DAKAR DIOGANE
Après trois jours au CVD ( club de voile Dakar), je profite de la venue d'un équipage de Voiles Sans Frontières pour me rendre avec eux sur les lieux de ma mission. Leur bateau est déjà là bas mais au delà d'un mois, il est nécessaire de revenir sur Dakar pour une extension d'un document douanier( le passavant) qui permet de proroger le séjour du bateau sur place.
Pour celui d'Aquarius , nous étions allés tous en coeur aux Douanes et à l'immigration , le tout en taxi , nous avons ainsi découvert la ville, ses embouteillages, sa poussière et ses nombreux taxis qui klaxonnent .
Grâce au guide du routard Frank nous a permis de nous régaler au restau de l'institut Français , très sympa: tous les mardis c'est un buffet et nous nous sommes régalés!!!
Je n'ai pas trop bougé du CVD pendant 3 jours tellement le trajet vers Dakar est éprouvant et surtout le retour car j'ai eu bien des surprises avec un taxi qui s'est perdu en me raccompagnant: il ne savait pas lire et ne parlait pas Français. Mais tous les problèmes ont des solutions surtout dans ce pays.
Première étape routière:
80 km en pas moins de 4H!!!Fallait bien suivre les Apprentis Nomades pour cette expérience unique du comment se déplacer le moins cher possible.Lever 4H pour un départ 5h du matin sauf que le prix d'un taxi collectif même négocié encore trop élevé nous fait attendre juqquà 7h30 le départ du bus 40 places à 1.50 euros.Dur de trouver un siège pas défoncé et de la place pour les jambes mais on est que 4 dans le bus au départ: vous avez dit Bizarre????Faut bien le remplir ce bus: des tours et détours dans la banlieue Dakaroise , toutes portes ouvertes: les marchands ambulants entrent à qui vendra son sachet de 5 mandarines ou de de gâteaux secs ou oeufs durs que sais je encore le tout dans une langue locale d'un niveau sonore qui me fait rêver de la langue des signes.On finit par arriver à MBour mais il reste encore 40KM à parcourir. Négociation infaillible cette fois 15 euros pour 4 pour un vieux monospace, qui nous amène à travers un paysage de lagune superbe parsemé de déchets.
Un tronçon de la route en réfection fera valoir les prouesses de 4X4 du scénic vieillissant. Merci Renault!!!!
Djiffer , c'est le bout du bout, après y a la mer: un peu d'air pas vraiment frais , ça fait du bien . Embarquement presque immédiat dans la pirogue venue de Diogane pour nous et pour aussi charger les bassines qui serviront à recueillir les fruits cueillis chaque dimanche et mercredi: les ditakhs.
Deuxième étape: fluviale
Moteur de 15 ch : ça n'avance pas aussi vite qu'en Guyane mais ic point de sauts ni de roches mais un courant pas très fort qui s'inverse au rythme des marées.
On contourne l'île par le sud, ce qui raccourcit le trajet; les voiliers s'imposent la route du nord plus longue mais plus de profondeur d'eau.
Mangrove, premiers hérons , aigrettes et oiseaux, plaisir des yeux tout en dégustant une bière presque fraîche (la dernière avant longtemps, on est en pays musulman et Diogane très isolé).
30mn avant d'arriver , nous prenons en remorque une femme en solo de retour de pêche aux coquillages: chaque jour elles partent au rythme des marées .
Au détour d'un méandre , on aperçoit deux mâts : c'est bien là: les marins vont retrouver leur "coquille flottante".
La Julianne et Ty Baloo attendent sagement leurs capitaines.