Carnet de voyage

Indonésie

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Les dessous et dessus de mon séjour sur les îles de Java et Bali, en Indonésie
Du 26 février au 15 mars 2020
19 jours
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Publié le 27 février 2020

Je fais mes premiers pas en Indonésie sur l'île de Java, et plus précisément sa capitale, Jakarta.

J'ai lu beaucoup de choses au sujet de cette ville, beaucoup de négatives, et puis je suis tombé sur le blog de deux parisiens qui y sont passés quelques mois avant moi et en ont fait un retour positif. J'ai donc décidé d'y passer mes deux premières journées.

Après l'atterrissage, le passage de la sécurité et un questionnaire médical en relation avec le coronavirus, je repère deux ATM à l'aéroport et décide d'essayer de retirer un peu de cash pour payer au moins le bus et les premières dépenses. A priori je ne vois indiqué nul part de quelconque frais engendrés par l'opération, je retire donc un peu plus pour ne pas avoir à en payer dans d'autres machines plus tard.

Il s'avère en fait que les machines prennent bien une commission sur les retraits mais celle-ci n'est pas indiquée, contrairement aux machines népalaises. L'avantage tout de même des machines de l'aéroport est qu'elles délivrent jusqu'à 3 millions de Rupiah, ce qui est à priori le maximum dans le pays. Au final, il y a une commission de 6% environ. Pour 4 500 000 IDR retirés j'ai payé 72 600 de taxe, mais elle ne s'affiche ni sur l'écran ni sur le ticket, seulement sur le compte en banque une fois retirée.

Une fois en règle et mes sous en poche, direction la sortie afin de prendre le bus qui doit m'emmener jusqu'à mon hôtel. C'est au moment de passer la porte automatique de l'aéroport que j'ai fait connaissance avec le vrai climat indonésien. Depuis le Népal je n'étais pas sorti d'endroits climatisés, entre l'avion et l'escale à Kuala Lumpur. Le climat ici est lourd, humide, j'ai l'impression d'être dans un gigantesque hammam, sauf que pour le moment, je suis tout habillé et j'ai ma doudoune, comme au départ de Katmandou. Après avoir fait environ.... 2 mètres en dehors de l'aéroport, je suis en nage. Je m’arrête donc pour parer au plus pressé et quitte ma doudoune et mon sweat.

Mon bus trouvé, les 50 000 IDR du trajet réglés, direction l'hôtel pour y déposer mes affaires. On traverse plusieurs quartiers très différents, entre les immeubles plutôt récents et les cabanes de fortune, mais pour la plupart ils ont un point commun, les pieds dans l'eau. A priori on est dans une période de pluie assez importante et il y a des inondations un peu partout.

Le quartier où je loge, la vieille ville, est épargné par ce problème. Mon hôtel trouvé, je prends possession de mon lit, dépose mes affaires et surtout revêt une tenue plus adaptée, short et chemise. Comme à mon habitude lors de mon arrivée dans un nouveau pays, je pars en quette d'une carte SIM locale afin de pouvoir rester en communication en toute circonstance et avoir un accès aux informations d'internet en dehors de l'hôtel. Je prends donc la direction d'un centre commercial, indiqué par le réceptionniste de l'hôtel, qui n'est situé qu'à 3 km de là. Une simple formalité après les kilomètres avalés au Népal. Sauf que le climat n'est pas le même et j'arrive au centre en nage après avoir du faire plusieurs détours dus à des quartiers inondés. Heureusement le complexe commercial est climatisé, l'air y est donc beaucoup moins lourd et pesant. Après avoir erré un long moment dans les couloirs pour comprendre le fonctionnement puisque les plans n'ont pas l'air d'être une habitude indonésienne, et trouvé le magasin de téléphonie, je fais l’acquisition de la fameuse carte SIM. Je suis prèt à aller explorer un peu plus la ville.

Un coup d’œil sur mon téléphone, les principaux monuments de la ville sont situés à plus de 5 km de là. Pas question de me faire avoir à nouveau, je cherche un moyen de transport pour rejoindre l'endroit. J'ai remarqué en arrivant que les sociétés GRAB et Gojeek sont particulièrement présentes. Je décide donc de demander un transport en scooter. Après avoir galéré un peu pour faire comprendre où je souhaite aller et négocié le prix du transport qui n'était finalement pas affilié à une de ces compagnies, nous voilà en route.

Une quinzaine de minutes plus tard, nous voilà arrivés devant le Monumen Nasional, une obélisque de 137m de haut, implanté au milieu d'une immense place publique, la deuxième plus grande au monde. Ce monument a été commandé par le premier président de la république indonésienne en 1961 pour symboliser la lutte de l'Indonésie pour son indépendance. Il a été terminé 14 ans plus tard sous une seconde présidence. Autour de cet édifice, la place comprend une partie pavée, d'autres monuments de commémoration, et un grand parc où il est agréable de se balader.


Je sors du parc et me mets en quette des deux autres bâtiments remarquables du quartier, la cathédrale et la mosquée. En chemin, je remarque que les indonésiens ont une chose en commun avec les népalais, s'il y a un creux au boulot, ils font une sieste.

La grande mosquée étant exceptionnellement ouverte au public, je rentre y faire un tour. Le bâtiment est immense et la salle de prière impressionnante. Je suis arrivé un peu avant l'heure de la prière, je reste un peu pour voir le déroulement, n'ayant jamais assisté à une prière musulmane. Un grand tapis recouvre l'immense salle où les hommes et les femmes prient séparément.



Je termine la visite et me dirige maintenant vers la cathédrale, juste de l'autre côté de la route. J'avais lu qu'il y avait une réplique de la grotte de Lourde à l'intérieur. Malheureusement la cathédrale a l'air fermée aujourd'hui. Cette partie de la ville ayant l'air moins touchée par les inondations et la relative fraicheur de la soirée arrivant, je décide de rentrer à pied jusqu'à l'hôtel.



Après une bonne douche et un peu de repos, je sors pour aller manger dans le quartier. Au départ parti pour manger un morceau dans un des nombreux stands de street food, je me rabats sur un restaurant. En effet, la difficulté avec les stands est que les plats sont tous indiqués en indonésien, aucun prix n'est indiqué, et beaucoup d'indonésien ne parle que très peu anglais, donc pour expliquer le contenu d'un plat... Et ils servent énormément d'aliments frits, de snacks, mais peu de plats entiers.

Après le repas, je me balade à nouveau dans le quartier et tombe sur la place Fatahillah autour de laquelle les stands de street food sont particulièrement nombreux, de nombreux artistes de rue sont présents et aux quatre coins de la place des groupes jouent de la musique devant la jeunesse de Java qui écoute en mangeant un pique nique.

La place est agréable, les rues autour sont un peu éloignées et le bruit de la circulation ne se fait pas trop entendre. Seul le bruit des étals de vendeurs ambulants qui les déplacent d'un emplacement à l'autre en fonction des voitures garées se fait un peu entendre de temps en temps.

Le deuxième jour a commencé assez tard. Fatigué par le voyage et la journée de la veille, je ne me réveille qu'à 10h30. Après un bon petit déjeuner à l'hôtel, je m'installe dans un coin pour regarder comment prévoir les transports vers les prochaines destinations. Le train me parait être une bonne option, je décide donc de prendre celui qui part très tôt le lendemain matin en direction de Yogyakarta. Ce n'est donc qu'en début d'après midi, une fois le billet acheté pour 234 000 IDR, que je sors de l'hôtel pour aller faire un tour dans le quartier chinois de la ville, Glodok. Je décide de passer par la place Fatahillah traversée la veille en soirée afin de prendre en photo les bâtiments qui datent de la colonisation néerlandaise. En arrivant, je tombe sur un joli ballet de vélos fluos qui circulent dans tout les sens avec des enfants dessus. Ils vont dans tous les sens, se croisent, se frôlent, parfois un peu trop. Les garçons passent près des filles pour leur faire peur.

Pour certains le vélo est un peu grand, quand ils s’arrêtent il leur faut du talent pour ne pas basculer. La place est un endroit de passage où l'on peut observer les différents comportements, notamment des femmes musulmanes, pour certaines à l'aise avec le regard des autres, pour certaines encore gênées. Certaines sourient, font des signes et même posent pour les photos alors que d'autres remontent timidement leur voile. La plupart tentent quand même plus ou moins timidement un "Hello sir" au passage et rigolent quand on leur répond.

C'était à priori aussi jour de sortie scolaire. J'ai croisé grand nombre d'écoliers et écolières vêtus de la même façon et certains m'ont même interviewé pour un devoir d'école.


Ma visite se poursuit par le "Chinatown" de Jakarta, le quartier Glodok. Ici comme à Katmandou, s'il y a 5m² il y a de quoi faire un magasin et s'il y a un couloir il y a un restaurant.



Le quartier chinois est composé de multiples petites ruelles dans lesquelles s'installent des vendeurs de tout et de rien. Ils sont à peu près organisés par type de produits vendus, les "primeurs" entre eux, les vendeurs de vêtements, de céréales, de déco...

Au milieu de tout ce bazar qui a l'air de plutôt bien fonctionner pour eux, plusieurs temples et une église catholique. Dans certains temples, les fidèles allument des encens et des quantités impressionnantes de bougies. Malgré des extracteurs installés pour évacuer la chaleur, l'atmosphère y est pesante.

Je finis mon tour par un snack acheté dans la rue. Il se compose de beignets de différentes choses dans lesquelles j'ai reconnu du Tofu, de la bananne, des nouilles de riz et de la pomme de terre. Ils se vendent 1000 IDR unité et sont plutôt bons, pas épicés, ce qui fait du bien après un mois de cuisine népalaise.

Je rentre à l'hôtel, prends une douche et ressors pour le repas. La place Fatahillah bénéficie de la même effervescence que la veille, je me ballade au milieu des stands de street food et ceux de jeux de rue, il y a même une camionnette bar a café. Je trouve un petit resto pour manger un bol de soupe de nouilles avec un œuf. La soirée se termine, demain le départ du train est a 5h50, je prépare mes affaires et me mets au lit.




Bye bye Jakarta !

Me voilà arrivé, après un trajet d'un peu plus de 7h de train très confortable, à Yogyakarta, deuxième étape de mon périple javanais.

Cette ville est avant tout connue pour être la porte d'entrée des deux énormes temples classés au patrimoine de l'UNESCO, Prambanan et Borobudur.

Mais Yogyakarta c'est aussi le palais du Sultan avec ses annexes tels qu'un grand complexe de bains, un palais de princesse, et des petites voitures lumineuses.

Mais la grande fierté de ses habitants c'est le café spécial qu'on y trouve, le café Luwak.

Pour faire un bon café Luwak, vous prenez des cerises de café classiques, vous les faites manger à une civette qui digère la pulpe mais pas les grains, vous récupérez les excréments, vous les rincez une bonne dizaine de fois, au minimum, et la fermentation dans l'estomac de l'animal donne ce très bon gout au café. J'ai gouté et effectivement c'est un très bon café. Après, de là a expliquer le prix x15 environ par rapport à un autre café... Mais c'est une expérience à faire et c'est intéressant. Dans le premier magasin visité, on m'a dit que leurs civettes sont en liberté dans les champs, dans le second ils en avait une dans une cage, qu'ils lui ouvrent le soir, et au petit matin l'animal revient se coucher, puisque c'est un nocturne.

Il y a deux autres choses réputées à Yogyakarta au niveau du savoir faire, c'est le Batik, qui est une technique d'impression sur tissus, que les javanais utilisent soit pour confectionner des vêtements utilisés en général pour les grandes occasions ou dans le cadre de cérémonies, et la sculpture de "marionnettes" sur du cuir.


Suite à ces visites culturelles offertes par deux javanais croisés dans la rue quand je cherchais à visiter un monument réputé à Yogyakarta, je rejoins mon hôtel pour la soirée après avoir mangé un morceau sur Malioboro Street, la rue qui fourmille à toute heure du jour ou de la nuit, et m'être amusé à regarder le défilé des petites voitures lumineuses autour d'un parc.



Le lendemain, la journée commence par la visite du palais du sultan de Yogyakarta, un des bâtiments faisant lui aussi la renommée de la ville. Différentes pièces constituent un musé dans lequel sont exposés différents objets ayant appartenu aux familles royales successives, de la vaisselle, des armes, des décorations d'armée... Ce doit être intéressant pour les javanais voulant en savoir plus sur leur histoire, on y voit de jolis objets, mais c'est pas fou...

