Superbe road trip en famille, au Pérou et en Bolivie.
Du 30 juin au 30 juillet 2016
31 jours
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C'est le jour tant attendu pour notre première aventure en Amérique du Sud. Après une escale à Toronto, nous arrivons sur le sol Péruvien à 0h50, à Lima, capitale du Pérou – 10 millions d’habitants - et après les différentes procédures, bagages, immigration, Oscar nous attend avec son taxi pour nous déposer à La Puerta Verde a Barranco. Lorsque l'on arrive il est déjà 01h30 et Luis est là pour nous accueillir, il nous à trouvé 3 lits dans une chambre occupée par une jeune Colombienne. Pas de soucis, Alice et Manon se partageront le 3eme couchage.

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La nuit est courte, mais nous avions déjà bien dormi dans l'avion. On est tous debout à 7h00 et on fait rapidement connaissance avec notre jeune colocataire d'une nuit qui voyage seule vers Cuzco. La première douche sur le sol Péruvien sera froide pour moi - je n'avais pas compris la subtilité des réseaux hydrauliques... On prend par la suite notre petit-déjeuner en terrasse et on recale la réservation puis on se dirige à pieds vers le quartier de Barranco, petit quartier bohème, ancienne station balnéaire, situé dans la partie sud de Lima ou l'on apprécie les vieilles demeures multicolores, mais aussi le Parque municipal et la belle église coloniale sans manquer "El puente de los Suspiros" et le jardin exotique. On poursuit jusqu'à Chorrillos, petit village de pêcheurs jusqu'au port. L'atmosphère est particulière car peu de touristes osent s'y aventurer, quelques pélicans se baladent dans la criée, on remarque bien la pauvreté en ce lieu. On se rend à Miraflores pour le déjeuner, Miraflores est le nouveau quartier commercial qui a émergé suite à l'explosion démographique de Lima. Luiggi nous avait communiqué une bonne adresse, mais le prix étant un peu élevé on se ravise vers La Republica ou pour 71,6 S/N - moins de 20 € ! - on déguste 4 plats péruviens typiques.

L'après-midi on visite El Parque Kennedy, avec tous ses chats, El Parque del Amor, le Larcomar (centre commercial) et retour à l'hôtel par El Malecon front de mer pittoresque de la ville avec ses parcs. On prend une douche, puis on boit une bière avec Luis (enfin 2), il est vraiment super sympa et très disponible, il est l'heure de rejoindre Katya au Parque de la Reserva, où l'on admire le spectacle del Circuito Magico del Agua.

Le temps passe vite, on se quitte - on se reverra plus tard a Cuzco - pour rejoindre au Larcomar Cécilia - Javier et leur fille pour un dîner. Très bonne soirée (merci pour le repas), puis Javier nous ramène à La Puerta Verde.

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Nouveau réveil matinal, puis petit-déjeuner en terrasse toujours très agréable pour débuter la journée. Nelson, ami Péruvien de Manon, nous rejoint, on termine notre collation puis on part en taxi vers le centre historique qui dévoile quelques bijoux de l'architecture coloniale à commencer par les nombreux balcons de bois sculptés. La Plaza Mayor entièrement rénovée à la fin du 20eme siècle est pourvue d'édifices coloniaux remarquables dont El Palacio del Gobierno qui est désormais la résidence du président. La Basilique et le monastère San Francisco de Asis sont l'un des ensembles coloniaux les mieux préservés de Lima. On visite le monastère ou l'on se rend compte de la diabolique stratégie des conquistadors en implantant le cimetière sous l'édifice religieux pour mieux convertir le peuple au catholicisme (on estime que les restes de 25 000 personnes ont été entassés entre le XVe et XVIIIe siècle dans les catacombes !) Ensuite on rejoint la Plaza 2 de Mayo (Plaza Boloniesi), avec ses superbes bâtiments de couleur rose, malheureusement l'un d'entre a été victime d'un incendie il y a peu. Le quartier est plus pauvre, il y a des petites boutiques en tout genre dans les rues. Pour le déjeuner on s'accorde pour aller dans le quartier chinois chez WA LOK, l'un des plus anciens, où nous prenons des plats traditionnels Chifa a base de riz.

L'heure passe Nelson souhaite nous offrir un verre avant que l'on se sépare, on revient donc à Barranco, puis on se sépare devant La Puerta Verde. On remercie Luis pour sa disponibilité avant de rejoindre la station de bus CRUZ DEL SUR, située Avenida Javier Prado. Notre réservation indique un départ à 17h30, mais on partira seulement à 18h45. On s'acquitte de la taxe du terminal et on embarque dans un bus tout confort avec sièges inclinables comme dans un lit et repas servis à bord, Jamais on ne retrouvera aussi bien durant notre voyage. Le trajet est long vers AREQUIPA (1000 km !) il fait nuit, on en profite pour dormir.

Plaza Mayor - LIMA 

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Dès le lever du jour on admire les paysages, mais on remarque aussi la pauvreté et la pollution des campagnes et des villes. Enfin vers 11h30 on arrive au terminal de bus d'Arequipa, superbe citée de l'époque coloniale sur fond de volcans. C'est la deuxième ville du Pérou (880 000 habitants) après Lima et la deuxième la plus visitée après Cuzco. Elle doit son nom de "ville blanche" a ses nombreuses maisons en tuf volcanique d'un blanc étincelant. On achète aussitôt nos billets pour le trajet vers Cabanaconde de demain auprès de la société ANDALUCIA dont l'heure de départ nous convient le mieux (9h30) mais...

Avec une altitude de 2335 m, c’est une étape idéale pour s’acclimater progressivement aux désagréments de l’Altiplano. Arequipa est tout ce que Lima n’est pas : agréable à vivre, et baignée par 300 jours de soleil annuel, au lieu d’être noyée la moitié de l’année sous la garúa.

C'est un taxi qui nous dépose en plein cœur du quartier historique dans l'hébergement Inka Roots. On y laisse nos bagages puis, étant donné que le couvent Santa Catalina est à deux pas, c'est dimanche et les visites se terminent un peu plus tôt, on prend nos billets. Direction la Plaza de Armas, qui est l’une des plus jolies du pays avec sa couronne d’arcades sur deux étages. C’est là ou l'on mangera en terrasse des plats traditionnels - Chicharon de chancho...mais le rapport qualité prix est décevant. La déception sera de courte durée, on décide d'aller visiter le couvent Santa Catalina, relique fascinante de l'époque coloniale qui est sans doute la principale curiosité de la ville. Cet immense couvent dominicain, véritable ville dans la ville avec des ruelles, ses places et ses cloîtres a été fondé en 1579 par une riche veuve. Durant quatre siècles, quelques 170 nonnes et leurs 300 servantes y vécurent à l'abri de tous les regards et interventions extérieures. Les religieuses, cadettes issues des grandes familles d'ascendance espagnole, devaient verser une dote conséquente au moment de prononcer leurs vœux. En contrepartie, elles étaient autorisées à avoir jusqu'à quatre servantes ou esclaves, à organiser des réceptions et à vivre presque comme dans le grand monde. Après avoir acheté un paquet de bonbons à la coca pour lutter contre le Sorroche (mal des montagnes) en prévision du prochain déplacement, la visite reprend par la rue San Francisco et l'église de la Compaňia, d'architecture baroque. On poursuit avec la plaza de Yanahuara et son Mirador d’où l'on observe le majestueux volcan MISTI qui domine la ville.

Le majestueux volcan Misti 
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Je me lève tôt, pour déambuler une dernière fois autour de la Plaza de Armas, avant de prendre le petit déjeuner en terrasse de l'Inka Roots sous la bienveillance du MISTI. Il fait déjà un soleil radieux et l'atmosphère est des plus agréables. Départ à 8h35 en taxi direction le terminal de bus pour notre trek dans le CAÑÓN DEL COLCA. Arrivés au terminal on s'acquitte de la taxe (1,5 S/N par personne), et après quelques minutes d'attente on sort pour profiter du soleil. Vers 9h45 (pour un départ à 9h30) le bus ANDALUCIA surgit, le véhicule n'inspire guère confiance, les bagages sont chargés hâtivement puis on démarre direction le nord. On ressent un peu d'inquiétude tant l'équipage parait peu professionnel. Après plusieurs arrêts pour compléter le bus, on sort de la ville d'AREQUIPA, ça roule pas vite mais on avance pour le moment, quelques odeurs de gasoil "parfument" l'atmosphère. On prend un cachet contre le Soroche (fort efficace) - on va passer à 4950 m d'altitude ! - puis on s'installe sachant que le parcours doit se terminer vers 15h00 à Cabanaconde. Après avoir franchi la bifurcation vers Puno, on arrive dans la Reserva Nacional Salidas y Aguada, ou l'on aperçoit quelque Vigognes et des troupeaux d'Alpagas. Les paysages sont magnifiques sur les hauts plateaux quand le bus après un arrêt pour déposer un passager ne veut plus redémarrer. Le chauffeur et son assistant se transforment donc en mécaniciens…Le temps passe, l'inquiétude monte, on apprend que le retard du matin était déjà lié à un problème mécanique. Un couple de passagers tente de faire du stop et tout à coup un bus d'une autre compagnie (REYNA) surgit. On ne se pose pas de question on descend, on récupère nos sacs à dos dans la soute et on monte dans le bus REYNA. Il reste peu de places, d'autres passagers nous suivent… On reprend la route qui atteint des altitudes vertigineuses à près de 5000m ! Après l'arrêt de CHIVAY ou une grande partie des passagers est descendue et a été remplacée par une autre, on repart avec de très fréquents arrêts au fil des villages.

