"Tout ce que vous avez à faire, c'est de décider de partir et le plus dur est fait" Virginie & Guy & Izzie (le toutou) et notre camping-car !
Notre troisième voyage en camping-car, après la Hollande, l'Autriche cette fois direction les Balkans en Aout/Septembre 2011, avec 13 passages de frontière
1

==> voir la liste alphabétique de tous les voyages : cliquez ICI

Sur simple demande en précisant le type de GPS, par mail à [email protected] je vous envoie le fichier GPS de ce voyage

2
     Guy rentre avec le camping-car. Incroyable, on a du mal à tout caser tellement j’ai du dévaliser les placards, les frigo...

14h, mon estomac commence à ce faire sentir, j’ai faim. A chaque parking Guy me promet de s’arrêter, mais en fait il trace ; il veut être encore en Slovénie ce soir soit 700 kilomètres. A force de me révolter on fait une pause de 20 minutes pour manger un tout petit casse dale dans le camping car et c’est reparti, pas même le temps de faire quelques pas, il y a du trajet à faire…. 19h nous passons SALZBOURG et commençons enfin à chercher un parking pour manger et dormir. Nous ne voulons rien de compliqué juste dormir, sachant que demain nous avons encore des kilomètres à faire pour atteindre la Slovénie point de départ des visites prévues. Finalement on trace encore un maximum pour approcher le plus possible du but enfin Guy décide de s’arrêter sur un parking d’autoroute 20h30 depuis midi sans un arrêt pour se détendre y en avait un peu ras le bol………… le temps d’un repas au chaud et à l’intérieur, 21H30 extinction des feux on dort.

pour mieux nous connaitre : cliquez ICI | pour voir tous les voyages de Virginie & Guy : cliquez ICI

3
Itinéraire Bosnie, Monténégro, Croatie, Slovénie et Autriche 
4

les bruits des allés et venus du parking nous réveillent dés 6h du matin, petit déjeuner tranquille il fait frais mais nous sommes bien au chaud avec un vrai café pas besoin de s’habiller c’est le confort nous sommes heureux…

SLOVENIE

Premier arrêt visite la forteresse de TRDNA JAVA KLUZE se fut rapide, rien d’exceptionnel et l’entrée payante, mais nous nous sommes dégourdis enfin les pieds, ensuite visite tout aussi rapide pour l’église de KOBARID sur une petite colline, il fait 32 degrés ca commence à faire chaud pour moi qui suis bien à 20 degrés…

Petite pause, ensuite au lac de MOST NA SOCI une pression bien fraîche sur une terrasse devant l’eau si limpide, si transparente, qu’on y ferait bien un petit plongeon, nous pensions manger un petit plat du pays mais ils ne servent rien à manger alors ce sera dans le camping car repas sur le pouce à l’ombre des pins. Nous sommes tellement en nage que nous repartirons de suite

une bonne bière ...

LA CLIM A FOND pour nous rafraîchir via BLED , petit village au bord d’un lac nous promet le guide c’est la que nous avons décidé de nous arrêter pour ce soir. Après 70 kilomètres de petites routes très sinueuses, mon estomac a bien failli avoir raison de moi. Une petite église attire notre attention à BOHNINJSA visite rapide mais pas inintéressante, et direction pour le lac de BOHINJSKO JESERO avant celui de BLED.

impossible de se garer pour se baigner
La même ambiance nous y attend, en très arrière saison ce doit être superbe, le paysage est fabuleux avec son îlot centr...

Il est 16h nous avons bien envie de nous poser et de nous baigner, c’était sans compter que nous sommes Dimanche et que tous les citadins en ont fait leur lieu de pique nique , de baignade, nous avons l’impression que toute la SLOVENIE c’est donnée rendez vous ici, du bruit, des clacksons, des radios à fond, tout d’une gravière alsacienne, alors que le paysage est superbe, dommage, on dégage en vitesse via le fameux lac de BLED où nous pensions nous arrêter…..


Nous quittons BLED sans la visiter, tout ce monde nous donne envie de fuir, une petite virée dans les gorges de VINTGAR nous fera le plus grand bien, en plus ce n’est pas très loin, endroit sympa, rien d’exceptionnel, ca nous fait surtout bouger, depuis notre départ ce matin nous n’avons fait que rouler durant des heures, nous apprécions quand même ce petit parcours (941 km depuis Bitche)

Comme il se fait tard, nous décidons de rester sur le parking des gorges pour manger et dormir. Guy prépare un barbecue et voilà qu’à la fermeture des caisses on vient nous dire que c’est un parking privé, qu’on nous laisse une heure pour manger et viendrons vérifier au risque d’une amende.

Déçus par l’accueil, nous mangeons et partons à la recherche d’un endroit pour dormir. Il fait nuit, le camping sauvage est interd...

Perdus et surtout fatigués nous nous arrêtons pour demander à des habitants qui discutent dans une cour s’ils connaissent un endroit où nous pourrions dormir ! Ils nous disent qu’il n’y a rien dans le coin, alors que nous faisons demi tour, ils reviennent vers nous pour nous proposer leur cour pour nous poser. Il fait nuit, le camping sauvage est interdit, pas de camping dans le coin…. Perdus et surtout fatigués nous nous arrêtons pour demander à des habitants qui discutent dans une cour s’ils connaissent un endroit où nous pourrions dormir ! Ils nous disent qu’il n’y a rien dans le coin, alors que nous faisons demi tour, ils reviennent vers nous pour nous proposer leur cour pour nous poser.

Nous discuterons tard dans la soirée avec une voisine étudiante qui traduit de l’anglais aux slovènes, très bonne soirée...
5

c’est le chant du coq qui réveille Guy à 7h, pour moi se sera le clocher du village, bien agréable réveil. Il fait beau, nous remercions nos prêteurs de cours et prenons la direction de SKOFIA LOKIA. C’est un joli petit village sans prétention où il fait bon se promener, nous remarquons les balcons et fenêtre biens fleuries, ainsi que la propreté de ses ruelles, et comme prévu la première semaine se doit dense en kilomètres, nous traçons à nouveau par l’autoroute.