A la suite de ce palais, je suis à nouveau interpellé par un javanais qui insiste pour me faire visiter le palais de la princesse et qui me promet de me déposer ensuite au Waterpalace vers lequel je me dirigeais. A mon goût, ce deuxième palais est bien plus joli à voir et il a le gros avantage d'être entièrement gratuit. Il me fait aussi une petite démonstration d'un instrument traditionnel qui ressemble beaucoup à un xylophone.

Ensuite, et comme promis, direction le Water Palace, dont j'aurai une visite guidée gratuite par un troisième homme bien sympathique. Les indonésiens adorent faire visiter et trainer avec les touristes afin d'améliorer leur anglais. Nous faisons donc le tour de ce complexe de bain anciennement utilisé par le sultan et toutes ses épouses, 36 de mémoire. 4 officielles du fait que le sultan était musulman et la religion n'autorise "que" la polygamie jusqu'à 4 épouses. Et 32 maitresses qui lui permettaient de lier des alliances avec d'autres familles puissantes.

Il faut imaginer que cet immense complexe était auparavant entouré d'eau et qu'il fallait y arriver en bateau, ce qui permettait au sultan de voir de loin qui lui rendait "visite" et savoir comment réagir. Une fois les murs passés, le sultan était emmené sur une chaise à porteur à travers les différentes places.

Dans ce complexe, on retrouve trois bassins. Les deux premiers sont côte à côte et permettaient d’accueillir le harem de ce cher monsieur, et toute sa descendance.

Le troisième bassin n'était utilisé que par le sultan et il y faisait venir celles de ses femmes qu'il choisissait depuis les fenêtres du bâtiment qui sépare les deux parties. On retrouve dans ce complexe des traces de certaines des religions présentes dans la région, notamment dans la façon de construire. Bien sûr Islamique, la religion officielle du sultan, ensuite Bouddhiste et Hindouiste, les religions "historiques" en Asie en grande partie dans les décorations et les "gardiens", catholique dans les styles d'ouvertures de certaines portes. Le confucianisme est aussi présent dans la région.


Nous avons aussi visité la mosquée souterraine dont le sommet sortait tout juste de l'eau auparavant. On y trouve une niche dans laquelle s'installait l'imam pour la prière, une salle centrale avec cinq piliers représentant les cinq piliers fondateurs de l'islam. La mosquée compte deux étages, comme souvent dans l'islam, une partie pour les hommes, l'autre pour les femmes.


On fini la visite par les anciens murs du palais. Il faut donc imaginer que tous ces toits étaient immergés avant. Aujourd'hui, le sultan autorise des javanais à habiter dans la zone et à être exempts de taxe contre des travaux sur les propriétés de celui ci.

Suite à ce tour d'horizon de Yogyakarta, je pars en quette d'une monture pour aller visiter les deux temples situés non loin de là et classés au patrimoine de l'UNESCO.

Publié le 3 mars 2020

Je finis par trouver et négocier un scooter à 70 000 IDR pour 24h. Un peu au dessus des prix relatés sur différents blogs mais c'est le moins cher que j'ai pu trouver, tous les autres étaient au moins 10 voire 20 000 au dessus. Au moment de démarrer, j'ai quand même une petite appréhension, ça fait bien longtemps que je ne suis pas monté sur un deux roues, et je n'ai jamais conduit bien longtemps ce genre d'engin.

Après quelques minutes de prise en main, je me fais assez bien à la conduite. Il faut dire que le code de la route indonésien étant assez permissif (en tout cas de ce que j'en ai compris), je n'ai qu'à me concentrer sur la maniabilité et comment passer les voitures et autres véhicules que je veux dépasser. Là dessus aussi c'est déroutant au début, mais on s'y fait assez vite. On double du côté.... Où il y a de la place en fait. Droite ou gauche, peut importe. J'ai même été surpris de voir un bus doubler une voiture et une moto en même temps, en passant entre les deux, sur une route où il n'y avait que deux voies. La circulation reste bien plus fluide qu'au Népal et les routes en bien meilleur état, ça contribue aussi à faciliter les choses.

Le premier temple que j'ai décidé d'aller visiter, Prambanan, se situe à une quinzaine de kilomètres, soit une grosse demi heure de route. C'est au bout d'une dizaine de minutes de route que les gros nuages gris qui menaçaient depuis quelques heures déjà commencent à gronder. Quelques gouttes tombent, pour le moment rien de bien méchant. Mais rapidement les quelques gouttes sont rejointes par des petites copines, et des plus grosses, et se transforment finalement en un gros orage et une pluie bien dense. Je finis donc les dix dernières minutes de route sous la pluie battante et arrive au parking du temple complétement trempé. Je vide mes chaussures du bon quart de litre d'eau qu'elles ont retenues, essorde mes chaussettes et patiente en espérant que la pluie va faiblir.

Au bout d'une bonne demi heure, les gouttes s'espacent enfin, et la pluie se transforme en petite bruine. Le soleil a l'air d'essayer de percer, je vois que les indonésiens reprennent la route. Je décide donc d'aller entamer ma visite.

Premier passage par l’accueil où je m’acquitte du droit d'entrée. Je choisis le tarif combiné pour visiter le temple de Borobudur le lendemain, 630 000 IDR, soit 45 USD. Le tarif est démesuré par rapport au reste des prix en Indonésie puisque les accès aux bâtiments sont plutôt autour de 15 / 20 000 IDR en général. Mais il faut relativiser les choses, la beauté et l'immensité de ces temples méritent le prix.

Après le paiement, une boisson de bienvenue est offerte, à ce prix là autant vous dire que personne ne doit oublier de la prendre celle la ! Puis direction le temple de Prambanan, le plus important du complexe. Comme d'habitude, sur le chemin, je croise de multiples personnes qui vendent des souvenirs en rapport ou non avec le temple, des guides plus ou moins officiels... Je refuse tout, voulant profiter de ma visite et ne voulant surtout pas me faire plumer un peu plus.

L'arrivé devant le temple est grandiose, les flèches des six temples principaux se dressent au dessus de la plateforme de presque 900m² qui accueille les plus grands, le tout entouré par les restes de ce qui complétaient les 240 temples au total. Le tremblement de terre de 2006 a fait d'importants dégâts et pour le moment, seuls les temples principaux ont été restaurés.


En arrivant devant l'ensemble, trois jeunes collégiennes m'abordent et je m’apprête à un énième exercice d'interview dont les indonésiens raffolent afin d'améliorer leur anglais. Finalement elles me proposent de me faire visiter le temple et de me parler un peu de son histoire et de sa signification. Athalla, Rara et Fidalika seront donc mes guides pour cette visite.

Elles parlent tour à tour pour m'expliquer que les trois plus grands temples sont dédiés à la trinité suprême hindouiste, expression de la création (Brahma), la conservation (Vishnu) et la transformation (Shiva), le plus grand de 47 mètres étant dédié à ce dernier et étant le seul à contenir plusieurs chambres dédiées aux dieux qui lui sont liés. Son épouse Durga, son fils Ganesha et le rishi (grand Sadouh) Agastya. Devant ces trois grands, trois plus petits dédiés à leurs "transports" les Vahana, Garuda, Nandi et Hamsa. L'ensemble est encore entouré par 10 autres sanctuaires plus petits, au points cardinaux, aux angles et au niveau des portes. Il faut imaginer autour de cet ensemble déjà immense qu'il y avait encore 224 temples érigés, qui ne sont aujourd'hui plus que des tas de pierres pour la plupart.

Elles m'ont aussi raconté des histoires annexes, comme un bas relief qui représente l'équivalent de l'histoire de Roméo et Juliette dans les croyances hindoues, ou encore comment Ganesh se retrouve avec une tête d'éléphant après que son père Shiva, partit des années méditer le retrouva barrant la porte de sa maison alors que sa femme Parvati prend son bain. Il lui coupe la tête qui devint introuvable, c'est alors que sa femme lui explique que c'est son fils. Shiva se met alors en quette d'une tête de remplacement pour son fils et, telle qu'il la recherchait, la tête du premier enfant qu'il trouva étant hors de la vue de sa mère fut celle d'un éléphanteau.

Elles m'ont donné beaucoup d'informations que je n'ai malheureusement pas toutes retenues mais leurs connaissances du complexe était impressionnantes.

Une fois la visite terminée, je refais un tour de l'ensemble pour observer un peu mieux les bas reliefs et faire quelques photos, puis je me dirige vers les autres temples inclus dans l'enceinte du site.

Le premier, le temple de Lumbang se dresse dans une petite clairière, dans la fôret. Le suivant, Bubrah est entièrement en ruine, je ne m'attarde donc pas devant. Celui qui m’intéresse d'avantage c'est le Sewu qui se situe un peu plus au nord et qui est l'équivalent de Prambanan en version bouddhiste, et à priori aussi la raison de l'existence de Prambanan, réponse à des années de suprématie bouddhiste par les hindouistes. Malheureusement, ce dernier a été bien endommagé par le tremblement de terre et l'orage qui vient de passer n'aide pas vraiment à favoriser sa visite. Je fais quand même le tour de celui qui est surnommé " les mille temples". La restauration de celui-ci n'avance pas aussi vite que celle de Prambanan qui attire sûrement plus de touristes.

L'après midi avançant, je me dirige à nouveau vers Prambanan afin d'y assister, comme prévu, au coucher de soleil. Les visiteurs partent peu à peu, seuls de rares touristes sont encore présents alors que des indonésiens arrivent pour assister à un spectacle donné dans l'enceinte du temple. Le soleil se couche peu à peu et les lumières commencent à virer à l'orange malgré les nuages encore présents.

Il est temps pour moi de rentrer à l'hôtel et préparer mon sac, la nuit va être courte puis qu’après ce magnifique coucher de soleil, je vais faire la route très tôt le matin pour assister au lever de soleil sur Borobudur.

La route du retour passée, je vais manger un morceau sur Malioboro Street où il y a toujours autant de monde.

Publié le 3 mars 2020

Au départ, si j'ai choisi l'option scooter c'était avant tout pour aller voir le lever de soleil sur le temple de Bordobudur comme je le voulais.

J'ai donc décidé de prendre la route tôt, très tôt, à 3h du matin environ puisqu'il faut conduire environ1h30 jusqu'au point de vue de Punthuk Setumbu où j'ai prévu de me rendre.

Comme la veille, pas de problème sur la route même si la circulation me parait plutôt dense au vu de l'heure plus que matinale. J'arrive donc sur place aux alentours de 4h30 et m'acquitte du droit de parking de 3000 IDR puis du droit d'accès au chemin montant au point de vue de 50 000 IDR. Un peu cher pour avoir simplement le droit d'arpenter un chemin mais je n'ai pas réussi à trouver un autre point de vue gratuit malgré de nombreuses recherches. J'arrive sur place dans les premiers, ce qui me permet de "choisir" ma place même si tout est fait pour que tout le monde soit à peu près au même endroit. Une fois installé, il ne reste plus qu'à attendre.

Les nuages très présents ont un peu gâché le moment mais cela a quand même été une très belle expérience à vivre. Aux environs de 5h30, le soleil éclaire peu à peu et tant bien que mal la vallée et tente de disperser un peu la brume matinale. Les lumières n'ont pas été à la hauteur des plus beaux récits de lever de soleil que l'on peut lire mais on a quand même clairement vu l'ombre du temple de Borobudur se détacher au dessus de la vallée ainsi que l'ombre du volcan Merapi en arrière plan, le volcan considéré comme le plus dangereux. Même si celui ci gardera la tête dans les nuages pour aujourd'hui ne nous laissant voir que l'ombre d'un de ses nombreux copains sur cette ile, sans doute le Lawu.

On peu aussi apercevoir la forme de Gereja Ayam, appelée par les locaux la "Chicken church". En effet, bien que construite avec l'intention de ressembler à une colombe, elle a bien plus la forme d'une poule. C'est une église construite par un catholique mais se voulant être un lieu d’accueil, de prière et de méditation pour les fidèles de toute religion.

Une fois le soleil levé, vers 6h / 6h30, je remonte sur mon fidèle destrier mécanisé et je prends la direction du temple pour une visite, de l'intérieur cette fois ci. Arrivé devant l'entrée, ce qui semble être une "arnaque" arrangée entre les autorités, les équipes du temple et la population locale, le parking moto n'est pas dans l'enceinte comme les voitures ou les bus mais à l'extérieur dans des sortes de cours privées pour la modique somme de 10 000 IDR. Je gare donc mon scooter et prends la direction du temple. Après un nouveau café de bienvenue, me voilà sur le chemin pour aller voir ces fameux Bouddhas concurrents du Prambanan vu hier.

