ma réponse est OUI.
le périple que je décris ici le montre, et aussi les itinéraires réalisés depuis.
(Marrakech -La Casamance et retour en janvier-février-mars 2017, puis 6 mois Maroc + Mauritanie. durant l'hiver 2018-2019)
Oui, c'est facile.
1 - concernant les transports
les transports collectifs sont partout nombreux et faciles. La plupart du temps (et même toujours si l'on fait ce choix) il n'est même pas besoin de réserver.
On peut fractionner ses trajets, il suffit de savoir la veille où l'on veut aller le lendemain ou les jours suivants, et de chercher sur place le renseignement. Comment va t-on là, quel moyen de transport, où le prend on, etc.
inutile de tout planifier d'avance.
Par contre, en ce qui concerne l'(Afrique de l'ouest (mais c'est valable ailleurs aussi), il est impératif de suivre l'actualité de ces pays dont toutes les régions ne sont pas sécures, hélas, et cela change d'une saison à l'autre. Ne prenez pas trop au pied de la lettre les conseils de france.gouv qui ouvre bien trop large le parapluie, mais soyez tout de même prudents et vigilants. (les forums de voyage et les nationaux des différents sont des sources de renseignements utiles)
A part cela (et c'est déjà un gros morceau), je n'ai rencontré aucun problème de sécurité nulle part.
j'ai écrit dans un blog consacré à l'Afrique de l'Ouest un article sur les transports collectifs dans cette région. Il est toujours d'actualité
on peut le lire sur ce lien
https://afriqueparciafriqueparla.blog4ever.com/les-transports-en-afrique-2
les taxis collectifs au Maroc ont considérablement gagné en confort depuis deux-trois ans. La flotte de véhicule est presque entièrement renouvelée (politiques publiques aidant) par des voiture type kangoo ou chacun a sa place. Plus d'entassement à 3 devant et 4 à l'arrière.
en Afrique subsaharienne et en Mauritanie : toujours le statut quo de l'entassement et de l'inconfort
quelques astuces pour y pallier (à moins d'être jeune et en forme ys)
essayez d'acheter une place supplémentaire : deux places pour une personne, voir trois places pour deux. Vous serez plus à l'aise et le prix en général modique le permet.
ne vous précipitez pas dans le premier taxi à partir, sauf s'il est vide : dites que vous voulez la place n°1 (ou les places 2,3,4), si vous un peu de temps, ça vaut le coup. vous achetez les places que vous voulez dans un des taxis qui attendent. Ne vous inquiétez pas, aussitôt votre désir exprimé, vous verrez voir arriver le premier chauffeur à pouvoir vous satisfaire.
si comme moi vous avez des soucis avec vos genoux, ne vous embarquez jamais à l'arrière des 7 places : on a les genoux "sous le menton" , c'est dur dur !, prenez la place de devant, la place 1, ou à la rigueur les places juste derrière.
2 -concernant les hébergements
: je n'ai nulle part réservé de logement. Je me suis inspirée des adresses trouvées sur le net, sur les guides papiers, dans des blogs de voyageurs. Aucun souci pour se loger.
ma liste d'hébergements en Afrique :
https://afriqueparciafriqueparla.blog4ever.com/articles/mes-hebergements-en-afrque-de-l-ouest
3 - concernant les visas
Maroc : pas de visa
Mauritanie : visa pris à la frontière 55 euros
Mali : visa pris à Nouakchott
Burkina faso : visa pris à Bamako
Togo : visa de transit pris à la frontière. prolongation aux services de l’immigration à Lomé
Bénin : visa pris à Lomé
Le Maroc et moi c'est une belle histoire : un pays où je me rends souvent, que je vais arpenter tous ans. en randonnées, en taxis collectifs, en bus.
Je me sens bien au Maroc, et l'idée m'est venue d'y commencer ...
mon périple africain
je vais aller au Maroc avec une amie,nous y arrivons mi septembre 2014. Notre balade commune durera 15 jours : mon amie repartira en France, je commencerais la "descente":
d'Agadir à dakkla, de Guerguerat à Nouadhibou, de Nouakchott aux rives du Sénégal et à Aleg, puis ce sera le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin. Soit 6000 km en bus et taxi-brousse.

