En 2022, ce sont quelques îles du Pacifique Sud que j'ai (modestement) sillonnées. Maintenant, je viens explorer les ìles du Japon, à l'Ouest donc.
Mars 2023
80 jours
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Premières impressions du Japon: des formalités rapides à l'aéroport, un plan de métro énigmatique, une porte emblématique au milieu de hauts immeubles, un menu appétissant et clair.... nous sommes arrivées sans encombres à notre Ryokan, hotel typique japonais. Premiere nuit sur le futon (assez mince) posé à même le tatami et premier bain chaud au coucher....reste plus qu'à decouvrir la ville.... petit hic....ici tous portent le masque, même dans la rue!

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5 jours d'immersion dans cette mégapole. Presque 28% des japonais vivent dans le grand Tokyo (30 millions d'hab.), 17 millions dans Tokyo seulement. La ville est connue pour être grouillante, oui, toutefois c'est très vivable grâce à la civilité des japonais. C'est extrêmement propre, calme, chaque fourmi connaît son rôle, pas de précipitations ou bousculades, on attend sagement au feu, on marche à gauche...

L'alternance monde moderne et traditionnel. De l'architecture futuriste des maisons de haute couture, aux quartiers plus traditionnels où les maisons à 2 étages survivent encore, le tout parsemé de parcs et de temples, constituent un mélange ravissant. Chaque immeuble est individuel et séparé par un espace de moins de un mètre, probablement pour les normes antisysmiques. Nous avons d'ailleurs ressenti un léger tremblement de terre (4.2) dans la nuit....

A noter une réplique de la statue de la liberté offerte par la France au titre de l'amitié franco japonaise.

Escapade à Kamakura, ancienne capitale du Japon jusqu'en 1333... temples, jeunes filles coquettes en kimono et Buddha géant, le 2ème plus grand du Japon. Impressionnante structure de bronze. C'est la filleule de Marielle, Emilie, franco japonaise mariée à un japonais Takuya, qui nous y a guidé cette journée. Les cerisiers ne sont pas encore en fleur, se sont les Prunus campanulus qui nous offrent leurs premières couleurs.


Le Tokyo des mangas et des kawaii. Je vous présente le Tamagotchi, tel ou tel personnage de manga qui nous sont inconnus et que les jeunes adolescentes aux tenues fantaisistes adorent. Nous sommes dans les quartiers de Akahibara et de Harajuku. Les kawaii ou "ce qui est mignon" de Harajuku, nous régalent de leurs boutiques aux milles peluches, toutes plus mignonnes les unes que les autres, des échoppes de crêpes ou desserts d'une créativité étonnante! Le soir ĺe quartier d'Akihabara se pare d'enseignes et devantures lumineuses, pour des bars et salles de jeux remplies de jeunes geekers! Un monde qui nous est bien inconnu.

Et les dessins alors? Je reprends le carnet de voyage dans une forme un peu différente, avec quelques dessins plus légèrement realisés ainsi que quelques etegami occasionnels... j'ai pas le temps, trop de choses à voir!!

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Avant d'aller à Kyoto, nous passons 3 jours à Hakone, petite ville de montagne, au pied du volcan Hakone. Le temps se couvre un peu et il fait plus frais! Nous partons faire le tour du volcan...ceci se fait d'abord en train, puis un funiculaire, deux fois des cabines téléphériques qui nous font survoler un champ de fumerolles qui sortent des entrailles du volcan. Ce sera ensuite un bateau de pirate et un bus! Malheureusement il ne fait pas très beau, donc nous ne verrons pas le majestueux mont Fuji qui trône dans le coin! Contre toute attente, se trouve ici un incroyable musée de sculptures modernes d'artistes japonais et internationaux, plus un musée Picasso avec des oeuvres inédites.


Nous allons utiliser au cours de ce voyage pas mal de Guest House sorte d'auberge de jeunesse.... nous rajeunisssons!... celle d'Hakone est très rigolote: nous sommes dans des caissons de bois à peine plus grand que les lits. C'est particulièrement cosy et astucieux!

Sur la route de Kyoto, visite d'un premier chateau japonais sur le bord du Pacifique, à l'architecture sortie d'un film de Samourai....c'est que nous y sommes, c'est en vrai! De là nous prendrons ensuite le Shinkansen, le TGV japonais avec sa forme caractéristique en bec de canard. 450 km, 2h avec le direct, comme un Paris Lyon en somme.

Et quelques dessins....

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Nous resterons 6 jours à Kyoto tellement il y a de choses à voir. C'est un haut lieu de la culture japonaise ayant été capitale impériale pe dans 1000 ans. C'est cette richesse historique qui lui a permis d'être épargnée par la guerre car elle était dans la liste des sites potentiels pour la bombe atomique. Nous ne savons pas par quoi commencer mais la gourmandise nous mène au réputé marché Nichiki,. C'est un festival de mets joliment présentés sur les étals, essentiellement du poisson et des crustacés. Le déjeuner va être bon si on.arrive à choisir!

Puis ballade dans les quartiers traditionnels qui jouxtent le quartier moderne avec ses hauts immeubles et rue commerçantes de luxe....

Le contraste est fort. Entre les deux, la rivière Kamo et ses ravissantes berges qui invitent à la promenade.


La ville est bardée de temples, de palais et de leurs jardins. Nous visitons le palais impérial, lieu des rencontres officielles, le très connu temple d'or, Kinkaku-ji, les jardins de la villa impériale de Katsura ainsi que le château Nijo-jo, résidence des Shogun puis de l'empereur. Plongeon dans le zen et le raffinement japonais.


Nous voyons nos premiers cerisiers en fleurs à Kyoto bien que cela soir que le tout début. Il existe un site japonais, qui répertorie sur une carte les dates des floraisons ville par ville et le pourcentage de floraison. C'est 10% actuellement. Notre chance, c'est qu'il existent différentes espèces, donc certaines sont en fleurs. Alors forcément, quand on en voit, nous faisons comme les japonais, on photographie un maximum...

En cette période de floraison des cerisiers, les temples rivalisent d'ingéniosité pour illuminer leur site. Cela donne des déambulations féeriques même si nous sommes un peu en avance. Les architectures des temples de Kodaji et de Toji suffisent au spectacle. Les jeux de couleurs nous rappellent les estampes.

Une dernière visite toute particulière au sanctuaire Fushimi-inari, dit le temple au 30.000 toriis. Les toriis sont ces portes rouges qui caractérisent l'entrée des temples shintoïstes. Sur ce site, situé sur une colline haute de 250m, se trouve après l'entrée principale, un chemin qui sinue dans la forêt et couvert de ses portes qui se succèdent sur 5 km. Explosion d'orange plutôt fascinante dans cette verdure. Ces portes sont commanditées essentiellement par les business man afin d'attirer la prospérité sur leurs entreprises. Le site est sous la protection des renards, donc les ex-votos sont sur des têtes de renard. Libre au pèlerin de le décorer. Certains sont très créatifs!