Une fois à ses pieds, la structure est impressionnante. Elle mesure 35 mètres de haut et sa base est un carré d'un peu plus de 120 mètres de côtés. Les six premières plateformes sont carrées, symbolisant sans doute l'humanité avec ses "coins" qui sont des défauts, et les trois dernières sont des cercles, symbolisant sans doute "dieu" puisque le cercle est infini et donc parfait. Les plates-formes inférieures sont ornées de 432 statues de Bouddhas assises en position de lotus à l'intérieur de niches alors que les trois plates-formes supérieures comptent 72 Bouddhas enfermés dans des stupas individuelles et perforées. Le tout est surmonté d'une dernière stupa qui forme la pointe de la pyramide.

Les Bouddhas ont été sculptés dans quatre différentes positions selon les points cardinaux sur les quatre premiers étages, une différente pour le cinquième étage et une dernière sur les trois derniers étages. Chaque position a une signification particulière selon le cycle de la vie d'un Bouddha qu'elle va représenter.

J'ai malheureusement un peu de mal a profiter de ma visite, interrompue bien trop souvent par les demandes de photos et d'interviews des groupes scolaires venus visiter eux aussi. J'avais espéré faire la visite pendant les premières heures du jour et profiter de ce fait d'une meilleure lumière pour les photos et surtout d'une chaleur moins importante mais le temps passé à répondre aux différentes sollicitations a bien modifié mes plans.

Je trouve ça très bien que les jeunes indonésiens viennent au contact des touristes afin d'améliorer leur niveau d'anglais mais parfois, comme ici, cela prend vraiment beaucoup de temps. A refaire, je pense que je refuserais les premières sollicitations pour profiter de la visite pendant les heures les plus "confortables" et je prendrais ensuite le temps de leur répondre une fois le soleil devenu un peu trop chaud.

Je terminerai ma visite par un point de vue situé un peu au dessus du temple, sur une colline avoisinante avant de récupérer mon scooter et de faire la route du retour jusqu'à l'hôtel.



De retour à l'hôtel juste à temps,je profite de la fin du petit déjeuner avant d'aller rendre le scooter, récupérer la lessive laissée la veille au coin de la rue et préparer mon sac. Je rejoindrai ensuite, un peu difficilement du fait du manque de renseignements sur l'architecture du réseau de bus de la ville, la gare routière afin de me diriger vers ma prochaine destination, Probolinggo.

Sur place, on me dit que je viens de louper le dernier bus direct et qu'il faut donc faire un changement soit à Malang soit à Surrabaya. Ayant déjà prévu cette éventualité, j’opte pour la seconde option et me dirige vers le quai en question. Posant une dernière fois la question d'un bus pour Probolinggo, on me dit finalement que le dernier est sur le point de démarrer. Je saute dedans après m'être assuré d'un tarif correspondant à mes attentes. Me voilà parti pour un trajet de presque 10h.

Pour Yogyakarta, la gare routière est situé dans le "quartier" de Giwangan, facilement (normalement) accessible avec le réseau de bus Trans Jogja. A priori le dernier bus direct pour Probolinggo part à 13h. Je suis monté dans le mien à 13h30. Horaire à confirmer donc mais j'ai payé 77 000 IDR, donc beaucoup moins cher que le train qui coute au minimum 210 000 IDR pour le même trajet, mais aussi beaucoup moins confortable, sans prise électrique ni climatisation.

Publié le 3 mars 2020

Me voilà donc arrivé à Probolinggo sur les coups de minuit. Mon hôte est encore debout comme prévu et m’accueille après une ultime chevauchée sur une moto taxi locale négociée à 15 000 IDR au lieu des 20 000 demandés au départ. Je prends juste le temps d'une douche et me couche tout de suite pour pouvoir partir directement le lendemain pour Cemorolawang, aux portes de la caldeira du Mont Bromo.

Réveillé au petit matin, je pars faire un tour en ville pour quelques courses et voir si je ne peux pas trouver un tarif plus intéressant que les 100 000 IDR proposés par mon hôtel pour la location du scooter. Après avoir demandé à plusieurs endroits et n'ayant pas vraiment d'adresse où chercher, il semblerait qu'il y ai finalement peu de loueurs de deux roues dans ce quartier. Je décide donc de me rabattre sur la solution de mon hôte et demande un départ un peu plus tôt et la possibilité de revenir un peu plus tard que prévu, ce qui me permettra de passer plus de temps au Bromo.

Je prépare mon paquetage pour cette expédition avec en tête la mésaventure du Prambanan et prévois quelques affaires de rechange en cas de lavage intensif intempestif. Une fois prèt, me voilà donc sur la route en direction du petit village de Cemorolawang, où j'ai réservé une chambre dans la Bromo Otix Guesthouse qui est une des mieux notées du village puisqu'à priori, les habitants connaissant l’attrait touristique du volcan, ne font pas beaucoup d'effort pour améliorer la qualité de l'offre hôtelière.

Ici encore, la route se passe sans accroc, même si quelques gouttes me forcent à m’arrêter le temps de mettre mon imperméable mais rien de comparable à l'orage de Yogyakarta. Je ne verrai même pas le barrage qui, à priori, demande un droit d'entrée dans le village. Je ne sais pas s'ils étaient à l'abri, de peur de la pluie, en pause déjeuner, ou simplement si je n'y suis pas passé. En effet, à deux endroits la route contourne deux petits villages, à priori mis en sens unique, mais j'ai suivi une moto et une voiture conduites par des indonésiens qui passaient par ce sens interdit, tout droit dans ces villages. Si le péage se situe sur un de ces deux contournements je ne suis donc juste pas passé devant.

Arrivé à la guesthouse en même temps que la pluie, je dépose mon scooter dans l'arrière cour et prend possession de ma chambre pour la nuit. Je m'attendais à quelque chose de très sommaire mais la chambre est agréable, propre, le lit confortable et les couvertures en nombre suffisant pour palier aux différents courants d'air passant à travers les fenêtres ou la porte d'entrée. Je prépare un sac avec quelques affaires et pars en quette d'un endroit pour manger un morceau. Je finis au Cemara Indah, qui surplombe la caldeira du Bromo et offre ainsi une magnifique vue sur ce dernier. Je passe le repas à scruter le ciel, en quette de signe pour savoir si les nuages arrivent ou repartent, si l'orage guette ou si le temps va rester un peu dégagé comme à présent. Je décide finalement après manger de faire l'ascension cet après midi, comme prévu au départ, afin d'avoir un peu plus de temps au petit matin pour profiter des premières lueurs du jour plutôt que de devoir enchainer les deux.

Ayant trouvé pas mal de renseignements sur internet sur l'existence d'un chemin permettant de contourner le passage payant dans la caldeira, je me mets en route pour trouver le chemin dit "des poireaux". Il est très bien indiqué sur Maps.me et je finis par le trouver sans difficulté. La descente vers la caldeira est un peu ravineuse et glissante mais sans réelle difficulté.

Il existe un chemin juste à côté du mur du Cemara Indah qui était gratuit et très utilisé avant. Aujourd'hui il y a une cabane juste à côté et une barrière. Il arrive à priori que le garde soit parfois absent, sûrement aux heures des repas par exemple, mais il parait que l'arrivée de ce chemin dans la caldeira est très surveillée par les gardes qui demandent aux personnes arrivant par là soit de payer le droit d'entrée, soit de faire demi tour. A priori, le chemin des poireaux ne fait pas encore l'objet de cette surveillance accrue.

Arrivé dans la caldeira, le volcan est toujours aussi loin, mais il parait bien plus trapu, plus impressionnant que vu d'en haut. Un nuage blanc s'échappe régulièrement du cratère, comme pour nous rappeler que lui est bien toujours éveillé, contrairement aux volcans que j'ai l'habitude de gravir dans la chaine des puys.

Le temps est toujours nuageux et menaçant, mais toujours pas de pluie à l'horizon. Je m'élance donc dans cette étendue de sable noire qui paraît interminable jusqu'au pied du Bromo. L'avantage d'être en saison des pluies, s'il doit y en avoir un, c'est que le mélange de cendres, sable et poussières, qui compose le sol, et qui d'habitude reflète énormément la chaleur et est très volatile, est beaucoup plus lourd et humide. La traversé se fait donc dans des conditions moins difficiles que ce que j'ai pu lire en ligne.

Arrivé au pied du volcan, le spectacle continue. Entre les sillons creusés par les différentes éruptions puis par les pluies, et les sculptures faites par les locaux, l'atmosphère est particulière.

La deuxième partie de l'approche se fait sans aucune difficulté si ce n'est de gravir le nombre impressionnant de marches jusqu'au sommet.

Arrivé en haut, le spectacle est saisissant. Ce trou béant au fond du cratère, d'où s'échappent des nuages blancs aux odeurs soufrées d’œuf pourri, qui laissent entrevoir de temps en temps l'eau bouillonnante où ils se forment. La plupart des touristes s'arrêtent ici, prennent quelques photos, et redescendent directement.

Mais comme je ne suis pas la plupart, je décide d'entamer un tour du cratère, comme on le ferait sur nos bons vieux volcans à la maison. La première moitié me permet d'apprécier le spectacle encore plus grandiose de ce côté. Non seulement par la vue, avec le Batok en toile de fond, mais aussi parce qu'on s'éloigne du bruit de la civilisation et des innombrables motos et jeeps qui viennent déposer les nombreuses personnes ayant opté pour des tours organisés juste au pied du volcan. De ce fait, on peut entendre le bouillonnement de l'eau au fond du cratère. Cette sensation est sans pareil.

Comme je le disais, la première partie, jusqu'à environ la moitié du tour, se passe sans difficulté, le chemin est bien tracé, il peut y avoir un peu de dénivelé mais rien de bien difficile, et un des meilleurs points de vue que j'ai trouvé est celui qui est exactement à l'opposé des escaliers, sur un des points les plus hauts du cratère.

C'est à ce moment là que les nuages ont décidés qu'il était temps de rompre le silence et de déverser leur contenu. Me voilà donc, avançant sur un chemin au sommet d'un volcan, au dessus d'un cratère, et sous une pluie battante et de plus en plus forte.

Le tiers suivant du chemin est un peu plus raviné, mais reste assez visible et praticable. La progression se fait sur les anciennes coulées de lave encore bien distinctes, ravinées par les eaux. Au bout d'un moment, environ un tiers du tour plus loin, au niveau d'un autel dressé sur le bord du cratère, le chemin devient moins lisible, et fini même par s'effacer. Pensant que ce n'est que temporaire, et étant déjà bien avancé dans le tour, je préfère continuer dans la même direction. Après de multiples passages pas très conventionnels, je finis par rejoindre les escaliers pour redescendre alors que la pluie commence à diminuer.

Chose que je déconseille au Bromo : faire le tour du cratère. Je l'ai fait sans prendre de risques, mais le chemin est parfois assez compliqué à trouver et s'apparente à une progression dans de la neige fraiche, glissante et parfois imprévisible. Cette deuxième partie ne présente donc aucun intérêt au niveau de la vue puisqu'on est trop concentré sur l'endroit où on pose les pieds pour pouvoir en profiter...


On a pas vraiment l'habitude d'entamer une randonnée ou d'aller profiter d'un paysage quand il pleut, mais je ne regrette en rien d'avoir passé une partie du temps sur le cratère avec la pluie battante. En effet, une fois arrivé aux escaliers, quand j'ai pu me concentrer sur autre chose que mes pieds, j'ai été saisi par la vue et le son des innombrables torrents formés par la pluie et qui vont se déverser dans le cratère. La sensation est difficilement descriptible. Il faut imaginer une énorme rivière qui s'engouffre dans une galerie souterraine.

La descente par les escaliers se fera sans aucune difficulté, il suffit de faire attention à ne pas glisser et aux nombreuses marches manquantes. Une fois en bas c'est une autre histoire. En effet, le chemin passe normalement au travers d'un ancien couloir de lave, qui s'est aujourd'hui transformé en un joli torrent bien déchainé.

