Carnet de voyage

America del chill

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A la poursuite du chill.
Août 2016
26 semaines
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Publié le 18 août 2016

18/08/2016: Départ de Charles de Gaule pour un vol de 13h40 direction Buenos Aires. Dernier bisou à notre driver Uber Maxime et sa petite frau Cony.

A plus paname, n'oubliez pas que l'été se termine dans 2 semaines 😙

Ciao

Go départ ! ✈
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Publié le 24 août 2016

23/08/2016: Après quelques jours dans l'excitation de la capitale argentine nous avions déjà besoin de faire un break nature sans pour autant partir de Buenos. C'est sur les conseils avisés du chilleur reconnu Guillaume Féneon que nous avons pris la direction de Tigre, petite ville construite sur le rio Paraná à 1h de train.

Quelques photos de notre journée sur place, ville quelconque mais c'est surtout la partie sur le delta du fleuve qui vaut le coup. Surnommée la Venise de l'Argentine avec ses maisons sur pilotis et ses "lanchas" (petits bateaux publiques et privés dans le même esprit que Venise et qui permettent de se rendre aux différents points d'intérêts).

Arrêt à Tres Bocas pour le dej puis promenade sur les quais (quasi vides d'ailleurs car très peu de touristes à cette période), les maisons en bois donnant sur le fleuve avec chacune leur "muelle" pour y accoster.

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Publié le 5 septembre 2016

Holà, rapide article (avec un peu de retard) sur nos 8 jours passés à Buenos Aires en ce début de trip.


1er sentiment en arrivant sur place: bien trop pollué et un accent bien à eux. Les porteños (habitants de Buenos Aires) ne sont pas évidents à comprendre avec notre niveau d'espagnol loin d'être incroyable. De plus nous avons appris le castellano et par moment on s'est réellement posé la question de savoir quelle langue parlait les gens avec qui ont a pu échanger :)


Plus sérieusement les habitants de Bs As reconnaissent parler très mal l'espagnol mais en sont fiers et ne s'imaginent pas parler autrement, exemple marrant d'une phrase pourtant toute simple: "Cho me chamo Nicolas = Me llamo Nicolas". Ce genre de phrase que ta prof d'espagnol t'apprend en début de 4eme à la rentrée et que tu pensais maîtriser en partant 7 mois en Amérique du Sud, dommage haha.


Sinon au niveau des quartiers nous avons pas mal marché pour découvrir la ville à pied ce qui se fait bien, on a surtout apprécié le quartier de San Telmo et de la Boca. Pour ce qui est de San Telmo nous y avons passé pas mal de temps car l'appartement s'y trouvait et nous avons aimé l'ambiance populaire / artistique qu'on y trouve. Quelques bons restaurants (la viande Argentine n'est pas un mythe, on se fait facilement un bon 500g de vacio, bife de lomo ou encore chorizo de bife). Sorry les vegans, mauvaise adresse si vous venez y manger des graines et du bio 🌽


LA rue très cool de San Telmo: calle Defensa qui traverse quasi tout San Telmo, assez calme pendant la journée on a eu l'occasion de la découvrir de nuit un peu par hasard et ça bouge bien ! Gros concert de percussions brésiliennes, tout le monde avec sa bière à la main et des concerts de raggae dans la rue 🔥


Sinon un des gros trucs à touriste reste d'assister à une soirée spectacle de tango, nous voulions voir autre chose sans passer par cette formule. Coup de bol, nous avons trouvé en bas de notre appart une école de tango tenue par une famille allemande qui nous a proposé de boire une bière en regardant les élèves galerer pendant 1h sur 2 pas de danse ...


Du côté de la Boca, quartier préféré pour Nico, ambiance village dans Buenos avec ses maisons colorées et son stade mythique. Contrairement à ce que l'on peut lire dans les différents guides le quartier ne craint pas plus que ça du moins pendant la journée et début de soirée, certes c'est très populaire et crade mais le coin à une âme et on le ressent en s'y promenant. Visite du stade et pas mal de photos des rues (un peu plus bas sous l'article).


Nous sommes aussi allé voir à quoi ressemblait le quartier ou vivent tous les expats et dont plusieurs amis nous avait parlé: Palermo, qui possède un côté bobo assez présent à Palermo SoHo (yes comme à New York et Londres histoire de faire original). Pleins de restaurants, des bars rooftop par dizaine, des petits marchés et magasins de créateurs: quartier super vivant, beaucoup de jeunes et c'est clairement la partie la plus occidentale de Bs As et préférée de Cynthia.


Voila pour Buenos, évidement on aurait encore plein d'anecdotes à vous raconter mais globalement c'est un sentiment partagé sur cette 1ère grande ville de notre voyage: bon point de départ pour s'acclimater à ce nouveau continent mais trop bruyant, pollué et pas de bonne surprise sur l'architecture et le style de vie des porteños ! On nous avait beaucoup parlé de Buenos comme la plus belle ville d'Amérique du Sud, ça promet pour la suite ... On est définitivement à la recherche de nature et de quelque chose de + exotique et authentique. Vivre la bas ? Si on y trouve le job de rêve pourquoi pas se poser sérieusement la question. Il est surtout temps de packer nos affairs et partir pour de vrai sur la route direction le nord de l'Argentine pour notre 1er stop camping à Esteros de Ibera 🚌

Ciao !

Boca, un peu de San Telmo et quelques Quilmes plus tard 🍻
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Avant d'aller voir les chutes d'Iguazu, nous voulions faire un stop aux Esteros de Ibera, qui signifie "étendues d'eaux brillantes" en guarani (plusieurs réserves et sites naturels portent des noms venant du Paraguay). En bref ce lieu encore peu touristique et bien préservé est un immense parc naturel qui possède l'une des plus grande réserve d'eau douce au monde. Bien que les paysages soient assez différents sur ses 13 000 hectares, c'est principalement une grande zone marécageuse qui a pour but de protéger de nombreuses espèces d'oiseaux, rongeurs et autres dont certains en voie d'extinction comme la lobito de rio, un type de loutre assez fat que l'on a eu la chance d'apercevoir le jour de notre arrivée. C'est surtout THE spot pour observer plus de 350 espèces d'oiseaux, moyenne d'âge des visiteurs du parc oscillant entre 60 et 80 ans 😛

Pour accéder au parc on a connu plus simple: il faut tout d'abord se rendre à Mercedes qui est la "grande ville" du coin dans la région de Corrientes. Pour cela bus de 9h à partir de Buenos puis on a du se taper 4h de mini bus sur une piste de boue ravagée par la tempête et pluie de la veille. Le coté cool c'est que l'on a largement eu le temps de boire un bon et 1er vrai maté avec Daniel notre chauffeur et observer les gauchos rassembler leur bétail tout au long du trajet.

Premier camping de notre trip au village de Carlos Pellegrini ! Pour le coup nous sommes complètement paumé dans la pampa argentine, ça change de Buenos Aires ! Le parc est énorme et il existe plusieurs autres villages donnant sur le lac mais notre choix s'est arrêté sur celui ci pour sa facilitée d'accès (on vous laisse imaginer la mission pour accéder aux autres villages..).

