Oman, entre mer et désert, montagnes et wadis, villages perchés et palmeraies est la première découverte. Zanzibar, l île aux épices, est un véritable paradis perdu avec ses plages exotiques.
Janvier 2024
22 jours
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Pour des raisons de tarif et d horaire, le voyage a été très long alors qu Oman n est pas si loin que ça. Nous retrouvons Fabienne et Thierry à Paris, Dubai et enfin Mascate avec beaucoup d attente dans les aéroports… nous ne connaissions pas Oman Air, pour le petit trajet effectué, très bonne expérience. A l heure, personnel agréable et encas servi durant les 40 minutes de vol.

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Immigration passée, une heure d attente, voiture récupérée, en 15 minutes nous regagnons l hôtel Ramada Encore. Dîner léger et go pour une nuit réparatrice.

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Après une nuit réparatrice, nous voila partis pour une journée de visite de la capitale. Omniprésence de la mer, Muscate s étend sur 70 kms de long et 10 kms de large. Nous commençons sa découverte par la visite de l opéra. Un édifice blanc majestueux. Une visite guidée nous apprendra qu il a été construit à partir de 2007 pour une durée de 4 ans. Le ténor Placido Domingo en a fait l ouverture.

A la demande du Sultan, le bâtiment doit durer pas moins de 500 ans et le marbre blanc doit faire 5 cms d épaisseur, qui lui même vient d Italie. Cet opéra peut accueillir plus 1100 personnes avec 70 représentations différentes par an. La scène et certains balcons sont motorisés. Un orgue de 50 tonnes vient d Allemagne.

Nous quittons le nouvelle ville pour nous rendre à Mutrah, le port de Muscate où se trouvent le souk, une corniche et un fort. Nous traversons le souk, propre avec des vendeurs très respectueux.

Place à un déjeuner local, on ne comprend pas tout, je pensais avoir commandé une salade, je suis servie de wrapps bien épices…. Faby commande une boisson à base d avocat, pas très buvable…. Pour digérer , nous montons les 120 marches depuis la corniche pour accéder au fort. Belle vue sur la baie, il a été construit en 1580 par les portugais pour défendre la ville contre les ottomans.

Balade le long de la corniche, nous atteignons les 10 kms à pied.

Sur le chemin, nous assistons à un petit concert local.

Pour le dîner nous nous sommes basés sur les conseils du petit futé. Un petit restaurant en face du marché aux poissons, Aroos Al Bahr. Nous choisissons les poissons, on pèse et on fait cuire. L intérieur ne ressemble à rien, nous fuyons, mais la petite terrasse est belle et accueillante, le personnel adorable. Aucun regret, l addition s élève à 9 rials pour 4, soit 21€, et les plats n ont pas été finis. Le dessert, on le prendra juste à côté en compagnie d employés très bavards, nous expliquant que nous sommes dans le quartier égyptien. Nous dégustons un kenafa : une pâtisserie réalisée à base de cheveux d ange, de fromage ricotta et de beurre sur laquelle du sirop est rajouté. Servi tiède, une belle découverte. Je retiens et étudie la recette pour la réaliser chez nous.

Petite pause à l’orientale pour terminer la soirée

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Faux départ ce matin pour la visite de la Grande Mosquée du Sultan Qabus : nous n étions pas assez couverts de la tête aux pieds. Retour à l hôtel pour corriger ceci. Nous voila donc bien couverts pour entrer dans cet édifice extraordinaire.

Financée et commandée par le sultan Qabus ibn Saïd , elle est commencée en 1994 et inaugurée en 2001. Sa superficie est de de 416000 m2 et peut accueillir 20000 fidèles. La salle de prière des hommes , elle, 6500 pratiquants. Le tapis persan mesure 4263m2, d un seul tenant, pèse 21 tonnes, possède 1700 millions de noeuds avec 28 tonalités . Il a été tissé à la main par 600 femmes pendant 4 ans. Les lustres : au nombre de 35, en cristaux de Swarovski. Le plus imposant fait 8 mètres de diamètre et 14 mètres de haut. Son poids est de 8 tonnes et est illuminé de 1122 ampoules.

Avant de quitter les lieux, dates et thé sont offerts ainsi qu une « initiation » à l islam par un volontaire très charmant. Les femmes elles mêmes ont fait le choix de se vêtir de noir, d avoir la place qu elles ont dans la société. À bon entendeur. Nous le quittons et repartons un livre à la main égaleront offert.