Je suis rapidement rejoint par deux jeunes indonésiens qui se sont fait surprendre par la pluie eux aussi. Étant donné que la pluie diminue et que de toute façon on ne peut pas être plus trempés, on rigole de la situation en se demandant comment on va bien pouvoir traverser.

Un homme employé par le parc du Bromo nous voit depuis l'autre côté, et après avoir rigolé avec nous de la situation se met en quette d'un moyen de nous faire traverser. On regarde un peu en amont mais le torrent est encore plus fort et parfois des pans de sable se détachent à la manière des icebergs dans les pôles.

Finalement, on trouve un passage en aval, un peu moins profond et où le torrent diminue un peu en force. On traverse donc tous les quatre, main dans la main en formant une chaine au cas ou l'un de nous tomberait.

Arrivés de l'autre côté, on en rigole encore un bon coup avant de vider le contenu de nos chaussures et reprendre le chemin vers la caldeira. Les deux jeunes montent sur le scooter avec lequel ils sont venus, je prends la direction du chemin qui ressort à côté de l'hôtel pour être directement dans le village plutôt que de ressortir un peu loin avec le chemin des poireaux.

Une fois rentré à l'hôtel, je prends une douche tiède qui parait être chaude, je ressortirai un peu après pour manger un morceau au Warung Pondok dont j'avais trouvé l'adresse sur de nombreux blogs. Je ne serai pas déçu puisque le repas est très bon et ne me coutera que 15 000 IDR.

Retour à l'hôtel, réglage du réveil à 2h30 pour démarrer à 3h afin d'avoir une place aux premières loges pour le lever de soleil.

Publié le 3 mars 2020

En Indonésie, le mont Bromo a plusieurs facettes. Le destructeur, dû à ses éruptions régulières et dangereuses, mais aussi le créateur, relié par les croyances au dieu hindou Brahma. C'est en effet depuis le cratère de ce volcan que celui ci aurait créé le monde. Quoi de plus naturel alors que de regarder le monde se réveiller d'une longue nuit au dessus du lieu de sa création.

Enfin une longue nuit, pour le reste du monde, parce que pour ceux qui veulent avoir une bonne place pour voir le lever du soleil, c'est réveil à 2h30 et départ à 3h du matin pour prendre la direction d'un des nombreux points de vue sur la caldeira, les plus connus étant le "Seruni point" et King Kong Hills, qui ne sont en fait que des plateformes sur le Mont Penanjakan qui se dresse au dessus de la caldeira.

J'ai décidé de m’arrêter au dessus du Seruni Point et en contrebas du King Kong Hills, à un point de vue trouvé sur le blog de https://www.grainedevoyageuse.fr/ qui me paraissait une bonne place, au calme, un peu à l’écart de la foule venue assister au même spectacle mais gardant une très belle vue sur la caldeira.

Le réveil se fait donc à 2h30 du matin. Première épreuve, remettre les affaires de la veille qui ont tout juste eu le temps de passer de trempées à humides. C'est assez désagréable, heureusement elles vont sécher un peu sur moi le temps de la randonnée. Seules les chaussures n'auront pas cette sagesse.

Étant donné que j'étais très motivé à l'idée de faire des photos de nuit et de lever de soleil et par la promesse d'un grand moment, j'ai avalé ce qui est censé être une rando d'environ 1h30 en seulement 1h10 environ. Sur le chemin, je reconnais l'odeur des choux et des poireaux qui poussent dans les champs en bordure. C'est très bizarre de sentir une odeur familière sur un chemin qu'on découvre pour la première fois, de nuit, et aussi loin de chez soi. Les changements de chemin me font zigzaguer entre les flaques, les virages qui montent beaucoup plus que les lignes droites. Je passe devant l'étalage de stands qui sont en train d'ouvrir et proposent tout un tas de nourritures et boissons aux premiers indonésiens sur place. J'entame la montée des escaliers vers le Seruni Point. Presque en haut des escaliers, quatre petites marches en bois, comme décrites dans un autre poste du blog que j'avais repéré. Juste après, une montée abrupte dans une petite ravine encore glissante des pluies de la veille.

Le fort dénivelé a tout juste réussi à me ralentir et je repartais de plus belle sur les portions de plat. C'est donc avec 1h20 d'avance que j'arrive au point de vue prévu.

Je prends donc le temps de m'installer et commence à faire quelques clichés de la caldeira et des volcans, mais aussi du ciel qui est parfaitement dégagé et parsemé d'étoiles.

Je m’aperçois même, au visionnage des photos, que le volcan qui est derrière le Bromo et qui devrait être le Mont Semeru, laisse voir la couleur de la lave qui doit être en fusion dans son cratère. Associé au ciel étoilé, les images sont magnifiques.


Le temps passe et de nombreuses personnes défilent pour rejoindre la plateforme de King Kong Hill, qui est réputée être LA place pour observer le lever de soleil. Plus le nombre de personnes passe et plus je me dis que j'ai bien fait de choisir cette place. L'avantage d'être en contre bas, c'est aussi de pouvoir observer le défilé des lampes frontales, téléphones et autres lumières utilisées pour éclairer le chemin.


Et puis finalement, vers 5h30, les premières lueurs du jour apparaissent, le ciel commence à virer au bleu, les formes des volcans commencent à se détacher dans le fond de la caldeira et le spectacle commence.

Petit à petit les lumières passent du bleu au doré, puis à l'orange et les rayons du soleil éclairent tour à tour les différents sommets en finissant par celui du Bromo qui s'éveille lentement au centre de la caldeira.

Vers 6h30, alors que tout le monde commence à redescendre, j'entame la montée vers King Kong Hill afin de profiter du panorama sans personne autour. J'y arrive une vingtaine de minutes plus tard alors qu'il ne reste plus qu'une poignée de jeunes qui s'amusent à prendre différentes poses devant le volcan. Quelques minutes plus tard, eux aussi s'en iront et j'aurai la place pour moi tout seul, en face à face avec ce grand monsieur.

Je redescends une petite demi heure plus tard et passe par le Seruni Point désormais vide, les derniers stands sont en train de fermer. Le groupe de jeunes croisés plus tôt est en train de finir son café avant de rentrer.

La route du retour paraît beaucoup plus longue de jour et après un tel spectacle et le profil complétement différent. Je ne me rappelais pas de certaines montées et descentes, dans la nuit tout m'a paru être en montée.

J'arrive enfin au village où je profite d'un bon petit déjeuner en terrasse du Warung de la veille avec un bon pancake à la banane et coulis de chocolat, et un café. Je retourne ensuite à l'hôtel prendre une dernière douche, préparer mes affaires et me voilà reparti sur la route avec mon scooter.

La descente se fera sans aucun problème, comme la montée de la veille. Seul petit couac dans l'aventure, une fois arrivé à Probolinggo, je n'avais toujours pas croisé de station essence pour refaire le plein du scooter. Je jette donc un œil sur internet et finis par en trouver une un peu plus loin.

J'apprends ensuite par mon hôte que les multiples stands qui se trouvent en bord de route et qui vendent des bouteilles avec des liquides de toutes les couleurs sont en fait des stations essence non officielles qui revendent de l'essence avec une petite commission en complément.

Après une petite galère pour prendre mon billet de train suite à une panne d'internet dans plusieurs magasins où j'étais censé le payer, je rentre à l'hôtel pour récupérer mon sac, direction la station de train pour prendre celui de Banyuwangi, la porte pour mon second volcan indonésien, le Ijen. Le reste de la journée se passera dans ce train.

Le Bromo c'est renversant ! 
Publié le 14 mars 2020

Arrivé à Banyuwangi, je me fais déposer par un Gojek devant la Banana Homestay où j'ai réservé les prochaines nuits. Une fois sur place et mes affaires déposées, j'explique à mon hôte qui me demande comment s'est passé le trajet que je n'ai pas encore mangé et que j'ai un peu faim. Il me propose gentiment de m'emmener en un coup de scooter acheter quelque chose dans un stand de street food pas très loin. C'est le début d'une multitude de petits services qui feront de mes quelques jours dans cette homestay des moments inoubliables.

Une fois le petit repas avalé, je prends rapidement une douche et me couche. J'ai quand même fait le lever de soleil du Bromo ce matin, pas dormi dans le train qui était bondé et je m’apprête à refaire une expédition de nuit sur l'Ijen. Une bonne nuit de sommeil ne me fera pas de mal.

Réveil le matin, je découvre mon premier petit déjeuner au Banana Homestay. Une assiette salée et une sucrée. Préparées quand la personne se réveille, avec des produits frais, et super bien présentées. Deuxième point au top pour cet hébergement. Je fais en même temps la connaissance de deux de mes colocataires pour ces quelques jours. Deux suisses en vacances depuis deux mois en Indonésie. Après avoir discuté un peu et fait connaissance, elles m'expliquent que la propriétaire a prévu de leur faire faire un tour en ville pour visiter quelques endroits un peu typiques et aller visiter une plantation de café. Je réfléchis un moment, voulant me reposer encore, et finalement accepte en me disant qu'il vaut mieux profiter des matins ensoleillés et qu'il est fort possible que la pluie s'invite dans l'après midi, comme à son habitude.

Nous voilà donc partis, avec deux scooters, dans les rues de Banyuwangi pour aller visiter un atelier de Batik dans un premier temps. On y apprendra qu'il en existe deux sortes. Le fait main, et avec des tampons. Dans les deux cas, une fois le motif dessiné sur le tissu, on y passe de la cire pour le fixer, puis on repasse de la couleur par dessus. C'est un travail qui se fait entièrement à la main et qui nécessite un nombre d'heures important pour le moindre sarong (vêtement traditionnel indonésien) qui sortira de l'atelier. Malheureusement il s'avère que c'est un jour de repos pour la plupart des travailleurs, on aura donc qu'un petit aperçu du fonctionnement de l'atelier.

Direction ensuite le temple chinois et son architecture particulière, ses salles de toutes les couleurs, ses statues en nombre et ses fresques qui font parfois penser à autre chose que la religion.

On pourrait presque voir Jacques et Rose à l'avant du pont du bateau non? 

On redémarre en direction de la plantation de café. Sur la route, on passe devant un entrepôt où des jeunes sont en train de mettre en caisse des Mangoustans, fruits typiquement indonésiens. Quelques dizaines de mètres plus loin, Frida s'arrête sur le côté de la route pour nous demander si on veut aller voir si on peut gouter ces fruits. On lui répond que oui et elle nous dit qu'on va aller voir s'il est possible de le faire directement à l'entrepôt. Les jeunes nous accueillent chaleureusement et nous donnent même plus de fruits qu'on en demande. C'est super bon, très sucré et avec un goût se rapprochant un peu de la cerise.

En reprenant la route, on entend que le ciel commence à gronder. Frida nous demande ce qu'on veut faire, on lui dit qu'on essaye de pousser jusqu'à la plantation de café en espérant que l'orage ne fasse que passer. Quelques minutes plus tard, les nuages craquent, et comme d'habitude la pluie commence à tomber en quantité. On trouve refuge dans une petite cabane en bord de route où deux hommes vendent des Durians qu'ils viennent de ramasser. Là aussi, on accepte de gouter sans hésiter. Je suis moins convaincu par celui ci, qui se rapproche plus de l'oignon...

Une fois le gros de l'orage passé, les deux suisses ayant prévu une excursion en début d'aprèm, on décide de laisser tomber le café et rentrer à la Homestay. Un peu plus loin, je sens mon scooter avoir un comportement bizarre, comme si la route avait des bosses alors qu'elle parait bien plate, et dans un petit virage je sens la roue arrière dévier de sa trajectoire. Je m’arrête, regarde, mais à première vue rien du tout. Je remets les gaz mais cinq mètres plus loin, le scooter glisse de nouveau de l'arrière. Nouvel arrêt, je regarde un peu mieux, le pneu arrière est crevé... Nous voilà arrêtés sur le bord de la route, la pluie en train de reprendre, et Frida qui était devant ne nous a pas vu nous stopper. Au bout de quelques minutes, nous voyons Frida revenir, elle demande au resto devant lequel on a dû s'arrêter, ils acceptent qu'on se mette à l’abri le temps qu'elle aille faire réparer la roue. Le resto lui dit qu'il y a un réparateur un peu plus loin sur la route. La voilà repartie sur le scooter pendant que nous trois nous mettons à l'abri.

La pluie diminue à nouveau jusqu'à même laisser passer un peu le soleil, Frida revient au bout d'une demi heure environ durant laquelle on aura discuté d'un peu tout et rien, puis nous voilà repartis sur la route pour rentrer à l'hôtel.