Nous zapperons la ville de LJUBLJANA capitale de la SLOVENIE, les grandes villes c’est pas trop notre truc, nous préférons, le calme, nous prendrons donc le chemin de la petite ville de CELJE

Elle fut historiquement très importante : dans l’Antiquité, elle était nommée la « Seconde Troie » et elle fut également le siège du dernier État slovène historique indépendant jusqu’à l’indépendance de la Slovénie en 1991, nous y arrivons pour midi les heures les plus chaudes, on se gare sur le parking du centre ville, c’est vrai que nous devenons prudents sachant qu’il nous faut deux places et peu de possibilités de faire des demi tours…. Avec un engin de 7 mètres de long.

Personnellement j’ai été déçue, je ne retrouve rien d’une cité médiévale tel que nous le décrit le guide, tout est restauré au gout du jour pas de vrai réhabilitation. Il n’y a que Guy qui me fera appuyer sur la gâchette de mon appareil photo avec son chapeau de paille…. Il me fait penser à Marcel Pagnol, et ça lui va si bien …. Nous dégustons une délicieuse glace bien méritée après deux heures de visite sous le soleil à 37 degrés, ensuite retour au camping car la chaleur est vraiment accablante et une fois de plus la climatisation à fond.


Nous partons pour la visite d’un ancien monastère à ZICE, ancien édifice ouvert à la visite tous les jours sauf le lundi, NOUS SOMMES LUNDI…. De toute façon ce ne sont que des ruines, à part quelques tours restaurées à l’extérieur. Il en reste tout de même de très beaux vestiges et ça valait le détour.

On prend de cap sur PTUJ village thermal où nous arrivons au camping à 16h. Il nous faudra 20 minutes pour nous installer et sauter dans la piscine, tellement nous avons chaud. C’est le bonheur, le premier oasis de baignade depuis que nous sommes partis. il y a environ une douzaine de piscines différentes, nous sommes dans une station thermale. Nous nous satisferons de la plus fraîche possible.

Un bon petit barbecue, on profite de l’électricité pour recharger toutes les batteries, appareils photos, portables, ordinateur, et puis il faut également vidanger le camping car, faire le plein d’eau.

Nous nous couchons 20h il fait encore 34 degrés dans le camping car, la nuit s’annonce chaude.  
6

Réveil 7h Guy va chercher le pain frais un des avantages de dormir dans un camping, sans compter, l’eau, les sanitaires qui nous permettent d’en utiliser a volonté et j’en profite pour me doucher à grande pression pendant…. Et pour…. Plusieurs jours à l’avance. Ce n’est pas le tout, une fois de plus le programme est chargé pas question de traîner, je peste un peu, je serais bien retournée me baigner dans les piscines des thermes. Le camping car commence à me peser un petit peu sur ce coup là…

C’est parti pour le village de VARAZDIN La ville se trouve dans l'extrémité nord ouest de la Croatie, près des frontières avec la Slovénie et la Hongrie. Varaždin fut épargnée pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre de Croatie (1991-1995). Le guide nous promet une ville romantique. Il se trouve que nous arrivons en pleine fête annuelle de SPANCIRFEJT. Il y a des stands partout, des animations, et pour mon plus grand plaisir de la musique du pays. Nous faisons le tour de la vieille ville, du château devenu musée de la ville et puis vers les 11h une bonne pâtisserie avec un cappuccino sur la grande place feront office de repas. Petite matinée vraiment sympa, où nous avons pris tout notre temps, retour à notre maison ambulante.


On se dit que nous avons pris la bonne solution de ne pas emmener Uska, notre bouvier bernois, même si elle nous manque, il fait 43 degrés dans le camping car.

7

Nous passerons les villages de LEKENIC et DUCICA pour admirer quelques maisons rurales en bois, le guide nous préconise de s’y arrêter seulement elles se trouvent maintenant au milieu d’une nationale et sont très dispersées, un petit arrêt juste pour faire quelques photos c’est vrai qu’elles sont tout à fait charmantes. Petit arrêt à SELA pour une photo de l’église Marie Madeleine datant du XVIII siècle et rénovée, bien que conseillée par le guide Michelin, elle est fermée quelques photos de l’extérieur, déçus.

8

Nous poursuivons pour passer de la CROATIE à la BOSNIE Herzégovine. C’est là que pour la première fois, nous nous sentons vraiment dépaysés. Première mosquée, même à la radio la musique se fait orientale, les habitants à qui nous demandons notre chemin, puisque tous les panneaux sont en alphabet CYRILLIQUES, ne comprennent pas un seul mot que leur langue natale. Le GPS est perdu il ne reconnait aucune route, dans une station nous trouverons une carte pas très précise, mais qui nous permet de nous repérer.

     KRUPA NA VRBHJU

Après 7h de route nous trouvons le camping que Guy avait programmé pour la nuit. Mais quel étonnement à KRUPA NA VRBHJU, pas d’accueil, pas de supérette comme l’indique le syndicat d’initiative sur internet, pas de barrières, pas un seul campeur, le tout à l’extérieur du village…. Deux hommes assis là nous disent que le propriétaire ne va pas tarder, on s’explique par gestes, on les voit passer un coup de fil, un homme. On va dire le propriétaire ; arrive peu de temps après, il ne parle pas autre chose que le bosniaque. A son tour, il téléphone à un copain qui parle un peu anglais, il nous le passe et il nous dit que nous pouvons avoir accès aux toilettes, qu’il y a du courant, pour la supérette il faut se rendre au village. Il nous assure que nous ne risquons rien, de toute façon nous n’avons pas le choix, on paie une dizaine d’euros sans reçu, un petit repas froid, et pas très rassurés nous nous cachons sous la couette 20h il fait presque nuit.

9

Comme tout est plus joli après une bonne nuit de sommeil. Nous nous réveillons toujours seul dans ce fameux camping, il fait beau, frais, ici c’est légèrement montagneux, nous sommes heureux d’être là. Il faut pourtant reprendre le chemin, nous avons un itinéraire chargé. Nous passons dans les superbes gorges de VBRAS

JAJCE

Visite de la forteresse et la ville de JAJCE. Ca vaut le coup d’œil pour la forteresse, elle nous offre une très belle vue. Les vestiges, l’ancienne mosquée des femmes. La ville quand à elle, n’a rien de saisissant. Une mosquée, une église, et des habitations sans caractères. Beaucoup de petits snacks proposent des repas orientaux. Il nous faut environ 1h30 pour faire le tour et direction SARAJEVO.

mosquée pour les femmes à gauche, vente de souvenir à droite 
chariot sur la route, assis sur la route, reste de guerre ... 
     Premier petit resto depuis le départ, au hasard du chemin, le serveur nous apporte la carte, on ne comprend rien, et le ...

