Il est 6h00 lorsque l’on se lève, une toilette puis un taxi nous mène à l’aéroport El Alto situé tout en haut de la mégalopole à 4200 m d’altitude. Il fait froid ce matin (-3°C) mais le soleil est déjà très présent, après avoir procéder à l’enregistrement on prend un petit déjeuner avec du chocolat, c’est le premier depuis notre arrivée.
A 9h20 on s’envole avec la compagnie BOA à destination de Sucre. Le vol ne dure pas plus de 40 minutes, on atterrit sur la piste de l’aéroport international, on récupère ensuite nos bagages avant de prendre après réflexion un ‘’colectivo’’ - minibus - plutôt qu’un taxi pour se rendre dans la ville de Sucre située à quelques kilomètres.
Nous rejoignons La Dolce Vita pour quelques jours ou Olivier , français marié à une suisse, regarde l’arrivée de l’étape du tour de France. Olivier nous donne quelques indications précieuses sur la ville, ses monuments, musées, centres d’intérêts puis nous nous installons confortablement pour plusieurs jours.
Sucre, ville de 300 000 habitants, capitale constitutionnelle de la Bolivie et déclarée Patrimoine Culturel de l'Humanité par l'UNESCO en 1991. Eh oui ! ce n’est pas La Paz… qui n’en n’est pas moins la capitale administrative et le siège du gouvernement. Mais avec les tensions qui divisent le pays depuis l’élection d’Evo Morales, Sucre revendique plus que jamais ce rôle de capitale et concentre avec Santa Cruz, l’opposition au gouvernement de gauche. La situation ravive également les antagonismes ethniques. Sucre est une ville de métis, les chollas en tenue traditionnelle y cède la place aux chicas à la mode européenne et, plus qu’ailleurs, les Indiens sont repoussés dans les quartiers extérieurs. Dans cette délicieuse cité coloniale située à 2750 m d’altitude, bijou de l’art baroque d’Amérique latine, on pourra y savourer la douceur du climat après les rigueurs de l’Altiplano. On se prépare donc pour découvrir cette superbe ville, après avoir déposé nos vêtements dans une laverie. On à faim et les Saltenas dont il nous à parler nous font saliver mais il est trop tard lorsque l’on arrive à El Patio, ce n’est que partie remise, on se dirige alors vers le marché central, très coloré, ou on savoure des beignets au fromage et notre premier jus de fruits Bolivien à base de lait (avec fraises et maracuyas – fruits de la passion) ou d’eau avant de se faire un petit plaisir avec quelques pâtisseries locales. Ensuite on part découvrir d’abord la place principale – Plaza 25 de Mayo, cœur de la ville, lieu de tous les rendez-vous, ou on laisse filer le temps assis sur un banc. Un vaste square semé de fontaines et jardinets, hérissé de hauts arbres et palmiers impériaux, encadré de somptueux édifices coloniaux tels la Casa de la libertad, la catedral, el palacio del gobierno, qui abrite la préfecture. Au centre de la place trône une statue du maréchal Sucre. Nous passons la seconde partie de l’après-midi autour de la Recoleta, ce lieu est magnifique et très paisible. Du mirador, situé devant le couvent de la Recoleta, on profite de l’un des plus beaux panoramas de la ville. Sous les arcades, on trouvera de magnifiques cartes du monde et de l’Amérique latine sur tissus pour quelques dizaines de Bolivianos. Sitôt après on visite le musée de l’art indigène de la fondation Azur. Ici toutes les cultures de la région de Sucre y sont représentées (Jalq’a, Tarabuco et Tinkipaya notamment) à travers leurs productions textiles. On rejoint de nouveau la place 25 de Mayo ou une animation semble se préparer.
Il s’agit de la fêtes des étudiants, Sucre est plutôt une cité étudiante dynamique, une référence d’ailleurs pour l’enseignement du droit. Un défilé ou chaque école est représentée par un groupe de danse accompagné par une fanfare. On passera plusieurs heures à admirer la beauté des costumes, la ferveur des danseurs et la bonne ambiance qui y règne, avant de prendre une collation dans la rue Hernando Siles avec hamburger ou poulet plus frites. On a marché beaucoup, la fatigue est présente et demain c’est le jour du marché de Tarabuco, on rentre donc se coucher vers 20h30.