Adiós Tierra del Fuego , Hola Argentina, Buenos días Buenos Aires.
Contente d’atterrir: mon voisin d’avion, un breton ayant passé les 3 h de vol à dormir, totalement comateux , ronflant et faisant des pauses respiratoires impressionnantes, m’a avoué en mangeant la collation du bord souffrir d’apnée du sommeil et de ne pas avoir pris son appareil…….et de se sentir KO depuis quelques jours ….Et voilà comment un bateau transportant 200 athlètes aux confins du monde peut être obligé à une évacuation sanitaire !! Je crois que je lui ai tellement fait peur en lui dressant un tableau apocalyptique de ce qu’il risquait…qu’il ne va pas quitter son masque respiratoire de la journée à Quimper !!!😂
15 jours de prise en charge totale par Ponant vous changent un homme et la reprise avec la vie réelle est brutale, dans une ville qui reçoit le jour de notre arrivée et la plus grande Gay Pride de L’Amerique Du Sud et le tournoi mondial de polo: les chambres de Jean François et de Claire et François ont tout bonnement étaient annulées par l’hôtel qui a préféré les réserver à plus offrant. Ce sont des pratiques courantes à Buenos Aires .Grosse angoisse pour nous devant l’impossibilité de trouver quelque chose et ô miracle, au dernier moment vers 19 heures Jean Francois réussit à trouver une chambre pour Claire et François mais à 500 $ et qui sera le lendemain reproposée à 200 $…
Gay Pride, agence Raymond M .Malgré le refus de l’hôtel ,nous décidons d’héberger en douce Jean François dans la chambre d’Annie et Raymond ,avec les moyens du bord …. Le confort est loin d’être celui d’une cabine Ponant mais finalement tout le monde peut s’octroyer un repos bien mérité après tout ce stress ! Les aléas d’un voyage, on en rira les jours suivants …
Recherche active de chambrées Une couche royale, il dort déjà !!En attente de la viande argentine Au restaurant le soir, le patron très sympathique se sera plaint de la corruption régnant dans son pays, si pesante qu’il envisage de partir un jour s’installer en Espagne…
Le lendemain, après un conciliabule documenté par tous les guides et un petit tour sur les toits de l’hôtel ,nous partons en goguette, ‘libré’ et sans gilet de sauvetage !!
Et toujours Évita !! Buenos Aires ,aux larges avenues rectilignes, ,aux buildings bleutés étincelants sous le soleil est le royaume de la voiture. On y roule à 70 /h. 9 millions d’habitants sur les 40 M d’argentins , pour une superficie de 5 fois la France .Quel contraste avec ce que nous venons de quitter et pour la température à 25 degrés , nous avions prévu dans nos 23 kg de bagages des tenues légères.
Nous passons Plaza de Mayo au monument commémoratif de l’indépendance de l’Argentine, entourant le palais présidentiel, Casada Rosada ,peint avec un mélange de peinture blanche et de sang de bœuf dit la légende, d’où Evita Perón, fit son mémorable discours en faveur des femmes pour leur droit de vote, et des nécessiteux.Elle était haïe par les caciques de l’État et par l’Eglise,(qui a la chute de Perón organisa l’enlèvement du corps embaumé de sa femme, l’enterrant secrètement au Vatican pour ne le restituer que 25 ans plus tard ) mais adulée par le peuple et il y a toujours et encore des témoignages photos ou picturaux sur Évita , la Madone des pauvres ,comme on la nommait .
Combat contre l’impunité des crimes de la junte des colonels.
Et c’est sur cette place, que tous les jeudis, les femmes dont les enfants ont été arrêtés et portés disparus lors de la junte des colonels ou les bébés volés pour être placés chez les hauts dignitaires de l’Etat en mal d’enfants ,défilent un foulard sur la tête (les mères de mai ) pour protester contre l’amnistie générale qui règne en Argentine sur tous les crimes du passé.Et n’oublions pas que le droit à l’avortement n’a été officiel en Argentine qu’en 2020.
