rencontrons des termitières cathédrales géantes!

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En se réveillant se matin, nous avons une petite visite de kangourous, qui ne sont pas loin de notre bivouac. Ce sont les premiers que nous voyons (enfin, vivants je veux dire)!

Puis nous partons pour visiter le nord du parc avec un petit arrêt au point de vue Mirray, pas terrible!

Nous continuons vers Nourlangie, ou une petite rando nous conduit vers des grottes remplies de fresques aborigènes, dont certaines datent de plus de 20000 ans. Elles sont d’ailleurs classées patrimoine mondial Unesco, comme le parc. Ce qui totalise 2 Unesco pour Kakadu.

Vers 14h, nous atteignons le point le plus haut du parc, à Ubirr. C’est ici l’ultime frontière avec le territoire aborigène. Pour continuer, il faudrait un Pass. Nous sommes à upstream boatcamp, où coule la south alligator river, provenant de l’océan indien, et où nous apercevons nos premiers crocodiles d’eau de mer. Ils sont énormes et paraissent tranquilles, et pourtant ils sont considérés comme extrêmement dangereux et on tués beaucoup de gens s’aventurant au bord du rivage. Ils sont eux aussi beaucoup chassés et tués. C’est le territoire de crocodile Dundee.

Puis dernier arrêt à Nadab lookout, d’où après un petit effort de montée, nous apercevons un paysage extraordinaire, digne de ceux d’Afrique. Les rochers sont également ornés de fresques. Dommage que nous ne puissions pas rester pour le coucher du soleil, car demain nous attend une longue route.

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Ce matin Pat est réveillé très tôt car il fête aujourd’hui ses 52 ans, pour la première fois à l’étranger et en plus dans un des plus beau pays du monde.

C’est lui le king, et PG et moi, lui préparons un petit déj à l’anglaise avec oeufs, toasts et beans. Nous lui offrons ses cadeaux, t shirt et plaque de voiture de l’outback que nous avions acheté et caché depuis un moment.

Puis nous quittons le parc Kakadu direction l’ouest de l’Australie, territoire couvrant un tiers de l’Australie pour seulement une population de 10%.

Nous faisons une petite halte à Katherine pour les courses et un gâteau d’anniversaire: brownie caramel beurre salé, et des bougies. Nous ne pouvons néanmoins pas acheter ni fruits, ni légumes, ni miel, pour passer la frontière ouest du pays. Il y a un passage de douane avec des restrictions alimentaires.

Sur la route nous croisons une multitude de baobabs, dans un décors ressemblant étrangement à l’Afrique.

Vers 17h, nous atteignons la douane, et après fouille de la voiture, nous ressortons à 15h30!!! Et oui, nous passons la ligne de fuseau horaire, soit 1h30 en moins. Patrick pourra fêter son anniversaire, non pas 24h, mais 25h30. Pour l’occasion, Pat nous propose un petit détour pour s’arrêter dans un superbe camping (dont nous avait parlé un Français vivant en Australie, rencontré en Indonésie) au lac Argyle, avec piscine à débordement sur le lac. Superbe! En plus, Pat se lâche et nous offre un méga hamburger dans le resto du camping avec corona à volonté. En somme une journée de rêve pour tous les 3.

Un anniversaire inoubliable pour Patrick, je l’espère.

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Après avoir fêter dignement l’anniversaire de Pat hier, nous nous réveillons tôt pour aller à la piscine afin de nous rafraichir de la nuit. Il fait 39° la journée, et au moins 30° la nuit. Dur dur!!!

Puis après la détente à la piscine, nous partons pour le parc Purnululu ou bungle bungle. C’est une longue route qui nous attend, environ 5h dont 2h de piste (le parc est réservé aux 4x4).

Vers 15h, nous atteignons le parc, classé Unesco en 2003, dont le nom vient d’un mot aborigène local qui signifie grès. La roche est orangée et l’ensemble forme la chaine des bungle bungle. Les aborigènes idolâtrent ce lieu depuis 40000 ans, et on peut même y observer des peintures rupestres et autres sites funéraires.

Nous allons y rester 2 jours. Nous avons acheter un pass valable 1 mois, pour tout le kimberley (ouest) et réglé les campings sur le site internet.

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Réveil ultra matinal, soit 5h du mat, afin de partir en randonnée dans le parc tant qu’il ne fait pas encore trop chaud, c’est à dire 30°. En effet, nous avons 13,5km à parcourir dans les bungle bungle qui ont des allures de grand canyon australien. Cela ne parait pas compliqué, mais c’est sans compter sur la température extreme, le soleil de plomb, les 9l d’eau que Pat et moi devons porter, tout en marchant dans le sable! Nous le réalisons en 4h et revenons avant midi, moment où la température est maintenant à 41°. Nous avons vu des paysages magnifiques avec premier arrêt à « the dôme » avec vue sur le fameux dames du parc, puis « cathedral gorge », « the window » et enfin « whip snake gorge ». J’ai l’impression de marcher dans un paysage de bout du monde asséché et aride.

La température étant tellement extreme que nous faisons une après-midi off car PG ne va pas se sentir très bien pour le reste de la journée: sans doute un petit début d’insolation!

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Dernier jour dans les bungle bungle. Nous avons dormi dans le seul camping (géré par les rangers) coté nord du parc. Nous commençons donc la matinée par une petite rando « mini palms gorge ». Comme son nom l’indique, nous nous promenons dans une gorge du canyon, remplie de palmiers, et dont le paysage contraste complètement avec le coté aride sud du parc.

Puis quelques kms plus loin, nous attaquons une 2ème rando « echidna chasm », dans un paysage de canyon américain. On apercoit que quelques brides de ciel durant notre progression dans la gorge!

Puis nous ressortons du parc et reprenons la great northern highway, jusqu’à Halls creek, petite ville aborigène où nous allons nous ravitailler. Très choquant, tout est barricadé avec des grilles de protection sur toutes boutiques et maison. Je me garderai de porter un jugement, mais à dire vrai, je ne me sens pas très en sécurité non plus. Nous faisons quelques courses, faisons le plein et repartons aussi vite.

Arrêt le soir dans une aire de repos, où l’on peut camper, et qui est gratuite.

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Nouveau parc national à visiter aujourd’hui: Tunnel creek NP. Il s’agit d’une rando dans un tunnel de 750m de long et entre 3 à 15m de large creusé par un ruisseau à travers un contrefort de la Napier range. Il nous faut traverser une bonne partie du tunnel, les pieds dans l’eau, et dans le noir. Sauf, que arrivés à l’entrée de la grotte, une surprise nous attend: 1 croco puis un deuxième, qui se prélassent en plein milieu du chemin. Certains australiens qui arrivent en même temps que nous nous rassurent en disant qu’il s’agit de spécimens d’eau douce, pas agressifs! PG et Pat veulent les suivre, mais pas moi. Pour une fois, j’ai le dernier mot, et nous rebroussons chemin. 140km de route pour rien!!!

Le reste de la journée, c’est route jusqu’à 14h où l’on s’arrete à une roadhouse avec piscine, afin de profiter du reste de notre journée OFF!

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Après 17 jours de bush, nous allons gouter à la beauté des plages coté ouest. 234km nous séparent de Broome, grande ville balnéaire avec son lot de centres commerciaux et magasins. Un retour à la civilisation, très appréciable pour ma part.

Nous visitons Cheeter’s jetty, ancien port d’amarage des bateau dont le commerce tournait autour de la culture perlière. C’est d’ailleurs toujours le cas, les ferme de culture de perles sont nombreuses tout le long de la côte, ainsi que les bijouteries spécialisées. La jetée traverse une mangrove remplie de crocos (les agressifs) jusqu’à la mer. Il y a également beaucoup ‘empreintes de dinosaures visibles uniquement à marée basse. Nous essaierons de les voir à notre retour dans la ville dans 3 jours. Petit lèche vitrine à chinatown, puis c’est le départ vers la côte vers le Nord, accessible uniquement en 4x4.

Nous faisons une halte à willie creek, ferme perliaire, puis remontons vers barred creek afin de nous trouver un petit spot sur la plage pour dormir et admirer le coucher du soleil. la hilux peine un peu dans le sable, car elle est très lourde. Nous trouvons finalement notre bonheur sur un petit promontoire avec accès direct à une plage vierge de toute beauté. le bonheur, surtout que l’eau est chaude dans l’océan indien.

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Après cette nuit sur la plage en autosuffisance, nous décidons de continuer plus haut sur la côte, afin de nous dégoter de nouveaux spots. C’est sans compter sur un problème mécanique de la 4x4, qui nous signale un problème de frein. On s’arrête donc, mais ensuite, on ne peut plus redémarrer. La boite de vitesse automatique est bloquée. Heureusement que l’on peut compter sur la solidarité des australiens, qui viennent nous aider. Ils appellent notre assistance (on ne capte du réseau que sur le toit de la voiture; épique!) puis à force de regarder et de chercher sur google, ils finissent par trouver le problème: un fusible est grillé. On le remplace, et ça marche. L’assistance nous demande néanmoins de rebrousser chemin et de retourner en ville chez un garagiste afin de faire un check up. Après plusieurs heures d’attente, il nous donne le feu vert pour continuer.

Il ne nous reste plus qu’une heure pour trouver une plage ou dormir. Une fois arrivés, le problème recommence. On est fâchés et dégouttés; on décide donc de retourner à un camping sur Broome, sachant déjà, qu’une fois le moteur éteint, on ne pourra plus démarrer. On appelle l’assistance qui nous informe, qu’ils nous prendront en charge demain matin. Mauvaise nuit en perspective.

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Pour la 2ème fois la 4x4, repart chez le garagiste mais cette fois spécialisé dans l’électronique et l’électrique. Vers 12h, il nous rappelle, il n’a rien trouvé. Il a juste remis tous les fusibles et testé les câbles. Je rappelle l’assistance pour leur dire que nous n’avons plus trop confiance en la voiture, mais malheureusement ils n’en ont pas d’autre dispo pour le moment. Il nous propose de repartir avec des fusibles de rechange et de voir ce qu’il se passe: Inch Allah. Inutile de dire que nous sommes très contrariés, mais il y a des choses plus graves dans la vie.

Donc nous repartons direction Middle lagoon, encore plus au nord sur la cote. Effectivement la plage a des petits airs de lagon, et l’eau est chaude et transparente. Un camping géré par les aborigènes y est installé, et nous y posons notre tente. Bien sur, la nuit est payante, mais de toute façon, on a pas le choix, car il n’y a que des campings payants dans cette réserve.

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Ce matin, réveil avec des dauphins nageant juste en face de nous.

Puis nous repartons vers cape Leveque, point le plus au nord de la péninsule de Dampier. Ici, le lieu est géré aussi par les aborigènes et nous devons payer un droit d’entrée pour nous promener sur la plage. Nous faisons donc une petite balade sur la plage Ouest, jusqu’à celle de l’Est, pendant que la marée est basse. Les couleurs sont magnifiques, entre les roches noires et oranges et les divers bleus de la mer.

Nous repartons vers 11h, car il nous reste 3h de route, dont 2 de piste pour retourner à Broome. Nous allons nous ravitailler et faire une petite pause off, avant les 2 jours de route qui nous attendent. Piscine et coucher de soleil, concluent notre dernière journée à Broome.

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Comme dit Patrick, le paradis se mérite!! Et pour visiter le parc Karijini, le joyau de l’Australie, nous avons beaucoup de route à faire. Une ligne droite avec des étendues désertiques autour.

Sur la route, arrêt à eighty miles beach, plage turquoise, parsemées de coquillages, qui s’étend sur 120km de sable blanc.

Après 759 km, nous nous arrêtons dans un petit camping sauvage, proche de la route. Il nous restera encore 200km demain, pour rentrer dans le parc national.

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Ce matin, il ne nous reste plus que 200km pour arriver à Karijini national parc. La route change, nous passons du Kimberley avec ses baobabs, au pilbarra réputé pour son minerai de fer et se roches parmi les plus anciennes du globe. Nous croisons une multitude de road train, chargés de remorques (jusqu’à 6).

Enfin arrivés au parc, le 2ème plus grand de l’Ouest australien, nous nous rendons au visitor center afin de réserver les campings et se renseigner sur les randos. Ce parc est très populaire car les campings sont déjà presque tous remplis, et nous croisons beaucoup de voitures et vans.

Nous commençons donc par les randos coté Est dans Dales gorge. C’est une gorge abrupte qui compte 3 piscines naturelles: circular pool, fortescue falls et fern pool. L’eau est fraiche et les paysages idylliques. Des jardins d’éden en plein bush australien avec des petites cascades. De plus la rando le long de la rivière avec des arbres blancs sacrés est de toute beauté. Nous y passons plusieurs heures entre baignade et rando.

P.S. PG fait une petite chute, et se fait mal à la cheville. Heureusement, nous avons notre kiné perso!!

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Pat fait un strap ce matin, sur la cheville de PG, car nous avons 3 bonnes heures de rando, du coté ouest du parc, ce sera moins douloureux pour marcher.

D’abord petite mise en bouche, avec marche dans Weano gorge jusqu’à Handrail pool; bassin d’eau douce niché entre les parois circulaires du canyon.

Puis nous entamons le trek le plus réputé du parc, dans hancock gorge. C’est une déambulation entre les parois de plus en plus étroites du canyon. Nous passons par spider walk qui comme son nom l’indique est un passage parmi les toiles d’araignées accrochées sur les parois. Nous devons passer par des parties immergées avec de l’eau parfois jusqu’à la taille. Sauf PG qui est directement tombé en entier dedans dés le départ!!!

Nous arrivons enfin à Kermits pool, petit bassin dont les eaux se déversent quelques mètres plus bas. On s’y baigne dans une eau glacée. Quel bonheur et quel bijou!!

Enfin nous quittons le parc, en déposant une dame âgée à l’hôtel le plus proche, car elle a crevé dans un parking au milieu du parc.

Il nous reste 2h, après les courses, à la sortie du parc, pour arriver au camping. On en mettera plus de 3, car sur la route, on explose un pneu. 2 français qui se sont arrêtés, nous aident à changer la roue, et on arrive finalement à notre spot, juste avant le coucher du soleil. On est un peu agacés et fatigués, mais C’EST RIGOLO!!!

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La nuit a été très chaude et étouffante et nous avons très mal dormi!

Il nous reste encore 482km à parcourir pour arriver à la ville de Exmouth, porte d’entrée du parc nationall Cape range. Nous devons impérativement nous y arrêter pour remplacer notre pneu, non pas crevé mais éclaté de toutes part. Après un échec, nous trouvons un vendeur qui en a 1 en stock, mais ça nous coutera 300$. Pas de chance, mais pas le choix!!!

Nous allons ensuite au visiter center afin de se renseigner sur les activités marines. Nous réservons pour le lendemain une journée croisière snorkeling, afin de tenter de nager avec des requins baleines; Si la chance est avec nous.

Petite visite de Mauritius beach, réputée pour ses nids de tortues, et nous rendons au camping, pour une journée détente pour les mecs et intendance pour Frédo: blog, cahier de bord, photos, lessives et cours de PG, …

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Nous sommes très excités ce matin, car nous faisons une journée croisière snorkeling pour aller découvrir la faune du parc marin Ningaloo. Nous espérons secrètement nager avec les requins baleines, mais ce n'est plus vraiment la saison; Ca serait un coup de chance.

Le tour opératoire vient nous chercher au camping vers 8h30 pour nous conduire jusqu'à la jetée ou un zodiaque nous amène vers le bateau. L'ambiance est super et nous faisons la connaissance d'une famille française avec 3 enfants de 3 à 8 ans qui font comme nous le tour du monde, mais pas le même périple, à cause de l'age des enfants.

Le bateau s'arrête pour un 1er snorkeling afin de tester les capacités de chacun.

Puis c'est la recherche des baleines et des requins baleines, aidés par leur avion qui sillonne le périmètre.

Nous voyons des baleines à bosse, des tortues, des requins marteaux. Ils nous proposent ensuite d'aller dans l'eau pour nager prés d'une baleine afin plutôt de l'observer quand elle passe devant nous car elle est très rapide. Nous faisons parti du 1er groupe à y aller; nous sautons du bateau et devons palmer pendant plus de 100m à toute vitesse afin de l'apercevoir. Un moment unique, intense mais très rapide!! Pat est un peu frustré car il croyait pouvoir prendre un selfie.

De retour sur le bateau, on nous sert un lunch et le staff nous annonce qu'il n'y aura pas de requins baleines aujourd'hui. Tant pis!!! Pat est super décu mais peut être aurons nous la chance de les voir en Polynésie lors de leur migration.

Nous voyons encore des tortues luth, en pleine procréation, car c'est la période des amours.

Puis dernier snorkeling sur la barrière de corail, pour refaire un petit coucou à Némo, que nous n'avons pas revu depuis l'Indonésie. Dommage, il y a beaucoup de houle et ce n'est pas évident de rester sur place.

Vers 16h, le van nous redépose au camping et nous quittons la famille française, après s'être échangés nos blogs.

Une super journée que je ne suis pas prête d'oublier: ce n'est pas tous les jours qu'on nage avec une baleine bosse!!!!!!

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Nous avons réservé un camping dans le parc national pour ce soir et nous avons donc 120km pour profiter de Ningaloo reef, aussi appelé petite barrière de corail qui s’étend sur 300km de long. Le parc est d’ailleurs classé Unesco pour ses fonds marins.

D’abord petit rando à Mandu mande creek, petite gorge asséché offrant un point de vue sur la barrière.

Puis baignade et snorkeling à Turquoise bay, célèbre pour ses petits requins inoffensifs. Il y a beaucoup de vent et de vagues aujourd’hui, et le snorkeling sans palmes s’avère assez périlleux, surtout avec les courants nous tirant vers le large. Nous voyons quand même quelques beaux poissons. Nous nous baignons ensuite à Sandy bay, plage de sable blanc et à l’eau translucide. Petit avant gout de la Polynésie. Mais ici, l’eau de l’océan indien est beaucoup plus froide.

Arrivés au camping, nous faisons une dernière petite rando à Yardie creek, seule gorge encore remplie d’eau pendant la saison sèche. Nous apercevons au loin un wallabies des rochers. Nous commençons à entrer sur le territoire des kangourous.

Petite rencontre aussi sur la route avec un dingo, qui est un chien sauvage réputé très dangereux.

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La nuit a été fraiche et venteuse, du coup pas de snorkeling ce matin, car il y a beaucoup trop de courant.

Nous partons donc direction Coral bay, situé toujours sur la barrière. Ici la faune est très riche: tortues, requins, baleines et raies mantas.

Nous commençons donc par une petite rando dans les dunes jusqu’à la plage reef shark nursery, afin de voir les bébés requins. Quand nous arrivons, on les voit tout de suite en train de nager en cercle. Ils sont unes petite quinzaine. Pat et PG se mettent à l’eau pour aller les filmer en gopro. Moi, je préfère rester prés du bord, même si je sais qu’en théorie, ces requins de récifs sont inoffensifs.

Puis nous nous posons sur la plage de Bill’s bay, malheureusement le vent rend encore le snorkeling difficile. On se met quand même à l’eau, mais on ne voit pas grand chose. Grosse déception pour moi, qui comptait passer ma journée dans l’eau!!

Nous devions dormir sur place, mais à vrai dire, il n’y a que 2 campings payants pas terribles et donc nous préférons faire 1h de route vers notre prochaine destination et dormir sur une aire de service très sympa et gratuite.

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Nous avons décidé de faire une petite journée cool aujourd’hui. Au programme: visite de Quobba station au bord de mer, une côte sauvage aux couleurs de mars et des geysers maritimes (blow hole). C’est un endroit aux airs de bretagne avec un vent violent et d’énormes vagues.

Puis arrêt à la ville de Carnarvon pour le ravitaillement. Pour une fois, nous prenons le temps de faire un copieux repas du midi avec hamburgers maison. Nous nous arrêtons dans un parc ou l’on trouve toujours des barbecues gaz à disposition afin de faire cuire les steaks, et des tables de pique nique. Un vrai rituel pour les australiens et les voyageurs comme nous, car nous rencontrons depuis plus d’une semaine, toujours les même touristes français ou pas. C’est assez comique. J’ai vraiment l’impression parfois que l’Australie est remplie de français. On a jamais autant parlé français depuis le début du TDM.

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le diable cornu                    

Nouveau parc qui nous attend aujourd’hui: shark bay marine parc, la baie des requins, merveille unesco 1991 avec ses plages grandioses bordées de roches rouges.

Sur la route arrêt à Hamelin pool, pour admirer ses étonnants stromatolithes, qui sont des roches calcaires construites par des colonies de bactéries et qui constituent la plus ancienne forme de vie sur terre (1,9 milliards d’années). On se sent humble face à ces sortes de champignons, baignés sur le bord de mer. Juste à coté nous découvrons une ancienne carrière de coquillages, ou les premiers colons découpaient des blocs de coquillages entassés afin de former des briques pour leurs futures maisons.

Arrêt ensuite à Denham, et surtout au visiter center, devenu fondamental pour nous en Australie, grâce à la Wifi gratuite et aux prises électriques. Renseignements pris, nous allons visiter le parc national François Péron, situé dans shark bay. Pour cela, seuls les 4x4 peuvent prétendre y accéder, mais il faut dégonfler les pneus à l’entrée (on passe de 35 psi à 18psi). Gros stress pour moi, finalement inconsidéré car Pat a géré tout cela de main de maître et nous passons sans encombre, même les endroits ou le sable est mou. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle car les paysages sont époustouflants et grandioses. Entre dunes rouges, sable blanc et les divers bleus de la mer; c’est un véritable coup de coeur. Pat dira même que cette journée est au de la de ses rêves.

Tout au bout de la baie, nous arrêtons à Skipjack point. A peine arrivés nous apercevons des dauphins, des tortues, des raies et une colonie d’oiseaux de mer. Nous faisons une petite marche jusqu’à cape péroné, afin d’admirer les paysages. Coup de chance, Pat tombe nez à nez avec un diable cornu (thorry devil), espèce de lézard à piques extrêmement difficile et rare à voir. PG et lui, sont comme des fous et le photographient sous toutes les coutures.

Puis nous finissons la journée dans un petit camping du parc en bord de mer avec juste à coté de la voiture, un arbre rempli de perroquets à tête rose. La nature nous a gâté!!!!!

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2ème jour dans le parc Francois Peron en 4x4, mais cette fois nous terminons notre découverte par l'Est: Herald Bright, où l'on peut rouler un peu sur la plage.

Puis balade à Big Lagoon, toujours sans baignade à cause du vent qui souffle sans relâche.

Nous faisons ensuite un pique nique barbecue sur la plage de little lagoon, lac d'eau salée.

Puis c'est après midi off à Monkey mia et son complexe flambant neuf avec ses piscines et sa wifi.

C'est ici le point de ralliement des dauphins, que nous allons nourrir demain matin de bonne heure.

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Ce matin, Pat est le premier sur la plage pour aller voir les dauphins sauvages qui depuis quelques années sont nourris tous les matins par les rangers.

Avant l'heure de RV, ils sont déjà 3 sur la plage à attendre. Ils viennent vraiment tout au bord, à tel point qu'on pourrait les toucher. C'est bien sur interdit. Nous avons d'abord le droit à un speech des rangers nous expliquant tout sur leur mode de vie et leurs traits de caractère. Ils les connaissent tous et ont chacun un prénom. Ce matin c'est picolo qui s'approche pour être nourri; parfois ils peuvent être jusqu'à 10 cela dépend d'eux. Puis les volontaires arrivent avec un saut de poissons (5) et choisissent au hasard des gens pour les donner. Pat, le chanceux, est choisi, il a le droit à sa minute d'émotion. Bref, tout cela fait quand même très show à l'américaine, surtout que les 200 personnes venus voir le nourrissage ont du s'acquitter d'un droit d'entrée. Mais c'est vrai qu'on ne reverra surement jamais des dauphins d'aussi prêt.

L'après midi nous partons visiter Eagle bluff, promontoire surplombant l'océan, d'où nous apercevons des requins. C'est magnifique!

Puis retour au camping de monkey mia, car nous avons réservé un spectacle de didgeridoo pour ce soir, en espérant avoir un peu de contact avec des aborigènes qui pour l'instant nous laisse un gout amer!!!

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La soirée d’hier a été riche ne émotion, car nous avons passé 2h avec un aborigène autour d’un feu de camp. Il nous a parlé de la culture et des coutumes de son peuple (le plus ancien peuple vivant du monde), des croyances ancestrales qui régissent leur vie. Toutes leurs croyances sont reliées à la terre, aux océans, aux rivières et aux animaux qui peuplent ce continent. Malheureusement il nous a aussi avoué que les aborigènes commencent à se détourner petit à petit de leur nature profonde. Tout cela il nous l’a expliqué par la parole bien sur, mais aussi par le chant et le son fait par son didgeridoo. D’ailleurs tous les garçons ont eu droit à une initiation de cet incroyable instrument, difficile à dompter visiblement pour les novices. Puis en guise de bienvenu, il nous a fait cuire des poissons (mulets) dans les braises du feu de camp. Un très beau moment avec un personnage charismatique, sous la pleine lune et les étoiles.

Nous voici donc repartis, toujours plus vers le sud, en direction de Kalbarri, un nouveau parc national.

Sur la route, arrêt à shell beach, plage de coquillages (des trillons) sur 10m d’épaisseur. Une blancheur immaculée.

Puis arrêts à quelques petits points de vue sur le par: Ross Graham et Hawks head avec vue sur la rivière Murchinson.

Dernier stop sur la plage de red bluff avec photos sur le belvédères, avant de nous rendre au camping Big river, qui est un ranch avec chevaux: un bivouac original!!

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Après une superbe nuit au ranch paris les chevaux, nous repartons pour une ultime rando dans le parc de Kalbarri. Nous sommes partis pour une boucle de 10km dans les gorges, après être passés par le célèbre nature’s window: ouverture sur la rivière comme une fenêtre sur la nature. Mais c’esy la suite du trek qui nous réserve des surprises car en chemin, nous tombons presque nez à nez avec une famille de kangourous gris: le mâle, la femelle et son bébé dans la poche. Ca faisait longtemps que j’attendais cette rencontre avec les plus nombreux habitants de l’Australie. Ils nous surveillent mais continuent de manger, avec une apparition de la tête du bébé de temps en temps. Un moment magique! Au bout de 15mn, ils décident de repartir, et les voir sauter, c’est vraiment trop mignon.

La rando achevée nous reprenons la route vers le sud et continuons la visite du parc coté côte avec des vues sur l’océan déchainé de toutes beautés et des formations rocheuses très surprenantes: natural bridge et island rock.

Nous nous arrêtons quelques kms plus loin, sur la plage de lucky bay, pour un camping sauvage géré par les rangers et pour une somme modique!!!

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Une journée route nous attend, et c’est donc après un bon petit déj que nous levons le camp, direction, un nouveau petit parc national à 360km.

Sur la route, nous nous arrêtons à pink lake afin de prendre des photos de la magnifique couleur rose du lac.

Les paysages sur la route, changent littéralement et nous oscillons entre les cotes de l’océan indien et les terres agricoles avec des champs de blé et des oliviers à perte de vue. Les villes se font également de plus en plus nombreuses, la civilisation fait place au bush.

Nous faisons halte dans un camping dans la ville de Cervantes, dont la spécialité est le homard. D’ailleurs nous en achetons un spécimen à manger ce soir au barbecue. Pas parce qu’on est en camping, qu’on peut pas manger des fruits de mer!!!

Ce soir nous allons visiter les « pinnacles » dans le parc national Nambung pour le coucher de soleil. Ce sont des menhirs naturels de 300000 ans dressés vers le ciel.

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Hier nous avons eu le droit à un coucher de soleil de toute beauté sur les pinnacles avec des dégradés de couleurs dans le ciel du rose au rouge, violet et orange. De toute beauté.

Ce matin, les mecs veulent aller s’amuser en 4x4 dans les dunes sur la plage de Lancelin. Je ne suis pas du tout partante car je les connais trop bien, ils vont vouloir repousser les limites. Je ne me trompe pas, ils veulent carrément monter des dunes énormes et redescendre presque à pic. Au bout d’un moment, je mets les ola, la récréation est terminée, sous peine de démission de ma part.

L’aprés midi cette fois sera pour moi, car nous nous rendons à Yanchep NP, afin d’aller rencontrer les koalas (spéciale dédicace pour ma fleufleu). Ils sont en semi-liberté, à savoir qu’ils sont dans un parc, mais sans grillage. Ils sont vraiment adorables accrochés à leur branche en train de somnoler. Le défi consiste avec eux, à réussir à prendre une photo, quand ils sont actifs. La tache n’est pas aisée, sachant que c’est un animal extrêmement lymphatique. La faute à son alimentation, réduite uniquement à l’ingestion de feuilles d’eucalyptus, très riche en fibres mais pauvre en énergie; ce qui rend la digestion extrêmement longue.

Nous rencontrons aussi un kangourou sur notre sentier de rando « caves walk trail » qui nous dévoile quelques caves et grottes naturelles dans un paysage de végétation luxuriante.

Le soir, nous dormons au camping du parc avec espoir d’apercevoir peut- être d’autres koalas.

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La veille, les kangourous ont été au RV au camping et nous avons mangé entourés de ces marsupiaux.

Au réveil, après 35 jours de bush et de petits villages, nous allons retrouver, l’espace d’une journée, la civilisation,dans une des plus grande ville d’Australie: Perth. Elle est considérée comme la dallas australienne grâce à ses réserves d’hydrocarbures. Elle est aussi la plus isolée du monde et la plus ensoleillée.

Dans cette cité du futur, nous sommes un peu déboussolés au départ, et tout nous parait compliqué! Trouver un parking, se repérer parmi les immenses buildings. Nous reprenons vite nos marques et commencons par aller au visistor center afin de réserver pour le lendemain le ferry et des vélos afin de nous rendre sur l’île de rottnest.

Le midi, petit fast food pour PG avec méga menu hamburger. Il est aux anges.

Puis un peu de shopping dans les boutiques surf pour un short de bain pour PG.

Nous faisons ensuite un tour de la ville et tous ses points d’intérêts: La bell tower, tour emblématique, puis la rue london court, copie du Londres d’Henri 8.

En fin de journée, nous nous installons dans le kings park à l’extérieur de la ville, pour un coucher de soleil sur les buildings de Perth.

Il ne nous reste plus qu’à trouver un camping pour les 2 nuits à venir, et proches du ferry.

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Après l’effervescence de Perth, nous retrouvons un peu de sérénité en nous rendant à Rottnest Island, petite île à 19km de perth, réputée pour ses plages sublimes et son animal emblématique et endetteique; le quokka. Le nom de île provient de ce petit animal trop mignon qu’un explorateur hollandais a confondu avec un rat (rat nest). Il a toujours l’air de sourire, c’est pourquoi il est célèbre et que tout australien veut prendre un selfie avec lui.

A la sortie du bateau, nous récupérons nos vélos, et c’est parti pour 22km à la découverte de île. Cela parait très facile mais c’est sans compter que l’île n’est pas du tout plate: c’est montées sur montées. J’ai les cuisses et les mollets en feu. Mais les paysages et les plagient valent ces efforts. C’est une succession de criquees aux eaux turquoises.

Arrivés à la pointe nord au cape Vlamingh, ce sont des paysages complètement différents avec des cotes abruptes et la mer déchainée. On aperçoit même au large, une baleine et des lions de mer sur les ilots alentours.

Quant aux quokkas, au début nous en croisons quelques sauvages, puis au fur et à mesure que nous nous approchons des lieux touristiques (avec de la nourriture) ils sont plus entreprenants et pas du tout farouches. Ils sont quand même très mignons même si ils quémandent de la nourriture! Je suis sure qu’ils auraient charmé ma nini, et seraient peut être devenus ses animaux préférés. Nous faisons plein de selfies (pour PG) et de photos avec eux: notre défi est réalisé.

Nous rentrons vers 17h30 par le dernier ferry après une superbe journée et épuisés (enfin moi).

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Pour faire plaisir à PG, et à moi aussi je l’avoue, nous allons voir les animaux d’Australie, tous réunis dans un parc animalier, en semi liberté à Caversham wildlife park. On commence par la traditionnelle photo avec un koala, toujours aussi mignon! Puis nous découvrons le wombat, autre marsupial d’Australie ressemblant vaguement à un petit ours, et en voie de disparition, ainsi que des possums. Je fais une petite photo pour ma nini, dont c’était l’animal préféré lors de notre premier séjour en Australie. Pat et PG font même une photo avec un python.

Nous avons aussi le droit à un show de cow boy australien avec une démonstration de tonte de mouton et de maniement du lasseau.

Nous avons aussi la chance de pouvoir nourrir les kangourous qui déambulent dans la partie centrale du parc. Il y a les kangourous communs, les wallabies et les albinos. Ils sont super mignons et tout doux. On passe une bonne heure à faire des selfies avec eux. PG est aux anges de pouvoir les caresser et les nourrir. Bon, c’est vrai, c’est pas très naturel!!! on peut pas toujours être parfait.

Nous finissons le parc en début d’aprés midi, et après un bon pique nique nous repartons vers le sud et quittons définitivement Perth et ses alentours. Nous nous arrêtons à Yalgorup NP, plaine criblée de plans d’eau. Nous dormons dans le camping du parc en pleine nature.