Un peu plus loin le chemin s’annonce plus dur c’est un chantier d’autoroute sans déviation, on y circule au milieu des machines, et des nuées de sable. Depuis ce matin nous apercevons quelques maisons touchées par la guerre inhabitées ou habitées sur un étage. A SARAJEVO, une fois de plus les embouteillages, le monde, le bruit nous font fuir, nous ne visiterons pas, nous contournerons la ville.

Nous nous éloignons direction c. Nous commençons à sentir la fatigue et partons à la recherche d’un camping que Guy avait noté. Nous trouvons facilement malgré le GPS qui ne fonctionne pas. Alors là c’est THE SURPRISE, d’après le site officiel de l’office de tourisme de BOSNIE, c’est au bord d’un lac Konjic… il y est…. également une centaine de places, nous en comptons une trentaine, et une superette… là c’est trois paquets de chips qui se battent en duel. Les toilettes dans une espèce de construction en brique. Guy se baigne moi je n’ose pas trop d’algues. Le paysage lui est sympa, ainsi que le vieux monsieur qui nous accueil. Guy prépare le traditionnel barbecue, Il a fait 7h de route et promet que demain nous en ferons moins… Tiens nous entendons la Mosquée appeler à la prière du soir, ca ne nous empêche pas de manger et le repas terminé, voici que le vieux monsieur nous apporte une grosse part de tarte que nous acceptons avec plaisir… le ventre déjà bien rempli. Nous n’arrivons à définir si c’est salé ou sucré, ni si c’est un fruit c’est assez fade. En demandant au propriétaire ; on s’explique avec les mains ; il me montre des courges… et dit que c’est sa femme qui vient de la confectionner.

le camping car à coté de la piscine, en haut à droite la supérettes et les douches 

Vraiment gentil. Une fois de plus fatigués par la route et la chaleur à 20h nous sommes au lit. (1768 km depuis Bitche)

route vers Mostar 
10

Debout il n’est que 7h mais Guy dit que si nous voulons visiter MOSTAR avant qu’il ne fasse chaud il faut se lever tôt. C’est parti pour la visite il est 9h3O et il fait bon. La ville historique de Mostar, nichée dans la profonde vallée de Neretva. Caractérisée par le vieux pont, Stari Most, qui lui a valu son nom. Lors des conflits pas si anciens …. années 1990. La majeure partie de la ville historique et le vieux pont ont été détruits.

Tout à été reconstruit à l’identique et de nombreux édifices de la vieille ville ont été restaurés ou rebâtis par l’UNESCO. Le pont reconstruit et la vieille ville de Mostar sont un symbole de la coopération internationale et de la coexistence de diverses communautés culturelles, ethniques et religieuses. La vieille ville est pour moi un petit paradis, rien que des échoppes les unes à côté des autres avec des babioles orientales, on trouve de tout pour pas cher, on se croirait dans un souk en Turquie

La vue est superbe avec les montagnes surplombant la ville. Nous passerons 2h à y flâner, très touristique c’est vrai, mais je me suis laissée envahir par tout le charme qu’elle dégage et son dépaysement total. Guy est moins enthousiaste…. Nous regagnons le camping car pour la ville sainte de MEDUGORJE là où la Vierge est apparue, le Lourdes de la Bosnie. Un monde incroyable, des milliers de personnes, des boutiques alignées faisant commerce de cette croyance. Autour d’une statue de la Vierge, se trouvent des photos, lettres, chapelets, pièces de monnaie vieillies par les années ou toute récente.

C’est impressionnant. Je suis restée perplexe devant la contradiction de l’argent et de la foi et ses prières. Pour en revenir à l...

C’est bon nous avons trouvé la route pour BLAGAJ ou une superbe cascade de 200 mètres, surplombée d’une jolie maison nous est vivement conseillé par le guide touristique. Toujours sans GPS nous avant du mal à trouver l’endroit, ici rien n’est indiqué. Et catastrophe nous voilà dans une impasse. Au bon endroit, le gardien nous demande de payer, nous refusons et de toute façon ça ne plait pas a Guy, il a peur de ne pas pouvoir faire demi tour, le camping car fait 7 mètres et le chemin en fait 8 de large. Après quelques manœuvres et bien sur mon indispensable aide, nous faisons demi- tour pour stationner un kilomètre plus haut à côté d’un cabanon qui fait office de tourisme. Je vais demander un dépliant et nous redescendons à pied, sous un soleil de plomb avec une température d’environ 37 degrés.

Nous voilà arrivés sur une terrasse, je demande dans mon anglais scolaire où se trouve la cascade. On nous montre du doigt un chantier fermé, barricadé. Et on nous répond gentiment que c’est en rénovation, réellement en rage nous retournons sur nos pas, petite halte sur une terrasse pour se rafraichir, nous n’avons pas mangé à midi. (2007 km depuis Bitche)

Nous réattaquons la montée jusqu’au parking où toute furibonde je passe dire à la gentille demoiselle ce que je pense elle répond « oh ? i dont know it is closed » je claque la porte et voilà que je retrouve Guy en grande discussion avec un soit disant gardien qui lui aussi veut faire payer le stationnement. Guy refuse il lui dit qu’il va appeler la polizei et se pose devant le camping car pour ne pas nous laisser démarrer. Guy l’appel à sa fenêtre comme s’il voulait lui demander quelque chose, le gardien vient le voir, et la voie est libre, nous démarrons au quart de tour en le plantant là.

11

Nous allons quitter la Bosnie Herzégovine et nous cherchons la frontière avec le Monténégro

de Glacko, nous souhaitions passer la frontière entre Kazanci et Krstac, mais nous nous retrouvons à Bileca. De cette dernière à Vilus au Monténégro plus de deux heures de route pour quelques 31 km. Dur ! Dur ! Nous passons la frontière du MONTENEGRO déjà 19H, payons 10€ d'écotaxe ...

Nous ne savons pas vraiment où aller le GPS ne fonctionne toujours pas et nous n’avons pas de carte précise. Nous nous arrêtons en voyant des personnes discuter dans une cour ouverte, perdue au milieu de nulle part. Guy demande le chemin, et nous demandons si nous pouvons nous installer simplement pour la nuit. Nous voici accueillis comme jamais nous ne l’avons été par des inconnus.


