Carnet de voyage

PVT Canada

17 étapes
15 commentaires
Suivez mon aventure au Canada. Mon objectif : découvrir le pays d'Est en Ouest en réalisant des missions de volontariat.
Du 6 janvier au 16 septembre 2020
254 jours
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Ce n'est pas un secret, la situation actuelle bouscule toutes les vies et la mienne n'est pas une exception. Je fais donc une pause dans mon voyage qui, je l'espère, devrait se poursuivre en juin dans l'ouest.


Après avoir passé 3 semaines incroyables à Toroton, dans une famille qui est un peu devenue la mienne, me revoici temporairement en France. Les pays étant à l'arrêt et les frontières fermant toutes les unes après les autres, c'était plus sage et rassurant de prendre un avion Montréal - Paris.

Cela ne m'empêche pas de vous partager mes beaux souvenirs de ma ville coup de coeur jusqu'à présent. Ici, le moderne s'allie à l'ancien et la ville laisse de la place à la nature. En empruntant le "Philosopher Walk", je suis tombée sur la belle Université de Toronto.

L'Université de Toroton ou "UT" pour les intimes 

Le Musée Royal de l'Ontario est un exemple concret de modernité et de plus ancien. Ce bâtiment ne ravit pas tout le monde. Il faut dire que ce gros diamant qui sort de la bâtisse n'est pas des plus discret.

Royal Ontario Museum ou "ROM" pour les intimes

Le confinement nétait pas encore annoncé au Canada mais toutes les places touristiques étaient déjà désertes, notamment Nathan Phillips Square où se trouve l'ancien et le nouvel Hôtel de Ville.

Old City Hall and the CNN Tower | The CNN Tower et un petit bout du nouvel Hôtel de Ville 

Juste après le quartier des affaires on accède au port qui est aménagé avec des parcs et des "plages". L'Harbourfront Center est un endroit agréable lorsque le soleil pointe le bout de son nez

Durant ces 3 semaines, ma famille était toujours partante pour m'accompagner lors de mes balades. Que ce soit pour m'apporter des informations sur la ville ou pour découvrir des endroits que j'avais repéré.

Evergreen | Tommy Thompson Park | Coronation park (rigolo ce nom compte tenu de la situation)

Mon carnet de voyage fait donc une pause. On se retrouve mi-juin !

Prenez soin de vous et de vos proches.

Mon passe-temps favori lorsque je me promène : lever la tête à la recherche de street arts. 
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8 mars 2020, grand ciel bleu, 14 degrés. Des conditions idéales pour visiter la ville de Niagara Falls.

Il m'aura fallu plus de 3 heures de tranports pour me rendre jusqu'au chutes de bon matin. Si c'était à refaire je louerais une voiture ! Prendre un bus de ville, un train express, un bus express puis un bus de ville c'était pas l'option la plus pratique mais cela m'a permis de faire la rencontre d'une autre voyageuse avec qui j'ai passé la journée.

Notre super photographe a voulu laisser son index en souvenir 

J'ai été très étonnée quand, en descendant du bus, je me suis retrouvée au milieu d'une ville et non en plein nature. Les chutes sont entourées dhôtels et d'attractions telles que la maison des zombies, un casino ou encore un mini-golf. Les rumeurs étaient donc vraies, un mini Las Vegas / Disneyland côtoie et tire profit des chutes du Niagara. Heureusement pour moi, les observer reste un loisir gratuit et je n'ai pas été déçue !

La seconde rumeur dit qu'il vaut mieux être situé du côté canadien et je ne peux qu'être d'accord. Nous avons une vue exceptionnelle sur le Fer à Cheval, la plus large des trois chutes et nous pouvons bien évidemment observer les deux autres situées de l'autre côté, à savoir le Voile de la Mariée et la Chute Américaine.

Le Fer à Cheval  
La Chute Américaine 

La promenade est donc gratuite mais j'ai décidé de m'offrir deux activités afin d'avoir différents points de vues, à savoir Journey Behind the Falls and la Sky Wheel.

Journey Behind the falls permet d'accéder aux tunnels situés derrières les chutes. J'étais impressionnée par le débit d'eau et la puissance. La Sky Wheel c'est tout simplement une grande roue qui permet de prendre de la hauteur et d'avoir une vue d'ensemble.

SkyWheel | Fer à Cheval

Ce qu'il faut savoir des chutes :

Elles sont composées de schistes, grès et dolomite et ne cessent de reculer à cause de l'érosion.