Cañón del Colca 

La nuit est arrivée lorsque l'on passe la pancarte CABANACONDE, il est 17h30, on descend sur la PLAZA DE ARMAS, là Manu et son ami français – un Lyonnais - nous attendent pour nous accompagner à l'hôtel. On dépose nos bagages dans la chambre, puis on sympathise autour d'une bière avant de prendre un bon repas comprenant Tequeños et pizzas au feu de bois. L’atmosphère est chaleureuse.

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Aujourd’hui c’est le trek dans le Cañón del Colca qui est le second cañón le plus profond du monde après celui de Cotahuasi lui aussi au Perou. Avec ses 3400 m de profondeur il réduit le grand canyon au rend de simple rigole, néanmoins, il est moins impressionnant et ressemble plus à une vallée qu'à une gorge, mais il est aussi beaucoup plus peuplé. On prend un très bon petit déjeuner puis on dépose nos sacs en consignes et nos vêtements au nettoyage à l'hôtel. On achète 3 L. d'eau puis on passe chez ANDALUCIA nous faire rembourser les 40 S/N payés la veille à REYNA suite à la panne du bus. A notre grand étonnement tout se passe sans encombre. Ensuite on quitte Cabanaconde (3287 m) en empruntant le chemin vers Sangalle. La descente est longue, en forte pente et pourvue de gros cailloux, donc pas facile du tout. Les quelques mules que nous croisons semblent elles très à l'aise. Au bout de 2h30 on arrive enfin à l'oasis de Sangalle (2180 m), site splendide au fond du cañon, très prisé par les touristes avec quelques piscines dont un homme souhaite nous vendre l'accès. L’endroit est très agréable mais ce n’est pas ici que nous avons prévu de passer la prochaine nuit. On rebrousse chemin pour traverser la rivière sur un pont suspendu et prendre la dure montée vers Malata. On continue jusqu'au village de Cosnhirua (2620 m) où on s'arrête prendre un en-cas (fruit / jus de fruit délicieux à la mangue et fruit de la passion) avant d'attaquer la rude descente jusqu'à la rivière.

On poursuit jusqu'à San Juan de Chuccho (2400m) où l’on arrive fatigués vers 14h30. On est accueilli par la gérante de chez Roy House et de suite on nous dit que notre chambre ne sera pas équipée de toilettes, ce qui est confirmé après quelques échanges téléphoniques avec Pachamama. Finalement notre chambre sera très sobre avec le minimum de confort, mais nous satisfera du fait que la nuit sera très courte. On tente de se laver dans la douche commune située en extérieur, mais on se ravise, l’évacuation est bouchée et le bac déborde. Toutefois on aura l'occasion de prendre une douche chaude dans une autre chambre avant l’arrivée de ses occupants. Le lieu est très paisible, dans un environnement magnifique, mais dépourvu de tout confort. On échange quelques mots avec un couple canadien qui attend les autres membres de son groupe dont une femme qui a dû terminer la descente à dos de mule, c’est un trek exigeant ou il faut être en bonne condition physique. On dîne dans la salle de restauration à la bougie, avec un jeune couple franco-hollandais, une soupe puis un plat à base de poulet, riz, légumes et enfin un dessert composé de banane au miel et pour finir une tisane. Puis on va profiter d’une bonne nuit de repos car demain il faut encore se lever très tôt et surtout affronter le mur pour remonter à Cabanaconde (+1087m de dénivelé !).

Cañón del Colca 

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Lever très tôt à 3h30, on avale le petit déjeuner laissé à disposition par là cuisinière, puis nous lançons dans la longue et difficile remontée du cañón dès 4h00 a la lampe frontale. Vers 8h00 nous sommes au sommet, ce côté nous a semblé plus facile que la descente côté Sangalle, et filons désormais vers Cabanaconde. On s'arrête à l'hôpital ou plutôt dispensaire, suite à une piqûre sur la main de Manon, ou la visite nous paraît interminable et démesurée, puis nous rejoignons en vitesse l'hôtel Pachamama pour récupérer nos sacs à dos et notre linge propre que nous avions laissé avant le trek. Nous prenons une bonne douche chaude, que je négocie avec l'hôtel du fait de l'hébergement chez Roy House non conforme à la réservation (4 x 5 S/N). On aura aussi quelques cartes postales gratuites. Nous achetons 2 bouteilles d'eau puis allons prendre le bus de CHIVAY. Pas de chance c'est ANDALUCIA qui sera retenu, le chauffeur du bus Reyna n'étant pas là et sommes limite en temps. Après avoir fait des arrêts dans tous les villages nous arrivons enfin vers 12h00 à CHIVAY, récupérons nos sacs à dos. Le temps d'aider une femme à transporter son sac de maïs, nous prenons un taxi qui nous dépose devant l'agence 4M Express pour enregistrer nos bagages et récupérer nos billets vers PUNO. L'accueil est très sympa comme toujours et très professionnel. Nous allons ensuite nous restaurer sur indication de l'agence 4M a El Balcón de Don Zacarías situé près de la place d'armes qui elle est en travaux. Là nous nous restaurons rapidement avec un succulent buffet où nous découvrons pour la première fois le cuy (cochon d'Inde) et avec un délicieux jus de maracuyas (fruit de la passion). Il est 12:45, nous nous dirigeons vers l'agence 4M, en chemin nous croisons un petit groupe d'enfant qui joue à la toupie a qui nous laissons 3 pain briochés que nous avions achetés dans le terminal d'Arequipa. Ils sont joyeux, nous faisons une photo avant d'embarquer en bus. Le bus est propre, de faible capacité, de plus la guide Suzana est très professionnelle. Nous faisons un premier arrêt à PATAPAMPA (4950 M), pour observer les volcans environnant dont certains culminent à plus de 6000 m, et les APACHETAS


(amoncellements de pierres destinées aux Apus - divinités de la montagne). Là, quelques femmes vendent des produits artisanaux dans des conditions rendues difficiles à cause de la température et du vent. On reprend ensuite la route jusqu'à PATAWASI ou l'on fait un arrêt pour manger un sandwich et prendre un mate (de coca pour ma part), on y observe également de nombreux Alpagas. Nous traversons la réserve naturelle sur l'altiplano avant de faire un autre arrêt à la lagune de Laguillas vers 16:45. Il fait très froid, le vent est cinglant et il n'y a pas de flamands roses a l'horizon. On fait un dernier arrêt 5 minutes plus tard pour les observer de loin. On arrive vers 19:45 à PUNO au terminal de bus, on achète aussitôt nos billets de bus pour Copacabana demain chez Peru Tour à 20 S/N par personne, puis on rejoint l'hôtel Kusillo's Posada en taxi, ou nous passons la nuit.

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Lever dès 6h00 pour le petit-déjeuner prévu à 6h15, mais qui n'est pas prêt lorsque nous arrivons d'as la salle. J'aide à débarrasser la table de notre dernier repas avec la gérante Jenny qui s'agite dans tous les sens pour tenter de rattraper le retard. Enfin on avale à toute vitesse ce qui a été mis en urgence (thé / café au lait - pain - confiture de fraise - beurre - banane) avant de prendre le taxi. Jenny nous donne à chacun une barre de chocolat puis une bise et on file vers le terminal de bus. Finalement on aura couru pour rien puisque le bus ne partira pas à 7h00 comme prévu mais à 7h25, du coup on a loupé les œufs au petit-déjeuner... Ce matin le froid est glacial, il pleut et il neige, la température à dû descendre au-delà de 0°C, il y a des stalactites sur les toits des maisons et une fine couche de neige. Après 2h30 on s'arrête pour convertir nos dollars, dont personne ne veut finalement, pour des bolivianos. Peu après on arrive à la frontière pour la migration, la file d'attente est longue mais on sort tour à tour du bureau Péruvien puis du bureau Bolivien. On arrive enfin à Copacabana, ville de 6000 habitants posée à 3840 m d'altitude sur les berges du lac Titicaca), ou on commence par payer une taxe de 2 bv / personne. Le terminal de bus est atteint peu après et on dépose nos sacs à dos en consigne chez Tour Peru, et on achète également nos billets de bateau chez Chasqui pour la traversée vers Challapampa (Isla del sol). Cette île paisible située au nord de la presqu'île de Copacabana est scultée par les cultures en terrasse et baignée par les eaux d'un bleu profond du lac Titicaca et c’est ici selon la légende que seraient nés le fils et la fille du Soleil, fondateurs de Cuzco. Il est proche de 13h00, heure à laquelle on doit se présenter au bateau difficile à localiser car non identifié. On fini par le trouver, on a finalement le temps d'acheter quelques sandwichs peu fameux avant d'embarquer vers 13h30. L'embarcation s'est remplie essentiellement de touristes, complétée par quelques locaux, lorsque le départ est pris à 13h45. Le pilote du bateau, âgé d'au moins 60 ans, accompagné de sa famille mâche en continue sa coca et je dois dire que son halène n'est pas des plus agréables.