Deux gamins d’une douzaine d’années font la traduction en Anglais, les parents, la tante, la grand-mère ne connaissent que leur langue. Tous vivent sous le même toit. Pour commencer ils nous offrent du vin blanc, sont à nos petits soins, heureusement que les enfants sont là pour faire les traducteurs. Ils remplissent nos verres malgré nos refus intempestifs, nous avons le ventre vide depuis ce matin.

quel accueil ! 

Puis ils nous prennent par la main et nous entraînent dans leur maison et nous invitent à partager leur repas. Fromage et lard faits maison avec des pommes de terres à l’eau. Les enfants sont tout excités de notre présence, on nous propose encore du vin, mais cette fois nous protestons tellement que nous avons droit à de l’eau fraiche, nous sommes gênés quand nous voyons comme ils vivent avec si peu de choses, ils n’ont pas d’eau courante. Nous faisons des photos et se prêtent au jeu avec beaucoup de plaisir, les enfants en redemandent. Ne sachant que faire pour les remercier mise à part, une bouteille de vin blanc d’Alsace, je vais chercher tous nos yaourts pour le dessert, ce qui à mon grand étonnement leur fait super plaisir et se ruent pour les manger. Quelle leçon d’humilité, quelle gentillesse! On retrouve notre lit avec plaisir et nous sentons en sécurité.

dans la cour 
12

Guy me réveille tôt 7h45 nous avons bien dormis, un des gamins de la veille au soir nous ramène une adresse internet surement de l’école pour lui envoyer les photos, il nous rapporte également l’appareil photo que nous leur avions laissé à recharger en toute confiance, n’ayant pas d’électricité dans le camping car. Ma tête est encore embrumée du vin de la veille et j’ai du mal à émerger, tout comme Guy, des petits adieux.

Nous continuons notre périple via le monastère Orthodoxe construit dans les roches d’une falaise à OSTROG.

monastère d'Ostrog au loin dans la falaise 

Arrivés au bas de la falaise, la route se gâte devient étroite et défoncée. Aucune barrière de sécurité sur le côté vide. Nous nous faisons de réelles frayeurs en croisant des voitures, à des endroits où il fallait qu’un des deux reculs. Je suis même sortie pour vérifier en me cramponnant au rétroviseur tellement nous étions prêts du bord, c’est la seule fois ou j’ai vraiment eu peur. Arrivés à environ un kilomètre du but, les bus stationnent et il faut prendre un taxi. Nous apercevons le monastère, juste au dessus de nous, nous avons mis une heure pour monter quelques kilomètres, et si on en croit les cartes postales, ca ne vaut pas le coup de payer un taxi pour la visite.

Nous rebroussons chemins. OUF cette fois du côté falaises. Il y a énormément de circulation, sommes déçus, voitures, bus, navettes et surtout beaucoup de frayeurs.

Nous décidons de prendre la direction ZABJAK, traversons des paysages SUPERBES. Environ 70 kilomètres de petites routes, cette fois si on s’arrête pour manger sur le pouce dans le camping car, ne sachant pas trop ou nous allons dormir ce soir. La route est bonne à nouveau.

Nous cherchons les gorges de TARA, on se renseigne auprès de passants, encore à vingt kilomètres nous disent t’ils. Nous nous attendons d’après les guides à quelque chose de grandiose. Déception, un immense viaduc et puis c’est tout. Pas de possibilité de les longer. Du coup comme nous avions prévus de dormir dans le coin, nous nous retrouvons au camping à 14h. Ca fait du bien on va pouvoir profiter pour ne rien faire. Après s’être installés, Guy classe les photos. Moi je lave du linge. Petite baignade dans la rivière trèèèèès fraiche et nous remonterons pour manger au snack tenue par la propriétaire. Au menu soupe, viande, crudités et pomme de terre pour moi. Guy poisson de la rivière, pomme de terre crudités. Bizarrement elle nous pose tout en même temps sur la table, il y aurait eu une glace en dessert s’était pareil… pour 12 euros chacun. Pour l’anecdote les crudités n’étaient pas assaisonnées. Je demande de la vinaigrette, et voilà qu’elle nous ramène de l’huile et du vinaigre blanc IMMANGEABLE. Chez nous on s’en sert pour nettoyer les vitres ou remplir les bocaux de cornichons. Une fois de plus seuls dans le camping, mais les propriétaires y habitent, nous nous sentons en sécurité, et voilà un couple de petits jeunes sacs aux dos qui viennent s’installer, pas d’autres campeur. Après le repas envahis par des moucherons, nous nous mettons à l’abri dans le camping car. Nous apprécions ce calme et dormons tôt de bon cœur comme tous les soirs. De plus en montagne il fait bien frais pour dormir. (2260 km de Bitche)

le pont enjambe les gorges 

Samedi 27 aout Guy a rêvé toute la nuit à l’idée de ne pas pouvoir remonter le chemin qui nous a mené à ce camping. Rocailleux, un kilomètre de dénivelé. Petit déjeuner, on ne traîne pas. Ses instincts ont été bons, impossible malgré le délestage, soit une bouteille de gaz de 30 kilos, 40 litres en bidons de diesel posés à l’avant. Guy ne fait que patiner sur la route en cailloux. Il fait 20 mètres de pente et le voilà bloqué. Il ne peut plus reculer un fossé l’attend gentiment. Avancer ? Le camping car est trop lourd.

Le propriétaire du camping vient à notre aide, et puis le jeune homme randonneur. Les seules personnes à pouvoir nous aider sont là avec le sourire. Finalement c’est le propriétaire qui prendra le volant. Lui doit avoir l’habitude. Il recule en saccades, Le plus loin possible au fond du camping…. Prend un élan, comme une piste d’avion…. Nous retenons notre souffle…. Le camping car passe la première montée, puis la deuxième. Guy reprendra le volant, le propriétaire en copilote pour le reste de la montée, moi je les rejoins loin derrière à pied. Nous le remercions vivement avec le sourire, il nous fait comprendre que c’est normal… En ferions-nous autant pour un étranger en vacances chez nous ? Enfin nous retrouvons le pont surplombant les gorges de TARA.