notre "tour" au Maroc : Marrakech, El Jadida, Casablanca, Rabat, Beni Mellal et le lac ben El Ouidane, Ouzoud, Demnate, Marrakech
début octobre, nous nous séparons à l’aéroport de Marrakech.
ma sœur devait me rejoindre pour vivre ce road-trip avec moi : les "évènements" en décideront autrement : l’hystérie médiatique qui règne en France fait de l'Afrique, de l'Ouest en particulier, une terre à éviter. Le nord Mali en guerre (intervention française), Ebola dans les pays au sud (Sierra Leone, Liberia), et l'assassinat d'un français par l'EI dans le sud algérien .... les images tournent en boucle sur les chaines d'infos, les éditos sont tous plus alarmants les uns que les autres.
donc la frangine me téléphone "courageuse mais pas téméraire" 😦
que faire ? rentrer ? continuer ?
je prends le parti de continuer, connaissant un peu la région (j'y ai deja séjourné deux ans auparavant), encouragée par mes filles.
Agadir sera la première ville de mon rodéo africain.
Ce n'est pas une de mes villes tasse de thé, mais bon, juste une étape où je rencontrerais un collègue des forums de voyages.
le temps d'une balade en ville, sur le front de mer, et d'une grimpette sur la colline de la ville ravagée par le tremblement de terre, nous partirons de concert vers Tiznit et Aglou, passer quelques jours chez un ami commun. Je voyage solo, mais il m'arrive de ne pas être vraiment seule 😀
TIZNIT
SIDI IFNI
Aglou et les habitats troglodytes, je les decouvrirais avec Stéphane. Puis celui ci partira vers une magnifique virée en Amérique du sud.
Tiznit et les premiers méhalfa sur le corps des femmes, Sidi Ifni sous le brouillard, je suis maintenant seule. Tout se déroule bien, je prends des bus, je découvre les petites villes du grand sud marocain.
de Sidi Ifni je pars vers Tan tan, vraie première ville du désert
Tarfaya et le cap Juby : rencontre avec le Petit Prince 😀
Tarfaya, le Cap Juby... la mémoire de l’aéropostale, Saint Exupery, les dunes où l'on aime s'imaginer que ce sont celles où est né le Petit Prince. Je me balade dans le petit port dont les pêcheurs se demande bien ce que je viens faire là, je vais faire un tour sur l'immense plage au fort portugais en ruines, je vais visiter le musée de l'aeropostale, au gardien duquel je promets de rapporter des exemplaires du Petit Prince : il expose pas mal de livres de ST Ex, mais pas celui-là.
Adieu Petit Prince !
on continue ! 😀
Guerguerat..
on en rêve de cette frontière, le nom "Mauritanie" on en rêve aussi. J'ai lu, beaucoup lu, sur ce pays. Odette du Puigaudeau, "pieds nus à travers la Mauritanie" .... et d'autres livres encore.
le bus passe par Laayoune,
on file le long de la côte entre le grand désert blanc à gauche, les côtes atlantiques à droite. C'est enivrant, je me dis "j'y suis, ça y est, c'est "mon" voyage"
les dunes viennent mourir sur la route. parfois un chamelon, un groupe de dromadaires viennent donner vie au paysage. des cabanes de pêcheurs également.
c'est très impressionnant.
ce qui est aussi impressionnant, c'est le nombre de fois où nous serons arrêtés par la gendarmerie royale ou par l'armée marocaine. Toujours avec la plus grande courtoisie. A chaque fois nos identités seront contrôlées, à chaque fois je devrais fournir une photocopie de mon passeport.
Un gendarme de Tan tan m'avait prévenue, et conseillé de prévoir un grand nombre de copies : bien vu. A raison d'un contrôle tous les 25-30 km, le stock s'épuise vite 😉. Je le renouvellerais à Nouadhibou.
au détour (enfin , "détour" 😉 ) un(e) dromadaire et son petit
je ne passerais qu'une seule nuit à Dakkla, pressée que j'étais de parvenir en Mauritanie
on est frappé dans ces villes du Grand du sud, par la qualité et l'importance des infrastructures : routes, ports et centres de pêches, écoles, hôpitaux, services d'état etc .... le Maroc investit à fond dans ces régions et veut y attirer la population marocaine : on connait l'histoire de la région, je n'y reviens pas.
mais je constate qu'une bonne qualité de vie y est offerte aux habitants qui s'installent.
quid des nomades et habitants "autochtones"... ?
je reprends la route, en taxi collectif cette fois ci. Nous passerons la frontière, et aucun service de bus ne dessert la ville de Nouadhibou.