Elles sont les plus puissantes chutes d'Amérique du Nord !

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Mes 3 semaines à la ferme s'achevant, il était temps pour moi de retrouver l'agitation de la ville !

Après 2 jours à l'auberge M Montreal que je ne peux que chaudement recommander, 2 soirées bien arrosées et 6 heures de route, me voici arrivée à Toronto. Je dois reconnaître qu'en arrivant j'avais la boule au ventre et je stressai énormément. J'allais devoir parler anglais tous les jours, en tout temps et je manquai de confiance en moi. J'avais presque envie de faire demi tour. Et puis... j'ai rencontré la famille dans laquelle je vais passer le mois de Mars et tout s'est envolé. Avec eux, je découvre mes origines vietnamiennes, j'ai énormément à apprendre de ce couple et de leurs 2 fils qui m'intègrent dans leur vie comme si j'étais l'une des leurs.

St Clair Street | CNN Tower | Old car

Concernant Toronto, il faut dire que je suis tombée sous le charme au premier regard, contrairement à Montréal où il m'a fallu un certain temps d'adaptation. J'aime ce contraste entre les buildings (coucou la CNN Tower) et les vieilles maisons en briques rouges.

Distillerie District 

Ces 3 semaines s'annoncent riches en émotion et en étoiles dans les yeux.

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Ma toute première randonnée à la montagne et je n'ai qu'une question en tête : ON Y RETOURNE QUAND ?

Ces derniers temps, je n'ai pas beaucoup écrit et pour cause : je n'ai pas bougé depuis mon arrivée hormis ce vendredi 21 février dans le Parc National du Mont Mégantic et le jour d'avant en visitant la ville de Lac Mégantic. Il faut dire que les animaux ont besoin d'attention tous les jours, à tout moment de la journée, que la météo n'était pas clémente et que l'état des routes ne nous mettaient pas en confiance. La journée parfaite était donc ce vendredi ! Routes déneigées, froid sec et grand ciel bleu.

1. Canador et Fa-Sol | 2. Ma belle Lola | 3. Les bébés Mogui et Nuage | 4. Gros bb Jules 

La fermette où je séjourne est située à 15 minutes de l'une des entrées du parc. A midi pétante, crampons fixés aux chaussures et bâtons en main, nous étions prêtes à en prendre plein la vue ! Au programme, 3 heures de marche sur le sentier des Escarpements, ponctuées par des pauses pour admirer le paysage et pique-niquer au soleil, les fesses dans la neige.

Parc National du Mont Mégantic - Sentier des Escarpements 

La nature était incroyable... Observer les traces des animaux sauvages dans la neige, écouter le vent qui souffle dans les arbres. Je me croyais dans Pocahontas version l'hiver Québécois avec un manteau, des moufles et un bonnet. On a également été fascinée par les couches de neige et de glace qui recouvraient le lac mais ne suffisaient pas pour camoufler le bruit de l'eau qui coule en dessous.

Parc National du Mont Megantic 

Et grosse passion bouleau pour moi avec leurs écorces qui se décrochent.

Passion bouleau 

C'était une très très belle journée. Ma première randonnée en montagne et certainement pas ma dernière. Est-ce que la prochaine sera au Canada ou France ? L'avenir nous le dira.

Coucou les joues rougies par le froid 

Parlons peu, parlons québécois :

Ma blonde : ma copine | Mon chum : mon copain

Mon chum de fille : une copine | Mon chum de gars : un copain (le sens amical du terme)

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Hier je célébrai mon quart de siècle, rien que ça !

Pour ceux qui se posent la question, je ne me sens pas plus vieille ou changée. Juste bien, à la bonne place.

Bien sûr, il me manquait ma famille, mes amis et mon chéri. Il me manquait aussi un peu de vin blanc, de fromage et de charcuterie. Mais cette journée était unique et parfaite 😀

Je l'ai débuté avec l'affection de toutes les petites bêtes à poil qui m'entourent depuis maintenant une semaine. Ensuite, j'ai fait mon propre pain (coucou mes collègues de la team boulang') et je suis partie en balade dans la forêt enneigée avec C. qui est volontaire comme moi. N'avoir que 5 mètres à franchir pour se retrouver en plein nature, au milieu des sapins, c'est tout simplement une chance inouïe. Certes, il faisait -28°C mais croyez-moi, un ciel bleu sans nuage par ces températures vaut mieux qu'un 12°C sous la pluie. Avec des bons vêtements, on ne ressent plus le froid et pendant un effort, on a même chaud.