De nouveau bonne tempête le jour de notre arrivée et celui qui a suivi ce qui nous a poussé à rester sur place 4 jours en attendant que la pluie cesse mais également pour pouvoir faire les différentes randos dans de meilleures conditions.

Beaucoup plus chanceux à partir du J3 nous avons attaqué les sentiers de rando proposés avec autant de chance sur la météo que sur les animaux: tatou, caïmans, un cerf de la pampa et pas mal de carpinchos (le plus gros rongeur au monde).

Un autre truc très cool à faire sur place consiste à passé 1h30 sur le lac à bord d'une lancha (bateau assez léger sur lequel on monte à 5-6 grand maximum) pour voir les animaux de beaucoup plus près et en découvrir d'autres uniquement visibles sur les parties inondées du parc (surtout des oiseaux).

Sinon on a aussi joué aux gauchos en faisant une petite balade à cheval pour faire plaisir à Cynthia haha avec un fermier du village, les photos sont pépites 🐴 Bruno le propriétaire des chevaux n'a évidemment pas manqué l'occasion pour se foutre de la gueule de Nico en comparant ses cheveux à la plupart des têtes d'oiseaux du parc rencontrés lors de ce moment bucolique. Une réelle problématique capillaire qui dépasse nos frontières..

Bilan de ces 4 jours perdus dans le nord argentin: on a beaucoup aimé la mentalité des personnes rencontrées, tous adorables et qui nous accueillent chez eux avec une grande facilité, il faut aussi dire que ce qu'ils appellent des restaurants sont en réalité une pièce à part entière de leur maison qui leur permet d'arrondir les fins de mois voir vivre du tourisme pour certains lors des mois d'été.

Paumé au milieu de nul part ça veut dire pas de wifi, une douche chaude au feu de bois (true story l'eau chaude c'est uniquement à 17h quand le mec du camping lance le feu sous la chaudière) mais ça signifie aussi zéro pollution lumineuse donc des couchers et lever de soleil assez dingues. Suivi d'un ciel étoilé comme on n'en verra jamais à Paname, hello la voie lactée en sirotant la seule bouteille de vin argentin correct trouvé au village.

Bref, ce stop au milieu de la campagne argentine était top, première opération camping rondement menée !

✌Ciao✌

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Publié le 18 septembre 2016

Notre 3 ème stop : les chutes d'Iguazu, à la frontière entre 3 pays : le Brésil, l'Argentine et le Paraguay.

Les deux principales villes à côté sont Puerto Iguazu et Foz do Iguazu, vous devinerez laquelle se trouve du côté brésilien des chutes.

1er jour ensoleillé donc on décide de partir directement au Brésil pour avoir une vue d'ensemble des chutes et se rendre compte de leur ampleur. Météo un peu merdique annoncée pour les 3 jours qui suivent, on ne regrette pas d'avoir pu profiter du panorama sous le soleil et au fil de la rando on réalise que c'est énorme en réalité.

Le jour suivant on attaque logiquement le parc côté Argentine où se trouvent 95% des chutes. Si la partie brésilienne peut se boucler en 2h, il faut compter la journée car on s'y balade au coeur des chutes et il a de quoi faire ! Le spot le plus intéressant étant la gorge du diable (accessible uniquement avec le bon train de touristes) qui offre une vue tout en haut, pile a l'endroit où le fleuve pourtant si calme se jette 50 m plus bas avec le bruit qui va avec.

Comme on disait plus tôt, météo compliquée sous la flotte toute la journée mais bon de toute manière ce parc tu y vas pour prendre une douche :) La bonne idée au penchant maso consiste à payer 50 euros pour 12 min de bateau qui va se poser sous les chutes. Séance GoPro fort sympathique et l'on en profite pour remercier notre sponsor Guillaume Dellus 😘

Point négatif : On se sent un peu comme à Disneyland à faire la queue, sortir la carte bleue et se déplacer en petit train ou en bus ! C'est un peu beaucoup trop quadrillé, tu marches ici, tu prends tel chemin alors que l'on meurt d'envie d'explorer le parc qui est superbe.

Un peu claqués et trempés on prend rdv avec un jaguar sauvage sur le chemin du retour. Retour à l'auberge on annonce ça au mec de l'accueil en toute détente alors qu'il habite dans le coin depuis 35 ans n'en a jamais vu haha! Il y en a que 3 ou 4 dans le parc.. Cynthia réalise après coup que Nico a bien géré sur cette surprise, normal on fait pas le déplacement pour 2 toucans et quelques singes.

Prix du relou décerné au coatis, boule de merde cleptomane qui peuple le parc. Fait gaffe a ton sandwich mon pote.

Bref, malgré l'aspect touristique on a adoré et on en a pris plein la vue ! Spot à ne pas manquer pour un voyage en Amerique du sud et point de départ très stylé d'un voyage au Brésil !

Coatis 
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Publié le 18 septembre 2016

6 septembre: arrivée à Salta, capitale de la région du nord ouest et ville assez centrale qui nous a permis de rayonner comme on voulait. Capitale donc forcément grande ville mais durant les quelques jours que l'on y a passés on a aimé le centre ville à taille humaine et ses places animées toute la journée sous un gros sunshine. Le jour de notre arrivée commençait une grosse fête religieuse de 9 jours (salut Valou), ponctuée chaque jour par des messes dans la rue et grosses fêtes les soirs suivants.

Dans les environs de Salta beaucoup de villages et randos dans des pueblos toujours plus petits (mention spéciale pour Purmamarca et ses 700 habitants). Une grosse semaine de stops assez courts en auberge de jeunesse, quelques bonnes rencontres notamment Filippo un italien très cool qui chill depuis 5 ans en voyageant un peu partout et dont l'occupation principale consiste à glander et vendre des bracelets aux touristes.

Globalement super belle région, en terme de paysage c'est ce que l'on a préféré jusqu'à maintenant. Climat assez dur, beaucoup de soleil, mentalité de montagnards et une grosse influence bolivienne de part sa proximité quand on monte au dessus de Salta (Tilcara, Purmamarca et Humahuaca).

Retour à Salta pour une nuit de transit afin de prendre un bus vers Cafayate, unes des grandes villes du vin argentin et surtout un stop de 3 jours histoire de profiter des bodegas qui bordent la ville et enfin goûter un vin correct car jusque là grosse déception. Après quelques dégustations on commence à trouver quelques cépages et vignobles intéressants comme el Esteco ou encore la finca de las Nubes. Bref on fait chauffer Vivino et on alterne entre sorties vélos et degust'.

Au cours d'une énième dégustation, on a rencontré Charlotte et Amandine qui nous ont emmenés avec elles aux ruines de Quilmes, site très intéressant car chargé d'histoire, encore merci à vous deux !

1ère fois du trip aussi que l'on ressent l'altitude et les feuilles de coca ne font pas un effet dingue non plus lors de la montée à la quebrada de Humahuaca à 4350 mètres. Grosse claque sur les paysages, montagnes aux 10 000 couleurs et plusieurs belles randos au programme.

On a également profité des spécialités propres au nord de l'Argentine : locro, alfajores, llama, tamales, humitas, cayote et bien d'autres. On se souviendra de la tête de Nico au restau face à sa cayote con nuezes, tout bonnement degueulasse.