Je passerai ensuite une grande partie de l'après midi, quand la pluie aura repris, dans la cour intérieure de l'hôtel à me mettre à jour dans mon récit et à réfléchir sur la façon que je vais choisir pour aller randonner sur l'Ijen et voir le lever de soleil. Je décide au final de louer un scooter comme j'avais prévu. Frida me propose de s'en charger pour moi pendant que je vais dormir afin d'être en forme pour partir à 23h comme prévu. Encore une gentillesse de sa part.

Je vais donc me coucher et règle mon réveil sur 22h45.

22h45, le réveil sonne. Entre le fait de ne pas avoir l'habitude de se coucher aussi tôt, et l’excitation de me retrouver à nouveau devant un magnifique spectacle, je n'ai dormi qu'un peu plus de deux heures. Mais je n'ai aucun doute sur le fait d'avoir l'énergie nécessaire pour faire l'heure de route et ensuite les deux heures de randonnée pour gravir le volcan.

23h, mon sac sur le dos, j'enfourche le deux roues récupéré par mes hôtes comme prévu. Ils m'ont même fait le plein pour que je sois tranquille.

La route se passe sans aucune encombre. Je passe par le "péage" situé dans le dernier village et paye les 5000 IDR pour pouvoir continuer ma route vers le Ijen.

Dans les derniers virages je suis surpris par des espèces de trépieds surmontés de sacs poubelle blancs. Je comprends un peu plus loin en glissant sur une flaque de boue que ces trépieds sont là pour dire de ralentir. Heureusement, une simple petite frayeur, je ralentis encore un peu plus et je finis d'arriver jusqu'au parking qui se situe au début de la montée vers le cratère. Je me joins à un groupe d'indonésiens qui se réchauffent autour d'un feu, commande quelque chose à manger avec un café. Il reste une petite demi heure avant l'ouverture du guichet pour le ticket d'entrée.

1h pétante, je suis devant le guichet, j'ai vraiment envie d'arriver en haut avant tout le monde pour profiter du spectacle tranquillement avant que la foule arrive.

Un porteur de souffre se joint à moi pour la montée, on discute tout du long. Il me raconte qu'il a rencontré Nicolas Hulot il y a quelques années quand il est venu faire un reportage sur ces hommes qui descendent au fond de ce cratère à travers cette fumée toxique. Ils sont payés 1500IDR (environ 0.10€) par kilo de souffre extrait de la solfatare, font entre cinq et sept allers retours dans le cratère et peuvent porter entre 70 et 95 kilos par chargement. Depuis quelques années, un généreux français a acheté quelques trolleys pour que les porteurs puissent faire l’ascension et la descente du volcan avec plus de marchandise et donc moins souvent. Ils font en général deux allers retours entre le sommet et le parking avec environ 250 kilos de souffre sur les trolleys, ce qui fait un salaire journalier de 45€ environ. Quand on voit les conditions de travail de ces hommes qui descendent dans le cratère avec parfois un simple torchon humide dans la bouche pour filtrer la fumé toxique qui monte du fond, ce salaire n'est pas du tout en adéquation avec la pénibilité et la toxicité du travail fourni. Quand je lui ai demandé s'ils avaient des jours de repos, si parfois ils peuvent prendre des vacances pour se reposer un peu, il m'a répondu qu'ils ont un seul jour de repos par semaine, le vendredi, et bien sur ils peuvent prendre des vacances, mais ils ne seront pas payés. Ils ne sont payés qu'en fonction de la quantité de souffre qu'ils extraient du volcan.

La plupart d'entre eux profitent de l'afflux touristique et vendent des babioles sculptées dans le souffre ou offrent comme service l'accompagnement au fond du cratère pour observer les flammes bleues. C'est ce que me proposera mon compagnon de randonnée de la nuit et que j'accepterai, ce service rendu que je lui payerai 150 000IDR lui permettra d'arrondir un peu son salaire journalier.

En descendant, je comprends mieux pourquoi il est fortement recommandé d'avoir un masque à gaz et je me rends aussi encore mieux compte de la pénibilité du travail de ces porteurs de souffre. Même avec le masque, la fumée parfois très dense, vient se faufiler dans mes narines et ma gorge, rendant la respiration désagréable. Il m'arrive même de devoir m'accroupir en tournant le dos à la fumée tellement les yeux me piquent.

Après une demi heure de descente environ, nous arrivons au fond du cratère. Un premier endroit pour voir les flammes bleues, une des particularités de cet endroit. La fumée, toujours très dense, empêche les flammes d'éclairer aussi fort que d'habitude d'après mon guide du jour. Il me laisse un moment, je le vois contourner un bloc de rocher puis revenir en me faisant signe. Je le suis, on descend encore un peu, on contourne le bloc, et nous voilà aux premières loges pour le spectacle, les fameuses flammes bleues.

Je reste un moment sur place pour les observer et prendre des photos, jusqu'à ce que le début de la horde de touristes débarque et que tout le monde commence à chercher une place aux premières loges pour avoir la photo parfaite. Je décide qu'il est temps de remonter, il est environ 4h du matin, dans une heure et demie environ le soleil commencera à se lever et la deuxième partie du spectacle avec. En chemin, je croise énormément de personnes qui descendent, qui font demi tour, qui hésitent. En entendant un groupe parler français, je les encourage en leur expliquant qu'ils ne sont pas loin, et photo à l'appui je leur montre que ça vaut le coup de persévérer encore un peu.

Retour en haut du cratère, je prends la direction opposée du chemin avec lequel on est monté pour avancer un peu sur le bord du cratère. Le décor est assez irréel, des sillons profond d'un peu plus d'un mètre dans lesquels on passe pour avancer, des arbres sans feuille qu'on ne voit qu'au dernier moment. J'ai vraiment l'impression d'être dans un autre monde. Guidé par Maps.me, je me trouve un coin qui me parait assez bien placé pour attendre la grosse étoile qui ne devrait plus tarder. Je lève les yeux pour regarder un peu les étoiles, mais rien, pas une seule lumière. Je me rends compte que tout le sommet du volcan est en fait dans un énorme nuage et que la visibilité est proche de zéro. Je pensais faire quelques photos d'étoiles pour patienter , mais ce ne sera pas possible.

Et puis d'un coup, tout se découvre, je vois le défilé des lampes de ceux qui continuent de monter et descendre sur la pente à l'opposé de moi, je vois la montagne derrière moi, le lac commence à se deviner au fond du cratère.

Le temps nuageux viendra une fois encore gâcher un peu le spectacle, la lumière pas assez directe sera belle derrière la montagne qui jouxte le Ijen, mais beaucoup moins sur le lac.

Une fois le jour un peu plus présent, je me remets en marche pour observer le cratère sous différents angles. Le chemin parcouru dans les sillons, de nuit, et qui me paraissait difficile, étroit, dangereux, est en fait très large et il n'y a aucune difficulté. Je retrouve un couple de français croisé quelques jours avant à l'arrivé du train à Banyuwangi, on discute un moment, on prend quelques photos, ça leur fait plaisir d'avoir pour une fois des photos d'un peu meilleure qualité qu'avec leurs téléphones portables. On joue un peu au chat et à la souris avec les nuages pour arriver à prendre quelques photos avec un ciel un peu dégagé mais ce n'est pas évident. Les arbres croisés plus tôt dans la nuit donnent un effet très particulier au paysage, même avec la lumière du jour.

Des vagues de nuages passent parfois au dessus des montagnes environnantes, avec le soleil qui finit de se lever derrière, ça donne des fois des scènes qui sortent de l’ordinaire.

On décide de redescendre un peu dans le cratère pour essayer d’apercevoir le lac de plus près mais la fumée se fait de plus en plus dense et on préfère faire demi tour. On croise à nouveau sur le chemin des porteurs et leur lourd fardeau.

Je prends le temps de faire encore quelques photos et on prend tous les trois le chemin de la descente.

Là aussi, on se rend compte que le chemin n'est pas du tout comme on l'avait imaginé en montant et de nuit, et il parait bien plus long de jour. Une fois en bas, ils vérifient leur scooter car ils n'ont pas eu la chance de ne se contenter que d'un avertissement comme moi en montant, eux sont bien tombés et ont glissé dans la boue. Heureusement ils ne s'en sortent qu'avec quelques égratignures.

La suite de la journée et la suivante seront consacrées au repos après avoir presque enchainé ces trois levers de soleil parfois très tôt, ou tard en fonction du point de vue.

Cela marque la fin de mon périple Javanais puisque c'est aussi de Banyuwangi que se fait la traversée en direction de l'île de Bali, la suite de mon périple.

Comme souvent quand on prépare des trajets dans un pays asiatique, il ne se passe pas vraiment comme prévu.

Le plan était : Ferry entre Java et Bali, 6500IDR, Bus entre Gilimanuk et Denpasar, 30000IDR, puis un taxi entre Denpasar et Ubud pour environ 70000IDR.

La réalité :

En arrivant à l'embarcadère du ferry, un officier de sécurité m'explique que les guichets ne prennent pas de cash, qu'il faut payer par carte à la borne et que celle ci n'accepte que les cartes indonésiennes. Mais c'est mon jour de chance car ce gentil agent a une carte de crédit, seul petit contretemps, il n'a pas d'argent dessus. Il faut donc la recharger et le minimum est de 10000IDR. Bien entendu il ne me rendra pas la différence. L'ayant vu avoir le même discours avec quelques personnes avant moi, ça sent un peu l'arnaque. Je fais donc demi tour et ressors de l’embarcadère afin de chercher une alternative. C'est dans des moments comme celui là qu'on est content d'avoir acheté une carte SIM locale avec du forfait Data pour aller à la pêche aux infos. Je finis par trouver un site internet de la compagnie de ferry qui vend le billet à 6500IDR avec possibilité de le payer dans un supermarché en face du port. Je valide la transaction et me rends au magasin. J'ai dû refaire la manipulation trois fois avant que le caissier réussisse à valider la transaction. 500IDR supplémentaires de frais en ligne et une petite surprise de 2500IDR ajoutés par le caissier au moment de payer. J'aurais donc payé presque autant qu'en passant directement par le garde et j'ai perdu du temps. Bref... Reçu en poche, je me dirige vers les caisses pour retirer le billet correspondant. Effectivement, un panneau indique bien que les paiements en espèces ne sont pas possibles, ce qui me rassure en partie sur le fait que tout ne soit pas un coup monté pour plumer un peu plus les touristes. Une fois monté sur le ferry, on part pour la traversée qui durera environ 3/4 d'heure, durant lesquelles je vais surtout chercher mon logement pour mon arrivée ce soir à Ubud.

Une fois arrivé sur l'île de Bali, une deuxième aventure commence. En effet, contrairement à sa grande sœur Java, les transports en commun sont très peu développés sur cette île. Il me faut donc trouver le fameux bus qui m'emmènera jusqu'à Denpasar pour ensuite trouver un taxi jusqu'à Ubud. Trouver un bus n'est pas compliqué. Trouver celui au bon prix l'est beaucoup plus. Un indonésien m'interpelle et me montre la direction du terminal de bus. Je commence la discussion avec lui, il m'annonce que le bus coûte 80000IDR, que les prix ont augmenté depuis ceux que j'ai en référence ( x2,5 en deux ans quand même... ) et que ce bus est tout confort, avec la clim. Il fait très chaud, je me laisse tenter par la clim, non sans avoir quand même fait baisser le prix à 60000IDR avant. Le trajet se passe très bien, le terminal n'est pas à Denpasar mais dans une petite ville à côté, je trouve un taxi que je négocie à 100000IDR au lieu des 150000 demandés initialement. Après une heure de route supplémentaire, me voilà enfin à Ubud, le "centre culturel" de Bali...

Si on résume, contrairement aux environ 110000IDR prévus, j'ai donc payé 170000IDR. La différence n'est pas énorme, l'évolution des prix y est sûrement pour quelque chose, à part ce point d’interrogation sur le prix du ferry à Java que deux autres français ont pris le lendemain, avec le garde et payé 8000/personne. Être à deux et pouvoir recharger directement au dessus de la limite de la carte y est peut être pour quelque chose. Autre plan auquel j'ai pensé trop tard, demander à votre homestay à Banyuwangi si quelqu'un peut vous accompagner avec une CB indonésienne et vous lui payez en cash.