Rien de bien exceptionnel, sur toutes leurs longueurs les végétations nous cachent la vue. Heureusement les paysages nous surprennent à chaque virage par leur beauté. Plus loin d’autres gorges dont je ne me souviens plus du nom, seront plus visibles. De hauts sommets très arides, c’est tout simplement superbe… VRAIMENT superbe. La forêt brûle, ils laissent le feu la nettoyer. Petit arrêt repas dans le camping car repas sur le pouce comme d’habitude et vu la chaleur cela nous va très bien.


vers la frontière avec l'Albanie 

Visite d’une jolie petite église Orthodoxe, avec son cloître très bien aménagé. Endroit paisible

Encore quelques kilomètres et …. NOUS APERCEVONS LA MER, vue superbe sur la ville de PETROVAC. Nous choisissons de continuer sur BAR c’est un petit détour mais qui en vaut le coup. BAR est une importante cité balnéaire du littoral monténégrin, avec la présence d'une infrastructure hôtelière incroyable. C'est une ville moderne, presque entièrement construite après la Seconde Guerre mondiale, offrant des immeubles récents, de grandes avenues. Mais à 4 petits kilomètres s’offre à nous un trésor méconnu.

Stari Bar (le vieux Bar) d'une superficie de quatre hectares, abandonnée à la fin du XIXe siècle suite à la victoire des monténégrins sur les turcs et gravement endommagée par le tremblement de terre de 1979 elle recèle des trésors architecturaux d'art byzantine, vénitienne et ottomane. Cette reconstitution de la vieille ville est fabuleuse. Même si toute la majorité des vestiges sont en ruines, en constante reconstitution, elle nous permet facilement d’imaginer la ville de l’époque. La vue constituée de hautes montagnes arides, ajoute la récompense finale à cette promenade sous une chaleur torride.

En longeant le bord de mer on s’offre un petit arrêt baignade le premier depuis notre départ, l’eau est pure, limpide, c’est du pur bonheur. Nous trouverons un camping vers les 18h près de PETROVAC, pendant que Guy essaie de se détendre fatigué après 9h de conduite sur la journée, il va faire un tour pour récolter quelques photos. Je prépare spaghettis sauce tomate, on souffle chacun un peu de notre côté et ça nous fait du bien un petit bain de solitude. Ensuite une bonne douche archi fraîche, ici pas de montagnes pour rafraîchir l’air ambiante à l’intérieur du camping car.

Nous payons 17 euros ce que nous trouvons exagéré. Comparé aux 10 euros dans l’arrière pays, avec l’accueil si chaleureux que nous ne trouvons plus ici. Il ne faut pas oublier que nous avons atteint les côtes, l’adriatique, le tourisme et les prix augmentent. Si seulement nous pouvions nous poser où nous voulions, mais ici c’est strictement interdit et la délation existe. L’amende étant de 900 euros ??, nous préférons nous plier aux règles du pays.

Ce soir là j’écouterais un guitariste jouer et chanter des chansons croates, ce me détend. Guy lui ne demande pas son reste, se couche je ne mettrais pas longtemps à le rejoindre très tard pour nous …...21h30…. Épuisés comme chaque soir de tout ce que nous avons vu et vécu.

13

Départ pour le mausolée de LOWCEN. Nous passons devant l'île de Stefin Stephan, superbe île de millionnaire.

Nous continuons la route pour LOWCEN, des kilomètres de petites routes sans indication. Parking en demi lune, un homme nous guide pour y stationner c’est galère, nous montons les 400 marches pour atteindre la mausolée à 1600m et quelques mètres d’altitude, la vue est superbe, on nous demande 3 euros pour la visite, et plus encore pour se faire photographier en costume folklorique une fois arrivé au sommet……… nous redescendons après avoir profité de la vue, je le répète superbe.

mont Lowcen 

De retour à notre camping car, d’autres voitures ont stationnées, et la sortie, est impossible, quelques touristes aideront Guy,à soulever et déplacer une voiture pour que nous puissions passer. POUF! nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin pour un pique nique, bien mérité et une grande envie de faire une pause

Guy a programmé un camping à BUDVA nous y arriverons pour 14h, on sent une drôle d’impression, un camp de gitans, et le reste uniquement des voitures stationnées…. à l’accueil on nous explique dans un anglais croate, que çà fait camping la nuit et parking pour la plage la journée…. On s’installe. Petite baignade sur une plage de galets, Guy bouquine, prépare barbecue, moi je ne peux m’empêcher de m’approcher des gitans, ils sont gentils mais refusent toutes photos, je passe un tout petit moment avec eux, ils sont très accueillants. Guy me fait signe le barbecue est prêt, il y a des moucherons de partout, repas rapide, et une fois de plus 20h au lit. Très bonne journée. Nuit chaude, nous ne sommes pas trop rassurés………… camping a l’abandon, toilettes dégueulasses, quelques tentes viendront se planter plus tard dans la soirée, ca nous réconforte. (2650 jm depuis Bitche)

14

Matinaux à 8h nous prenons la direction de la baie de KOTOR réputée pour sa beauté. Nous ne serons pas déçus, c’est juste superbe. Visite de la vieille ville nous y sommes à 9h30 avant la chaleur. Nous y consacrons environs deux heures, jolie, tranquille…jusqu’à ce que les cars de touristes arrivent…. Pause cappuccino comprise… Nous consacrons une demie journée pour le contour de la baie de KOTOR, bien sur nous aurions dû le faire sur plusieurs journées, c’est splendide et les petites villages ce succèdent….

étroit pour le camping-car 
Kotor Monténégro 

Mais dans notre itinéraire il y a des choix à faire, nous quittons la baie de Kotor avec regret pour atteindre DUBROVNIK trouver un camping, nous installer et faire encore la visite de cette ville si réputée.

On quitte le Monténégro pour la Croatie. On trouve le campingà Dubrovnik, il est hors de prix (55€) mais on n’a pas le choix c’est le seul camping à Dubrovnik : Solitudo.

Duborvnik  

On s’installe, on commande un taxi, le camping est situé en dehors de la ville et les vélos bien rangés au fin fond du coffre. Il nous en coûtera une dizaine d’euros et nous dépose au pied de la vieille ville à 16h, en pleine chaleur, nous mangeons une part de pizza debout pour le repas de midi, un peu grincheux…. Nous voilà requinqués !

 centre

nous parcourons, son port, ses ruelles, on s’y sent bien. 19h repas sur une terrasse, au menu : calamars frits, pour chacun, en attendant l’éclairage de la ville. Cà valait le coup, très romantique…. (2810km depuis Bitche)

Pour rentrer au camping, le taxi nous a dit de prendre le bus c’est trois fois moins cher, et ils sont fréquent. Je prends nos tickets. Le voilà, on monte vite vite…. Il fait nuit. A plusieurs reprises je demande à quel arrêt nous devons descendre, le chauffeur antipathique, nous dépose en pleine nature et nous montre de la main que c’est tout droit. Nous avons marché encore et encore… les premières personnes que nous croisons nous expliquent que ce n’est pas du tout dans ce sens là…. Nous faisons demi-tour, retour sur nos pas…. après presque une heure de marche nous retrouvons le camping et notre petit logis. Il y fait si chaud, que nous ne trouvons le sommeil que tard dans la nuit….