Il est temps de descendre vers le centre, bus pour Tucuman depuis Cafayate et on enchaine sur 20h de bus Tucuman-Mendoza car on aime le bus, oui oui.


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Posh 
Fiona 
Ça charbonne 
Princess Fiona 
Why not ! 
Les arbres fruitiers 
Les vignes 

Long time no see ! Apres avoir passé 3 semaines avec notre guig national, on reprend le blog pour vous tenir au jus de ces dernieres semaines à travers l'Argentine.

Avant la région des lacs avec Guillaume on a passé deux semaines à San Rafael dans une petite ferme, c'etait notre première expérience de workaway. Le principe est simple : nous sommes nourris, logés et blanchis contre notre participation aux travaux de la ferme. On a partagé cette expérience avec Anette et John, un couple de british qui après avoir traversé toute l'Amérique (des Etats Unis jusqu'à Ushuaia) ont décidé de s'installer au sud de Mendoza, à San Rafael et de racheter une finca. Ca fait maintenant 10 ans qu'ils sont là et qu'ils vivent de la culture de pruneaux d'Agen, des noix qu'ils produisent mais aussi des quelques hectars de vignes qui finiront malheureusement en bon vin de table local comme on les aime (salut la villageoise). Vignes que nous avons appris à tailler et à attacher aux differents fils afin d'obtenir une bonne récolte.

1ere impression au top lors du diner le soir de notre arrivée: Cynthia qui trouve le moyen de finir la tête dans les toilettes pendant que Nico lutte contre un plat de pates qui finira en petit dej' le lendemain matin. Encore quelques trucs à apprendre en voyageant à commencer par le fait de ne JAMAIS acheter un repas à l'arrache dans un terminal avant de sauter dans son bus.. "Rapido y rico ..." ou comment être dans le malus avec un demi poulet loin dêtre frais.

Après une bonne nuit réparatrice, le travail commence ! N'étant pas dans la période de récolte et Annette et John s'approchant tous les deux de la soixantaine, le rythme était comme à l'ESCE en spé entrepreneuriat, plutôt tranquille 😎.

Comme vous pourrez le voir sur nos photos plus haut on a finalement bossé sur pas mal de différentes tâches:

• Rénovation d'un vieux four de boue dedié à la cuisson des pizzas et du pain maison. Sur le papier ça ne fait pas rêver mais on a du faire ça selon the old fashion way en refaisant tout le dôme du four à l'aide d'une mixture composée en majeur partie de merde de cheval ramassée par nos soins ✌

• Une fois la 1ere partie réalisée on a tous les 2 appris à refaire les parties manquantes en béton principalement sur le devant tout en refaisant les jonctions entre les briques. Expertise "pointing bricks" 📐

• Beaucoup de boulot dans le jardin pour Cynthia, principalement avec Annette qui lui a appris comment bosser sur un potager, quand et comment planter des graines, transplanter des plantes etc... toujours en bonne compagnie d'un des chats de la ferme qui a flashé sur Cynthia et passait la plupart de son temps à la regarder travailler 🐱

• Retour aux sources pour Nico qui s'est retrouvé sur le 1er chantier de sa vie avec John et Alan un autre workawayer anglais qui était là en même temps que nous. Du nouveau tous les jours et beaucoup d'apprentissage sur 2 petites semaines durant lesquelles il a du travaillé sur la construction des fondations d'une nouvelle grange. N'hesitez plus pour vos futures travaux on est devenu des pros de la truelle 🏘


Les journées se finissaient en fin d'après midi pour laisser place à l'apéro et préparation du diner tout en échangeant sur ce que l'on avait fait dans la journée. En arrivant à la ferme on appréhendait un peu les moments après boulot et à tort car c'était ambiance très cool, Annette et John n'etant pas les derniers à proposer un verre de rouge ou un gin tonic dans le jardin tout en preparant l'asado et la grosse 🐂 des familles.

Pendant ces 2 semaines, on a eu la chance d'observer et de participer au fonctionnement d'une ferme et constater a quel point la production dépend du climat. En une nuit John et Annette ont perdu toute leur récolte de l'année prochaine à cause du gel qui a gelé toutes les fleurs des pruniers et donc leur fruits. Une grande partie des noix sont également perdues, il faudra attendre l'année prochaine. Comme on le sait bien les emmerdes n'arrivent jamais seules, il n'y aura pas non plus de récolte pour les vignes qui ont été frappées par une maladie provenant du Chili (forcément)... Leur optimisme face à tout ça nous a impressionné et c'est là qu'on se dit que finalement il faut apprendre à relativiser !

Pour nous, c'est de loin l'expérience la plus enrichissante depuis le début de notre trip, ça fait du bien de s'éloigner du "tourist/gringo path". Hâte de retrouver un autre workaway côté chilien cette fois ci, on l'espère dans un ranch avec une famille chilienne.

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Holà que tal, quelques news et un nouvel article au cours duquel on va essayer de résumer 3 semaines de kiff, de lacs, de randos et surtout d'apéros avec le frérot Guillaume venu nous rejoindre sur cette partie de notre voyage. Le lieu: région des lacs côté Argentin. En ouvrant le Lonely Planet ça peut paraître grand mais la partie intéressante de cette région se concentre finalement autour de Bariloche et ses environs proches. Arrivée en bus à Bariloche après pas mal de km depuis San Rafael beaucoup plus au nord, à peine le temps de trouver une auberge de jeunesse et faire des courses pour preparer un diner de retrouvailles digne de ce nom que j'aperçois le bro breton arriver à l'accueil de l'hostel. Changement de climat assez violent par rapport à ce que l'on a connu plus haut vers Mendoza. Ici ça souffle méchamment et on a le plaisir de ressortir polaires et coupes vent mais cela ne nous a pas empêcher de profiter des gin tonic les moins chers d'Argentine et se faire quelques randos courtes autour de la ville. Le centre ville présente en fait très peu d'intérêt, travaux en cours et ciel gris n'ont certainement pas aidés.


Après quelques jours on décide de louer une voiture pour une grosse semaine histoire de pouvoir se faire la fameuse route des 7 lacs à notre rythme, y camper le long des lacs et si possible monter plus au nord jusqu'au volcan Lanin qui vaut vraiment le coup d'après un Argentin très cool rencontré à l'auberge. 1ère surprise en cherchant des infos pour bien faire la route des lacs on se rend compte que la grosse majorité des gens tracent avec la voiture et boucle la route en 1 journée seulement en dormant à San Martin de los Andes le soir.. Ça sera 3 jours pour nous en passant par Villa Traful et en dormant à Villa la Angostura le 1er soir pour aller randonner dans un petit parc rempli d'arbres millénaires, rien d'exceptionnel (parque los Arrayanes).