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Afin d’avoir un petit aperçu des trésors du parc, nous entamons un trek de 5km « headtlands walk trail ». En Australie c’est le printemps, et c’est parmi les arbres en fleurs et la végétation typique de l’australie, que nous déanbimons. Nous tombons nez à nez avec 2 gros serpents noirs (pythons?) et un kangourou. Les vues sur le lac sont très belles et toute cette flore nous change de l’aridité du désert.

Nous faisons ensuite cap vers Busselton, pour sa fameuse jetée de 1km840. C’est la plus grande jetée en bois de l’hémisphère sud, reposant sur une eau transparente. Tout au bout, un observatoire sous-marin de la faune marine à 8 m de profondeur.

Nous repartons ensuite pour le parc national Leeuwin-naturaliste que nous visiterons ces prochains jours.

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C’est sur la route des baleines que nous voyageons aujourd’hui car c’est leur pleine période de migration. On peut les apercevoir au loin, sur toute la côte Ouest de cape naturaliste à cape Leeuwin.

Nous débutons par cape naturaliste où elles sont effectivement au RV. On en voit au moins 6 que l’on repère à leur jet d’eau et à leur claquement de nageoire. De même à Sugarloaf rock où l’on essaie de prendre en photo quand elle saute. C’est mission impossible!

Puis en descendant toujours plus bas sur la côte, petite pause à Smith’s beach, le paradis des surfeurs, et à canal rock où l’on franchit les rochers par des passerelles au dessus de la mer. Nouvel arrêt à nature spa, trou d’eau dans les roches ou les vagues viennent se jeter. Pat veut prendre une photo de moi dans ce spa naturel, juste au moment où une énorme vague manque de m’emporter. Je ressors de là trempée et un peu humiliée!

Nous visitons aussi les « mammoth caves » qui nous expliquent la formation des grottes ainsi que des stalactites et stalagmites. De plus elles ont contribué à la découverte de’animaux marsupiaux préhistoriques gigantesques sur le continent australien, grâce à la découverte d’ossements de wombats et kangourous géants.

Notre dernier arrêt pour cette journée chargée est la plage de Hamelin bay, ou les raies viennent caresser les pieds tout au bord de l’eau. Après les avoir cherchées, on finit par en voir 2, qui viennent frôler les pieds de Pat et PG. Ils font quand même attention, car il y a des vagues et il ne faudrait pas toucher leur dard. La nature nous a encore gaté aujourd’hui.

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RV est pris ce matin pour le cape Leeuwin, où l’océan indien rencontre l’océan austral.

Nous pénétrons dans un nouveau parc national, d’Entrecasteaux avec balade sur la plage salon beach, interdite à la baignade pour cause de requins.

Puis pique nique à Mandalay beach, nommé ainsi suite à l’échouage d’un bateau norvégien au 20ème siècle. C’est une plage sauvage, irréelle et de toute beauté. Les grosses vagues ont fait place aux eaux tranquilles des lagons.

Puis en fin de journée nous arrivons à tree top walk, qui est une passerelle metalique suspendue à travers la foret à 40m au dessus de la canope et des eucalyptus géants. La plupart ont plus de 400m et peuvent mesurer jusqu’à 70m. C’est un défi pour moi qui ai le vertige. J’y arrive sans problème. Il faut dire que ce tour du monde me pousse au de la de mes limites.

Puis petite balade parmi ces géants avant de nous rendre dans un camping bord de plage.

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Nous nous réveillons sous un ciel bleu ce matin et une température plus clémente. En effet depuis quelques jours des nuages s’immiscent dans le ciel et nous sommes passés de 30° à 20°. On est plus habitués . On va donc profiter des plages; La première green pools est paradisiaque avec ses lagons protégés des vagues de l’océan par des barres de rochers. On s’y baigne malgré l’eau glaciale. A quelques mètres de là, les rochers rappellent un troupeau d’éléphants « éléphants rocks ».

Puis passage à waterfall beach, magnifique plage dans laquelle coule une petite cascade d’eau douce, sur un sable aux reflets violets.

Nous entrons ensuite dans le parc national Torndirrup pour admirer « the gap », un point de vue dans le vide sur une passerelle au dessus de l’océan, et « natural bridge », pont naturel. Ce sont 2 formations rocheuses ou autrefois le continent antarctique était relié à l’Océanie il y a 45 millions d’années.

Passage à la grande ville d’Albany, mais tout est fermé, peut être une fête nationale?

Nous finissons notre visite des plages paradisiaques par « salmon holes », plage abritée ou plein de saumon viennent se reposer dans les eaux calmes, puis « frenchman bay » avec ses eaux transparentes.

Le soir, nous nous offrons un camping dans la ville au bord de la plage avec piscine et jacuzzi. What else!!!

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Nous faisons un ravitaillement dans la ville d’Albany, avant de nous enfoncer plus dans les terres vers le parc national Porongurup. Il s’y trouve une rando « granit skywalk » ou dénommé le grand frisson. Après une montée de 2km, nous arrivons devant les domes de granit plantés au milieu du parc, et que l’on doit maintenant escalader pour arriver au point culminant sur une passerelle surplombant le vide. Ca rappelle aux garçons les via ferrata! Une fois redescendus il commence un peu à pleuvoir et nous décidons donc de continuer notre route vers le second parc « stirling range », le paradis du randonneur.

Nous ne nous arrêtons pas cette fois dans le camping du parc car on ne le trouve pas terrible, mais dans un ranch qui propose des emplacements. Très atypique donc le paradis pour pat. En plus nous passons la soirée au coin du feu à bavarder avec des australiens super sympas.

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Paradis du randonneur, veut dire pour Patrick, ascension et pour moi, enfer de la montée. C’est 6,2km qui nous attendent, ça c’est ok mais pour 1095m de dénivelé, autant dire que ça va monter sec!! C’est le trail le plus populaire du parc stirling range et le sommet le plus haut du sud ouest de l’Australie. Tout en haut, c’est une vue à 360° sur tout le reste du parc et les pics alentours. Nous avons mis 3h aller/retour pour boucler le trek. Après l’effort, le réconfort, petite visite de la ville d’Albany, sans grand intérêt. Puis nous partons à 50km plus loin, pour un bivouac sur une plage au sable aussi blanc et fin que la farine. Cerise sur le gâteau: il est gratuit!

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Réveil matinal car nous avons 503km à parcourir pour arriver à la ville d’espérance qui compte les plus belles plages du pays. En plus aujourd’hui il fait chaud, un temps idéal pour se baigner.

Arrivés à Espérance, nous empruntons la route du Great Ocean Drive et nous arrêtons à Eleven miles beach pour un pique nique les pieds dans l’eau, d’un bleu clair incroyable. Le contraste entre les vagues aux larges et le calme du lagon protégé par une barre de rochers, est de toute beauté.

Nous poursuivons notre route à la recherche de la plage parfaite pour se baigner: ten miles lagoon, observation beach, west beach, blue haven, salmon beach. Je tombe sous le charme de Twiilight beach, dont les gros rochers rappellent un peu les Seychelles. Elle est époustouflante et on se jette à l’eau. Enfin, juste une petite trempée car l’eau est toujours aussi gelée.

Nous finissons cette magnifique route de 40km longeant l’océan, par un arrêt dans la ville et un peu de shopping. Puis ce soir c’est camping payant pour la douche et la laverie.

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La soirée au camping la veille fut sympa pour Patrick, qui sympathisa avec 2 jeunes français venus travailler en Australie pendant 1 an. Ils ont refait le monde (enfin surtout la France) en buvant du cidre jusqu’à tard dans la soirée (en Australie ça veut dire 9h!!!!).

Au réveil, le temps est maussade, il y a beaucoup de vent et la température a chuté à 15° (on se croirait à Dunkerque!!!). Dommage car nous visitons le parc national « cape le grand » dont la plage Lucky beach a le sable le plus blanc de toute l’Australie, en plus d’être visitée régulièrement par quelques kangourous. Mais pour y aller, les mecs ont décidé de prendre un chemin de traverse, à savoir 22km de piste sur la plage. Renseignement pris au Visitor center, la marée n’est pas encore trop haute, enfin il ne faut quand même pas trop tarder. Encore du stress pour moi!!! Nous voila donc partis en 4x4 sur la plage d’Esperance, seuls au monde, à rouler sur le sable blanc tout en frôlant dangereusement la mer et les vagues.

Cette fois encore, on s’en tire sans problème et nous arrivons à le grand beach dans le parc. Nous nous rendons directement à lucky beach que l’on repuère de loin tellement les couleurs du sable et de la mer sont incroyablement belles. Elle n’a pas volé sa réputation de plus belle plage d’Australie. Pour s’imprégner de ce joyau, nous nous y promenons pendant plus d’1h. Cerise sur le gâteau, à notre retour nous voyons 2 kangourous sauter vers nous, pour quémander un peu de nourriture. On en profite pour faire le plein de photos et PG des selfies. Ce sont d’ailleurs les photos mythiques que l’on retrouve sur les catalogues et prospectus de la région.

Puis vers 14h, petite rando avec l’ascension du pic « frenchman » culminant à 262m et dont le sommet ressemble à un béret. Tout en haut, la vue à 360° est imprenable sur toutes les sublimes plages alentours.

Puis nous retournons au camping de lucky bay sur la plage. Dommage que les nuages cachent le soleil, car le coucher aurait surement été magique.

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Ce matin nous faisons une petite rando de Lucky bay à Thistle cove, autre plage magnifique, entre rochers et sable blanc. De retour au camping, j’apercois des kangourous au loin sur la plage, et nous profitons donc pour aller de nouveauu leur faire un petit coucou. Ils sont toujours aussi peu farouches. C’est définitivement notre animal préféré de l’Australie.

Le reste de la journée va être beaucoup moins sympathique car arrivés à Le grand beach et son camping, la pluie commence à tomber et nous n’avons aucun lieu pour nous réfugier. Du coup, c’est tous les 3 dans la « roof tent » pour regarder des séries sur Netflix.

Entre 2 accalmies, on profite pour jouer aux cartes et manger. Ce sont les joies ou désagréments du camping en tente et en pleine nature! C’est aussi notre premier jour de pluie depuis 3 mois!!!!

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tel père, tel fils!!!!!! 

Le réveil est morose car la nuit a été difficile. La pluie n’a pas cessé de la nuit, un vrai déluge, et c’est PG qui en a payé le prix fort. Il est trempé, son sac de couchage et son matelas imprégnés d’eau et ses vêtements mouillés. Il se met au sec et on décide de partir sans prendre de petit déj que l’on mangera en ville car la pluie tombe toujours. On s’arrête à Espérance pour les courses de nos futurs 3 jours de route, prendre le petit déjeuner et acheter des chaussettes pour PG.

Une fois le plein de la voiture fait, nous nous mettons en route pour 3 jours de conduite non stop, car nous allons traverser la grande plaine aride de Nullarbor dont le nom signifie d’ailleurs « plaine sans arbres ».

C’est 1200 km sans la moindre ville, la distance Perth/ Adelaide représente Paris/ Moscou pour avoir une idée.

Aujourd’hui nous faisons 622 km et nous arrêtons à Cahiguna Blowhole pour un camping sauvage.

Sur la route nous avons traversé la plus grande ligne droite du monde, la « 90 miles straight », soit 146,5 km. Dingue!!!

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Deuxième journée de route. Nous allons manger encore 618km de bitume. La monotonie est juste brisée par le passage de la frontière de l’état de l’Ouest à celui du Sud, et plus 2h30 de décalage horaire à rajouter sur nos montres.

Puis petit arrêt point de vue à Bunda cliffs, des falaises qui ressemblent au bout du monde.

Arrêt au bord de route, dans un camping free. De toute façon, on a pas d’autre choix!!

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Troisième et dernier jour de route, encore 613km, mis cette fois avec des points d’intérêt en chemin.

Tout d’abord, passage à la quarantaine alimentaire entre l’Ouest et le Sud, on ne peut passer ni fruits, ni légumes.

Puis arrêt wifi et prise électrique au Visitor center de la première ville que nous rencontrons.

Nous arrivons enfin à Murphy’s haystacks, des rochers en forme de meules de foin posés sur des immenses champs de blé.

Nous faisons ensuite un petit détour à Point Labatt dans searcy bay afin d’aller découvrir une des plus grande colonie de lions de mer d’Australie. Ils sont bien là, affalés sur la plage ou les rochers, avec leurs bébé à leurs mamelles. Vraiment trompions, on adore!!!

Puis à baird bay, ce sont les pélicans qui se laissent photographier sur une plage. Un des seul oiseau dont je n’ai pas peur!

On clôture notre longue journée de route, par une vue sur les falaises de Helliston, au bord de l’océan.

Puis encore un camping sauvage, j’espère le dernier!!

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Les journées de route étant finies nous allons pouvoir profiter de visiter coffin bay NP, yangie bay lookout et point avoid avec vue sur les falaises et la très belle plage Almonta beach composée de dunes et de sable blanc. De retour en ville à Coffin bay, nous cherchons une ferme d’huitres car c’est la spécialité de la région et de la ville. Nous en trouvons une en bord de mer avec vue sur les bancs d’huitres et superbe terrasse surplombant l’océan. En plus, le serveur étant belge, il nous conseille de gouter à la fois aux huitres froides et chaudes cuisinées de diverses façons: à la japonaise, française, chinoise, italienne et fitzpatrick. On les goute d’abord nature avec du citron. Elles sont délicieuses, charnues mais subtilement iodées. Un gout très délicat apprécié par nous 3. Puis on passe à la dégustation des huitres froides préparées à la japonaise avec gingembre, sésame et sauce soja, puis avec un sorbet au piment, aux oignons et sésame, c’est au tour des chaudes à l’italienne avec ail, herbe et épices, à la française avec fromage bien sur et la Fitzpatrick avec sauce barbecue, chorizo et lardons. Elles sont toutes à tomber par terre surtout accompagnées d’un chardonnay australien. La façon japonaise est gagnante pour moi et Pat, et les faveurs de PG vont à la française. Le chauvin!!!

Après cet intermède culinaire, nous partons vers la grande ville de Port lincoln afin de réserver un des rêves de patrick: observer le grand requin blanc dans une cage en pleine mer. Ce sont ici et en Afrique du sud, les 2 seuls endroits ou l’on peut le faire. RV est pris le lendemain à 6h30 du matin pour une croisière frisson qui va durer 12h. Espérons que nous aurons la chance de les voir. Ce soir nous dormons au camping de la ville, pour être prés du port demain.

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Réveil à 5h, pour aller plonger avec le requin blanc, pat est super excités et moi j’éprouve un peu d’appréhension. Arrivés au port, nous sommes 32 à embarquer sur le bateau, ainsi que la cage qui sera immergée sur le spot de plongée. Mais d’abord 2h30 de navigation pour arriver en pleine mer entre 2 ilots, là où passent régulièrement les grands requins blancs. Et c’est l’attente qui commence car bien sur ce sont des animaux sauvages et nous ne sommes pas garantis de les voir. Dans le bateau, les hôtesses nous servent le petit déj, puis le lunch et nous avons à disposition boissons chauddes, biscuits salés et sucrés ainsi que des bonbons. Sur le pont, les skippers, eux sont occupés à essayer d’attirer les requins avec des appâts de viscères de poissons et des sauts de sang de poisson. Il y des milliers de poissons dont des gros thons, concentrés prés du pont ainsi que des oiseaux. Puis, tout s’accélère. Nous sommes divisés en 4 groupe, nous sommes du 1er er devons nous mettre en combinaison car le requin est enfin là.

La cage est immergée à 3m, et on doit respirer de l’oxygène par des détendeurs. C’est une première pour beaucoup ainsi que pour pat et PG. On se met à l’eau et on descend dans la cage par une échelle (certains n’arriveront même pas en bas!!), le froid et l’adrénaline nous coupe un peu la respiration. On essaie de repérer le grand blanc parmi les centaines de poissons gravitant autour de nous. Il passe furtivement plusieurs fois devant la cage. Après 45mn de plongée, nous devons laisser la place aux autres groupes. Je remonte complètement gelée. On a vu le grand blanc, c’est sur, mais on reste quand même un peu sur notre faim. PG est ravi de sa première expérience de plongée. Il adore ça et a hate de recommencer.

Nous repartons vers 17h et l’équipage nous annonce que la tempête s ‘est levée en mer et que ça va bien secouer. C’est peu de le dire, les vagues sont énormes et pour changer je suis de nouveau malade, les 2h30 que dure le retour.

Nous arrivons sur la terre ferme vers 20h et trouvons vite une aire de repos ou passer la nuit. Nous nous couchons tous les 3 sans manger, épuisés de cette journée en mer palpitante.

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Après une journée chargée en émotion la veille, nous décidons de faire soft aujourd’hui. Nous faisons quelques kms pour arriver à Tumby bay, ou j’ai repéré une boulangerie pour le petit déjeuner. Ca sera salé pour Pat et PG et dont pour moi. Le tout arrosé de lait banane pour patrick, qui adore. Puis nous faisons un petit tour des rues de la ville réputées pour abriter des fresques de street art très belles.

Nous arrivons vers midi à Whyalla, une grande ville pour faire le plein de courses et d’essence. On pique nique prés de la marina où quelques dauphins habitués résident toute kl’année. La ville est aussi connue pour abriter des calamars géants de passage de mai à Aout. Tant pis pour nous!

Nous refaisons 80km en fin d’aprés midi pour dormir à Port Augusta dans un camping repéré sur l’appli wikicamps de mon téléphone.

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Ce matin nous quittons Port Augusta pour nous rendre à Barossa valley, la région viticole réputée d’Australie. Nous faisons d ‘abord une pause testostérone avec la visite du National motor museum qui comme son nom l’indique est un musée sur l’histoire de la voiture et les premières traversées de l’Australie, motorisées, pour la distribution du courrier. Il y a aussi 400 sortes de voitures ainsi que la voiture du film Mad max, tourné en Australie. Pat, lui s’extasie devant les voitures tout terrain et PG rêve devant une pièce remplie des plus belles et mythiques motos.

Après la pause déjeuner, nous arrivons en début d’après midi, dans la ville d’Adélaide, surnommée la capitale du vin. Nous visitons en premier lieu la galerie d’art aborigène au South Australia museum dont les oeuvres sont de toute beauté.

Puis arrêt à la place incontournable « victoria square » après un passage par « rundle street », la rue des grandes enseignes de marques.

Nous faisons un arrêt au central market pour déguster des tapas, accompagnés d’un syrah de la mac larren valley (que nous visiterons demain) sous fond de jazz.

Puis retour au camping par le jardin botanique. Cette ville nous a beaucoup plu.

P.S. le soir, au camping, PG tombe nez à nez avec un opossum peu farouche. Il vient nous appeler pour le montrer. C’est le premier à l’état sauvage que nous rencontrons!! Grosse pensée pour ma nini!

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Comme nous avons 5 jours d’avance sur notre programme, nous décidons de faire un bond dans le temps de 13 ans et de retourner sur l’ile des kangourous, endroit que nous avions adoré lors de notre premier road trip en Australie. Ce sera pour demain, le temps de descendre jusqu’à Cape Jervis, pour le ferry.

Nous profitons donc de la journée pour visiter la valley de Mac Larren. D’abord un petit marché local de fermiers, où nous trouvons du pain et de délicieux fromages (à la française). J’ai hate de les gouter car c’est un petit luxe après 4 mois sans!!! Ne reste plus qu’à trouver le vin pour l’accompagner. Nous choisissons, sur conseil du visitor center, la cave de d’Arenberg cube. C’est un endroit complètement atypique: moderne dans son architecture avec son bâtiment en forme de rubiscub et décalé dans sa déco très Dali. Il y a d’ailleurs une expo de scultpures de Dali, tout a fait à leur place dans ce lieu incroyable. Puis nous faisons la dégustation, du vin blanc, au rosé, rouge, jusqu’au vin à dessert. Certaines bouteilles goutées sont très chères. Il faut savoir que cette région viticole produit essentiellement du syrah, ce qui ravie Patrick dont c’est le cépage préféré. Nous jetons notre dévolu sur un cabernet sauvignon petit verdot merlot de 2014, vin plus léger à mon gout et un 90% syrah de 2016, très panique, pour Patrick.

Ensuite rando dans les vignes avant de reprendre la route. Direction le camping le plus proche du ferry, qui va nous emmener demain à 9h, sur l’ile kangourou.

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A 8h30, nous sommes tous les 3 sur le pont du bateau qui va nous déposer 45mn plus tard à Kangaroos island. Cette ile de 157km de long sur 90km de large, sera-t’elle à nouveau un coup de coeur comme 13ans plus tôt? En tout cas, fini la « gravel road ». Nous commençons tout de suite par nous rendre de l’autre coté de l’ile, sud ouest, dans le « flinders chase NP ». Nous payons le droit d’entrée et filons à Admiral Arch, ou phare du « cape du couedic ». Ici une colonie de lions de mer a élu domicile. Ils sont presque une centaine à se prélasser sur les rochers. Et saison de reproduction oblige, on entend les cris des gros mails se battant pour obtenir un territoire te les femelles qui s’y trouvent. On ne se lasse pas de les observer et on en aperçoit un, à a peine 1m de nous. Magique! Puis nous retournons dans le passé en s’arrêtant à « Remarquable rock », pour la photo mythique de l’ile sur les formations rocheuses. Il nous manque que nos 2 filles pour que l’instant soit parfait.

De retour au visitor center du parc, un ranger nous conseille une rando afin d’aller observer des koalas, des kangourous, enfin toute la faune du parc. Et là, c’est un vrai jardin d’éden dans lequel on déambule parmi les wallabies, les kangourous et les koalas en toute liberté, sans crainte de nous qui passons à quelques mètres d’eux. On observe plein de koalas dans les eucalyptus et on a même la chance d’en voir un par terre en train de remonter sur son arbre. je pourrais le toucher car il est si proche et me regarde sans peur. Un moment inoubliable et magique! Cette ile, sanctuaire de la faune australienne a déjà tenu toutes ses promesses rien que le premier jour. Heureusement que nous sommes revenus la visiter.

P.S. Nous voyons pour la première fois un « échidna » sur la route. C’est le hérisson australien. Puis visite d’un wallabie tout mignon à notre emplacement de camping, visiblement amateur d’épluchures de pommes.

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Deuxième jour sur l’ile et dés le matin, déjà une super surprise! Dans l’arbre eucalyptus en face de notre bivouac, Pat découvre un koala à 3m blotti sur une branche et tenant entre ses pates un tout petit bébé. C’est carrément incroyable, je suis aux anges!!

Puis nous continuons notre découverte de l’ile vers le Nord. D’abord arrêt à Little sahara dont les dunes contrastent avec la forêt alentour. On peut les descendre en luge mais nous avons d’autres endroits à visiter, beaucoup plus excitants. C’est seal bay, notre prochaine étape, avec une impressionnante colonie de lions de mer domiciliée sur la plage. On peut les contempler depuis une plateforme d’1 m de haut, soit allongés au soleil, ou les jeunes en train de surfer sur les vagues. Un super moment que nous ne nous lassons pas d’observer.

Nous allons ensuite visiter le KI wildlife park, sorte de zoo des animaux d’Australie avec possibilité de les nourrir et d’interagir avec eux. Malheureusement en 13 ans, tout est beaucoup plus touristique et aseptiseé, et tout est devenu payant. Dommage!!! Le point négatif de l’île. Heureusement qu’il y a nos amis les kangourous que l’on peut nourrir et caresser.

Comme la journée est très chaude et ensoleillée, nous profitons de la plage de « Stokes bay », accessible par un tunnel de 20m dans les falaises. Bon, pour la baignade, il manque encore quelques degrés.

Nous arrivons après 152km tout au nord de l’ile à « Emu bay », avec ses pélicans et sa magnifique plage de sable blanc.

Nous déposons ensuite PG au camping et Pat et moi, allons en ville boire un petit apéro dans un café en bord de mer avec verre de blanc pour moi et bière locale pour Pat, accompagné d’un pain à l’ail, spécialité que l’on trouve dans tous les restos.

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Pour cette dernière journée, nous allons nous concentrer sur la partie Nord est de l’île.

Arrêt à Kingscote, la ville principale avec les pélicans et les cygnes noirs sur la plage de la baie.

Bref passage à American river, puis pause déjeuner sur la plage de Penneshaw.

Afin de terminer en beauté cette journée, nous faisons une dégustation dans une cave à vin à « Dudley wine celar door » avec une terrasse dont la vue idyllique donne sur l’océan et les champs de blé.

A 17h, nous sommes de retour au port pour embarquer sur le ferry vers Cape Jervis, où nous allons passer une nouvelle nuit dans le camping le plus proche du port.

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Nous repartons pour une des dénière grosse journée de conduite. Il nous faut avaler 441km de bitume pour arriver à Naracoorte NP, toujours plus vers le Sud Est. Nous ne sommes maintenant plus très loin de Melbourne.

Afin de ne pas trouver la route trop monotone, nous faisons une halte à Hahndorf, le plus vieux village allemand d’Australie qui date de 1939. On se croirait à Munich avec toutes les tavernes proposant bière, saucisse et spécialités bavaroises. Dommage que c’est le matin, car les restos auraient valu le coup d’y faire une pause pour le diner. On achète quand même de la pâtisserie allemande ainsi que du fromage, et repartons afin d’arriver à Naracoorte caves, où nous avons juste le temps de rejoindre une visite guidée de « blanche cave » , une cave qui servait de lieu de rassemblement dans les années 1800 et de « bat cave ». Les chauves souris y sont filmées en temps réel grâce à des caméras thermiques, qui retransmettent les images et les sons dans une salle de visionnage quelques mètres plus loin. Le ranger nous explique leur vie et habitudes.

Le parc est également classé UNESCO, gràce à la découverte d’un marsupial préhistorique fossilisé dans les grottes calcaires. Comme il est trop tard, nous ne pourrons pas le voir.

Le soir, camping au parc avec dégustation de fromage accompagné d’un syrah. Les kangourous sont en train de manger à quelques pas de nous dans les champs, tout en nous observant de temps en temps.

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La nuit a été pluvieuse. Les températures ne dépassent plus les 17° en journée et 10 la nuit. Les conditions de camping deviennent un peu difficiles pour moi!

Ce matin, nous repartons donc pour une matinée de route. Nous quittons l’état « south australia » pour rejoindre le « victoria », et plus 30 mns de décalage horaire. On a donc maintenant 10H d’écart avec la France. Quand vous vous réveillez, nous terminons notre journée!!!

Nous allons emprunter aujourd’hui une partie de la légendaire « great ocean road » de 253km, qui longe l’océan antarctique.

La route débute à Allansford.

Le premier point d’intérêt est « childers cove » où débutent les fameuses et atypiques formations rocheuses, sur une cote escarpée et sauvage.

Nous y faisons une petite pause pique nique sur la plage entre 2 rayons de soleil.

Puis c’est la magnifique « bay of islands » qui se trouve dans une embouchure avec vue à 360°, puis la « baie des martyrs », qui tient son nom de la difficulté d’y naviguer à l’époque des premiers conquérants.

Nous nous arrêtons à tous les points d’intérêts sur cette magnifique route qui nous offre un paysage magique à chaque virage: London bridge, loch tard gorge. On constate que l’endroit est très touristique avec un nombre impressionnant de bus, remplis de touristes chinois. Ca nous change de l’Australie sauvage que nous avons traversé jusqu’à présent.

Arrivés au point d’intérét emblématique de la cote, le « twelve apostles » (12 apôtres), le temps est à nouveau à la pluie, au vent et au ciel gris. Nous décidons donc d’aller nous mettre à l’abri dans un camping proche. Nous t’enterons notre chance demain, afin d’avoir de belles photos de ces formations rocheuses, beautés éphémères de la nature, car il n’en reste plus que 8 sur les 12, la dernière s’étant effondré en 2005.

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Malgré la tempête et la pluie, nous ressentons notre chance et retournons sur nos pas, visiter « Loch ard gorge », bâclé la veille à cause du monde et des conditions climatiques. Par chance, nous descendons sur la plage voir la gorge et ses grottes entre 2 averses, le temps d’une photo. Pour les 12 apôtres, moins de chance!

Nous continuons notre visite de la « great ocean road » avec arrêt à tous les points d’intérêts. D’abord à Cape Otway avec la visite du plus beau et vieux phare d’Australie. Puis arrêt photo des plages d’Apollo bay. Nous pénétrons le territoire des surfeurs.

A kenneth river, nous nous arrêtons dans un parc peuplé quasiment que d’eucalyptus. Donc qui dit Eucalyptus dit koala. Ils sont bien là, mais la véritable attraction sera les perroquets, visiblement nourris par les touristes, qui s’amusent à voler de tête en tête pour le plus grand plaisir de Pat et PG. Moi, je reste en retrait car j’ai toujours peur des oiseaux, enfin moins qu’avant. Je les aime de loin! Chacun son territoire. Cet intermède terminé, nous arrêtons à la mythique « Bell’s beach » que les amateurs du film Point break avec Patrick Swayze, voient de quoi je parle. Ici, nous sommes dans la capitale mondiale du surf et dans la ville de Torquay on ne trouve que des magasins de vêtement de surf, toutes les plus grandes marques de sportswear et de randonnée. C’est la cool attitude partout et on ne croise que des crinières décolorées.

On se boit une petite Corona avec Pat, devant la torquay surf beach avec vue sur les surfeurs. Un autre monde!!

Puis camping aseptic pour la wifi et la laundry.

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Comme nous sommes dans la capitale du surf, nous faisons un petit tour dans les boutiques sportswear type billabong ou oneill. PG se trouve un nouveau sweat d’une marque de skate, en remplaçant de son Hollister troué et Pat luis se trouve une chemise à fleurs, que portent tous les australiens.

Nous repassons à Bell’s beach pour regarder les surfeurs, très nombreux sur l’eau car c’est le week end. Après quelques courses nous partons en direction de Queenscliff pour prendre le ferry qui va nous emmener de l’autre coté de la baie de Port Phillip, à Sorrento.

Nous y arrivons vers 12h30 et embarquons dans le bateau de 14h après un déjeuner sur la jetée.

Après 40mn de traversée, nous sommes arrivés et nous dirigeons à London bridge lockout, formation rocheuse en forme de pont que nous découvrons depuis la plage.

De retour dans la très jolie ville de Sorrento, nous flanons en ville.

En fin de journée, nous nous arrêtons à Rosebud, ou nous avons repéré un camping. C’est justement un week end festif dans la ville avec exposition de vieilles voitures. Bien sur les mecs ne résistent pas à aller jeter un coup d’oeil!!

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Aujourd’hui, c’est OFF!! En effet nous partons pour Phillip Island et comme la météo prévoit une belle journée ensoleillée à partir de demain, nous préférons attendre pour visiter cette ile qui recèle une faune et une flore ainsi que des paysages magnifiques et variés.

Ce matin petite rando à Cape Schanck avec une vue sur les fallaitses dentelées et le vieux phare.

La journée c’est repos, mais c’est CNED pour PG et moi qui devons taper les DS.

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                                                                                      la plage des manchots avant leur arrivée

Ce matin, Patrick est sur le pied de guerre, une après-midi off, c’est trop pour lui.

D’abord petit trek matinal de 2h15, « le cape woolamai beacon walk » qui débute sur la plage jusqu’à aller observer les pinacles (formations rocheuses ressemblant à des menhirs). Puis nous montons jusqu’à la partie la plus élevée sur l’ile avec vue à 360° sur les 2 cotes du cap.

Vers 10h, nous nous rendons au visitor center afin d’acheter les pass pour les activités payantes de la journée. D’abord « koala réserve » où nous déambulons parmi les eucalyptus à la recherche des koalas, en train de dormir. Ce n’est pas pour rien, qu’on les surnomme les paresseux d’Australie. On a quand même la chance d’en voir un se mouvoir jusqu’à un autre arbre.

Après notre rituel pique nique, petite balade à « Rhyll onlet », les marécages et mangrove de l’ile avec les moustiques en accompagnants!!

Ensuite nous nous dirigeons tout au sud ouest de l’ile au « Noobies océan center » qui pour le plus grand bonheur de Patrick est une immersion interactive sur le continent le plus extreme du monde: l’Antarctique, qui se trouve à 3700 km à peine de l4australie. Peut être un signe pour dans quelques semaines quand nous serons à Ushuaia. En tout cas l’expo est ludique et intéressante avec l’utilisation de la technologie de réalité augmenté.

Avant de nous rendre au défilé crépusculaire des pingouins, petit trek vers la pointe Sud Ouest de l’île, prénommé « the nobbies » pour sa colonie de 25000 otaries disséminées sur « Seal rock ». Pour les voir, il faudrait réserver une excursion en bateau.

Par contre lors de notre promenade, nous apercevons quelques pingouins dissimulés dans leur terrier. Ce sont surement des bébés, attendant le retour de leur mère nourricière. C’est à ce rituel que nous allons assister.