Place maintenant à une visite d un tout autre genre, la fabrique des parfums Amouage. Une maison de luxe réputée pour ses parfums composés uniquement des meilleurs ingrédients du monde entier. Elle a été fondée en 1983 pour être « le cadeau des rois ». Les parfums sont composés par des parfumeurs de renommée mondiale à Paris, Grasse, Genève et New York. Fleurs, épices, bois en font les principaux éléments de base. Le moindre flacon coûte au minimum 350€ et peut aller jusqu’à des milliers d euros. Nous repartirons bredouille, même si le lait corporel me plaisait bien….

Pause déjeuner dans un troquet turc près d un parc dont nous ne trouverons jamais l entrée ! Un fatair fera l affaire : une pâtisserie salée fourrée avec de la viande , des épinards du fromage. Original et bon.

Temps calme à la piscine de l hôtel, pas de soleil ais l eau doit être à 30 degrés.

Ce soir petite trouvaille bien sympas, le restaurant Ramssa Oman. Crevettes au barbecue pour les uns, chameau en daube pour les autres. En dessert, beignets et pudding délicieux.

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Nous quittons notre hôtel Ramada Encore et la ville de Muscate. Notre voiture emprunte l ascenseur prévu pour.

Nous allons descendre dans le sud du pays. Mais avant ça, plusieurs arrêts sont prévus. Tout d’abord, le Wadi Al Arblyyin. Qu est ce qu un wadi? C est un canyon creusé dans la roche par le lit d une rivière. on peut l appeler wadi ou oued ou ouadi. Il en existe une multitude à Oman. Celui va être accessible tout d abord par une piste longue de plusieurs kilomètres. Le 4x4 est apprécié et ne va pas rester propre longtemps.

Nous arrivons à un minuscule village de montagne. Les indications sur la routes ne sont pas toujours fiables tout comme le GPS. Une fois gares, nous avons du mal à trouver le point de départ. La rando démarre et ne sera pas de tout repos. Aucune indication, nous demandons 3 fois si nous sommes sur le bon « chemin »…, si on peut appeler ça un chemin. En fait nous suivons les canaux d irrigations, un pied dans l eau, un pied sur la terre, 2 pieds dans l eau, 2 pierre sur la terre.

Nous escaladons les rochers, nous nous perdons ! Par bonheur un gentil omanais voit que nous ne sommes pas du tout au bon endroit. Ils nous appelle, et nous guide, ouf. Un conseil si vous vous y elles, prenez un guide!!!

Il nous explique que les totems nous indiquent la direction, encore fallait il le savoir.

Au bout de 1h30, nous arrivons enfin à la fameuse piscine naturelle.

Baignade dans une eau bien fraîche, mais la récompense est la. Le chemin du retour se fera plus rapidement grâce notre guide de fortune qui se régale à nous prendre en photo.

Arrivés à notre voiture, tels des gitans, nous faisons sécher nos affaires et mangeons un bout chipé au petit dej.

la 2eme étape se fera une heure plus tard au Sinkhole. C est une dépression remplie d eau , un gouffre dans le calcaire. Un lac aux eaux turquoise de 60 mètres de diamètre et 20 mètres de profondeur. Les habitants croyaient que le puits avaient été créé par une météorite mais en réalité il a été formé par un effondrement terrestre. Baignade malgré l eau un peu froide , une eau salée venant de la mer.

Arrivée en fin d après midi à notre nouvel hôtel, Plazza Sur.

Ce soir de l alcool peut etre servi!!!! Tres tres rare a Oman! Le vin blanc est de sorti devant un skyjo…. On retrouve vite nos vieilles habitudes.

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Départ ce matin pour un autre Wadi, le Wadi Shab. A 45 minutes de Sur, il est très facile d accès, puisqu il se situe très proche de la mer. Un petit bateau nous permet de traverser la rivière pour 1 réal aller retour. Nous nous payons le luxe de prendre avec nous un guide. Nous débutons l expédition par une marche sur un terrain plat, bordé de palmiers, dattiers, bananiers , manguiers, papayers, et autres arbres fruitiers. Des dizaines de catégories de bananes et de mangues existent ici.

Le tout début, facile, la suite se complique un peu avec des parties un peu glissantes mais le paysage est tellement beau, qu on n’y prête pas attention. Plus on avance, plus la vue est splendide, nous sommes dans le grand canyon omanais. Nous arrivons à la première piscine naturelle. Nous posons nos affaires, nous n aurons besoin de rien à part de nos maillots et appareils photos. Le guide nous aide à trouver les bons endroits pour marcher, nager.