En sortant de cette zone ultra touristique on trouve un petit village tout bonnement dégueulasse dont le charme rivalise avec celui de Dunkerque: bienvenue à Junín de los Andes. Heureusement camping sympa en dehors de la ville et surtout la seule attraction du village, le volcan Lanin et son parc éponyme à quelques km. Location du matériel obligatoire pour attaquer le trek et atteindre le refuge militaire, achat de la bouffe, on est chauds et le guardaparque nous confirme que l'ascension peut se faire mais qu'il y a encore pas mal de neige et qu'on va se les peler là haut. Bilan: obligés de faire demi tour après plusieurs heures de marche car tout le marquage de la rando à disparu sous la neige et un bon orage nous arrive dessus (avec la neige qui tombe et sans réel matériel bref). Gros fail, tous assez déçus mais c'était sûrement le plus safe.

En manque de soleil et de bonnes ondes on fonce au sud vers le soit disant village hippie de El Bolson. Encore un génie du marketing Argentin mais auberge de jeunesse exceptionnelle à 5km en dehors de la ville. Guillaume découvre le yoga, gros coup de coeur qui l'à entre temps pousser à s'inscrire à Paris. La buena onda est avec nous, là météo au top du coup sur un coup de tête on se chauffe pour passer au Chili et aller tenter le rafting dans le meilleur spot mondial: Futaleufu.

3 semaines de kiffe, de pêche sauvage de truites dans les parcs nationaux, de stop improbable, un refuge de la CONAF squatté, quelques bonnes randos et une nuit en refuge en face du Cerro Catedral dont je ne suis pas prêt d'oublier le ciel de nuit.

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C'était ouf. 78 km de paysages incroyables et un finish devant les Torres pour le lever du soleil. Pas besoin de dire plus les photos sont là :-)

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Publié le 20 décembre 2016
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Publié le 22 décembre 2016

Perito Moreno c'est fait. À part le glacier aucun intérêt de rester plus longtemps à El Calafate, repère de l'ancienne présidente qui possède la moitié des hôtels de la ville et une de ses résidences principales. Encore une qui n'a pas oubliée de profiter de la situation.

Direction El Chalten, petit village de pionniers perdu au milieu des montagnes. Hâte de reprendre le sac et partir marcher et particulièrement pour monter voir le Fitz Roy qui fait clairement parti de ma wish list.

Auberge de jeunesse très cool et pas chère pour cette partie de l'Argentine qui nous aura bien plombé niveau budget car tout se paye et on se rend compte que la majorité des spots touristiques sont soigneusement placés juste assez loin de la ville pour que le bus navette devienne quasi obligatoire (pour les backpackers du moins).

4 jours à kiffer cette ville située dans le parc donc niquel pas d'entrée à payer, des sentiers de rando superbes qui commencent tous à la sortie de la route principale et quelques happy hours qui ont fait bien plaisir.

Côté Fitz Roy pas de déception, c'est bien la claque attendue en arrivant au bout de la rando avec son km vertical sur la dernière heure. Les 2 lagunes avec la vue sur cette montagne mythique .. on est resté là haut 3 bonne heures tellement le lieu est reposant et unique.

PS: Caro tu avais raison sur les paysages c'est de la pure patagonie et les sentiers nous rappellent bien Torres del Paine 😀

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18 novembre 2016: 3 mois que l'on sillonne l'Argentine avec nos sacs et notre tente. 3 mois qui sont passés beaucoup trop vite mais déjà beaucoup de souvenirs en tête. Une étape de notre trip qui nous donne l'occasion de faire un 1er bilan et de se rappeler tout ce que l'on a vécu au cours des 90 derniers jours autour d'une dernière bière argentine. Car cette date marque aussi la fin de notre voyage au pays du Che, des empanadas, de la Quilmes, des asado à en rouler par terre, des alfajores et des branleurs qui te forcent à donner un pourboire pour mettre ton sac dans un bus de 25h.

Le plan initial était d'y passer 3 mois et pour le coup on s'y est tenu au jour près sans réellement faire exprès. Après quelques recherches et discussions notamment avec notre chileno56, fin connaisseur et amoureux du Chili on en arrive au constat suivant:

  • Option 1: passage de la frontière en mode easy, bus pour los Antiguos au nord de El Chalten et traversée via Chile Chico au Chili.
  • Option 2: Traverser la frontière en mode aventurier via un passage uniquement terrestre qui nous ferait arriver à l'issu de 3 jours de marche au point le + au Sud sur la fameuse Carratera Australe côté Chilien.

Ce passage étant réputé comme l'un des plus beaux entre ces 2 pays, la seule agence te présente ça comme un truc de dingue et propose une succesion de bus, bateau puis marche pour rendre l'aventure la plus abordable possible. Abordable peut être .. mais pas financièrement, les prix du mini bus et des bateaux de 30 min sont justes hallucinants. Une fois toutes les infos récoltées c'est sur un fuck cordial et général que l'on attaque la traversée par nos propres moyens en faisant tout à pied à part un tronçon de route en stop pour nous faire gagner du temps.🏃

Petite pointe de nostalgie en voyant ce tout dernier panneau argentin avec toutes ces villes visitées et représentant chacune une étape de notre voyage 😀

Bilan de l'histoire : 2h de stop, 37 km de marche avec quelques kilos sur le dos, 2 nuits de camping sur des spots geniaux et 2h de bateau sur le lac O'Higgins pour enfin arriver à Villa O'Higgins.

Jour 1: 15km le long du lago del desierto sur un sentier des plus galère car mal marqué et gros dénivelé. Nuit au dernier poste de gendarme au bord du lac après 7h de marche, coucher de soleil sur le Fitz Roy au loin 👌

Jour 2: 22km de no man land pour atteindre le bureau des carabineros chiliens et rentrer légalement au Chili, un visa ça peut aider pour la suite. Camping au bord d'un nouveau lac youhou le 1er lac chilien (et pas le dernier). Paysages incroyables tout au long de la journée, claqués mais le turquoise de l'eau valait la promenade.

Jour 3: On remballe tout rapidement et c'est petit déjeuner chez le seul habitant de Candelario Mansilla (lieu dit où un minuscule bateau passe 1 fois par semaine pour traverser le lac). Arrivée au port de Villa O'Higgins après 2h de navigation pendant lesquelles on fait la connaissance du bon vieux Victor avec qui on remontera ensuite une bonne partie de la patagonie chilienne en commençant le plus au sud possible, paumés en patagonie et heureux.

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Retour sur une longue et particulièrement attendue étape de notre voyage, 1 240 km à travers la Patagonie Chilienne. Une région et des paysages qui constituaient quasiment à eux seuls notre envie de partir et découvrir ce magnifique pays qu'est le Chili (même s'il ne se résume évidemment pas qu'a cette région isolée).

Comme dans n'importe quel voyage certaines étapes inspirent et d'autres beaucoup moins, celle-ci fait très clairement partie de la 1ère catégorie. Du coup on a décidé de faire de cet article un récit plus complet, avec un peu d'histoire car c'était inévitable, quelques tips pour ceux qui ambitionnent de découvrir cette fameuse Carretera et enfin faire passer un message de la façon la moins chiante possible mais ça nous semblait pourtant nécessaire face à ce que l'on a pu voir et entendre une fois sur place. Car oui malheureusement la Patagonie n'attire pas que les amoureux de la nature et les photographes.

L'idée est la suivante: remonter en stop toute la Patagonie chilienne par la route la plus australe au monde. Rapide présentation de l'itinéraire:

Notre roadmap 

Tout commence à Villa O'Higgins, début de l'aventure pour nous, fin du trip pour d'autres que nous croiserons sur la route.

