Carnet de voyage

La Slovénie, c'est où?

5 étapes
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Pourquoi pas une première incursion au tout début des Balkans ? Une dizaine de jours en roadtrip, via l'Italie, en août 2019.
Du 4 au 14 août 2019
11 jours
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L'idée de ce voyage a germé grâce à des photos de la grotte de Skocjan et du plateau de Velika Planina vues sur Internet, qui m'ont amenée au blog Slovénie secrète.

Le programme du séjour slovène, établi grâce à ce blog, est très classique : 3 nuits vers Bled, 3 nuits à Ljubljana et 2 nuits à Padna non loin de la côte.

Notre trajet vers la Slovénie se fera par la route uniquement, avec étapes en Italie, pays où on a toujours plaisir à retourner.

La traversée de l'Italie du Nord n'est pourtant pas des plus agréables, l'autoroute longeant les grandes agglomérations industrielles de la région, avec un trafic intense de poids lourds en provenance de toute l'Europe.

Nous nous arrêtons dans un havre de paix à proximité de Bergame, le B&B Palazzo della Contessa, belles chambres, très bon accueil, et, nous le découvrirons le lendemain matin, un petit-déjeuner EXCEPTIONNEL !

Nous passons une soirée d'été agréable dans la ville haute de Bergame, au riche patrimoine et aux terrasses et restaurants accueillants.

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Nous reprenons la route le lendemain pour la deuxième partie du trajet. Le paysage s'améliore lorsque nous bifurquons vers le nord en direction de Udine et la frontière autrichienne.

Nous décidons d'entrer en Slovénie sans prendre l'autoroute, par une très jolie route via Kranjska Gora.

Nous découvrons les paysages de montagne slovènes : vertes vallées, séchoirs à foin, chalets coquets avec tas de bois bien rangés.

Nous avons réservé un appartement à Blejska Dobrava, à quelques kilomètres de Bled. Le logement est très propre et les propriétaires accueillants, fiers de nous présenter leurs enfants et petits-enfants. Le petit-fils est mis à contribution car il parle (très bien) anglais.

Nous passons la soirée au lac de Bled, où le ciel se couvre et un petit orage d'été finit par éclater. Le lac miroite sous le soleil couchant et les gouttes de pluie. Nous mangeons dans un restaurant du village et découvrons la cuisine slovène, rustique et qui tient au corps.

Nous passerons les 2 jours suivants autour des lacs phares de la région, Bled et Bohinj.

Fin de journée à Bled 
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Pour notre journée de visite à Bled, nous nous garons vers la gare. N'étant pas très matinaux, nous arrivons vers midi et les places restantes sont déjà limitées. Le parking est payant, comme dans tous les spots touristiques où nous nous sommes rendus.

Nous commençons par monter au point de vue Ojstrica, duquel on a une vue magnifique. Le sentier abrupt est boueux et glissant, mieux vaut de bonnes chaussures et éviter les tongs.

Après cette petite mise en jambes, nous nous posons au bord du lac (au sud-ouest), sur un coin de pelouse tranquille en face de l'île, et tentons la baignade. L'eau est belle et bonne, et nager en direction de l'île dans ce cadre idyllique est bien agréable.

Nous repartons ensuite en direction de la partie un peu plus urbanisée du lac, au petit parc d'activités 'Straza', notre fils souhaitant tester la luge d'été. L'attente est longue et la descente n'est pas spectaculaire, dixit le fils et son père.

Nous continuons le tour du lac. La forte affluence (piétons, vélos, ...) ne nous a pas empêchés d’apprécier la promenade.

Nous enchaînons avec la visite des gorges de Vintgar : vers 16h30 il y a encore du monde, surtout dans le sens contraire (les gens repartent). Une belle balade rafraîchissante !

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Le lac de Bohinj, bien que très fréquenté également, est plus sauvage que celui de Bled. Pas de bâtiments inesthétiques ici, mais toujours des parkings payants. L'ambiance est plus nature et sportive, les visiteurs profitent des activités à disposition, vélo, kayak, paddle and co.