A 20h 30, nous sommes installés sur des estrades devant l’océan afin de voir émerger de l’eau, le fameux manchot pygmée qui est le plus petit manchot du monde, à peine 33cm. On les voit arriver par groupes, traverser la plage, pour se rendre quelques mètres plus loin à leur terrier. C’est un rituel naturel qu’ils reproduisent de génération en génération. On entend leurs petits cris à la recherche de leur bébé, ou de leur maman. On peut les suivre en train de courir pour se mettre à l’abri, car c’est le momentt où ils sont le plus vulnérable pour les prédateurs. C’est d’ailleurs pouruoi, ils ne sortent de l’eau que la nuit venue. Ils sont vraiment super adorables et mignons quand ils nourrissent leur bébé, car ils ont péché toute la journée et emmagasiné de la nourriture dans leur estomac qu’ils régurgitent pout donner à leur petit. C’est un moment magique de la nature, auquel nous avons pu assister.

P.S. les photos des pingouins sont interdites!

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Après la soirée magique de la veille, ce matin réveil tranquille car nous allons faire un musée de l’étrange avec plein d’attractions marrantes et originales: c’est « amaze’n things ». Par exemple des effets otiques, des tours de magie!

Vers midi, nous sommes de retour de l’autre coté du pont, à la sortie de l’ile pour aller voir les pélicans qui sont nourris tous les jours de l’année à cette heure. Sauf le jour de Noel, plaisante la ranger!! Je ne me lasse pas de les regarder, ils sont vraiment majestueux et quelle agilité pour attraper les poissons.

Puis nous voici partis pour Melbourne, réputée pour être la plus belle ville de l’Océanie. Mais c’est une énorme ville et nous mettons un temps fou à circuler jusqu’au centre, ainsi que pour trouver un parking.

Nous avons juste le temps de prendre de la doc au visitor, avant de repartir pour le camping situé à 15km de la ville, avant qu’il ne ferme.

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Nous sommes impatients d'aller découvrir Melbourne ce matin, en plus la journée s'annonce chaude et ensoleillée. Melbourne est réputée pour être une des villes les plus cool du monde avec une architecture des plus diversifiée.

Nous nous garons donc au queen victoria market, le plus grand marché à ciel ouvert de l'hémisphère sud, comportant 7 hectares de nourriture essentiellement. Nous allons y manger ce soir car tous les mercredi, c'est le summer night market.

Nous empruntons ensuite, la Elisabeth street, la rue la plus vivante de la ville pour nous rendre jusqu'à "copp's shot tower". C'est le symbole de la ville, construite en 1888, mesurant 50m de haut, sous le dôme en verre de la gare centrale. Mélange de modernité et d'ancien, comme partout d'ailleurs dans la ville. C'est ce qui en fait son charme. Nous traversons ensuite, la "Hosier lane", rue remplie de street art avec des fresques toutes plus originales les unes que les autres.

Nouvel arrêt à "fédération square", un complexe moderne et culturel, lieu de rassemblement des melbourniens.

Nous traversons ensuite un des ponts enjambant la "yarra river" pour arriver sur ses quais et ses docks: nous trouvons une péniche amarée dont les fauteuils et les lits nous font de l'oeil, pour un petit apéro sympa. Nous flanons sur les quais toute la journée, sans oublier de faire un tour par l'immense centre commercial rempli de toutes les marques australiennes. Nous en profitons pour y déjeuner Thai et nous rhabiller. Pas du luxe!!!! Ce quartier des docks que l'on traverse au fil de l'eau, est vraiment un coup de coeur pour nous. Cette ville tient vraiment ses promesses. Il y fait bon vivre.

Le soir comme prévu, nous mangeons au market ou toutes les cuisines du monde sont représentées. Il ne reste plus qu’à choisir notre destination gastronomique! J’opte pour la cuisine chypriote qui me donne très envie. Cela s’avère être un excellent choix. Puis gaufre New Yorkaise en dessert. Ici, Fleurane serait au paradis!!!

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                                                                                                                    Pas sage😛pas d...

Nous continuons notre découverte de Melbourne par le quartier « fitzroy » en banlieue proche. C’est le plus vieux quartier, très ambiance bobo chic avec ses friperies et ses bars originaux dans la célèbre « brunswick street ».

Puis nous nous garons au market où nous achetons un kilo de cerises pour notre pique nique. Et oui, ici dans quelques jours ce sera l’été.

Puis nous visitons Docklands, sans trop grand intérêt. Surtout qu’un vent venu du bush se met à souffler très fort, comme une mini tempête de sable. Nous allons nous mettre à l’abri sur les quais de la Yarra river.

Une fois la tempête passée, nous continuons jusqu’au centre ville et faisons quelques boutiques ainsi que les vitrines de Noel des grands magasins. Nous tombons sur un marchand de glace robotisé. Ici, pas d’humain, le robot s’occupe de tout: la commande, préparer la glace et servir! C’est carrément génial, futuriste et flippant pour l’avenir.

On termine par un roof top, dont la vue donne sur le centre ville, ce n’est pas pour rien que cette ville a été élue 5 fois de suite, la plus agréable à vivre au monde:la city zen. En tout cas, moi j’adore et je valide!

Le soir nous avons un petit logement réservé 10 mois plus tôt dans le quartier St Kilda, face au front de mer. La banlieue surf et cool de la ville. On se commande une pizza monster, afin de profiter de la soirée. Un vrai lit, le bonheur!!!

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Après une nuit dans un vrai lit, on se réveille tous en forme. Comme c’est le départ pour la Tasmanie, la journée va être courte. En effet, nous allons naviguer de nuit. Le départ du bateau est prévu à 19h30, mais nous devons être à 17h au port pour l’embarquement. Nous faisons donc les courses à St Kilda, pour le repas sur le bateau, ainsi que pour les jours à venir et profitons de flâner dans la rue principale de ce joli quartier.

Nous retournons ensuite vers midi, sur les quais de Melbourne avec déjeuner dans un resto burger avec viande grillée de Tasmanie. Un régal!

Après avoir flans tout le reste de la journée sur les docks, nous sommes de retour au port vers 17h et embarquons dans le spirit of Tasmania. Nous devrions être arrivés demain matin à 5h30 en Tasmanie.

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Nous débarquons à 6h du matin, après une nuit un peu difficile et sans sommeil, à Devonport en Tasmanie. Comme le temps est pluvieux, nous décidons de changer notre programme initial et allons plutôt visiter des villes que faire des rands, très prisées en Tasmanie car cette ile est préservée de l’agitation touristique et de l’empreinte de l’homme moderne. Elle est d’ailleurs classée UNESCO. Nous commençons par la visite de « Trowunna wildlife park » à Mole creek, afin de voir le fameux diable de Tasmanie qui est le premier carnivore marsupial du monde. Il est malheureusement en voie d’extinction à cause d’une maladie qui le décime, et que les australiens n’arrivent pas à stopper. Il est donc quasi impossible de le voir à l’etât sauvage, c’est pourquoi nous choisissons un parc très peu touristique et en pleine nature pour le découvrir. Il est tout noir et ses dents sont impressionnantes: il peut en effet manger des herbivores, tels les kangourous ou les poussums, en entier, os compris! PG retrouve avec plaisir ses kangourous qu’il peut nourrir. Nous voyons aussi des wombats, également en voie de disparition! Puis après ce parc magnifique nous nous rendons dans la plus grande ville de l’île, Launceston, ou nous faisons un pique nique dans un parc. Nous finissons la journée prés de St Helens ou nous avons trouvé un camping sauvage pour la nuit.

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Ce matin, le ciel est bleu, ça tombe bien car nous allons pouvoir visiter la magnifique cote Nord Est de la Tasmanie, prénommée « bay of fires », soit la baie des feux. En effet ses rochers rouges contrastent sur le bleu de la mer. Elle a été élue la meilleure destination du monde par lonely planet , avec ses 50km de côtes sauvages. C’est tout simplement « ouahhhh »!!! On y reste plusieurs heures, à nous promener sur les rochers ou sur la plage de sable blanc. La route se termine à « the gardens », le bout Nord Est de l’île. Toujours ces rochers rouges superbes posés sur la plage avec à perte de vue des pâturages. Ce nom provient d’une lady dans les années 1800, qui en découvrant ce paysage lors d’une promenade à cheval avait trouvé que cela ressemblait à des jardins de bord de mer. Très poétique!!! Nous trouvons un petit spot de camping dans ce paysage de rêve, gratuit bien sûr! Reste de la journée à profiter du soleil et de la plage.

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Toujours à l’Est de la Tasmanie, cette fois nous visetons ses plages et surtout ses baies tout au Sud. Nous sommes dans le « Freycinet NP » et en possession du pass, nous entamons la rando « wineglass bay track » de 2h30 A/R, pour 6,6km. D’abord dénivelé de quelques centaines de mètres afin d’arriver au point de vue sur la baie de Coles, puis sur celle de Wineglass qui forme un demi cercle parfait. L’eau turquoise, le sable blanc et ses vallées vertes luxuriantes qui semblent plonger dans dans la mer, forment un contraste saisissant. Puis redescente vers Wineglass beach, considérée comme une des plus belle plage de la planète. Là, pas d’accord! J’en ai déjà vu des beaucoup plus belles!!! Après pique nique et repos sur la plage, on a juste trempé nos pieds dans l’eau glacée, nous refaisons le chemin en sens inverse et quittons le parc dont le camping est complet, afin de nous trouver un spot gratuit un peu plus loin, en bordure de plage bien sur!!!

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Une nouvelle nuit sous le signe de la pluie, ce qui signifie mal dormis et les tentes et matelas mouillés. Pas évident de se réveiller dans ces conditions car il faut tout ranger et démonter sous la pluie. De nouveau, nous changeons nos plans et partons vers la « tasman peninsula » avec 267km de route. Mieux vaut faire les trajets quand il pleut, au moins on est au sec!

D’abord arrêt dans la ville de Swansea, au « bark mill tavern » pour le petit déjeuner, AU SEC!!!

Puis un peu de visitor center pour la wifi et la météo.

Entre temps, le temps est redevenu clément et il ne pleut enfin plus! Nous allons donc pouvoir visiter la péninsule dans le « tasman NP »: Blowhole et son trou d’eau, tasman arch et devil’s kitchen. Les côtes très découpées offrent des paysages sauvages parmi les différentes baies. Puis petite rando pour admirer Waterfall bay avec rencontre d’échidnés en train de manger.

Ce soir c’est camping payant à Port Arthur, une ancienne colonie pénitentiaire.

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Nous continuons à explorer le sud de la péninsule de Tasmanie et la journée est placée sous le signe de la rando.

D’abord le matin, nous partons pour 9km de trek parmi la foret avec beaucoup de dénivelé, afin d’arriver à « Cape Hauy» avec vue imprenable sur les plus hautes falaises de l’hémisphère sud (300m). Après ces 3h30 de marche harrasssante, pique nique sur la plage de Fortescue Bay. L’aprés midi, on remet ça pour admirer le point de vue sur « Shipstern bluff », soit 4km en 1h15.

Le soir, nous trouvons un camping à « White beach » super sympa où l’on fait la connaissance d’un couple avec une ado de 15ans partis faire le tour du monde pendant 6mois, d’un fronçais expatrié à Honolulu et d’un canadien chercheur d’or qui nous montre ses pépites récoltées quelques jours plus tôt sur le continent. Nous nous retrouvons tous autour d’un bon verre de vin rouge, de Tasmanie bien sur! C’est la magie des rencontres dans des endroits improbables. PG est lui aussi ravi de pouvoir discuter avec une fille de son âge, sans la présence de ses parents! En somme, une super soirée!!!

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un milkshake australien!!!!!! 

Ce matin nous allons visiter la capitale de la Tasmanie: Hobart. C’est une ville portuaire et une ancienne colonie pénitentiaire. Son attrait réside dans son musée; le MONA: muséum of old and new art. Les expositions sont toutes surprenantes et nous interpellent. Des corps nus, des robots, des ouvriers dans des mines, des statues égyptiennes cotonnant le surnaturel. Ce musée nous force à nous questionner et je pense que c’est le fondement même de l’art nouveau. Même PG est intéressé et en redemande!

Le midi, resto au port pour gouter le fameux saumon de Tasmanie, réputé le meilleur au monde. On a tous les 3 adoré.

Avant de repartir, nous faisons un petit tour dans le centre ville et le quartier branché de Salamanca.

Nous reprenons la route en fin de journée et nous dégotons un camping free dans un parc, assez sympa.

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Ce matin, petit déjeuner à JJ’s bakery à coté du camping, une boulangerie servant des petits déj aussi bien salés que sucrés.

Puis il nous reste 205 km pour arriver à « Cradle mountain NP », la montagne du berceau. C’est le paradis du randonneur et donc aussi celui de Patrick! Ce parc classé UNESCO, offre des rands parmi les plus belles du monde, dont « overland track », trek pouvant durer jusqu’à 5 jours. Nous allons juste en faire une petite partie.

On arrive dons vers midi sur place et après un déjeuner rapide, nous partons pour le sentier de rando « marions lookout » via « crater lake » et « overland track ». Nous avons 300m de dénivelé et 300m A/R. Dés le départ nous apercevons des wombats sauvages. Nous ne les avions vu que dans un parc animalier car ils sont très rares à apercevoir. C’est donc une super surprise!

Arrivés au sommet, nous avons un point de vue sur le lac cratère, mais le sommet de la « cradle mountain » fait de l’oeil à Pat qui décide de se le réserver pour demain avec son fils, car aujourd’hui il est trop tard. Ce sera donc pour eux, 300m de dénivelé supplémentaire!

Nous redescendons tranquillement en passant par un autre chemin avec vue sur des petits lacs qui parsèment la foret. De nouveau, des wombats à quelques centimètres de nous, passent en broutant l’herbe, sans crainte.

Le soir, camping dans le parc avec ambiance montagne et cheminée feu de bois.

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Pat et PG sont sur le pied de guerre ce matin; le ciel est bleu. Coup de chance pour leur ado du sommet de la « cradle mountain ». Ils prennent le bus à 8h15 pour arriver à « Dove lake », puis commence l’ascension jusqu’à « Marions lookout »; 300m de dénivelé qu’ils réalisent facilement. Il leur reste encore 350m, pour atteindre le sommet. Ce n’est plus un sentier mais carrément des rochers à escalader. PG est dans son élément et dépasse une bonne partie des randonneurs déjà sur le sentier. Arrivé au sommet le premier, il attend même son père! La relève est assurée. Mon bébé est devenu grand!!!

Ils réaliseront cette ascension en 4h30 au lieu des 6 à 8 h annoncés, et pour 12km. Bravo les champions!

Je les retrouve à « Dove Lake » où je leur ai ramené le pique nique. Ils déclarent cette rando à l’unanimité: la rando du TDM. Enfin pour l’instant bien sur.

Le reste de l’après midi, c’est off au camping, devant un feu de cheminée à jouer au monopoly australien.

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Réveil morose pour moi, il a plu toute la nuit et la température est descendue à 1°. En plus il continue de pleuvoir!

On se met donc en route vers le Nord en espérant avoir un temps plus clément. (Nous verrons à la météo qu’il a même neigé en altitude, du jamais vu en Tasmanie, surtout que c’est le début de l’été!!!).

En chemin, petite balade pour aller voir le « leven canyon » au centre Ouest de l’île. 1,7km de marche pour 45 minutes.

Comme c’est notre dernier bivouac avec le 4x4, on décide de s’arrêter dans un camping sur la côte, à Burnie. On y loue un bungalow afin de pouvoir refaire nos sacs à dos au SEC et vider et ranger l’hilux.

Pat est tout triste de laisser son toyota dans 2 jours, donc on se boit un apéro pour fêter la fin des bivouacs, de la tente et du road trip.

Cette nuit, je vais dormir au sec, au chaud et sans mal de dos!!!!

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Pour notre dernier jour en Tasmanie avant de prendre le ferry direction Melbourne, ce matin il nous faut laver la Toyota avant de la rendre demain au loueur. L’hiles perd sa couleur orangée du bush et refait peau neuve après 1 bonne heure de récurage.

Puis arrêt dans la petite vill de Penguin où nous trouvons une poste afin de pouvoir nous alléger de nos souvenirs accumulés pendant ces 5 mois! Ils vont faire eux aussi un long voyage, en espérant qu’ils arrivent à destination, en France.

Puis à « Devonport » nous mangeons dans un super resto italien, pizza et pasta au feu de bois, un délice!

Avant de nous rendre au ferry, petit détour à la chocolaterie très réputée « house of Anvers », créée par un belge tombé amoureux de la Tasmanie. PG prend un chocolat chaud (chocolat blanc), Pat un énorme gâteau à étages et moi un expresso avec truffes. C’est un petit gout d’Europe!

A 17h, nous sommes dans la file d’attente du « spirit au Tasmania » prêts à embarquer pour une nuit en mer!

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Arrivés à 6h à Port Melbourne, nous nous rendons à l'hôtel réservé prés de l'aéroport afin de déposer nos sacs à dos. En effet demain nous prenons un vol intérieur direction Cairns, sur la cote Nord Est australienne afin de découvrir la 7ème merveille du monde naturelle: la grande barrière de corail.

C'est pour l'instant l'heure des adieux avec notre hilux qui nous a accompagné pendant 79 jours. Elle est resté fidèle, malgré quelques soucis mineurs! Bon le garage où nous devons la rendre a un employé plus que pointilleux qui vérifie que nous ayons bien lavé le moteur!!!! Du jamais vu! En plus il trouve que les roues sont sales!!!!!!! On ne cherche pas à discuter, on se retrouve un centre de lavage et on la ramène 1h plus tard encore plus propre et brillante. Il est satisfait et nous on espère récupérer notre caution!

Nous partons vers midi de chez le loueur pour nous rendre une dernière fois au centre de Melbourne pour quelques derniers achats pour les mois à venir, puis dernière balade sur les quais qui pendant le week end ont été décoré pour Noel. Dur dur de nous projeter pour les fêtes sans nos filles, sans les films de Noel que je regardais avec elles, sans l'odeur du sapin et des biscuits à la cannelle que l'on préparait!

Avant de retourner à l'hôtel, nous dînons dans un bar à sushis, délicieux et vraiment bon marché.

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Nous quittons Melbourne sous un ciel nuageux et arrivons 3h30 plus tard à Cairns sous un soleil de plomb et une température de 35°. Trop contente, je peux enfin enlever mon sweat et remettre mon short.

A l’aéroport de Cairns, nous récupérons la voiture de location réservée trois jours plus tôt et filons directement à Port Douglas, 80km plus au Nord de Cairns. C’est une petite station balnéaire très prisée grâce à ses eaux d’un bleu limpide et sa superbe foret tropicale; tous les 2 se côtoyant pour un effet dés plus surprenant!

Nous avons à peine le temps de récupérer les clés de notre logement, que nous nous rendons en ville, avant la fermeture des agences, afin de réserver pour demain une croisière sur la barrière de corail.

Nous flanons un peu en ville jusqu’au parc en bord de mer ou nous pouvons admirer les bateaux se rendant en pleine mer pour le coucher du soleil.

Petit resto poisson le soir avec fish and chips pour tout le monde.

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C’est le jour J, nous allons enfin découvrir la grande barrière de corail, le plus beau bijou maritime du monde avec 3000 récifs et 900 iles différentes sur 2600km de long. C’est la plus grande structure jamais créée par des organismes vivants. Pat a lu beaucoup d’avis négatifs sur la barrière et ses coraux. Nous allons donc nous faire notre propre avis!

Nous embarquons donc à 8h30 sur le « Calypso ». Nous sommes une petite quarantaine, dont une moitié de plongeurs.

Après 1h45 de navigation, nous stoppons à « Agincourt reef », le premier récif corallien à découvrir et notre premier snorkeling d’1h. Nous nous mettons à l’eau et là, la magie opère tout de suite. Les fonds sont d’une exceptionnelle beauté et richesse et il y a une multitude de poissons colorés. Je rencontre même une tortue solitaire en train de remonter des profondeurs vers la surface afin de prendre de l’air. On a vraiment de la chance!

Les 2 autres snorkeling vont s’enchainer à « Opal reef », un véritable aquarium géant avec passage d’un petit requin de récif inoffensif!!

Nous passerons plus de 3h dans l’eau à observer cette merveille de la nature. L’eau est très chaude mais nous devons porter des combinaisons à cause surtout des méduses très urticantes voir même mortelles. En plus, cela protège le récif des crèmes solaires que nous utilisons!

Vers 16h15, nous sommes déjà de retour au port, ravis de notre journée qui est passée à la vitesse de l’éclair.

Nous rentrons nous doucher et nous changer avant de retourner en ville, avec arrêt à la plage et son point de vue. Toujours en raison des méduses mais aussi des requins, la baignade n’est autorisée que dans un espace délimité dans l’eau par des filets. Personne ne s’aventure d’ailleurs en dehors!!

Le soir coucher de soleil dans le parc prés de la marina avec diner improvisé.

Pour l’instant, la côte est australienne nous a réservé de belles surprises et même Pat a changé d’avis. Nous sommes impatients de ce que les jours à venir vont nous réserver.

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Hier, nous avons découvert une merveille de la nature maritime, la grande barrière de corail. Mais le Queensland recèle une autre beauté encore plus au Nord, la plus vieille foret tropicale du monde (400 millions d’années). Elle est également classée UNESCO.

Nous partons donc tôt le matin afin de nous rendre jusqu’à Cape tribulation, ultime ville que l’on peut atteindre en voiture. Pour poursuivre la route il nous aurait fallu un 4x4! Nous pénétrons donc le parc national « Diantre » en traversant la « Diantre river » grâce à un ferry reliant les 2 rives en quelques minutes. On ressent tout de suite l’humidité et la chaleur de la foret et la végétation est tropicale.

Avant d’atteindre Cape tribulation, nous nous arrêtons à tous les points d’intérêt nous faisant randonner dans la canopée et la mangrove: « alexandra lookout », « jindalba », « marrdja boardwalk », « dubuji boardwalk » et arrêt à la magnifique plage « Thornton ». La mangrove et l’océan se côtoient pour donner des paysages irréels.

Nous visitons la plage de Cape tribulation pour un arrêt pique nique et terminons par un sentier nous amenant vers une piscine naturelle dans la rivière. Un des seul endroit où l’on peut se baigner sans craindre les crocos présents sur les plages.

L’emblème du parc est le casoar, sorte d’autruche à la tête bleue et à la crete osseuse, que nous avons cherché en vain!!!!

Avant de rentrer , nousmangeons une glace à la réputée « Floravilla ice cream factory » qui propose des parfums surprenants et subtils. Pat et moi optons pour la spécialité au miel et PG pour la classique pistache. Un régal!

Juste avant Port Douglas, nous faisons un stop aux « gorges Mosseman », classées UNESCO ou nous pouvons nous baigner. Après la forêt tropicale, ce parc est un peu décevant!

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Réveil à 6h pour nous rendre à Cairns et plus précisément à son aérodrome où un avion nous attend pour un survol de 40mn de la barrière de corail. Nous sommes excités et attendons ce moment depuis notre arrivée dans le coté Est de l’Australie.

Nous sommes très peu nombreux et nous avons la chance d’avoir un avion 5 places rien que pour nous 3. C’est vraiment un petit coucou, mais le temps est magnifique et il n’y pas de vent aujourd’hui. Nous décollons tout en douceur et tout de suite la magie opère. Les différents bleus de l’océan pacifique selon les récifs coralliens, les petits ilots de sables. Tout est somptueux et magique vu d’en haut. Difficile de décrire la beauté de ce paysage. Malheureusement un instant trop court car il nous faut déjà retrouver la terre ferme.

Sur le retour, j’apercois même un dauphin.

Après ce vol, nous allons visiter la ville de Cairns. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette ville côtière ne possède pas de plage où se baigner. La commune a donc créé un lagon artificiel, à savoir une énorme piscine d’eau salée de 4800 m2, qui fait face à l’esplanade (place principale). Nous visitons la marina ainsi que « Sheridan street » la rue principale.

En début d’aprés midi, nous faisons une trentaine de kms pour rejoindre la très populaire et familiale « Trinity beach » et faisons une baignade entre les filets de sécurité dans une eau à 27°.

Le soir nous dinons japonais au night market qui propose tout un choix de cuisines asiatiques.

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Pour notre dérnière journée à Cairns et dans le Queensland nous partons toute la journée sur « Fitzroy Island » à 45mn de bateau.

Nous embarquons à 8h sur le Fitzroy fluette à notre arrivée sur l’île, nous prenons de la hauteur jusqu’au sommet qui nous dévoile une magnifique vue, et ce après 1h30 d’effort sous la chaleur et l’humidité.

Pour nous rafraichir, nous redescendons jusqu’à « Nudey beach », élue plus belle plage par les australiens. Elle est très belle et nous sautons tout de suite à l’eau faire un peu de snorkeling. A peine quelques mètres de brasse plus loin, nous tombons sur une tortue.

Puis après un bon pique nique et sieste, nous retournons sur une autre plage de l’île moins jolie mais réputée pour ses fonds marins et sa faune marine. Nouvelle séance de snorkeling. Les coraux ne sont pas exceptionnels mais il y a beaucoup de poissons ainsi qu’une nouvelle tortue. Je tombe encore une fois nez à nez avec un requin d’au moins 1m50, ce qui met un terme à mon snorkeling. Je sais qu’ils sont supposés être inoffensifs, mais celui là est vraiment trop gros à mon gout!!!

A 17h30, nous sommes de retour à Cairns. L’esplanade est envahie de monde, la plupart en tenues de Noel. En effet il y a un spectacle des écoles de chant et de danse de Cairns version Noel. Pat et moi, on adore, ça nous met un peu dans l’ambiance de Noel, même si ici on le fête en tong et maillot de bain.

Après notre repas habituel au night market, nous partons pour l’aéroport car nous avons un vol de nuit pour notre dernière destination en Australie: sydney.

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Nous avons passé la nuit à l’aéroport de Cairns et à 5h nous prenons l’avion direction la mythique baie de Sydney, considérée comme la plus belle d’Australie. C’est aussi là que débarquèrent les premiers colons britanniques en 1788.

Après avoir laissé nos bagages à l’appartement, nous sommes impatients de découvrir une de nos ville préférée, 13 ans plus tard. D’abord le royal botanic garden avec point de vue sur la baie au Mrs Macquarie’s point. L’opéra, UNESCO 2007 est toujours aussi magnifique avec en fond de toile, le « Harbour bridge ».

Petit arrêt au quartier des Rocks, le plus ancien ou l’on s’arrête dans un café roof top pour la vue. Nous redescendons à Circular quay, pour une activité à sensation: le jet boating. C’est un speed boat, lancé à toute allure dans la baie avec freinages brusques et virages à 180°. On en ressort trempés mais on s’éclate comme des fous, enfin surtout Patrick!

Nous continuons notre visite par le célèbre « Harbour bridge », haut de 134m, le deuxième symbole de la ville, après l’opéra bien sur! On assiste même au départ d’un géant des mers, un bateau de croisière de prés de 300m de long.

Afin de terminer en beauté la visite de cette baie enchanteresse, nous partons pour une croisière au coucher du soleil avec vue sur la skyline de Sydney.

Le soir, nous dinons à « Darling Harbour », quartier des restos sur les quais, qui fut anciennement le quartier olympique pour les JO de 2000.

Après 13 ans, cette ville est toujours aussi exceptionnelle.

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Ce matin au réveil, le ciel est vraiment très gris et en sortant de l’appartement nous nous rendons compte qu’une odeur de fumée est omniprésente. Il faut dire que dans la nuit, la température est montée à 35° et il n’y a plus de vent. En plus apparemment, les feux ont un peu repris au nord de Sydney. L’air est vraiment très pollué et les photos ne sont pas terribles. Nous continuons quand même notre visite de la ville, de l’intérieur cette fois. Le chinese garden of friendship, magnifique jardin entourant un lac rempli de poissons et de nénuphars.

Puis balade au centre de la ville en passant par Chinatown. Nous déjeunons à Food court, de grandes salles en sous sol, remplis de nourriture, essentiellement asiatique.

Arrivés au centre ville, nous entamons du lèche vitrine dans les galeries présentes à chaque coin de rue. Au Queen Victoria Building, centre commercial dans un ancien bâtiment magnifique décoré avec un sapin géant pour Noel, nous assistons même à une demande en mariage au stand photo du père noel. Original et mignon! En tout cas différent de King Kong!!!!!

Une fois, Patrick épuisé par les boutiques, nous remontons vers King’s cross prés de notre logement. C’est le quartier Pigalle de Sydney.

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Pour notre dernière journée à Sydney, nous quittons le centre, pour rejoindre la mythique « Bondi beach », la plage de Sydney avec ses sauveteurs, ses surfeurs et sa piscine d’eau de mer. On se balade sur le sentier longeant les criques jusqu’à la plage de Bronte. On y croise coureurs bodybuildés et surfeurs. On se prend un déjeuner vite fait en ville et on repart une dernière fois au centre: Paddy’s market rempli de souvenirs puis le quartier des Rocks pour le resto « pancakes on the rocks ».

On repasse une dernière fois le pont pour prendre des photos de l’opéra sous un autre angle.

Petit arrêt au Luna Park dont les attractions paraissent un peu dépassées et enfantines.

Avant le coucher du soleil, nous trouvons un bar dans un ancien hangar des Rocks « Argyle cafe » qui propose un happy hour avec cocktail, bière ou vin à 5$, soit à peu prés 3€ avec tapas à grignoter offerts par le bar. Une bonne adresse avec une super décor et musique. On y trinque pour notre « last day ».

Dés que le soleil est couché nous retournons au Mrs Macquarie’s point au bord de la baie de Sydney pour les dernières photos by night.

Demain c’est le départ très tôt pour Papeete, avec retour dans le temps d’une journée.

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Après 6mois de voyage, La partie Australie reste la destination de rêve, mythique. Elle ne démérite pas! le continent énorme que nous avons traversé du centre jusqu’au Nord, puis de la côte Ouest jusqu’au Sud, sans oublier le Nord Est avec la barrière de corail pour finir par la fameuse Sydney. Soit 20000km au compteur!! Un pays riche en paysages, en parcs naturels préservés et avec une faune qui nous a émerveillé. Que ce soit au fin fond du bouche ou dans les villes, les australiens ont toujours été accueillant, heureux que l’on sillonne leur pays. Il me restera évidemment le souvenir de la terre rouge qui a coloré nos habits et nos coeurs pendant ces 3 mois, les koalas si mignons et si durement touchés par les incendies et les kangourous si peu farouches. Mais il y aussi les aborigènes et leur incroyable et mystérieuse culture que malheureusement nous n’avons pas assez côtoyé.

Alors peut être que finalement, ce n’est qu’un au revoir et non un adieu!!!!!


Nous allons vivre aujourd'hui, la journée la plus longue de notre TDM: Un petit voyage dans le temps.

Nous partons de Sydney à 5h du matin pour l'aéroport, le vol étant à 7h40 pour arriver à Auckland (Nouvelle Zélande) 3 heures plus tard. Puis nouveau vol Auckland/Papeete de 5h. Nous sommes partis le 12 décembre à 5h et arrivons au paradis le 11 décembre à 22h40. La dame de la pension nous attend à l'aéroport. Cette nuit sera aussi très courte car nous partons à 5h du matin pour l'île de Raiateha.

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A peine arrivés à Tahiti que nous prenons déjà l’avion, direction Raiatea, une des iles sous le vent. C’est l’ile sacrée, parce que c’est d’ici que sont partis les premières expéditions de Mahori pour coloniser les iles environnantes qui forment aujourd’hui un triangle constitué d’hawai au nord, de l’ile de Pâques au sud est et la Nouvelle Zélande au sud ouest.

Nous arrivons donc dans la matinée en petit coucou. Les gérants de la pension sont venus nous récupérer car le logement est très excentré de la ville et au milieu de nul part. On fait quelques courses en ville avant de repartir car nous allons cuisiner notre premier sashimi: thon rouge cru. Le logement est spartiate et les averses s’enchainent. Bon là, je ne suis plus trop au paradis!!!!

Après une sieste réparatrice, nous prenons les vélos que nous a prété le gérant, pour une petite balade humide sur la seul route de l’ile (côtière) jusqu’au Maraé de Taputapuatea. C’est le plus ancien lieu de culte polynésien symbolisé par une plateforme bâtie en pierre volcanique ou en corail. Sur cette ile pas de véritable plages, elle est plutôt visitée pour son authenticité. En cette période creuse (saison des pluies) il n’y a quasi personne, juste une petite roulotte prés du logement ou l’on dine ce soir. Au menu thon ferais, un régal!

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Aujourd’hui nous partons découvrir l’île de Tahaa, située dans le même lagon que Raiatea. Nous renons le bateau à 9h et arrivons 15mn plus tard ou nous attend une voiture de location afin de parcourir le tour de l’ile, soit environ 80km. Cette ile calme et sereine est entourée de nombreux motus, parmi les plus beaux de Polynésie. Nous faisons un premier arrêt à la ferme perlière Champon qui nous instruit sur la façon d’obtenir des perles noires. Puis arrêt à la rhumerie de Tahaa (Pari Pari) qui nous renseigne sur la distillation du rhum avec dégustation à la fin. Nous finissons par la visite incontournable d’une plantation de vanille. En effet, Tahaa est aussi surnommée « l’ile vanille ». On y apprend la différence entre la vanille Polynésienne et celle de la Réunion (la bourbon). Bien sur les tahitiens sont surs que leur vanille est la meilleure. On achète un paquet de gousse dont on se fera une idée du gout à notre retour.