Seuls des camions de marchandises franchissent la frontière, ainsi que des véhicules individuels.
le taxi charge "à plein" avec 4 personnes + le chauffeur. Il m'en coutera 500 DH. Les contrôles sur la route s'intensifient, je ne les compte plus.
un arrêt dans un surprenant "resort" du désert, une oasis en quelque sorte
passé ce moment de fraicheur et de .. rafraichissements, nous nous dirigeons droit vers Guerguerat, la frontière.
passer cette frontière ressemble un peu à un challenge : c'est un no mans'land de 3km qui sépare les deux postes : dans cette zone, des détritus et déchets variés, pas de piste, des dunes où se deroulent des trafics en tout genre aussi.
les véhicules y roulent au pas s'ils ne veulent pas "casser"
il y a quelques années encore, le terrain était miné ! mais c'est fini maintenant, on passe précautionneusement, mais en sécurité.
N'empêche : on frissonne !
au loin se dessine le poste frontière mauritanien, comme celui du Maroc, tout en élégance 😉
j'ai mon visa pour ce pays, pris à Rabat (il m'a couté 350 dh en 2014, il en coûte maintenant 1200 ... et se prend à la frontière)
je passe à pied la ligne, rejointe après une grosse 1/2 heure par mon taxi.
la route est belle maintenant et nous filons sur Nouaddhibou
changement d'uniformes : de magnifiques "guerriers" maures, en tenue de camouflage et en chèche kaki qui ne laisse montrer que les yeux nous contrôlent aussi fréquemment que du côté marocain.
la route est belle, mais l'environnement est souvent assez "pouilleux", malgré tout c'est le désert et le dépaysement joue à fond.
le vent se lève, le sable pénètre dans la voiture : mes co-voyageurs mettent ilico un chèche noir sur la tête et le visage ... vision étrange d'une femme au milieu de 4 hommes en chèches noirs .... si je prenais une photo et l'envoyais en France, ça ferait presque peur (vu l'ambiance en France à ce moment là)... mais je n'ai aucun souci de sécurité et suis tout à fait sereine.
c'est ça les voyages : ça aide aussi à dépasser les apparences.
de dromadaires en dunes et de dunes en dromadaires, nous arrivons à Nouadhibou.
au bout du bout du sable, une ville un peu surréaliste.
on dirait des blocs d'un jeu de construction jetés là d'en haut, genre je vide le sac de légos sur un tapis.
le tapis, c'est le sable, les légos, ce sont les maisons.
des routes qui finissent en piste
des quartiers qui n'ont de nom que l'ordre dans lesquels on a construit le robinet du point d'eau accessible à la population.
"au 3° robinet, à droite, vous trouvez ....." .. ou vous ne trouvez pas, d'ailleurs, j'ai beaucoup tourné dans Nouadhibou.
une ville à un étage, aux maisons ou boutiques couleurs pastel : bleu, vert, rose, jaune layette.
j'avais depuis Tan Tan vu ces couleurs dans les rues, mais jamais autant.
des boutiques sont sans panneaux d'indications de quoi que ce soit, il faut ouvrir le battant de fer qui protège la boutique du soleil pour savoir ce qui se vend ici.
le cap blanc, ses phoques moines, ses vautours fauves, ses falaises, ses pêcheurs et le thé sur le sable
Nouadhibou : c'est aussi un port minéralier qui ravitaille les bateaux avec le minerai de fer venue de Zouérate par le train.
un train de 2km de long
si vous avez l'âme voyageuse et la bourse vide, vous pouvez emprunter ce train gratuitement :
- à l'aller, à vide, assis au fond des wagons;
- au retour, plein de minerai de fer, assis sur le minerai, bientôt enfoui jusqu'à la taille et bouffant de l'escarbille en veux tu en voila. Apporter ses lunettes de ski ou son masque de plongée, les escarbilles adorent vos yeux !
A Nouadhibou, je prendrais un petit bus pour me rendre à Nouakchott. Aucune femme dans ce bus. Ma pomme. je suscite la curiosité, on ne me parle pas, mais les yeux sont parlants, eux, et je me sens vite assez mal à l'aise. C'est la première fois que je sens autant de réprobation mêlée à l'étonnement.
L’étonnement je suis habituée, je le pense légitime, la réprobation, beaucoup moins.