Nous marchons, nageons de piscine en piscine, plus belles les unes que les autres.

Pour accéder à la 5ème et dernière piscine, où se trouve la cascade, un petit effort supplémentaire est demandé. Le passage est étroit, seule la tête est hors eau et parois. Mais la touche finale vaut l expérience.

Retour sur la terre ferme avec une petite pause au soleil, avant de repartir.

Après 8 kms à pieds et 300 m à la nage, repos au bord de la piscine de l hôtel. Virée nocturne dans le traditionnel souk de Sur. Faby prend un cours de couture et moi, je choisis ma robe.

Un petit tour au phare et à la mosquée avant de se coucher!

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Au revoir Sur et le bord de mer. Direction le wadi Bani Khalid. En 2 heures de route, a travers des paysages désertiques, nous atteignons sans difficulte aucune le 3eme wadi de notre voyage. 15 minutes de marche suffiront pour avoir deja une magnifique vue sur les roches et bassins aux eaux turquoises.

Baignades baignades et baignades dans une eau chaude et pas grand monde pour nous gener. Attention, ca glisse, attention ca descend, attention il faut crapahuter. On se rend bien compte de la chance qu on a.

On passe de piscine en piscine , une decouverte a chaque fois.

Repos avec un fish spa naturel. Des centaines de poissons viennent nous nettoyer les pieds, ils se regalent avec nos peaux mortes.

Retour, a la nage bien sur, sac etanche sur le dos pour monsieur, frite pour moi.

Apres avoir picniqué avec les victuailles du petit déjeuner, arret a un coffee shop pour boire un cafe, .... degueulasse.....

Nous quittons a regret notre espace aquatique, car une autre aventure nous attend. Nous roulons une heure sur une autoroute, puis nous approchons du désert. La piste de sable debute tranquillement pendant quelques instants , puis les dunes apparaissent au loin, paysage lunaire. Sur les 4, une n est pas rassurée mais on lui certifie qu aucun accident n est arrivé ici. On aime bien mentir dans ces cas la. Nous atteignons notre camp pour la nuit. Simple mais tellement accueillant, le Sands Dream Tour. Quelques tentes , des sanitaires a 2 pas.

Aussitot arrives, nous partons avec un chauffeur a travers les dunes, la conduite est sportive, avec arret photos.

On ne peut pas etre ici sans assister au coucher du soleil ! Notre chauffeur , un habitué des lieux sera a la hauteur.

Apres ce reve, repas typique sous la tente centrale et bavardages autour d un feu en compagnie de 2 couples bretons et un jeune couple nicois.

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Après une nuit plutôt bien au calme, et un petit déjeuner à la hauteur, nous voila partis à la découverte du désert accompagnés d un chauffeur. Plusieurs arrêts sur le chemin. Le sable change de couleur au fur et à mesure des kilomètres.

Nous allons à la rencontre des dromadaires qui sont en totale liberté. Une maman peut donner naissance une fois par an à un seul bébé. La gestation est de une année. Elle pourra procréer une quinzaine de fois à partir de ses 3 ans. Un dromadaire peut tenir 3 semaines sans boire.

Les bébés dromadaires rencontrés ont seulement une semaine. Au bout de 3 heures, le bébé sait se lever et marcher.

Nous continuons notre balade à travers les dunes et sommes accueillis par un couple bédouin d une soixante dizaine d années dans leur logement de fortune. La télévision est à fond, les 2 amoureux sont passionnés de courses de dromadaires. Le même principe que nos courses de chevaux mais à la place d un jockey, une commande gérée à distance fait galoper le dromadaire plus ou moins vite. La course dure une douzaine de minutes et la télévision retransmet ces courses toute la journée.

Passage obligé d’essayer la tenue locale et de déguster les dattes et autre spécialité un peu particulière : vermicelles sucrés…. Bof bof

Retour à notre camp pour prendre la route vers Nizwa, notre prochaine étape. Nous logeons à l Antique Inn hôtel, situé au cœur de la ville historique, et au coeur des nombreuses mosquées de la ville, l’appel à la prière se faisant régulièrement, le calme du désert va se regretter….

Coucher du soleil depuis le roof top

Petite virée ce soir dans la vieille ville très animée.

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Réveil matinal. Des 7 heures, tous les vendredis matin, un marché aux bestiaux se tient sur une place à côté du souk. Au centre de la place, assis en cercle, les acheteurs potentiels regardent défiler les vendeurs de chèvres, moutons ou vaches. Marchandage, négociation, en examinant la bête. Ici nous partageons la vraie vie locale, si importante pour l activité économique. Nous observons les vieux nomades, les hommes en costume traditionnel. Une petite chèvre coûterait 50 dollars, me répond t on quand j ose poser la question et on me propose d en acheter une….