À côté des enfants, dont certains sont très jeunes jouent à l'extérieur bien près du bord. Les gaz d'échappement des 2 moteurs qui poussent péniblement la petite embarcation sont directement projetés vers la cabine, seule l'ouverture par intermittence d'une fenêtre sur l'avant nous rend l'atmosphère supportable. La pluie reprend lorsque nous approchons du port de Challapampa et ne nous quittera plus jusqu'au coucher. Lorsque nous débarquons sur la côte nord de l'ISLA DEL SOL, Freddy est là pour nous accueillir et nous conduit avec les trois jeunes brésiliens rencontrés lors de la traversée vers l'hôtel WILLKA KUTI. Freddy est très gentil et nous laisse profiter d'une chambre double avec salle de bain et d'une autre sans. L'intérieur est rustique comme les hôtels précédents mais l'atmosphère est chaleureuse. Les lits sont recouverts d'épaisses couvertures qui nous ferons oublier l'absence de chauffage. Nous décidons de faire une balade dans le village afin de boire une boisson chaude, en chemin nous rencontrons deux jeunes bergers qui rentrent leurs moutons. Le premier établissement rencontré est déjà complet, tous regardent l'écran de télévision qui diffuse la demi-finale du championnat d'Europe de football remportée finalement par la France 2-0 contre l'Allemagne. Nous irons dans un autre endroit très rempli également pour prendre trois cafés au lait et une soupe de quinoa. La pluie ne cesse pas, nous sommes indécis entre croquer un morceau dans la chambre où aller au restaurant, mais les empanadas à emporter ne nous séduisent pas et on finit par se diriger vers un restaurant après un petit moment de repos à l'hôtel. Freddy nous recommande le restaurant Lago Titicaca, mais la salle est totalement vide pas même une personne pour accueillir les clients, notre instinct nous fait ressortir lorsque un jeune garçon surgit, je lui demande à quelle heure commence le service, il file en cuisine et revient nous dire que l'établissement est ouvert or rien n'est prêt. Nous optons finalement pour le restaurant La Nesta qui diffusait dans l'après-midi le match. Le repas est rapidement servi 3 soupes de quinoa, 3 poulets à la milanaise et 1 truite à la plancha pour 85 bolivianos soit environ 11 €. Le repas est simple mais délicieux, l'ambiance est étrange dans cet endroit peu éclairé et très rustique. Une fois de plus les gens sont forts sympathiques, en les quittant on leur demande si ils pensent que la pluie va bientôt cesser et nous disent que ça peu durer trois jours… On rentre ensuite se coucher sachant qu'il y a rien d'autre a faire en pensant éventuellement à prendre le premier bateau qui retourne à Copacabana dès 8h30 demain matin.

Couché de soleil sur le lac Titicaca 
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On se réveille vers 6h45 afin de pouvoir immortaliser le lever de soleil sur le lac Titicaca, mais le ciel est encore couvert avec beaucoup de vent, cependant il y a un peu d'espoir pour une amélioration. On fait quelques prises sur la plage face à l'hôtel mais aussi sur le port ou d'autres touristes sont déjà là, puis on retrouve les filles pour déjeuner dans la rue. Le soleil est timide mais pas de pluie on décide donc de se rendre aux ruines de Chinkana. Le sentier, partant de la plage ouest du village, longe le littoral tout en s'élevant vers les hauteurs, offrant de beaux points de vue sur le lac et la cordillère royale en toile de fond. On y voit un maigre ensemble de vestiges Incas : la table des sacrifices, le rocher sacré de Titikala puis en contrebas les ruines de Chinkana (ou Palacio del Inca). On rebrousse chemin, profitant de superbes points de vue avant d'arriver au village de Chalapampa ou l’on visite le museo del oro, qui expose quelques poteries tiwanakus qui ne viennent pas forcément toutes de l'île, et deux ou trois amulettes en forme de lama. Ensuite, retour près du port ou l'on prend nos tickets pour le bateau de 10h30. C'est une embarcation similaire à celle du trajet aller qui quitte l'île à 10h45. Le voyage est plus rapide, le bateau semble plus puissant à moins que ce soit dû au fait que l'équipage soit plus jeune, et à 12h30 on arrive à Copacabana. On remonte la ville pour admirer La Chapelle…, puis la cathédrale haut lieu du christianisme andin. Cette cathédrale d'un blanc immaculé est coiffée de plusieurs coupoles et toits recouverts de faïences. Nous allons ensuite nous restaurer près de l'agence Tour Peru pour déguster de très bons chorizos. Sur la place centrale nous prenons nos billets pour La Paz via un colectivo de l'agence 2 de Junio. Le minibus de 14 places démarre des qu'il est complet à 14h00, avec un chauffeur très excité qui roule vite. Les paysages sont magnifiques le long du littoral du lac Titicaca et nous arrivons à Tiquina ou le bus traverse sur une barge, quant à nous, on doit prendre un petit bateau pour rejoindre l'autre rive du lac. Quelques minutes après le minibus nous retrouve et tous les passagers sauf un reprennent leur place.


Le chauffeur klaxonne durant quelques instants, puis négocie la place restante a deux femmes qui souhaitent se rendre à La Paz. La fin du trajet est bien moins agréable, la route est en travaux et le chauffeur ne réduit que très peu l’allure. Enfin vers 18h00, nous arrivons au terminal de bus en haut de la ville. Face au cimetière général se tient un marché avec de nombreux commerçants qui expose leur marchandise à même le sol, on peu y remarquer de nombreux fruits et légumes, mais aussi du poisson et de la viande. On prend un taxi pour rejoindre l’hôtel Sagarnaga ou une bonne douche chaude nous attend.

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Il est 6h00 lorsque l’on se lève, une toilette puis un taxi nous mène à l’aéroport El Alto situé tout en haut de la mégalopole à 4200 m d’altitude. Il fait froid ce matin (-3°C) mais le soleil est déjà très présent, après avoir procéder à l’enregistrement on prend un petit déjeuner avec du chocolat, c’est le premier depuis notre arrivée.

A 9h20 on s’envole avec la compagnie BOA à destination de Sucre. Le vol ne dure pas plus de 40 minutes, on atterrit sur la piste de l’aéroport international, on récupère ensuite nos bagages avant de prendre après réflexion un ‘’colectivo’’ - minibus - plutôt qu’un taxi pour se rendre dans la ville de Sucre située à quelques kilomètres.

Nous rejoignons La Dolce Vita pour quelques jours ou Olivier , français marié à une suisse, regarde l’arrivée de l’étape du tour de France. Olivier nous donne quelques indications précieuses sur la ville, ses monuments, musées, centres d’intérêts puis nous nous installons confortablement pour plusieurs jours.

Sucre, ville de 300 000 habitants, capitale constitutionnelle de la Bolivie et déclarée Patrimoine Culturel de l'Humanité par l'UNESCO en 1991. Eh oui ! ce n’est pas La Paz… qui n’en n’est pas moins la capitale administrative et le siège du gouvernement. Mais avec les tensions qui divisent le pays depuis l’élection d’Evo Morales, Sucre revendique plus que jamais ce rôle de capitale et concentre avec Santa Cruz, l’opposition au gouvernement de gauche. La situation ravive également les antagonismes ethniques. Sucre est une ville de métis, les chollas en tenue traditionnelle y cède la place aux chicas à la mode européenne et, plus qu’ailleurs, les Indiens sont repoussés dans les quartiers extérieurs. Dans cette délicieuse cité coloniale située à 2750 m d’altitude, bijou de l’art baroque d’Amérique latine, on pourra y savourer la douceur du climat après les rigueurs de l’Altiplano. On se prépare donc pour découvrir cette superbe ville, après avoir déposé nos vêtements dans une laverie. On à faim et les Saltenas dont il nous à parler nous font saliver mais il est trop tard lorsque l’on arrive à El Patio, ce n’est que partie remise, on se dirige alors vers le marché central, très coloré, ou on savoure des beignets au fromage et notre premier jus de fruits Bolivien à base de lait (avec fraises et maracuyas – fruits de la passion) ou d’eau avant de se faire un petit plaisir avec quelques pâtisseries locales. Ensuite on part découvrir d’abord la place principale – Plaza 25 de Mayo, cœur de la ville, lieu de tous les rendez-vous, ou on laisse filer le temps assis sur un banc. Un vaste square semé de fontaines et jardinets, hérissé de hauts arbres et palmiers impériaux, encadré de somptueux édifices coloniaux tels la Casa de la libertad, la catedral, el palacio del gobierno, qui abrite la préfecture. Au centre de la place trône une statue du maréchal Sucre. Nous passons la seconde partie de l’après-midi autour de la Recoleta, ce lieu est magnifique et très paisible. Du mirador, situé devant le couvent de la Recoleta, on profite de l’un des plus beaux panoramas de la ville. Sous les arcades, on trouvera de magnifiques cartes du monde et de l’Amérique latine sur tissus pour quelques dizaines de Bolivianos. Sitôt après on visite le musée de l’art indigène de la fondation Azur. Ici toutes les cultures de la région de Sucre y sont représentées (Jalq’a, Tarabuco et Tinkipaya notamment) à travers leurs productions textiles. On rejoint de nouveau la place 25 de Mayo ou une animation semble se préparer.