La bergère des glaces

L'après-midi s'est déroulée tout en douceur avec les messages et appels de mes proches et j'ai clôturé la journée avec du vin, du fromage skouik skouik (oui c'est le vrai nom) aka le fromage en morceu qu'on retrouve sur la poutine, du coureur des bois (une crème de whisky au sirop d'érable) et des lasagnes et de la mousse au chocolat maison (merci merci merci Charlotte). Le tout animé pa des discussions sur la vie, notre enfance et l'avenir, nos inquiétudes et ce dont on peut être fières.

Lola et l'alcool à base de sirop d'érable 

Aujourd'hui, je suis fière d'avoir 25 ans, fière de ma vie et de mes choix.

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Après 5h de route en pleine tempête de neige, en ne voyant rien d'autre que du blanc et avec une visibilité à 2 mètres, je suis arrivée ce vendredi 7 février à Scotstown en Estrie.

Ce second volontariat est un peu particulier car il ressemble plus à une colocation : pas d'horaire fixe ni de planning. Je partage la maison et les courses avec une autre volontaire et la dame qui vit ici. Nous l'aidons au quotidien à prendre soin des animaux et lors de ces journées de travail nous sommes en total autonomie.

Au programme pour ces 3 prochaines semaines : déneiger (il est tombé 30 cm à mon arrivée), nettoyer le poulailler et la Camélitable où vivent les alpagas, leur donner à manger, leur parler et bien sûr chouchouter les 2 chiens et les 8 chats.

Gros bonus : nourrir les cerfs de Virginie sauvages qui n'ont plus peur de nous, moment incroyable !

La famille Bambi

Parlons peu, parlons québécois :

Un flasher = un clignotant

Et ici, tout comme aux Etats-Unis, il n'y a pas de priorité à droite à un carrefour, le premier arrêté est le premier à repartir ! On peut également tourner à droite quand le feu est rouge tant qu'on ne coupe pas le passage à une voiture et on peut rouler au dessus des limitations de vitesse si tout le flot de voitures roule à la même vitesse.

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Danser sous la neige en mangeant des chamallows

Montréal est reconnue pour ses festivals qui animent la ville tout au long de l'année. Je ne pouvais donc pas partir sans participer au festival Igloofest, axé sur la musique électronique et entièrement à l'extérieur.

Bien qu'il ne soit que 18h à l'ouverture des portes, il fait déjà nuit et les températures chutent. Le stand de chamallows gratuits et les barbecues extérieures aident à nous réchauffer. 19h, le premier DJ se met en place, il est temps pour nous de secouer nos popotins et d'agiter nos bras. Le froid disparaît comme par magie et jusqu'à 22h, il n'y a que nos manteaux recouverts de neige pour nous rappeler que nous ne sommes pas à couvert. Bien que le festival termine à 23h, j'ai décidé de m'éclipser plus tôt, la neige se faisant plus intense.

Se balader en maillot de bain alors qu'il fait -1⁰ (au minimum)

Une autre expérience à ne pas louper à Montréal, c'est le spa extérieur sur l'eau Bota Bota.

Poser son peignoire et traverser le pont en maillot de bain (avec un bonnet sur la tête pour certains) alors que la température extérieure est négative, se glisser dans une piscine à 38°C et contempler le paysage recouvert de neige autour de soi. Alterner entre saunas, bains vapeurs, piscines froides et chaudes... Attention aux bavard(e)s, sur une grande surface de l'établissement le silence est exigé. Dans le "jardin" il est cependant autorisé de parler, rigoler sans aucune restriction. Les 3 heures vous coûteront 60$. Afin d'apprécier cette expérience il est conseillé de s'y rendre en semaine et de préférence 1 heure avant le coucher du soleil jusqu'à la nuit tombée.

Bota Bota 

Parlons peu, parlons québécois :

Ce n'est pas si pire : ce n'est pas si mal

Capoter (plusieurs définitions possibles) :

1. Ce bar me fait capoter : J'adore ce bar

2. Il me fait capoter à couper la parole : Il m'énerve à couper la parole

3. Tu capotes ! : T'es malade !

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Une journée dans la "capitale" de la poésie.