Minuscule village perdu au milieu de nul part, le choix de l'hostal est vite fait car il n'en existe qu'un seul:

Hosteria El Mosco en Villa OHiggins

Adresse: Ruta 7 15, O'Higgins, O'higgins, XI Región

Contact: (67) 243 1819

www.elmosco.cl/

Excellent spot pour récupérer après le passage de la frontière argentine et véritable repère de cyclistes et bikers. Parcourir la Carretera en 🚴étant le délire le plus en vogue, il faut du temps et des jambes. Si vous avez les 2 à dispo on a vraiment eu le sentiment que l'aventure est assez dingue et les cyclos sont ultra bien accueillis tout au long du périple (on parle quand même de 1200 km). Beaucoup de couples croisés sur la route avec leurs vélos, la majorité font la route du nord vers le sud pour des raisons pratiques (traverser la frontière au sud avec le vélo relève de l'exploit). Soyons honnêtes bien que le challenge sportif puisse être motivant on en a quand même vu beaucoup dans le dur, entre les conditions météos de la région et les km à avaler ça n'est pas fait pour tout le monde. Les visages de certaines cyclistes laissent sous entendre que madame n'a pas choisi ses vacances.😆

De notre côté programme beaucoup plus cool, à base d'apéro au soleil, de footing histoire de décrasser les jambes et préparation des semaines à venir avec un amoureux de l'organisation rencontré lors de la traversée du lago O'Higgins. Les français sont partout vous le saviez déjà et encore plus en Patagonie. Super rencontre avec Victor, un lillois au top venant de l'ICAM et amateur de bière et de rugby: le mec a tout pour plaire sur le CV donc on décide de le prendre sous notre aile sans encore savoir que l'on passera les 4 prochaines semaines avec lui 👨‍👩‍👧

El Mosco. 

Après quelques recherches le plan évolue légèrement: on souhaite remonter jusqu’à Chaiten car on apprend qu'il est possible d'y prendre un bateau pour l’île de Chiloé (1 départ par semaine). On quitte El Mosco pour se rendre à notre premier stop: Caleta Tortel

En chemin vers ce village de pêcheurs atypique on commence déjà à en apprendre un peu + sur le projet démentiel qu'a représenté cette route. Pour faire rapide ce sont 10 ans de travaux, ordonnés par le général Pinochet qui souhaite unifier les chiliens en reliant la Patagonie à la seule grande ville de la région qui est Puerto Montt. Il en profitera pour donner son nom à la route dans un élan de modestie propre à tous les grands dictateurs de l'époque, dans un 1er temps du moins avant que les chiliens optent pour le nom plus soft et moins polémique de Carretera Austral. On referme la parenthèse histoire mais on verra plus tard que la création de cette route a eu un fort impact sur les mentalités des habitants de la région.Première traversé en ferry au niveau de Puerto Yungay, gracieusement opérée par l'armée chilienne ça fait plaisir après le racket en bande organisée que l'on a vécu en Patagonie argentine.

Arrivée à Caleta Tortel sous le soleil, tout le monde s'accorde à dire que le temps est exceptionnel pour la Patagonie dont le climat est normalement beaucoup plus proche de celui de l’Irlande (ou la Normandie au choix).

Le village est intégralement construit sur des passerelles en bois, ça en fait un lieu original et sympa pour y passer une après midi et y dormir mais n'y passez pas plus de temps. A part les passerelles qui sont clean la ville fait sale par endroit. Si vous comptez les jours l'arrêt n'a rien d'obligatoire donc zappez. Il parait qu'on peut camper sur la plage mais on ne l'a pas tenté, c'était crade et pas forcément safe.

Bonne bouffe devant le coucher de soleil 

Cochrane: Départ de Caleta Tortel après une nuit sur place donc, on se poste à la sortie du village pour faire du pouce comme dirait un québécois rencontré sur le chemin. C'est un énorme fail, 3h à attendre un chauffeur qui ne viendra jamais. Précisons quand même que Caleta Tortel ne se trouve pas directement sur la route mais constitue une virgule à l'ouest si vous souhaitez vous y rendre. A part cet épisode à Tortel on a vraiment des voitures systématiquement donc non la Patagonie ne vaut pas un bras (du moins pas sur les transports).

Contrairement à l'Argentine le prix des bus n'a rien de scandaleux en Patagonie côté Chili. Malgré ça le vrai problème réside dans la fréquence des liaisons, le stop est commun et fonctionne super bien (ça nous est arrivé plusieurs fois d'être en compet' avec des locaux).

Au moins on avance sur nos bouquins c'est déjà ça et on trouve un plan de secours avec un mini bus qui fait la liaison en fin de journée vers Cochrane. On longe le Rio Baker avant d'arriver à Cochrane où l'on retrouve Victor qui est déjà sur place et qui a trouvé un spot pour camper dans le jardin d'un particulier. La ville n'a strictement rien à offrir mais possède 2 parcs: Reserva Tamango et Parque Patagonia. Loin d'être convaincus de l’intérêt de visiter les 2 on se décide sur la réserve gérée par la CONAF (organisme public en charge de tous les parcs au Chili). Quelques photos, une bonne journée de randonnée en combinant plusieurs circuits courts pour faire le tour de la réserve et une nuit de camping avec le parc pour nous tout seuls. Sensation vraiment agréable de marcher 4h sans croiser personne ... la différence avec d'autres parcs comme Torres del Paine est frappante.

Bien que la saison haute n'est pas encore débutée on a quand même du mal à comprendre l’absence de visiteurs. Sans trop rentrer dans les détails le parc situé juste à côté jouit d'une notoriété assez forte et n'appartient pas au gouvernement chilien mais à un personnage qui a marqué la Patagonie et dont le travail reste encore aujourd'hui très peu compris et accepté par les chiliens. Douglas Tompkins, patron de The North Face et amoureux de la région a progressivement racheté des centaines d'hectares pour en faire des parcs et réserves privées, les mettant ainsi à l'abri de l'impact humain. Grosse incompréhension de la part des chiliens qui voient d'un mauvais œil un gringo écolo illuminé acheter leurs terres et les priver de ce qu'il ont de plus cher et de leurs jobs par la même occasion. Plusieurs discussions plus tard avec des locaux me confirme que les chiliens vivent vraiment au jour le jour et manque cruellement de discernement quand le mec du village un peu plus grande gueule que les autres va leur raconter sa vision des faits autour d'un maté. En réalité Douglas Tompkins avait compris avant tout le monde qu'un pays comme le Chili était prêt à anéantir ses richesses dans sa quête de croissance pour ne plus être considéré comme un petit acteur du sud. Triste à dire mais un peuple fier comme les chiliens qui clame être amoureux de sa terre est très vite capable de déraper et s’asseoir sur ses principes quand une multinationale sort le portefeuille. Un nombre de projets incalculable sont déjà responsable de la déforestation de certaines régions et je dois reconnaître que le manque de reconnaissance auprès de grand monsieur m'a vraiment déçu.