Il s’agit de la fêtes des étudiants, Sucre est plutôt une cité étudiante dynamique, une référence d’ailleurs pour l’enseignement du droit. Un défilé ou chaque école est représentée par un groupe de danse accompagné par une fanfare. On passera plusieurs heures à admirer la beauté des costumes, la ferveur des danseurs et la bonne ambiance qui y règne, avant de prendre une collation dans la rue Hernando Siles avec hamburger ou poulet plus frites. On a marché beaucoup, la fatigue est présente et demain c’est le jour du marché de Tarabuco, on rentre donc se coucher vers 20h30.

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Aujourd’hui nous allons visiter le grand marché artisanal de TARABUCO, qui se trouve à 1h30 de bus par une route asphaltée. Située à une soixantaine de kilomètre de SUCRE, la ville de TARABUCO est célèbre dans toute la BOLIVIE pour son marché qui se tient entre 10h00 et 15h00 chaque dimanche. Je suis réveillé depuis 5h00 et vers 6h30 je pars faire un tour dans la ville, pour préparer le petit déjeuner, la veille nous avions repérer une boutique nommée ‘’la pâtisserie’’ rue Audiencia, mais c’est seulement ouvert à partir de 12h00 le dimanche. J’adore flâner le matin dans les rues ou on s’imprègne vraiment de la vie locale très matinale. Je reviens donc vers le marché central qui ouvre dès 7h00, pour acheter quelques gâteaux à l’orange, puis au retour je prend de l’eau et du yaourt. Vers 8h00 on part d’abord en taxi jusqu’au terminal de bus puis en colectivo qui pour 10 Bv nous conduira jusqu’à Tarabuco.

Certes très touristique, le marché reste pour autant vivant et coloré, et attire encore plus d’indiens que de visiteurs étrangers. On y croise de nombreux indiens Yamparas et Tarabucos vétus de leurs costumes et coiffes traditionnels qui affluent des environs par camions ou à pieds. On les repère à leurs chapeaux différents suivants les villages, et surtout à leurs superbes habits rouge et orange, ou violet et noir. Certains portent la montera en cuir noir qui rappelle les casques des conquistadores espagnols. C’est l’occasion pour nous d’acheter - et de négocier - bonnets, pulls, chaussettes en prévision des froides nuits qui nous attendent dans le Salar, mais aussi quelques souvenirs. On parcours l’ensemble des rues ou on trouve également de la quincaillerie, de la droguerie, épicerie…, puis les odeurs de cuissons nous ouvrent l’appétit… On mangera Alice, Sylvie et moi dans le marché central un plat typique à base de pollo, ensalada et papas fritas pour seulement 10 bv par personnes (moins de 1,5 € ! ). On rentre avec un minibus exclusivement remplis de touristes, vers notre résidence ou on pourra suivre en direct la seconde période de la finale du championnat d’Europe perdue face aux Portugais. Finalement on repart vers la Place 25 de Mayo toujours très apaisante, puis on déambulera dans la rue H. Siles pour s’alimenter.

marché artisanal de Tarabuco 

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Ce matin je pars en ville pour acheter une clé USB afin de vider quelques cartes SD, j’en profite pour flâner une nouvelle fois dans cette ville ou certes il fait un peu frais le matin +7/+8°C mais l’après-midi il fait +22°C/+23°C et toujours beaucoup de soleil. Retour à la Dolce Vita vers 9h30, je vois avec Olivier pour faire le transfert de photos vers la clé USB, et ensuite on va manger des saltenas dans le lieu incontournable de Sucre El Patio. Sylvie est malade et Alice ne veut pas déjeuner, donc avec Manon on se fait plaisir avec 3 saltenas au poulet et 2 jus de fruits exceptionnels (fraise pour Manon et Citron pour moi). On décide d’aller jusqu’au parc Bolivar situé face au palais de justice, bordé de maisons coloniales. C’est les vacances scolaires et les enfants profitent du mini-parc d’attractions en contrebas, on grimpe au sommet d’une mini tour Eiffel.

En fin de matinée, on retourne vers la place principale, puis on se décide pour préparer quelques cartes postales achetées dans la première boutique et écrites aussitôt sur un banc. La poste n’est pas loin, mais il est 13h30 et c’est fermé, on va se restaurer dans un bon restaurant italien aux abords de la place centrale. Le service est attentionné et de qualité, la cuisine est très bonne. Après le repas nous retournons à la Recoleta, nous avons vraiment un coup de cœur pour cet endroit ou nous rencontrons Paul, un péruvien qui vit désormais en Argentine. Ce type est très sympa et nous échangeons quelques paroles. J’en profite pour acheter au musée AZUR un porte-carte avec une toile tissée Jalq’a.

Au retour on repasse inévitablement par la place 25 de Mayo , avant de se rafraîchir au marché central ouvert 7/7 entre 7h00 et 19h00, avec des jus de fruits (orange pour les filles et fruits de la passion – lait pour moi). Je découvre qu’il y a de superbes salades de fruits à déguster également, dommage…

On remonte vers la laverie pour récupérer nos vêtements avant le départ demain, faute de monnaie il faudra repasser un peu plus tard. Retour à la Dolce Vita puis en ville pour changer nos billets de 100 bv, un rapide achat de 2 bv pour de la colle super-glue pour réparer les chaussures de Manon, les commerçants sont peu enclins à changer sur 100 bv, on finira dans le marché par acheter des gâteaux à l’orange pour demain matin. Sur le retour on prend nos billets pour le bus Sucre – Potosi.

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Vers 5h00 on frappe à la porte c’est Alice qui est malade (vomissements – diarrhée). Elle prend quelques médicaments et retourne se reposer en attendant 6h00. A 6h30 on prend donc le taxi qui nous dépose au terminal de bus, ou on s’affranchit de la taxe puis on attend tranquillement le bus qui pour une fois sera ponctuel. Aujourd’hui nous allons a Potosi, cité coloniale établie à 4090 m d’altitude, ce qui en fait la ville de plus 100 000 habitants (145 000) la plus haute du monde. Le centre historique de Potosi abrite une étonnante concentration d’églises coloniales, délicatement mises en valeur par ce ciel d’altitude qui éclaire les façades. Mais elle présente également un tout autre visage, témoignage de l’histoire humaine, grisaille, chantiers et tristes quartiers ouvriers qui ceinturent la ville. La mine de Potosi, le Cerro Rico est encore en activité, près de 6000 hommes triment encore dans les entrailles de la colline pour en extraire l’étain, le fer et le zinc. Les filons d’argent qui ont fait la richesses de l’Espagne coloniale se font plus rares… Lorsque nous arrivons en milieu de matinée nous déposons nos sacs à l’hôtel Tukos situé à quelques pas de la place 10 de Noviembre que nous allons découvrir aussitôt. On fait un petit tour dans le marché central puis on se dirige vers la place San Lorenzo pour y acheter quelques saltenas au poulet (Alice est encore malade et ne mangera pas). La ville n’est pas aussi attrayante que la capitale et rapidement on remonte vers la place 10 de Noviembre. Le musée de la monnaie, imposante bâtisse coloniale nous attend mais je serais seul à le visiter en début d’après-midi. C’est dommage car l’histoire de la monnaie et de la Bolivie du 16ème au 20ème siècle présentée en français est très intéressante, les machines sont encore sur place prêtes à fonctionner !

On avait plus ou moins imaginé visiter la mine, mais aller vivre Germinal en direct au 21ème siècle est largement discutable d’autant que cette activité touristique devenue très prisée sert surtout les intérêts des agences, les mineurs n’y gagnent pas grand-chose si ce n’est rien ! Sur le retour je récupère nos billets pour le prochain transfert demain à Tupiza encore plus au sud puis je retrouve les filles à l’hôtel. On profite de ces quelques instants pour réserver notre hébergement de Cusco « Casa Inkusco ».

En fin de journée on va se restaurer dans l’établissement tendance du moment le 4060 ou la carte est assez variée avec des pâtes, des plats traditionnels et de la cuisine mexicaine. Une dernière balade sur la place 10 de Noviembre, qui s’est vidée lorsque le soleil s’est couché, avant de rejoindre l’hôtel.

Cette ville pourtant riche en histoire, ne nous aura pas séduit pour autant…


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Une nouvelle fois il faut se lever tôt pour rallier aujourd’hui la ville de Tupiza. On se lève donc à 6h30, nous avons convenu la veille avec la réception de l’hôtel de prendre le petit-déjeuner à 7h15, soit 15 minutes avant l’heure normale, lorsqu’on se présente dans la salle est elle totalement vide, c’est étonnant ! De toute évidence, la ponctualité n’est pas le maître mot en Amérique latine. Après un passage à la réception, tout s’active enfin…

Naturellement on arrive à l’heure prévue au terminal de bus (8h00), nous avons retenu nos billets la veille dans une agence de tourisme, ce sera la compagnie Impérial Tour. Le bus n’est plus de toute fraîcheur et partira finalement 30 minutes après l’horaire annoncé. Il aborde les montées un peu à la peine et les descentes de manière plutôt prudente. Comme très souvent d’autres passagers boliviens accède au bus au fil des kilomètres.

