Guy me réveille tôt 7h45 nous avons bien dormis, un des gamins de la veille au soir nous ramène une adresse internet surement de l’école pour lui envoyer les photos, il nous rapporte également l’appareil photo que nous leur avions laissé à recharger en toute confiance, n’ayant pas d’électricité dans le camping car. Ma tête est encore embrumée du vin de la veille et j’ai du mal à émerger, tout comme Guy, des petits adieux.
Nous continuons notre périple via le monastère Orthodoxe construit dans les roches d’une falaise à OSTROG.
monastère d'Ostrog au loin dans la falaise Arrivés au bas de la falaise, la route se gâte devient étroite et défoncée. Aucune barrière de sécurité sur le côté vide. Nous nous faisons de réelles frayeurs en croisant des voitures, à des endroits où il fallait qu’un des deux reculs. Je suis même sortie pour vérifier en me cramponnant au rétroviseur tellement nous étions prêts du bord, c’est la seule fois ou j’ai vraiment eu peur. Arrivés à environ un kilomètre du but, les bus stationnent et il faut prendre un taxi. Nous apercevons le monastère, juste au dessus de nous, nous avons mis une heure pour monter quelques kilomètres, et si on en croit les cartes postales, ca ne vaut pas le coup de payer un taxi pour la visite.
Nous rebroussons chemins. OUF cette fois du côté falaises. Il y a énormément de circulation, sommes déçus, voitures, bus, navettes et surtout beaucoup de frayeurs.
Nous décidons de prendre la direction ZABJAK, traversons des paysages SUPERBES. Environ 70 kilomètres de petites routes, cette fois si on s’arrête pour manger sur le pouce dans le camping car, ne sachant pas trop ou nous allons dormir ce soir. La route est bonne à nouveau.
Nous cherchons les gorges de TARA, on se renseigne auprès de passants, encore à vingt kilomètres nous disent t’ils. Nous nous attendons d’après les guides à quelque chose de grandiose. Déception, un immense viaduc et puis c’est tout. Pas de possibilité de les longer. Du coup comme nous avions prévus de dormir dans le coin, nous nous retrouvons au camping à 14h. Ca fait du bien on va pouvoir profiter pour ne rien faire. Après s’être installés, Guy classe les photos. Moi je lave du linge. Petite baignade dans la rivière trèèèèès fraiche et nous remonterons pour manger au snack tenue par la propriétaire. Au menu soupe, viande, crudités et pomme de terre pour moi. Guy poisson de la rivière, pomme de terre crudités. Bizarrement elle nous pose tout en même temps sur la table, il y aurait eu une glace en dessert s’était pareil… pour 12 euros chacun. Pour l’anecdote les crudités n’étaient pas assaisonnées. Je demande de la vinaigrette, et voilà qu’elle nous ramène de l’huile et du vinaigre blanc IMMANGEABLE. Chez nous on s’en sert pour nettoyer les vitres ou remplir les bocaux de cornichons. Une fois de plus seuls dans le camping, mais les propriétaires y habitent, nous nous sentons en sécurité, et voilà un couple de petits jeunes sacs aux dos qui viennent s’installer, pas d’autres campeur. Après le repas envahis par des moucherons, nous nous mettons à l’abri dans le camping car. Nous apprécions ce calme et dormons tôt de bon cœur comme tous les soirs. De plus en montagne il fait bien frais pour dormir. (2260 km de Bitche)
le pont enjambe les gorges Samedi 27 aout Guy a rêvé toute la nuit à l’idée de ne pas pouvoir remonter le chemin qui nous a mené à ce camping. Rocailleux, un kilomètre de dénivelé. Petit déjeuner, on ne traîne pas. Ses instincts ont été bons, impossible malgré le délestage, soit une bouteille de gaz de 30 kilos, 40 litres en bidons de diesel posés à l’avant. Guy ne fait que patiner sur la route en cailloux. Il fait 20 mètres de pente et le voilà bloqué. Il ne peut plus reculer un fossé l’attend gentiment. Avancer ? Le camping car est trop lourd.