Ici les gens sont adorables, se laissent prendre en photo comprenant que ces scènes soient uniques pour nous.

Retour à l hôtel pour prendre le petit déjeuner. Puis, certains vont déambuler dans la vieille ville, une autre va profiter de la piscine.

Dans l après midi, nous prenons un guide qui nous racontera l histoire de Nizwa. Nous montons à bord d un véhicule électrique, seul autorisé à circuler dans les ruelles.

A la fin du ramadan, les habitants amènent de la viande dans des feuilles de banane qui est cuite dans un puits pendant 2 jours. On visite aussi les canaux d irrigation de la ville.

Dans la vieille ville se trouve une ferme de plantation de dattes. On nous apprend à reconnaître les dattiers femelles et mâles.

Le tour de la ville se terminera par la visite d une fabrique de halwa : dessert préféré omanais, nous en trouvons à chaque coin de rue. Pendant 3 heures, on mélange la fécule de maïs avec du sucre blanc ou marron et de l eau, puis on rajoute du safran, de la cardamome et de l eau de rose. Le résultat est une pâte gélatineuse.

Nous assistons à un show du guide pas tout jeune, qui grimpe pieds nus sur un dattier. Nous dégusterons d ailleurs quelques dattes en compagnie d une famille.

Ce soir, balade dans le souk, cherchant quelques souvenirs de cette belle ville qui se doit d être visitée lors d un séjour à Oman.

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Nous quittons Nizwa avec une pointe de nostalgie comme tous les voyageurs que nous rencontrons. Nous prenons la route pour monter en altitude. Sur la route, nous visitons le fort de Bahla. Une des 4 forteresses au pied des montagnes. On dirait un château de sable gigantesque tant par sa couleur que par sa forme. C est le plus ancien du pays. On déambule dans tous les couloirs, pièces, tours, remparts.

Quelques rencontres où la photo s imposait, demande express de leur part.

Pour le déjeuner nous nous arrêtons dans le hameau de Misfah perché à 1000 mètres d altitude. « Il est devenu le porte drapeau d une nouvelle forme de tourisme intégré. Un endroit charmant où il fait bon s assoir et laisser le temps s égrainer ». Nous prenons place chez Rogan . 4 terrasses entourées de palmiers. Nous mangeons des crêpes, le prix est un peu exagéré, comme le café à 2,50€….

Le charmant serveur parle français , a pris sa guitare et a chanté du Michel Sardou et du Francis Cabrel.

Puis route vers le Jebel Shams, la montagne du soleil car chaque matin, le premier endroit en Oman à recevoir les rayons du soleil. Culminant à 3000 mètres, c est un endroit pour le camping, les randonnées et l observation des étoiles. Une route, puis une piste nous mènent au Sama Heights Resort. Nous avons droit à un surclassement !!!

La nuit tombe, il bien froid…. Nous avons un tout petit chauffage pour nous permettre de faire une partie de Sky job quand même !

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Nous sommes au Jebel Shams, jebel voulant dire montagne. Le Balcony Walk est une randonnée qui longe le bord du canyon du Wadi Ghul. Tout ceci pour expliquer tout simplement que nous sommes dans le grand canyon Omanais. L aller retour se fait en environ 4 heures comprenant les pauses photo et la pause pic nique. On démarre la marche à 1900 mètres d altitude et on descend à 1700 mètres. Ceux qui me connaissent savent que je n apprécie pas les allers en descente car le retour ne sera que de la montée, et là,je suis servie!!!

Le sentier est caillouteux, suspendu au dessus du vide et pourtant suffisamment large pour ne pas être vertigineux.

A gauche se dressent les parois abruptes de la falaise, à droite une entaille profonde découvre le fond de la vallée et quelques villages. Ici, aucun arbre, aucune ombre. Mais aujourd hui le temps est couvert, un peu de vent, donc pas si chaud que ça.

Après une heure et demi de marche, on parvient à un hameau abandonné. Un impressionnant ensemble de maisons accrochées sous un aplomb rocheux à quelques mètres du vide. Celles ci furent abandonnées par les 15 familles de bergers qui y habitaient il y a une quarantaine d années et furent édifiées il y a 400 ans avec pierres et du bois.

On se motive pour aller au bout du chemin. Après, il y aurait soit disant une via Ferrat qui permettrait de descendre encordés au fond du canyon, mais nous ne l avons pas vue.