Trois-Rivières est située entre Montréal et la ville de Québec, bordée par le fleuve Saint-Laurent. Il m'arrive parfois de regretter mon arrivée au Canada en plein hiver, mais ce jour-là, j'étais plus que ravie. Si, vous aussi, être assis face à la mer et entendre le bruit des vagues vous apaise, alors vous comprendrez de quoi je parle. Les vagues ont été remplacées par des blocs de glace emportés par le courant du fleuve et le bruit des vagues par la glace qui craque et s'entrechoque. Les images parleront mieux que les mots, malheureusement vous n'aurez pas le son qui donne une ambiance si particulière à la promenade du port.

Le fleuve Saint-Laurent à Trois-Rivières 
Le fleuve Saint-Laurent à Trois-Rivières 

Les températures étant fraîches durant la matinée, j'ai pris le temps de me réchauffer au Musée POP qui proposait 2 expositions très intéressantes : La broue au Canada (aka la bière) et la culture Québécoise. Au programme, comment la bière est devenu la boisson de prédilection dans cette région et les sacres. Et oui, ici on ne jure pas, on SACRE, Tabarnouche !

Vive la bière qui facilite la digestion et enrichit le sang | Liste de sacres québécois

Après un bon déjeuner local, j'ai arpenté la ville et lu les poèmes affichés à divers endroits. Au total, 100 poèmes de 100 poètes différents originaires de 42 pays, exposés à l'occasion du Festival International de la poésie 2009. Je vous en partage quelques uns destinés à une personne particulière pour moi, qui saura se reconnaître.

Trois-Rivières, capitale de la poèsie 

De retour au bord du fleuve pour le coucher du soleil et il était temps pour moi de rentrer à l'auberge.

Passion sunset et passion fleuve Saint-Laurent 

Parlons peu, parlons de la culture québécoise :

De nombreux restaurants proposent aux clients d'amener leur propre vin ! La meilleure façon de bien manger et de ravir les amateurs de vins (encore plus quand on a un copain caviste). D'ailleurs ici, on ne commande pas une boisson mais un brevage.

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Non, je rigole ! Je sais à peine aligner mes skis lorsque je fais un virage.

Je ne souhaitai pas skier seule pour une simple (et très bonne) raison : tomber et n'avoir personne pour rigoler avec moi, je trouve ça triste. Heureusement pour moi, j'avais trouvé un français de mon niveau prêt à partager les pistes, les chutes et les rires.

Pour la modique somme de 100$ CAD (moins de 70€), nous avions le trajet en mini-bus de Montréal jusqu'à Saint-Donat aller-retour, le forfait de ski et tous les équipements nécessaires. Bien sûr, la station n'a rien à voir avec ce que l'on connaît en France ! Il y avait 1 télésiège actif et 4 pistes avec une hauteur maximale atteignant 900m. Cependant, pour des débutants comme nous, c'était parfait ! Au bout du 4ème passage (et 2 chutes pour moi), la piste familiale n'avait plus de secret, nous étions prêts pour en découvrir des nouvelles.

Saint-Donat sous la brume matinale 

Nous avons passé la matinée à améliorer notre technique en nous inspirant des autres skieurs. L'avantage d'être sur les pistes un vendredi, c'est qu'il n'y avait pas beaucoup de monde. Ici l'ambiance familiale règne, tout le monde se retrouve en bas des pistes dans la grande cafétaria (la seule) pour un chocolat chaud et un bon plat chaud.

Après avoir essayé une piste incroyablement étroite, remplie de bosses et d'arbres (oui je me suis mangé un arbre et OUI j'ai voulu me rattraper à des branches pas plus épaisses qu'un coton tige), nous avons décidé de faire une pause ravitaillement. Ayant repris des forces et confiance en mes compétences de skieuse professionnelle (ne rigolez pas trop fort svp), je n'avais plus peur de prendre de la vitesse et j'ai terminé la journée en faisant un saut sur la bosse qui m'avait tant effrayée le matin et que j'avais contourné -danse de la joie-.

Vous ne pouvez imaginer à quel point je me sentais chanceuse ce jour-là. Skier au Canada et apercevoir à chaque remontée le lac Blanc qui portait bien son nom d'ailleurs... C'était incroyable !

Saint-Donat sous le soleil et seulement -1°C (il faisait -4 à Paris le même jour, bisous) 

Parlons peu, parlons des québécois :

Tous possèdent des équipements de sports d'hiver chez eux (même l'auberge) : skis de fond, skis, snowboards, raquettes, patins à glace, luges, ... Cela fait partie intégrante de leur quotidien lors de la période hivernale. Les enfants vont à l'école en luge, traînés par leurs parents et on peut même apercevoir dans les rues de Montréal des personnes allant au travail en ski de fond !