Nous souhaitions louer des vélos et prendre la piste cyclable au départ de Bohinjska Bistrica, mais évidemment, l'heure étant déjà bien avancée (plus de midi), nous ne trouvons aucun vélo disponible au village. Direction donc le lac, où nous louons des VTT juste avant le pont (pas très cher), et empruntons la piste cyclable reliant par une vallée le lac aux petits villages coquets alentours. Pour trouver le départ de la piste, prendre la route après le pont et l'église en direction de Stara Fuzina et tourner à droite.

De retour au lac, après avoir rendu nos vélos, nous marchons un moment autour du lac et nous posons un long moment à profiter du magnifique paysage parmi les estivants détendus, familles slovènes, promeneurs à pied, vélo, kayak ou paddle. On pourrait y rester des heures. Le temps tourne à l'orage, la lumière est très belle.

Le ciel devenant menaçant, nous partons visiter la cascade de Savica. Le parking est payant, ainsi que l'accès au site. Ça fait beaucoup pour un site naturel, joli certes, mais pas exceptionnel. Un peu d'exercice avec de nombreuses marches à gravir, un peu de pluie, un peu de monde à la cascade, on regarde et on redescend.

Le soir nous dînons à Radovljica, pittoresque petit village dont la rue principale est bordée de belles maisons anciennes.

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Nous quittons à regret la région où il y a encore à découvrir, pour nous rendre à la capitale, une (petite) ville de 300 000 habitants.

Nous achetons d'abord dans une station-service la vignette permettant de circuler sur les autoroutes du pays : 15€ pour une semaine. Nous n'avons jusqu'à présent circulé que sur les routes secondaires : il est tout à fait possible d'éviter les autoroutes, le pays étant petit et les distances courtes.

Sur ces routes secondaires, attention aux limites de vitesse, qui ne sont pas clairement indiquées : le gendarme slovène veille, prêt à piéger le touriste étourdi. Nous en faisons les frais à proximité d'un village, avec un PV de 40€ tarif réduit spécial touriste.

Le trajet est très rapide, et pour ne pas arriver trop tôt à l'appartement réservé à Ljubljana, nous prenons les chemins de traverse. Premier arrêt à Skofja Loka, dont on fait vite le tour : mignon petit centre historique, mais on ne trouve pas de restaurant séduisant où s'attabler.

Puis direction les collines, la promenade et les restaurants conseillés ici. Tout en haut du petit village perdu de Topol pri Medvodah, les 2 restaurants sont malheureusement fermés, et le temps gris et pluvieux ne nous permet pas de faire la petite balade vers l'église. Nous redescendons et trouvons plus loin, à Trnovec, une petite auberge en bord de route qui ne paye pas de mine, la Gostilna Legastja. Quelques habitués, un accueil très aimable, une salle à la propreté immaculée, et un repas simple, rustique et bon marché.

Arrivés à Ljubljana, nous nous installons dans notre appartement dans un quartier résidentiel, puis partons à pied pour le centre-ville en passant non loin du parc Tivoli, le grand parc de la ville : nous avons un premier aperçu de ses habitants dynamiques, parcourant les allées du parc à vélo ou à pied.

Nous découvrons le centre-ville animé, impressionnés par le nombre de terrasses (pleines), le choix de restaurants (pleins). Difficile de trouver de la place pour manger, tout est complet en cette soirée estivale ! Nous parvenons finalement à nous attabler à la Gostilna Vida, où nous apprécions les plats d'inspiration asiatique.

Côté glaces, nous testons les deux institutions de la ville, Cacao et Vigo, notre préférence allant au second.

Dans les rues animées du centre 

Lors de notre journée de visite de la ville, nous entrons dans l'église orthodoxe St Cyril et dans la cathédrale St Nicolas, arpentons de nouveau les jolies rues du centre, cherchons les bâtiments art-nouveau, longeons la rivière Ljubljanica jusqu'au parc Spica où nous prenons un verre en terrasse, montons au château (sans visiter l'intérieur, malheureusement pas d'accès gratuit à un point de vue dégagé sur la ville ...). Ici une bibliothèque en libre-service sur les berges de la rivière, là un monsieur en paddle avec son chien, ici encore un groupe de musiciens qui s'installe, etc.