Nous repartons de l’ile vers 17h sous le déluge, afin de rejoindre Raiatea ou nous attend une autre voiture que nous avons loué pour 3 jours. Ce soir nous cuisinons le reste du thon rouge avec en dessert les ananas, donnés par le gérant de la plantation de vanille.

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Comme nous avons une voiture, nous allons pouvoir faire le tour de l’île. Malgré un ciel toujours très nuageux et quelques ondées, nous commençons le tour de l’ile par l’est ou l’on trouve les plus beaux points de vue sur les lagons. Un peu plus loin nous empruntons la route traversière qui pénètre à l’intérieur de l’ile au milieu des plantations. Juste avant nous sommes passés devant le fameux pain de sucre, le monolithe basaltique en forme de pic de grande dimension, et symbole de l’ile.

Nous arrivons en ville ou il y a un spectacle de chants tahitiens, suite à l’arrivée d’un bateau de croisière. Nous faisons quelques courses, thon rouge frais et légumes que nous préparons en sashimi pour le repas du midi.

Nous repartons en milieu de journée quand la pluie cesse afin de poursuivre notre tour de l’ile, ce qui fait plus d’une centaine de kms. D’un virage à l’autre, on aperçoit plusieurs caldeiras au sein desquels, pics, falaises et cascades. Dommage que ça ne soit pas sous le soleil!!

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Nous profitons toujours de notre voiture de location pour refaire le tour de l’île mais avec un temps plus clément cette fois.

1er arrêt au site du "Marae taputapuatea" pour faire la rando qui nous conduit jusqu’à un promontoire avec vue plongeante sur l’ensemble du site et de la passe. Nous dominons le petit village de Uturra à 294m d’altitude. C’est aussi à cet endroit que l’on se baigne ou bien plutôt que l’on fait trempette. Le midi nous nous arrêtons à un snack en bordure de mer avec cocotiers et des raies qui passent dans l’eau à quelques cm de nous. Bien sur, au menu poisson cru ou cuit.

Le reste de la journée nous continuons la visite du reste de l’île avec arrêt photos aux plus beaux points de vue.

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Après information, nous apprenons qu’il existe un motu public non loin de la ville principale. Nous décidons donc de nous y rendre. Pour cela nous payons une traversée A/R en bateau. Nous quittons le port vers 9h30 et arrivons 15mn plus tard au motu Ofetaro: cocotiers, plage de sable blanc et quelques infrastructures à savoir toilette, douche et table de pique nique. Nous sommes très prés de la barrière de corail entourant l’île et nous mettons donc à l’eau pour un snorkeling. On aperçoit dés le départ, un petit requin, très effrayé par nous. Les coraux et les poissons sont jolis. Nous passons ainsi la journée à nager et à profiter de l’île, seuls comme des robinsons.

Le bateau nous récupère à 15h30 et de retour en ville, nous allons rendre la voiture de location. Comme il n’y a pas de bus pour rentrer au logement, nous faisons du stop. C’est une première pour moi!!!!

Nous faisons de super rencontres jusqu’à la troisième voiture qui ayant pitié de nous, décide de nous ramener jusqu’à la pension. C’est la sympathie polynésienne. C’est en plus la première journée sans pluie et avec un magnifique ciel bleu. ENFIN!!!

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Cette journée va se résumer à un changement d’île. Nous avons un vol pour Maupiti à 15h05. Nous arrivons à l’aéroport de Raiatea vers 13h et nous rendons compte que le vol à 1h de retard. C’est la cool attitude polynésienne:pas de douane, pas de contrôle!

A 16h30, après 15mn de vol très mouvementé (turbulences énormes), nous arrivons à Maupiti.Cette île est considérée comme la petite soeur de Bora-Bora, c’est aussi la plus éloignée des îles sous le vent et la plus préservée grâce à son unique passe.

Nous atterrissons sur une minuscule piste sur un motu à 5mn de bateau de l’ile principale. L’aéroport se résume en tout et pour tout à un auvent avec un guichet et on recupère nos bagages directement sur les chariots!!! C’est le dépaysement total!

Un des employé de la pension nous récupère et nous dépose au logement. Cette fois, il est très bien et non plus spartiate. Bon à notre arrivée, il se met à pleuvoir. Encore et toujours le paradis sous la pluie!

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Comme le temps est toujours incertain, nous décidons de faire le tour de l’île principale, soit environ 10km à pied.

Après quelques km nous arrivons à la seule plage de sable blanc « Tereia », très belle avec vue sur un des motu entourant l’île. On peut d’ailleurs s’y rendre en faisant la traversée dans l’eau en marchant. Nous la réservons pour demain. Dés le départ de notre rando, un jeune chien nous accompagne pour le plus grand bonheur de PG.

Vers midi nous trouvons un petit snack en bord de mer, avec bien sur au menu poisson cru. Un vrai régal dont je ne me lasse pas!

Non loin de la pension, PG voit au bord de l’eau, une raie manga en train de nager à la surface. Elle est vraiment magnifique. Un beau cadeau de la nature.

Quant au reste de la journée, malheureusement il pleut trop pour pouvoir faire une activité extérieure. On en profite donc pour lire et jouer au tarot. sur le ponton de la pension, Pat et moi partis pour faire du snorkeling, voyons une raie dans l’eau.

Le soir, comme nous sommes en demi-pension, nous dinons avec les autres touristes , à savoir une famille de français et un couple de russes. Au menu: poisson!!!

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Au réveil ce matin, pas de pluie. Super, on part donc vers la plage de Tereia, point de départ pour la traversée à pied jusqu’au motu Auira. Nous avons de l’eau jusqu’aux cuisses et c’est très agréable de marcher dans l’eau pendant une demi heure: c’est le longe cote à la polynésienne!

Arrivés sur le motu, nous longeons la plage jusqu’à arriver du côté océan. Nous sommes à une dizaine de mètres de la barrière de corail qui retient les vagues venants de l’océan pacifique. C’est une plage irréelle et très belle.

Au lieu de rebrousser chezin, Pat a la mauvaise idée de vouloir passer par l’interieur de l’île parmi les cocotiers. Après 15 mn de galère et de déambulation dans la jungle, piqués par les moustiques, nous retournons finalement vers la plage.

Nous retraversons la passe et déjeunons au célèbre snack Mimi, qui malheureusement n’a plus rien à proposer, le bateau de ravitaillement ayant du retard. Bon, du coup, c’est omelette salade!!

Le reste de la journée nous profitons de la plage et allons faire un petit tour dans la ville principale car PG a envie d’un petit dessert. Peine perdue: ici pas de magasin, ni de boulangerie. Le bout du monde est ici, à maupiti!!!!!

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Ce matin, après le petit dej, nous décidons d’aller faire la rando de l’île: le mont teurafaatiu, point culminant de maupiti avec un panorama à 360°. Nous avons 385m à gravir pour 2h de marche A/R. Cette rando est réputée difficile avec son dénivelé important; on finit même les derniers mètres en montant grâce à une corde.

Nous sommes au départ vers 8h et commençons à monter sur un sol encore humide et glissant. Arrivés aux 3/4 de l’ascension, il se met à pleuvoir très fort avec beaucoup de vent, limite tempête. Pat et PG sont partis devant et je décide de redescendre. Cela s’avère difficile et très glissant. Ils me rejoignent en cours de route et m’expliquent qu’ils ont juste eu le temps d’atteindre le sommet, de prendre une photo avant de redescendre.

Nous retournons déçus et trempés à la pension, attendre une petite éclaircie. Sur le chemin on recroise 2 raies mantas prés du port.

L’aprés midi, après un déjeuner chez mimi, nous retraversons à pied vers le motu pour une petite promenade sur la plage au bord de la barrière de corail. la pluie qui recommence nous fait rebrousser chemin et rentrer à la pension.

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Pour notre dernière avant-journée à Maupiti, nous avons réservé une excursion avec les autres français de la pension avec qui nous avons sympathisé. Il s’agit d’aller nager avec les raies mantas puis de se baigner dans le jardin de corail. Mais le clou de la journée, la cerise sur le gâteau, c’est le four tahitien pour le repas du midi, sur le motu Tiapa’a.

Au réveil, ciel bleu. Les dieux sont enfin avec nous, pour cette journée que nous attendions avec impatience!!!!

A 9h, le bateau nous récupère sur le port, enfin c’est plutôt une barque à moteur! Et nous voila partis à le recherche des raies mantas qui viennent se faire nettoyer par des petits poissons dans le lagon, tous les matins. Nous en repérons une et sautons à l’eau. Mais elles sont très craintives et ne montent pas facilement à la surface. Nous la verrons donc furtivement et de loin.

Puis on s’arrête dans le jardin de corail pour un petit snorkeling. Amour, c’est le prénom du tahitien qui conduit le bateau, nous montre comment pêcher le bénitier (espèce de grosse huître) en le faisant se refermer sur une tige de métal. Puis il nous en fait gouter cru. C’est très bon. Il nous donne ensuite les coquillages encore remplis de mollusque, afin de nourrir les poissons papillons.

Nous nous dirigeons ensuite en fin de matinée vers le motu pour découvrirr le four tahitien. Tous les aliments préparés la veille sont disposés vers 5h du matin dans la terre au dessus de pierres volcaniques brulantes. Ils sont protégés par des feuilles de bananiers. Au menu: bananes plantains, fruits de l’arbre à pain, cochon, poulet et bénitier. En plus , nous avons du poisson cru au lait de coco et de l’espadon cru à l’aïl. Ils ont aussi mis en guise de dessert dans le four, du potiron qu’ils mélangent ensuite avec du lait de coco et du tapioca. Nous nous sommes régalés et avons gouter des saveurs inconnues. On a également le droit au show du cochon, venu tranquillement se baigner avec nous dans le lagon!!! L’eau est profonde de 15cm et on reste tous dans l’eau assis à discuter. Les tahitiens nous font participer à la coprah, l’ouverture de la noix de coco, au lancer de noix de coco et nous initient aux danses tahitiennes. Enfin une vrai journée paradisiaque. Dommage qu’il faille rentrer.

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Ce matin nous nous préparons pour notre départ. Nous quittons Maupiti, notre île coup de coeur, pour la plus touristique Bora Bora. Après des adieux émouvants avec la famille d’expat française rencontrés à la pension, et surtout leur parents, Patrick et Martine, que Pat surnommait « deuxième belle mère », nous prenons le bateau direction l’aéroport. Par chance, le temps est assez dégagé, car il faut savoir que par mauvais temps, les avions ne peuvent ni atterrir ni décoller, la piste étant très courte et sans éclairage.

Une fois arrivés à l’aéroport de Bora Bora, situé également sur un motu, un bateau navette nous dépose sur l’île principale où nous attend la dame de la pension (Ici, je me rends compte que ce sont les femmes qui sont, comme disent les polynésiens: les patronnes). Bien sur, pour ne pas changer, il pleut!!!

Notre objectif de la journée, est de trouver un restaurant pour le réveillon de Noël, même si nous avons décidé que cette année, c’est une année blanche. On le fêtera dignement l’année prochaine! Nous trouvons un resto non loin de la pension, dans un hôtel chic, proposant un menu festif avec spectacle de danses tahitiennes. Nous réservons également des vélos pour le lendemain et terminons la soirée avec un timide coucher de soleil sur la plage.

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Malgré la pluie, nous récupérons les vélos de location afin de faire le tour de l’île, soit 32km. Bravants la pluie, nous commençons notre périple par la ville princeipale Vaitape qui compte un bon nombre de magasins de souvenirs, bijouterie ou artisanat. Leur savoir faire sur le travail du bois est impressionnant et les pièces sont toutes plus belles les unes que les autres, mais malheureusement inabordables; Comme tout d’ailleurs sur l’île.

Après cette petite heure de shopping, nous prenons un « casse croute » dans une roulotte que nous mangeons face à la mer. Nous passons le reste de la journée sur la route à découvrir les points de vue de l’île dont les paysages changent parmi les différentes baies. Nous sommes moins séduits par ces enfilades d’hôtels dont une partie est à l’abandon. Seuls les hôtels de très grand luxe bénéficient de plages paradisiaques sur les motus privés ou ils se trouvent, face à l’ile principale. Le jeu consiste à essayer de s’y rendre pour y boire un verre ou y manger, mais en cette période de fête, ils n’acceptent pas les gens de l’exterieur.. On se prend quand même un petit apéro dans un hôtel « le royal » qui possède sa plage privée.

Nous rentrons fatigués de notre journée à vélo, mais Pat et moi allons quand même faire une petite baignade dans le lagon avant le coucher de soleil.

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En cette veille de Noël, malgré que l’on ne va pas vraiment le fêter, Pat et moi nous offrons 50mn de luxe et de volupté. Pat a réservé pour l’après-midi, un Spa à l’Intercontinental sur le motu Taurere. C’est l’hôtel le plus chic de l’île situé sur l’un des plus beau motu. Un bateau vient nous chercher à 13h45, bien sur si on a rien réservé, on ne peut pas accéder à l’hôtel! On ne mélange pas les torchons et les serviettes!!

Arrivés sur place, je suis vraiment impressionnée et séduite. Le lagon est d’un bleu azur exceptionnel (ce qui fait la réputation de Bora Bora) et l’hôtel, des cabanes sur pilotis avec fond de verre, se trouve dans un cadre idyllique.

Arrivés au Spa, on nous propose plusieurs massages. Je choisis, le massage polynésien taurumi, massage traditionnel relaxant qui à travers des manoeuvres enveloppantes permet d’entretenir et de rétablir son bien -être intérieur. Tout un programme. Pat lui choisit un massage sur mesure plus tonique et plus en profondeur. Ca, c’est le ciné qui parle! Nous sommes donc installés tous les 2 dans une cabane sur pilotis avec fond de verre sur le lagon qui nous permet durant le massage de voir les poissons. Ma masseuse utilise du monoi à la fleur de tiaré et celle de Pat du monoi à l’ananas. Un vrai moment de détente et de calme. La zen attitude. Une fois le massage terminé,nous pouvons accéder pour le reste de la journée à l’espace détente: jacuzi en pleine nature avec vue sur le lagon, l’espace thé et rafraichissements, le sauna, le hamac et le jacuzi de nage à contre courant.

Une fois douchés et rhabillés, nous faisons une petite visite du complexe hôtelier et repartons vers notre pension à 17h; nous avons un resto de réservé pour 19h. Nous avons juste le temps de nous faire beau. Robe et maquillage, une première pour moi depuis 6 mois.

A 19h, après avoir eu toute la famille au téléphone, nous arrivons au restaurant « maitai » que nous avons réservé pour le réveillon de la St Sylvestre. Au menu: foie gras, langouste, filet de boeuf et bûche, et surtout nous avons le droit à un trio musical pendant tout le repas avec joueur de ukulélé très doué. Et enfin le show de danses tahitiennes: il y a autant pour le plaisir des yeux des hommes et des femmes. A la fin ils prennent quelques personnes du public pour danser avec eux. Bien sur, Patrick est choisi et le show à coté du tahitien. Une superbe soirée quand même!!!

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Petit cadeau de Noel ce matin, nous avons le droit à quelques éclaircies et à un Bora qui révèle ses merveilleuses couleurs bleu lagon.

Nous prenons un peu de hauteur sur la montagne, prés de notre pension, afin d’avoir un beau point de vue sur le lagon ensoleillé.

Puis sur la route, nous décidons de louer un canoé. Nous partons de la pointe de Matira, pour rejoindre le jardin de corail à 500m plus au large. C’est un aquarium naturel, rempli de coraux et de poissons multicolores. C’est aussi malheureusement le lieu de RV de tous les tours opérateurs et donc de dizaines de touristes qui se bousculent. Un des guide tahitien d’un bateau habillé ou plutôt déshabillé à la locale (string), plonge et va caresser une murène qui a élu domicile sous un rocher. Bien sur, il l’apate avec des morceaux de poisson et s’amuse à la faire sortir et la porter. Je regarde le spectacle mais de loin avec tous les poissons attirés eux aussi par les pats du tahitien. Petite photo aquatique également du I love Bora Bora, écrit en corail sur le fond. On trouve que les fonds ici sont malgré tout beaucoup moins beaux que ceux que nous avons pu voir en Indonésie!!

De retour vers 13h30 à la pension, nous dégustons notre repas de Noel, acheté la veille au supermarché: gratin dauphinois avec viande grillée au barbecue à la tahitienne, sans oublier une petite bouteille de vin rouge chilien (le moins cher).

Le reste de la journée, c’est OFF, de toute façon l’acalmie a disparu, faisant place au vent!

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Aujourd’hui, c’est notre journée soniqueling en bateau que nous avons réservé à notre arrivée à Bora. Et oh miracle, il fait beau!!

A 9h30, nous embarquons avec 7 autres personnes dans une pirogue motorisée avec 2 tahitiens, nos guides de la journée, qui dés le départ donnent le ton de la journée: musique, chant et rigolade.

Notre prempier arrêt snorkeling que j’appréhende un peu, c’est nager avec les raies pastenagues (ça ça va) mais aussi avec une diziane de requins pointes noires. Bien sur, ils sont nourris depuis des années et attendent l’arrivée des bateaux. Ce matin nous sommes les premiers et on les aperçoit tourner autour du bateau. Pas le choix, je dois me jeter à l’eau. Il y a à peine un mètre de profondeur et les raies nous frôlent et cherchent le contact; je laisse cela aux autres. Quant aux requins ils sont très proches de nous, à quelques centimètres mais ne montrent aucun signes d’agréssivité. Finalement, je prends plaisir à les observer et je pense pouvoir dire qu’ils ne me font plus peur. D’autres bateaux arrivent et nous laissons la place après avoir profité une bonne demi-heure de ce snorkeling magique.

Vers 11h, nous arrivons sur un motu privé; En général les propriétaires de ces ilots, les loue pour la journée à cernaines compagnies de tourisme, chacun le sien, ce qui évite que des flots de touristesaffluent sur le même motu. Pendant la préparation du repas, on profite de la plage et surtout de la mer dans ce lagon bleu turquoise dont les nuances sont révélées avec l’arrivée du soleil. Le déjeuner est lui aussi superbe. Thon cuit au barbecue, thon cru au lait de coco accompagnés de tarot et de manioc, que nous n’avions pas encore gouté. Tout est délicieux surtout mangé avec les mains sur des assiettes tressées en feuilles de bananier. Et en dessert, du poé à la banane (dessert traditionnel à base de fruit, lait de coco et amidon), des fruits et le fameux pain de coco.

Vers 14h, nous reprenons le large, toujours sous le son du ukulélé et du tam tam de nos capitaines musiciens-chanteurs.

Deuxième arrêt, les raies léopards, qui sont un clan d’une vingtaine d’individus toujours au même endroit, mais pas nourries. C’est pourquoi elles sont plus craintives et que l’on ne peut pas plonger pour les observer afin de ne pas les faire fuir. Je dois dire que le spectacle est à couper le souffle. On a l’impression d’assister à un balai aquatique! Une super surprise surtout qu’elles sont complètement différentes de leurs congénères avec leurs museaux en forme de bec d’oiseau et leurs taches blanches. Je suis bluffée!

Dernier arrêt le jarsdin de corail que nous avons déjà vu la veille. Cette fois la mer est moins agitée et les couleurs plus belles.

De retour sur la terre ferme, nous remercions nos 2 capitaines et rentrons à la pension. Nous prenons une douche vite fait et Pat et moi retournons sur la plage, boire une pina colada au « Matira beach » afin de profiter du soleil qui nous a fait défaut ces derniers jours.

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On voit bien la femme enceinte allongée! 

C’est reparti pour un nouveau vol d’avion pour la 5ème île: Huahiné, île de la femme. Départ à 13h20 de Bora, pour arriver sur l’ile à 14h20 après une escale à Raiatea.

Cette ile est réputée la plus intime et la plus sauvage; son nom polynésien signifie femme enceinte, car se montagnes sont en forme de femme enceinte allongée. Et c’est vrai qu’on le voit nettement!

Arrivés à la pension, chez Guynette, le seul club bed au monde, qui se trouve en plein centre ville, nous profitons de l’unique supermarché pour faire les courses: thon rouge et sauce au gingembre pour réaliser le thon à la chinoise. Un vrai délice!!

Après l’orage, nous nous promenons sur le port ou ont élu domicile les fameuses roulottes pour manger.

Le soir, nous nous rendons au yacht club, lieu incontournable de la fiesta du vendredi soir. Les tahitiens boivent et dansent sur le rythme du chanteur polynésien, des mélodies des îles. Ambiance taverne de pirate!!!

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Pour ce deuxième jour sur Huahiné, nous louons une voiture afin de faire le tour de l’île, soit 60km. D’abord arrêt sur le site archéologique Fare poté’e avec les fameux marae que l’on retrouve sur toutes les iles. Puis nous stoppons à Maeva, sur les ruines de l’ancien sofitel qui possède une plage de sable blanc ainsi qu’un lagon avec des coraux que nous allons découvrir en snorkeling. Il y beaucoup de poissons dont mes préférés: les picassos.

Autre arrêt incontournable, les anguilles sacrées aux yeux bleus, qui évoluent dans la rivière Faé. Et je confirme, elles ont vraiment des yeux bleus clairs et sont énormes jusqu’à près d’1m10 de longueur. Les locaux s’amusent à leur jeter de la nourriture pour les faire sauter hors de l’eau pour la plus grande joie des touristes.

En route nous nous arrêtons également sur un site ou se trouvent d’anciens pièges à poissons qu’utilisaient les polynésiens pour pêcher, en utilisant les marées.

Sur Huahiné, il y également un artisanat du paréo important. Nous nous arrêtons chez une française qui a créé sa boutique « la passion du paréo ». Elle passe plus d’une demi heure à nous expliquer sa fabrication et m’invite à décorer et peindre une fleur de frangipanier sur un paréo. Bien sur je repars avec une de ses création faite main!

Le midi, nous mangeons dans un petit resto face à la mer: poisson cru bien évidemment. Bon pour PG, c’est steak frite sauce roquefort. Cherchez l’erreur.

Le reste de la journée, nous finissons notre tour de l’ile avec arrêt à tous les points de vue, ponctués de baignades. J’ai oublié de préciser, qu’aujourd’hui, pas de pluie et même il fait beau. What else!!!!

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Journée spéciale aujourd’hui car nous sommes exactement àn la moitié du TDM. Je dois avouer que le temps passe très vite!

Nous louons à nouveau une voiture pour nous concentrer sur les plages, car il fait à nouveau un temps magnifique. D’abord arrêt au spot de snorkeling, cette fois nous nageons jusqu’à la barrière de corail. Il y a des milliers de poissons et l’eau est très claire.

Le midi, nous prenons un petit casse-croute dans un snack, avant de retourner à la plage d’havea ou nous passons le reste de la journée.

Nous rendons la voiture à 16h 30 et je retourne à la plage avec Pat, en face de la pension pour une nouvelle trempête.

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Nous commençons vraiment à gouter à la quiétude et à la simplicité de vie sur Huahine. Ce sera donc une journée détente plage et baignade. Nous louons un paddle pour la matinée afin de profiter du lagon. C’est calme, apaisant, il n’y a pas de vagues; j’ai l’impression de glisser sur l’eau.

Le reste de la journée, nous le passons dans l’eau à nager. C’est ce que l’on appelle une journée OFF, pour lequel Patrick commence à prendre gout MDR!!!!!!!

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Cette année nous serons les derniers dans le monde à fêter le réveillon pour la nouvelle année.

A notre réveil, vous etes déjà tous en train de vous preparer pour faire la fête; pendant ce temps, petite baignade avant de libérer le logement pour 10h. On a les filles au téléphone un peu avant le décompte et souhaitons à tous nos proches, un joyeux réveillon.

Vers 13h, nous sommes à l’aéroport, destination Moorea. L’avion a du retard, ce qui apparemment est chose courante et c’est donc vers 17h30, après avoir réupérés notre voiture de location que nous arrivons à la pension Fare autre. Nous avons un bungalow, toujours sommaire, mais avec une terrasse privée sur la plage du lagon.

On a juste le temps de se changer et de mettre nos plus beaux amis, pour arriver à l’intercontinental de Moorea ou nous allons fêter le passage à l’an 2020.

Sur la route on s’arrête pour m’acheter une couronne de fleurs, fraichement confectionnée par les tahitiennes pour les jours de fête.

A notre arrivée dans cet hôtel temple du luxe, nous avons le droit à un apéro et petits fours; puis c’est au tour des musiciens et des danseurs tahitiens de faire leur apparition. Ils nous proposent un show magistral, surtout les hommes qui dansent avec des torches emflammées. Magique!!!

Nous passons ensuite dans la salle de restauration, le temps ne permettant pas de manger à l’exterieur. Des buffets ont été dressés: crustacés, poissons crus ou en grillade, foie gras cru ou poêle, langoustes, sushis, plats chinois, viandes grillées au barbecue, gratin dauphinois aux truffes, …. Une abondance jusqu’à l’excés. Je ne parle même pas des desserts qui m’appellent inlassablement. Nous dinons au champagne avec un chanteur-dj qui propose des musiques toujours de circonstances. Nous pouvons ensuite investir la piste de danse jusqu’aux 12 coups de minuit. Ca y est, nous aussi sommes en 2020.

Malgré que cette année, nous soyons sans nos filles, notre famille et nos amis, nous l’avons fêté dignement!

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Nous nous réveillons en 2020 et nous sommes en Polynésie. Ces 6 mois sont passés comme dans un rêve, ou comme si j’étais dans un monde parallèle.

Comme toute l’ile est en stand by, nous prenons la voiture, pour un tour de l’ile et ses magnifiques baies, dont celle de Cook.

Nous empruntons bien évidemment la route côtière, unique route de Moorea.

Petite halte pour le sentier de la montagne magique qui après 30mn d’ascension nous dévoile un point de vue sur la baie d’Opunohu.

Autre arrêt au belvédère, point de départ de randos que nous réservons pour plus tard.

Nous finissons l’aprés-midi par un trek pour accéder à une cascade. Il se met à pleuvoir, doncnous ne tardons pas trop à rentrer.

De retour à notre Fare, Pat et PG empruntent une pirogue traditionnelle afin de faire un petit tour sur le lagon en face de notre logement.

Nous laissons ensuite PG à ses cours pour aller prendre un apéro pour l’happy hour, au sofitel.

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Pour la première fois depuis 47 ans, je vais enfin ce matin faire du jet ski. RV est pris pour 9h sur la plage de notre Fare. Notre guide nous donne les explications de fonctionnement et de sécurité et nous voici partis pour 2h30.

Au départ, j’ai un peu de mal à contrôler la bête, mais au fur et à mesure, je gère. Je ne parle même pas de Pat et PG sur le même jet ski qui s’amusent sur les vagues laissées par notre guide. Nous sommes obligés d’être accompagnés à cause des patates de corail disséminées partout sur le lagon. On fait des accélérations, des dérapages et on s’amuse à zigzaguer parmi les bateaux. On s’éclate comme des petits fous.

Après 2h, on fait une pause en s’arrêtant au spot des raies et des requins. On a le droit à un petit plateau de fruit.

Ensuite on repart et cette fois c’est PG qui conduit avec Pat derrière. Il est trop content que le guide ait accédé à ma demande. Il a un peu tendance à faire le fou et manque de tomber!!! Le plaisir est de trop courte durée et nous remercions le guide pour cette magnifique matinée.

Nous finissons la journée sur la plage de l’hôtel des tipaniers, ou nous voulions louer un canoë pour aller observer les requins mais malheureusement il y a beaucoup trop de courant!!!

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Ce matin, Pat a RV avec maa’manau, tatoueur, pour réaliser un anneau polynésien sur son biceps. Il n’a pas spécialement d’idées et décide de se laisser guider par le tatoueur, qui lui pose plein de questions sur son métier, sa vie et ses aspirations. Le feeling passe ilmédiatement entre ces 2 là et Patrick confie son biceps et sa confiance au tatoueur.. Moi et PG partons pendant ce temps là car il y en a au moins pour 3 heures, de SOUFFRANCE! PG trouve un coiffeur: adieu à sa belle tignasse!!!

A notre retour, le tattoo n’est pas terminé car ils ne font que discuter et échanger sur leur philosophie de la vie. Patrick me confie, que c’est la rencontre amicale de la Polynésie, qu’il attendait. Le résultat est je l’avoue très beau et rempli de signification et de sens (la liberté, les voyages). Bon apparemment, il a quand même eu très mal!!!! C’est mamie Rosette qui ne va pas apprécier!!

Comme maintenant, Pat ne peut plus se baigner dans l’eau de mer afin de laisser cicatriser, nous faisons la rando des « 3 cocotiers », soit 3h pour 8,4km. Au belvédère une vue à 360° sur les baies jumelles Cook et opunohu, séparées par le mont Rotui. C’est la récompense après avoir marché 3h dans la boue dans la jungle, infestée de moustiques. Je n’en ai pas encore parlé mais c’est le désagrément de ce mois en Polynésie. On est piqués du matin au soir, malgré les anti moustiques dont nous nous aspergeons du matin au soir.

Avant de rentrer, nous nous arrêtons à l’hôtel hibiscus et son bar réputé pour son sunset. C’est enfin le premier vrai coucher de soleil de Polynésie, car le temps est depuis quelques jours magnifique.

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La plage en face de notre bungalow 

Pour notre avant dernier jour à moorea, nous faisons une journée OFF.

Nous profitons des dernières heures de location de la voiture pour nous rendre à la plage, histoire de nous rafraichir de la température très chaude. On se trouve un petit coin à l’ombre pour manger un poulet frite provenant d’une roulotte installée sur la plage. Comme c’est samedi, l’endroit est investi par les tahitiens qui ont pour habitude de venir pique niquer en famille. Et quel pique nique!!!! Ils ramènent les chapiteaux, les bbq, les litres de bière (Hinano bien sur) et des énormes enceintes d’au moins 1m jouant toujours les mêmes airs locaux. Sieste impossible!!!

Nous rendons la voiture de location en fin de journée et de retour au logement, PG et moi partons faire du canoë sur le lagon vers la barrière de corail. Nous nous arrêtons dans les endroits remplis de coraux pour une séance de snorkeling. Malheureusement, les poissons sont très peu nombreux. La faute, selon les locaux, aux jet ski et bateaux qui pullulent.

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Et encore un vol intérieur, mais cette fois Moorea/Tahiti ou nous allons rester une demi journée car le lendemain nous repartons pour les marquises.

Nous arrivons donc à 13h50 à Papeete après un des vol le plus court de notre TDM: 10mn!

Nous louons une voiture afin de pouvoir profiter des heures qui nous restent.

D’abord arrêt à la pointe de Venus et sa magnifique plage de sable noir, qui ce dimanche est envahie de touristes et de locaux venus passer la journée.

Puis nous stoppons à une autre plage, spot de surf tahitien.

Le soir nous retrouvons les roulottes sur le port pour un repas exclusivement poisson: cru pour pat et moi et en brochette pour P.G.

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Réveil super matinal pour déposer la voiture de location (5h du mat) et nous rendre à l’aéroport. Notre vol pour Nuku Hiva, dans les marquises, est prévu à 7h. Nous avons 3h de vol avec une vue époustouflante lors de notre survol des Tuamotus. C’est un lagon circulaire, rempli de petits ilots sur la circonférence.

Dés notre atterissage à Nuku Hiva, le ton est donné. On est plus du tout dans les iles sous le vent! Les marquises sont des iles plus jeunes et ne possèdent pas encore de lagon. Le vert et la jungle ont fait place à une terre plus aride et à des forets de pin.

On récupère une voiture de location qui nous attend à l’aéroport, un petit 4x4 suzuki. On nous précise que les clés sont sur la voiture et qu’il n’y a plus qu’à nous rendre dans la ville principale 40km plus loin, pour remplir le contrat de localion!

Sur la route escarpée, les paysages sont de toute beauté. La magie des marquises opère tout de suite. On ne se lasse pas de prendre des photos, de cette perle noire au milieu du pacifique.

Une fois les sacs déposés à la pension, et comme nous n’avons que 2 jours sur place, nous partons faire une rando nous menant à la baie Anaho, où se trouve la plus belle plage de l’ile. Tout est calme et paisible et Pat ressent des ondes positives et de sérénité. Il a trouvé son Bounty. Il serait même prêt à déroger à sa règle et rester dans ce lieu magique quelques semaines! C’est dire qu’il est sous le charme!!!

Nous prolongeons la journée par la visite du site archéologique d’Hikohua, ainsi que la belle plage d’Houmi, de sable noir. On adore!!!

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Nous profitons très tôt de notre voiture de location afin de terminer notre visite de l’île.

Première rando « la sentinelle » qui nous dévoile un point de vue sur les diverses baies et sur les petits ilots, appelés sentinelle.

Puis de l’autre côté nous allons découvrir la baie Colette, encore 1h de marche avec un grand dénivelé. On pique nique sur la plage et on repart au centre de l’ile pour la découvrir d’en haut avec vue à 360°, du mont Huake culminant à 864m.

Nous visitons aussi la cathédrale « Notre dame des marquises » dont le bâtiment est constitué de pierres provenant des 6 iles habitées des marquises, parmi les 12.

Arrêt aussi au site archéologique« Piki Vehine » avec des scultures et des tikis récents et des habitations traditionnelles d’époque. D’ailleurs ces tikis ont des allures de Moai, de l’ile de Pâques. Sachant que ce sont les marquisien qui ont colonisé l’île de Pâques, cela prend son sens!!