Les dessins sont au rendez-vous!

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Nara est une destination logique après Kyoto. A seulement 40 km, Nara a elle aussi été ville impériale, juste avant Kyoto, de 710 à 784. Malgrè cette courte durée, la ville de Nara a été le berceau de la civilisation japonaise, de son artisanat et de sa culture. Le boudhisme venu de Chine devient religion d'état et japonisé tout comme les arts enseignés par les chinois et les coréens. Artistes et artisans créent des chefs d'oeuvres. Le premier temple bouddhiste du Japon y est construit, le plus grand Bouddha en bronze est édifié. Le temple qui l'abrite serait le plus grand batiment en bois du monde. Nous visitons quelques temples, la majorité datent de cette époque qui en font les bâtiments les plus vieux du monde. Impressionnant!

Après le calme de Nara, de son parc avec ses cerisiers à moitié en fleurs et ces cerfs sacrés, nous nous replongeons dans une.autre grande ville du Japon, la 3e avec ses 2.6 millions d'habitants. On parle de 3ème ville certes mais les villes se touchant, il est plus juste de parler de conurbation...si si, ce terme existe bien! Il désigne ces villes agglomérées. La conurbation Osaka-Kyoto-Kobé abrite près de 20 millions d'habitants ce qui en fait la deuxième plus grande aire urbaine du pays, après celle de Tokyo-Yokohama-Chiba qui réunit 40 millions d'habitants. A elles deux, elles rassemblent 50% de la population japonaise! Vertigineux!


Osaka nous apparait forcément très urbanisée. Notre hotel surplombe un superbe complexe de 2×4 voies qui circulent sur en hauteur. Ce même hôtel est un "manless" hotel. Tout est automatique. Dans un mail, nous avons le code d'entrée, ensuite la clé nous attend dans une key box accrochée à la porte. La chambre avec kitchenette est heureusement très cosy. Pas grand chose à voir à Osaka si ce n'est sa vie nocturne. Nous nous y plongeons avec la même fascination que Tokyo à une échelle moindre d'excentrisme tout de même! Ce qui est spécifique en revanche c'est la foison des enseignes rigolotes toujours autour de la nourriture! Il parait qu'Osaka est la ville gastronomique du Japon, la cousine de Lyon alors?

Kobe. La région de Kobe est LA région du saké. Parceque l'eau qui sort de la montagne est une eau pure, que le riz y pousse dans les conditions optimales de climat. Ainsi nous avons visité le musée d'une distillerie qui explique bien les différentes étapes d'autrefois requérant beaucoup de main d'oeuvre et l'automatisation d'aujourd'hui. Puis ce sera dégustation avant d'aller se desaouler dans le quartier des commerçants occidentaux qui ont été autorisés à entrer au Japon à partir de 1868, date à laquelle le japon s'est ouvert après deux siècles de fermeture. Ce quartier est donc composé de différentes maisons typiques de l'occident du debut du 20ème. Ici la maison des italiens, français, hollandas, anglais et chinois. Starbucks ne s'y trompe pas et y a investit une joli maisonnette!

Un petit tour au marché d'Osaka, moins fourni que celui de Kyoto, mais des étalages tout aussi fascinants, moules et pinces de crabes géantes mais surtout des brochettes du fameux boeuf de Kobe....miam miam miam... et en dessert les daifuku à la fraise!!


Quelques détails sur la gastronomie... cóté dessert c'est le festival, surtout des yeux ainsi que de la texture. Des patisseries fines de formes et couleurs variées. Mon préféré du moment le Daifuku à la fraise. Le blanc est une pâte de riz genre mochi. Pour le goût, c'est tellement fin que nos palais ont du mal à faire de grandes différences... Dans les supermarchés, les étalages débordent de fraises dont certaines énormes avec aussi des variations de couleurs. Côté salé, nous sommes.loin du couple sushi-yakitori qui nous est connu. Nous découvrons pleins d'autres termes et parfois nous commandons un peu au pif. Ce qui aide beaucoup c'est qu'ils ont l'habitude de faire les menus en photo, non pas pour les touristes mais pour eux-mêmes, le plaisir des yeux toujours. Ceci nous aide bien !

Et pour clôturer cette 3ème semaine (déjà! qu'est ce que cela file vite!) nous visitons ce qui se dit être le plus beau chateau du Japon à Himeji. Nous l'apercevons d'abord la nuit avec des cerisiers en fleurs, féérique, et le lendemain. La visite nous permet de monter les 6 étages du donjon, une incroyable structure en bois datant de debut 1600. Un chateau miraculeusement épargné par les bombardements de 45 qui ont detruit la ville.

Nous ferons aussi une visite à la maison de thé du très joli jardin près du château où 2 ravissantes japonaises, 2 sœurs, sont venues aider leur grand-mère pour la cérémonie du thé, cela les amusait apparemment beaucoup!

A la sortie du château, se trouve l'exposition d'un concours de carpes. Chez nous, elles n'ont pas de très belles couleurs, alors qu'ici c'est un art que de produire toutes sortes d'espèces de différentes couleurs qui iront orner les bassins de ces jardins japonais si raffinés.

Les dessins...


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Nous voici à Okayama, à mis chemin entre Osaka et Hiroshima en bordure du pacifique. Petite ville, dotée d'un joli château noir et de jolis cerisiers enfin en pleine floraison, elle nous sert de base pour explorer la région. On trouve ici pas mal de restos français ou italiens dont le Lyon Perrache! Je ne suis pas allée saluer le cuistot...


Nous nous rendons à 45 minutes de là pour découvrir un village de poterie traditionnelle, la poterie de Bizen. Sa spécificité vient du fait qu'elle n'est pas émaillée. C'est de l'argile qui provient des rizières voisines. Elle est cuite à une température très élevée 1200-1300°C dans un four traditionnel, Noborigama, composé de 4 chambres. Dans la 1ère, on alimente le feu pendant 14 jours. Il faudra 10 tonnes de bois pour entretenir le feu. Dans les 3 chambres suivantes, on place les poteries. On peut en placer jusqu'à 3000 pièces. Au fur et à mesure où le bois se consume, les cendres générées vont couvrir les poteries et leur interaction avec l'argile surchauffée va créer des motifs et des couleurs aléatoires. Dans la dernière pièce, il y a moins de cendres et aussi plus d'air ce qui change les couleurs qui seront plus claires. Cela donne des poteries très brutes et très élégantes. Ce type de four est allumé qu'une fois par an, au mois de Décembre.