15

C’est l’anniversaire de Guy. Nous visitions MALI STON, une fois de plus aux environs de midi, il fait trop trop chaud, nous montons aux ruines de sa forteresse, le village ne se compose que de quelques ruelles, pas une commerce, pas un habitant ; la muraille, qui rejoint la ville de STON est vraiment impressionnante…on dirait la muraille de chine en miniature. La Ville de STON, est tout l’opposée, commerçante, petite place entourée de terrasses.

de Dubrovnik à Mali Ston 

Rien de spécial mis à par la vue sur la fameuse muraille. On fera une pose bière pression pour se rafraîchir.

Nous passerons à TRPANJ, superbe vue, nous pensions prendre le Ferry pour une île dont je ne me souviens plus le nom. Le prix est exorbitant et de plus plus de Ferry durant deux jours, ce qui nous bloquerait autant de tant. Midi est passé depuis longtemps, nous avons faim, en apercevant une petite plage près du ferry nous stationnons pour prendre un petit repas sur le pouce. A peine installé, voilà qu’on toc à notre porte pour nous dire que c’est privé, nous devons décamper. Tant bien que mal on explique que nous ne restons que le temps d’un casse croûte. Le gardien nous accorde une heure et pas plus.

Nous qui pensions faire une baignade, nous voilà contraint à décamper. Nous prendrons la direction d’OREBIC, Guy avait de toute façon prévue si le temps nous le permettait d’y faire une halte. Le camping est sympa un petit peu serrés les uns contre les autres, mais pour une nuit…. Pour son anniversaire nous préférerons un petit dîner en tête à tête avec vue sur la mer. Au menu une boite de couscous accompagnée d’une spécialité du pays au barbecue. Puis promenade le long de la mer et baignade de nuit…. Pas de minuit…. comme c’est romantique.

16

 .Nous quittons le camping à la va vite pour arriver à prendre le ferry via l’ile de KORCULA à quelques kilomètres de là… Loupé…. Heureusement en voulant changer des kunas à la banque je me rends compte que nous avons oublié nos cartes d’identités au camping. Guy retourne les chercher, pendant ce temps je peux tranquillement acheter des timbres et poster mes premières cartes postales.

Nous prendrons la navette ferry de 9h30, les prix sont exagérés environ 190 kunas l’équivalent de 30 euros pour une dizaine de minutes de traversée. Nous réservons de suite nos billets pour le lendemain il n’y a pas de navette pour le retour avant… et pas dans les deux jours suivants non plus…

Visite de la vieille ville médiévale de Korkula ou la légende dit que Marco polo y aurait vécu. Nous y consacrons deux bonnes heures pour la visite. (2945km de Bitche)

Nous cherchons une plage pour nous baigner, et nous retrouvons constamment sur des tous petits chemins pas carrossables pour le camping car. Nous le rayerons à l’occasion avec les arbres aux branches desséchées.

Direction d’un camping que Guy avait noté dans les éventuels arrêts. Avec du mal complètement perdu dans la nature, presque tout au bout de l’île près de VIA LUNGA. Nous finissons par le trouver, au milieu des oliviers. L’accueil est très sympa, le proprio nous dit que la plage est à 300 mètres, nous sommes un peu septiques vu la hauteur à laquelle nous nous trouvons. Il n’est que 14h, on a la vie devant nous, on prend notre temps, comme presque tout les midis petits repas sur le pouce mais à l’extérieur du camping car. Nous partons attaquer les fameux 300 mètres avec masque et tuba, sac au dos, roman, comme des vrais touristes. Le chemin nous parait interminable, il fait chaud et nous trimbalons plein de choses.


Arrivés dans la baie et son eau émeraude, nous ne regretterons pas. Une petite place sur des pontons bien plats pour s’allonger, une eau fraiche mais pas trop. Quelques poissons argentés ou rayés, des anémones de mer, des étoiles de mer, suffiront à m’émerveiller dans ce monde du silence qu’est la mer. J’y passerais quasiment toute l’après midi, alors que Guy sans lentilles de contact se détendra avec un bon roman. Nous remonterons enchantés de l’après midi vers 17h. Pour ce soir on se fera l’habituel barbecue et au lit. Il fait chaut environ 34 degrés, impossible de dormir. Finalement Guy reste dans le camping car. Moi je prends la décision de dormir à l’extérieur sur un lit de camp. Je ne dormirais pas mieux, bouffée par des moucherons toute la nuit. Finalement à 2h du matin n’en pouvant plus je retourne dormir dans le camping car rejoindre Guy.

17

Départ du camping 9h30 via KORKULA reprendre la navette ferry, soit refaire toute l’île en sens inverse il n’y a pas d’autre route. Nous y serons tôt et en profitons pour faire quelques achats pour remplir le frigo déjà vide. Ca y est on embarque, la traversée est un peu plus longue cette fois ci. Environ 3h30 durant lesquelles nous sommes assis à même le sol… comme à 20 ans …. Avec le sac à dos remplis de gâteaux, d’eau, de cartes routières…. et un bon roman. Un peu mal au dos quand même…. Mais il n’y a pas de places assises pour tous…. Ce que je déplore quand même vu le prix.

C’est les vacances nous gardons notre bonne humeur. Accostons au Port de l’ile de HVRAR, vers 16h30.

Une petite demi-heure pour atteindre le camping que nous nous étions fixés. Vue paradisiaque, face à la mer et aux iles. Nous nous dépêchons de nous installer, tables, chaises, auvent, et nous sautons dans une eau si transparente que nous devinons les poissons autour de nous. Il fait nuit tôt environ 20h30, nous nous dépêchons de manger.