Cela aurait pu être une alternative assez marrante pendant les grèves


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Ces 6 heures au coeur de la capitale canadienne ont un goût de reviens-y !

Je profitai de ce mardi off à l'auberge pour faire un aller-retour express et il est certain que ce ne sera pas la dernière fois. A seulement 2 heures de Montréal (et 4h20 de Toronto), la ville est idéalement située et son architecture est incroyable. Comment ne pas être émerveillée devant la Colline du Parlement où le Premier Ministre Justin Trudeau travaille ? Les travaux n'entachent rien à la beauté du lieu. Au centre de la colline se trouve la flamme du Centenaire qui brûle à tout moment de la journée. Celle-ci, entourée par les bâtiments du parlement, représente toutes les provinces canadiennes, symbolisant leur unité.

La colline du parlement - Ottawa 

Non loin de la Colline se situent les écluses d'Ottawa. Oui, en plein centre ville ! Ces écluses réparties dans l'Est du Canada, permettent une connexion entre le canal Rideau et les lacs et rivières de la région sur plus de 200 km. Le canal permettait initialement l'acheminement de marchandises et de colons. Cela apporte beaucoup de charme à cette ville, je vous laisse juger par vous-même.

Les écluses d'Ottawa 

Après cette promenade sur la colline et le long des écluses, je me suis restaurée au Marché By. L'hiver, cela ressemble plus à une grande place regroupant des restaurants et des boutiques de petits commerçants, les étals des producteurs n'étant pas de la partie. A défaut d'y faire son marché, on peut y déguster une queue de castor ou BeaverTail (et ouais, je deviens bilingue !). Cette pâtisserie est une pâte frite recouverte de sucre glace et de cannelle. Les plus gourmands peuvent bien sûr pimper la recette en ajoutant du chocolat, des fruits et tout autre ingrédient sucré.

BeaverTails ou Queues de castor 

Cette journée à Ottawa ne pouvait pas mieux se terminer : en arpentant les allées de l'incroyable musée canadien de l'histoire. Je dois reconnaître que je ne suis pas spécialement musée mais celui-là, j'aurai pu y rester 15 heures, lire tous les écriteaux, regarder avec attention les objets illustrant la création du pays qu'on appelle aujourd'hui Canada. Toutes les étapes sont détaillées, du commencement jusqu'à notre époque et croyez-moi ce pays est riche d'histoires ! J'ai également pu contempler deux expositions sur l'ère néandertale et les premiers peuples. Je n'ai pas eu le temps de faire les autres, une raison supplémentaire pour revenir dans cette magnifique ville.

1 Vue depuis le musée canadien de l'histoire | 2 Vue depuis le pont Alexandra qui permet de rejoindre Gatineau 

Parlons peu, parlons du transport au Canada :

A la recherche de mon volontariat pour le mois de mars, je me rends compte qu'il est difficile d'accéder aux différentes régions de l'Est, que ce soit la durée ou le nombre de transports à utiliser pour me rendre à bon port... Petit exemple pour rejoindre l'Île du Cap Breton depuis Montreal :

Avion + taxi : 3h40, environ 600€ aller-retour

4 différents bus : 24h30 entre 130 et 200€ aller simple

Train + 3 bus : 26h40 entre 160 et 260€ aller simple

Voiture : 16h entre 110 et 160€ aller simple

Voilà de quoi rendre long, complexe et peu rentable le voyage pour des volontariats de 2 semaines. La joie d'un grand pays... :)

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Cet article sera entièrement consacré à l'art dans les rues de Montréal

J'ai bien failli perdre mes 10 doigts tant le froid était saisissant alors autant partager mes photos !

L'auberge Alexandrie est située dans Le Village, le plus grand quartier gay d'Amérique du Nord (rien que ça). Profitant d'une petite éclaircie, je me suis baladée dans les environs et je suis tombée sur un endroit que j'adore : Blanc, une galerie d'exposition à ciel ouvert, libre d'accès, en tout temps (c'est également la couleur de la couche de neige épaisse de 30 centimètres en centre-ville). J'adore ce concept, il me fait "capoter". Je me trouve très chanceuse de l'avoir trouvé par hasard car je n'avais lu aucun article à ce sujet. Toutes les grandes villes devraient définitivement s'en inspirer !