A mon arrivée, je vois surtout beaucoup de recherche d'apparence. On se croirait au paradis du nombril a l'air et des muscles hyper protéinés. Ajoutez à cela des panneaux de yoga ceci et yoga cela à tous les coins de rue, healthy food, des prix de restaurant multipliés au moins par deux et beaucoup plus de touristes que d'indonésiens dans les rues. Après avoir passé un mois au Népal et une dizaine de jours à Java, l'écart est beaucoup trop important pour moi. Je dois rester deux jours à Ubud, le temps de trouver un scooter et de faire une lessive, mais je sais déjà que je partirai au plus vite.

Je passe donc la fin de la journée à trouver une laverie avec des prix décents et voir si un autre loueur de scooter plus proche de mon hôtel peut me proposer les mêmes conditions.

Publié le 16 mars 2020

Deuxième jour à Bali, je décide de laisser le bénéfice du doute à Ubud et de partir un peu à l 'aventure autour de la ville pour voir si ma première impression n'est pas faussée.

J'avais lu sur beaucoup de blogs qu'on peut très vite sortir de la ville et se "perdre" dans les rizières environnantes, s'écarter un peu du brouhaha ambiant. Je repère donc un de ces chemins sur la carte et m'y dirige. Il faut reconnaitre qu'effectivement, en un quart d'heure environ, je suis à l'écart de la ville et entouré par la nature, au calme.

La nature est assez luxuriante et offre de jolis paysages.

Sur le chemin, je passe devant une salle d'exposition à priori en travaux. L'avantage c'est qu'il n'y a personne. Je suis fasciné par les détails des peintures, elles donnent l'impression d'être en relief.

Je ne suis pas aussi émerveillé par les rizières que ce que j'en avais lu sur internet et je trouve que le chemin se transforme un peu trop rapidement en route bordée de magasin à mon goût. La première partie reste agréable et calme pour quelqu'un qui voudrait s'isoler un peu de la ville pendant une grosse heure.

Le chemin en question s'appelle le Campuhan Ridge Walk. Agréable sur les premiers kilomètres, vous pouvez faire demi tour quand vous aurez croisé les premiers magasins sur le haut, après le chemin devient une route et est beaucoup moins agréable.

A nouveau un peu déçu de cette nouvelle expérience balinaise, je décide d'aller chercher un scooter et d'aller faire un tour aux rizières de Tegallalang qui sont réputées être parmi les plus belles de Bali.

Ma nouvelle machine louée, je prends donc la direction du nord de Bali. Les informations que j'avais : parking gratuit, rizières accessibles gratuitement mais donation accueillie très chaleureusement. La situation aujourd'hui : Parking payant a 10000IDR, donation recommandées de manière assez insistante avec un indonésien qui se met en travers du chemin temps que vous avez pas sorti un billet. Deux donations sont demandées, à priori pas de montant obligatoire, j'ai donné 10000 à la première pensant les infos toujours valables, et 5000 à la deuxième parce que je trouve abuser de mettre deux postes de paiement et de demander avec insistance cette donation.

Les rizières sont effectivement agréables, belles, mais beaucoup trop envahies par les attractions touristiques et les indonésiens qui hurlent toutes les trente secondes pour attirer l'attention des visiteurs pour venir prendre une photo sur une des insta-balançoires ou un des nids confectionnés en bambou et posés de manière à avoir les rizières en arrière plan. Heureusement, il reste une partie du site, un peu plus éloigné de la route et du parking, où l'on peut retrouver un côté un peu plus authentique.

Un peu déçu quand même de cette nouvelle attraction touristique, je reprends la route en ayant quand même le soulagement de voir que malgré tout ce tapage, il reste un peu d'authenticité à Bali.

De retour à Ubud, je récupère ma lessive et je décide de prendre directement la route en direction de Munduk, un peu plus au nord de l'île, pour aller chercher un peu plus d'authenticité. Surpris une nouvelle fois par la pluie, je dévie un peu mon itinéraire et finit finalement à Bedugul, proche du temple de Pura Ulun Danu Bratan, que j'avais prévu d'aller voir.

Publié le 16 mars 2020

Après une soirée à avoir recueilli des renseignements auprès du gérant du dortoir où j'ai passé la nuit, je me réveille de bonne heure pour aller voir le lever de soleil sur le lac Danau Bratan et son temple, qui est à priori une des choses à voir à Bali.

Arrivé dans le parc, le gardien me demande un droit d'entrée de 75000IDR contrairement aux 50000 prévus. Il me montre un ticket avec le prix dessus en m'expliquant que le tarif a augmenté au premier mars. J'ai l'impression que le ticket est vrai, je donne donc un billet de 100000 pour payer le prix demandé. Au moment de me rendre la monnaie, l'homme me dit qu'il m'a fait une remise et me rends un billet de 50000. Je le remercie et lui demande un ticket en preuve de paiement, il m'explique que si j'en veux un, le prix est de 75000. Autant dire que mon billet de 100000 n'est sûrement pas arrivé dans la caisse...

Je laisse donc l'homme derrière moi, les premières lueurs du jour sont déjà là, je me dépêche de me rendre au temple pour ne pas louper les plus belles lumières.

Une nouvelle fois, le spectacle est un peu amoindri à cause des nombreux nuages présents de bonne heure, mais c'est quand même beau à voir.

Je prends ensuite le temps de visiter le reste du parc qui compte d'autres petits temples et de nombreuses statues.

Je remonte ensuite à l'hôtel prendre un petit déjeuner et récupérer mon scooter, puis je prends la route en direction des rizières de Jatiluwih, conseillées la veille par le gérant comme étant bien plus authentiques que celles de Tegalalang. En effet, je suis bien plus charmé par celles ci, même si elles commencent aussi à montrer une forme d'exploitation touristique, c'est bien moins marqué et de façon bien plus respectueuse. Je me ballade deux bonnes heures au milieu des terrasses avant de reprendre le guidon pour aller juste à côté voir les chutes de Yeh Ooh.


Pendant que je suis en bas, auprès des chutes, je me fait surprendre par un gros orage et reste coincé pendant une bonne heure sous un petit abris fabriqué en bord de rivière. Quand la pluie se calme un peu, je remonte prendre mon scooter et décide de prendre directement la direction de Amed pour y passer quelques jours. Quitte à prendre la pluie, autant que ce soit en étant dans l'eau jusqu'au cou !

Sur la route je m’arrête devant d'autres belles rizières, moins connues que celles que j'ai visité précédemment, moins étendues, mais bien plus calmes.

J'arrive en fin de journée à Amed, au bord de l'océan. Le village a l'air calme, décontracté et avec une ambiance bien plus proche de celle que je recherche. Je reprends un peu espoir de réussir à prendre du bon temps à Bali.

Publié le 16 mars 2020

Mon séjour à Amed ne se passera pas du tout comme je l'avais imaginé ou même prévu, même si je n'avais pas prévu grand chose. En arrivant, j'ai pris le temps d'aller manger un morceau, et de retour à l'hôtel, je sors mon ordinateur pour me mettre un peu à jour sur le blog. Je constate un peu dégouté que l'écran est explosé. Je me souviens alors que mon sac à dos est tombé à la renverse depuis mon siège de scooter lors d'une pause pendant la journée. Il a dû tomber en plein sur l'ordinateur. Je passe donc une bonne partie de ma première journée sur place à rechercher un moyen de le faire réparer ou même de le faire par moi même.

Les choses sont assez compliquées. A priori, l'écran de mon ordinateur est assez spécial et du coup la plupart des réparateurs n'en ont pas. Je contacte aussi des magasins en Nouvelle Zélande, en me disant qu'ils sont peut être mieux équipés. Les approvisionnements en pièces sont complétement bloqués vu que tout vient de Chine et qu'on est en pleine période de Corona Virus.

Tout cela se passe bien évidement un dimanche, histoire de ne pas avoir le maximum de réponses possibles dans la journée. Je décide d'aller me changer un peu les idées et de louer un ensemble de palme masque tuba pour aller voir un peu les fonds marins qui font la réputation de la région. La première sortie se passe très bien, je reste un bon moment dans l'eau et vois une multitude de poissons. Il y a même un petit temple au milieu de la baie, ce qui donne une ambiance assez particulière à la sortie. Je rentre à l'hôtel, fais à nouveau quelques recherches, puis décide d'aller explorer une autre baie, un peu plus loin, réputée pour abriter une épave d'un navire américain.

J'arrive sur place un peu avant la pluie et me met à l'eau. Je repère un groupe de personnes qui tournent au même endroit et suppose que l'épave est à proximité. Je m'en approche et finis effectivement par voir ce bateau, dont on ne voit qu'un morceau qui surgit des profondeurs plus sombres de l'océan. Il y a beaucoup de poissons sur place, ils n'ont pas du tout l'air effrayés par les plongeurs. Je décide de plonger un peu afin de me rapprocher du bateau et mieux le voir. Il n'est pas très profond, peut être deux mètres cinquante, mais cela suffit pour que mes tympans ne le supportent pas. Je ressens une douleur et en même temps ai l'impression que mes oreilles se remplissent d'eau. Je remonte immédiatement et me dirige droit vers la plage. La douleur est passée, mais aux premiers sons que j'entends, je remarque que tout raisonne. Il pleut un peu plus, je reste un moment enveloppé dans ma serviette avant de reprendre le scooter pour rentrer. Je ne m'inquiète pas tout de suite de mes oreilles, me disant qu'il s'agit simplement d'un peu d'eau qui ne s'est pas évacuée et que ça passera sûrement dans un ou deux jours.

Le lendemain, je ne retourne pas nager par précaution, engage le dialogue avec plusieurs magasins qui m'ont répondu pour l'ordinateur et passe un peu de temps sur la plage. Je décide d'écourter mon séjour à Amed puisqu'à priori je ne vais pas pouvoir me remettre à l'eau avant quelques jours au moins. De plus, un magasin à Ubud m'assure pouvoir faire la réparation de mon ordinateur, il faut donc que je leur apporte rapidement pour en avoir le cœur net.

Je profite d'une lune assez lumineuse pour faire quelques photos le soir et prépare mes affaires pour prendre la route de bonne heure le lendemain pour visiter un temple très touristique, mais très beau sur la route pour rentrer à Ubud.

Le lendemain matin, je prends donc la route à 5h pour monter au temple de Lempuyang, très connu des touristes puisque c'est là que se situent les fameuses portes du paradis, qui sont devenu LE lieu à voir à Bali depuis l'explosion des réseaux sociaux. Surtout grâce à une astuce de ceux qui sont sur place pour prendre la photo en utilisant un miroir pour créer un effet de miroir d'eau. La porte en elle même reste un beau monument, et le cadre est magnifique, surtout lorsque les nuages s'écartent un peu pour laisser voir le mont Agung en arrière plan.



Les règles pour prendre les photos sont assez strictes, pas de poses trop suggestives, pas de tenues trop provocantes etc. Le lieux reste quand même sacré malgré le fort développement touristique de ces dernières années.




La file d'attente s'allonge assez rapidement. Étant arrivé à 6h du matin, j'avais déjà le numéro 14 et je suis arrivé une bonne demi heure avant que les prises de photos commencent.

Une fois que les premières lueurs du jour arrivent, deux indonésiens prennent place au milieu de l'allée, en face de la porte, et armés d'un mégaphone commencent à appeler les numéros un par un. Les personnes et les groupes défilent, trois poses par personnes, ils donnent leur téléphone pour que le "photographe" puisse faire opérer la magie du miroir. Quand mon tour arrive, il fait la grimace et me fait comprendre qu'avec un appareil photo il ne sera pas capable de faire la "photo magique". Peut importe, je suis presque sûr de pouvoir avoir le même résultat avec quelques retouches sur ordinateur. Et puis je préfère une photo un peu plus authentique, je suis surtout venu pour voir de mes yeux le site en lui même et mieux comprendre la "supercherie".

Chaque personne a donc droit à trois ou quatre poses différentes, dont un saut qui est en général la plus apprécié puisque donnant un effet "magique" à la photo. Vous pouvez voir au dessus la réalité avec simplement un passage par un développement informatique de la photo, et un montage qui copie l'astuce utilisée sur place.

Une fois la photo prise, j'observe encore un moment le flot des personnes qui cherchent à être plus originaux les uns que les autres et au final font presque tous les mêmes choses. En repartant, je passe par l'escalier qui se trouve à l'arrière de la porte et qui à la base est la façon "normale" d'y accéder.