Les chèvres sont nombreuses et pas farouches, en attente de nos restes de nourriture

Le chemin du retour offre d autres vues sur le canyon toujours aussi impressionnant.

Dernière vue sur une falaise plateau et nous arrivons au point de départ.

Sur la route, halte achats souvenirs, quelques petits objets artisanaux, histoire de faire marcher le commerce local. Arrivés à notre hôtel, assoupissement au soleil…

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Cette nuit, le thermomètre est quand même descendu à zéro degrés. Quasi pas de chauffage dans la chambre, pas du tout dans la salle de bain…..on est contents de quitter cet air frais, mais on va en retrouver un autre en fin de journée. Sur la route, nous nous arrêtons à Al Hamra, un des plus vieux villages d Oman. Nous nous rendons au musée Bait Al Safah. Ce ne fut pas simple de circuler dans des ruelles extrêmement étroites avec notre 4x4, mais Thierry ayant conduit dans sa jeunesse des véhicules tellement plus gros, tout s’est passé comme une lettre à la poste. Nous entrons donc dans cette maison traditionnelle transformée en musée. Nous apprenons ici toutes les traditions des familles. Nous sommes accompagnés d un guide qui nous montre comment les dattes produisent un sirop qu on utilise comme on utiliserait du sirop d érable. Entre juin et août, les dattes sont cueillies et sont ensuite mises dans des sacs en feuille de palme avec un peu d eau. Pendant 2 mois, le poids des sacs va écraser les sacs et va faire sortir le jus.

Nous passons de pièces en pièces, et elles sont nombreuses, une famille de 4 générations vit sous le même toit.

Nous entrons ensuite dans une pièce où une vieille dame nous fait quelques démonstrations. Du blé moulu à la main qui va être mélangé à de l eau et du sel formant une pâte. Cette pâte va être étalée sur une plaque chauffée pour être cuite et former des crêpes dentelées. Un régal.

Nous assistons également a la fabrication du café moulu.

Puis elle extrait de l huile de graines d argan depuis une pate. Cette huile servira d huile pour le corps. Le restant de pate sera broyé pour en faire une poudre. Cette poudre servira à la fois de masque esthetique et de remède contre les maux de tête. Ravie de cette occasion, je profite de ce génie.

Nous admirons la vue depuis le dernier étage. Un quartier entier de vieilles maisons construites il y a 400 ans, en ruines pour la plupart aujourd’hui.

Nous sommes ensuite invités à boire le thé, le café, et à manger quelques dattes, qui seront délicieuses.

Nous reprenons la route pour monter au Jebel Akhdar. Un 4x4 est obligatoire pour y monter. Certes, la route est sinueuse et grimpe fortement jusqu’aux 2000 mètres d altitude, mais pas de piste, une route parfaitement entretenue…. Nous faisons un crochet vers le Wadi Bani Habib. Nous apercevons des villages en ruines abandonnés et un des rares habitants y vivant encore.

Nous regagnons ensuite notre nouvel hébergement, le Sama hôtel. Il offre une vue sur les montagnes qui culminent à 3000 mètres.

Que demander de mieux que d avoir le coucher du soleil pile quand nous arrivons et pile en face???

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Jebel Akhdar veut dire montagne verte. Son nom vient du fait des nombreuses cultures maraîchères et fruitières de la région. Nous sommes ici à 2000 mètres d altitude et à côté des paysages arides et poussiéreux, les quelques habitants cultivent leurs terres en terrasses.

Ici, la randonnée est l activité principale. Nous partons donc ce matin pour une découverte de 3 villages. Nous empruntons le sentier des Roses depuis l hôtel. Ici se cultivent les roses qui donnent l’eau de rose si présente à Oman. Elle est obtenue par distillation : les pétales de roses sont cueillis et chauffés dans une marmite. La vapeur qui s en dégage est récoltée pour en faire l eau de rose. L eau est très présente grâce aux falajs , les canaux d irrigation.

Nous traversons le village de Al Aqur, puis Al Ayn et enfin Ash Shirayjah. Des villages pas abandonnés, mais nous ne rencontrons que quelques enfants, un peu sauvages, et des agriculteurs. Porter un sac de 50 kgs sur la tête ne leur fait pas peur !

Des ruelles, des voûtes, des tunnels, des escaliers par milliers

Pause déjeuner improvisée dans une ruelle, le petit déjeuner de l’hôtel aidant niveau ravitaillement.