L'exposition actuelle est consacrée au magazine artistique Toiletpaper que je ne connaissais pas avant et je dois dire que les visuels insolites m'ont donnés envie de m'abonner dès mon retour en France. Je vous laisse juger par vous même avec un panel de clichés pris sous la neige. On y trouve également l'illustration parfaite d'avoir la tête dans le cul, peut-être aurez-vous l'occasion de la voir par vous même en vous rendant sur place 😉.

Toujours dans le Village, j'ai pu photographier de nombreux graffitis, tous plus beaux les uns que les autres.

Parlons peu, parlons québécois :

Tire toi une bûche : Prend une chaise

Tomber en amour : nul besoin de traduction, je trouve cette expression très mignonne

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Telle devrait être la devise de l'auberge Alexandrie, mon premier volontariat !

J'ai commencé mercredi 15 janvier et je voulais travailler avant de vous faire un topo. Les tâches ne sont pas compliquées à acomplir et me demandent peu d'heures pour le moment. Nous sommes en basse saison, il y a plus de volontaires que de guests (tout va bien). Cette semaine je suis en charge du petit déjeuner et de l'entretien de la cuisine pendant 3 jours. En échange de ces 18 heures j'ai un lit en dortoir (féminin), le petit déjeuner et accès à la machine à laver.

Le gros coup de coeur à l'auberge ce n'est pas l'établissement en lui même -bien que très propre, dans un style rétro / indusriel- ni les missions mais LES GENS. J'ai été accueillie à bras ouverts dès les présentations. Moi qui voulais pratiquer mon anglais, je peux m'exercer et tenter de retrouver mon espagnol. Ce mélange de culture apporte une ambiance incroyable ici et je comprends pourquoi la plupart reviennent.

Ici, on est riche de gentillesse et d'ouverture d'esprit. On apprend des gros mots dans toutes les langues, on fait des scrables en anglais, français et espagnol (les 3 en même temps). On est worldwild comme diraient mes collègues du Marketing !

Le scrable ça fatigue 

Les températures actuelles nous limitent dans nos sorties, avec un ressenti -23°C, 1 heure dehors équivaut à 3 heures. Cela ne nous a pas empêché d'aller faire des glissades en luge. Durant l'hiver, les parcs proposent des pentes de neige gratuites si vous venez avec votre équipement. Il faut cependant avoir une certaine technique (que je n'ai pas encore), pour ne pas manger toute la neige lors de la descente. Fous rires garantis !

Glissades à Mont-Royal

Je dois cependant reconnaître qu'à l'auberge, leur truc c'est plus les bières que la neige. Avec un magasin dédié aux bières canadiennes juste en face, il est difficile de résister ! Encore plus dur lorsqu'il y a un bar à 5 minutes proposant des concerts, ouvert même le dimanche.


Parlons peu, parlons de la mentalité québécoise :

Ici, on vit calmement, c'est un état d'esprit. On ne se presse pas, on évite le stress. On ne pousse pas les gens pour espérer rentrer dans un bus alors qu'on a les fesses et le sac dehors (coucou les parisiens c'est pour vous ce petit passage). Non, on attend dans la file d'attente, c'est chacun son tour.

Ici, on ne juge pas les autres, on fait ce qu'on veut ! Faire de la musique dans le métro, travailler l'été et ne rien faire l'hiver, vivre en auberge, ne pas avoir d'argent pour retourner dans son pays d'origine. Qu'importe ! Chacun assume son choix et n'en a pas honte.

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Quoi de mieux pour terminer la semaine qu'une petite tempête, 10cm de verglas, du grésil et 30cm de neige ? 

Je ne saurai expliquer comment ni pourquoi mais ici, je ne réagis pas de la même manière qu'en France quant il s'agit d'appréhender la météo. Une fois la grêle passée, on enfile un gros manteau, le bonnet, les moufles et on profite des rues désertent, calmes et toutes blanches menant au Marché Jean Talon. L'été il doit être très agréable de faire son marché sur cette grande place à ciel ouvert. En janvier, le nombre de marchands est malheureusement bien réduit puisqu'il n'y réside que ceux situés dans la partie couverte. Lors de mes achats, j'ai pu goûter les 4 types de sirops d'érable vendus en "canne". Ils sont classifiés selon leur couleur ainsi que leur intensité : dorée, ambrée, foncée et très foncée. J'ai opté pour la foncée !