L'entrée du temple vous coûtera 20000IDR comprenant le prêt du sarung obligatoire pour entrer dans l'enceinte du temple. Une fois la photo prise, la plupart des gens donnent un pourboire d'au moins 10000IDR au "photographe".

Je reprends ensuite la route pour aller visiter le Tirta Gangga, un water palace situé non loin de là, sur la route d'Ubud. En chemin j'en profite pour m’arrêter car la route offre de beaux points de vue.

Le Tirta Gangga est malheureusement lui aussi victime de son succès touristique, et même à cette heure matinale, il y a déjà plusieurs personnes en train d'enchainer les poses "Instagrammable" au bord des différents bassins. Je reconnais d'ailleurs plusieurs d'entre elles qui étaient avec moi au temple précédent.

A cette heure, il n'y a quand même pas encore beaucoup de monde, ce qui permet d'apprécier un peu la tranquillité du lieu.


Afflux touristique oblige, les activités annexes se sont développées, comme le fait de se faire prendre en photo avec des animaux.


J'ai personnellement trouvé l'entrée au Tirta Gangga assez chère au vu des installations, 50000IDR, après vous être acquitté de 2000IDR pour un "parking".

Je continue mon périple avec le Pura Besakih étant donné qu'il est encore tôt. Malgré la grandeur du site, je suis assez déçu du temple. Peut être parce qu'une grande partie est fermée au publique non pratiquant, comme beaucoup de temples hindous. Mais surtout aussi parce que, se rapprochant d'Ubud, les magouilles et autres arnaques à la location de sarong, l'achat de l'offrande, le guide plus ou moins officiel compris dans le prix d'entrée mais qui demande avec insistance un pourboire à la fin reprennent le dessus sur le côté grandiose et attirant des temples.

Je profite quand même de la visite, il est encore tôt, peu de monde autour des temples et le soleil ne tape pas encore trop fort.

Pour le temple de Besakih, il vous faudra débourser 60000IDR pour l'entrée. Ne vous laissez pas avoir par les vendeurs de sarung tout le long du chemin, oui c'est obligatoire, mais c'est compris dans le billet d'entrée donc vous n'avez pas besoin d'en acheter ou d'en louer un par vos propre moyens. Pour ce qui est du guide, je n'ai pas trouvé le mien très passionnant, parlant un anglais approximatif et surtout il n'articulait pas, ce qui n'aidait pas à la compréhension. Il m'a aussi donné l'impression de vouloir aller très vite afin de pouvoir enchainer une autre visite ensuite. Je lui ai même dit à la fin de me laisser autour du temple afin de visiter à mon rythme. Pour cette "prestation" ils attendent un pourboire de 20000IDR minimum.

Après un bref passage par Ubud pour déposer mon ordinateur chez le réparateur, je reprends la route pour aller passer la nuit à Padang Bay, réputée pour le turquoise de son eau.

Publié le 16 mars 2020

En arrivant à Padangbai, je m'attendais à trouver une jolie petite route qui longe le front de mer et offre une belle vue sur les plages et l'eau turquoise qui fait sa renomée. On arrive effectivement dans un baie, mais où de nombreux bateaux s'enchainent pour embarquer et débarquer un flot constant de touristes qui vont et viennent entre Bali et les îles Gili ou Nusa Penida. Un peu déçu du cadre, je prends possession de ma chambre pour la nuit et vais explorer un peu les alentours pour essayer de trouver un peu de calme et la cote un peu plus sauvage à laquelle je m'attendais.

Au bout d'un petit chemin qui descend dans la falaise, je tombe sur un petit temple érigé sur le bord de l'océan, l'eau y est plus clair et on s'éloigne un peu du tumulte des ferrys et autres fastboats.

En poussant un peu plus loin, je trouve même une petite plage abritée sous la roche, qui a dû se former au fur et à mesure des années d'érosion.

J'y reste un moment, personne autour, ça fait du bien d'arriver à s'isoler un peu, surtout dans un environnement où on nous demande toute les trente secondes si on veut un taxi, un massage, un billet pour telle ou telle île.... En remontant, je trouve le fameux endroit appelé Blue Lagoon Bay et au vue du cadre, décide d'y revenir pour le lever de soleil.

La petite plage n'étant pas très loin de mon hôtel, je n'ai pour une fois pas besoin de me lever au milieu de la nuit pour assister au lever du jour. Le cadre est joli, toujours ces fichus nuages qui viennent gâcher une partie du plaisir...

Je décide de reprendre le scooter après le petit déjeuner afin de rejoindre Ubud en passant par la petite ville de Sedimen dont j'ai entendu beaucoup de bien à propos de ses rizières. Une fois sur place, je pose le scooter à l'entrée d'un chemin et déambule au milieu des terrasses de plantation. Ici aussi c'est très calme, peu de touristes, pas de taxi ou autre salon de massage, les seules sollicitations viennent de deux enfants indonésiens venus avec leur parents qui ne cessent de m'appeler à grands "Hello" auxquels je réponds en rigolant.

Je suis charmé par ce petit village, mais pas au point d'y passer la nuit malgré les fortes recommandations de beaucoup de voyageurs. Je décide de reprendre la direction d'Ubud afin d'aller assister à un spectacle de danse. Sur la route, je croise une procession venant du village d'à côté. Le convoi arrive dans un sens, s’arrête, un autre groupe d'homme arrive avec tout un tas d'objets qu'ils disposent dans le premier "char", puis tout ce beau monde repart tant bien que mal dans l'autre sens. L'autel est posé sur des bambous que les hommes transportent sur les épaules. La totalité à l'air plutôt lourde et ils font beaucoup de pauses, ce qui créé assez rapidement un bouchon sur la route.

J'arrive ensuite en milieu d'après midi à Ubud, prends possession de ma chambre et vais acheter une place pour le spectacle de danse au palais royal d'Ubud. J'ai lu plusieurs avis disant que le cadre en plein air colle parfaitement avec le spectacle et les deux se mettent mutuellement en valeur.

La danse est hypnotisante. C'est comme une pièce de théâtre, l'histoire d'une princesse et de deux princes qui se disputent ses faveurs. D'un "dragon" et d'un singe malicieux. Les mouvements sont précis, les yeux grands ouverts, les expressions figées. C'est très particulier et très beau à voir.

Ce spectacle redonnera un peu de valeur au côté "culturel" de la ville d'Ubud à mes yeux.

Pour assister à ce spectacle au palais royal d'Ubud, il vous faudra débourser 100000IDR. Les billets sont en vente toute la journée, le spectacle commence à 19h mais si vous voulez une chance d'avoir une bonne place, soyez y au moins un quart d'heure en avance.

Le lendemain matin, profitant des dernières heures de location de mon scooter, je vais visiter le temple de Pura Tirta Empul, dernier endroit que j'avais prévu de voir autour d'Ubud.

S'il ne doit y avoir un seul endroit à retenir de ce début de séjour à Bali, je crois que ce serait celui là. Tout y est réuni, l’authenticité avec les fidèles qui viennent y déposer des offrandes, le temple n'est pour le moment pas un gros pôle touristique et j'y étais le matin donc peu de monde en même temps. Il y a des rizières, pour ceux et celles qui veulent il y a même des insta-balançoires, les différents temples sont directement sculptés dans la roche, ce qui offre une ambiance très particulière, la nature y est luxuriante, on arrive même à y croiser des animaux sauvages.

Après y être resté pendant un bon moment, je reprends la direction d'Ubud sur mon scooter, récupère mes affaires laissées une semaine plus tôt dans mon premier hôtel à Ubud et une fois le scooter rendu, vais prendre un bus qui m'emmènera dans ma dernière destination à Bali, Kuta la festive.

L'entrée au Pura Tirta Empul vous coutera 50000IDR, comprenant là aussi le près d'un sarung. Allez y de bonne heure le matin pour éviter la foule, assister aux offrandes des fidèles et profiter de l'ambiance fraiche et brumeuse des premières heures du jour.

Publié le 17 mars 2020

L'arrivée à Kuta se fait sans aucun problème. Le bus de la compagnie Perama pris à Ubud me dépose à quelques centaines de mètres de mon nouvel hôtel. A peine arrivé et enregistré à l’accueil, on m'informe qu'un nouveau club vient d'ouvrir et que pour se faire de la pub ils offrent toutes les boissons entre 21 et 23h et que plusieurs personnes de l'auberge ont déjà prévu d'y aller, que je suis le bienvenu si je souhaite me joindre à eux.

Les détails de la soirée n'étant pas spécialement passionnants, je ne m'étendrai pas dessus mais l'expérience mérite d'être vécu dans cette ville très festive de l'île des dieux.

Le lendemain, alors que certains peinent à se remettre et d'autres n'ont pas encore réussi à rentrer, je reçois la bonne nouvelle que mon ordinateur est réparé et que je peux aller le récupérer. Je loue donc un scooter à l'accueil de l'hôtel et prend la direction du magasin. Une fois mon PC récupéré, direction le temple de Tanah Lot situé un peu plus au nord.

Il fait partie des temples directionnels de Bali, qui ont pour mission de protéger l'île des démons qui viennent de l'océan alors que les esprits bienveillants viennent de la montagne. Le temple est bâti sur un rocher à une trentaine de mètres de l'île, et n'est accessible qu'à marrée basse.


En arrivant, je trouve un chemin qui longe la côte jusqu'au temple et passe devant un premier plus petit.






Un peu plus loin, un deuxième temple bâti à l'entrée d'une baie, un peu plus en hauteur.





Toute la zone est décorée en raison d'un festival. Quand j'arrive, un spectacle de danse balinaise est en cours. Je regarde un moment ces danseuses et leurs gestes hypnotisants avant de continuer ma visite.


Un peu plus loin, j'arrive devant le fameux Tanah Lot. L'accès est fermé pour cause de marée haute. De toute façon, la visite n'est à priori pas très pationnante, le temple est plutôt petit et plusieurs parties sont réservées aux fidèles. Beaucoup se prennent en photo avec le temple en arrière plan, je préfère pousser un peu plus loin et trouve un passage à côté du portail du golf qui parait à l'abandon. En continuant un peu, je parviens au point de vue prisé d'habitude pour le coucher du soleil. Je pensais rester pour attendre la fin d'après midi, mais la chaleur encore plus importante ce jour là me pousse à rentrer plus rapidement me mettre au frais à l'hôtel.

Le soir et le lendemain matin, beaucoup de nouvelles tombent autour du Corona Virus. Beaucoup de visas sont compromis et je commence à avoir peur de ne pas pouvoir aller en Nouvelle Zélande, pays connu pour être très prudent avec les risques de contamination venus de l'extérieur.

Le matin de mon départ, en allant chercher des informations en scooter à l'aéroport, je me fais arrêter pour la première fois de mon séjour par la police pour un contrôle de routine. Ayant lu beaucoup de choses sur la corruption et la facilité des forces de l'ordre à dresser des contraventions pour un peu n'importe quel motif quand ils ont des touristes en face d'eux, je commence à craindre une confrontation prolongée et des négociations pour ne pas payer une contravention pour une faute imaginaire. Je rappelle que le code de la route en Indonésie, s'il existe, n'est en tout cas appliqué par personne. Finalement le policier rigole en voyant ma photo qui date d'un an, donc avec moins de barbe et de cheveux, et me fait signe que tout est ok et de circuler.

Retour à l'hôtel, préparation des affaires et taxi pour l'aéroport. Commence un trajet stressant jusqu'à la Nouvelle Zélande avec des infos qui tombent régulièrement, se contredisent, sont vagues. En compagnie d'un couple de français, nous parvenons à nous rassurer puisque nous avons la même compréhension du texte néo zélandais qui, à priori, nous permettra d'entrer dans le pays à condition de respecter quelques règles de bon sens, très similaires aux consignes en cas d'épidémie de grippe saisonnière.

Publié le 27 mars 2020

L'Indonésie est un pays très hétéroclite. Chaque île a en fait sa façon de fonctionner, ses mécanismes, son authenticité. Pour ma part je n'en ai visité que deux, mais pour en avoir parlé avec plusieurs voyageurs, tout le monde est d'accord avec moi. L'histoire et la religion jouent beaucoup dans ces différences. L'Indonésie est en effet en majorité islamique, ce qui implique par exemple d'entendre régulièrement des appels à la prière, de croiser des femmes voilées à Java et pourtant dès qu'on pose le pied sur l'île de Bali, les temples hindous sont omniprésents, beaucoup moins de mosquées etc. Il y a aussi la différence au niveau touristique et environnement. Java est bien plus orientée nature et culture, Bali est beaucoup plus touristique avec des installations qui s'y adaptent de plus en plus, comme les rizières, les abords des temples etc.