Au retour, nous avons voulu aller au « Diana’ s point », endroit qu avait adoré la princesse. Mais celui ci n est accessible qu à une condition : payer 25 OMR, soit, 60€ par personne !!!!! Pauvre princesse, si elle connaissait cette arnaque !!! Direction piscine de l hôtel qui est, certes chauffée à 29 degrés, mais le petit vent bien frais de la montagne fera que seuls les hommes se baigneront. Autre coucher du soleil pour finir cette dernière étape.

Puis dans le froid, resto iranien avec une serveuse philippine trop rigolote et 5 serveurs captivés par un match de foot Iran- Émirats

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Ce matin, nous quittons nos montagnes aux températures assez fraîches pour revenir sur Oman passer la dernière nuit avant d autres aventures. Nous avons pris un hôtel proche de l aéroport pour le lendemain matin. Le Royal Tulip, une splendeur, le luxe, le service, la qualité des repas, tout y est et pour le même prix qu un autre moins classe.

Départ matinal à bord d un bolide pour nous amener à l aéroport.

Embarquement immédiat pour l île aux épices, Zanzibar. Côté hublot, nous survolons le Yémen, la Somalie, et arrivons à notre destination 5 heures plus tard.

Passage de la douane, achat du visa, bagages récupérés, nous attendons notre chauffeur. Mais sachez que nous avons eu une grosse frayeur à bord, une fois atterris. Notre chère Faby ne trouve plus son passeport, panique à bord, c est le cas de le dire. Comment fait on dans ces cas là, …. Ouf, il s était caché !!!!

Nous arrivons à notre palace, car c est un palace. De nuit, nous jetons un coup d œil à la piscine et notre chef cuisto apporte calamars et poulpes grillés.

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Hier nous avons quitté un pays qui gagne à être connu. Il y a quelques temps, j avais du mal à situer Oman sur une carte du monde comme beaucoup de personnes. C est un pays où les gens sont gentils, accueillants, toujours le sourire prêts à vous aider. Aucune insécurité, bien au contraire. Alors oui, y a les mosquées qui nous réveillent peut être la nuit, il n’y a pas d alcool, il peut y faire très chaud comme très froid, mais on y mange bien, les paysages sont variés et ceci, à quelques heures de la France.

Au lever, nous découvrons notre havre de paix. Une villa trouvée sur air bnb rien que pour nous. De très grandes chambres, cuisine, terrasse. Mais le must est à l extérieur. Plusieurs hectares de palmiers, cocotiers, fleurs, une piscine de 20 m sur 10, un pool house hors du commun, un billard.

Un plouf dans la piscine s impose toute la journée, l eau est à 33 degrés…. Un tour à la plage demande à traverser quelques habitations où vivent des massaï.

Après une journée farniente, nous sommes partis nous dégourdir les jambes sur la plage au soleil couchant.

Beaucoup de massaï sur la plage, adorables, qui, quand on leur dit que nous sommes français, le nom de M Bappe sort automatiquement. Joueurs de dames avec des bouchons de bouteilles, vendeurs de souvenirs, nous avons passé un joyeux moment avec eux.

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Ce matin au réveil, des intrus pas très sympathiques faisaient tout pour rentrer dans la maison et se montraient agressifs…

A 8 heures tapantes, on vient nous chercher pour descendre dans le sud de l île, a Kizimkazi. Ici se trouve notre capitaine de bateau et notre cuisinier direction l île de Pangume. A mi parcours, les dauphins nous accompagnent un bon moment.

Nous continuons notre navigation pour arriver sur un banc de sable blanc perdu en pleine mer.

Nous repartons avec 2 arrêts snorkeling. Le premier nous permet de voir des dizaines d étoiles de mer et d oursins.

Le 2eme spot sera pour les poissons et les coraux.

il il est temps de passer au repas, et quel repas!!!! Installes à l’ombre, ouf, on nous présente langoustes, crevettes, calamars, baracoudas, accompagnés de frites maison et salade. Le dessert se compose de fruits tropicaux, banane, mangue, pastèque, ananas etc etc

Digestion obligatoire dans l eau , puis départ pour la mangrove. A marée haute, les singes ne viennent pas.

La journée se termine avec quelques coups de soleil et une bonne fatigue. Coucher 21h15 !