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                   JOJO, l'avion de Brel 

Nous quittons ce matin l’ile de Nuku Hiva avec regret, surtout Pat littéralement sous son charme! Il a en plus, eu un super contact avec les personnes qui nous hébergeaient.

Après donc 45 mn de vol, encore bien agité, nous arrivons à Hiva Oa, surnommé le jardin des marquises. C’est surtout l’île chère au coeur de Paul Gauguin et Jacques Brel.

Cette après midi, c’est ce que nous allons découvrir dans la ville principale d’Atuona où se trouve également notre hébergement.

D’abord arrêt incontournable au cimetière du calvaire face à la baie d’Autan ou reposent Gauguin et Brel. Tombes sommes toutes assez sommaires!

Puis nous nous décidons pour la visite de leurs musées respectifs. Nous y apprenons énormément sur leurs vie. D’abord Gauguin, ce peintre maudit amateur visiblement de très jeunes beautés polynésiennes, atteint de Syphillis, alcoolique et drogué notoire. Bon visiblement, ça n’empêche pas d’être reconnu comme un génie de la peinture. Pour Jacques Brel, honnêtement, nous ne sommes pas très fan et on ne connait rien de sa vie. Mais après la visite du musée, nous sommes conquis, non pas par l’homme public, mais par être humain généreux qui accomplissait des miracles pour les marquisiens, ses frères d’adoption. Il transportait le courrier, les médicaments, les gens, toutes les semaines sur les iles reculées à bord du fameux « jojo » son avion retapé et exposé dans le musée. C’était un voyageur dans l’âme qui parlait de la vie et de la mort avec une telle poésie!

Nous repartons de cette visite très heureux et enrichis.

Avant de rentrer au logement, nous faisons quelques courses pour le repas du soi

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Pour cette deuxième journée sur Hiva Oa, nous partons visiter le site du me’e lepona possédant le plus grand tiki de la polynésie, soit 2m43. Heureusement que nous avons loué un petit 4x4, car la route pour y parvenir n’est pas goudronné tout le long et nous mettons pas moins d’1h30 pour 30km. Bon je ne suis pas sure que cela en valait la peine!

Vers 10h, nous atteignons le village de Hanaiapa, point de départ pour une rando de 13km A/R pour arriver à la magnifique page de sable blanc de Hanatekua. Nous y passons quelques heures pour pique niquer et nous baigner (seulement PG et moi car pas de tattoo) avec nos amis les monos, espèce de moucheron, seulement présent aux marquises, dont la piqure démange à en devenir fou. Nous en ferons les frais cette nuit!!!!

Après ces 4h de rando, nous rentrons au logement vers 17h pour un apéro bien mérité.

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Ce matin les proprios des chalets viennent nous dire au revoir avec un collier marquisien à l’appui. Guy, agé de plus de 70 ans, nous explique sa participation aux essais nucléaires en Polynésie, étant dans l’armée, il était en première ligne et a été fortement irradié. Il est d’ailleurs un des seuls de ses camarades a être encore en vie et en bonne santé. Il n’a juste jamais pu avoir d’enfant avec sa charmante femme polynésienne, ce qui ne les a pas empêché d’adopter un garçon (tatoueur maintenant) et une fille.

Après une bonne heure de discussion avec cet homme très cultivé, nous libérons le logement et allons faire un dernier tour dans la ville d’Atunoa.

Puis cette après midi, c’est 3h30 de vol qui nous attendent direction Papeete pour nos tous derniers jours en Polynésie. Snif!!!

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La veille nous avons louer une voiture de location et ce matin, première étape, le marché de Papeete haut en couleur avec ses rayons de fleurs tropicales fraiches, de poisson et d’artisanat local.

Puis nous débutons notre tour de l’île par les grottes de Maraa, au pied de la colline de Paea, suivi du Marae Arahurehu, magnifique avec ses tikis. Nous visitons aussi le jardin d’eau de Vaipahi à PK 49 (PK est la référence kilométrique avec comme point 0, la cathédrale de Papeete) où sont présents la plupart des espèces d’arbres fruitiers de l’ile ainsi que ces magnifiques arbres ornés de fleurs tropicales, bien sur.

Nous faisons une pause pique nique à la vague de Teahupoo, site avec les plus grosses vagues de Tahiti iti, la presqu’ile.

Nous montons aussi jusqu’au belvédère de Taravao, mais comme il se met à pleuvoir, on ne distingue plus rien.

Nous retournons sur l’ile principale coté Est, réputé pour ses spots de surf (Lapapenoo) et ses plages de sable noir. Arrêt également aux 3 cascades et au trou du souffleur.

Nous rentrons ensuite au logement, toujours sous la pluie.

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Nous retournons ce matin au marché de Papeete car, le dimanche, c’est le marché des locaux, qui se ravitaillent en fruits, légumes, viande, poisson ou plats préparés.

Nous aurions du faire une rando pour aller admirer une cascade mais à notre arrivée, les tahitiens nous expliquent qu’elle n’est actuellement pas praticable à cause des pluies qui ont crée des éboulements. J’y gagne au change car on décide à la place de faire une dernière journée plage.

Nous commençons par la réputée PK18, la plus belle plage de sable blanc de tahiti dont les fonds marins s’avèrent à notre grande surprise très beaux. On y passe notre matinée à faire du snorkeling.

Puis après avoir déjeuné au logement, nous partons pour la plage PK19, plutôt une plage de galets; mais son intérêt c’est qu’il y a un loueur de puddle. Me voila donc partie pour 1h de promenade à glisser sur le lagon à l’eau transparente. De ma planche, je distingue toutes les patates de corail et les poissons multicolores. PG et moi apercevons même une raie léopard. Nous sommes vraiment surpris de la richesse des fonds marins.

Le soir afin de terminer en beauté cette superbe journée, l’avant dernière au paradis, Pat et moi allons boire un cocktail à l’hôtel Manama suite resort tahiti, avec piscine à débordement sur le lagon et vue sur Moorea en face. Un endroit vraiment au TOP!

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Ca y est, c’est la fin de la Polynésie, des plages. Cette nuit nous prenons l’avion, direction la mystérieuse île de pâques. Par chance, Béatrice la proprio de la maison que nous avons loué, nous permet de rester toute la journée car elle n’a pas d’autres locations après nous.

Le matin, nous retournons au marché de tahiti, ou Patrick m’achète un collier avec une perle noire, ,ce sera notre seul souvenir matériel.

L’après midi, c’est repos car l’avion est de nuit et nous risquons de ne pas dormir beaucoup.

Le soir avant de rendre la voiture de location, nous retournons à l’hotel de la veille pour le dernier apéro avec vue sur Moreea et le lagon. Puis repas dans une roulotte, le dernier poisson cru. Ca va me manquer!!!

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Pas de doute, la magie des îles a opéré. Quel bonheur d’avoir durant 1 mois les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages. la destination s’est révélée parfaite pour passer la période des fêtes de Noel que nous redoutions tellement. Ici pas de sapin, de bonnet, de vin chaud ou de marché de noel. Tous ces souvenirs qui nous font trop penser aux filles à la famille et aux amis! C’est donc sereinement que nous avons abordé la nouvelle année. Puis il y a eu notre coup de coeur pour les marquises, iles sauvages et authentiques. Les polynésiens ont été aussi de belles rencontres et peut être que leur fui attitude aura un peu rejailli sur nous. En tout cas, il y en a un qui désormais porte la culture maohi et ses conquérants de la mer, sur la peau. Ce qui est sur, c’est que nous n’avons pas dit adieu aux iles, il y en a encore tellement à découvrir. Peut être en bateau pour de prochaines aventures!


Aujourd’hui est placé sous le signe du changement. On change de pays, d’heure et de culture. Nous sommes sur l’ile de Pâques aussi appelée « rap nui » ou nombril du monde » du fait de son éloignement de toute terre habitée; à 3750km des cotes chiliennes et 4100km de tahiti. Elle se trouve sur le territoire océanien mais elle est chilienne.

A notre arrivée vers 13h (on a 5h de décalage avec la Polynésie), on ressent tout de suite cette culture sud-américaine. Fini les grands tahitiens tatoués et costauds. Ici c’est plutôt les latinos et tout le monde parle espagnol. Pour couronner le tout, on dort en tente car ici tout est hors de prix. Nous sommes à quelques kilomètres de la ville Hanga Roa et nous partons y faire un petit tour pour découvrir nos premiers moais. ce sont des célèbres monolithes en forme de buste. L’île, classée UNESCO, en compte pas moins de 887.

Nous longeons l’océan vers le nord sur les impressionnantes falaises jusqu’au site « Ahu Tahai » avec une série de moais tournant le dos à l’océan. Le dernier est le seul a avoir retrouvé ses yeux (fait de corail) et il possède un curieux chapeau taillé dans une roche volcanique de couleur rouge: le pukao.

Patrick est comme un fou, il attendait de voir ces statues mystérieuses depuis plus de 40 ans. Il n’est pas déçu!!! Il règne sur cette île une espèce de spiritualité et de mystère.

Le soir nous admirons le coucher de soleil sur les moais avant d’aller profiter d’une nuit de sommeil bien méritée!!

P.S. 5 tortues ont élu domicile au port et évoluent a quelques centimètres du bord pour la plus grande joie des passants!!

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Pour cette première journée de découverte de l’île, et la 200ème du TDM, nous avons loué une voiture, enfin je devrais plutôt dire une épave. Ca fait partie de cette mentalité sud-américaine, trop cool et négligée.

Nous voici donc partis dans un bruit de ferraille vers le site incontournable du volcan « rano raraqu », considéré comme le berceau des moais. C’est de la roche de ce volcan que sont issus la quasi totalité des statues de l’île, sculptées sur place à même la roche, exposées pour être finalement transportées sur les lieux sacrés. Le site est vraiment spectaculaire car on voit un nombre impressionnant de moais sur les pentes du volcan. Certains sont intacts, d’autres cassés ou encore inachevés. C’est vraiment un coup de coeur pour nous 3, et surtout PG qui est en véritable admiration du lieu. Les statues se découpent entre le bleu du ciel et le vert de la montagne.

Malgré que leur mystère ait été levé par les chercheurs et les scientifiques sur la façon dont ils étaient transportés, devant ces géants de prêt de 100 tonnes, on a quand même du mal à comprerndre leur théorie. Apparemment ils les faisaient rouler sur des troncs entiers d’arbres, il n’y d’ailleurs plus signe de forêt sur l’île. Ca parait complètement hallucinant d’avoir boulversé un écosystème entier, rien que pour des démonstrations de puissance des divers clans.

Nous arrêtons ensuite sur la plage d’ »Anakena », la plus belle plage, de sable blanc. C’est une baie atypique car l’essentiel de cote est plutôt formé de roche noire volcannique. De plus elle est recouverte de palmiers importés depuis Tahiti et possède aussi ses 7 moais. En effet l’endroit serait le point de débarquement du dieu mythique des anciens habitants.

Dernier arrêt au volcan « rano kau » dont le cratère possède un petit lac qui constituait il y a encore 40 ans, la réserve d’eau des habitants. C’est aussi à cet endroit que l’on peut visiter les ruines de l’ancien village sacré d’ »Orongo » dont provient la coutume de l’homme oiseau. C’est en effet chaque année, afin d’apaiser les tensions politiques entre les clans, chaque tribu envoyait son chef ou représentant à cet endroit pour une série d’épreuves déterminant ainsi l’homme le plus valeureux et considéré alors presque comme un demi dieu. Il avait pour épreuve de récupérer un oeuf pondu par des oiseaux sur un motu en face de l’île. Il devait d’abord escalader la montagne, puis nager 1400m jusqu’à l’îlot, parmi les requins, puis attendre parfois plusieurs jours, de trouver le premier oeuf pondu par ces oiseaux lors de leur nidification. Tout un programme!!!

C’était une magnifique journée, pleine de découvertes.

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Après le coucher de soleil de la veille, ce matin nous faisons le lever de soleil tout aussi mythique derrière la fameuse ligne de 15 moais à « Agu Tongariki ». On distingue la boule rouge du soleil entre les moais, tous de différentes tailles et alignés sur 200m, dos à l’océan. Un seul parmi eux, possède encore son chapeau (il parait que c’est en fait leur coiffure en chignon).

Puis visite au centre de l’ile de la carrière de « Punau pau » d’ou provient les chapeaux extraits de cette spongieuse roche rouge volcanique.

Petit stop également à « Ahu wapu » e ses moais renversés de dos ou de face.

dernier arrêt de la matinée à « Ahu Akivi » avec ses 7 statues qui sont les seules à ne pas tourner le dos à la mer. Pourquoi? Mystère! C’est de cet endroit que nous démarrons un petit trek jusqu’à une grotte que l’on peut explorer à pied avec une lampe torche jusqu’à la sortie quelques centaines de mètres plus loin. Je ne suis pas super rassurée dans le noir, coupée du monde!!!

Le midi nous mangeons chez « Tia berta », resto réputé pour ses empanadas, les sandwichs locaux. C’est comme un chausson fourré à la viande, au fromage ou légumes, le tout frit.

Nous terminons la journée à la plage de « Anakena ».

Puis en fin de journée, tout le monde se donne RV au parc du centre ville, unique lieu ou obtenir de la wifi. On en a besoin pour nos billets d’avion du lendemain, car nous quittons Rapa nui, direction Santiago au Chilie.

Le soir, nous avons réservé un spectacle de danse pasquale au Kari Kari. Les danseurs, chanteurs et musiciens proviennent de l’unique école de formation de l’ile et se sont produits partout dans le monde. Le show est fabuleux et les danseurs et danseuses tous très beaux, y sont pour beaucoup. Leur danse est comme un mix entre la danse polynésienne et maori. Ils terminent leur prestation par des danses tahitiennes toujours aussi magnifiques. PG comme d’habitude est invité par une des superbe jeune fille à danser. Le pauvre n’a pas eu le temps de mettre sa tong et se retrouve à danser devant tout le monde avec un pied nu. La honte! Pat aussi est choisit et comme à son habitude fait son show, après avoir été mis torse nu.



Un des rêve de Patrick a été réalisé en découvrant l’ile de pâques. Cette ile éloignée de tout, est tellement mythique et mystique et il y règne une atmosphère de spiritualité intense. La culture ployésienne y a clairement laissé des traces, mais ce qui fait son originalité, c’est son mélange des genres et la farouche volonté des habitants à faire perdurer leur culture et l’histoire de leurs ancêtres. Comme un voyage dans le temps, c’est ce que l’on ressent sur Rapa nui!!!

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Vers 13h, nous sommes à l’aéroport pour notre 18ème vol direction Santiago du Chili. Nous avons 4h30 de vol et 2h de décalage horaire.

A 21h25, nous foulons le sol de la capitale chilienne et prenons un taxi jusqu’à l’auberge de jeunesse, réservée plusieurs mois auparavant. Je retrouve avec appréhension l’amérique du sud avec ses rues sales et ses habitants pas spécialement les plus agréables que j’ai rencontré.

Quant au logement dont patraque adore l’originalité, no comment!!!!!!!!

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Ce matin, nous partons à la découverte de la ville qui est la capitale du Chili.

1er arrêt à la place de la monnaie avant d’arriver à la place principale « plaza de armas » avec sa cathédrale.

Puis direction le mercado central riche en couleurs et surtout en odeurs (pas toujours agréables): il y a les allées boucherie, poissonnerie, fruits et légumes. Inutile de préciser comment est l’hygiène!! C’est malheureusement un peu pareil dans les rues qui portent encore les stigmates des affrontements entre les manifestants et la police. la plupart des magasins sont cassés, fermés ou confinés derrière des volets inviolables.

nous mangeons dans un petit boui boui du mercado, unes des spécialité chilienne: « la pastel de choclo », c’est du poulet accompagné de purée de mais, vin blanc. PG lui prend au pif un plat, c'est une espèce de soupe de crustacés!

Nous continuons notre visite par le quartier Bellavista, au pied du Cerro San Cristobal, le sommet le plus élevé de la ville à 880m. On prend le funiculaire pour s’élever de 500m, puis on fait le reste à pied jusqu’à la starue de la vierge Marie qui domine toute la ville depuis 1908.

Avant d’entamer la redescende à pied, on se prend un « monte con huesillo », la boisson rafraichissante chilienne à base de blé cuit et de pêche séchée, le tout cuit dans de l’eau sucrée avec un morceau de cannelle. Il y a autant à boire qu’à manger et franchement c’est très bon, mais très sucré. Petite chute pour moi lors de la descente, pas très grave, mais je suis recouverte de boue!

On rentre donc à l’auberge et le soir, nous allons manger des hot dogs dans le parc à coté, vendu par des vénézuéliens, très nombreux dans la ville.

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Ce matin, nous continuons notre visite de la ville par le quartier street art prés du logement.

Nous prenons ensuite le métro, pour nous rendre dans un grand centre commercial afin de réaliser les derniers achats en prévision du climat de la Patagonie. A savoir sacs de couchages thermiques et chaussures de randos pour PG, qui chausse maintenant du 47,5 fillette. Heureusement que les grandes marques de sport proposent des grandes tailles!

Puis nous retournons en métro à la station de bus centrale afin de réserver nos billets pour le lendemain direction la ville de Valparaiso (vallée du paradis), qui je l’espère sera une ville plus chaleureuse et jolie que Santiago. D’ailleurs en chemin, quelqu’un tente de voler le collier de baptême de Patrick sans y parvenir, mais il le casse. Vraiment j’ai du mal avec les pays d’Amérique du Sud ou je ne me sens pas en sécurité, ni sereine. J’espère que la suite de notre périple me donnera tort!

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Nous quittons ce matin, la capitale santiago pour Valparaiso, petite ville portuaire située sur la cote chilienne. Elle est réputée pour ses funiculaires à forts dénivelés et ses maisons colorées, dressées au sommet des collines. On en compte d’ailleurs 45, face à la mer.

On commence donc sa visite après avoir trouvé un hôtel, la résa booking étant introuvable.

Pause déjeuner pour goutervle plat typique: la chorilliana. C’est une immense assiette de frites recouvertes de viande et de saucisse ainsi que des oignons frits.

Puis nous commençons notre montée vers « Cerro Panteon » (cerro voulant dire colline), avec ses 2 immenses cimetières cote à cote, catholique et protestant, découvrant une vue sur la baie et le pacifique.

Puis nous déambulons parmi les petites maisons colorées recouvertes de street art jusqu’au « cerro alegre » et le célèbre « cerro conception » classé UNESCO en 2003 et qui a clairement gardé l’influence des immigrants européens dans l’architecture et les institutions culturelles. Ici ce sont les anglais et les allemands qui y ont laissé leur pate.

Nous redescendons vers le port, toujours en découvrant de nouveaux graffitis. A Valpo, l’art vit à l’air libre et le street art envahit les murs, débordant sur les trottoirs et les lampadaires. Souvent le street art est signe d’engagement politique, d’opposition à la dictature en place, mais ils sont aussi plus souvent esthétiques.

Nous buvons notre premier Pisco sour, sur un roof top avant de retourner à l’auberge.

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Afin de mieux découvrir la ville de Valpo, nous nous joignons à un free tour (tour gratuit) en Français et en Espagnol. Ensuite, on donne au guide un pourboire à notre convenance et selon notre appréciation!

Nous sommes avec 2 autres hommes espagnols et la guide, une lyonnaise ainsi qu’un Bolivien parlant couramment français et adorable, qui, nous comprenons par la suite est le petit ami de la guide. Il habite à Lyon avec elle, mais est venu la rejoindre au Chili, pour 1 mois de vacances car elle y travaille pour quelques mois. Ils nous font découvrir la ville dans son jus, avec des lieux atypiques et non touristiques. Les cerro méconnus et les petits quartiers anglais, allemand, italien ou Yougoslave. Notre guide est incollable sur l’histoire de la ville que nous découvrons ainsi que sur le pays en général. On comprend vite que le contexte politique actuel est désastreux et les émeutes sont loin d’être finies, surtout dans cette ville très contestataire. Je comprends pourquoi tout est fermé est barricadé dans la ville à partir de 19h. D’ailleurs en marchant dans certaines rues, on a le nez et les yeux qui nous piquent à cause des bombes lacrymogènes qui ont été utilisées. C’est visiblement encore comme ça dans toutes les grosses villes du Chili, contrairement à ce qui est relaté dans les actualités!!

Pour les côtés positifs, nous découvrons toujours des fresques murales magnifiques, ainsi que des maisons, soit d’inspiration anglaise avec des bow window. Il y en a même qui ressemblent à celles de San Francisco, puisqu’elles ont été réalisées par le même architecte. Pour la petite légende urbaine, si elles sont toutes colorées, c’était pour que les marins ayant trop bu, puissent retrouver leur domicile! En réalité, cela empêchait l’humidité d’abimer les façades, souvent recouvertes de tôles.

Nous faisons une halte dans un petit café proposant des vrais cafés à l’italienne. Mon premier depuis 6 mois!

Puis nous quittons à regret après 3h30 de tour, le petit couple avec qui nous avons sympathisé. Une première vraie rencontre chilienne qui nous fait du bien!

Nous mangeons le midi et le soir des empanadas, dans un petit resto de rue, réputé, qui propose un choix infini. Un vrai régal.

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Pour ce dernier jour à Valpo, nous partons visiter le port et marchons tout au long de la jetée, jusqu’au marché aux poissons ou l’on peut observer des lions de mer et des policans venus se nourrir des déchets dé poisson des pêcheurs qui rentrent au port ou des poissonniers. L’odeur est abominable entre les têtes de poisson et les défections des centaines de mouettes.

Après ces bons 10km de marche, nous retournons manger au « El guaton » une chorilliana, puis retournons à l’hôtel, finaliser notre future aventure en antarctique. On a en effet obtenu un last minute pour 11 jours hors du temps en bateau kusqu’à la péninsule antarctique que Patrick rêvait de fouler (c’est le grand défi du TDM). Il nous faut bien cette après-midi pour remplir tous les docs nécessaires à cette expédition: contacter la banque pour envoyer les fonds en virement, trouver une assurance rapatriement spécifique et questionnaires de santé (une vrai aventure d’Ushuaia), tout cela en anglais. La galère!

Puis vers 18h, nous quittons l’auberge pour nous rendre au terminal de bus car nous prenons un bus de nuit jusqu’à Puerto Montt, la porte d’entrée de la patagonie.

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On arrive à 9h05 du matin, après 14h de bus éreintant à Puerto Montt. La patagonie est à nos pieds et on passe déjà de 30 à 20°.

Cette petite ville tranquille n’offre pas grand chose à faire, mais c’est notre point de chute pour notre croisière dans les fjords de la patagonie chilienne jusqu’à Puerto Natales.

Nous profitons de la journée pour nous promener tout le long de la baie et la vile.

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Comme il n’y a pas grand chose à faire à Puerto Montt, nous décidons d’aller visiter Puerto varas situé à 20km dans la province de Llanquihue, prés du lac du même nom. Cette villle est née de la colonisation allemande et à notre sortie du bus, on le constate immédiatement. On se croirait dans une station de ski allemande. La vue sur le lac est magnifique avec en fond de toile, le volcan Osorno. C’est le volcan le plus actif du sud des andes et qui culmine à 2652m, c’est aussi une station de ski avec des télésièges et une dizaine de pistes.

Cette après-midi, le temps est magnifique avec un ciel bleu, ce qui nous permet d’apercevoir Osorno dans son intégralité.

Le midi, nous nous faisons un petit plaisir et mangeons dans un très beau resto avec vue sur le lac. Nous prenons le saumon, réputé délicieux dans la ville.

Nous rentrons à Puerto Montt vers 15h, car il nous reste encore à visiter le port d’anselmo. Nous allons jusqu’au marché aux poissons, ou ont élu domicile des lions de mer, attendants gentiments que les poissonniers leur jettent les restes. Ils vendent essentiellement du poisson fumé et des crustacés, dont certains sont inconnus au bataillon.

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Ce matin nous avons RV à l’agence Navimag pour récupérer nos billets pour la croisière dans les fjords de la Patagonie chilienne, soit 4 jours et 3 nuits de Puerto Montt à Puerto Natales, 1960 km plus au sud.

Le bateau a du retard donc au lieu d’embarquer dans la matinée, nous montons à bord vers 16h.

La journée s’est passée à attendre, on en a donc profité pour faire des réservations sur internet. Quant au bateau, c’est pas la croisière s’amuse; ! Le bateau est assez rustique: une cabine avec lits superposés et une salle de bain séparée, un salon et une cantine.

Ce qui est sur, c’est que l’on va pouvoir se reposer pendant ces 4 jours avec rien d’autre à faire que manger, dormir et profiter des paysages.

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Réveil dans les fjords du Chili avec une mer calme et un grand soleil: très rare en Patagonie! On aperçoit au loin nos premières baleines bleues ou plutôt leur souffle puissant, ainsi que des dauphins chiliens et des lions de mer.

La journée se déroule au fil de l’eau entre bronzette, cours de yoga pour Pat et taichi pour moi, repos et lecture.

Contre toute attente, le temps s’écoule très rapidement, peut être arrivons nous enfin à prendre le temps de nous ennuyer!

Le soir nous avons le droit à un coucher de soleil sur les fjords au niveau du canal Pulluche avec des iles inhabitées à perte de vue.

Après le repas, petit documentaire sur les baleines en mode cinéma avec des pop corn. Tout l’équipage est vraiment adorable et aux petits soins pour les passagers.

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Nous nous réveillons en plein océan pacifique et pour encore 2 heures. La houle est plus forte, mais par miracle je ne suis pas malade. Par contre le temps, lui, n’est plus au RV: C’est cela la Patagonie, les 4 saisons dans la même journée.

Puis nous retrouvons le calme des eaux des fjords et profitons de notre journée à bavarder avec les français, qui sont majoritaires sur le bateau. Tous ont des histoires de vie et de voyage passionnantes. Nous nous trouvons un petit couple sympathique Julie et Adrien pour faire une partie de tarot à 5, pendant que Christian (un des membre de l’équipage) improvise un concert de guitare sud américaine.

Et aussi une super rencontre avec Gilles et son mari Michel, ami de Barbara: 2 voyageurs parisiens dans l’âme avec une vie hors du commun!

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Dernier jour de repos à bord de l’Evangelista, qui trace inlassablement sa route parmi les canaux et les iles surplombées de glaciers majestueux. Bon de fait, les températures ont chuté et nous sortons donc les polaires et les bonnets des sacs à dos.

Incroyable de ce dire que parmi ces panoramas inhabités et vierges, dans quelques heures, plus précisément à 18h, nous arriverons dans la ville de Puerto Natales. C’est le point de départ pour la rando de 5 jours et 4 nuits dans le parc Torres del paine. Un vrai défi physique et mental pour moi!!!

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La nuit a été courte car la veille nous avons du gérer l’intendance pour le trek à venir. Nous enlevons le max de fringues inutiles pour ne garder que le strict minimum, de toute façon les shorts et les débardeurs ont été relégués vers le fond du sac, au bénéfice des pantalons de rando et des polaires. Tout ce dont nous n’avons pas besoin reste à l’hotel pour les 5 prochains jours.

A 6h, nous sommes partis vers la gare routière de Puerto Natales, pour prendre le bus vers Pudeto (dans le parc Torres del Paine), soit 2h de transport. On s’acquitte des droits d’entrée et ce n’est que le début du racket. Ce parc de 200 000 hectares, classé Unesco en 1978 possède les plus beaux paysages du monde, affiché comme la troisième merveille du monde, mais ce joyau a malheureusement un coût, c’est un peu une usine à fric car tout est payant.

A Pudeto, nous devons encore prendre le catamaran qui traverse le lac Pehoe, soit 30mn pour nous déposer au refuge Grande del Paine, début de notre trek. Bien sur le cata est payant!

Nous y sommes donc à 12h, juste le temps de faire quelques sandwichs et nous attaquons le premier jour de notre fameux trek W par l’Ouest. Sur le papier 11km pour 4h. En vrai, il faut prendre en compte le poids de nos sac à dos et les conditions météorologiques, à savoir aujourd’hui beaucoup de vent. La Patagonie se mérite et comme dirait PG: La Patagonie c’est comme le paradis, il faut la mériter et sortir de sa zone de confort!! On sait aussi pertinemment que ce trek ne sera pas une balade de confort ni de tout repos.

Cette première étape nous emmène donc jusqu’au glacier Grey. Je dois avouer que les paysages sont époustouflants. Nous progressons le long du lac, en hauteur qui parfois au détour du chemin nous offre une vue sur quelques icebergs, décrochés du glacier. Il faut savoir que ce dernier est la troisième réserve d’eau douce du monde.

Quand on l’apercoit au loin, j’avoue qu’il m’impressionne.

Après 4h d’effort, nous arrivons au refuge Grey ou nous allons dormir en tente.

Nous allons quand même jusqu’au mirador, à quelques centaines de mètres, afin de nous rapprocher du glacier. Un vrai bijou!

Par chance, nous n’avons eu que quelques gouttes de pluie dans la journée, on peut donc se décréter chanceux!!

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Pour cette deuxième journée de trek, pas de grosses difficultés. Nous refaisons le chemin en sens inverse. Nous aurons donc réalisé la première branche du W. Le vent a soufflé à plus de 80km/h cette nuit, mais ce matin tout est calme avec un ciel presque bleu.

Nous nous mettons tranquillement en route après le petit déjeuner, très sommaire. Le glacier et le lac sont encore plus majestueux sous le ciel bleu.

Nous faisons une petite pause vers midi, pour un pique nique un peu frugal: galette, jambon et fromage, rien de plus. Quand on doit tout porter, on se déleste vraiment de tout le superficiel. Un aigle se pose à coté de nous, attendant tranquillement notre départ pour récupérer les miettes de pain.

Nous arrivons finalement vers 14h au refuge Paine grande, et cette nuit nous ne dormons pas en tente mais en dortoir. Pour le repas, ce sera comme la veille, repas lyophilisé. Le pire, c’est que PG est fan, il trouve cela vraiment délicieux.

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Troisième journée de trek, qui s’annonce plus longue et plus difficile, car c’est entre 5h et 8h de marche.

Nous partons du refuge vers 7h et avons 2h30 jusqu’à camp italiano, point de départ pour la deuxième branche du W.

Ca monte à pic: on passe de 200m du refuge à 925m au belvédère Frances, mon point max.

On déjeune et on se sépare. Pat et PG continuent jusqu’au belvédère Britanico, point de vue, avec vue plongeante sur tout le parc Torres. Pendant ce temps, je profite pendant 2h de la vue magnifique de la vue sur le glacier Frances, sous un ciel bleu et un soleil de plomb. Un temps incroyable en Patagonie, on est vraiment chanceux! On voit et on entend régulièrement les avalanches sur la montagne, vraiment magnifique!!

Je redescend tranquillement et après 2h, j’arrive au refuge Domos Frances. Pour cette nuit, nous dormons dans des domes en toile. On aura vraiment tout testé! Bonne nouvelle, on est dés à présent et jusqu’à la fin de la rando, en pension complète, donc plus de nourriture à porter.

Pat et PG me rejoignent 1h plus tard. PG est vraiment très à l’aise en rando et il dépasse facilement son père; mais bon, chut il ne faut pas le dire.

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Une journée qui s’annonce difficile car nous avons 20km de marche jusqu’à notre prochain refuge, Chileno, pour notre dernière nuit de ce trek, et avec un dénivelé digne des films d’horreur. Ca ne fait que monter ou descendre, pas de répit, mais heureusement que le paysage est magnifique.

Après une petite heure de pluie à notre départ, le temps se révèle encore une fois exceptionnel. Les nuages ont laissé place à un ciel bleu et les lacs de glaciers bleu turquoise se dévoilent avec en toile de fond, les andes enneigées entourées de step. Ca fait oublier un peu la douleur dans les mollets et les cuisses. Ca brule sec!!!!

Quant aux mecs, je ne les voit pas de la journée: PG est en mode compétition et à pour objectif de doubler le plus de monde possible.

Ils m’attendent quand même le midi pour la pause sandwich.

Après plus de 7h d’efforts, j’arrive enfin au refuge, épuisée.

Nous nous couchons très tôt car le plus dur va être demain avec un réveil à 2h30 du mat pour une ascension pour le lever du soleil sur les mythiques Torres.

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Ca aurait du être la photo mythique!!!! 

Dernier jour de trek et derniers gros efforts.

A 2h30, nous sommes levés pour aller attendre le lever du soleil sur les emblématiques « Las torres » du parc. Je devrais dire essayer car il a plu toute la nuit et nous démarrons également sous des averses et dans le noir le plus total.

On a seulement 4km à parcourir, mais ce n’est que du dénivelé, pour arriver 900m plus haut, au niveau des tours.

A 3h du mat, l’effort est pour moi intense et pour changer je me retrouve toute seule dans le noire avec mon portable pour seul éclairage et sous une pluie battante.

vers la fin de la rando, je m’offre un gros coup de stress en me perdant, j’ai perdu le fil du chemin et je progresse sur un champ d’éboulis. Je suis à 2 doigts de pleurer car je ne peux plus faire marche arrière. Finalement après avoir passé 30mn à quatre patte dans les rochers, j’apercois des lumières, que je me mets à suivre pour retrouver la route.