RIP Tompkins 

Décédé en 2015 à Coyhaique (unes de nos futures étapes), Tompkins lègue quasiment l'intégralité des parcs qu'il possède à l'état chilien sous certaines conditions prouvant à tous ses détracteurs son amour du Chili. Superbe documentaire pour comprendre un peu mieux le personnage et ce qui le motivait:

180° South

2010 ‧ Sport/Documentaire

https://www.youtube.com/watch?v=mqhh7c1SUHY

Capillas de Marmol: Magnifique série de 4 stops consécutifs dans la journée pour rejoindre Puerto Rio Tranquilo. Le dernier restant le plus fun, une team de 2 chiliens et une brésilienne qui par chance organisent des camps de vacances pour les jeunes chiliens de Santiago venus découvrir à quoi ressemble une forêt millénaire et faire un tour de bateau sur un spot assez unique: les capillas de Marmol, formation rocheuse située sur le 2eme plus grand lac d'Amérique Latine (lago General Carrera). Probablement le stop le + touristique de ce mois en Patagonie sur lequel on passera 2h au milieu d'un lac bleu turquoise que l'on préfère explorer en kayak.

Cerro Castillo, un concurrent aux Torres del Paine ? Avec ses paysages accidentés et ses nombreux parcs le sud du Chili est évidemment un haut lieu de rando et de trekking. Bien que le W et ses fameuses Torres del Paine rafle haut la main la médaille du trek le plus populaire il existe plusieurs alternatives moins prisées et le Cerro Castillo en fait parti. Beaucoup plus difficile d'accès, le parc du Cerro propose une belle balade sur 4-5 jours (http://chilemochilero.cl/rutas/rutas-austral/cerro-castillo/) que nous n'avons pas tenté par manque de motivation général de se trimbaler un sac full pour 4 jours d'autonomie à base de nourriture lyophilisée. Faire du stop nous a donné l'occasion d'apprendre beaucoup sur le Chili, son histoire, ses coutumes et les coups de cœur des chiliens. C'est au cours d'un de ces trajets partagés que l'on a appris qu'il était également possible de se rendre face au Cerro Castillo en cheval sur une journée. Tous ultra motivés à la perspective de chevaucher au milieu du maquis chilien on a eu la chance de pouvoir poser nos tentes à Villa Cerro Castillo dans le ranch d'une famille chilienne et planifier tout ça avec eux. Gracias Cristobal 🏇, journée au top qui restera un beau souvenir.

Lagune au pied du Cerro Castillo, l'image du Fitz Roy n'est pas loin dans nos têtes

Fin de journée placée sous le signe de la technicité, gros match amical 🇫🇷-🇨🇱 qui se solde sur un festival de buts de la part des bleus (Nico et Victor). Sur leurs chevaux rien à dire, ils ont ça dans le sang mais ce n'est pas encore ça avec le ⚽️

Coyhaique: Pause de quelques jours histoire de poser les mochilas. Capitale de la région c'est la 1ère véritable ville de ce mois en Patagonie et comme on s'y attendait c'est moche, la mentalité n'est pas la même et toutes les coutumes du sud se sont perdues au profit d'un style de vie très/trop influencé par les Etats Unis. Sur les conseils de l'excellent et gratuit guide Get South (dispo ici) on prend l'air à quelques km en dehors de Coyhaique en pleine forêt. Le petit kiff surprise sur place: inauguration du jacuzzi chauffé au feu de bois avant un énorme barbecue avec tous les occupants de l'hostel (patrons compris).

Hostal & Camping Salamandras

Km 2, Camino al Aerodromo Tte. Vidal Coyhaique

Tel: +56 67 2211865 - www.hostalsalamandras.com

Parque Nacional Queulat: La Carretera Austral se modernise plus l'on remonte vers le nord et les travaux sur la route deviennent monnaie courante. Adios la piste en gravier, au delà du côté pratique du bitume car il permet de parcourir plus rapidement les bonnes distances qui séparent chaque village, ces travaux affectent le paysage et ça perd un peu de son charme.

La Carretera Austral c'était mieux avant 

Et pour nous c'est également synonyme d'une bonne galère pour accéder au parc qui est pourtant sur la route mais la circulation est alternée en milieu de journée #AnneHidalgo. Passage express dans le Parque Nacional Queulat qui faisait parti de notre top 3 lors de la préparation de notre voyage, quand nous étions encore à Paris. Un peu déçu de l'absence de sentiers longs de rando ne justifiant pas le fait de passer plus d'une journée dansle parc. Individuellement le coût de visite d'un parc n'a jamais tué personne mais quand tu commences à les enchaîner (et la région s'y prête particulièrement) ça peut représenter un budget que tu aurais préféré mettre dans un pack de 6 Escudo.

Prochaine discipline olympique chez les français, les règles sont les suivantes:

Arriver à l'entrée d'un parc après 18h, ne pas payer son entrée, planter sa tente, faire tous les sentiers et repartir le lendemain matin à l'aube avant 7h histoire de ne pas croiser le guardaparque

Comme vous pouvez le constater le mythe de la Patagonie qui coûterait un bras ça ne dépend que de vous et d'un peu de débrouillardise. Evidemment ça ne marchera pas à chaque fois mais ça ne coûte rien d'essayer 😉 On a même eu le temps de faire quelques photos de ce très beau parc à la végétation particulièrement tropicale ce qui tranche avec ce que l'on avait pu voir plus tôt.

Mention spéciale pour le Ventisquero Colgante, glacier suspendu entre 2 rochers ⤵️

La Junta: on touche au but, passage par le village de la Junta célèbre pour son monument commémoratif à ... Pinochet. Structure métallique immanquable "Carretera Augusto Pinochet", bonne leçon d'histoire par notre chauffeur qui n'a plus 20 ans et qui se fait un plaisir de nous raconter l'histoire du Chili sous la dictature militaire. Contre toute attente le bonhomme nous fait très clairement comprendre qu'il est pro-Pinochet, exprime sa nostalgie du Chili "d'avant"... bref 1h30 de discussion super intéressante avec un personnage d'une autre génération, sympathique, cultivé et défendant pourtant une vision du Chili et de la démocratie que je ne pensais pas rencontrer en venant ici. Je suis quand même un peu sur le cul en apprenant que de nombreux chiliens en Patagonie entretiennent un tel souvenir de ce dictateur qui a fait plus de mal que de bien au pays jusqu'en 1990. La torture et la liberté d'expression c'est du cosmétique, une bonne route pour relier le sud au reste du pays et tu laisses un souvenir impérissable ... On apprendra plus tard qu'après 20 ans de dictature, lors d'un référendum organisé en 1988 pour savoir si Pinochet doit rester ou dégager, 45% des chiliens ont quand même trouvé le moyen d’exprimer une opinion favorable envers le dictateur. Sujet beaucoup plus compliqué qu'il n'y parait... et qui peut vite devenir touchy en fonction de l'interlocuteur.

En plus de son intérêt économique, on prend tous les 2 conscience du caractère enrichissant de voyager en stop avec les locaux. En réalité ce sont les seuls qui te donneront une image fidèle du pays et qui te permettent de te forger une opinion sur de nombreux sujets.

