Le désert : le reg, les plateaux et la plaine, les oasis
Mars 2019
8 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Guelmim est une petite ville tranquille, une des portes du désert.


"Elle était autrefois un centre caravanier sur la route de Tombouctou. Aujourd'hui, c'est un lieu important de commerce et d'échange entre la population sédentaire et les nomades du désert. Elle abrite notamment un marché aux chameaux hebdomadaire, connu sous le nom de « Amhayrich », qui est le plus grand marché aux chameaux du Maroc" (wikipedia)

j'y suis passée plusieurs fois, en route vers Dakkla et le grand sud, mais je n'y ai séjourné qu'en mars de cette année. Une découverte. 😀

logement :

hôtel Idjiguen , rue ibn Batuta, en face de la grande gare routière. (entrée des "grands taxis"). Un petit hotel simple et hyper clean, à l'accueil très aimable : 75 dh/nuit. une wifi impec.

il y a aussi l'hotel Salam, entièrement rénové, et qui offre pour un prix correct un excellent confort (belle grande chambre avec toilettes et douches dans chaque chambre) et une bonne situation dans le centre. J'y ai passé une nuit en remontant de Mauritanie en janvier.

se nourrir

je prenais mes petits déjeuners soit dans le café en bas de l'hôtel (20dh), soit dans un des cafés environnants.

le soir dans le centre (mais "en haut"), vous trouverez des "guitounes" ambulantes de grillades diverses : brochettes de tout (poulet, dinde, saucisses, steak haché, foie, cœur, rate, et tout et tout), des beignets de pommes de terre, des tas de choses sympa et cheap. Vous achetez et allez vous attabler à un des cafés de la place, en commandant une boisson, vous dinez tranquille.

En revenant vers le centre, à quelques minutes de l'hôtel, on trouve de nombreux restaurants à prix doux. des épiceries proches permettent de se ravitailler en eau en bouteilles, et de s'acheter de quoi composer ses pique-niques, des fruits, etc ...

Ma cantine : restau le bistro. A 300m sur la droite au carrefour. Ambiance jeune.

les souks

le grand souk du samedi

le samedi matin a lieu un grand souk, et si l'on y va le matin, on peut s'y acheter un ou deux dromadaires. :-) . Des petits des grands des marrons des beiges et des blancs, des peureux et des culottés. 😉

Le marché aux chameaux est en perte de vitesse, ce bel animal n'ayant plus l'extrême importance qu'il avait avant l'arrivée des 4X4 et autres pickup.

mais ça reste un spectacle. (pour nous).

D autres animaux sont en vente : moutons et chevres, volailles, bovins.

des chameaux, mais pas que ....

un petit souk au centre

A propos de 4X4 et pickups, le samedi matin jour de souk, on en voit d' innombrables garés à la station des grands taxis qui partent dans les oasis. Je me croyais à Peshawar au départ vers la zone tribale. Insolite et impressionnant.

à cet endroit on trouve un ensemble de commerces sédentaires et forains :. des fruits des légumes de la viande des poissons. c'est ce que j'appelle (peut-être pas le bon terme) le petit souk.

les quartiers :

le centre est très vivant, comme tout cœur de ville, avec des quartiers périphériques sympa, modernes, animés aussi. Un second cercle de quartiers, plus pauvres il m'a semblé, mais avec de solides maisons, va se confronter directement au reg. Au Nord, ils buttent sur la colline, arrêtés dans leur course urbanistique par le tracé de la splendide route qui vient de Tiznit et part vers l'Est du Maroc. Peu de voitures, ce qui permet aux gamins de jouer au foot sur cette 2X2 voies.

l'ambiance de la ville est sereine, tranquille. paisible.

la ville dans le désert

j'ai fait à Guelmim ce que certains nomment du slow travel. pas de stakhanovisme du tourisme.

la ville peinarde, les immensités impressionnantes des déserts alentours, appellent à la sérénité et à la lenteur.

vivre la ville tranquillement, et en partir dans la journée par les transports publics locaux (les "grands taxis" et les bus). Revenir le soir jouir de l'ambiance des petites villes marocaines qui s'animent à partir de 17 - 18 h jusque tard dans la soirée.

plusieurs journées pour deux oasis : Tighmert et Fask

2

ces balades à Tighmert (J'y ai passé deux journées) m'ont enchantée.

pour aller dans cette oasis depuis Guelmim deux solutions :

le bus (un par heure, part du "petit souk" où se trouve aussi la station des grands taxis pour les oasis).

les "grands taxis", qui vous arrêtent ou vous le voulez sur le parcours.

pour en revenir, ou que vous soyez sur l'oasis, remontez sur la grande voie et attendez. (il y a des abris-bus) :ne tardera pas à passer soit un bus, soit un grand taxi, ils rodent dans le coin pour trouver des clients, soit un passant qui vous ramènera à Guelmim. Les deux fois, je n'ai pas attendu plus de 10 minutes.