30cm de neige signifie également qu'il y aura de la belle poudreuse pour pratiquer des sports d'hiver notamment le ski de fond. Je m'y suis essayée ce lundi et c'est une chance que je ne me sois rien cassé avec un ratio de 1 chute toutes les 10 minutes. Cela me paraissait très simple lorsqu'on m'a expliqué mais il faut croire que la théorie est plus simple que la pratique ou que je ne suis vraiment pas douée, je vous laisse trancher. Néanmoins, le parc était magnifique, j'étais autant recouverte de neige que les arbres après toutes mes chutes, je me fondai dans le décor (c'est le moins qu'on puisse dire).

Canne de sirop d'érable et Ski de fond au Mont-Royal 

Une météo comme celle-là veut également dire que mes déplacements sont limités pour un road-trip en voiture, n'ayant pas l'habitude de telles conditions. Ce qui pourrait m'amener à revoir mon programme étant donné que l'hiver débute juste et n'est (vraiment) pas prêt de s'arrêter. We will see !


Parlons peu, parlons québécois :

Grésil : grêle ou plus précisément de la pluie qui tombe gelée (ça fouette un peu le visage)

Pantoute ! Pas du tout ! (j'adore cette expression)

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Non je ne parle pas de changements d'humeur mais bien du programme de ma 3ème journée !

Matinée au Parc Mont-Royal

Le soleil étant au rendez-vous, j'en ai profité pour m'équiper chaudement (et oui, il faisait tout de même -13°C) pour me rendre au Parc Mont-Royal. Du haut de cette mini montagne, le calme règne. Les écureuils vivent leur meilleure vie et les oiseaux chantent alors que, depuis le belvédère, on aperçoit au loin la ville qui s'agite.

Est-ce que j'ai encore passé un quart d'heure à photographier et observer des écureuils ? Oui. On ne change pas une équipe qui gagne hein ! Mais pas que. Je me suis renseignée sur les petits oiseaux qui restent ici malgré le froid car ils trouvent encore de quoi se nourrir et j'ai également appris que 2 espèces de guêpes faisaient mourir les frênes. Je vous passe les détails et garde ça pour un reportage animalier 😉.

Ce qu'il faut retenir c'est qu'ici, on prend le temps de se balader à pied, en vélo ou en skis de fond. Certains sentiers sont fermés pour l'hiver mais tout est bien indiqué. Le lac aux Castors qui est (bien évidement), lui aussi gelé, fait office de point d'information pour la location de patins, luges et skis.

Belvédère du parc Mont Royal

Premier restaurant québécois et exploration souterraine

Pour cette première immersion culinaire, j'ai opté pour La Banquise, spécialisée dans la poutine. Ventre sur pattes dans 3, 2, 1... Oui, mon plat est recouvert d'une grosse cuillère de crème fraîche mais le froid ça donne faim, pas vrai ? C'était tellement énorme, que j'aurais pu rouler jusqu'à ma prochaine destination.

Après avoir profité de la vue depuis le point culminant du Mont Royal (et pour ne pas m'endormir pendant ma phase de digestion), je me suis ensuite attaquée à la partie basse de la ville, à savoir, le Montréal souterrain.

Et non, ce n'est pas un mythe ! On peut arpenter plus de 30 kms dans ce qu'on appelle le "RESO". Les couloirs sont agrémentés d'oeuvres d'art ce qui permet de pontuer cette visite peu commune. Grâce à l'article de Mes Quartiers, j'ai pu traverser des centres commerciaux, le palais des congrès ainsi que le Centre de Commerce Mondial qui ressemble à une petite ville en pierre (mais sous terre) jusqu'à la Gare Centrale. Le tout, sans mettre le nez dehors et il faut dire que ça ne m'a pas dérangé.

1 et 3 : Centre de Commerce Mondial | 2 : pas besoin de légende

Parlons peu, parlons des québecois :

L'environnement et le recyclage sont l'affaire de tous : le verre, le carton, le compost n'ont aucun secret. Tout le monde joue le jeu et la ville récolte le compost de chaque habitation. Il y a également une conscience en tant que consommateur, de nombreux cafés proposent aux québécois de servir leurs boissons à emporter dans leurs propres mugs/tasses, limitant ainsi l'utilisation de produits à usage unique.

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Comment la température peut-elle me paraître plus froide voire glaciale quand il fait -1°C plutôt que lorsqu'il fait -6°C ? 

La réponse est simple, le vent ! Le vent qui s'infiltre partout, soulève la neige accumulée et empêche le soleil d'apporter un peu de chaleur.

Pour me réchauffer j'ai donc arpenté le plateau de Mont-Royal qui est le quartier de prédilection des Français expatriés à Montréal. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi, ce quartier est mignon, vivant et abrite de jolies petites maisons.