Après nos paysages fuégiens bicolores blanc-brun , l’explosion de couleurs sous le soleil nous ravit, en déambulant vers notre destination pour la féria de San Telmo, qui a lieu tous les dimanches. Beaucoup de monde, touristes et autochtones mélangés, et des vendeurs de bimbeloterie essayant d’attirer le chaland.Et le bandonéon qui accompagne toujours les chanteurs de rue,
Bandonéon Vendeur de plumeauxLes sacs à dos toujours devant De belles antiquités, témoignages de la richesse de Buenos Aires au 19 ieme, au temps où l’Argentine se voyait comme la Terre Promise,avec une forte immigration, beaucoup de laissés-pour-compte mais aussi beaucoup de réussites…. argenterie, vaisselles, ivoires….
Nos deux pharmaciens devant la plus vieille pharmacie de la ville Une autre étape sera la Feria de Matadero.Mention spéciale pour les chauffeurs de taxis avec lesquelles il vaut mieux discuter du prix de la course au préalable car leurs compteurs peuvent être trafiqués…Christian en aura fait la mauvaise expérience !
Imaginez un immense marché aux puces sous le soleil, quelques vendeurs professionnels mais leur grande majorité étant des particuliers, très pauvres et qui tous viennent admirer sur les coups de 15h le défilé des Gauchos, chevaux et charrettes, toute l’histoire de la conquête de l’Argentine. Nous sommes aux premières loges ,emballés par le déploiement de couleur des costumes, la noblesses des chevaux ,l’harnachement clinquant de leurs cavaliers. C’est manifestement une institution à Buenos Aires et nous sommes frappés par le respect qui entoure tous ces hommes à cheval, et la ferveur du public !
BBQ avant le défilé Gauchos Au coucher du soleil, nous partons dans le quartier de Puerto Madero, très belle réhabilitation des docks de part et d’autres d’un canal, haut lieu de la branchitude ,mais aux qualités esthétiques manifestes. Visite obligatoire d’un ancien navire-école de la marine argentine, amarré face au pont des Mujeres, magnifique !
Bâtiment des Mujeres
Quartier branché Puerto Madero
Nous trouvons un petit restaurant le soir où nous profiterons encore une fois de la viande argentine, ojo de beef. À la fin du repas ,au moment de la note, le garçon nous fait un comptage de billets digne du meilleur des croupiers, pour le fun : le pesos argentin a subit une dévaluation de 40 % en 2022 et la vie y est beaucoup moins chère pour nous , même si le tas de billets dépensés beaucoup plus gros….
Agence Philippe C. Nous avons tous été conquis par cette première journée à Buenos Aires mais avons encore beaucoup de quartiers à découvrir, ce que nous ferons progressivement sur les quelques jours que nous avons encore à passer dans cette belle métropole.
Le Deuxième jour, avant de partir pour les chutes d’Iguazu, nous commençons notre périple par le fameux quartier de la Bocca, aaccessible aux touristes uniquement le jour car la nuit cela devient un véritable coupe gorge.
Le groupe se scinde en 2 car nous avons décidé de faire une matinée ‘quartier libre’. C’est un quartier à l’origine fondé par des migrants italiens, peu étendu ,ayant perdu d’après les guides beaucoup de son authenticité, mais gardant de par les couleurs vives qui recouvrent les maisons de tôles ondulées un attrait extraordinaire sous le soleil, et heureusement nous y arrivons avant les bus de touristes.Cela m’évoque beaucoup, en plus clinquant, la couleur des maisons de la petite île de Burano dans la lagune de Venise.
Agence Annie M . Ils sont partout , héros du petit peuple de l’Argentine :Maradona et le Pape François
Dans la Bocca Après un passage pour un petit café au musée Eva Péron direction le Malba , musée des arts latino-américains de BA , immense bâtiment moderne n’abritant que des œuvres d’artistes du continent dont les incontournables Kahlo-Rivera
Diego Rivera et Frida Kahlo Il y en a pour tous les goûts, aussi bien dans les œuvres que parmi le public.
Par contre une oeuvre très forte évoquant ce traumatisme national qu’a été la disparition de tant de jeunes pendant la junte.
Chaque foulard est brodé du prénom d’un disparu Déjeuner dans le Café de Marco, à la franc-maçonnerie affichée , haut lieu de la révolution argentine au 19 ieme siècle
Traduction faite par JF , non retranscrite!! Dîner d’au revoir avec Jean François, Claire et François. Demain nous nous envolons avec Annie et Raymond pour Iguazú, et ses chutes légendaires, qu’aura immortalisé le film Mission et sa fin dramatique où De Niro est précipité dans les ‘cataratas’ ‘attaché à une croix .