Je passe la nuit à me gratter, sous les oliviers la nuit précédentes je me suis fait piquer par des chenilles urticantes. Pleine de boutons, je ne supporte plus rien et passe la nuit à nouveau dehors sur un lit de camp. Sans un arbre, ni une branche à l’horizon. Un coup je me gratte à en saigner, un coup je vais me doucher pour me calmer. Encore une nuit blanche. Bonne nuit pour Guy tant mieux, il a encore fait tant de kilomètres.

Vendredi 02 septembre réveil, tôt prend comprimés pur l’urticaire, heureusement j’avais un semblant de ce qu’il fallait. Quand on part à l’étranger, je prends toujours soins d’emmener un hôpital ambulant. Après le petit déjeuner, une baignade rafraîchissante. Guy décharge nos photos, écris des cartes postales. Nous décidons de passer la journée sur place. Je ne ferais que du masque et tuba, j’adore ça, j’ai l’impression de nager dans un aquarium géant. Tout est si calme. Pas un bruit. Bien sur ce ne sont pas les poissons colorés d’Egypte, mais rien que de pouvoir les observer, je peux y passer des heures entières. Guy quand à lui passera de la baignade à la lecture. Cela nous permettra de vivre un peu chacun pour soit. Ce soir nous décidons de manger au resto du camping, pas envie de faire à manger et Guy à envie de m’inviter PARFAIT ! Nous commandons en apéritif un verre de vin blanc, et voilà qu’en même temps ils nous offrent un verre de schnaps de prune, à priori c’est un apéritif dans leur pays POUF …. Discrètement je m’en sers comme désinfectant pour mes boutons qui envahissent mes jambes et mes bras…. Ensuite nous mangerons des calamars frits, frites, sauce tartare, MON MENU PREFERE DANS LES PAYS CHAUDS…. Calorique mais tellement bon. Nous hésitons à prendre un dessert le serveur nous dit que ce soit des crêpes sont offertes. Alors va pour une crêpe chacun. Vraiment sympa comme soirée. De retour au camping car les démangeaisons me reprennent de plus bel. Je décide de dormir une fois de plus à l’air frais sur le lit de camp. Au loin je vois les orages sur les îles lointaines. Impossible de dormir, je passe à nouveau ma nuit à me gratter je n’en peux plus. Enfin vers 4h du matin je reprends encore un comprimé qui va me calmer, troisième nuit sans sommeil. Il fait de l’effet. Les démangeaisons s’apaisent. Je m’endors enfin.

18


7h45 Guy me réveille. Alors là carrément mal vissée et fâchée de son incompréhension face à mon manque de sommeil, il répond…. Nous avons beaucoup de chemin à faire… on range et on part GRRRRRRRR …. Parcours superbe, paysages enchanteurs… Les chemins sont très étroits, nous croisons un camion qui nous fait signe que c’est à nous de reculer, les mecs pas très sympas et même limite de nous engueuler, nous stresse, on fait une marche arrière. Guy frotte la falaise, abîme le par choc, le camion passe et s’en tape. Pour nous c’est la crise. Guy déprime, en à ras le bol de toutes ces petites routes, scotche le tout pour que çà tienne, et veut rentrer.

J’essaie de le convaincre que ce n’est pas la meilleure idée qu’il soit. Une fois de plus nous prenons une navette ferry d’une petite demi heure pour rejoindre DRVENIK, nous rencontrons un jeune couple suisse de l’âge de nos enfants, supers gentils, par leur côté insouciant ils remettent du baume à l’âme a Guy, lui disent qu’un par choc ce n’est pas la fin du monde, et par la même occasion la jeune femme qui est allergique à tout, voyant mes bras et mes jambes couvertes de boutons me donne des médicaments plus appropriés. Arrivés au port Guy a changé d’avis et s’excuse de son stress. Nous continuons les vacances OUF!

Nous visitons TROGIR , posée sur un îlot, cité médiévale, nous apprécions sans plus. Très touristique, nous prendrons une glace pas très bonne, le guide touristique lui attribue deux étoiles…. Chacun ses valeurs.

Nous dormirons dans un immense camping à Primosten, ca nous gonfle de payer 30 euros, mais le camping sauvage est redevable d’une amende de 900 euros dans ces pays là. On se gare n’ importe où dans le camping, le plus simple pour stationner. C’est que pour dormir. Une petite baignade rafraîchissante, repas barbecue, et au lit avec la nuit. 20h30 pour la première fois médicaments aidants je passerais une bonne nuit. (3300km depuis Bitche)

19

Enfin une vraie bonne nuit de sommeil, les démangeaisons ont presque cessées. Ce matin nous prenons la direction de KRKA. Parc National nous arrivons pour les 10h le prochain bateau est à 11h. Nous en profitons pour visiter la vieille ville. On ne peut si rendre en voiture, le prix est d’à peu près 200 kunas, l’équivalent de 30 euros pour l’aller et le retour, environs une demi heure de bateau… C’est très joli je dirais un petit condensé de PLIVICE, beaucoup de monde, très touristique…. Mais à visiter. Nous prendrons le bateau de 13h30 pour le retour, le tour est vite fait.

Krka 

Guy propose un camping sur l’île de MURTER. C’est OK on est parti. Arrivés vers les 16h. Pas de réception, on s’installe. La vue est superbe. Guy nous prépare un barbecue et moi je concocte des raviolis, rien dans le ventre depuis le petit déjeuner …On mangerait n’importe quoi… nous mangeons n’importe quoi. Il n’est que 19h. Et voilà que le patron du camping passer pour nous recenser et nous faire payer la nuitée, je lui dis pas très gentiment ce que je pense : pas de prix d’affichés, pas de sanitaires d’indiqués ou très loin, pas d’eau, il me répond si ça ne nous plait pas on peut s’en aller…. Guy est un peu gêné, moi fâché, trop facile. Nous paierons et y passerons la nuit.


20

réveil à 7h30, une paysanne du coin vend des tomates, courgettes, et beignets fait maison. Elle réveille le camping entier. Font chier. Je voudrais me baigner mais Guy dit pas le temps, la visite de NIN nous attend. Se sera fait, parking environ 6 euros l’heure. Considérée comme la plus ancienne ville de Croatie.