Le propriétaire du camping vient à notre aide, et puis le jeune homme randonneur. Les seules personnes à pouvoir nous aider sont là avec le sourire. Finalement c’est le propriétaire qui prendra le volant. Lui doit avoir l’habitude. Il recule en saccades, Le plus loin possible au fond du camping…. Prend un élan, comme une piste d’avion…. Nous retenons notre souffle…. Le camping car passe la première montée, puis la deuxième. Guy reprendra le volant, le propriétaire en copilote pour le reste de la montée, moi je les rejoins loin derrière à pied. Nous le remercions vivement avec le sourire, il nous fait comprendre que c’est normal… En ferions-nous autant pour un étranger en vacances chez nous ? Enfin nous retrouvons le pont surplombant les gorges de TARA.
Rien de bien exceptionnel, sur toutes leurs longueurs les végétations nous cachent la vue. Heureusement les paysages nous surprennent à chaque virage par leur beauté. Plus loin d’autres gorges dont je ne me souviens plus du nom, seront plus visibles. De hauts sommets très arides, c’est tout simplement superbe… VRAIMENT superbe. La forêt brûle, ils laissent le feu la nettoyer. Petit arrêt repas dans le camping car repas sur le pouce comme d’habitude et vu la chaleur cela nous va très bien.
vers la frontière avec l'Albanie Visite d’une jolie petite église Orthodoxe, avec son cloître très bien aménagé. Endroit paisible
Encore quelques kilomètres et …. NOUS APERCEVONS LA MER, vue superbe sur la ville de PETROVAC. Nous choisissons de continuer sur BAR c’est un petit détour mais qui en vaut le coup. BAR est une importante cité balnéaire du littoral monténégrin, avec la présence d'une infrastructure hôtelière incroyable. C'est une ville moderne, presque entièrement construite après la Seconde Guerre mondiale, offrant des immeubles récents, de grandes avenues. Mais à 4 petits kilomètres s’offre à nous un trésor méconnu.
Stari Bar (le vieux Bar) d'une superficie de quatre hectares, abandonnée à la fin du XIXe siècle suite à la victoire des monténégrins sur les turcs et gravement endommagée par le tremblement de terre de 1979 elle recèle des trésors architecturaux d'art byzantine, vénitienne et ottomane. Cette reconstitution de la vieille ville est fabuleuse. Même si toute la majorité des vestiges sont en ruines, en constante reconstitution, elle nous permet facilement d’imaginer la ville de l’époque. La vue constituée de hautes montagnes arides, ajoute la récompense finale à cette promenade sous une chaleur torride.
En longeant le bord de mer on s’offre un petit arrêt baignade le premier depuis notre départ, l’eau est pure, limpide, c’est du pur bonheur. Nous trouverons un camping vers les 18h près de PETROVAC, pendant que Guy essaie de se détendre fatigué après 9h de conduite sur la journée, il va faire un tour pour récolter quelques photos. Je prépare spaghettis sauce tomate, on souffle chacun un peu de notre côté et ça nous fait du bien un petit bain de solitude. Ensuite une bonne douche archi fraîche, ici pas de montagnes pour rafraîchir l’air ambiante à l’intérieur du camping car.
Nous payons 17 euros ce que nous trouvons exagéré. Comparé aux 10 euros dans l’arrière pays, avec l’accueil si chaleureux que nous ne trouvons plus ici. Il ne faut pas oublier que nous avons atteint les côtes, l’adriatique, le tourisme et les prix augmentent. Si seulement nous pouvions nous poser où nous voulions, mais ici c’est strictement interdit et la délation existe. L’amende étant de 900 euros ??, nous préférons nous plier aux règles du pays.
Ce soir là j’écouterais un guitariste jouer et chanter des chansons croates, ce me détend. Guy lui ne demande pas son reste, se couche je ne mettrais pas longtemps à le rejoindre très tard pour nous …...21h30…. Épuisés comme chaque soir de tout ce que nous avons vu et vécu.