Jamais ni au Maroc, plus "haut" ni "plus bas" en Afrique noire, au Bénin et Togo, que je connais, je n'ai senti ces regards sur moi. La femme, je le verrais plus tard lors du petit séjour que je ferais à Nouakchott et dans les villes mauritaniennes le long du fleuve Sénégal, n'a pas vraiment droit de cité dans l'espace public. Et l'opinion que l'on porte ici aux femmes occidentales n'est pas vraiment bonne .... "Tout ça tout ça" dans ces regards qui vrillent et vous dénudent. Du nouveau pour moi.
Nouakchott
un peu moins "ville improbable" que Nouadhibou, mais presque.
je resterais deux fois une semaine dans la capitale mauritanienne, à la suite de l’impossibilité de passer par voie terrestre au Mali (au moment où je devais le faire, l'interdiction a été levée depuis), j'ai du rebrousser chemin vers Noukchott et y prendre un avion pour Bamako.
j'ai fait à Nouakchott de belles rencontres, une femme responsable d'une association de défense des femmes, avec qui je passerais pas mal d'heures, chez elle, dans les quartiers périphériques très déshérités, une famille peuhl qui m'invitera de nombreux soirs à diner avec elle et partager des soirées.
je côtoierais aussi quelques personnages haut en couleurs "spécialistes" du traficotage de ventes de voitures, de passage d'alcool en contrebande ect ... des mauritaniens et des français. Mais des gens que j'ai bien aimés malgré tout. Un monde inconnu pour moi jusqu'alors.
j'y serais draguée par des jeunes maures bien collants que j'ai renvoyés à leur jeunesse, et de vieux maures aussi collants, à qui j'ai du demander ce qu'ils faisaient dans le jardin de mon hôtel à 1h du mat. Ceux là, je les ai renvoyés à la pénible pesanteur de leurs rapports avec les femmes, le sexe et le Coran; "nous sommes une société très conservatrices (merci, j'avais vu) mais où tout est permis. Vous comprenez, tout est permis" merci aussi, j'ai compris.
j'ai aimé la ville et mes balades; Sincèrement, lorsque je suis arrivée, ensuite, à Bamako, j'ai soufflé. Mais maintenant, j'y retournerais volontiers.
Rosso : première des trois villes sur le fleuve Sénégal que je visiterais
un bac fait traverser les voitures qui partent vers le Sénégal, le "port" est animé. Les voitures et surtout les camions de marchandises font des km de queue pour emprunter ce bac. Je me suis demandé si un projet de pont était à l'étude.
on peut aussi traverser en pirogue.
la ville, comme Nouadhibou, comme Nouakchott, est vraiment crasseuse. C'est un spectacle désolant, tous ces amas de détritus, de chiens crevés, de couches de bébé merdeuses, sur lesquelles parfois on a pas d'autres choix que de marcher. C'est franchement plus sale que les pays d'Afrique noire, et le Maroc à coté, c'est la suisse allemande. Je n'incrimine nullement les populations, mais l'incurie du gouvernement mauritanien en matière de politique publique dans ce domaine.
J'ai assisté à une grosse opération "Nouakchott ville propre" orchestrée par les édiles locaux ... tous les ministres à la balayette, sous les caméras. De la poudre aux yeux, genre grosse intox, avec des scènes hilarantes. pauvre population !
les dune sont magnifiques : jaune dorées, ou blanches, ou roses, on se régale. J'aimerais passer un moment dans ces villages aux creux des dunes. 0 voir pour un prochain voyage.
les terrains en bordure du Sénégal semblent abandonnés : ce sont des terres alluviales cependant, ils pourraient être mis en culture ? ça et là, je vois des bataillons de vieilles charrues d'avant-guerre en occident qui rouillent, paisibles, à l'ombre d'un bosquet. Cadeaux inutiles ? échec de mise en culture ? Il va en y avoir, des lectures à faire, pour comprendre.
autre petite ville du long du fleuve.
ville nonchalante, on y trouve des maisons basses, un maxi deux étages, et des "campements" où les toits de tôle de toutes les couleurs (layette) ont remplacé la toile.
à midi : j'y mangerais dans un restaurant de rue, un magnifique couscous poisson, délicieux, pour moins d'un euro. Le soir par contre, je n'arriverais pas à trouver un endroit où me poser : les rues sont entièrement dédiés aux hommes, allongés dehors sur les tapis, matelas, coussins des établissements, et fument le narguilé en attendant je suppose de diner. Très désorientée, je ne me suis pas sentie du tout à l'aise.
très impressionnant ces rues du soir ......
je suis retournée à mon hôtel et ai demandé qu'on aille m'acheter un diner, que j'ai mangé seule.
un peu plus importante que Boghé, j'y rencontrerais le même souci : où me "poser" pour mes repas. à midi on trouve, le soir, c'est un problème.
je m'achèterais mon repas en épicerie, que je mangerais à l’hôtel encore cette fois.
la population de ces trois villes (Rosso, Boghé, Kaedi) est majoritairement noire : je la trouve triste, renfermée, pas de femmes dans l'espace public : rien à voir avec les populations noires du sud du Sénégal et plus bas.