Vers 12h30 on fait une halte dans le village de Cotagaita, perdu au milieu de nulle part, le chauffeur nous dit alors que l’on peut se restaurer si on le souhaite dans le village. Finalement nous découvrons vers 14h00 la ville de Tupiza, bourgade tranquille de 24 000 habitants plantée à 2950 m d’altitude au milieu d’un cirque de montagnes rouges. Nous rejoignons aussitôt l’hôtel Los Salares et faisons rapidement le point sur le séjour en 4x4 qui nous attend, avant d’aller en ville à pieds, pour se restaurer et retirer l’argent liquide pour le paiement du séjour. On finira dans une pizzeria sélectionnée par les filles, qui semble plutôt agréable. Les jus d’orange y sont délicieux, mais la nourriture sort tout droit du congélateur placé à même la salle de restauration. Le retrait d’argent est une nouvelle fois laborieux car les montants disponibles sont chaque fois très faibles pour nous européens et il faut multiplier les opérations.

Demain nous débutons notre excursion Sud Lipez puis Salar en 4 jours, nous sommes impatients…

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Il est peu avant 8h00 lorsqu’on rencontre notre équipage Miguel et Noémi, jeune couple de 24 et 23 ans qui seront nos chauffeur, cuisinière et guide durant ces 4 jours. Le chargement terminé, le 4x4 TOYOTA Land Cruiser démarre et à la sortie de la ville ont observe une première formation géologique Quebrada Palala. La piste s’élève progressivement durant de nombreux kilomètres pour faire un second arrêt au niveau del rio del oro, point de vue magnifique sur les Montagnes. On atteint 3500 m, la glace à pris place dans les torrents et points d’eau, il fait froid , on observe ci et là quelques petites compagnies minières qui exploite les richesses du sol (un peu d’or mais aussi du cuivre). Les paysages sont désertiques, l’élevage de chèvres, moutons et lamas reste la principale ressource pour la faible population locale. Plus loin sur l’altiplano on fera un arrêt à Awana Pampa, endroit ou l’on retrouve de nombreux animaux dont des lamas et des vigognes, car il y a un point d’eau. Notre premier déjeuner se fera à la ciudad del encanto à 4000 m au pieds de formations géologiques étonnantes, pendant que nous marchons dans ce site Noémi nous prépare le repas avec milanese de pollo & ensalada. C’est pour nous l’occasion de discuter un peu avec ces gens charmants et à notre service pour ce séjour. Peu avant le départ, Sylvie et Manon remarquent un condor perché sur le haut des falaises. Sur le chemin on observe également quelques autruches puis nous traversons le petit village de Cerrillos ou une quarantaine de familles habite. C’est un peu plus loin à San Antonio de Lipez que l’on doit s’affranchir d’une taxe de 15 Bv par personne pour poursuivre notre route jusqu'à ce village fantôme. La population à quitté ce lieu il y a 25 ans à cause du climat particulièrement hostile à 4690 m d’altitude ! Un viscacha (lapin avec une grande queue) s’expose au soleil sur un rocher à la sortie du village, puis on reprend la piste dans la montagne jusqu’à la laguna morejon (4855 m), toujours gelée, au fond le volcan Uturanco. C’est à l’entrée de la reserva nacional de fauna andina qu’il faut s’acquitter de la taxe de 150 bv/personne peu avant de rejoindre le village de Quetena Chico ou l’on fera notre première étape.




J’aide Miguel a décharger les bagages installés sur la galerie avant de rejoindre notre chambre, il va faire froid cette nuit à 4200 m ! Le village est quasi désert, 5 ou 6 personnes font une partie de foot, quelques lamas errent dans les rues. Au retour Noemi nous a préparé un maté (thé ou chocolat) avec quelques gateaux secs délicieux à la noix de coco. Il y a un endroit dans chaque hébergement ou les cuisinières des 4x4 se retrouvent pour préparer les repas. Généralement seul le chauffeur qui fait office de guide participe parfois au repas avec les touristes, nous prendrons chaque repas tous ensemble (avec Noemi et Miguel). ce soir ce sera soupe, poulet et légumes.

Deux jeunes filles viennent chanter dans la salle pour récupérer quelques pièces, sans doute pour faciliter le quotidien de la famille.

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Lorsqu’on se lève il fait évidemment très froid (-8°C dehors), mais aussi à l’intérieur car les maisons ne sont pas isolées, les fenêtres sont à peine étanches et il n’y a pas de chauffage! Autant dire que les 3 couvertures sont les bienvenues. Après avoir pris le petit-déjeuner on charge avec Miguel les bagages puis on reprend la piste vers les lagunes… La première sera la Laguna hedionda avec du souffre, puis la Laguna Colpa avec du borax (minerai utilisé pour faire des détergents). On traverse ensuite le Salar de Caliri, puis un hameau perdu ou vit une famille qui récupère le borax. On passe les eaux thermales (on aura la possibilité de se baigner au retour), puis le désert de Dali, magnifique, qui aurait inspiré le peintre, et on arrive à la pointe Bolivienne, au pied du volcan Licancabur, à la frontière Chilienne. La Laguna Verde, est la plus spectaculaire et est par ailleurs l’un des sites préférés des photographes de National Geographic. Ce lac salé est situé à 4500 m d’altitude, sa couleur verte émeraude provient d’une forte concentration de cuivre dans ses sédiments. Son eau contient également d’autres minéraux dont du magnésium et de l’arsenic. On rebrousse alors chemin pour rejoindre les eaux thermales de Polques, toujours à travers des paysages spectaculaires. Il y a à cet endroit une salle pour se restaurer, pendant que Noémi prépare le déjeuner nous en profitons pour savourer les bienfaits d’une eau à +30°C alors qu’a l’extérieur le thermomètre n’atteint que 0°C. Après le repas, nous filons vers les geysers de Sol de Manaňa situés à proximité à 4870 m. Spectacle impressionnant, avec énormément de vent et une forte odeur de souffre. Un bref passage à +5000 m d’altitude avant de redescendre vers la laguna colorada de couleur rougeâtre due à la présence d’algues microscopiques qui servent de nourriture aux flamands roses. Malheureusement ils ne sont pas présents, c’est l’hiver et se sont déplacés vers des régions moins hostiles. La piste se faufile désormais dans un paysage changeant, plus vallonné, parsemé de canyons et fini par nous mener jusqu’au village de MALLKU VILLA MAR ou nous faisons étape ce soir.


Miguel a décelé un petit bruit sur le 4x4, c’est un roulement d’alternateur qui est usé, il entreprend alors une intervention avec seulement quelques clés et tournevis. La patience dont il fait preuve est étonnante, celà fait déjà plusieurs heures qu’il s’affaire sur cet élément par une température négative, d’autres 4x4 nous ont rejoint, la nuit est déjà-là et je lui propose une de nos lampes frontales pour qu’il poursuive la réparation. Je tente bien de lui prêter mains forte mais le climat à raison de mes ambitions. Lorsque l’on prend le repas - Salchipapas ce soir puis banane avec confiture de lait, vraiment délicieux - il travaille toujours sur le véhicule. Un peu plus tard vers 20h30 on entend ronronner le 4x4, il a terminé après au moins 5h00 d’obstination et de patience, bravo! La nuit sera encore très froid

e ce soir à près de 4000 m d’altitude !

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Ce matin j’ai quelques mots de ventres qui passeront vites après avoir pris 2 comprimés puis un bon petit-déjeuner. Départ vers 7h00, les paysages ne sont plus les mêmes les formations rocheuses sont de plus en plus présentes, dont la Copa del Mundo, El Camelo, La Ciudad del Italiano Perdido ou l’on aperçoit un aigle. Plus loin c’est la laguna Vinto ou un seul flamand est là, on aperçoit aussi de très jolies fleurs de glace et quelques petits oiseaux, puis on arrive à la Laguna Negra dont sa couleur provient de la présence de tourbe noire. Cet endroit est fabuleux, la faune est bien représentée par quelques troupeaux de lamas et de nombreux viscachas. On longe la vallée des Rochers avant d’arriver au canyon del anaconda ou la forme et la couleur de la rivière rappelle le reptile. Aujourd’hui on déjeune à Juliaca, bourgade perdue au bord du salar de Chiguana à +3665 m d’altitude. Il s’agit de la petite sœur du Salar d’Uyuni, une autre formation salée mais de faible épaisseur qui jouxte la frontière chilienne, entourée de volcans aux nuances de gris, d’argent, de rouge et de blanc. On reprend la direction de Puerto Chuvica par la piste en bordure du salar d’Uyuni. Il est tôt lorsque l’on arrive à l’hôtel de Sel, très pittoresque mais qui propose des douches chaudes, les premières depuis le départ de cette aventure. Nous profitons du soleil de l’après-midi pour faire une balade dans le tout petit village puis en direction d’un cimetière Inca que nous ne trouverons pas… Les hôtels de sel ou tout jusqu’au mobilier est réalisé à partir de la ressource du salar, ce qui en fait un lieu peu commun mais très agréable. La salle de restauration est très belle et nous dégustons ce soir une bonne pizza préparée par Noémi et nous avons aussi la bonne surprise de pouvoir déguster un vin rouge de la région de Tarija, région bolivienne ou il est produit de nombreux fruits et légumes également.