Le Plateau Mont-Royal 

Je dois reconnaître qu'en voyage, les villes et habitations ce n'est pas forcément mon truc, je suis plus faune, flore et grands espaces. C'est tout naturellement que je me suis dirigée vers le Parc Lafontaine où j'ai pu, pour la 1ère fois, marcher sur un lac gelé. Quelle frayeur pas possible lorsque j'ai glissé 2 fois ! Mais je ne suis pas tombée, hiha, c'était assez impressionnant.

Ensuite j'ai perdu mes mains en photographiant une gang d'écureuils affamés (oui, en québécois gang est au féminin, comme de nombreux mots qui sont masculins en France). On dit qu'un écureuil au Canada est l'égal d'un rat à Paris. Malgré ça, comme toute bonne française ici, je n'ai pu m'empêcher de m'extasier et de leur refaire le portrait. Et fun fact, il semblerait que ces "rats canadiens" soient, à la base, originaires d'Europe.

Parlons peu, parlons québécois :

Il fait frette ici. Il fait très (très très très) froid ici.

Tu veux-tu mettre ta tuque ? Veux-tu mettre ton bonnet ? Les questions se composent toujours en ajoutant "-tu" après le verbe.

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Décollage à 12h15, aéroport CdG terminal 3, sous le soleil. Arrivée à 14h30 le jour même, aéroport P-E Trudeau, sous la neige avec un léger -8°C.

Me voici dans ma nouvelle ville pour le mois de janvier : Montréal !


J'ai encore du mal à réaliser qu'un océan et 8 heures de vol me séparent de la France et mes proches. L'immersion débute lorsque je rejoins mon Air Bnb et que je fais connaissance avec les membres de cette coloc à l'accent très local (le québecois adore terminer ses phrases par "là" prononcé "lo" et par "tsé").

Le 2ème choc culturel a lieu lors de mes courses au "dépanneur". Adieu produits français (logique), bonjour produits américains/canadiens pas très tentants et coucou le beurre demi-sel à plus de 6$ CAD. On m'avait prévenu, niveau culinaire ça risque d'être compliqué. D'autant plus lorsqu'on voyage en sac à dos, on ne peut se permettre d'acheter des épices et des condiments qu'il faudra ensuite transporter durant tout le voyage. La place se fait rare dans un backpack qui pèse déjà 13kg.


Après une nuit de 10 heures et toujours jet-la(r)guée, je suis réveillée par le soleil qui se réverbère sur la neige fraîchement tombée. Incroyable mais vrai, avec du soleil j'ai même eu chaud malgré les -6°C ! Cette deuxième journée sera rythmée par la découverte de plusieurs quartiers tels que Beaubien, la Petite Italie, le Vieux Port et le Parc Jean Drapeau de l'Île Saint-Hélène recouverte de son joli manteau blanc.

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Avant le grand départ, je tenais à faire une courte présentation de moi-même et de mon projet.

J'ai grandi dans le Sud-Ouest de la France à La Rochelle, une petite ville côtière où il fait bon vivre, que ce soit sur le port, dans les rues dallées ou à la plage.

A la fin de mes études, j'ai décidé d'aller travailler à Paris dans le marketing. Cela fait maintenant 3 ans que je profite de cette ville bouillonnante qui m'a beaucoup apporté, tant professionnellement que personnellement.

J'ai notamment réalisé mon premier voyage solo : 8 jours en Irlande. J'étais donc capable de partir seule et d'apprécier vivre au jour le jour. Quelle révélation !

Irlande 2018 

Puis, l'hiver est arrivé et il a été plutôt long, j'avais besoin d'ouvrir une parenthèse dans ma vie.

C'est comme ça que je me suis inscrite pour le PVT Canada* ! J'avais besoin d'un nouveau projet qui me fasse rêver : les grands espaces, la gentillesse des canadiens, parler anglais, réfléchir sur la personne que je suis et souhaite devenir, faire du volontariat dans des domaines que je ne connais pas, tout un programme !

Je laisse donc mon appartement, mon travail et mes proches le 6 janvier et cette parenthèse se fermera fin septembre 2020. Après ce beau voyage, je retrouverai la capitale avec un regard nouveau et je reprendrai mes fonctions dans l'entreprise que j'ai quitté. J'ai hâte de partager cette aventure avec vous !

*Programme Vacances Travail : permet de voyager et travailler pendant 2 ans (durée variant selon les pays)