A ce prix là nous la visiterons au pas de course…. Quelques vestiges, des commerces, un petit port sympa. Agréable à visiter, nous aurions bien pris un peu plus de temps pour s’intéresser aux vestiges, mais le prix du parking nous fait presser le pas. (3700 km depuis Bitche)

Pag 

Suite la visite de l’île de PAG celle là je ne voulais pas la louper, tous les guides nous disent qu’elle ressemble à un paysage lunaire… Lune = étoiles = Rêves…. Pas question de la zapper. Nous arrivons et découvrons comme un désert…L’île de Pag est, sans aucun doute, l'île au paysages le plus spectaculaire de toutes les îles de l'Adriatique ! Nous avons parfois l'impression on ne voit que des roches blanches et arides, sans aucune végétation. Et soudain une oasis verte aux brebis blanches avec un succulent fromage de chèvre qui en fait sa fierté. C ‘est une île pas très large et qui doit faire une quarantaine de kilomètres de longueur. Nous hésitons vraiment à y dormir…

Sachant que nous avons prévu de finir les vacances sur l’ile de KRK certainement moins jolie, mais offrant soit disant de très belles plages. On se tâte, on hésite, finalement nous prenons le ferry pour retourner sur la terre ferme puis passer le pont de l’ile de KRK, nous avons envie et besoin de nous poser. Nous atteignons le camping vers les 17h.

Génial on s’installe de tout notre cœur, nous sortons tout, l’abri pour le soleil, les chaises, la table, pour y passer les trois petits jours restants. Petit tour à un ressemblant de plage sur du béton. Petite baignade, et un bon petit repas chaud au camping car. Bizarrement nous entendons le tonnerre au loin, et sentons le vent se lever. Nous retrouvons la couette dés la nuit tombée. Il pleut, il vente, l’orage gronde toute la nuit.

Jeudi 06 septembre - KRK : On tambourine à la porte du camping car, il n’est que 6h45, nous nous levons, ce sont des voisins qui nous disent que notre tente paravent, c’est envolée (pas de casse). Un peu antipathique ! Nous la démontons sans leur aide tous les deux, dans le vent qui souffle de tous les côtés. Impossible de se rendormir, nous restons debout. Il fait nuageux, frais, rien ne nous encourage à rester que ce soit côté mer ou côté terre tout est à la pluie… nous hésitons, depuis le départ nous avions décidés de rester les derniers jours au soleil à ne rien faire. Le temps ne se dégage pas, nous remballons en se disant qu’il y a encore des choses à voir sur le chemin du retour, RESTER POUR RESTER aucun intérêt….

KRK 

Nous visitions la vieille ville de KRK, le soleil commence à pointer le bout de son nez. Et nous nous demandons si nous avons eu raison de plier bagages aussi rapidement. Partis pour partis nous pique niquons sur l’immense parking près du pont qui relie l’île à la terre. Nous n’avons plus envie de partir, on s’en veut de ne pas avoir été suffisamment patient, mais rebrousser chemin c’est à nouveau une quarantaine de kilomètres et la décision est prise….

21

Nous quittons le bord de mer directions les grottes de POSTOJINSKA JAMA à l’intérieur du pays en Slovénie. Très belles grottes, visite qui nous prendra presque deux heures, les explications sont très légères, pas de groupe en français d’organisé, sommes nous des extra terrestres dans ce pays ?


Près la visite nous cherchons un camping que Guy avait programmé non loin de là... sympa, propre, situé dans la forêt nous nous y plaisons. Au menu ce soir : nouilles chinoises ça cuit en quelques minutes et nous n’utilisons pas trop de gaz. Guy nous prépare son barbecue avec des côtelettes. C’est simple mais tout est bon quand on a faim. Il commence à faire nuit le lit nous appelle, il n’est que 20h bonne nuit.

22

Petit Déjeuner et départ pour le château de PREDJAMSKI GRAD. Construit dans une paroi rocheuse, sur 6 étages. En constante reconstruction, il s’offre à nous et se dévoile à travers ses différentes pièces meublées. Sa visite est intéressante. Nous y consacrerons environ deux heures. Sa légende de château imprenable, avec ses petites anecdotes le rend d’autant plus intéressant.

Nous reprenons le chemin qui nous mène lentement mais surement vers la maison. Nous passons les douanes sans difficultés, avec toujours cette hantise qu’on nous fasse vider le camping car. Nous faisons le plein en Slovénie où le carburant est moins cher qu'en Autriche et en Allemagne. Nous repayons les 7 euros pour la vignette Autrichienne que nous avions déjà payée à l’aller. Mais comme c’est à la semaine nous n’avons pas d’autre choix. (4000 km depuis le départ de Bitche)

Nous sommes à 14h au camping de MULHERHOF. Nous profitons du lac de Keutschach pour se rafraîchir, bien qu’il ne fasse plus vraiment très chaud. Après midi cool, nous lisons, somnolons, trions les photos.

Et ce soir c’est resto au camping, comme toujours à cette époque de l’année il n’y a plus grand choix sur la carte, mais nous trouverons chacun un petit plat sympathique. Soirée sympa. Et à 20h il fait nuit nous trouvons refuge dans le camping car.

23

Ce matin nous sommes réveillés par le bruit de la pluie. Tout est trempé, il faut pourtant remballer, l’auvent, les chaises, table, lits de camp…. Je propose à Guy de rentrer nous ne sommes plus qu’à 600 kilomètres de la maison. Mais il ne veut pas, les vacances ne sont pas terminées. Il propose la visite du camp de concentration de Dachau, pas très motivée, j’accepte.

En fin de compte en regardant bien la carte, il voit un lac pas loin de Munich et ça ne fait pas un très grand détour. C est ce que nous ferons. Une petite promenade très agréable le long du lac, qui doit être superbe au printemps avec en fond de toile les Alpes encore enneigées. Mais là c’est presque l’automne et il fait frais. Un petit tour dans la petite ville touristique, avec la pause cappuccino et une part de tarte chacun. Nous nous poserons à côté d’un camping pas trop loin de la civilisation. Dernière nuit de vacances.


24


un peu long le chemin qui nous mène de Munich à Bitche, en Moselle, pas de paysages d’exception, que de l’autoroute. Ca me parait très long et ennuyeux. Nous arrivons à Bitche après 5000km de route. Comme à chaque fois, Lustine (chat) nous attend devant la porte et demande des caresses. A peine rentré, il faut s’attaquer au nettoyage du camping car. On n’imagine pas le fourbi que l’on peut trimbaler. Il faut qu’il soit propre de chez propre alors on gratte, on frotte, Guy l’extérieur et moi l’intérieur. Nous y consacrons toute l’après midi. Voilà les vacances c’est bien fini et déjà Guy rêve aux suivantes….