Kurashiki, la Venise du Japon ou presque, enfin il y a un canal! Très joli village qui très vite, dans les années 60, a compris que son architecture était singulière et a su protéger ce patrimoine. C'est une ville qui s'est enrichie grâce la culture du coton dans ses marécages salins, le coton n'étant pas sensible à la salinité. Elle est devenu un centre de tissage important et s'est fait reconnaître pour sa fabrication de toile de jean utilisant l'indigo. Les ruelles sont charmantes, pas trop de monde en ce lundi, car c'est assez touristique. De jolirs boutiques avec de bien jolis tissus! Porte-monnaie, cachez-vous! Nous visitons une maison typique d'un riche négociant de riz. Et faisons une.nouvelle expérimentation culinaire, du riz arrosé d'un œuf cru

Après les 3 nuits à Okayama nous voici pour 3 nuits à Naoshima, petite île entre cette très grande île qu'est Honshu sur laquelle se trouve la majorité des grandes villes japonaise dont Tokyo et une autre île Shikoku, beaucoup moins urbanisée. Naoshima, est une toute petite île qui a su prendre un virage majeur pour palier à la diminution de son activité industrielle en se transformant en un lieu d'accueil de l'art contemporain. Nous avons trouvé une petite maison japonaise comme logement. Charmant car typique. Sols en tatamis, donc on enlève ses chaussures et on enfile les pantoufles prévues à cet effet! Petite salle de bain: partie douche où on se lave éventuellement assis sur un petit tabouret, avant de plonger dans le bain chaud. Celui-ci servira à toute la famille, c'est pour cela que l'on se lave avant! Et enfin les toilettes japonaises au siège chauffé... et les éternelles pantoufles, spéciales WC. On change de pantoufles quand on va au WC! Le.mobilier est très simple, pas d'objets décoratifs, tout cela est très feng shui! Côté cuisine, nous avons une table à l'occidentale.

Premiers contacts avec les œuvres disséminées à plusieurs endroits de l'île... tout d'abord les œuvres de Yayoi Kusama qui accueille les nouveaux arrivants avec sa belle citrouille rouge. Désigner reconnue au niveau international, artiste omnibulée par les petits pois, elle a collaboré à 2 reprises avec Louis Vuitton. Qui dit île, dit poisson, pour le plus grand bonheur de Marielle qui n'aime pas trop trop le poisson: flétan grillé à manger...en plus avec des baguettes!

Il faut bien 2 jours pleins pour s'imprégner de l'atmosphere artistique de l'île. D'un côté, le village où nous logeons avec un projet "art houses", plusieurs anciennes maisons revalorisées par un artiste qui abrite ainsi ses œuvres. Déambulation parmi les maisons traditionnelles et art moderne, un joli accord.

Autre facette: un hôtel musée. Un architecte de génie japonais Tadao Ando, un maire actif dans la revalorisation de son île, un mécène, cela donne un hotel musée, deux musées, deux galeries, le tout avec une architecture audacieuse, en lien avec la nature et dans le respect de cette île située dans un archipel. Nous nous régalons à la fois des œuvres et des différentes perspectives offerte par chaque bâtiment.

Et nos œuvres (Marielle aussi s'y met!), réalisées tout terrain selon les quelques temps libres que nous nous octroyons!

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Nous quittons l'île de Naoshima (enfin Shima voulant dire île, il serait plus correct de dire l'île de Nao!) Pour une autre île, Shikoku, 3e île des 4 plus grandes îles du Japon. Nous y ferons qu'une brève escale car c'est le point de départ d'un parcours cycliste qui traversent plusieurs îles jusqu'à Onomichi.

Petite ville sans aucun charme, constructions chaotiques de toutes les années post guerre. Néanmoins, nous avons trouvé un peu de douceur esthétique dans l'enceinte de son très joli château. Le soir, nous avons passé un bon dîner dans une sorte de petite taverne. Au prime abord, la tavernière ne semblait pas favorable à nous accueillir, probablement intimidée de recevoir des étrangers ne parlant pas japonais, et elle ne parlant pas anglais. Mais au fil de la soirée, aidées de Google translate, nous avons discuté avec les autres convives et nous en avons finalement fait une bonne amie! En partant, elle nous a offert la spécialité locale, une serviette éponge pliée comme un nounours, toujours le côté mignon japonais. Il y a même un musée de la serviette!

Le lendemain, lever très tôt. Objectif: être un peu avant 8h à la gare au point de location des vélos, car on nous a dit qu'il en restait peu qui étaient encore disponibles. Or, nous sommes motivées à parcourir une partie des quelques 70 km de piste cyclables qui traversent 6 îles et relient Imabari à Onimichi. C'est le parcours cycliste Shimanami Kaido, très populaire au Japon. En plus, nous sommes samedi et il fait grand beau! Au final, nous avons eu un vélo, bonne nouvelle il y a 18 vitesses!

Nous voici donc parties. Nous avions reservé une ghesthouse sur la 3e île, nous allons pouvoir y arriver à vélo, c'est cool!

Le premier pont est époustouflant, son architecture, la vue sur cet archipel d'îles (plus de mille) de la mer intérieure de Seto. Nous nous arrêtons souvent sur les différents points de vue. Les îles sont assez montagneuses donc habitées en bordure de mer. Elles sont aussi très industrielles et abritent de nombreux chantiers navals gigantesques pour cargo. Entre deux chantiers, quelques belles plages nous permettent de nous poser un peu et d'apprécier la mer. Toutefois l'eau est très fraîche, 16°C peut-être?

Le soir, nous atterrissons dans un charmante guesthouse où nous rencontrons d'autres touristes occidentaux et nous lançons dans une nouvelle dégustation de spécialités locales.


Le 2ème jour, nous réenfourchons les vélos non sans faire de grimaces sur les fesses qui font mal! Et nous commençons par un spot incontournable pour voir la floraison des cerisiers, le mont Hiraki, 148m, monté quasiment entièrement à vélo, merci la 18ème vitesse! Le spectacle qui nous attend est surprenant. Nous prenons vraiment la mesure de ce que c'est que ce phénomène du "full blossom"! Il y a tellement de cerisiers à cet endroit, que cela offre une intensité de floraison que je n'avais jamais vu! En effet, cela vaut le déplacement. Nous sommes dimanche, les japonais sont en famille, avec la boîte de bento, et font leur picnic sous les cerisiers comme dans le film la famille Asada (film à voir!). Malgré la montée il y a de nombreux cyclistes dont certains équipés de leur maillot de Sakura (cerisiers) en fleurs!



Arrivées deux îles avant Onomichi, nous y laissons notre vélo pour prendre un ferry. Le soir, nous rencontrons mon amie de longue date, Atsuko, rencontrée à Cambridge lors d'un stage d'anglais alors que j'avais 18 ans. Nous avons la chance depuis quelques jours, hormis le grand beau temps, car nous avons les cerisiers pleinement en fleur. Onomichi a comme emblème la fleur de cerisier. Autour de son très beau temple, se trouvent énormément de cerisiers. Elle nous y emmène après dîner. Il y a encore beaucoup de monde qui sont venus les admirer sous les illuminations. Un beau moment.