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Nous nous levons très tôt – 4h45 – pour voir le lever de soleil dans le Salar d’UYUNI, donc pas de petit-déjeuner on le prendra sur l’île du poisson avec ses cactus géant. Le 4x4 s’élance donc vers 5h30 à toute allure - 120 km/h ! – feux éteints sur les traces laissées par les véhicules sur cette surface d’un blanc immaculé. Arrivés près de cette île envahie de gigantesques cactus, nous allons jusqu’au mirador afin d’attendre le lever du soleil. Il y fait très très froid, rapidement les filles me quittent pour un retour dans le véhicule. L’attente est longue, de nombreux touristes m’ont rejoints, mais le spectacle est unique. Enfin je peux redescendre pour prendre le petit-déjeuner en plein air sur des tables et bancs de sel évidemment, qui va bien nous réchauffer. Sur la route nous faisons une halte en plein Salar pour quelques photos, avant d’atteindre le premier hôtel de sel ou le départ du Dakar 2015 à eu lieu puis la ville de Colchani dont l’industrie du sel fait vivre l’ensemble de la population.

Nous atteignons le fameux cimetière de trains d’Uyuni, ou a notre plus grande surprise rien n’est fait pour sauvegarder une partie de ces machines du début du siècle dernier. Enfin, nous arrivons dans le cœur de la ville d’Uyuni ou nous prenons notre dernier repas en compagnie de Miguel et Noemi. Une brève visite de cette ville sans intérêt, une dernière boisson en terrasse avant de rejoindre l’aéroport International s’il vous plait. Lorsque nous arrivons, certes très tôt l’endroit est quasi désert, seule une ou deux personnes déambulent dans ce lieu. L’attente est longue, mais finalement vers 19h45 on décolle avec la compagnie Amaszonas direction La Paz et l’hôtel Sagarnaga.

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Petit déjeuner à l’hôtel puis, on dépose nos vêtements à la laverie avant de débuter notre excursion dans cette ville très mystérieuse. On commence par visiter la Basilique San Francisco le plus bel édifice colonial de La Paz, puis on va au marché des sorcières. Pas de fruits, ni d’artisanat mais des poudres, des herbes, des potions, toutes sortes de bizarreries, sans oublier les incontournables fœtus de lamas séchés. J’en profite pour acquérir un flacon d’un potion pour une verrue récalcitrante depuis plus 10 ans, qui sera efficace, Yes ! On découvre ensuite une multitude de boutiques plus traditionnelles, avant de rejoindre la Place Murillo. Autour de cette place, envahie par les pigeons se dresse el Palacio de Govierno (Palais présidentiel), el Palacio legislativo (congrès) et la Cathédrale. La Grosse horloge du parlement Bolivien tourne désormais dans l’autre sens, cet acte symbolique à pour but de renier les pratiques imposées par le Nord aux états du Sud. En effet, dans l’hémisphère sud les cadrans solaires tournent en sens inverse ! Un taxi nous dépose au mirador Kili Kili, la vue panoramique sur la ville est impressionnante. On revient prendre un très copieux déjeuner dans le centre près de la Place Murillo avant de partir vers la Place Alvaroa, plus difficile que prévu à trouver finalement. De là on remonte jusqu’au parque del Monticulo, sur les hauteurs du quartier de Sopocachi. On y accède par une beau portail baroque du XVIIIe s. Le sommet est occupé par un petit parc boisé planté de grand cyprès et eucalyptus, ou les amoureux sont nombreux à se retrouver. Après un petit rafraîchissement, on revient en bus jusqu’à la Place San Francisco, puis on se balade dans les rues environnantes avant de rentrer à l’hôtel. Une agence propose des excursions, on en retient donc une pour la journée de demain. Avec Manon on va se balader dans la soirée dans le quartier Sagarnaga, mais rien de spécial, beaucoup de boutiques ferment vers 20h00, les rues sont cependant encore agitée. Une dernière bière au bar de l’hôtel avant d’aller se coucher…


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On vient nous chercher à l’hôtel pour notre excursion, lLe mini-bus fait sa tournée pour récupérer les autres touristes, puis on monte vers CHACALATAYA, sommet qui culmine à 5400 m ! Rapidement on quitte l’asphalte pour une piste parfois très dégradée, cette montagne ne se trouve qu’à une heure en voiture de La Paz. Même si l'on ne peut plus skier à Chacaltaya, cette excursion vaut quand même la peine. Il s'agit du 5 000 m le plus facile d'accès qui soit et qui offre une vue d'un rayon de 200 km à la ronde. On peut admirer la Cordillère royale, le début des Yungas et le lac Titicaca ! Ensuite on revient à La Paz vers la Vallée de la Lune où on pourra apprécier un paysage unique et des formations rocheuses donnant la sensation de découvrir un véritable paysage lunaire. Retour à l’hôtel en fin de journée, récupération de nos vêtement à la laverie avec quelques désagréments, c’est l’Amérique latine… Une dernière visite dans les boutiques pour quelques achats, avant de se lancer à la recherche d’un restaurant. Finalement on finira dans un de ses petits fast-food ou on mangera correctement.

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Ce matin c’est la fin du séjour Bolivien, on prend la direction de l’aéroport El Alto pour rejoindre CUZCO, ça démarre mal Manon oublie ses papiers à l’hôtel on doit faire demi-tour avec le taxi. Le vol à 30 minutes de retard, mais se déroule bien, le ciel est clair et on admire la cordillère et le lac Titicaca. Arrivée à CUZCO à 11h40 heure locale, après avoir du patienter sur la piste de l’aéroport. On débarque, puis passage obligé à la migration avant de récupérer nos sacs. Les attaches de celui de Manon, fermé avec le cadenas, ont été forcées par les douanes, bilan quelques sangles déchirées. Au passage ils m’ont dérobé ma superbe casquette du Moto Club. On tente bien une action auprès de la compagnie, mais rapidement on se ravise et on décide de quitter ce lieu. Un taxi nous amène à notre hébergement après quelques difficultés pour localiser l’endroit – à Cuzco il faut guider les taxis ! L’accueil du propriétaire de la Casa Incusco est très sympathique, cet espagnol de Valence a rencontré une Péruvienne et ouvert son établissement il y a peu.

Cuzco, à 3400 m, est une superbe ville coloniale de 500 000 habitants, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO CUZCO, était la capitale des Incas. Avec ses nombreuses places, ses églises souvent baroques, les rues en pavés ou en galets, ses maisons blanches aux fenêtres et portes peintes en bleu, des escaliers qui grimpent dans les quartiers élevés, des ruelles à la forte pente que les taxis n'hésitent pas à emprunter. On passe immédiatement voir Katya au Jardin, puis dans son nouvel immeuble flambant neuf - Manon a passée près d'un an en échange à Cuzco (chez Katya et Yeska). Ensuite On file en taxi vers le centre historique et la Plaza de armas pour se restaurer, et là je perd mon téléphone portable - oublié dans le taxi ou dérobé ?, bref malgré toutes les tentatives possibles et imaginables je repartirai sans. Un petit détour à la pharmacie pour saluer Yeska, et lui expliquer nos mésaventures, là encore un accueil des plus chaleureux. Martín, le mari de Yeska, nous rejoint puis nous amène à leur domicile, on prend un rafraîchissement, puis on rentre à notre hébergement, plus proche de la chambre d’hôte que de l’hôtel. Vers 21h45 on revient chez Martín et Yeska afin de parler un peu plus autour d’un café et d’une pizza, les filles nous rejoignent et on planifie nos prochains jours ou Martin nous accompagnera pour visiter la vallée sacrée.

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On retrouve Martín à 9h00 et on file immédiatement acheter le boleto turistico qui donne accès à 14 sites autour de Cusco, à l’office du tourisme situé entre la Place San Francisco et Plaza de armas. Nous prenons la direction de Moray, la route est en travaux et malgré un très grand nombre de véhicules quotidien on doit emprunter des pistes en très mauvais état. Moray est un ancien laboratoire d’agriculture Inca à ciel ouvert. Ce site ingénieux est composé de 3 cirques naturels et chacun d’eux est formé d’un ensemble de terrasses circulaires concentriques qui permettaient d’avoir des températures différentes et donc des cultures adaptées à chaque niveau avec un réseau d’irrigation. L’étape suivante étant Las Salineras à Maras; ce site est tout simplement magnifique et étonnant : un ensemble de salines en terrasses à flanc de montagne en pleine cordillère des Andes ! Le spectacle est époustouflant avec quelques 4000 bassins de sel cristallisé d’une blancheur étincelante qui ont été taillés et ou s’écoule un rio salé. Il est désormais l’heure de se restaurer et Martin nous amène non sans difficultés dans un restaurant a Urubamba. La on y mangera d’excellentes et copieuses Truchas (truite) et chicheron. On reviendra en passant sur un autre site très touristique Pisac, posé au pied de la montagne à 2800 m d’altitude et baigné par le rio Urubamba. Les ruines du site Incas situées a 7,5 km au-dessus du village en font l’un des lieux les plus emblématique de la région. Malheureusement il est déjà tard lorsque nous arrivons et aussi une partie du site à été fermé suite à un accident mortel du à des chutes de pierres il y a peu.