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Nous logeons a 9 kms de Paje , petite ville côtière. Ce matin, nous décidons d aller visiter la ferme de culture d algues. Nous avons de la chance, à 10h30, c est marée basse. A marée haute, rien ne peut se visiter. La culture des algues permet de fabriquer des savons dont raffolent les hôteliers de la région, des crèmes et gommage pour le corps et des huiles de massage. Pour cela, un travail très particulier est effectué uniquement par des femmes. On nous prête un chapeau et des crocs pour rejoindre celles ci. Elles sont assises dans l eau et le sable durant 6 heures par jour. Imaginez la chaleur (40 degrés et le soleil qui tape). Leur travail consiste à attacher des branches d algue sur une corde et à les déplacer régulièrement pour qu elles soient toujours dans un peu d eau afin qu elles grandissent. Elles mettent 2 mois pour atteindre la taille des cheveux de Bob Marley comme nous le dit notre guide. Les algues peuvent avoir 4 couleurs différentes mais auront toutes la même couleur violette à la fin de leur séchage. Ces femmes sont payées 20€ par mois.

Notre guide raconte la vie intime des Zanzibarais : les hommes peuvent avoir jusqu à 4 femmes et donc énormément d enfants. Lui même est le dernier des trente de son père. Le concernant, il nous dit qu il n a qu une femme et 2 enfants. Doit on le croire….

Après un coup de chaud, nous avons droit à un verre de jus local appelé weed juice à base d avocat, mangue, passion, carotte, citron et autres , bien frais et une serviette pour nous rafraîchir.

Nous allons ensuite voir les algues sécher. Elle sont ensuite lavées et nettoyées. Le reste de la fabrication est effectuée par les mêmes femmes qui alternent entre la mer et la fabrique. Pour fabriquer un savon, la personne remue les algues et tous les ingrédients nécessaires à la fabrication dans un récipient pendant 45 minutes et pour du shampoing , 3 heures. Nous n’avons pas le droit de prendre des photos.

Après cette chouette visite, nous nous attablons au bord de la route pour grignoter . Brochettes de poulet et bœuf, frites et beignet. Petit shopping et cocktails au Summer Beach devant un spectacle de kite surf.

Deux charmantes vendeuses de paréo nous font la démonstration de leurs tissus et bien entendu Faby et moi craquons, et dépensons les derniers shillings…..

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Zanzibar est une destination touristique avec ses plages, ses hôtels, ses villas, ses excursions en mer, etc etc. Mais c est aussi une île où la pauvreté est bien réelle, où les enfants dans les campagnes ne vont pas à l école, ne mangent que des bananes, marchent pieds nus, n ont que peu d habits et aucun médicament. Aujourd hui nous les avons rencontrés. C est en quad , accompagnés d un guide que nous avons roulé dans un premier temps sur la route, puis sur des pistes , puis sur des petits chemins perdus.

Arrivés dans un village, notre guide nous montre les maisons construites avec du corail et de la boue.

Nous rencontrons une femme de 65 ans qui fabrique des cordes à partir de de fibre de noix de coco en les roulant sur la jambe. 200 mètres de cordes sont effectués en 2 jours. Celles ci seront utilisées dans la fabrication des maisons, entre autre.

Ici, un petit groupe d enfants ne nous lâchent pas la main, certains font les pitres, d autres analysent nos mains, certains veulent jouer.

Nous donnons dentifrices, brosses à dents, savons à quelques mamans .

Puis, nous nous dirigeons vers une place où de nombreux enfants et mamans avec des bébés nous accostent. Thierry a amené 2 ballons de foot, et nous avons apporté des habits pour bébé. Ce fut l émeute, certains nous arrachaient les petits vêtements en disant qu ils avaient un bébé chez eux. Le guide a du intervenir plusieurs fois pour calmer les ardeurs.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons près d une vieux baobab. Ici, un des quads a fait des siennes pour redémarrer, on s est demandé si o n allait pas passer la soirée au pied de ce gigantesque arbre.

Dernière étape de ce périple par la plage, où nous longeons une multitude d hôtels plus ou moins luxueux.

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Départ ce matin pour aller visiter une ferme des épices. Ici, il en existe partout, des petites, des grandes, des familiales, difficile de faire un choix. Celle que nous avons retenu offrait la possibilité de faire un cours de cuisine et de manger nos plats. Nous voila donc sur la route avec une grosse pluie qui nous accompagne un bon bout de chemin. Arrivés à Tangawizi Spice Farm dans la boue, nous sommes accueillis par Omar, notre guide qui parle bien français, ouf.

Noix de muscade, un anti inflammatoire. Citronnelle, un anti moustique. Clou de girofle, soulage les maux de dents.