Pendant deux jours, Atsuko nous emmènera visiter villages et temples autour de l'archipel de cette mer intérieure. Magnifiques échappées sur la mer, temples, cerisiers par centaines, villas japonaises et dégustations de diverses spécialités nous ravissent. Ce sera d'abord le temple de X perché sur son rocher. Temple dédié aux pécheurs et femmes enceintes qui prient pour un bon accouché et un bébé sain. Les ex-voto s'écrivent sur des représentations de...seins!

Plus loin, le charmant village de pêcheurs de Tomonoura. Le soir, sa mère nous reçoit et nous cuisine mon plat préféré le Sukiyaki!

Nous visitons l'île de Ikuchijima où se trouve un temple construit par un riche industriel dans les annees 30. C'est plus qu'un temple. C'est une œuvre démesurée avec de nombreuses architectures empruntées aux différents temples les plus connus du Japon. S'y trouve aussi une colline couverte de marbre blanc (Hill of hope) commanditée à un sculpteur japonais Kazuto Kuetani. Et enfin la superbe villa qui servait de demeure à cet industriel.

Pour notre dernière journée avec Atsuko, nous restons à Onomichi, revoir de jour les cerisiers en fleurs du temple, la vue sur la ville et les îles de la mer intérieure. Nous en profitons pour faire connaissance d'un grand maître de la peinture contemporaine japonaise au musée d'à côté, Reiji Hiramatsu, et nous voici en route pour la prochaine étape Hiroshima et une île sacrée à côté, l'île de Miyajima

Et les dessins!

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Aller au Japon et ne pas visiter Hiroshima pourrait paraître déplacé. Nous irons à Hiroshima, mais n'irons quand même pas voir le mémorial sur la bombe, bien que nous en avons entendu le plus grand bien, car l'objectif de ce mémorial, au delà du travail de mémoire, est surtout de prôner la paix et donc, de ne pas montrer du doigt des responsables. Nous irons voir le dôme, le seul bâtiment à être resté partiellement debout après la déflagration dont l'épicentre se trouve à 160m. Nous restons qu'une nuit, et l'atmosphere de la ville nous semble très agréable.

Le week-end arrive, il sera saint, enfin shintoiste...hi hi...ici il n'y a ni Pâques ni d'oeufs au chocolat.

A moins d'une heure en bateau de Hiroshima, la très mythique île de Miyajima, île sacrée, une des trois vues les plus célèbres du Japon, inscrite comme beaucoup de sites au Japon au patrimoine de l'Unesco. Une paranthèse ici, depuis le début de notre séjour nous passons de site en site de l'Unesco...... Le Japon en compte 25.

Miyajima est connue pour son sanctuaire shintoiste d'Itsukushima et son gigantesque torii vermillon planté dans la mer à marée haute, comme le reste du temple d'ailleurs. Édifié en 593, puis augmenté en 1168 à sa taille actuelle, il comporte un ensemble de bâtiments et de temples. Le portail sur l'eau culmine à presque 17 m. Un sacré ensemble.

Un peu en hauteur, avec moins de touristes, le temple Daishoin, bouddhiste cette fois, nous montre de nombreuses sculptures de guerriers et de bouddhas aux attitudes rigolotes. Souvent les statues sont parées d'un tissu rouge, le rouge éloigne les esprits malfaisants. Ici, nos bouddhas ont des petits bonnets réalisés au crochet!

Nous sommes Samedi, avec un WE de grand beau après les 2 jours de pluie. Il y a donc du monde. Au sujet de coutumes ou mode de vie très japonais, voici quelques exemples. Il semble courant, pour des jeunes couoles fe faire des photos sur cette ile certains se parent de magnifiques kimonos. D'autres jeunes filles promènent leur chien, en poussette! et s'adonnent à une séance photo de leur petit chéri habillé d'un kimono. Mais les petits chéris ne sont pas disciplinés et le vent ne les aide pas... nous assistons aussi à l'écriture de sutra par les moines dans les carnets des fidèles, d'un joli style calligraphique, cela doit être important car la queue d'attente est assez longue.

Nous avons dégoté un gîte à 9 km du centre touristique, bien isolé. Sans voiture, ni bus, nous devons nous reposer sur le propriétaire pour aller et venir. Du coup nous en profitons pour....ne pas bouger. Cela fait un mois que nous sommes en vadrouille et rester sur place sans "rien faire" est quelque chose de rare! Enfin, rien faire...il s'agit de rattraper les dessins en retard, la rédaction du blog et éventuellement la préparation de la suite. Demain, nous quittons l'île pour l'île de Kyushu qui est la 3e plus grosse île du Japon et nous n'avons pas encore réservé notre hôtel! Neanmoins, nous sommes descendues jusqu'à la plage, le littoral est joli, sur laquelle on retrouve.. des temples! Enfin plutôt des autels.

Notre petit gîte est en haut de la colline, on y rentre à pied et on ne ferme pas la clé. Il est dans le pur style japonais, salle principale de tatamis où nous avons nos futons, petites alcôves où on peut s'asseoir, une table de déjeuner avec une table chauffante dans une sorte de véranda aux portes coulissantes, une autre dans la maison. Elle semble être posée sur le sol, en fait il y a un creux pour les jambes, donc pas besoin de s'agenouiller! Mais le petit plus, c'est la salle de bain, à l'extérieur de la maison. Le bain japonais consiste à se laver sous la douche et ensuite prendre un bain chaud pour se delasser. Celui-ci est en bois de cèdre japonais, installé devant deux portes coulissantes qui donnent sur le panorama. Nous y prendrons le bain le soir, avec vue directe sur les etoiles, pour nous rechauffer, car il fait plutôt froid le soir même dans la maison.

Suis à jour dans les dessins!!

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Nous voilà reparties sur la route ou plutôt les voies de chemin de fer, notre mode de transport favori. Il faut dire que c'est extrêmement facile de se déplacer en train et en bus, le bonheur d'un pays à haute densité démographique qui a encore gardé une certaine densité de transport ferroviaire et de bus.

Adeptes plutot du slow train plutôt que du Shinkansen, nous le prendrons quand même car il faut 1h pour couvrir les quelques 280 km qui séparent Hiroshima de Fukuoka, alors qu'il aurait fallu 8h en prenant les trains locaux qui longent la côte! Tant pis pour le panorama!

A l'arrivée, une petite grande ville à l'atmosphere sympa. Nous y passons 2 nuits. L'occasion de monter à sa tour, la 3ème plus grande du pays, pour embrasser l'horizon. La ville se trouve sur la mer du Japon ou de Chine, selon le point de vue. La Corée est à 500 km Pekin à 1400 et Tokyo à 1000. On retrouve des choses vues à Tokyo ou Osaka, enseignes lumineuses, passages piétons en diagonale, girls bar en tenues de soubrettes. Specialité de la ville, les Yasai, petits stands sur la rue, ouverts le soir où 8-10 convives prennent place autour d'une mini cuisine. Nous passons devant plusieurs en essayant de comprendre ce qui s'y mange. Parfois, il y a quelques photos de mets, ça aide et il faut qu'il y ait des place. Nous en faisons un 1er, les mets sont basiques nous teston un 2ème bien meilleur! Fascinant de les regarder faire la cuisine devant nous!