Une société clivée, maures beidanes (maures arabes) d'un coté, maures noirs haratines (anciens ou toujours esclaves) ou non , de l'autre.
société acculturée : l'arabe est la langue officielle, mais c'est le hassanya qui est parlé partout. une partie de la population noire parle le pulaar (langue peule). les langues soninké, wolof etc n'ont pas droit de cité (elles sont langues nationales reconnues, mais non langue officielle). Les favorisés du pays scolarisent leurs enfants en anglais ou en français. Comment s'y retrouver ?
les gens sont adorables, ils m'ont renseignée, rendu service, bref ! merci, mais que de tristesse !
là aussi, en dehors du centre, les ruelles sont particulièrement sales. triste à constater.
comme me dira un jeune avec qui je vais me balader le long du fleuve "regarde les chèvres, elles mangent les saletés, et nous on mange les chèvres. Comment ne pas être malades !"
à Kaedi, j'apprends que : pas possible de chercher une voie terrestre vers le Mali : l’État français (comme me l'apprendra plus tard un "haut placé" à l'ambassade du mali à Nouakchott, met son veto.
je rebrousse donc chemin jusque Nouakchott, en passant par Aleg
c'est une balade étrange que je viens de faire ... aucun touriste, aucun occidental, des paysages superbes, une vie quotidienne sans relief (du moins ce que j'en ai vu), au contraire des espaces vivants, bruyants, des villes marocaines ou d'Afrique noire, plus au sud.
les seule femmes que j'aurais vu
. des fillettes, jeunes filles, femmes dans les rues des écoles primaires, secondaires et supérieures
. des femmes dans des agences de tourisme (pour acheter mon billet d'avion)
aucune femme vendeuse dans les marchés, aucun couturière, aucune femme acheteuse au marché, et aucune non plus aux terrasses de café ...
.
le désert, étonnant et magnifique
des campements en jaune, vert, bleu pâle, en tôle, essaient de "fixer" des populations nomades.
mon taxi (aucun service de transport public, on prend des taxis collectifs) sera réquisitionné par la gendarmerie pour transporter vers Aleg un voyou avec deux policiers 😀 j'aurais tout vécu 😉
je retourne ainsi vers Nouakchott, où je prends un avion pour Bamako
Bamako ! joie intense en prenant pied sur le sol malien ! enfin de la gaité, tout de suite retrouvée avec l'appel "taximan" lancé en sortant de l’aéroport.
je retrouve les sourires, la volubilité, les discussions et l'humour, surtout l'humour, qui m'auront tant manqué en Mauritanie.
de Bamako à Segou, une belle balade
le Bogolan est une tissu trempé dans de l’argile et teint ensuite de dessins dont beaucoup sont symboliques : l'argile aide à fixer la teinture; rincés, et séchés, ces tissus servent ensuite à confectionner des vêtements, des nappes .... selon le type de support.
c'est une spécialité de la ville de Segou, qui y a des centres d'apprentissage.
on en trouve ensuite dans pas mal de villes d'Afrique, exportés. Tissu assez cher car nécessite beaucoup de main d’œuvre.
ce petit morceau : je l'ai fabriqué avec les conseils d'un artisan. Il raconte en qq traisn une petite histoire .... mystère ... 😉
sa mosquée qui ressemble en plus petit à celle de Djenné, et que l'on peu visiter
ses vieux quartiers, sa rivière sacrée
bien sur, Bobo ne saurait se reduire à ce quartier historique. La ville moderne est là, et , au moment de mon passage, j'y verrais les traces des évènements qui ont chassé Compaoré du pouvoir.
mon taximan me dira combien les Burkinabé sont fiers de ce combat, et aussi des efforts accomplis en quelques jours pour nettoyer les zones abimées par les combats et la répression.