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié l'île de Java pour son côté encore authentique et nature et beaucoup moins accroché avec Bali qui m'a paru beaucoup plus superficielle, les prix gonflés pour profiter au maximum du flux touristique, les sollicitations incessantes pour des taxis, des massages ou n'importe quel autre service dont on a en général pas besoin.

Comme au Népal, la négociation fait partie de la culture, il faut se battre pour obtenir des prix honnêtes dans certains endroits mais dans d'autres, il est clairement indiqué un prix touriste et un prix pour les locaux. Ce qui paraît logique aussi mais qui passe bien mieux quand on a pas l'impression que c'est fait à la tête du client.

J'ai aussi trouvé les indonésiens bien plus authentiques sur l'île de Java, plus avenants, moins dans le calcul, plus intéressés par les personnes plutôt que leur portefeuille.

Pour ce qui est du côté chiffres, j'avais en tête en partant un budget journalier de 27€/jour. Après les sorties à Java, les temples, les volcans, mon budget était un peu au dessus de cette limite. Il a suffit que je prenne un peu plus le temps, un jour pour me reposer un peu plus tranquille pour que cette moyenne redescende avant de rejoindre Bali. On m'avait en effet prévenu que sur Bali, la "taxe touristique" fait gonfler les prix d'à peu près tout. Si on prend l'exemple des restaurants, pour un même plat on aura facilement un prix multiplié par deux entre les deux îles.

Je finis pourtant ma visite indonésienne avec une moyenne de 23,56€ par jour. Le fait d'avoir été moins emballé par Bali, d'avoir loué un scooter sur une longue durée plutôt que de prendre les transports en commun, le fait de prendre un peu plus le temps à chaque endroit a permis de faire baisser mes dépenses sans pour autant me frustrer au niveau des visites. Un autre point qui permet à mon budget de rester bas, je ne fais pas de plongée. Et à part une journée de location de palmes/masque/tuba à Amed, je n'ai rien dépensé pour aller me baigner alors que l'île est reconnue pour faire des sorties plongée, ce qui aurait sûrement fait envoler mon budget.

J'ai donc passé 19 jours en Indonésie et j'ai dépensé 447.63€ au total.

Les frais correspondent ici aux commissions lors des retraits et la carte SIM locale. En terme d'activité, il y a surtout les entrées pour les temples visités et le droit d'accès au chemin du Ijen. Niveau transport, le prix comprend autant les trajets en bus et train sur Java que les taxis, la location de scooter, l'essence et les parkings.

Je finis donc quand même mon périple avec une moyenne journalière bien en dessous de ce que je m'étais fixé, ce qui est encourageant et rassurant pour la suite puisque les prochains pays que je dois visiter sont plus chers pour la plupart.

Humainement, le bilan est partagé comme vous l'aurez bien compris. Si c'était à refaire, j'irai à l'essentiel sur Bali et garderai du temps pour visiter soit l'île de Nusa Penida dont j'ai eu de très bons échos malgré un côté assez touristique, soit une autre île comme Longbok ou Florès. Et avec plus de temps, j'irai sans hésiter à Sumatra pour visiter la jungle et voir les orangs-outans, à Sulawesi pour le côté plus authentique encore que Java.

J'ai souvent lu et entendu que pour réellement visiter l'Indonésie, il faut prévoir au minimum un mois par île, et aujourd'hui j'en suis convaincu.

J'espère avoir l'occasion de revenir en Indonésie pour visiter les îles que je n'ai pas pu voir cette fois et avec un peu plus de temps.

A Jakarta, le Wonderloft Hotel est très bien situé dans la vieille ville et permet des sorties le soir sans avoir à prendre les transports. Le petit déj est sous forme de buffet très bien fourni, il y a des plaques de cuissons pour faire son repas si besoin et le rooftop est agréable. Les douches sont bien chaudes et les lits confortables. Petit bémol par rapport à la clim qui marche plein pot dans les chambres, la différence de température avec les couloirs est impressionnante. J'ai opté pour un lit en dortoir à un peu moins de 100k IDR la nuit, petit déjeuner compris. Il existe aussi des chambres doubles.

A Yogyakarta, le WakeUp homestay a été parfait pour les deux nuits passées. Non loin de la gare ferroviaire, de Malioboro Street et de bien d'autres commodités, les lits sont confortables et le bâtiment bien isolé donc calme. J'ai payé environ 70 000 IDR la nuit, petit déjeuner compris. Il y a aussi un petit parking devant le bâtiment, pratique si comme moi vous louez un scooter pour faire les visites.

A Probolinggo, le Dhika Adventure et Homestay n'est pas l'endroit le plus agréable et confortable où j'ai pu dormir en dortoir mais il a l'avantage de ne pas être trop loin de nombreux petits restaurants et d'une grande route avec pas mal de commerces tout en étant calme. Ils louent aussi des scooters si vous optez pour cette solution pour aller faire le Bromo. J'ai aussi pu y laisser une grande partie de mes affaires pour m'y rendre.

A Cemorolawang, une bonne surprise avec la Bromo Otix Guesthouse confortable et super bien placée. Le manque d'isolation laisse passer en effet pas mal de bruit comme indiqué dans certains commentaires sur le net mais si vous n'avez pas le sommeil trop léger ça ne devrait pas être un problème. J'ai payé 130 000 IDR la nuit, ce qui n'est pas un prix démesuré au vu de l'offre locale.

A Banyuwangi, sans hésitation je vous recommande d'aller loger au Banana Homestay, tenu par Fryda et son mari. Vous vous y sentirez comme dans la famille tellement ils s'occupent bien de vous. Ils m'ont emmené chercher à manger le premier soir après une arrivée tardive, se sont occupés de la location de mon scooter pour faire le Ijen et m'ont emmené jusqu'au port pour prendre le ferry pour Bali le dernier jour. Ajoutez à tout ça les meilleurs petits déjeuners mangés en Indonésie. Pour 140 000 IDR la nuit en chambre double, salle de bain commune avec eau froide et petit déjeuner compris.

A Ubud, j'ai séjourné deux fois au New Ubud Hostel. J'y ai préféré mon deuxième passage dans le dortoir 10 places qui bénéficie d'une petite terrasse et favorise les échanges entre voyageurs. La nuit est entre 70 et 85000IDR, petit déjeuner compris.

A Bedugul, le Chakra Backpacker Hostel permet de trouver une offre à prix routard dans cette région où les établissements sont plutôt un peu plus haut de gamme. Comptez quand même 125000IDR la nuit, mais les lits sont au top, les douches bien chaudes et les repas (non compris) très bons.

A Amed, j'ai séjourné au Pondok Aldi. Chambre confortable, un des spots réputé de snorkeling à proximité. Le tout avec petit déjeuner pour 70000IDR la nuit. Nombreux restaurants bons et pas trop chers à proximité immédiate aussi.

A Kuta, si vous ne craignez pas d'entendre de la musique un peu forte toute la journée et que vous aimez les pancakes, le Celebbest Kuta Hostel sera parfait pour vous. Très bonne ambiance, personnel serviable et toujours dispo, la piscine est agréable, les chambres ne sont pas les plus confortables que j'ai pu avoir mais sont agréables aussi. L'établissement propose divers locations et possibilité de transferts vers les îles ou même vers Ubud à des prix interessants, situé à 400mètres de la plage.

A Cemorolawang, une très bonne adresse est le Warung Pondok Tengger où j'ai très bien mangé pour 15 000 IDR un plat complet et le lendemain matin, un gros pancake à la banane avec une sorte de coulis au chocolat et un café pour 20 000 IDR. La bouteille d'eau y est par contre un peu chère à 7000 IDR.

A Kuta, le Nasgor Fajar permet de retrouver des prix décents pour manger et la cuisine y est très bonne. Comptez entre 25 et 40000IDR le plat, les boissons sont entre 10 et 15000IDR pour les jus.

Entrée combinée à Prambanan et Borobudur valable sur deux jours, 45 USD soit environ 630 000 IDR. Le prix est complétement démesuré par rapport au coût de la vie en Indonésie mais ça vaut vraiment la peine d'y aller. Pour ceux qui prennent l'option scooter, le parking est à 3000 IDR à Prambanan, 3000 aussi au point de vue Punthuk Setumbu + le droit d'accès à 50 000 pour le chemin. Parking pour la visite du temple, devant l'enceinte et non pas à l'intérieur, 10 000 IDR.

Attention à la plupart des temples à Bali, effectivement il faut un sarung pour visiter, mais quand celui ci est obligatoire, il est fourni dans le prix d'entrée du temple, ne croyez pas les vendeurs situés avant les entrées qui vont vous certifier que vous devez en acheter un.

Pour les locations de scooter, les prix varient beaucoup d'une ville à l'autre. J'ai payé 80000IDR à Yogyakarta, 100000 à Probolinggo et Banyuwangi, 40000 à Ubud (remise pour une semaine, sinon 50000 à la journée chez Ubud Scooter Rental) et 60000 à Kuta. En théorie le permis de conduire international est obligatoire, en pratique on ne me l'a demandé qu'une seule fois à Ubud, sinon une pièce d'identité suffit. Pensez à prendre des photos de votre machine si elle présente des dégâts importants au moment de la prise de location pour que les loueurs ne puissent pas vous demander de payer pour des dégâts que vous n'avez pas causés. Pour l'essence, il faut compter environ 30000IDR pour un plein, les stations sont assez fréquentes. Si vous avez peur de tomber en panne, il existe aussi des stations non officielles qui vendent de l'essence un peu plus chère un peu partout en Indonésie, vous les reconnaitrez facilement aux bouteilles de vodka avec des liquides de toutes les couleurs exposées dans des étagères juste devant.

Quelques sites ou applis indispensables en Indonésie :

- Gojek ou Grab qui sont les applications Uber asiatiques. Leurs prix sont en général au moins un tiers moins cher que les "taxis" locaux, même après négociations avec ces derniers. Gojek a même tendance à être un peu moins cher que Grab. Dans les deux cas il est possible de choisir un "taxi" moto ou voiture.

- www.Tiket.com ou www.Kai.id vous permettront de trouver et réserver vos trains sur internet. Tiket.com existe même sous forme d'appli mais un peu compliquée à utiliser à mon goût. A la fin vous n'aurez même plus besoin de traduire le site indonésien puisque vous connaitrez les menus par cœur. Tiket.com semble prendre une commission sur le prix du billet alors que Kai.id non. Dans tous les cas vous pouvez choisir de payer dans un Indomaret ou Alphamaret, qui sont de petits supermarchés, ce qui permet de régler en cash.

- Une bonne appli de traduction en ligne ou mieux, hors connexion. En effet, beaucoup de javanais(es) parlent assez mal anglais. Vous arriverez toujours à vous faire comprendre ou trouver un traducteur de fortune en la personne du voisin ou du commerçant d'à côté, mais pour des choses plus précises, le traducteur est quand même d'une grande aide.

Les transports en commun sont très peu répandus à Bali contrairement à l'île de Java. Il existe quand même essentiellement deux grandes compagnies de bus, dont Perama qui a des lignes régulières pour les destinations les plus touristiques. Pour exemple, il y a quatre bus par jour qui font la liaison Kuta Ubud en passant par l'aéroport pour 60000IDR.

Pour la carte SIM locale, j'ai opté pour l'opérateur Telkomsel, un des deux majeurs du pays qui est national. N'ayant pas un gros besoin de data, j'ai opté pour l'offre de 6GO à 170 000 IDR. Il existe aussi une offre de 35GO pour 230 000IDR.

Attention Il existe aussi des forfaits locaux qui ne fonctionnent que dans la ville où ils sont achetés. J'ai lu sur internet que certains marchands non officiels dans la rue vendent ces forfaits au lieu du forfait national. Préférez donc une boutique officielle et emmenez votre passeport pour enregistrer la ligne à votre nom. Pour ma part je suis allé au centre commercial Emporium Pluit Mall à Jakarta, indiqué par le réceptionniste de l'hôtel.

Pour les retraits d'argent, tous les distributeurs ont l'air d'appliquer des frais au moment de prendre de l'argent, sans prévenir. Si je me trompe pas, il faut compter environ 9% de frais.