Las Salineras de Maras 

Retour vers Cuzco avec un arrêt au pied du Christo Blanco d’où l’on peu admirer un magnifique panorama sur la ville. Martín nous déposera près du magasin de la tía Joviana et del tío Jorge (sœur de Katya et son mari). On fait rapidement connaissance et on décide de se rejoindre un peu plus tard dans la soirée. Un petit tour au centre commercial afin de faire quelques courses mais aussi pour déguster une bonne glace. Vers 20h30 on rejoint donc Jorge, Joviana et Katya arrivent un peu après. On discute longuement autour d’un excellent jus de fruit, jusqu’à la fermeture du bar, et avant de se quitter on se donne rendez-vous pour le prochain dimanche.

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Ce sera une journée de repos, détente. Le matin laverie chez Katya, un petit tour ensuite dans le centre historique, Plaza de Armas, Plaza San Francisco, visite du marché Central de San Pedro, haut en couleurs, principalement alimentaire, mais pas que… Balade dans les rues de San Blas, un très joli quartier à ne pas manquer qui rappelle les villes méditerranéennes avec ses couleurs bleu et blanc. Passage obligé par la célèbre pierre aux 12 Angles et celle des 7 couleuvres. On retrouve Solène, sa maman et une amie avec qui nous irons manger des plats traditionnels dans un petit restaurant près de la Plaza de Armas. L’après-midi nous assistons à de nombreux défilés à l’occasion de la fête du colegio Santa Ana. Enfin en fin de journée nous allons au domicile de Aby Ramirez pour rencontrer ses parents et récupérer nos billets pour le Machu Pichu. Là encore une rencontre fort agréable.

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On se rend ce matin avec Martín sur les sites archéologiques Incas qui se trouvent aux portes de Cuzco, sur la route de Pisac à quelques kilomètres les uns des autres. On commence par le site de Sacsayhuamán, qui est sans conteste le plus impressionnant, et véritable mystère de l'humanité, surtout pour le transport de ses pierres dont certaines pèsent plus de 100 tonnes alors que les Incas ne connaissaient pas la roue ! La présence d’un centre cérémoniel au sommet laisse d’ailleurs penser que le site était peut-être plus un sanctuaire qu’une forteresse. Plus loin, on découvre Q’enqo, sanctuaire dédié au culte de Puma (dieu de la Guerre), il est formé d’un monolithe dont on dit qu’il aurait pris, à l’origine, la forme de l’animal. C'est à Tambomachay, à 11 km au nord de Cuzco, a 3765 m d’altitude, dans un lieu paisible que s’élève le bain de l’Inca. Une source sacrée, canalisée, y dévale de terrasses successives, au pied d’un large mur fait d’énormes blocs parfaitement agencés et surmontés de quatre niches trapézoïdales. Enfin Pukapukara, perchée sur un promontoire, la « forteresse rouge », ainsi nommée en raison de la couleur de ses pierres, était probablement un poste de défense avancé entre Cuzco et le bain de l’Inca. On déjeunera aujourd’hui dans une chicheroneria à Saylla pour déguster un bon chicheron de chancho (porc). L’après-midi on va a Andahaylillas, charmant village aux ruelles pavées, qui se serre autour d’une plaza aux grands arbres. On y vient pour voir la fameuse église jésuite du début du XVII ͤ s. San Pedro Apóstol. C’est jour de mariage, l’accès n’est pas autorisé, toutefois on peut admirer la façade renaissance, surmontée par un inhabituel balcon et par un toit en bois protégeant les fresques. On visitera donc le petit musée privé des Ritos Andinos avec quelques infos sur les coutumes. Sur le retour on fait un bref arrêt sur le site de Pikillaqta, vestige d’une grande cité huari (VI – XI ͤ s.) Sa taille est impressionnante mais ses ruines ne le sont pas. On s’arrête à Lucre pour déguster l’un de ses fameux desserts préparés par une famille d’agriculteurs et vendus dans une ancienne étable. La fin de journée approche, on retourne donc à Cuzco pour commander les 2 gâteaux au 3 leche pour demain et on fait un bref passage dans le centre commercial pour acheter de l’eau.

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C’est évidemment un jour particulier (50 ans quand même !)

On en profite pour aller le matin à Chinchero. Ce village se trouve à une trentaine de kilomètres de Cusco à 3760 m d’altitude et est célèbre pour son marché d’artisanat, le plus coloré et le plus pittoresque de la région. De nombreux vendeurs de fruits et légumes, mais aussi de tissus et vêtements. Martin nous conduit ensuite près de Moray dans un petit village qui pratique depuis peu le « tourismo vivencial ». Le village a construit des hébergement et ainsi les touristes peuvent vivre ici les coutumes au contact de la population (tissage, agriculture…). Martín connaît ce village pour avoir participer à l’élaboration du projet et envisage une découverte de ce lieu avec l’école de sa fille Antonela. Il est déjà tard lorsque nous sommes de retour (13h30), on prend donc une douche avant d’aller déjeuner chez Martín et Yeska qui nous ont invités. La famille est réunie, et Yeska nous a préparer son fameux Aji de Pollo. Manon arrivera plus tard, elle est allée à l’aéroport accueillir Fabio de retour de Lima. On fête également mon anniversaire, et comme le veut la tradition je doit croquer le gâteau aux 3 leche…Plus tard on passe au centre commercial, j’en profite pour acheter un sac a dos, les fermetures éclair du précédent ont définitivement rendues l’âme, puis on récupère le second 3 leche avant de filer chez Katya. Finalement nous sommes les premiers arrivés, le reste de la famille arrivant peu à peu. Katya a préparé le Pisco Sauer, le premier après 25 jours ! mais vraiment délicieux, et les lasagnes que Manon aiment tant. On dégustera aussi une sangria et de la chicha morada, boisson sans alcool à base de maïs. Pour finir je croque de nouveau dans le gâteau accompagné d’un vin pétillant espagnol que j’ai amené pour l’occasion. Il se fait tard, mais on prend vraiment beaucoup de plaisir à discuter avec Katya et sa famille, vraiment une très bonne journée.

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Aujourd’hui Martin passe à 8h30, il est avec Yeska qu’il doit déposer à la pharmacie avant de prendre la route vers Ollantaymbo située à 97 km de Cusco, à l’extrémité ouest de la vallée sacrée. Cette grosse bourgade a été déclarée « capital mundial de la Indianidad » en raison de la présence de l’imposante forteresse Inca qui surveillait le chemin du Machu Picchu. Cette ville est assez sympa et mériterait qu’on s'y attarde un peu plus. Un petit marché, de très beaux restaurants et évidemment les ruines de constructions impressionnantes. Il est 10h45 lorsque l’on arrive, on visite rapidement les ruines de la forteresse, puis le village avant de rejoindre Martin pour aller déjeuner dans un restaurant qui sert de l’Alpaca (steck), avant de reprendre tranquillement la voiture pour aller vers la gare. Là Martin ne sait pas bien ou elle se trouve, et nous n’avons pas vérifier l’horaire du train pour Aguas Calientes, finalement nous arriverons trop tard à 13h15 alors que le départ était a 12h58. Résultat nous devons acheter de nouveaux billets qui nous coûterons tout de même 272 US$ pour 17 minutes de retard, dur à avaler ! C’est aussi ça le voyage.

On partira finalement à 15h37 vers Aguas Calientes, on se repose en attendant et de mon côté je parcours un peu la ville. Le train semble d’une autre époque, mais confortable, nous sommes malheureusement coté falaise et le paysage est moins agréable. Le paysage traversé est assez plaisant, on aperçoit notamment le mont enneigé du glacier Veronica ainsi qu’une partie du chemin de l’Inca. Après 1h20 et quelques arrêts, nous arrivons dans cette ville située à 1900 m d’alitude, entre de hautes montagnes couvertes par la forêt, au confluent de trois vallées encaissées, du rio Urubamba et d’un torrent qu’aboutit le train légendaire du Machu Picchu. Ce gros village, qui a bien mal grandi, ou l’on peut cependant apprécier ce qui en fait l’identité particulière : sa ligne ferroviaire traversant le bourg en pleine rue. Quand le soir, les habitants déchargent leurs marchandises des wagons, l’atmosphère bien particulière de bout du monde , de dernière frontière, est bien palpable. De toute façon, le village est une étape incontournable, pour visiter le Machu Picchu. Nous rejoignons l’hôtel Palace Sun, situé en bordure de la voie ferrée, dans le centre de la ville, ou nous sommes à priori les seuls européens. Nous finissons la soirée en allant flâner dans le marché ou tout semble trop cher puis allons manger quelque tequeňos et quelques pains à l’ail, vraiment délicieux.