J’arrive enfin après 2h15 d’effort, je suis transie de froid car à cette altitude, c’est de la neige qui tombe. Bien sur pour couronner le tout, on ne voit rien! Il y’a du brouillard donc pas de lever de soleil.

J’attend une demi heure dans le froid, en colère et je finis par redescendre. Autre mauvaise surprise, mon portable a pris l’eau et l’écran ne fonctionne plus.

Arrivée en bas au refuge, Pat et PG m’on rejoint. On profite pour se changer et tout mettre à sécher, même le téléphone. 2h plus tard, par miracle, il refonctionne, car on a tout dedans:les banques, GPS, les contacts, mes photos, les billets des vols intérieur, …

On redescend vers 10h, et on redescend tout en bas jusqu’à l’entrée du parc afin de prendre un bus qui va nous ramener à Puerto Natales.

Je peux enfin dire: CA, JE L’AI FAIT !!!

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Nous continuons toujours plus au sud de la patagonie jusqu’à Punta arenas, ville portuaire la plus australe du Chili, établie au bord du détroit de Magellan qui relie les océans pacifique et atlantique et qui sépare du coté nord le continent sud américain et coté sud, la grande ile de la terre de feu. Ce détroit est nommé ainsi en l’honneur de Fernand de magnan, premier européen à l’avoir découvert et traversé.

Après 3h de bus, nous arrivons donc dans cette ville, principale point de départ pour les croisières et les observations de manchots.

Nous déposons nos sacs dans le logement et partons à la recherche de la statue de Magellan, située sur la Plaza de armas, pour une photo avec Patrick, fan de ce grand explorateur.

Nous visitons également le cimetière insolite dont les recoins paisibles racontent la longue histoire de la région de Magellan. Il est classé parmi les plus beau du monde. Nous faisons un arrêt sur la tombe de l’indien inconnu, qui aurait des vertus miraculeuses.

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Un bébé manchot reconnaissable à son duvet  

La veille nous avons réservé une croisière d’une demi journée pour aller découvrir les fameux manchots de Magellan dont les colonies les plus accessibles se trouvent sur le détroit et principalement l’île Magdalena ou se regroupent plus de 130 000 individus. Cette île est bien sure protégée et une seule compagnie permet de la visiter en catamaran, 2 fois par jour. Attention, il ne faut pas confondre les pingouins vivants au nord qui peuvent voler avec les manchots au sud qui ne volent pas.

C'est donc après 2h de mer en catamaran que nous arrivons sur l’île. On aperçoit déjà des milliers de manchots dont une bonne partie de petits, attendant auprès de leur nid.

On se promène sur un sentier balisé à quelques centimètres d’eux et ils ne sont pas du tout effrayés et sont soit totalement indifférents, soit nous fixent comme des bêtes curieuses. Ils sont vraiment trop mignons et on s’amuse tous les 3 à faire des selfies avec eux. Le guide nous explique tout ce qu’il y a à savoir sur ce petit animal.

Nous quittons à regret l’ile et reprenons la mer avec en bonus quelques baleines qui croisent notre chemin à seulement quelques metres de nous. La cerise sur le gâteau et encore un don de mère nature!!

Ce matin nous avions remarqué un énorme bateau de croisière amarré, le MSC, et au hasard de notre route, nous croisons un couple de retraités français avec qui nous commençons à discuter. Ils viennent du bateau et font le tour du monde en 4 mois. C’est bien sur une autre approche des voyages que nous, mais pourquoi pas quand vraiment nos jambes ne nous suivront plus trop! PG, lui, et juste curieux de savoir combien il y de buffets et de bars à bord. Quand il apprend que tout est à volonté, 24h sur 24, il est comme un fou! Ca ne risque pas de lui arriver pendant notre TDM!

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Ce matin, nous sommes tous les 3 très excités car nous quittons le Chili pour l'Argentine avec comme point d'arrivée, la mythique ville d'Ushuaia: La fin du monde! Elle se situe sur une île, la terre de feu, qui nous donne un parfum de bout du monde.

Mais avant d'y arriver, nous avons 628km à parcourir, en bus bien sur! Nous allons mettre prés de 11H, avec au bout de 2h, une traversée en ferry de 20mn pour rejoindre l'île.

Les paysages de steps arides, se succèdent tout au long de la route, sans âme qui vive (à part quelques vigognes et moutons), comme un moment suspendu hors du temps que d'ailleurs on ne voit même plus passer, tant nous sommes définitivement déconnectés de notre ancienne vie!

Puis, c'est l'arrivée à Ushuaia, un moment d'émotion que nous allons fêter en dégustant notre première Parilla (barbecue argentin) accompagné d'un délicieux Malbec.

P.S. En face d'Ushuaia, se trouve la ville de Porto Williams (chilienne) qui est en réalité plus au sud que Ushuaia! Encore un mensonge géographique!

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Nous nous réveillons dans une ambiance fébrile et sous un ciel sans nuages. Nous avons une journée pour découvrir la ville qui suscite autant d'amour que de désamour! naturellement nous commençons par le port, ouvrant sur la baie d'Ushuaia et le canal de Beagle, ce large bras de mer reliant le pacifique à l'atlantique. Notre bateau n'y est pas encore amarré, à l'inverse de gros paquebots se dressants majestueusement sur les rives du port. On peut déjà sentir le souffle de l'antarctique!

Nous passons à l'agence freestyle aventure qui nous a obtenu un last minute pour l'antarctique. Nous devons y récupérer des vêtements polaires nécessaires à notre traversée que nous prête l'agence: des gants, un pantalon et un blouson de ski. Maria, notre correspondante pendant ces 15 jours et qui s'est démenée pour répondre à nos attentes n'est malheureusement pas présente, pour cause d maladie. Dommage!!! Son collègue prend le relais et nous octroie notre fameux sésame pour l'antarctique. Il n'y a quand même que 30000 personnes par an, qui peuvent réaliser ce rêve ultime et nous sommes très fiers et chanceux d'être parmi eux. Puis Corona virus oblige, nous avons une attestation sur l'honneur à remplir car visiblement la parano commence à se faire sentir, même au bout du monde! Par chance nous n'avons pas mis les pieds en Chine ces 14 derniers jours et n'avons pas de fièvre!

Une fois l'intendance réglée, nous continuons la visite du port par une photo du St Christopher, bateau échoué en 1954 et devenue l'emblème de la ville.

Nous continuons notre déambulation dans le centre de ville qui a des allures de station de ski chic.

Quoi de mieux pour découvrir un pays et une ville, que de déguster quelques spécialités, surtout sucrées: des chocolats chauds version caramel ou chocolat blanc, des churros fourrés au Dulce de Leche (mon nouveau pêché mignon) et nappés de chocolat blanc et les fameux alfatiers, 2 couches de biscuits grandes de dulce de Leche. Un vrai marathon de dessert, que nous avons adoré (enfin surtout moi!!!!!). J'oublie l'arrêt imprévu au glacier "Freddo", pour une glace, à quoi? Au dulce de lèche, of course. En fait, c'est leur nutella local!

Nous prenons aussi des photos devant le panneau Ushuaia, surveille par un policier.

Ce qui est certain c'est que nous sommes littéralement tombés sous le charme de cette ville! Le soir nous avons même droit à un coucher de soleil magique, teintant la ville de rouge.

Mais que faire à Ushuaia, une fois arrivés au bout du monde, si ce n'est d'aller plus loin: En ANTARCTIQUE!

C'est désormais plus de son ni d'image jusqu'au 17 février, date de notre retour du 6ème continent.

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Nous allons passer nos dernières heures sur la terre ferme avant d’embarquer sur le bateau Ushuaia qui va nous faire voyager jusqu’au 7ème continent. Il est grand comme 20 fois la France, il referme à lui seul 70% des réserves d’eau douce de la planète. Il se dresse au milieu des mers déchaînées et est le plus froid, le plus sec et le plus élevé des continent mais surtout le plus méconnu. C’est un peu le rêve ultime de tout grand voyageur qui se respecte. En tout cas, c’est celui de Patrick.

Après avoir fait quelques courses d’apéro et de chocolat pour le bateau, nous faisons un dernier tour en ville dont la température est anormalement élevée.

Derrière les gros paquebots de croisières de luxe amarrés au port, nous apercevons notre petit Ushuaia de seulement 84m de long. Construit à l’origine pour l’agence américaine NOAA (national oceanic and atmospheric administration). Il est désormais reconverti en navire polaire pour des expéditions, touristiques cette fois.

C’est donc impatients que nous montons à bord pour découvrir notre cabine. Etant donné la taille du bateau, le nombre de passagers est également réduit à 88 personnes avec des espaces communs et une politique de pont ouvert. Nous comptons aussi 8 zodiacs assurant des débarquements sur la péninsule et les iles afin d’observer la faune et le littoral inaccessible.

A 17h, nous avons le droit à notre premier briefing, afin de faire connaissance avec le personnel d’expedition et de conférence. Il y a notamment des biologistes marins et un photographe plongeur. Par contre aucun signe d’un quelconque français à bord! Nous somme plutôt entourés par des américains et des australiens.

Après le briefing, nous assistons au départ de notre bateau sous un soleil radieux, peut être présage de 11 jours fantastiques et des températures qui déconcertent les marins à bord. En espérant que cela présage d’un passage de Drake, moins mouvementé que d’habitude.

Pour l’heure, nous quittons la baie d’Ushuaia pour emprunter le mythique Beagle channel et la pittoresque Mackinlay pass en passant par le phare des éclaireurs, l’emblème du bout du monde!

A 21h, c’est l’heure du diner qui nous est servi à l’assiette par des serveurs en livrée. Les petits plats sont mis dans les grands, version grand restaurant. Décidément, je vais de surprises en surprises. A la fin du repas, nous avons le passage du médecin de bord (vénézuélienne) qui nous propose un petit cocktail de pilules en prévention d’un éventuel mal de mer pendant le redouté passage de Drake dans la nuit. Evidemment j’en prend une , au cas où!!Le bateau ne m’ayant pas porté chance les dernières fois!

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Bon réveil ce matin, je n’ai pas été malade malgré le tangage permanent et incessant du bateau. Pat a même pu admirer le lever du soleil à 6h du matin. Nous sommes en pleine mer et naviguons sur le passage de Drake, nommé d’après le célèbre pirate anglais Sir Francis Drake qui a navigué et attaqué les espagnols sur ces eaux. Le passage marque également la convergence antarctique, une barrière biologique où l’eau froide polaire coule sous les eaux plus chaudes du Nord; cela créé d’énormes vagues mais aussi une remontée de nutriments. Par chance les conditions climatiques sont idéales et le soleil pointe encore une fois son nez.

Alors que nous traversons tranquillement le passage, des conférenciers nous donnent des explications sur la faune et notamment les oiseaux que nous rencontrons dans le sillage du bateau. De même pour les pingouins que nous allons pouvoir découvrir, lors de nos sorties en Zodiac.

Encore une fois le temps, file, entre repas, pause café et siestes.

Nous discutons avec des japonaises, une italienne Angela, Dee la mamie américaine de 85 ans et 2 espagnols parlant parfaitement le français. A vrai dire, nous parlons tous le même langage et sommes tous des aventuriers voyageurs conscients d’avoir le privilège de vivre une telle aventure.

Le soir, après le diner, nous avons le droit à un magnifique coucher de soleil et à une pleine lune saisissante. Ici, tout est décuple!!

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2 marcheurs solitaires 

On sent comme un vent d’excitation sur le bateau aujourd’hui car nous approchons du continent et allons découvrir les premières îles d’ici la fin de journée.

En attendant, briefing sur l’antarctique et sur les directives que doivent respecter les visiteurs, notamment lors des sorties en zodiaque sur les îles et le continent. Les membres d’équipage nous fournissent une paire de botte et nous expliquent l’utilisation des zodiacs.

Après le déjeuner, petite sieste avec au réveil, la vision des premiers icebergs et les iles Shetlands. Tout le monde se presse sur le pont afin d’admirer cette beauté irréelle: le paradis blanc.

Le bateau jette l’encre devant île Half moon, que nous allons découvrir en zodiac. Cette dernière possède bien sur une colonie de manchots (Il y en a 350 millions rien qu’en antarctique) et de lions de mer.

Dés que l’on pose le pied, on se rend bien compte que l’on est ici pas considéré comme une menace par les espèces vivant sur place et on se promène librement parmi les pingouins sans trop s’éloigner des guides, afin de ne pas marcher sur les nids. Les lions de mer, non plus, ne semblent même pas intrigués par notre présence. Patrick qui adopte regarder les reportages sur Arte est cette fois dans le paysage. On ne sait plus ou donner de la tête pour tout photographier, tant tout est magnifique. Malheureusement les bonnes choses ont une fin et il faut rentrer. Il est déjà 20h30 et c’est l’heure du diner.

Et encore une fois, un coucher de soleil parmi les plus beaux que nous ayons jamais vu. Le ciel est entièrement rouge, comme enflammé. Pour moi, la terre de feu prend tout son sens à cet instant précis.

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Le temps n’est pas au RV ce matin, mais cela n’entame pas notre bonne humeur ce matin pour notre première sortie du jour en zodiac. Nous allons pouvoir découvrir Sperth island, petite île magnifique, parsemée de caves naturelles. Cerise sur le gâteau, nous naviguons parmi les icebergs, certains agrémentés de couleur bleu turquoise. Tout est calme et apaisant pour nous humains qui sommes toujours dans le stress et l’agitation. Juste le bruit que font les icebergs qui se fissurent devant nos yeux.

A midi, pendant le déjeuner, nous avons la chance de croiser la route d’une petite colonie d’orques, animaux très difficiles à voir à l’état sauvage.

A 15h, deuxième sortie en zodiac mais cette fois pour un débarquement à Michelsen harbor, petite île renfermant une colonie de pingouins gentoo et leur nids. Les parents sont encore en train de nourrir leurs petits qui crient sans cesse. Ils sont en pleine mue ce qui les empêche pendant encore 3 semaines de rejoindre l’océan. Il y aussi et toujours quelques lions de mer, allongés ou plutôt affalés qui ne remarquent même plus notre présence. On découvre aussi que l’île habite un refuge de secours (toujours utilisable) colonisé par les pingouins.

Nous retournons vers le zodiac en déambulant parmi des ossements gigantesques d’os de baleines. Encore une journée formidable.

Après le briefing du soir, nouvelle surprise, une queue de baleine fait son apparition à quelques mètres de nous. Comme dirait Patrick, nouvellement poète: « c’est surtout en antarctique pendant le tour du monde que j’ai senti les émotions profondes qu’éveillent mon âme de voyageur, le grand spectacle de la nature ». Ce sera le mot de la fin!!!!

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A notre réveil, nous ne pouvons pas imaginer à quel point cette journée va être extraordinaire, au de la de nos espérances.

Après le petit déjeuner, nous attendons 10h30 pour notre première expédition en zodiac de la journée, afin de nous rendre au plus prêt des icebergs et des baleines à Salvesen cove.

A peine partis du bateau, nous avons la surprise de croiser la route d’une baleine qui fait un salto juste devant le zodiac à à peine 10m et dans un bruit incroyable. Nous sommes tous sous le choc de ce moment complètement fou!!! Même la biologiste qui conduit le zodiac n’a jamais assisté à ça et préfère reculer par sécurité. Elle nous dit que c’est une jeune baleine (10m) qui a très envie de jouer!! Elle est complètement inoffensive mais ses sauts pourraient faire chavirer notre embarcation. Nous continuons à la suivre un peu mais de plus loin et voyons bien sa queue lorsqu’elle plonge. Une fois les émotions passées nous naviguons pendant plus d’une heure dans un champs de glace et d’Iceberggs aux formes toutes plus incroyables et originales les unes que les autres. Quelques otaries se prélassent d’ailleurs sur certains d’entre eux. Un moment hors du temps et beaucoup trop court.

A notre retour, c’est l’heure du déjeuner, toujours aussi délicieux, servi par Fabio et les autres serveurs qui connaissent tous nos prénoms et qui sont aux petits soins.

Puis à 15h30, c’est la deuxième sortie en zodiac toujours attendue par tout le monde avec excitation. Nous allons enfin fouler le 7ème continent à Portal point. Il y a beaucoup de houle et le débarquement et un peu musclé, mais le ciel bleu est à nouveau de la partie depuis ce matin. A part la plage, tout est recouvert de neige et nous progressons jusqu’à un point de vue en hauteur parmi les otaries en train de lézarder. La vue sur les icebergs et le bateau est de toute beauté, l’occasion de faire quelques photos souvenirs originales dans la neige.

Une journée parfaite dans un cadre et un endroit parfait. Une journée à 6 étoiles, du jamais vu dans nos pérégrinations; les filles comprendront notre allusion!!!!!

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Encore un clin d’oeil pour Pat ce matin car nous allons naviguer sur les traces du célèbre explorateur français Charcot qui a découvert des territoires inexplorés dans le sud de l’Antarctique sur son bateau le « pourquoi pas ». Nous avions appelé notre ancien camping car, le why not en hommage à cet aventurier.

Trop mignonnnnnnnn 

Le matin, nous commençons par une sortie à Damoy point pour visiter un ancien refuge anglais transformé en mini musée: juste le n nécessaire pour vivre quelques mois sur cette ile recouverte d’un énorme glacier. Magique! Ici aussi, les pingouins ont pris possession des lieux, certains sont même assez téméraires pour venir nous toucher. C’est trop mignon!!!

De retour au bateau, celui ci reprend sa navigation dans le Lemaire channel, passage extrêmement étroit. Tout le monde est sur le pont pour regarder l’Ushuaia tracer sa route parmi les icebergs. Bravo au capitaine et à son bateau assez petit pour nous permettre de voyager dans ces merveilleux paysages quasiment vierges. Nous approchons sérieusement du cercle polaire (66°) et les températures sont proches de 0. Un vrai temps d’Antarctique comme nous rappelle le capitaine!

Une fois de nouveau arrêtés à Pleneau island,nous partons cette fois pour une sorti en zodiac, pour admirer un champs d’Icebergs, bloqués dans la baie de Dorian. La mer est d’huile et les lumières ajoutent un coté mystérieux au panorama. C’est tout simplement à couper le souffle. Prés d’un petit Iceberg, nous constatons un petit tourbillon qui nous intrigue. Quelques secondes plus tard, un énorme morceau de glace se casse dans un fracas assourdissant et le reste de l’Iceberg commence à se retourner, créant une vague que le conducteur du Zodiac doit éviter en reculant le plus rapidement possible. Un moment d’adrénaline! Puis nous rencontrons beaucoup d’otaries, dormant seules ou en groupes sur des morceaux de glace dont 2 venant jouer prés du zodiac. Avant de rentrer, nous avons la chance de voir un « leopard seal », seul phoque mangeur de pingouins. Il est vraiment complètement différent de ses congénères et se laisse volontiers photographier.

De retour au bateau, après le gouter (ils font un pudding à tomber par terre), le capitaine son intention de changer son itinéraire pour passer par le passage de Charcot, encore plus étroit, car apparemment il n’y a aucun Iceberg bouchant la route. C’est le première fois que l’Ushuaia va le traverser. Nous montons tous les 3 au poste de pilotage ou la tension est à son maximum, pas un bruit et tous les marins sont aux aguets et après 30mn de manoeuvre délicate, les visages crispés font place au soulagement. Le capitaine met un air de tango, signe que tout va bien.

Le soir, nous sentons une odeur de barbecue à l’exterieur, ce soir c’est donc parilla argentin. Incroyable sur un bateau, ils nous étonnent vraiment et tout le monde fait une ovation au cuistot et aux serveurs: louis, rico et fabio!

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Encore une fois aujourd’hui, les circonstances et la chance vont nous donner la sensation d’être des personnes privilégiées.

A 10h, c’est la première sortie en zodiac qui va nous procurer une vive émotion. Nous partons tranquillement naviguer sur Flandres Bay parmi les Icebergs dont certains monstrueusement grands. Nous croisons la route des pingouins réunis en petits groupes. On adore toujours les voir sauter hors de l’eau pour atteindre la surface de la glace. Nous rencontrons aussi et toujours des phoques souvent seuls sur leur petit bout d’îlot glacé, dont un « leopard seal ». Nous nous préparons à retourner au bateau quand notre conducteur aperçoit au loin 2 baleines. Il s’approche tout prêt, à à peine 2m de ces géants des mer inoffensifs: il s’agit d’une mère et son petit. Cette apparition a quelque chose d’irréel, d’impossible à enfermer dans les limites des secondes, des minutes et des heures. Elles évoluent toutes 2 juste à nos cotés avec le son de leur souffle puissant et s’amusent même à passer sous notre zodiac. Les mots me manquent pour traduire mon émotion à cet instant précis quand mère nature a décidé de nous offrir ce merveilleux cadeau qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Après ces 15 mn passées avec elles, il nous faut malheureusement rentrer.

Sur le pont du bateau, nous continuons à les admirer jusqu’à ce qu ‘elles plongent et nous offrent l’ultime cadeau de la photo de leur queue.

Pendant le déjeuner, le capitaine fait une annonce: il a repéré une colonie d’orques dans le sillage du bateau. On se précipite tous dehors à moitié couverts sous un froid arctique afin de contempler ces baleines tueuses. Elles sont une dizaine, surement des femelles et leurs petits. Le capitaine fait même demi-tour 2 fois afin de nous permettre de mieux les voir. En effet on dit que l’on ne peut voir un orque, si et seulement si, ce dernier l’a décidé. Disons que c’est encore notre jour de chance.

Comme les journées passent à une allure incroyable, à 14H30, nous avons la visite d’un membre d’une station de recherche anglaise, basée à Port Lockroy ou nous sommes amarrés, qui vient nous donner les directives afin de visiter leur île et le musée qu’elle abrite. Ici les pingouins ont aussi élu domicile proche du batiment et c’est à nous de les contourner pouraccéder au musée et à la boutique souvenir. Et oui, même en Antarctique on peut faire du shopping. Bon, j’adore les pingouins, mais en bonnet, sans façon. Mais ce qui nous intéresse vraiment dans cette station, c’est la poste, en effet je pense que l’on peut dire que c’est la poste la plus éloignée du monde!!!! Il faudra au moins 1 mois pour que les lettres arrivent à leur destinataire.

Pour ce qui reste de la journée, c’est cahier de bord, blog et CNED. Même pas le temps de bouquiner!!!

Le soir nous retrouvons au diner, miguel et Gabriel, nos deux catalans préférés, avec qui nous avons fou rire sur fou rire: pour l’anecdote, Gabriel est fier de nous raconter que sa femme n’aimait pas les vacances originales qu’il proposait et préférait les croisières de luxe; pour régler ce problème, il a divorcé, vendu ses sociétés, a acheté un çamping car et vit pleinement à plein temps tous ses rêves de voyages.

P.S. Il ressemble vraiment à Christian physiquement et a le même charisme.

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Pour cette dernière journée en Antarctique, nous avons un ultime défi: se baigner! Pour cela nous jetons l’encre à Déception island, ancien volcan qui après son explosion a laissé un cratère géant, entouré de terre. Les paysages sont apocalyptiques avec cette ile complètement noire, uniquement recouverte de roche de lave. Nous montons sur les zodiac pour qu’ils b-nous déposent sur la plage de whalers bay, qui possède encore les anciens vestiges d’une station baleinière norvégienne, créée en 1911 et fermée en 1931, quand les prix pour l’huile de baleine se sont mis à chuter. Ce n’est pas moins de 3500 baleines qui ont été tué ici, pour leur huile. Il reste quelques bâtiments tombant en ruine ainsi que les cuves qui contenaient cette huile si précieuse. On imagine très bien le carnage et la souffrance qui devaient regner sur cette plage. Désormais il ne reste encore et toujours que quelques lions de mer qui expriment clairement leur mécontentement face à notre présence un peu trop intrusive.

Puis arrive l’heure du défi (LE 70ème pour nous), nous sommes une trentaine à nous mettre en maillot de bain et à courir jusqu’à l’eau pour un bain de mer revigorant. Un peu ambiance les givrés de Dunkerque mais en Antarctique. En tout cas, on pourra dire que nous l’avons fait.

L’aprés midi nous étions sensé faire une rando à Hannah point afin de découvrir les pingouins macaroni et mes lions de mer éléphants, mais les très mauvaises conditions météorologiques avec un important vent, empêchant la mise à l’eau des zodiaques, l’activité est donc annulée.

A la place, le soir après le diner, nous faisons une dernière sortie en zodiac sur 1 des iles Shetlands afin de faire nos adieux à l’Antarctique et aux pingouins Gentoo, qui pour l’occasion se montrent très téméraire en s’approchant de nous au plus près. Un belle conclusion pour achever un magnifique voyage et une découverte bouleversante du 7ème continent.

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Nous voici de nouveau en pleine mer pour le redouté passage de Drake, qui s’avère un petit peu plus mouvementé qu’à l’aller.

Au réveil, j’ai l’impression d’être en forme, mais je vais vite déchanter! Le fameux mal de mer est de retour! D’abord un peu PG pendant quelques heures et moi toute la journée non stop, incapable de me mettre debout sans vomir.

Fabio le serveur inquiet de ne pas me voir au resto de la journée, donne à PG, quelques assiettes de douceurs à mon intention. J’en profite pour reprendre des cachets contre le mal de mer fournis par le médecin en priant pour aller mieux.

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Le médecin, la biologiste, le naturaliste, le capitaine en second, le capitaine, le biologiste et le photographe 

Le traitement s’est avéré payant et je suis d’attaque ce matin pour la deuxième et dernière journée de traverser en mer.

C’est l’occasion pour terminer le cahier de bord laissé en suspend la veille, taper le blog et trier le nombre phénoménal de photos que nous avons prises en Antarctique.

Puis à 17h, c’est l’heure du dernier briefing ou on a le plaisir de recevoir de la part de tout l’équipage, un cadeau d’adieu: une clé USB (en forme du bateau Ushuaia, bien sur) avec tout notre itinéraire consigné ainsi que les cartes, les conférences et cerise sur le gâteau, une photo-vidéo montage de ces 11 jours, de plusieurs minutes et réalisé par le photographe martin. Un superbe cadeau qui émeut tout le monde.

Nous nous redonnons ensuite RV à 18h pour la remise des certificats attestant de notre passage par les terribles eaux de Drake. Pour l’occasion tout le staff est présent et s’est mis sur son 31. Tout le monde s’embrasse et trinque au champagne.

Le soir, nous avons le droit à notre dernier repas en mode gala, servi par Fabio, mon chouchou.

En tout cas, je sais maintenant, quelle est la plus belle croisière du monde: c’est celle pour aller en Antarctique!

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A notre réveil, nous sommes bel et bien amarrés au port d'Ushuaia. Le rêve est malheureusement terminé.

A 7h, c'est le dernier petit déjeuner, tout le monde est ému et les adieux avec Fabio, sont tristes. Il est au bord des larmes!!!

Une fois quitté la salle de restaurant, il nous faut maintenant dire adieu à tous les gens rencontrés lors de la croisière. Accolades et gros bisous avec Angela, Miguel et Gabriel, la petite japonaise au nom imprononçable et les membres de l'équipage, qui nous annoncent que c'est le moment pour débarquer.

Rebelote sur le quai, tout le monde s'embrasse et s'échange mail et téléphone!!! Et une invit pour aller en Sicile, dans le vignoble de notre italienne préférée.

Après 30mn d'adieux, nous quittons définitivement le bateau Ushuaia qui repart des ce soir pour de nouvelles aventures. Nous passons ensuite à l'agence Freestyle adventure afin de rendre les blousons et pantalons prêtés pour la croisière. Nous rencontrons enfin Maria et la remercions chaleureusement pour ce voyage magnifique. Nous repartons avec les bonnets et cache cols qu'elle nous offre.

Le reste de l'après midi, nous faisons un peu de shopping histoire de trouver un petit souvenir de l'antarctique, puis les préparatifs pour notre prochaine aventure, El calafate et son glacier Perito Moreno.

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Ce matin au réveil, nous sommes impatients car nous allons retrouver Julie et Adrien, le charmant petit couple rencontré lors de la croisière sur les fjords chiliens.

Cela fait 24 jours que nos chemins se sont séparés et ils vont se croiser à nouveau aujourd'hui, mais pour une petite heure seulement devant un petit déjeuner chilien. Julie m'a contacté par le biais du blog pour nous informer de leur arrivée sur Ushuaia le 17. Ca tombait bien car notre départ est prévu pour le 18.

On ne va pas jouer au tarot cette fois, car on a plein de choses à se raconter et d'aventures à partager. Pour nous l'Antarctique et pour eux, la fameuse rando W, qu'ils ont réalisé en rajoutant en plus la partie nord, soit une boucle de plus de 170km. 8 jours de trek en autonomie totale à devoir porter nourriture, tente, matelas, sac de couchages, ... Bravo à eux deux!!! Comme nous ils ont bénéficié d'un temps magnifique, sans vent, incroyable en Patagonie.

Nous allons continuer à suivre le même parcours, mais en décalage et nous ne nous reverrons certainement plus avant nos départs respectifs. Qu'à cela ne tienne, je suis sure qu'il ne s'agit que d'un au revoir et nous aurons surement le plaisir de les revoir en France, pourquoi pas au carnaval de Dunkerque ou en canoë sur le Spitzberg. La suite au prochain épisode!!!

A 9h30, nous nous quittons donc avec regret car nous avons un vol à 11h30 pour la ville d'El Calafate, pour 3 jours de découverte du glacier Perito Moreno, un glacier classé UNESCO et de toute beauté.

A notre arrivée à El Calafate, de l'avion nous percevons déjà les couleurs turquoises des lacs formés par les glaciers, c'est déjà magnifique vu d'en haut!! La ville a des petits airs de station de ski, version Courchevel!!

Nous profitons de la journée pour se renseigner sur les activités: kayak, tri sur le glacier ou croisière, ... Tout est hors de prix, on va donc louer une voiture et visiter le glacier par nous même. De toutes les façons, on est pas en manque d'Icebergs!!!

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La star des stras 

Après un petit déjeuner à la superbe auberge de jeunesse que nous avons trouvé à El Calafate, nous allons récupérer notre voiture de location, très impatients de voir enfin le joyau de l’Argentine, la star parmi les stars de la nature: le glacier Perito Moreno. Il est l’un des seul glacier au monde continuant journellement à s’étendre jusqu’aux rives du lac Argentino (environ 2m par jour). S’étendant sur 350 km du Nord au Sud et sur 50km de largeur, on comprend qu’il est classé UNESCO.

Pour avoir le privilège de le découvrir, il nous faut régler le droit d’entrée pour le parc national Los Glacieros. La route qui nous mène entre l’entrée et le parking nous laisse déjà apercevoir l’immense masse blanche de glace. De plus la chance est encore une fois avec nous, car le ciel est bleu parsemé de quelques petits nuages qui ajoutent un peu de sel dans ce décor, il faut le reconnaitre absolument fabuleux. Touristique peut être mais incontournable, tant ce glacier est imposant et photogénique. A cette heure matinale, il n’y a pas encore grand monde et nous accédons au réseau de passerelles principales afin d’admirer ce géant sous toutes les coutures que nous photographions en parcourant quelques kms sur les sentiers. C’est à qui fera la plus belle photo! Difficile de nous départager, car il n’est jamais à son désavantage. En plus des magnifiques ponts de vue, la visite est instructive avec des panneaux explicatifs disséminés tout au long du parcours. Je passe les détails techniques. A force de le contempler, nous nous rendons soudain compte qu’il est plus de 13h et que nous n’avons pas encore déjeuné.

Nous sortons du parc pour nous arrêter à une Estancia repérée sur la route. C’est une ferme qui propose de la super viande de son exploitation: nous goutons de l’agneau mijoté dans du malbec, un vrai régal. Et au moins PG arrête de se plaindre de ne pas avoir mangé!!!

Nous repartons à nouveau pour le glacier, pour l’admirer une dernière fois et profiter des couleurs de l’après midi. En plus en fin d’après midi, nous risquons d’avoir la chance de voir de nombreux morceaux de glacier qui se détachent. C’est le cas! On se pose à un endroit stratégique en regardant ce spectacle hypnotisant. On joue à essayer de deviner ou les morceaux vont tomber pour anticiper le prochain démembrement. On ne peut pas les louper car ils tombent dans un bruit assourdissant. Et je n’ai pas parlé du bruit émis par le Perito: il craque, gronde. Une mélodie étourdissante dans un paysage époustouflant.

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Réveil moins matinal car la veille nous sommes rentrés tard. Il y a en effet en ce moment un festival de musique à El Calafate pendant une semaine. Les artistes se succèdent toute la journée jusque tard dans la nuit. Quand nous y arrivons le chanteur n’est pas encore arrivé et nous pouvons nous placer à quelques mètres de la scène. Puis le monde arrive et ce dernier fait son apparition sous les cris hystériques des filles. C’est le Enrique Iglesias, version argentin; moins jeune et moins beau!!!! Ca n’empeche pas certaines femmes de lui jeter leurs petites culottes. Incroyable mais vrai!!! Ses chansons latin lover ne sont pas sales du tout, sauf pour PG qui rale et qui décrète qu’il en a marre des « vieux chnoks ».