Fukuoka à aussi un sanctuaire shintoiste, Kuchida, bien connu au côté duquel se trouve un musée national avec une'architecture qui fusionné avec son environnement. L'occasion de voir quelques belles pièces sur les arts japonais et l'influence des savoirs faire chinois et coréens.

Autre occasion aussi d'essayer un nouveau met japonais avec des poches d'œufs de poisson, posées sur du riz que l'on arrose de bouillon...c'est très bon!!


Nous quittons la grande ville et commençons à fréquenter les petites bourgades moins touristiques. Nous partons en tournée de deux jours dans les villages de céramique qui ont fait la richesse de Kyushu. Katsura, Arita et Imari nous offriront un large panorama des types de céramiques fabriquées dans cette région.

Nous prenons les petits trains locaux parfois très colorés. Il est très facile de se déplacer en train aussi bien pour les billets que les directions. Pour les billets, nous avons une carte porte-monnaie qui permet de tout payer sans se soucier de prendre un ticket à l'avance. On badge à l'entrée et à la sortie et cela débite le montant selon la gare de départ. Se fait il n'y a pas de contrôleurs dans les trains. Les portiques à la sortie sont en revanche bien surveillés. Pour les directions et éventuelles correspondances, Google map vous indique les horaires et le quai. Faut juste avoir du wifi! Il y en a souvent dans les gares, mais nous avons acheté une carte SIM avec pas mal de gigas, donc pas de soucis!

Sauf que nous avons quand même pris le mauvais bus, le chauffeur n'ayant pas compris où nous allions...du coup nous avons passé pas mal de temps à rattraper ce petit malentendu!

Une fois sur place, nous avons pleins les yeux de ces belles poteries des plus classiques aux plus design! La valise étant petite, nous sommes bien heureusent limitees dans les choses à ramener! C'est fait exprès pour limiter les tentations!!

Le dernier village que nous visitons, Imari, nichè dans la montagne, rassemble un nombre impressionnant de fours indépendants. Chacun a son style, c'est impressionnant de voir autant de diversité. Certains sont des grands maitres qui ont été accueillis au British Museum de leur vivant.

Et dernière étape de ce coin là, Hirado, une île reliée à la grande île de Kyushu, île qui accueuilla le comptoir de la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales où un premier navire arriva en 1609. Rapidement, ils obtinrent le permis de commercer et Hirado connu un développement important. Hirado est déjà un centre de commerce important avec la Corée et la Chine. Nous visitons la maison d'un riche marchand qui abrite une collection des objets de cette époque. L'arrivée des européens va amplifier cette importance. Des bâtiments furent construits jusqu'à ce dernier immense entrepot terminé en 1639. A ce moment, le grand shogun réunit l'île de Kyushu à l'empire japonnais, ferme le pays, car il craint l'invasion des étrangers et la puissance des ordres religieux, et va contrôler les chrétiens dont l'influence croit sur l'íle de Kyushu. En 1641, il ordonne le déplacement de la Compagnie hollandaise à Nagasaki qu'il réuni avec les chrétiens portugais arrivés 50 ans afin de les contrôler, détruit tous les batiment de la compagnie à Hirado dont cet entrepot que la ville va reconstruire à l"identique fin des années 90.....fin du XXème! Les chrétiens, plus particulièrement seront persécutés voire tués. Ceci explique pourquoi la religion chrétienne est si peu représentée au Japon, 465.000 catholiques en tout, principalement sur l'île de Kyushu, où quelques églises ont été reconstruites fin du 19ème- debut 20ème, c'est à dire apres la fin du shogunat et la réouverture du Japon au monde extérieur. Journée pluvieuse, mais les azalées sont là, petite ville charmante et toujours les bons repas dont des sashimi de poissons sortant du vivier!

Suite des dessins....

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nakadori island

Les îles Goto

De l'île de Hirado, nous repassons sur la grande íle de Kyushu pour repartir dès le lendemain sur l'archipel des Goto. Nous continuons la collection des îles du pacifique, après 22 en Polynésie, 3 et 3 pour la Nouvelle Calédonie et la Nouvelle Zélande, nous allons ajouter 13 îles au Japon avec les Goto Island, archipel qui se trouve à 100 km au large de Nagasaki. Nous voici complètement hors des sentiers battus. Ici, il n'y a pas de touristes occidentaux. Comme nous sommes encore en hors saison, les lieux que nous visitons sont particulièrement calmes.

A Hirado, nous avons commencé à voir des églises catholiques et à entendre parler des Chrétiens persécutés par les shoguns du 17 au 19ème siècle. Nombreux chrétiens, alors basés à Nagasaki, ont fuit les persécutions et sont venus se réfugier sur ces îles lointaines.

Nous passerons 3 jours sur l'île de Shinkamigoto et 3 jours sur l'île de Naru avec une météo tantôt grise, tantôt grand soleil.

Nous prenons un ferry typique japonais, pas de sièges, que des parties où on s'allonge, en ayant enlevé ses chaussures bien sûr!

A l'arrivée, une baleine nous attend et son squelette. On lira plus tard que l'on peut manger de la baleine ici. Dilemne! Une façon de nous rappeler douloureusement que le japon reste le seul pays qui a encore le droit de tuer des baleines.

Pour la 1ère fois, depuis 5 semaines que nous voyageons, nous louons une voiture pour parcourir cette île à peine plus grande que l'île d'Oléron. Au Japon, ça roule à gauche, pas de problème, mon cerveau est resté sur la conduite à gauche de la Nouvelle Zélande! Cette première île compte 29 églises que nous ne visiterons pas toutes... Comme les chrétiens ont du cacher leur pratique, ce n'est que réellement à partir de la fin du 19e siècle que les églises ont été bâties parfois sur l'emplacement de la 1ère église en bois, elles sont donc toutes récentes. Cela fait drôle après 5 semaines de voyage de trouver des églises. Quand on les regarde, on pourrait être n'importe où car il n'y a aucune marque japonaise ni dans l'architecture ni dans la décoration. Une fois nous voyons un vitrail avec des personnages japonais. Une autre fois une statue devant l'église représente des moines japonais. Seule marque japonaise, il faut se déchausser pour entrer dans l'église! En Polynésie, les dames laissaient leur chapeau sur le banc pour la prochaine messe, ici on laisse ses pantoufles!