Nous testons en fin de journée les stands de nourriture installés au marché, l'open kitchen : toutes sortes de stands (classique slovène, hamburgers, asiatique, il y en a pour tous les goûts). Locaux et touristes se mêlent dans une ambiance conviviale, assis à de grandes tables.

architecture art-nouveau 
Promenade le long de la Ljubljanica
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De Ljubljana nous partons une journée en excursion à Velika Planina. En peu de temps nous sommes de retour à la montagne.

Dans l’impossibilité de trouver une place vers 12h30 au parking du téléphérique, nous nous rabattons sur la solution tout à pied (voir les indications précises sur cet article du blog slovénie secrète). Les parkings se remplissent vite, on est samedi et les slovènes sont sur les chemins de randonnée.

La montée dans les bois, en environ 40 minutes, est difficile. Nous nous faisons doubler par des randonneurs locaux vaillants dans l'effort, mais l’arrivée sur le plateau est une belle récompense.

Nous marchons parmi les vaches, de Mala Planina à Velika Planina, sans impression de foule car les promeneurs sont éparpillés sur les nombreux chemins. En arrivant à Velika Planina, nous percevons de la musique folklorique en fond sonore, et découvrons orchestre, buvette et piste de danse !

Une belle et étonnante balade !

La fête à Velika Planina 
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Sur le trajet en direction de la côte, nous faisons une halte au château de Predjama (que nous ne visitons pas), pour un déjeuner simple et bon marché en face du château, puis découvrons les grottes impressionnantes de Skocjan, à ne pas manquer. Nous n’avions jamais vu de grottes de cette dimension. A la visite de 15h il y a foule, mais une fois dans la grotte ce n’est pas gênant. Les photos sont interdites à l'intérieur, mais nous volons une photo au portable et sans flash qui illustre bien l'impression de faire un voyage au centre de la Terre...

Nous arrivons rapidement à notre destination suivante : notre logement à Padna, petit village dans les collines, jolie vue. Il fait chaud, et attention aux moustiques.

La côte slovène nous laisse une impression mitigée : trop d’urbanisation (comme à Koper) et d’embouteillages (en particulier sur les routes en direction de la Croatie). Il fait très chaud, et on abandonne l’idée de faire du vélo sur la 'parenzana', piste cyclable reliant les principaux villages de la côte.

Nous visitons Piran évidemment, très jolie ville. Nous commençons par nous baigner : l'eau, presque trop chaude, peine à rafraîchir. Pas de plage ici, mais des pontons où des échelles permettent d'accéder à la mer. Nous faisons ensuite tranquillement le tour de la ville, avec un arrêt glace sur la place Tartini, un peu de shopping (mignon petit magasin d'artisanat), une montée aux remparts et au pied du campanile pour des points de vue sur la ville, un spritz en terrasse... Il y a du monde mais l'atmosphère reste (très) détendue : on déambule en bord de mer entre les terrasses pleines et les familles en maillot de bain. Ici les estivants vont piquer une tête entre la glace et l'apéro.

Nous dînons au restaurant Pirat, le service est très efficace malgré l'affluence, l'ambiance est sympathique et les plats simples et bons.

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Il est temps de quitter la Slovénie pour retrouver les autoroutes monotones de l'Italie du Nord.

Nous avons apprécié ses paysages variés, les vallées aux maisons bien entretenues, la simplicité slovène (pas de frime ici, même pas vu un magasin de luxe à Ljubljana), les activités nature, l’animation de la capitale, etc. Nous avons regretté de ne pas avoir passé plus de temps côté montagne, et finalement nous aurions pu faire l’impasse sur la côte.

Cap sur le Lac de Garde. Je propose de quitter l'autoroute vers Vicenza, pour arriver par le nord du lac, mais le trajet est laborieux à cause des nombreuses petites communes à traverser. Nous voilà enfin sur une petite route de montagne, loin de tout. La descente sur le lac vers Nago-Torbole est superbe.

Le lac est immense, on arrive finalement à notre B&B sur les hauteurs de Gardone Riviera, avec une belle vue. Nous dînons à la trattoria Marietta, les pizzas sont excellentes ! Sans regrets pour la gastronomie slovène... Après c'est glace au bord de l'eau à Salo.

Une étape trop courte...

La route du retour nous attend, et cette fois nous évitons le tunnel de Fréjus en profitant du paysage au col du Mont-Cenis.