Aujourd’hui donc, nous allons prendre un peu de haiuteur afin d’admirer le parc national à plus de 1200m d’altitude. C’est une rando que nous a conseillé l’info touristique en nous orécisant qu’il faut compter 4h A/R. Arrivés sur place, les panneaux affichent plus de 4h d’ascension sans le retour avec plus de 2000 m de dénivellé. Pas pareil, quand même!!!!!!! Du coup on avait pas prévu de nourriture et nos réserves d’eau sont insuffisantes. On décide quand même d’y aller, quitte à n’en faire qu’une partie. La montée rest vraiment hard. Au bout de 2h, nous décidons de redescendre. Pat qui est devant nous était à peine à 20mn du sommet, mais il est déjà plus de 12h30 et notre petit ado montre des signes de résistance et de mauvaise humeur. On a oublié, qu’il se transforme quand il n’a pas sa dose de nourriture!!!

Nous entamons donc notre descente, sans trop de regrets (sauf patrick)car nous avons pu prendre de magnifiques photos du glacier vu d’en haut, et cela toujours sous un ciel bleu azur. Le contraste avec le jaune de la pampa, le bleu turquoise du lac glaciaire argentin, le blanc du glacier, c’est une vrai symphonie de couleurs.

Nous sommes en bas à 14h et filons à une Estancia pour nourrir la bête; malheureusement c’est déjà fermé. De même pour les restos que nous croisons en chemin. C’est finalement vers 15h30, que nous nous rabotons sur une boulangerie proposant des sandwichs. Il était temps pour PG devenu franchement désagaréable.

Avant de rendre la voiture de location, nous nous arrêtons à une petite plage sur le lac Argentino afin de prendre quelques photos de ce lac bleu glacier, parmi les nombreux argentins venus se détendre en famille.

Pendant que PG rentre à l’auberge travailler ses cours, nous profitons d’une petite terrasse en amoureux en ville pour déguster la bière locale Patagonia déclinée en une multitude de saveurs: ce sera ambré pour patrick et blonde citronnée pour moi.

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La chaine de montagne Fitz Roy 

EXCITATION, EXCITATION!!! C’est le mot d’ordre de la journée, enfin surtout pour Pat!! En effet nous quittons El Calafate pour nous rendre 215km plus au nord à El Chalten. Elle est officiellement la capitale du trek en Argentine. C’est une petite bourgade, très moderne construite en plein milieu de la pampa mais au pied du célèbre mont Fitz Roy, culminant à 3405m. D’ailleurs plusieurs de ses aiguilles ont reçu le nom des pionniers français de l’aéropostale: St Exupéry, Mermoz et Guillaumet.

Nous avons pris le premier bus à 8h pour arriver sur place à 10h40, mais nous savons que nous ne pourrons pas entamer une vrai rando car dans le parc « los glaciers », c’est minimum 8h de marche par trek. Aie, aie, aie, ça me fait un peu peur sachant que les dénivelés vont être important mais c’est dommage car le temps est toujours aussi exceptionnel, 22° et un ciel bleu sans nuages. Un comble en Patagonie dont tous les blogs déplorent les mauvaises conditions météorologiques.

Nous faisons tout de suite un tour à l’office du tourisme pour prendre une carte des randos et nous renseigner sur le temps ces 4 prochains jours afin de bien choisir le jour pour la rando incontournable; beau temps toute la semaine!!!

Comme petite mise en jambe de ces 4 jours, nous entamons la rando « los condores » qui nous amène jusqu’à un point de vue sur la célèbre chaine de montagne et la ville. Nous bifurquons ensuite sur la 2ème rando « las aguilas »,autre point de vue, sur la pampa cette fois. Au passage nous apercevons 3 majestueux condors en train de planer sur les montagnes alentours. Nous prenons le temps de profiter du panorama et du soleil en mangeant nos sandwichs. C’est décidé, demain c’est short et débardeur!

Mais cette journée nous réserve également de belles rencontres; il faut dire que dans la ville nous croisons énormément de français.

D’abord Pat est attiré par une 4x4 defender aménagée avec roof tent (son rêve) et immatriculé en France. Comme lla famille sort de la voiture, Pat entame la conversation. Ca fait déjà 2 ans qu’ils bourlinguent; Ils sont partis de France jusqu’en Malaisie, puis bateau jusqu’en Amérique du Sud ou il ne leur reste plus que 6 mois, et avec une ado et un enfant en bas âge. Quel courage!!!!!

Une rencontre n’arrivant jamais seule, nous croisons aussi la route d’un couple venant de Tours avec leur petit garçon d’1 an et demi. Ils sont eux aussi partis depuis plusieurs mois en sillonnat toute l’Amérique du Sud dans un van acheté en Colombie. Il ne leur reste plus qu’un moi mais ils se sentent incapables de retrouver leur routine française et projettent de partir en Guyane poser quelques temps leurs valises. Nous n’en saurons pas davantage car le bébé est tombé du toboggan et saigne très fort. Bon ils n’ont quand même pas l’air très stressé!!!

Nous terminons la soirée dans un resto qui sert de la viande cuite à la braise. Pat se fait plaisir avec un énorme steak façon grill de vette, moi je goutte le ragout local (cassoulet à la façon argentin) et PG, comble de l’originalité, succombe au plaisir d’une pizza roquefort.

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A 7h, Pat est sur le pied de guerre, pour partir randonner. On vérifie dehors le temps: toujours au top!

Nous voila donc partis après un petit déj copieux, pour pas moins de 8 h de marche. C'est la rando mythique du parc, un must et un classique. C'est donc 20km pour arriver à la laguna de los très avec un dénivelé de 800m. Autant dire que ça va monter!

Après 2 bonnes heures de marche, on arrive au premier belvédère qui nous fait découvrir le fitz Roy sous toute sa splendeur.

Après ce premier panorama, le sentier devient beaucoup plus facile et serpente dans la forêt et la pampa.

Nous passons par 2 camping, dont 1 au bord de la "laguna capri". Il ne nous reste plus qu'1 km à parcourir pour arriver au point de chute. Mais ce n'est que de la montée très raide et pendant 1h.

J'atteins finalement l'arrivée après 4h de marche, comme convenu. Et quelle incroyable vision d'arriver au pied de ce lac bleu turquoise avec en toile de fond un immense glacier, le tout dominés par les pics granitiques de la montagne Cerro terre et du Fitz Roy. Les photos parlent d'elles même.

Nous prenons une pause sandwich dans ce décor de rêve avant d'entamer la redescente.

Une fois en bas, Pat et PG toujours en mode compte, n'en ont pas assez et décident de faire une deuxième petite rando "torrillo del salto" afin d'aller admirer une cascade. Combat de coqs oblige, ils bouclent les 6 km en à peine 1heure, pendant que je les attend allongée sur un petit carré d'herbe, ou plutôt devrais je dire affaler!!!

Un dernier petit effort pour remonter à l'hôtel pour une douche bien méritée. Je constate dans la glace, que la randonnée est marquée sur mon corps. J'ai le bronzage sac à dos, ou plutôt devrais je dire le coup de soleil sac à dos. La LOOSE!!!!!!!

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Le réveil sonne à 5h45 pour Pat et PG qui ont décidé d'aller voir le lever de soleil du "mirador los Condores". Ils ne sont pas décus car le Fitz Roy se parle d'un couleur orange improbable et magnifique. Pendant ce temps, je bénéficie de 45 mn de sommeil qui vont être bénéfique pour cette nouvelle journée de rando. cette fois c'est 18km A/R pour 6 h de marche afin d'aller contempler la "laguna torre", lagune formée à partir d'eau de fonte du glacier Torre. C'est un trek moins fréquenté que le précédent mais tout aussi incontournable et magnifique, si ce n'est plus. Le sentier ne compte qu'un faible dénivelé, 250m et serpente dans la foret tout en longeant le cours d'eau. A notre arrivée, une vue imprenable sur le glacier et le cerro Torre, l'un des montagnes les plus difficile à grimper, au monde! Récompense ultime, quelques icebergs sont disséminés ça et la sur la lagune pour notre plus grand plaisir de contemplatif. Petite pause sandwich et mini sieste avant de repartir en ville. PG rentre à l'hôtel faire une sieste et Pat et moi décidons d'aller boire un verre dans un "beer garden" et profiter du soleil. L'endroit est parfait: transats et bonne bière!

En rentrant à l'hotel, nous rencontrons un couple de suisse charmant avec qui nous entamons la conversation. Ils parlent couramment 4 langues et sont des passionnés d'Amérique du Sud et centrale, qu'ils visitent tous les ans pendant au moins 2 mois. Ils ne planifient pas grand chose et avancent au gré demeures rencontres et envies. Nous leur parlons de l' Antarctique qui les tente et leur donnons les coordonnées de Maria pour un futur projet. D'ailleurs, cette dernière nous a envoyé des nouvelles car elle a aussi de super dernières minutes pour le pole nord, le groenland et l'Arctique. Ca y est Patrick l'inclut déjà dans ses futures envies! On aura pas assez d'une vie pour réaliser tout ce qu'il a en tête!!!!!

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Pour ce dernier jour de rando, c’est le trek le plus dur physiquement que nous allons entamé: 20km mais avec un dénivelé de plus de 1000m. Mes jambes déjà courbaturées vont le sentir passer. En plus le vent s’est levé et il est polaire.

Vers 11h, j’entame donc la dernière montée jusqu’à « Loma del Pliegue », ça grimpe à pic avec le vent à plus de 80km/h qui me fouette: Très, très dur, mais j’ai décidé d’aller jusqu’au bout cout que cout. Une fois arrivée, un panorama sur la Laguna Torre mais en ayant pris de la hauteur (clin d’oeil pour les filles). Juste le temps de prendre quelques photos et on redescend vite fait afin de ne pas nous refroidir.

On attend donc de se retrouver dans la foret à l’abris pour faire notre pause déjeuner. Quelques vaches pèssent dans la step alentours et on aperçoit de loin des lapins gigantesques qui sautent pour essayer d’échapper aux aigles qui les traquent.

Après 8h d’effort intense, nous sommes de retour en ville et décidons de retourner au « beer garden » de la veille. A quelques mètres de ce dernier, qui rencontrons nous? Julie et Adrien!!! D décidément le monde est petit, enfin surtout la Patagonie. C’est l’occasion pour se boire une petite bière à 4 car nous avons cette fois un peu plus de temps devant nous. Bien sur ils vont également randonner dans le parc et y camper. Ils ne vont pas être déçus car les campings croisés sur les sentiers sont en pleine nature et vraiment dans un décor magnifique.

Le temps file très vite en leur compagnie, surtout qu’on ne se lasse pas de parler des voyages et de tous les pays que l’on veut découvrir. Que du positif, on ne se soucie plus des actus et des problèmes!!! Il nous faut quand même à regret les quitter car il est 19h et nous avons un bus à prendre à 19h50 pour San Carlos de Bariloche. Cette fois, c’est certain, on ne se croisera plus car nous partons pour Buenos Aires et eux seront repartis vers le Chili et le magnifique désert Atacama. Ce qui est sur c’est qu’en cette période de carnaval, Patrick n’arrete pas d’en parler et qu’ils sont partants pour venir le découvrir. Il faudra juste attendre 1 an avant de se revoir!!

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La veille, nous avons pris le bus à 21h50 direction San Carlos de Bariloche qui se trouve à 1384km. Nous allons donc passer la nuit et la journée dans le bus, soit plus de 24h!

l’occasion nous avons réservé un siège « cama » ou l’on est pratiquement allongé. Bon c’est pas un lit, mais ça fera l’affaire. De toute façon on est tellement crevés par ces 4 jours de rando que l’on s’endort tous à peine le bus parti.

A notre réveil, un magnifique lever de soleil sur les steps bordant la route 40. C’est LA route mythique d’Argentine, 5200km du nord au sud; on y croise très peu de voitures, à part quelques bikers pour qui c’est un peu la route 66 d’Amérique du nord!!!

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Ce matin, nous prenons l'avion, 2h de vol direction Buenos Aires, LA capitale du tango.

Nous quittons définitivement la Patagonie pour la capitale de l'Argentine. C'est un peu le Paris de l'Amérique du Sud. Elle possède le plus grand nombre de théâtres du monde. J'ai hate de découvrir son essence que je pressens déjà, dés notre arrivée: mini shorts pour les filles, musique latino un peu partout, sans compter le nombre impressionnant de restos de viande et de bars. Nous avons hate de découvrir tous ses différents quartiers et j'avoue que me trouver dans des rues bondées de monde et remplis de magasins me ravie au plus haut point.

Nous allons nous concentrer cette après-midi sur le quartier san Telmo, qui possède le charme de l'ancien. Nous commençons par la rue Defensa, rue bohème par excellence; c'est le quartier le mieux conservé de la ville avec un charme fou. Nous entamons le parcours paseo de la historieta, qui rend hommage aux personnages de dessins animés les plus populaires du pays et à leurs créateurs. Je reconnais entre autres, Mafalda, déjà vu dans un dessin animé. C'est une jeune héroïne critiquant le système argentin représentée sous les traits d'une fillette.

Nous déambulons jusqu'à la plaza Dorego, le coeur de San Telmo. Nous y apercevons un couple de danseurs de tango; Voilà le Buenos Aires que j'attendais!!!! On s'installe à une terrasse afin de les admirer. a part PG qui trouve cela "ringard", pat et moi sommes subjugués par la sensualité des danseurs. Bon pour pat, peut-être que le fait que la fille soit rousse avec des jambes interminables et une robe dos nu, y est pour beaucoup!!! Il faut absolument que l'on réserve un spectacle dans un théâtre pour le lendemain. On est d'ailleurs assaillis par les propositions des vendeurs de rue, mais aussi pour le change à la sauvette dont les taux relèguent toutes les banques aux oubliettes (la faute à l'inflation dans le pays).

De retour vers l'appartement, nous nous arrêtons à un resto de parla pour déguster une viande au barbecue. Ce sera bife de lomo, soit filet de boeuf. La meilleure viande que j'ai mangé depuis ces 8 mois. Tendre et cuite à la perfection! Une bonne entrée en matière pour Buenos Aires!!

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Ce matin, après s'être goinfrés de medialunas (viennoiseries) de la boulangerie d'en face du logement, nous partons pour une nouvelle journée de découverte de la ville, plassée sous le signe du foot et du tango. Nous prenons un Uber direction le quartier la "boca", le quartier populaire et haut en couleur de la ville qui abrite notamment le célèbre stade de foot "le bombonera". Le ton est donné dès le départ, tout est jaune et bleu à l'effigie des couleurs du club "atletico boca junior"; c'est aussi à cet endroit que Diego Maradona a fait ses débuts de joueur de foot. Il y des statues à son effigie dans tous les coins de rue ainsi que des fresques sur les façades ou il représenté se tenant prés du pape. Pas étonnant qu'on le surnomme "la main de dieu" après la coupe du monde de 1986. Il est déclaré tricheur par le reste du monde. Mais chute, il ne faut surtout pas le dire ici!!!!

Comme il est encore tôt, ce quartier habituellement super touristique est encore endorme et nous pouvons profiter de la quiétude des ses rues, dont "el caminito", une vraie carte postale. C'est une explosion de couleurs du plus bel effet sois ce ciel bleu azur. Sur la demande express de PG, nous visitons le stade et son musée retraçant tous les exploits des footballeurs de la boca, dont Messi portant le maillot n°10, comme Maradona. On a le droit a une vidéo à 360° sur la ferveur des supporters venants au stade applaudir leur équipe jaune et bleue. Ca doit quand même être quelque chose un jour de match. Une vraie religion dans cette ville et se pays, comme nous rappelait un argentin: On peut changer de femme, mais pas de club de foot. A méditer messieurs!!!! Bien sur PG repart avec un tee shirt jaune et bleu du club.

Nous quittons le quartier quand les flots de touristes se mettent à débarquer et partons visiter "Puerto madero", le nouveau quartier par excellence avec ses grattes ciels et appartement de luxe. Les sentiers qui entourent les lacs abritent une réserve écologique. Nous déambulons sur les quais du vieux port jusqu'à la jolie frégate "présidente sarmiento", un bateau école et musée que l'on avait déjà croisé à Rouen lors de l'armada.

Nous allons ensuite réserver un spectacle de tango pour le soir, au théâtre "piazzola". Nous avons juste le temps de rentrer nus changer et manger en vitesse car j'ai très envie de participer à un cours de tango proposé par le théâtre avant le spectacle. PG se sauve et Pat et moi entamons un tango endiablé. Dommage que Pat ait du mal à compter jusqu'à 8 et que je confonde mon pied droit et mon pied gauche. En plus il faut imaginer le tableau: moi en robe et basket et Pat en short et claquette, en train de nous marcher sur les pieds, à coté du couple de prof, sexy au possible, on fait pale figure!!!!!!!! Qu'à cela ne tienne, je pourrais dire plus tard à mes petits enfants: "papi et mamie ont dansé le tango à Buenos Aires". Puis une fois le cours terminé, nous pouvons prendre place dans le théâtre; j'avais gentiment demandé à être placés devant et c'est chose faite car on est à quelques centimètres de la scène. On se commande une petite bouteille de Malbec et le show débute. Une révélation; Tahiti et Cuba peuvent aller se rhabiller car nous assistons au plus beau spectacle de danse auquel nous n'avons jamais assisté. Les hommes en costume trois pièces (la classe), cheveux gominés, en mode bruns ténébreux, entament une vrai danse de l'amour, sensuelle et sauvage avec des danseuses aux allures de femmes fatales. On est subjugués, littéralement sous le charme de cette danse. Les couples évoluent dans divers tableaux ponctués de moments de chants live perpétrés par une chanteuse magnifique et un chanteur version julio Iglesias. Sans parler de l'orchestre avec un accordéoniste habité. Un grand moment, une soirée magique. A part pour PG, heureux de rentrer car il a "les oreilles qui saignent". C'est pas grave, on remettra ça demain sans lui!!!

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C'est encore une journée marathon qui nous attend pour visiter les autres quartiers de Buenos Aires. quartier Palermo et son jardin botanique sensé être un petit New York, bof pas terrible et assez excentré.

2ème étape, la place des nations unies avec sa fleur métallique de 10m "floralis generica" qui s'ouvre et se ferme en fonction du soleil. Juste une petite photo avant de nous embarquer vers le quartier Recoleta, lieu incontournable grâce à son cimetière, véritable Père Lachaise argentin! Il n'est pas le plus grand de la ville mais celui ou reposent la plupart des grands personnages argentins de l'histoire du pays. Il est désigné comme un des plus beau du monde et ce lieu insolite est un véritable musée à ciel ouvert. Ses 4000 tombes (ou mausolées) sont soigneusement entretenues et dans un style différent. L'art décor côtoie le baroque, l'art nouveau et le néo gothique!! Nous nous errerons seulement devant la tombe d'Eva Peron, connue sous le patronyme d'Evita, épouse du président Peron et véritable symbole national en Argentine. Elle a d'ailleurs été déclarée chef spirituelle de la nation en 1952. Une vrai icône pour toutes les femmes.

Sous ces 32°, nous décidons de nous réhydrater en s'arrêtant au cafe "le biela" une institution dans le quartier, faisant vraiment penser aux bistrots parisiens avec serveurs endimanchés.

Puis dernier arrêt au "el ateneo grand splendide", un magnifique théâtre ancien, reconverti en librairie, l'ancienne scène faisant office de café et bar de lecture. Fleurane aurait adoré et aurait pu passer es heures à déambuler parmi les rayons nichés dans les loges!!

Nous rentrons ensuite au logement déposer PG, trop heureux de nous voir partir pour une soirée en amoureux. Pour lui, ce sera Burger King et pour nous, le super resto de viande du 1er jour. On a vraiment pas les mêmes valeurs!!!

Nous finissons notre soirée dans une autre institution et temple du tango, le café "los angelitos". Malheureusement, ce show de 1h30, ne nous enflammera pas cette fois ci, la magie n'a pas opéré. Ou sont passés les regards de braise et le paillettes?

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On a retrouvé la fan qui jetait sa culotte au concert de Calafatte pour le chanteur Lucas Sugo: en fait un chanteur populaire 



C’est déjà notre dernière journée à BA et il nous reste encore pas mal à visiter. Tout d’abord la cathédrale metropolitana habitant le tombeau du Général josé de San Martin, le héros le plus connu du pays qui a libéré toute l’Amérique du Sud des espagnols. Son tombeau est impressionnant et surveille par 2 gardes en tenue d’apparat. On y apprend qu’il est mort à Boulogne sur mer après s’être exilé!

Au cours de notre progression, nous faisons une photo devant le BA (buenos aires) avec l’obélisque en toile de fond. Photo touristique pour laquelle on doit faire 10mn de queue. D’ailleurs les obélisques sont au nombre de 2 et sont situées sur l’avenue 9 de Julio, la plus grande avenue du monde avec ses 14 voies de circulation. Elle nous mène ainsi jusqu’au théâtre Colon, un des théâtre possédant la meilleure acoustique du monde. On ne peut malheureusement pas le visiter aujourd’hui pour cause de concert. Renseignement pris il s’agit d’un orchestre jouant les musiques de la saga Star Wars. Nous essayons d’obtenir des places mais hélas tout est soldé. Pat est très déçu!!

Nous repartons en Uber jusqu’au café « los violetas », le plus vieux de la capitale (114 ans) pour le déjeuner. PG sale car on ne lui propose pas le subway, situé juste en face du café. Il n’arrête pas de nous faire rire, celui là. On le découvre un peu plus chaque jour!! Mais bon ce soir, il aura encore le droit à un Burger King, car nous profitons de notre dernière soirée tous les 2 à BA pour un ultime show de tango.

Nous retournons au théâtre Piazzola ou l’on avait vu notre premier spectacle, pour réserver le show de la 2ème salle, réservée plutôt aux couples et qui propose des danses plus sensuelles. En effet la salle est parée de rouge et noire et la lumière tamisée nous donnent l’impression d’être dans un boudoir feutré. Les danseurs sont beaucoup moins habillés: chemises laissant dévoiler les torses et décolletés plongeants. Cette fois c’est le pianiste qui fait le show et nous transporte avec des musiques langoureuses et toujours des jeux de jambes incroyables et des chanteurs caliente. On termine par une note exceptionnelle notre découverte du tango.

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La nuit a été très courte, à peine 5h, car nous nous envolons (20ème vol) pour les chutes d’Iguazu. Nous avons 2h de vol pour arriver à Puerto Iguazu, petite ville dortoir dont le seul intérêt est d’être le point de départ des bus qui amènent aux chutes, soit coté argentin, soit côté brésilien.

Pour l’heure nous réservons le bus pour demain matin très tôt pour le côté argentin. Ces chutes sont classées Unesco depuis 1984 et sont situées entre Brésil et Argentine. Elles sont entourées par une foret tropicale ou pas moins de 275 chutes se succèdent sur 2,5km.

A BA, la température nous avait déjà fait ressortir nos shorts et reléguer au placard nos polaires, mais ici, non seulement il fait plus de 40° et en plus le climat est tropical. Il va falloir que l’on se réhabitue!!

Petite visite dans la ville de « hito très fronteras » qui est un belvédère dominant les eaux du rio iguazu et du rio panama. Leur rencontre se trouve être la frontière naturelle entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.

Puis nous rentrons faire une petite sieste, sous la chaleur écrasante, après une petite Corona bien fraiche!

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A 7h, nous sommes sur le pied de guerre pour aller enfin découvrir les chutes d’Iguazu, parmi les plus impressionnantes de la planète avec ses consoeurs, Niagara et Victoria.

Après 30mn de bus, nous arrivons au parc National del Iguazu. Tout est très organisé, des sentiers de couleurs différentes avec des passerelles afin de découvrir les chutes sous toutes leurs coutures.

Nous prenons d’abord un petit train écologique qui nous amène au point le plusbtouristique, la gorge du diable en forme de U. 700m de long, 150m de large et 80m de haut. Elle est très impressionnante, il est difficile de décrire la puissance et la force de l’eau qui se dégagent des lieux. Le débit est important et les nuages de gouttes d’eaux qui s’en dégagent forment des arc en ciel permanents. Les passerelles installées s’accordent au mieux avec la végétation luxuriante de foret tropicale. Nous croisons d’ailleurs régulièrement des coatis (espèces de ratons laveurs grimpant aux arbres comme des singes) très intéressés par les sandwichs des touristes qu’ils volent régulièrement. Mais il est déconseillé de les nourrir ou de les caresser car ces petits animaux très mignons ne sont pas des plus sympathiques. On aperçoit aussi des très sociables oiseux Geai attendant également leur petite miette de pain. Au loin, nous avons la chance d’apercevoir quelques toucans que Pat rêvait d’aller observer au Brésil.

Nous passons le reste de notre journée à admirer ce magnifique joyau: sentier du bas et dus bas. Les photos sont toutes plus belles les unes que les autres malgré le fait que cette année n’est pas été très pluvieuse et que le débit et la quantité d’eau est réduite de 50%. Certes il y a beaucoup de monde dans le parc mais nous arrivons quand même à profiter des lieux.

De retour en ville, Pat et moi voulons admirer le dernier coucher de soleil d’Argentine. Nous avons repéré un roof top avec vu sur les rios délimitants les 3 frontières. Malheureusement il se met à pleuvoir et nous partons sous la pluie, retrouver PG pour un dernier diner de viande argentine.


Ce n’était pas gagné sur le papier que l’Argentine fasse partie de mes tops pays, et pourtant elle a tout fait pour me séduire: des paysages e<époustouflants, des rencontres magiques et un climat exceptionnel. Alors ne pas succomber aux charmes de la terre de feu, la patagonie si mystique et mythique. La ville du bout du monde m’a ouvert ses bras et offert mon plus beau souvenir: l’antarctique.

Et puis des randos magnifiques et des couchers ou levers de soleil parmi les plus beaux que j’ai jamais vu. Et pour me faire définitivement craquer: Buenos Aires, la capitale du tango et de l’amour a embrasé mes sens.

Et oui qui aurait pu prédire un tel enchantement de ma part pour ce pays. Comme quoi, il ne faut jamais rester sur ses préjugés!!!

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Nous prenons un taxi ce matin, direction Foz de Iguazu, au Brésil. Il nous suffit de quelques kms pour avoir changé de pays.

Dés le départ, nous avons de très bons contacts avec les brésiliens qui s’empressent de nous aider à trouver notre logement. Paradoxalement, toutes les maisons sont ultra protégées avec clotures électriques et alarmes, ce qui nous rappelle l’Afrique du Sud.

Une fois pris possession des lieux, nous partons directement au central de bus afin de nous rendre aux chutes. La plupart des blogs ont une préférence pour les chutes du coté argentin; mais comme nous sommes souvent à contre courant, nous allons juger par nous même.

Au premier belvédère on peut avoir un aperçu des chutes sur toute leur largeur. Très impressionnant malgré le manque évident d’eau dans certains endroits. Une française qui vient tous les ans au Brésil et particulièrement aux chutes, nous révèle qu’en 15 ans, elle n’a jamais vu aussi peu d’eau. Elle est tout simplement effondrée. Bon c’est vrai que par rapport aux photos des catalogues, on a du mal à les reconnaitre.

Nous continuons le sentier balisé jusqu’à la fameuse gorge du diable cote brésilien dont le débit est beaucoup plus important. Et là, la magie opère. Pas seulement du fait de la beauté des chutes elles mêmes mais de l’environnement dans lequel elles se trouvent. Les photos parlent d’elles même, nous sommes conquis. C’est donc le côté brésilien qui remporte à l’unanimité le suffrage chez les Cappelaere. Peut être aussi, le fait que les brésiliennes se promènent en culotte de maillot de bain, rajoute du charme aux lieux!!!!!

Nous croisons toujours les voraces coatis, peu farouches.

Après un petite pizza vite avalée, nous rentrons fatigués peut être à cause de la chaleur!

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Petite journée cool placée sous le signe de la détente.

D'abord arrêt à la poste car nous avons un nouveau colis de souvenirs et de cadeaux pour les filles à envoyer. En espagnol, j'avais déjà du mal à m'exprimer (et oui j'ai eu la bonne idée de faire allemand en LV2) surtout qu'en plus eux ne parlent pas anglais. Alors là, en portugais, j'en ai des suées par avance!!! Heureusement qu'un traducteur téléchargé sur mon téléphone m'aide un peu. Bref, après 30mn, on ressort déchargés de 5kg. C'est toujours ça de moins pour nos sacs à dos et pour notre dos.

Ensuite, nous reprenons le bus direction le "parque das aves", le sanctuaire des oiseaux. C'est un magnifique jardin d'éden rempli d'oiseaux essentiellement. On se croirait en pleine jungle et on se promène dans les volières remplies d'oiseaux de paradis. Mais plus que tout, Pat rêve de voir enfin des toucans (son premier dessin d'enfant). C'est chose faite et en plus ils ne sont pas farouches et volent d'arbres en arbres au dessus de nos têtes en terminant par une petite pause photo pour le plus grand plaisir des touristes. Ils sont vraiment très beaux et nous sommes impressionnés de les voir pour de vrai!! Nous avons aussi adoré la volière des rio (cf le dessin animé Walt Disney). Ils font un bruit d'enfer et se répondent les uns les autres par des cris stridents. Eux aussi adorent poser pour les photos. C'est vraiment un déferlement de couleurs dans ce jardin tropical Ces 3h dans le parc ont vraiment été enchanteresses, un petit havre de paix dans une ville pour le moins trépidante.

Après cette parenthèse nous faisons un repas local dans une brasserie avant de rentrer nous coucher tôt, car la nuit va être courte!!

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Et encore 2 vols à rajouter à notre palmarès, les 22 et 23ème de notre TDM.

Nous quittons le logement à 1h30 du mat, direction l'aéroport. Notre vol pour Florianopolis décollant à 4h avec une escale à Sao paulo.

Nous arrivons à 9h sur l'ile Santa Catalina, au sud est du Brésil. Nous avons réservé un appartement dans une pousada à Barra de lagon, petit village de pêcheurs très tranquille avec une ambiance familiale. D'ailleurs le proprio est adorable et se plie en 4 pour nous faire plaisir, malgré cette foutue barrière de langue!!!

Nous ne tardons pas trop longtemps sur place car nous avons hate d'aller découvrir l'ile. Nous commençons par les plages du nord ou nous nous rendons en Uber. D'abord "praia de Santinho" ouin le ton est donné: ce sera soleil, caipirinha et string! mais bon pas de quoi être complétée car ici toutes les femmes de 20 à 60 ans sont en mini bikinis et la grande majorité d'entre elles ne sont pas vraiment l'idée que l'on se fait des brésiliennes!! je trouve ça super car elles sont sans complexes et assument leurs corps.

Nous faisons une petite rando de 3 km pour monter jusqu'au "morro das aranhas" afin d'avoir une vue panoramique des plages et de la baie, avec un petit passage par des peintures rupestres.

Puis nous terminons la plage et passons par la ville pour passer sur "praia dos ingleses", plage beaucoup lus fréquentée et populaire. On s'y repose quelques heures en observant le ballet incessant des vendeurs de plage: maillots de bains, tapis, coco, bracelets, fromage au barbecue, glaces, j'en passe et des meilleures. Un vrai centre commercial à ciel ouvert! Mais notre roulotte préférée, c'est quand même celle des cocktails, servis par des charmants brésiliens. On ne résiste pas à l'envie de gouter un caipirinha décoré de façon artistique. Un vrai délice!! C'est le mojito à la façon brésilienne, c'est à dire sans menthe. je me réjouis d'avance de pouvoir passer 5 jours de farniente dans ce petit paradis.

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Nous partons tranquillement ce matin à la découverte à Barra da Lagoa à pied. Nous passons d’abord prendre quelques photos de la lagune « lagoa de conceiçao » qui se trouve à quelques pas de notre appartement. On peut s’y baigner mais on rencontre surtout quelques petits bateaux de pêches et aussi des yachts amarrés. Ils vient surement profiter de la quiétude de l’endroit avant de rejoindre les eaux plus mouvementées de l’océan atlantique. Un surfer avec sa planche passe devant nous et nous profitons de le suivre car nous allons au même endroit, à la « praia barra da lagoa ». Ici encore une fois c’est la vie à la brésilienne: plage, bronzage et musique à fond.

Nous la laissons de coté pour l’instant, pour découvrir des piscines naturelles de mer à quelques kms et desservies par un sentier cotier. L’endroit a l’air d’être très prisé par les brésiliens et l’envie de me baigner commence à me titiller.

Avant cela, dernière petite rando jusqu’au phare à 3km offrant un point de vue à 360° sur les plages et la ville.

Après cette matinée bien remplie, nous retournons sur la plage pour trouver un petit resto les pieds dans le sable avec musiciens et chanteurs latino en bonus. Nous voulons manger la spécialité locale; les crevettes. On choisit un plateau pour nous 3 ou elles ont cuisinées à toutes les sauces: frits, grillés ou en sauce. Un régal!

Avant la baignade qui devient urgente, on achète quelques fruits pour le dessert (et encore 1km de marche): mangues, fruits de la passion et notre préférée le fruit du dragon.

PG et moi pouvons enfin aller nous amuser dans l’eau (Pat a oublié son maillot!!!). Le jeu consiste à surfer sur les vagues en allant le plus loin possible. PG est le gagnant toute catégorie. Mais le temps passe très vite, il est déjà plus de 18h et il nous reste encore de la marche pour rejoindre le logement. Pour se donner du courage (bonne excuse!!) on se prend une caipirinha, notre nouveau cocktail préféré (1€ par verre) et un jus de canne au citron pour PG. Encore une journée magnifique et qui sort du commun comme dirait Patrick!!