Côté paysage se sont des îles très vallonnées , jalonnées de collines couvertes de forêts dense avec un grand nombre d'espèces. Les points de vues sur la mer nous montre que cet archipel est composé d'un grand nombre de petites îles. Après les cerisiers en fleur, c'est maintenant le festival des azalées, blanches, roses clair et foncé, rouges...

Ces îles vivent essentiellement de la pêche. Leurs bateaux ont une forme bien specifique. Parfois nous en voyons de vraiment très gros qui probablement partent au large. Ce qui est plaisant, c'est de voir que l'île, pourtant pas si grande comporte d'innombrables petits ports avec des bateaux de toute taille. Ici notre hebergeur, qui a l'idée de faire un bateau de pêche avec 8 couchettes pour emmener des clients pêcher. Cela nous semble une bonne idée, cela nous aurait bien tentées.

Nous passons sur la 2ème île, encore plus petite, de la taille de l'île d'Yeu, 24 km² 2800 habitants. Nous nous déplaçons que à pied, à chaque extrémités de l'île. Ici que 2 églises, dont une construite en 1918 en bois, particulièrement élegante. A part ça pas grand chose à voir. C'est notre pose, nous ne galopons pas, nous nous.intallons où nous pouvons, en bord de mer, et c'est séance contemplation, dessins, écriture. Ce calme fait du bien! Nous sommes logées dans une sorte de chambre d'hôte, l'occasion de prendre un dîner bien local, ainsi qu'un petit déjeuner! Lequel est le dîner et lequel est le petit dej?

Dernier jour, nous louons des vélos. On voit la différence de taille avec les japonais! Les selles sont très très basses, du coup nous prenons des électriques sinon cela serait trop pénible! Nous en.profitons.pour prendre aussi de la hauteur et admirer la côte très découpée de l'île.

Le soir, nous avons le plaisir de partager nouveau un excellent repas avec 2 autres clients qui parlent un anglais parfait ainsi que le francais pour l'un, ayant vécu 5 ans au Maroc. L'occasion d'échanger et de poser des questions!

Les dessins s'accumulent....

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Après le calme des îles, bref un peu comme des vacances, nous voici maintenant à nouveau dans une grande ville. C'est une ville riche d'histoire car pendant les 200 ans de fermeture du pays (1640-1865), Nagasaki sera le seul port où le commerce avec l'étranger sera possible. Les portugais sont arrivés à Nagasaki en 1550 et y ont developpé un commerce important entre Europe et Japon ainsi que Japon et le reste de l'Asie. Les chinois sont moins présents car cela correspond à une periode de fermeture de la Chine. Ainsi les portugais, puis les holandais à partir de 1609, sont ils très appréciés par les japonais car ils permettent de continuer l'importation des soies de Chine très prisées. Avec les marchands, le pape demande aussi l'envoi de missionnaires qui vont étendre rapidement le christianisme dans tout le Japon. Près 600.000 chrétiens sont recensés à l'époque où le shogun prend peur de leur pouvoir et crains par dessus tout l'arrivée d'armées qui pourraient alors colonniser le pays comme c'est le cas dans le reste de l'Asie. Pour éviter cela, il interdit la religion chrétienne, somme les missionnaires à quitter le pays et commence ses actions d'extermination des chrétiens. Il interdit aux navires portugais de venir au Japon à partir de 1616, fait construire un îlot de 15.000 m2 en forme d'éventail, de 90m de large et 190 et 233 m de long dans son arrondi. En 1636, 4 navires portugais arrivent à Nagasaki et il y confine les 800 marins. En 1639 il expulse définitivement les portugais. En 1641 il délocalise le comptoir hollandais de Hirado à Dejima et y confine les hollandais mais il permet l'arrivée de leurs bateaux car ils ont besoin des denrees importées. Toutes les marchandises qui arrivent et celles exportées vont transiter par cet îlot pendant 200 ans sous le contrôle serré du gouvernement. Dans les gravures, on voit bien l'îlot où arrivent les bateaux. Aujourd'hui, le développement de la ville sur la mer a maintenant absorbé l'îlot qui se trouve entouré de grands immeubles. Un projet de réhabilitation a été entrepris et on visite maintenant ce temoignage de l'histoire. Les maisons qui se trouvent sur Dejima, sont d'architecture japonaise avec tatamis toutefois les europeens y ont rajouté leurs meubles pour ameliorer le confort, des vitres en verre, plus lumineux que le papier et du papier peint aux murs. Sans doute devaient-ils trouver les intérieurs trop sobres!

Les chinois qui eux aussi ont été contrôlés dans cette même période ont joui d'une liberté plus grande. Ils ont été autorisés à séjourner à terre dans le quartier devenu maintenant Chinatown. Non loin de là, un temple dédié à Confucius avec une impressionnante sèrie de statues representant les 72 sages aux visages sympathiques.

Connaissez-vous les 8 préceptes de la sagesse confucéenne? Les voici:

"Ko" piété filiale : écoutez ce que disent vos parents, ne leur faites pas de soucis et ayez du respect et de l'attention pour eux.

"Tei" Frayernité : s'entendre avec ses frères et sœurs et s'entraider.

"Chu" Loyauté : Ayez un esprit droit et honnête, un cœur sincère et soyez sincère envers vous-même

"Shin" Sincérité : Ayez un vrai cœur et soyez sincère envers les autres

"Rei" Courtoisie : Soyez courtois.

"Gi" Droiture: Faites ce qui est bien et ne faites pas ce qui est mal.

"Ren" Intégrité : Ne convoitez pas les choses et gardez une belle âme.

"Chi" Partage : Evitez les conduites honteuses et suivez le droit chemin.

Le pays s'ouvrent à nouveau en 1868 avec la chute du shogunat et le retour de l'empereur. Des accords de commerce sont établis en plus de la Hollande, avec la France, l'Angleterre, la Russie, les États-Unis entre autres. Le Japon va accueillir avec avidité tout ce qui vient de l'occident et l'intégration de ses avancées technologiques va se faire très rapidement. De même, le christianisme va revenir, on découvre les chrétiens "cachés", on construit à tour de bras des églises essentiellement ici dans l'île de Kyushu et ses îles avoisinantes, foyer original de la chrétienneté. Le Japon compte aujourd'hui 465.000 chrétiens ce qui ne pèse pas lourd sur les 120 millions d'habitants!

Des jeunes entrepreneurs occidentaux arrivés à ce moment là ont contribué au développement du Japon et on visite à Nagasaki un jardin où ont été réunies de belles demeures western style. Les japonaises adorent revetir les tenues occidentales proposées ici alors qu'ailleurs se sont les kimonos qui sont proposés à la location. Une expérience que nous n'avons pas encore faite!

La ville de Nagasaki a aussi ses charmes, ses ponts de pierre dont le savoir faire de la construction en arche a été apporté par les chinois, les éternelles patisseries japonaises aux noms français, les noeuds de ses fils électriques omniprésents dans la rue (dans tout le japon) et sa vue nocturne depuis la colline avoisinnante.