Cannelle anti microbien, curcuma, bon pour les articulations, gingembre super pour les maux de gorge, aloevera un moyen de sevrer les bébés grâce à son goût amer, la cardamome contre les mauvaises haleines, mais aussi une quantité de fruits comme le fruit de jack, la noix de coco, l avocat, la banane.

Nous assistons ensuite à la montée d un « papillon », personne qui monte à mains et pieds nus au sommet d un cocotier. Nous avons droit à la bonne boisson (lait de coco) et à des chapeaux confectionnés avec des feuilles de palmier.

Après cette belle balade, les choses sérieuses commencent pour nous. Nous voila installés sur un tapis sous un chapiteau à l abri du soleil. Deux gentilles dames s activent : casseroles, assiettes, couteaux, légumes, épices, bassines, passoires, charbon de bois. Il nous faudra plus d une heure pour préparer notre repas.

En milieu d après midi, nous partons visiter la capitale Stone Town. Une ville construite avec du corail. Nous prenons un guide parlant français pour déambuler dans les ruelles du vieux quartier. Nous passons devant la maison et le musée de Freddie Mercury. Il y est né et y est resté jusqu’à l âge de 7 ans.

Un vieux fort, des vielles portes, des magasins de tissus , de souvenir, le marché aux poissons, puis un cocktail qui n en était pas vraiment un….

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Ici, on porte l uniforme comme dans la plupart des écoles du monde entier. Mais ici, les petite filles sont couvertes de la tête aux pieds, on se demande comment elles peuvent supporter la chaleur, 40 degrés au soleil….les enfants ont cours le matin uniquement de 7h30 à 11 h30 pour les plus petits et de 7h30 à 12h30 pour les primaires. Nous décidons de rentrer dans une école. On rentre comme dans un moulin. Ce n est pas en France qu on pourrait faire ça. Et après, certaines personnes se posent des questions sur l insécurité à Zanzibar….

On cherche un directeur, une directrice, un enseignant…. On nous regarde mais cela ne choque personne. C est l heure du goûter matinal, la seule importance est que les enfants mangent leur goûter. Nous attendons lorsqu une jeune femme propose qu a la fin de la collation, nous puissions assister à un cours de mathématiques. L ensemble des élèves nous accueille en se levant et en nous déclarant quelque chose dont nous ne comprendrons rien. En plein cours, un élève arrive l air de rien, puis un autre, puis un autre, comme si rien n était.

Durant le cours, nous assistons à un exercice. Stupéfaits par la réponse écrite au tableau et approuvée par l enseignante, nous n osons rien dire, de peur de mettre à mal cette personne devant sa classe….trouvez l erreur !

Les matières s enchaînent en changeant toutes les 10 minutes. Nous avons apporté des brosses à dent, dentifrice, petites jouets, un ballon de foot et des vêtements pour bébé que les élèves rameront chez eux pour leurs nouveaux petits frères ou petites sœurs.

Lorsque nous partons, je demande à l enseignante si les enfants peuvent nous chanter une chanson. Elle me répond en boucle que la chanson, c est le vendredi…. Pas de chance, nous sommes mercredi, nous n aurons pas de chanson. Un peu déçus par l attitude , mais ravis d avoir pu faire des heureux, nous repartons « chez nous », en achetant au passage une bouteille de vin blanc pour nous consoler de la fin des vacances.

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Pour cette dernière journée, nous avons préféré prendre un hôtel plus proche de l'aéroport pour prendre notre avion à 22h00. Nous quittons nos hôtes avec nostalgie, ils nous accompagnent jusqu 'au portail, proprios, cuisinier, femmes de chambre, peut etre nous reverrons nous ... Meme un oiseau est là pour nous souhaiter bon voyage.

Une heure et demi après , nous empruntons un chemin un peu difficile pour atteindre le dernier endroit de Zanzibar ; un petit hôtel perdu en pleine nature, aux airs de Jamaique, nous apprenons que le proprio serait de la bas...la déco donne le ton.

Derniers ploufs dans la piscine et un coup d oeil à la plage à 5 minutes à pied.

Douche avant de partir, bon, pas d eau dans la salle de bain, et la chambre ne donne pas trop envie d y rester même pour une nuit....

Départ pour l aéroport, 20 kms, mais nous mettrons tout de même 45 minutes. L'enregistrement se fait rapidement, on embarque ! Un voyage conforme à ce que nous avions imaginé, nous recommandons fortement Oman qui n 'est pas encore très connu des touristes, il faut en profiter. Puis Zanzibar, une petite île qui n est pas si petite car nous n avons fait qu un quart de ce qu elle peut offrir. Nous reviendrons, c 'est certain!