Arrivée à Chaiten: Dernière étape de notre trip en Patagonie, ça fait quasiment 1 mois que l'on est sur la route. Le prochain bateau pour Chiloé part dans 3 jours ce qui nous laisse le temps de profiter du superbe Parque Pumalin, bijou et source d'une grande fierté de la part des chiliens. Quasiment aussi connu que Torres del Paine ce parc appartenait également à Douglas Tompkins avant qu'il l'offre au pays. Au programme, rando pour monter au volcan Chaiten qui est rentré en éruption en 2008 et nuit de camping sauvage sur la plage de rêve de Santa Barbara à quelques km de la ville. Après avoir regardé le documentaire dont on parle plus tôt on voulait particulièrement aller randonner sur le volcan Corcovado mais quelques recherches plus tard on fait une croix sur ce projet. Le volcan se trouve dans une réserve qui n'est pas encore ouverte au public et dont l'accès se fait uniquement par hélicoptère ou avec un bateau privé.

Note pour le prochain voyage: PRENDRE L’HÉLICO DE PAPA

Dernière nuit avant de prendre le ferry, coup d’œil en direction du Corcovado que l'on peut voir de la fenêtre de l'auberge. On reviendra mon pote, ce n'est que partie remise 🌋

Volcan Corcovado 
Le plus beau spot de camping sauvage sur terre 
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Publié le 9 février 2017

Arrivés à Chaiten on décide donc de prendre le ferry pour passer une grosse semaine sur l'île de Chiloe et continuer vers le nord. Il nous manquera donc un petit bout de la carretera australe entre Chaiten et Puerto Montt.

Port de Quellon avec au loin le corcovado  

Dès notre arrivée a Quellon, on ressent une atmosphère différente du Chili qu'on a vu jusqu'à maintenant. L'île possède sa propre identité avec une population plus typée "polynésienne", sa propre culture et ses mythes.

Au cours d'un tour for tips a Castro, notre guide nous explique pas mal de croyances des habitants de Chiloe. L'île et son archipel serait née suite à la bataille entre deux divinités prenant la forme de serpents géants : Caicai-Vilu et Tenten-Vilu, l'un représentant l'eau et l'autre la terre. Après une lutte acharnée pendant des années et de multiples chocs qui formeront toutes les petites îles autour de Chiloe, c'est le serpent de terre qui remportera la bataille.

Encore plus surprenant, notre guide nous explique que devenir sorcier peut être un objectif de carrière envisageable avec une école dédiée à la formation des prochains Harry Potter. Le test final étant de se les peler sous une cascade, nu pendant 3 jours en continu.

En échangeant avec les habitants, on comprend vite qu'ils aimeraient être indépendants du reste du Chili. Le projet de la construction d'un futur pont reliant le nord de l'île au continent est d'ailleurs un sujet tabou.

Toujours en compagnie de Victor qui ne veut plus nous lâcher, on se motive pour un trek de 5 jours dans le parc Tantauco au sud de l'île. Après avoir acheté notre bouffe pour 5 jours et avoir négocié avec le frère du mec de l'office du tourisme pour qu'il nous emmène à l'entrée du parc, nous y voilà ! Malheureusement on ne passera qu'une nuit dans le parc sans même avoir pu marcher puisqu'on nous explique gentillement qu'il faut payer l'équivalent de 140 euros par personne pour pouvoir faire la rando. Merci Piñera, ex président du pays et propriétaire du parc qui a cru que tout le monde avait son pouvoir d'achat.

On continue donc notre aventure Chilote à Castro, la capitale de l'île. Célèbre pour ses palafitos (maisons de pêcheurs sur pilotis) et pour ses églises entièrement construites en bois. Sans oublier ses lions de mer, nourris par les poissonniers sur le port.

En bon français aimant la bonne pitance, on répond présents au festival du mouton sur l'île d'Achao où l'on goûtera toutes les spécialités locales. Mention spéciale au milcao, beignet de pomme de terre fourré à la graisse de viande... salut les kilos en trop.

Egalement obligé de mentionner le ceviche du port de Castro, un délice !

Ceviche au saumon 

Voulant prendre notre revanche sur notre rando ratée, on decide de s'en faire une autre pour atteindre une belle plage sauvage.

Rando qui se transformera en mission sauvetage ! Arrivés au refuge pour passer la nuit, le garde nous informe qu'un Chilien s'est surement perdu sur un sentier et qu'il l'a cherché toute la journée sans résultat.

Conclusion, on partira avec lui le lendemain pour aider à chercher le gars. Debout 6h du mat, ultra motivés ! On part à pied jusqu'à une première plage où le garde et son frère nous rejoindront à cheval. D'ici, impossible d'avancer plus à cheval pour atteindre la 2 eme plage a 4h de marche. On part donc tous les 5 à pied, nous 3 (eh oui toujours avec Victor) et les 2 locaux. Et c'est parti pour 4h de marche dans la jungle où l'on avance à coup de machette tout en marquant notre chemin afin d'éviter de se perdre nous aussi. Le sentier à l'abandon est à peine visible. On avance en sifflant toutes les minutes pour éventuellement entendre une réponse du chilien blessé ou seulement perdu. 4 h plus tard, on arrive en face de la 2 eme plage, toujours rien à signaler, tout le long du chemin on se demande si l'on va le retrouver et si oui dans quel état...

Miracle, on entend enfin une réponse à nos sifflets. Apres l'avoir localisé on est comme des dingues à courir pour le retrouver au plus vite.

Je pense que jamais quelqu'un n'a été aussi content de voir nos têtes !

Bonne nouvelle, il n'est pas blessé mais dans un sale état. Ventre vide depuis 2 jours, à dormir sous la pluie et la tempête. Il est tout maigre, creusé, trempé et tremble comme une feuille. Apres lui avoir donné à manger et des vêtements secs, il nous explique qu'il s'est perdu. Il a d'abord essayé de rebrousser chemin mais impossible. Il a donc établi son pseudo campement et a tenté de faire du feu mais impossible à cause de l'humidité, il a alors mangé quelque algues et quelques plantes en attendant les secours.

20 minutes plus tard il est temps de repartir, on se demande tous si le chilien va réussir à marcher 4h au vu de son état. Au final, on fini par arriver à la première plage, là où il avait laissé toutes ses affaires dans un refuge, pensant partir en rando juste pour une demi journée.

Le comité d'accueil est présent, toute une équipe de flics qui se sont déplacés suite à un avis de recherche ainsi que la sœur et le père du chilien. Ce dernier se prendra un bon petit savon de la part des flics et une belle amende.

Il est temps pour nous de continuer sur 2 heures de marche pour ne pas louper notre bus pour rentrer à Castro où l'on fêtera bien cette journée ! 🍾🍾

A notre grande surprise, cette histoire fait la une du journal de l'île le lendemain ahaha

On sera quand même mentionné dans l'article pour avoir aidé 😜( sous le chiffre 3)

Le lendemain on quittera Chiloé pour se rendre à notre second workaway, dans une ferme qui a pour activité la production de fruits rouges. Contrairement à notre première expérience workaway en Argentine, celle du Chili ne s'est pas très bien passée. Déçus par le comportement de la famille chilienne pour qui nous représentions uniquement de la main d'œuvre gratuite, nous ne perdrons pas notre temps à rédiger un article sur ces deux semaines.