Nous partons vers l'Est, en traversant la péninsule de Nagasaki pour une petite ville balnéaire connue pour ses quartiers de résidences samourais autour du château. C'est une ville où l'eau qui découle du volcan avoisinant est omniprésente par de petits ruisseaux. L'eau y est si pure que les carpes s'y pâment et ornent de jolies maisons aux jardins plus qu'apaisants. Il pleut, mais les carpes restent imperturbables!

Nous prenons le ferry pour traverser la grande baie qui sépare Shimamara de Kumamoto. En s'éloignant, nous avons une meilleure vue du volcan Unzen que nous n'aurons pas visité! Pas le temps, les alpes japonaises nous attendent! C"est aussi une grande ville, nous y passons car nous prendrons le shinkansen de là pour revenir sur l'île principale, Honshu. Il pleut bien, dommage car nous apprécions moins le joli jardin qui reconstitue des paysages du Japon dont la vue sur le mont Fuji et la vue sur son château.

Direction donc Kanazawa, à presque 1000km de là, l'équivalent d'un Paris Nice. Nous mettrons 6h en train dont la moitié en Shinjmkansen. Journée sandwich japonais l'excellent Onigiri, triangle de riz fourré à différentes choses et entouré d'algues. L'emballage est une prouesse en elle-même car il ne faut pas que la feuille toucher le riz car elle s'humidifirait. En 1, on tire sur la bande qui ouvre en deux l'emballage. Puis on tire délicatement sur chaque côté et on libère ainsi le film qui se trouve entre le riz et la feuille d'algue. C'est un met délicieux dont nous nous lassons pas!

Les dessins

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Nous voici aux portes des Alpes japonaises, en bordure de la mer du Japon. Kanazawa, ville moyenne nous accueille sous le soleil et une douce température, nous qui craignions les températures beaucoup plus fraîches en remontant 1000km au nord de Kyushu. Kanazawa est réputée pour ses quartiers traditionnels de geishas, dont certaines exercent encore l'art du divertissement essentiellement par la musique et les chants. Les quartiers sont surtout typiques par leurs maisons à clairevoies très serrées qui ne laisse pas pénétrer le regard (et le soleil) mais qui permet de très bien voir à l'exterieur. C'est aussi le quartier des artisans de la laque dorée. Le quartier est touristique et nous retrouvons les occidentaux que nous avions perdu depuis 2 semaines. Cela nous trouble un peu.

L'après-midi, après un très très bon repas de sushis, nous voici au musée d'art moderne assez réputé où nous prenons un bain dans l'oeuvre de Leandro Erlich, Swimming Pool.

Notre 2ème journée sera essentiellement zen avec visite d'un des jardin les plus réputé du Japon, proche du château progressivement en recontruction, et dégustations de matcha et de sa sucrerie dans un cadre très traditionnel de la maison de thé du jardin. Un petit tour dans les ruelles bien typiques, puis ce sera peut-être une glace recouverte d'une feuille d'or...l'or est partout ici... si vous regardez bien, il y en avait sur notre sushi d'hier!

Nous montons en altitude vers les villages de Ainokura, Suganuma et Shirakawago, patrimoine de l'Unesco pour leurs belles maisons aux toits de chaume très pentus, car la région reçoit beaucoup de neige l'hiver. Néanmoins, le printemps arrive vite, nous ne sommes qu'à 400m d'altitude et en cette fin Avril, la forêt a revêtu un manteau de verts très variés. Nous nous sommes offerts un bon hotel et onsen (bains d'eau chaude naturelle) en demi pension. Ce sera chambre, dîner et petit-déjeuner à la japonaise. La chambre sera installée pendant le dîner en attendant nous pouvons prendre une eau chaude sur la petite table assis parterre. Pour le dîner, nous avons compté 14 récipients, dont 2 pour des sauces. Le menu laisse rêveur! Et le petit déjeuner seulement 8 récipients avec poissons, soupe miso, riz....

Ces maisons aux toits si pentus, sont composés de 4 ou 5 étages. Seul le RDC est habité et les reste des étages, chauffés par le RDC grâce à un plancher ajouré, servent à l'élevage de cocons de soie! Autre activité plutôt d'hiver, la fabrication de papier washi à base justement d'écorce de murier.

Un peu plus loin la petite ville de Takayama, dans la vallée voisine, elle aussi au pied des montagnes, s'avère une halte très charmante. Peu d'immeubles hauts, des rues à l'architecture traditionnelle enjambent une jolie rivière....nous nous y sentons bien. Ici, pleins de temples, nous déambulons dans la forêt dans une jolie succession de sites, loin des bruits de la ville.


Le soir, dans notre sympathique ghesthouse, nous nous lançons dans la cuisine de mon plat favori, le Sukiyaki. Une réussite!

Nouvelle journée en montagne, nous profitons du grand beau temps annoncé pour un grand tour en altitude: 1h40 de bus aller, puis 2 téléphériques, dont un à double étage, le premier au Japon de ce type, pour nous propulser à 2150 m.

Il est assez amusant de regarder les opérateurs, gantés de blanc comme les chauffeurs de bus et de train, suivre leurs procédure en faisant des séries de gestes de vérification (heure, porte bloquée, barrière poussée etc...). Quand la cabine part l'opérateur s'incline jusqu'à ce qu'elle ait quitté la plateforme puis nous salue!

De là-haut, on peut randonner 1h jusqu'à un refuge, plus 30 minutes vers un sommet. Au bout de 100m, il a fallu nous rendre à l'évidence, il reste pas mal de neige, ça va pas passer avec nos petites basquettes! Notre picnic et un petit bain dans les eaux sulfurées du coin nous ont vite consolées de notre randonnée avortée!


A force de reéserver à la derniere minute, nous n'avons pas trouvé à nous loger à nouveau dans les Alpes. C'est la Golden Week, 3 jours feriés avant le WE, tout le Japon part en vacances cette semaine. Nous partons alors sur la côte sud, à côté de Nagoya pour visiter un village de potier. C'est la dernière journée que nous passons ensemble car Marielle rentre en France. Nous retrouvons les fours en série, comme à Bizen au début de notre voyage. Ici, le chat est roi....Le chat Barbara y a son café!

Quelques dessins...

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Ca y est Marielle m'a abandonnée, alors j'ai donné rendez vous à mon amie Atsuko, qui habite à côté de Hiroshima. Je repars en arrière, vers l'ouest. Je passe une première nuit à Kyoto, juste parceque c'est le seul endroit où j'ai trouvé un logement à un prix correct dans cette golden week. Je refais un tour dans cette ville, 2 mois après notre premier passage. C'est rigolo de se repérer sans regarder le plan. Les températures sont maintenant estivales, et avec cette golden week, l'ambiance est festive! Je retrouve 2 personnes rencontrées à Kanazawa dans un petit boui-boui avec de la musique locale, jolie ambiance!