-----------------------

"L’oasis de Tighmert est une pure merveille de la nature, elle se trouve en plein cœur du sud saharien elle dégage une ambiance particulière qu’il ne faut pas manquer et elle affiche pour ses visiteurs la grande histoire authentique de cette belle région, à travers le mode de vie quotidien des habitants et les valeurs ancestrales des fameux «hommes bleus».

Comptant parmi les plus anciennes oasis du sud marocain, elle a su, au fil du temps, conserver ses habitants. Autrefois, les habitants étaient des bédouins qui se déplaçaient régulièrement, puis, ils se sont sédentarisés et se sont mis à l’agriculture. Depuis, ils cultivent des petites parcelles, principalement de cultures vivrières. L’Oasis de Tighmert est un lieu exceptionnel, pourvue de hauts et merveilleux palmiers." (site web "desert maroc", je ne change pas une virgule, c'est vrai)"

lors de ma seconde journée dans cette oasis, une famille de la palmeraie m'a invitée à partager le couscous de midi, au débotté,,en me voyant me balader dans le sentier près de la maison. j'ai déjeuné avec père mère, enfants, grand mère, arrière grand mère, tante et nièce et neveu.

dans la région,ces invitations ne sont pas rares du tout , c'est extrêmement touchant. C'est aussi l'occasion d'entrer dans une maison oasienne, ensemble de cours et de pièces de plein pied, autour d'un grand patio central d'où l'on voit le bleu du ciel et le balancement des palmiers. Doux moment.

jardins et palmiers

déjeuner chez Hassan, sous le ciel bleu et les palmiers

En janvier 2020, je suis retournée à Tighmert. Logée deux jours chez Hassan. Son second fils était né, il avait neuf mois.

Je pense retourner les voir au printemps 21.

3

Une seconde oasis où j'ai passé une journée.

beaucoup plus petite que Tighmert, elle ne lui ressemble pas. son "cœur de ville" ouvre directement sur ............. le reg le reg encore le reg.

On y trouve un vieux village, une petite palmeraie, une mosquée flambant neuve avec autour des bâtiments modernes, écoles, "mairie", et une "promenade" qui doit peu de choses à la nature, face au reg immense.

c'est curieux.

c'est là aussi où l'on touche du doigt les investissements faits par le Maroc dans Le grand sud. Quelqu' en soient les raisons, on ne peut que constater : bâtiments officiels, écoles et collèges, lycées, centres d' apprentissage, jeux pour les enfants, routes et trottoirs, dispensaires et hôpitaux, toutes les villes du grand sud ont droit à ces attentions.

à Fask, les réalisations surprennent. En discutant avec des habitants, je vois qu'ils en sont fiers.

les adductions d'eau (au delà des puits traditionnels) sont partout, et l'électricité aussi.

à Fask aussi, je suis allée boire un thé (en fait thé + pain + confiture + beurre + olives ....😉 ), emmenée d'office par une vieille dame qui m'a pris la main en descendant du bus. Partage du petit dej donc avec son mari.

et ... couverte de parfum .... heu ... de parfumSSS

dans le vieux village, vous trouverez une huilerie traditionnelle, petite entreprise familiale, ou l'on voit tourner la mule qui meut le moulin et la presse. Accueil gentil, dégustation d'huile d'olive (et hop on trempe le quignon de pain dans le port, et on "enfourne" le tout ... miam même si je ne goute pas trop à l'huile d'olive ainsi mangée, elle était excellente, douce..)

La source d eau chaude

Juste en arrivant à Fask venant de Guelmim on part sur une piste à droite (deux trois petits palmiers à l entrée), et on part à la verticale de la route en longeant peu où prou la ligne de pylônes électriques. On traverse un oued (à sec pour nous début janvier), et on tombe sur la source. Un puit artésien abonde une vasque en terre de pas plus de deux mètres de diamètre. Il y a parfois du monde dedans.