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La nuit est courte ,et agitée, l’hôtel est très bruyant tout comme les sud-américains. Dès 5h00 le petit-déjeuner commence à être servi et notre chambre est mitoyenne avec la salle de restaurant ! Enfin à 6h00 on se lève, on prend une douche et on se rend dans la salle de restaurant. Il n’y a quasi plus personne dans l’hôtel, le garçon qui sert le petit-déjeuner est affalé sur une table et se ressaisi lorsqu’une personne entre, bref, le personnel est l’image de l’hôtel…Il est 7h05 lorsque nous quittons l’hôtel, une très très longue file d’attente s’est formée depuis plusieurs heures pour tout ceux qui prennent la navette pour rejoindre l’entrée du Machu Picchu. Le service de bus commence à 5h30 avec en moyenne un départ toutes les 10 min. Nous avons opté pour une ascension à pied et je crois que c’est un très bon choix. On part tranquillement vers la route qui mène au pied des marches, juste avant de franchir la rivière, nous présentons aux autorités notre passeport et notre ticket d’entrée. Désormais c’est des centaines de marches de toute forme qui se présentent à nous, elles mêmes empruntées par les Incas. On coupe à plusieurs reprises la piste empruntée par les bus, petit à petit le soleil prend place, la brume s’efface et la température augmente. Finalement la montée, certes pas facile (400 m de dénivelé – 8 km), reste accessible au plus grand nombre et après 1h15 d’effort le sommet et l’entrée du fameux site sont là. Il y a déjà beaucoup de monde, malheureusement nous devons attendre 11h00 pour entrer (nous n’avons pu obtenir des tickets pour 9h00). A 11h00 précise, après avoir fait à 3 reprises la queue, nous entrons dans ce site majestueux, appartenant à la famille des grandes cités perdues. C’est sans conteste le site précolombien le plus spectaculaire d’Amérique du sud ! Un lieu tutoyant le vide et les nuages, qui n’a rien perdu de son mystère. Fut-il une capitale religieuse, résidence d’un empereur, ou juste un culte consacré au soleil ? Le dernier refuge des vierges du soleil ou l’ultime capitale Inca ? La question n’est toujours pas résolue.

Machu Picchu 

Les choses à voir dans cette cité ne manquent pas ! on verra dans l’ordre suivant : le mirador pour quelques photos épatantes, la porte principale de la citadelle et son ingénieux système de verrouillage, la tombe royale, le temple du soleil, le palais royal, la place sacrée, l’Intihuatana (horloge solaire), la place principale, le temple de l’eau. La place sacrée avec le temple des trois fenêtres et le temple central, le temple du condor, les terrasses cultivées… Avant de quitter le site, on fera tamponner notre passeport à l’estampille du Machu Picchu, avant de … redescendre les fameuses marches. Nous sommes impatients d’arriver à Aguas Calientes et c’est a toute vitesse que l’on fait la descente – 32 minutes jusqu’au pont ! De retour à AGUAS CALIENTES nous allons à l’Indios Feliz pour le déjeune , ce restaurant un peu cher est tenu par un chef français. C’est une très bonne adresse, la cuisine est de très bonne qualité et fort bien mise en valeur. On se rend ensuite à la gare pour prendre le train Perurail pour Ollaytantambo. Les Péruviens nous surprennent une fois de plus, le train se trouve de l’autre coté du quai … on finit par s’habituer. La ponctualité du train est en décalage avec le mode de vie au Pérou puisque c’est précisément à 16h22 comme prévu que le train démarre, cette fois nous somme du bon coté et on peu admirer les paysages. C’est à la nuit tombante que l’on arrive a Ollaytantambo, aussitôt on prend un colectivo pour Cusco qui nous coûtera 10 S/N par personne. Le véhicule roule plein phare la plupart du temps, ce qui semble être la normalité puisque personne ne semble ébloui. Il est 20h10 lorsque nous arrivons place San Francisco, on se restaure avec des sandwichs, avant de rejoindre en taxi notre hôtel.

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Départ vers 9h00 pour le centre historique, on laisse Manon et Alice faire quelques achats pendant ce temps on visite le musée de l’art contemporain. On les rejoint ensuite sur la Plaza des armas, Manon a rendez-vous avec quelques amis du colegio à 10h30 (ils arriveront à 11h00), de notre coté on regarde les danses traditionnelles en démonstration puis on remonte vers l’un des plus beaux endroits de cette ville, le quartier San Blas. On s’arrête dans une petite boutique ou on prend l’un de ses délicieux jus de fruit, avant de revenir vers la Plaza de armas pour voir la suite des danses avant de se retrouver chez Katya pour aller déjeuner ensemble a la Cevicheria. Le ceviche est l’un des plats les plus connus du Pérou et jusque là inconnu pour nous. Ce plat, fait de poissons crus présentés dans une marinade à base de citron et d’épices, est accompagné de riz ou de pommes de terre frites, il ressemble au Carpaccio en Europe. C’est un peu plus compliqué de boire « le lait de tigre » qui est en fait la marinade, la coutume veut qu’il soit pris après avoir mangé le Ceviche. Pour le dessert on le prendra chez Katya après s’être arrêté dans une boutique sur le chemin du retour. La fin de la journée se passera dans le centre après un rapide passage à l’hôtel. On flâne dans les rue autour des boutiques de souvenirs, un bref passage à la pharmacie saluer Yeska avant les adieux demain, puis on redescend par l’avenue del sol pour … d’autres boutiques. Pour terminer on passe à la chocolaterie voir Marcela, femme à forte personnalité tout de même, puis on se quitte, les filles rejoignent l’hôtel pour une dernière sortie, quant à nous on file au centre commercial avant de rentrer. Les filles ne sont pas sorties, grosse déception chez Manon, elles iront finalement au centre commercial.



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C’est le jour de la fête nationale Péruvienne, nous déjeunons puis nous allons dans le centre pour finaliser quelques achats. Ensuite nous allons saluer Martin & Yeska, Alice est malade ce matin. Yeska m’offre une écharpe pour mon anniversaire quant à la grand-mère elle offre une poupée à Manon. Nous les quittons avec émotions et retournons à l’hôtel ou Alice va se reposer. Nous allons vers le centre pour voir le défilé, seule une sépulture s’y déroule, on va alors en direction du quartier San christobal, puis retour par San Blas. Ce quartier situé au nord du centre ville ou un lacis de ruelles escarpées et agrippées à la colline, bordées de maisons très anciennes, toutes blanches, aux portes, volets et balcons souvent peints en bleu, sera notre coup de cœur.

Après le déjeuner on s’aventure dans quelques ruelles au détour un parc ou l’on fait quelques photos souvenir avec un alpaca. Une dernière glace au centre commercial, avant de retourner à l‘hôtel récupérer nos bagages mais aussi Alice qui va bien mieux. On échange quelques derniers mots avec José, le gérant de la Casa Inkusco avant de prendre le taxi pour l’aéroport. C’est à l’aéroport que quelques amis de Manon viennent la saluer avant d’embarquer avec LC Peru pour Lima. Il est 18h00 lorsque l’on arrive à Lima, pour plusieurs heures d’attente. Après avoir pris un café je décide de me faire masser par une séduisante Péruvienne qui laissera rapidement sa place à une brute masculine.

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C’est le moment du retour vers la France, nous sommes à l’aéroport Jorge Chavez. Quelques heures d’attente, puis c’est l’embarquement à 02h55 pour rentrer à la maison avec de merveilleux souvenirs.

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J'espère que vous avez appréciez autant ce carnet que nous avons aimé ce premier long voyage en famille. C'était pour nous l'occasion de rencontrer les familles d'accueil Péruviennes de Manon ou elle avait passé onze mois en échange un peu avant dont l'essentiel à Cuzco. Les hauts plateaux Boliviens et le Sud Lipez sont vraiment exceptionnels, Cuzco est magique, et que dire des salines de Maras, du Machu Pichu, du Canon del Colca, du couvent Santa Catalina, d'Arequipa, de la douceur de vivre à Sucre, de Chacaltaya...

Préparation : Nous avions programmé à l'avance l'ensemble de nos déplacements et l'essentiel de nos hébergements, et tout a été respecté sans aucun soucis. Une connaissance de l'Espagnol est souhaitable pour le quotidien.

Budget : Globalement 10 000€ tout compris pour 4, avec quelques vols intérieurs (La Paz-Sucre; Uyuni - La Paz - Cuzco; Cuzco - Lima), mais avec un trajet A/R avec escale à Toronto. Les repas sont bon marché (5€ un plat bien garni au Pérou, et moins cher encore en Bolivie).

Nourriture : Pas trop de problèmes, attention tout de même aux repas pris sur les marchés ou dans la rue... Qualitativement c'est plutôt bon et copieux avec du porc, du poulet, du poisson (truite), niveau légumes beaucoup de pomme de terre et de riz.

Sécurité : Nous n'avons a aucun moment ressenti un sentiment d'insécurité, il est vrai que nous n'avions pas une vie nocturne très agitée!