Pour conclure sur Chiloé, nous nous imaginions une île beaucoup plus sauvage. Au final ça reste bien développé avec de grandes villes qui comme pour tout le reste du Chili ne valent pas vraiment le détour.

C'est néanmoins une très belle surprise au niveau culturel avec une véritable identité composée de beaucoup de mythes et de légendes. La nature est également belle même si notre jugement est légèrement faussé après la beauté des paysages tout le long de la carretera australe.

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13 Janvier: Quasiment 5 mois que nous sommes partis et forcément la famille et les amis commencent à bien manquer. Pour remédier au mal du pays rien de tel qu'une petite visite des parents de Cynthia, venus partager une dizaine de jours avec nous dans le nord du Chili pour notre plus grand plaisir. 😀

10 jours de confort au sein d'hôtels tous plus sympas les uns que les autres, de bons restaurants qui changent de la semoule ketchup élaborée dans la cuisine d'une auberge de jeunesse et des empanadas avalées en speed entre 2 bus. Quelques photos de ce passage éclair, c'est passé trop vite mais on a kiffé jusqu'au dernier moment (même si Cynthia a trouvé le moyen de tomber malade au moment de dire adieu de nouveau à ses parents).

La visite de Nathalie et Willi a également été l'occasion de reprendre un rythme un peu plus soutenu que les semaines qui ont précédées. Évidemment on ne voyage pas de la même manière quand on a 2 semaines de vacances devant soi vs. 6 mois voir +. Allez rapide recap' en commençant par notre point de retrouvaille:


1. Santiago du Chili, 4 jours sur place qui nous ont semblé suffisants pour se faire une idée de la ville où nous avions déjà passé 2 jours avec Cynthia (avant de faire un saut à Valparaiso).

Parenthèse bon plan à Santiago pour ceux qui veulent se poser dans une auberge centrale, pas trop chère et kiffante: direction La Casa Roja.

Gros kiff au soleil à base de swiming pool 

Capitale du Chili, ville animée et chargée d'histoire, beaucoup de musées et d'options culturelles. On s'est surpris à faire pas mal de musées sur ces 4 jours et l'on a particulièrement apprécié le Museo de los derechos humanos qui présente sur 3 étages bien organisés, les 3 grandes phases du régime militaire de Pinochet (s'étalant de 73 aux années 90).

Hipster avant l'heure, fashion week des fachos 

Beaucoup d'images d'archives aussi bien de la prise du pouvoir par l'armée que des camps de torture qui nous rappellent le film Colonia, vu récemment (tout aussi intéressant pour l'histoire vraie dont le film est tiré que pour la présence d'Emma Watson 👸🏼).

Découverte des différents quartiers de Santiago par le biais d'un walking tour intéressant mais un peu longuet pour ne pas dire interminable, on a tous une grosse envie de s'échapper sur la dernière heure et attaquer l'apéro autour d'un ceviche.

Ville agréable mais pas de coup de cœur malgré l'empreinte française présente aussi bien dans ses parcs que dans l'architecture de nombreux bâtiments. On y découvre une réplique du petit palais, hébergeant le musée d'art moderne (dont les œuvres apparement trop perchées pour Willi et moi n'ont pas su nous parler).

Les jours étant comptés départ pour le nord du Chili de façon accélérée, 1er vol de notre voyage direction Calama, aéroport proche de San Pedro de Atacama où nous attend une voiture de location qui fera la différence dans cette région. Comme dirait Victor, "voler c'est tricher" mais on t'embrasse fort et bonne reprise du boulot ma caille haha 😘

Besos Santiago, la team s'envole pour des paysages plus arides et sauvages !

Arrivée à San Pedro, premier feeling c'est très touristique certes mais le village à su garder son charme malgré les marrées humaines qui envahissent ses petites rues de sables rouge en fin de journée quand l'heure de l'apéro post excursion sonne.

2. San Pedro de Atacama: que voir dans le village ? Très honnêtement rien de spécial à part peut être son église et flâner dans le centre en début de soirée.

Par contre dès que l'on sort du village ça devient beaucoup plus intéressant, pléthore de sites à visiter dont certains valent quand même plus le déplacement et le coût de l'excursion que d'autres (que vous passiez ou non par une agence, la grande majorité des sites sont payants). Même si l'on est bien conscients que la location d'un véhicule peut représenter un budget et certains freins sur les termes de la location, âge minimum, expérience du conducteur etc... c'est de très loin LA solution à privilégier si vous en avez l'occasion.

Gros bolide de guardaparque wesh 

Nous avons eu la chance d'avoir notre propre 4x4 pendant 1 semaine et en discutant après coup avec des amis et autres voyageurs rencontrés plus tard, on a pris conscience de la différence que cela peut faire sur la perception et connaissance de cette très belle région.

➡️ San Pedro de Atacama:


1️⃣ La ville et région la plus chère du Chili. C'est un peu comme la peninsule de Valdes en Argentine, financièrement ce n'est pas une étape invisible #payetesbaleines.

Vous pensiez que la patagonie vaut un bras, prévoyez en deux pour le nord du Chili 💪🏻💪🏻.

🚑 ?


2️⃣ Énormément de sites et curiosités à découvrir autour de la ville et des prix hallucinants pour qu'une agence se contente de vous véhiculer... vous attende 1h sur le site et vous ramene en ville en fin de journée. L'entrée n'étant évidement pas inclus.


3️⃣ Selon notre expérience les meilleurs endroits sont aussi les plus éloignés. Malheureusement les touristes ont tendance à privilégier les sites plus proches et donc plus accessibles de San Pedro pour des raisons de budget et d'organisation.

L'altiplano chilien, superbe mélange de sable et de paja brava (+3500m)

Notre top:

❤️ Salar de Tara

❤️ Les lagunas jumelles Miscanti et Miñiques

❤️ Le volcan Licancabur

❤️ Piedras rojas

Salar de Tara 
Volcan Licancabur 
La version suisse de Mike Horn 

Fin d'une semaine bien chargée, de 6 tentatives d'observation des etoiles sans succès, de mojitos et caïpi bien méritées au bar de l'hôtel, de dérapages frein à main dans le désert, tempête de sable ou encore d'explications foireuses sur les fuseaux horaires.

Bref pleins de souvenirs, des images de dingue en tête qui resteront longtemps et il est déjà temps pour Cynthia et moi de partir pour la Bolivie et dire au revoir aux 2 personnes âgées qui ont fait de ces 10 jours une parenthèse top et différente.

On finit sur une note sportive, le premier à nous donner l'identité du pilote auteur de cette scandaleuse sortie de route gagne un kir. ⬇️

Merci Nathalie pour ton observation continue de la faune andine 
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Publié le 4 mars 2017

Après ces deux mois passés au Chili, la Bolivie nous attend !

Petite excursion de 4 jours en 4x4:

Départ -> San Pedro de Atacama

Arrivée -> Uyuni, Bolivie

On en a pris plein la vhe avec les paysages du Sud lipez Bolivien.

Le salar, juste incroyable surtout pendant cette saison des pluies où il se transforme en lac.