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Pour cette troisième journée sur l’ile, nous partons pour la « praia do campêche », grande plage de surf qui a comme particularité de faire face à une petite ile du même nom. Les blogs la portent aux nues comme étant un petit bijou aux vertes translucides. Sur la plage, il y a des zodiaques qui peuvent nous y emmener en 5mn, moyennant finance bien sur! Il s’avère que cette petite traversée est vraiment très chère. Bon tant is, on espère que la dépense vaudra le détour. Le départ sur la plage avec d’énormes vagues est assez comique, enfin jusqu’au moment ou je me prends une vague et que je suis trempée!!

Sur place, nous sommes attendus par des bénévoles de l’ile qui nous expliquent les directives: nager derrière les filets de protection afin éviter les très nombreux bateaux, ne pas monter sur les rochers ni aller se promener dans la forêt sans guide. Bref, on ne peut rien faire d’autre que baignade et bronzette! Pat est au bout de sa vie!!! En plus nous sommes samedi et les brésiliens arrivent en masse sur l’ile par bateaux. Il y en a pour tous les gouts; de la petite barque de pêcheur au yacht et apparemment leur loisir préféré est de prendre des selfies. Un vrai spectacle et show à la brésilienne. Toutes les poses possibles et inimaginables sont réalisées. Ils se baignent d’ailleurs tous sans exception avec leur jouet préféré. La fin de la femme objet, ça ne sera pas toute de suite au Brésil!! La supposée petite plage paradisiaque préservée du tourisme a hélas bien changée.

Une fois lassés du spectacle de Narcissse, nous reprenons le zodiac pour le retour.

Nous profitons qu’il ne soit pas trop tard pour aller visiter une autre plage réputée, la « praia de joaquina », le paradis des surfais avec des immenses vagues. Elle est superbe avec ses immense rochers la surplombant, mais encore une fois bondée de monde et toujours cette mode assez agaçante des selfies. PG, lui est ravi car une jeune et jolie brésilienne l’apostrophe pour la prendre en photo, coté pile! Il est géné mais s’exécute avec beaucoup d’application. On le comprends!!!

Avant de rentrer on fait un dernier arrêt sur les immenses dunes bordant la plage ou beaucoup de locaux s’amusent à surfer. On profite un peu du spectacle te rentrons à pied, car pas de wifi et donc pas de Uber. Ca sera donc 7km de marche.

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Pour cette journée dominicale nous partons visiter le petit village de San Antonio de Lisboa, fondé par des colons venus des açores au 18ème S. Elle conserve de nombreux bâtiments construits dans un style typiquement portugais. On se croirait un peu à Lisbonne avec ses petites maisons colorées et ses carrelages bleus et blancs. Cette petite perle de la côte ouest est également réputée pour ses huitres délicieuses. D'ailleurs on ne peut pas louper les parcs situés dans la mer à quelques mètres de nous! Alors là, c'est une bonne nouvelle et on sait déjà ce que l'on a envie de manger ce midi!!

Avant cela, on se met à longer la plage jusqu'à "praia do Sambaqui" 4 kms plus loin. Cette petite balade les pieds dans l'eau nous creuse l'appétit et c'est donc tout naturellement sur une plage que nous trouvons notre bonheur dont le menu est à la hauteur de nos espérances. On opte donc pour 12 huitres chaudes au parmesan et des crevettes aux 3 fromages (merci le traducteur). On est visiblement en manque de fromage!!! En tout cas c'est un vrai délice surtout accompagné d'un verre de vin blanc chilien (ou 2, ou 3, ..)

Dimanche oblige, après un bon repas, c'est sieste obligatoire sur la plage bien sur à l'ombre d'un énorme arbre.

Pat et PG avaient repéré des desserts portugais au premier petit village, nous y retournons donc pour achever en beauté cette journée gastronomique. PG choisit une pastel de belem, son dessert préféré (ainsi que celui de ses soeurs) lors de nos dernières vacances à Lisbonne. Pat est tenté visuellement par un "marango deliciasa", qui est du potiron cuit à la vapeur pendant 3h, accompagné de coco rap et séchée ainsi que des morceaux de potiron confits. Très spécial, pas mauvais mais bourratif. Quant à moi, je me régale d'un expresso à l'italienne!

En fin de journée, nous sommes de retour à "barra de lagoa" sur la "praia mole", réputée également paradis des surfeurs. En ce jour dominical, toute la jeunesse brésilienne s'y est donné RV. Nous nous baladons parmi les musiques tantôt latino, tantôt techno!! Nous allons jusqu'aux rochers, en passant devant un bar de plage très "gay". Corps bodybuildés et mini slips moulants se déhanchent et font des poses lascives toujours pour les fameux selfies!

On finit notre soirée sur un mirador face à la plage pour un coucher de soleil qui ne restera pas dans nos annales.

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Pour notre dernière journée sur l'île santa catarina, nous allons visiter le sud et le village "armaçao". Nous empruntons un ponton de la plage jusqu'à l'ilot d'en face et le point de vue "punta das campanhas". Le vagues viennent s'écraser sur les rochers, rendant l'endroit sauvage. Un petit coup de coeur pour Patrick qui trouve l'endroit très photogénique.

Nous continuons notre petite balade jusqu'à la "praia matadeiro". Des chaise longues en bord de mer nous font de l'oeil et nous nous installons pour plusieurs heures de farniente, baignade et bronzage.

Nous reprenons un Uber direction la plage de "barra de lagoa". C'est un user express qui nous demande de boucler nos ceintures (pour la police) et qui met un coup d'accélérateur impressionnant. Il double les voitures, prend les dos d'âne à toute vitesse, sur des musiques des années 80. Au lieu de mettre 50mn on en met que 30 et bien sur il espère un commentaire élogieux de notre part.

Nous achetons quelques fruits afin de les déguster sur la plage: fruits de la passion, papaye et fruit du dragon. Nous avons repris un régime fruit et végétarien depuis notre départ de l'Argentine; Adieu viande au barbecue!!!! Bien sur 1 caipirinha ou plutôt 2 afin de terminer cette journée en beauté!!

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Départ à 4h ce matin pour une longue journée placée sous le signe des transports: taxi, avion, uber, bus de 6h et 2km à pied, tout cela pour atteindre le paradis, ou plutôt le petit village colonial du 16ème S de Paraty, ancien refuge de pirates.

A 16h30, en voyant se dessiner à travers les vitres du bus, cette magnifique baie, je pressens déjà que nous allons passer 5 jours magnifiques. Elle est composée de 64 îles et de centaines de plages paradisiaques, uniquement accessibles en bateau.

Nous déposons les sac à dos au logement après avoir galère une bonne demi heure pour le trouver. Heureusement qu'un charmant brésilien (en soutien gorge!!!!) nous a proposé son aide en appelant la pousada pour connaitre le chemin. Adriano, le gérant s'est empressé de venir nous retrouver en vélo pour nous diriger. En récompense un super gouter préparé par ses soins nous attend. Il est vraiment charmant et nous arrivons à discuter un peu grâce au traducteur.

La première priorité avant de partir est d'appeler nos filles dont l'école de kiné à Madrid vient apparemment de fermer pour cause de coronavirus. Elles vont devoir gérer leur retour à Dunkerque sans nous!!!

Nous profitons la nuit tombée de nous rendre dans la vieille ville magnifique qui a un petit air de la Havane. Un vrai coup de coeur et des brésiliens charmants!!

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Ce matin un bon petit déjeuner préparé par Adriano nous attend ce matin à la pousada, histoire de bien commencer cette journée.

Nous allons visiter « Trindade » réputée pour ses plages magnifiques et sa piscine naturelle.

Nous prenons donc le bus qui pour 1€ nous dépose 30km plus loin. nous entamons le sentier littoral dont le point de départ est la « praia do meio », magnifique petite crique de sable blanc bordée d’arbres et de cocotiers. Nous continuons tout le long de la « praia do cachadaço » plus exposée aux vagues de l’océan et dont les courants empêchent la baignade par endroits. Un dernier effort d’1km dans la jungle nous mène finalement à la « piscina natural do cachadaço ». Elle est immense mais envahie par les touristes dont certains plus fainéants que d’autres ont préféré payer une traversée en bateau. On s’y baigne pendant 3 bonnes heures car ici l’eau est plus chaude et pas de risque de se faire emporter par le courant.

A 15h nous commençons à avoir l’estomac qui crie famine et mangeons dans un petit resto dans la ville de Trindade dont les prix sont divisés par 3 par rapport à la plage. Pour finir, une glace à assai. C’est une baie rouge, poussant en eau des palmiers dans l’Amazonie et reconnue pour ses vertus nutritionnelles. C’est ici un fruit de consommation courante, contrairement à l’Europe ou il est devenu une tendance healthy! En tout cas on en raffole et servi avec des granolas ou des fruits en açai bowl.

De retour à Paraty, nous retournons dans la vieille ville afin de prendre des photos de ce charment village en journée. Il a vraiment des airs de Cuba sauf qu’au lieu d’entendre des airs de salsa, c’est la bossa nova qui fait légion. Cette musique, mélange de jazz et samba n’est vraiment pas pour nous déplaire! On s’installe donc à une terrasse pour l’écouter tout en dégustant un « jorge amado », le cocktail officiel de la ville, composé de cachaca (le rhum brésilien), citron vert, sucre, fruit de la passion et gingembre. Un coup de coeur!

Avant de rentrer nous mangeons une autre spécialté du Brésil, une « pasteis », c’est à dire l’empanadas brésilien que nous choisissons en salé puis en sucré. Il est servi chez pastelonni, une institution servant le plus grand pastis de Paraty: 30cm de bonheur culinaire!!!!

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Nous sommes à 10h sur le quai de Paraty pour une croisière dans la baie à la découverte de ses îles. Le port est rempli de bateaux tous plus originaux les uns que les autres, certains surfant sur le thème pirate.

A 11h, nous levons l'ancre accompagnés par une musique latino jouée et chantée par un musicien live. Il fait beau, il fait chaud et nous sommes très peu nombreux. Tout de suite nous sommes attirés par des voix françaises juste à coté de nous. Nous entamons la conversation avec Thibaud et Maxime son neveu de 21ans. Thibaud habite entre la France et Sao Paulo depuis plusieurs années et connait pas mal d'anecdotes sur la ville et le Brésil en général. En plus, ils sont tous les 2 originaires de Lille et encore une fois le carnaval de Dunkerque est mis sur le tapis. Bon, ils sont partis de France il y a 10 jours et le sujet du Coronavirus est mis sur le tapis. Ils nous apprennent que Macron va faire un discours pour annoncer les mesures prises.

Pour l'heure, nous profitons de la beauté de la baie et de ses îles et notamment l'Ile Mantimento, ou furent tournées les scènes mythiques de la lune de miel de Bella et Edward dans le film Twilight (un des préféré de Fleurane). On ne peut malheureusement pas la visiter car elle est la propriété du patron de Fiat! Il en est de même pour de nombreuses iles achetées par les plus grands noms et millionnaires de la planète. Heureusement il en reste beaucoup d'autres à visiter!

Nous faisons un premier arrêt à "praia vermelhia" que nous rejoignons à la nage depuis le bateau. Ca nous rappelle l'Indonésie, sauf qu'ici pas de fonds marins, juste du sable.

Autre arrêt "praia da lula", puis "ilha camprida" ou l'on peut faire du snorkeling pour regarder les poissons venus par centaines prés du bateau. Normal, ils sont nourris!

Dernier arrêt à "ilha da prescaria" pour une dernière baignade. Une journée qui fut très agréable et au fil de l'eau. Ca devient vraiment une évidence et un futur projet de partir faire une croisière un jour sur un voilier.

Nous disons au revoir aux Français juste le temps d'aller se prendre une douche et se faire beau, car ce soir on se revoit pour l'apéro et un diner dans un resto de poisson que connait Maxime. Il nous fait également découvrit la cachacéria de son ami français: la première de Paraty. On y déguste bien sur, la cachaça, ambrée et nature. Elle provient comme le rhum de la canne à sucre, mais une autre espèce et elle est beaucoup plus sucrée. Elle servait à l'époque négrière, à faire travailler encore plus dur les esclaves!!!!!!

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Ce matin, nous repartons pour une nouvelle journée en mer mais cette fois avec un petit pêcheur qui nous a démarché la veille sur le port. Il nous a proposé une excursion sur mesure avec visite de plusieurs iles et arrêt aux plages qui nous plairont le plus.

Nous nous installons en hauteur sur le pont du petit bateau coloré qui offre matelas et coussins pour s’allonger. La journée commence bien! Notre petit pêcheur est tout sourire d’avoir dégoté 3 touristes et il fait un tour du port en saluant tous ses amis restés à quai. Il embarque quelques cordages au passage, mais rien de grave! Le bateau toussote méchamment et finit par prendre son rythme de croisière après quelques minutes. Nous profitons du soleil sur le pont tout en admirant les magnifiques îles de la baie. Nous repassons devant l’île de mantimento, de beaucoup plus prêt, assez prêt pour apercevoir le fameux lit à baldaquin dans twilight. Comme nous sommes partis 2h plus tôt, nous profitons de la quiétude des plages sans trop de monde. El tigre (le bateau) navigue tranquillement parmi les iles et les plages de la baie. La journée se déroule entre baignades et contemplation pendant plus de 7 h.

A la sortie du bateau, nous avons la surprise de recroiser Maxime et Thibaud qui venaient d’ailleurs de nous laisser un message afin de refaire une bouffe le soir. On ne résiste pas bien sur à l’appel de la caipirinha, afin de fêter leur départ. Comme Thibaud travaillait à Paraty, il y a de cela plusieurs années, il tient à nous faire découvrir la plus belle pousada de la ville, tenue par Thérèse une franco-brésilienne. Son hôtel de luxe est magnifique avec une déco subtile et recherchée, qui plaisait beaucoup à Claire Chazal!!!! Elle nous offre un cocktail autour duquel nous discutons, essentiellement du Brésil et des charmants brésiliens, mais aussi du coronavirus car en tant que hotelière des règles d’hygiène sont maintenant exigées. En effet, elle nous précise que les brésiliens sont très tactiles et adorent les accolades et les embrassades. Bon visiblement ils sont encore plus ouvert comme nous précise Thibaud, lui plus intéressé par la gent masculine, de préférence brésilienne et très jeune!!!!

Après cette belle rencontre, nous continuons notre tournée des bars (ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé) et dégustons encore quelques caipirinha.

Nous finissons la soirée dans un petit resto italien pour le plus grand plaisir de PG qui écoute avec intérêt, les histoires de Thibaud, souvent portées en dessous de la ceinture.

On se quitte avec regret à 11h, car ils ont un bus de nuit pour Sao Paulo. Dommage car à un jour prêt, nous allons les rater à Rio. Mais cela fait 2 nouveaux invités pour le carnaval l’année prochaine.

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                                                                                  Et voici Thibaud, avec des couleurs très gaies 

Petite journée tranquille! Nous allons visiter la cascade « cachoiera do tobaga » à 30mn de bus à Penha. C’est un site très touristique car il y a un toboggan aquatique de 20m à descendre sur les fesses. Les brésiliens du coin font plutôt des démonstrations de descente sur les pieds. Ils surfent littéralement sur le toboggan sous les regards ebahis des touristes. Du coup je ne prends même pas le risque de descendre sur les fesses.

Nous repartons vers midi vers la « praia do pontal », la plage de Paraty, après avoir dégusté des pasteis. La olage n’est pas terrible et nous continuons notre balade jusqu’à « praia jabaquara » censée être la plus jolie du coin. Bof, pas notre gout!!!

En rentrant nous passons par l’ancien fort de l’île nous offrons un beau point de vue sur la baie.

Il ne nous reste plus qu’à rentrer préparer nos sacs car demain nous quittons la belle Paraty, classée UNESCO. Un de nos coup de coeur et une des plus belles baies!

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Nous quittons notre petit paradis pour "ilha grande", elle aussi classée UNESCO. Une île Robinson Crusoé. Pour y arriver, nous prenons un bus direction Angra dos Reis, ou nous avons réservé le ferry pour l'île.

Après 30mn de speed boat, nous accostons à Abraao, le principal et seul bourg ou nous attend notre logement pour ces 7 prochains jours. Comme à chaque fois dans les îles, les adresses ne sont pas très claires!!! Nous avons réservé un appartement "casa verde" et on nous indique une multitude de routes différentes menant toutes à des maisons vertes, mais jamais la bonne!!!!

Après plus d'1h d'allers et retours en montant et descendant la colline avec nos gros sacs à dos, on trouve finalement le logement en montant la photo de la propriétaire. On est en nage car ici la température est au moins de 37°. Il ne nous reste plus qu'à nous baigner pour nous rafraichir un peu. On choisit une petite rando au départ de la ville, qui nous mène à une piscine naturelle en pleine jungle. L'eau y est glaciale, tout ce que l'on recherchait!

Sur le sentier, nous visitons également les ruines d'un grand pénitencier construit en 1903, pour les grands criminels. Il a cassé son activité en 1994, pour laisser la place au tourisme.

Pour la petite anecdote, dans les années 1800, l'ile était utilisée pour mettre en quarantaine les européens attirés par le nouveau monde. Ca sonne comme un gout amère en ce moment! On pourra toujours dire que nous aussi on était en quarantaine, sauf qu'on était au paradis.

Nous terminons la journée sur une plage et repartons au logement, après s'être offert notre désormais glace préférée à l'acai.

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Réveil très difficile ce matin car la recherche du logement avec un sac à dos de 15kg, a eu raison de mon dos! J'ai un bon lumbago, c'est l'occasion pour la première fois du TDM d'ouvrir la trousse de médicaments. Je prends tout de suite un anti inflammatoire et mon ciné privé me fait faire quelques étirements afin de soulager un peu mes contractures musculaires. Bon, la rando prévue pour aujourd'hui est compromise, du coup on décide de se faire une petite croisière au nom qui fait rêver: "ilhas paradisiacas". Le RV est pris à 10h30 sur le pont ou on embarque dans un speed boat pour 7h de navigation et de découverte des plages de la "corte verde". De vrais eldorados!!

Nous nous arrêtons aux plages: dentista, piedade,botinas, cataguases et lagoa azul pour un arrêt snorkeling dans les eaux turquoises. Cette excursion porte bien sont nom car les plages sont à couper le souffle.

Nous rencontrons 2 françaises lors d'un arrêt sur une plage qui nous donne le tél d'un guide afin d'aller visiter une favela à Rio, mois nous précisent également que le corcovado pourrait être fermé! Le covid 19 commence sérieusement à impacter petit à petit la suite de notre voyage.

Nous rentrons à l'appartement ou des mauvaises nouvelles du monde nous attendent. La colombie vient de fermer ses frontières jusqu'au 30 mai. C'est donc un sacré coup de scalpel dans nos projets. Bon, une petite cahi a raison de notre stress, on verra bien demain!!!

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Le stress du réveil maintenant avec tous les infos que nous donnent la famille. On essait de faire un tri de toutes nos possibilités qui malheureusement s'amenuisent de jour en jour!! Plus de Colombie et plus d'Equateur non plus. On est à l'aube d'un vrai dilemme:

-rester encore au Brésil pour le mois et demi initialement prévu, sachant que l'on s'enfonce plus dans l'Amazonie et le nord Est beaucoup moins touristique, donc avec peu d'hôpitaux ou d'aéroports internationaux!

-ou alors, on choisit de continuer vers une autre destination proche encore ouverte, mais c'est reculer pour mieux sauter

-dernière solution: rentrer, mais Pat n'y est pas du tout préparé!!

On décide quand même de profiter de la journée à 'Obroaozinho, petit village bordé d'une sublime plage ou l'on profite de se baigner.

En fin de journée, dernière belle plage, la "praia prêta".

A notre retour en ville l'atmosphère est pesante: toutes les agences sont fermées ainsi que de nombreux commerces!! On rencontre beaucoup de touristes trainant leur valise et qui embarquent sur les bateaux pour quitter l'île!!! On apprend en rentrant que Rio et Sao Paulo sont en état d'urgence. Comme l'ile est dans le même état, même punition. Meme les 2 cahi ont du mal à faire oublier notre déception!!!

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Comme les évènements s'enchainent et que les agences sont fermées, nous allons désormais vivre au jour le jour. Nous partons pour une petite rando de 12km A/R, afin d'aller découvrir la plus belle plage du Brésil, classée 5 étoiles par le guide Michelin.

Aux 3/4 du chemin nous déboulons sur la plage de Pouso et des locaux nous interpellent pour nous préciser que la fin du sentier pour rejoindre la plage est fermée, toujours à cause de l'état d'urgence et ce fichu virus. On arrive pas à comprendre pourquoi ni comment, cette rando est fermée, toujours à cause de la barrière de la langue! Tant pis on reste sur la plage pour notre petite baignade rituelle et notre séance lecture et bronzage. Mais le coeur n'y est plus vraiment.

Nous rentrons tranquillement en fin de journée, pour encore de mauvaises nouvelles: le gouvernement demande à tous les français à l'étranger, de rentrer en France. On décide donc d'appeler l'ambassade qui nous confirme que l'état est critique et risque de se détériorer dans les jours à venir. Il faut trouver un vol. L'urgence c'est de quitter l'ile et de se rendre à Rio et à l'aéroport. En 3h de temps, tout a basculé. C'est la fin de notre TDM. On est effondrés, mais il faut se ressaisir et aller de l'avant. On s'offre donc notre dernier repas sur l'île; du poisson au barbecue mais au gout amer. On discute avec un français dans la même situation que nous et on refait le monde autour de 1, 2, 3 ou 4 (on sait plus) cahi.

En rentrant on part se coucher, les sacs à dos attendront demain!!!

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le petit point blanc, c'est bien le christ rédempteur dans la nuit!!!!!!!!!!        

Réveil dur dur ce matin: gueule de bois dans tous les sens du terme!!!!!

Nous sommes donc à 8h30 sur le quai, prêts à embarquer pour le continent avec une multitude d'autres touristes. On quitte une ile morte!!!

Arrivés à Angra Dos Reis, nous nous rendons au terminal de bus afin de partir vers Rio. Première déconvenue, plus de transports en communs, in ne nous reste plus que le choix du taxi ou du Uber. On choisit ce dernier, beaucoup moins cher. Les 2h du trajet se déroulent dans un silence de mort. On essuie tous les 3 quelques larmes, car on sait que c'est la fin de 9 mois de rêve.

A l'aéroport, la queue devant le guichet Air France est interminable et les gens sont un peu en mode panique car tout le monde veut partir au plus vite!!!! Sachant qu'il n'y a que 2 vols par jours, on a pas grand espoir de décrocher un sésame. On a tort car l'hôtesse du guichet, franchement antipathique pourrait éventuellement nous trouver des places à court terme, mais il nous faudra débourser 3500€ par personne!! Du délire!!! Et dire que le gouvernement avait promis que les français pourraient être rapatriés par les compagnies sans que ces dernières n'augmentent leurs prix. MENSONGE!!!!!!! Le seul billet à un prix raisonnable (500€), c'est pour partir lundi et la charmante dame nous précise que notre départ dépendra de la situation politique des pays et des gouvernements. C'est vraiment profiter de la détresse des gens. Carton rouge pour les compagnies!!!!

Après notre billet payé et bien au chaud dans notre poche, on rebondit très rapidement. Tant qu'à rester 4 jours sur place, autant visiter Rio, enfin ce qui sera encore ouvert. On se réserve un super hôtel avec resto et piscine à un prix défiant toute concurrence. Si jamais on est bloqué plus longtemps, on aura tout sur place. Cerise sur le gâteau, l'hôtel est situé face à la plage mythique de Copacabana. Le moral remonte en flèche, surtout lorsqu'on arrive sur place: la ville est certes un peu calme, mais encore vivante. Les cabanas (bars de plage) sont ouverts. Bon la Cahi, on va peut être arrêter pour aujourd'hui. On est quand même heureux de pouvoir fouler cette plage mythique et on commence à ressentir l'esprit festif et positif de cette ville merveilleuse. On ne se lasse pas d'observer les cariocas en train de jouer au foot ou de s'entrainer sur les bancs de musculation disséminés tous les 500m. On parcourt ces 4,5 km, puis on décide de s'enfoncer un peu plus hors du front de mer pour trouver un petit resto. Ce sera notre premier repas de la journée. Envolées mes craintes sur la sécurité à Rio. C'est maintenant, un ennemi invisible, dont j'ai le plus peur!!!!

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Pour notre première journée à Rio, nous décidons de positiver, malgré la fermeture de la plupart des lieux emblématiques de Rio.

Petit déjeuner buffet avec des dizaines de gâteaux, de la bouffe à profusion!!! On a envie de tout manger et gouter mais on laisse presque les 3/4 de nos assiettes tellement on est plus habitués a autant de nourriture!!!

Nous prenons un Uber, direction le centre ville, à 8km de Copacabana. En cette heure matinale, personne dans les rues et les magasins sont fermés, alors que normalement il devrait y avoir une foule de cariocas.

Nous passons devant le théâtre municipal, magnifique batiment, mais fermé. seuls l'église et la cathédrale pyramide sont ouverts au public: On accepte toujours les hommes dans la maison de dieu. J'en profite pour allumer un cierge qui je l'espère, protégera tous les gens que nous aimons. Bien sur, nous nous inquiétons pour eux en ces temps tourmentés! Puis c'est la place Florianopolis, le couvent Santa Antonio qui domine la ville et le quartier Lagoa de cariocas avec ses magasins de déguisements de carnaval. Les costumes sont un peu moins habillés qu'à dunkerque.

Nous arrivons à l'aqueduc de Lapa, porte d'entée du quartier bohème avec tous les bars branchés ou viennent faire la fête tous les brésiliens, bien sur en temps normal!!

Passage par le légendaire escalier "escadoria selaron", le plus connu et le plus photographié du monde. Il est composé de carreaux du monde entier. C'est plus de 2000 carreaux sur 215 marches, qui sont l'oeuvre de l'artiste chilien jorge selaron qui en 1990 avait décidé d'honorer le peuple brésilien qui l'avait accueilli à bras ouverts. Fait rare, on fait la photo sans personne sur les marches et sans les dizaines de flashs des chinois. Lui aussi est fermé et gardé par des policiers.

On termine le centre ville par le quartier Santa Teresa près de Lapa sur les hauteurs, nous offrant un panorama sur le pain de sucre.

Dans l'après midi, nous nous faisons déposer sur la plage d'Ipanema, réputée moins familiale que celle de Copacabana. Ici les corps silicones, cotoient les coureurs ou les body builders bronzés. Les strings sont tous plus mini les uns que les autres. C'est encore une fois Pat et PG qui en profitent.

Nous retournons jusqu'à l'hôtel, une petite balade sur les 2 plus belles plages de Rio de plus de 7km.

On repose ensuite nos pieds dans la piscine sur le toit de l'hôtel avec une vue magnifique sur Copa, dont ne peut pas se lasser. On profite du resto "maximes" pour gouter le "feijoada", plat typique brésilien des anciens esclaves. C'est un peu notre bourguignon: des morceaux de viande (ici du porc) cuits dans du vin avec des haricots noirs. Le tout servi avec du riz, de la farine de manioc et des algues cuites. Bof!! Pas transcendant!!!

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Au réveil, temps morose comme notre moral!

Comme nous serons aussi bientôt confinés, nous décidons de profiter de notre liberté, et de marcher à l'air libre. Un taxi nous dépose au quartier Leblon, au sud de la plage d'Ipanema avec vue sur toute la baie et ses plages. De l'autre côté, une vue beaucoup moins glamour: la favela de Vidigal, pacifiée pour le coup, car elle est le point de départ de la rando des 2 frères que nous avions projeté de faire avec un guide. Bien sur, impossible en ce moment. Dommage car la favela attire et/ou éloigne les touristes. Elles sont le résultat de plusieurs décennies de laxisme de la plupart des politiques, incapables de prévoir des immeubles sociaux pour loger des classes populaires. Elles souffrent de grands préjugés: certes les gens sont pauvres mais pas misérables. La favela c'est un art de vivre, purement brésilien. La particularité de rio, c'est que les favelas existent dans tous les quartiers y compris les plus riches car elles sont repoussées sur les flancs des collines disséminées aux 4 coins de la ville; terrains à la construction et à l'accès difficile.

On continue notre petite balade (10km quand même) jusqu'au lac "rodriguo de fiestas", d'ou l'on aperçoit le christ rédempteur entre 2 nuages.La ville devient de plus en plus fantomatique; plus rien d'ouvert à part les restos. C'est PG qui est rassuré: tant qu'il peut encore manger, tout va bien!! Bon Pat et moi, on ressent quand même un malaise: des policiers sur la plage et à peine 2 baigneurs dans la mer. Bon d'accord, il ne fait pas beau, mais quand même!!! On cherche quelques magasins encore ouverts pour ramener quelques souvenirs pour la bibliothèque et pour les filles. Sans mentir, on trouve une seule boutique ouverte et c'est celle ou je voulais acheter un cadeau pour mes filles: La chance.

Il se remet à pleuvoir et nous rentrons à l'hôtel afin de terminer les retards du cahier de bord et du blog. Bon le coeur n'y est plus vraiment, mais demain est un nouveau jour et on s'accroche à ces derniers moments qui nous restent. Tous les 3, comme les mousquetaires: un pour tous et tous pour un!!!

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Pour cette avant dernière dernière journée sur Rio, normalement, nous profitons de quelques rayons de soleil pour nous promener sur Copa, les pieds dans le sable. Finalement ce sera plutôt les pieds sur le béton car les policiers patrouillent gyrophares allumés et sirènes hurlantes afin d'évacuer tous les promeneurs de la plage. Là, décidément, on ne peut plus faire grand chose à Rio!

Arrivés au bout de Copa, un petit cadeau nous attend: 2 tortues évoluent dans les vagues à quelques mètres de nous pour le plus grand étonnement des badots.

Nous rentrons donc à l'hotel car in ne nous reste plus que la piscine qui ne soit pas interdite! C'est moins bien que la mer, mais la vue du toit est magnifique. Nous lézardons sur les transats au soleil jusqu'à 14h. En effet, contre toute attente, nous avons réussi à réserver une sortie en hélicoptère de 30mn afin de découvrir la baie vue du ciel. Comme on a pas pu monter au Corcovado voir le christ rédempteur, ce vol sera un pied de nez au Covid 19. Notre ultime cadeau et notre dernière journée magnifique!

A 15h, nous arrivons sur l'héliport, ou nous attend un petit hélico de 4 places. PG s'installe près du pilote car ce vol est un de ses rêve et Pat et moi, prenons place derrière. Je sui un peu nerveuse car j'ai l'impression d'être dans une bulle en verre, ce qui s'avère un peu flippant quand on a le vertige! L e décollage se fait tout en douceur et à peine élevés dans le ciel, la magie opère!! Nous survolons la baie, les plages de Copa et Ipanema, le lac en forme de coeur, les immeubles version Miami, se dressant immaculés face à la mer contrastants avec la multitude de couleurs des maisons des favelas. Puis enfin le clou du spectacle: le corcovado et le mythique christ rédempteur. Il nous paraissait si petit vu d'en bas, et là il s'élève devant nous, tel un géant, semblant prendre dans ses bras toute la baie de Rio. C'est quelque choseeeee!!!! Les ouahhh fusent.

Nous rentrons trop tôt à notre gout, en passant par le pain de sucre, dernière merveille de Rio.

Après ces émotions fortes, nous sirotons une dernière chai. Nous avons fait le check in du vol et je suis un peu plus détendue.

En tout cas, je décrète (Pat aussi) Rio, la plus belle ville du monde. Nous n'avons pas pu en découvrir la véritable essence brésilienne; la samba. Pas grave, je suis sure que nous y reviendrons très vite. Peut être pour le carnaval de Rio ou nous pourrons enfin nous mélanger avec les cariocas.

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Dernier réveil matinal à Rio, pour notre dernière journée au Brésil. Nous profitons du ciel bleu pour une dernière balade en amoureux sur Copacabana. C'est la journée des "dernières fois".

Nous couchons tous les 3 sur papier nos émotions de ces 9 mois. On a beaucoup de mal à les partager sans pleurer. Dans quelques heures nous serons à l'aéroport, pour le point final de notre TDM!!!

Pendant tous ces mois, nous nous étions mis des défis à réaliser, mais le plus dur et le dernier, c'est aujourd'hui: celui du retour.

Nous n'avons vécu que dans le positif et la joie de vivre et ce retour en France, un pays en guerre (dixit Macron) va être difficile.

J'envois le blog pour la dernière fois, celui là même qu'il y a encore quelques jours me donnait du fil à retordre. J'ai souvent voulu tout arrêter tellement j'y passais du temps mais aujourd'hui je donnerais tout pour pouvoir le continuer!!! Et puis vos commentaires toujours positifs, bienveillants et touchants me donnaient envie de continuer. Alors merci aussi à vous tous pour vos encouragements et comme dirait Patrick: "l'aventure ne meurt jamais". Alors ce ne sont pas des adieux, juste des au revoir!! La suite très bientôt!!!!