Un mois seulement entre cet évènement et mon passage. Tout est "frais"
Ouagadougou, un mois après le "Blaise dégage" et le départ de Compaoré
l'ambiance d'une ville africaine : bruyante, pétaradante, généralement gaie. haute en couleurs, au propre et au figuré.
l'aspect : souvent très moche
mais l'ambiance fait le reste : elle embellit tout
j'ai adoré me promener dans ces rues, y bavarder avec le "badaud", apprenant ainsi plein de petites, mais si importantes "choses" sur la vie au Burkina;
mon surnom à Ouagadougou était "la mama tranquille"; (au Bénin ce sera "maman yovo")
Une blanche isolée, ça se remarque, et c'est vrai que je ne marche pas vite 😀
Fada N'Gourma : ville de province pèpère, dans une région prospère
calme
un grand marché aux bestiaux, marché régional, qui attire le dimanche les troupeaux de la région : bovins, ovins, basse-cour
ce marché enrichit la ville de Fada, dont parfois les habitants, faisant des comptes (prix d'entrées par animaux à vendre + prix de sortie par animaux vendus, X estimation du nombre de bêtes) se demandent parfois où passe tout cet argent ...
je me suis pas mal baladée dans ce marché, les bergers sont toujours fiers de montrer leurs bêtes. Quand je parlais de mon père et de mon grand père bergers en France, ça aidait à l'échange 😉 même si je ne connais rien à la profession !
je loge à l'auberge "chez Dieumaogou"
je resterais quelques jours dans cette auberge, découvrant la ville et la région, et assistant lors de mes soirées aux répétitions de danses et chants gourmantchés pour un concours qui doit se dérouler à Ouaga quelques jours plus tard.
vite vite, j'ai rendez-vous .... je vais partir de Fada N'Gourma et tracer en deux jours de bus et minibus pour rejoindre Lomé, ou plutôt Azowlissé, mes amis français.
deux jours ou je suis entrée au Togo (visa de transit) sans sortir du Burkina 😉 . En effet, la police des frontiètre burkinabé n'avait pas en sa possession le bon tampon pour viser ma sortie sur mon passeport. je fonce tout de même à la frontière togolaise car elle va fermer ..... je suis en taximoto. pas de soucis pour le visa. je le ferais prolonger à Lomé.
anecdote : un militaire allongé dans un fauteuil regarde mon passeport et tape mon nom sur son smartphone. il me dit "vous êtes bien B.G.." "oui ... " alors je vous demande comme ami". Il était sur Facebook.
ha l'Afrique 😀
partie de Dapaong à midi, j'arriverais à Lomé à une heure du matin, vannée
les belles et riches collines de Kaplimé
c'est une riche région d'agroforesterie : grands arbres, bananiers, manguiers, poivriers, arbres à calebasse, des cultures vivrières, des caféiers, cacaoyers, taros, ignames, manioc .... légumes divers, sont plantés de manière à s'apporter les uns aux autres de quoi pousser harmonieusement.
j'y ai mangé des mangues sauvages : gout incomparable !
Kpalimé, Mont Kloto, Kuma Konta, des étapes obligées au sud Togo
j'arrive enfin à Cotonou : fin du périple ! projet réussi !
malgré les nombreuses exhortations à renoncer à mon voyage, j'aurais parcouru sans aucun souci plus de 5000 km depuis Marrakech ! je suis contente de moi. 😉
avec mon sac à dos : 7kg tout mouillé, un sac de "journée" (eau, appareil photo, portable, mouchoirs en papier, porte monnaie-journée) et un étui de cou pour papiers et argent. Arriver dans une ville inconnue, chercher un hébergement, laver chaque soir ses vêtements (un seul change dans mon sac), aller se balader au feeling dans les rues et ruelles des villes et des villages, demander des visas, passer des frontières, rencontrer, parler, partager, écouter, m'émerveiller, m'indigner, m'étonner, rire, me nourrir ! une petite épopée pour moi.
Merci l'Afrique a m'avoir appris le voyage au long cours !
je suis contente de poser mon sac dans la maison que je loue, la même que j'ai loué deux ans plus tôt lors d'un sejour de 6 mois au Bénin.
la ville de Cotonou : vibrante, brouillonne, bruyante
je resterais 3 mois à Cotonou, séjour interrompu de nombreuses balades dans tout le Bénin
des centaines de photos sur l'ordi : mais rien ne vaut d'être sur place ! la ville africaine, c'est tout une histoire, un roman, une aventure.
deja dis : c'est moche, mais l'ambiance est incomparable. J'aurais vécu là des heures superbes !
voila : le voyage s'achève
le séjour béninois .... c'est une autre histoire 😀
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