La route continue, je vais sur l'île de Shikoku que nous avons effleurée avec Marielle, c'était le point de départ de notre ballade à vélo. Là, je rentre un peu plus à l'intérieur, il y a de jolies vallées et gorges entourées de belles montagnes très raides et intensément boisées. C'est là où Atsuko me rejoint, nous passerons deux jours, dont un très pluvieux, avec quelques ballades sur des ponts en lianes, vestiges d'une ancienne époque, et onsen: retour aux hotels et repas bien japonais.

Au detour de la route soudain un village peuplé de poupées de chiffons grandeur nature. Devant le village qui se desertifiait, les villageois ont tenu à lui rendre un peu de vie!

Beaucoup d'onsen dans ce coin. Nous en choisissons un qui est au bord de la rivière. On y descend avec le funiculaire de l'hôtel, 200 m de dénivelé! Dans le bain, on a l'impression d'être au bout du monde!


Le week-end est fini, Atsuko me dépose dans une gare, ma prochaine étape, Kochi la plus grosse ville de Shikoku est à 90km, 2h de train qui serpente dans les gorges, ca va etre beau! Me trouvant un peu désorientée devant la machine de billet, un couple m'a demandé si j'avais besoin d'aide. J'ai dit où j'allais, ils m'ont proposé de m'y emmener...1h de voiture au lieu de 2h de train, j"ai dit ok.. c'est une fois dans la voiture que j'ai compris qu'ils avaient amené leur fille qui prenait son train pour Osaka depuis Kochi (90km de là) parcequ'à cause de la pluie torrentielle d'aujourd'hui la ligne est coupée! Après coup, je comprends mieux pourquoi le train que je pensais prendre, l'express, n'était pas indiqué (je me suis dis que j'avais mal lu les horaires) et que le local qui était un 1/4 d'heure après n'avait pas comme destination finale Kochi....Donc j'ai eu un petit ange gardien qui m'a amenee à mon hotel!!! Et on a discuté pendant une heure avec mes 2 mots de japonais et leur 10 mots d'anglais...c'était assez rigolo!

Le lendemain, temps bien degagè, aucune trace du déluge de la veille. Je parcoure rapidement la ville, mais pas les lieux touristiques, je fais du shopping! En fait, les galeries marchandes des villes japonaises sont très rigolotes. Puis, sur les conseils du couple rencontré hier, je vais au marché local déguster la spécialité locale: la bonite saisie au feu de paille, donc presque crue un délice.

Remontée de la côte Est, de l'île de Shikoku, le long du Pacifique donc. Petites distances mais uniquement desservies par des bus. C'est pas très rapide mais peu importe j'ai le temps. La seule chose qu'il y a à visiter, c'est le paysage. La côte est assez dechiquetée et exposée aux vents. Quelques larges baies s'ouvrent dont certaines offrent de belles vagues, ambiance Hawaï dans ce coin isolé du Japon. Je m'arrête pour la nuit sur une plage, ambiance aloha!!

Le lendemain, dans un autre village, je passe devant une classe Post scolaire et j'entend les enfants clamer ensemble de l'anglais. La prof m'a vue m'arrêter et m"a proposé de rentrer. Un gamin plus hardi m'a semandé mon âge et a trouvé que j'étais jeune! Il m'a demandé mes plats préférés puis ils ont bien rigolé quand je leur ai raconté toutes les villes du Japon que j'avais visitées...un moment amusant, j'espere que cela les encouragera à apprendre bien l'anglais!

A noter la tour, d'èchapement au tsunami....une préoccupation constante ici.


Les dessins...

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Je quitte l'île de Shikoku pour rejoindre l'île principale du Japon, Honshu. Je me rends dans la région de Nara, où nous sommes passées pour rejoindre la montagne sacrée, Koyasan. Comme le mont Fuji, que l'on nomme Fujisan et pas Fujiyama (mont), le suffixe San signifie sacré. Dans ce lieu, un moine à été autorisé par l'empereur à fonder un site religieux bouddhiste, il y a exactement 1250 ans, soit en .... 773!. Désormais, il y a environ 120 temples sur ce plateau qui culmine à 680m. J'y fais un séjour de 2 nuits dont une nuit dans un temple....expérience!

Le monastère bouddhiste...me voilà amenée dans ma belle chambre, sol en tatami, futon prêt à être déroulé pour la nuit, petit bureau où l'on peut s'agenouiller et recopier les sutras en caractères chinois, exercice méditatif par excellence, moi, j'ai mes dessins! Table basse sur laquelle est posée une couverture chauffante électrique et au dessus un plateau... nous avions une fois eu cette configuration et c'est en fait très pratique pour les longues soirées froides, on glisse ses jambes dessous, et cela suffit pour garder au chaud. Je me réjouissais de mon dîner au réfectoire....en fait non, le dîner ainsi que le petit déjeuner sont servis en chambre, tant pis pour les échanges avec les autres convives, qui auraient été limités, les bouddhistes prennent leur repas en silence! Repas végétarien bien sûr, néanmoins sophistiqué avec des tempura. Le petit déjeuner y ressemble pas mal!

Le voyage continue et je me rapproche doucement de Tokyo. Au sud-est de Tokyo, se trouve la péninsule d'Izu qui contient a l'intérieur le mont Fuji. De par sa proximité avec Tokyo, cette partie ressemble un peu à la station balnéaire des tokyoites. Ici Atami, qui avec son relief prend des airs niçois. De tout le voyage autour de cette île qu'est le Japon, c'est la première fois que je trouve une véritable marina où il y a au moins....10 voiliers. La saison n'a pas encore commencé donc nous pouvons penser que le nombre va augmenter Mais force est de constater que ce n'est pas un pays où on navigue à la voile et pourtant il y a de très beaux archipels où il serait bon de naviguer. Nous avons eu des explications. Apparemment il est extrêmement coûteux d'avoir un voilier ici et en effet il y a aussi peu d'aménagement, peu de ports et souvent les baies sont monopolisées par mes filets des pêcheurs. Le soir, j'ai eu la chance d'assister à un feu d'artifice, pas spécialement une occasion de fête, juste offert par la ville pour ce mois de Mai, nous sommes samedi soir. Moment partagé avec une japonaise en WE seule pour son anniversaire, qui ne parlait pas très bien anglais, mais au moins elle n'était pas timide!


Le lendemain, départ pour une des 7 îles dites de Tokyo, Oshima, qui est à 30 min. de jetfoil de la côte. Il pleut des cordes le 1er jour, le 2e aussi le matin, obligation de me poser, dessiner, lire.... ce n'est pas une punition!

Quand le soleil revient, je loue une voiture. L'île fait 40 km de circonférence, à son centre un volcan qui culmine à 790m et qui se gravit. Le volcan est actif, sa dernière explosion date de 1987.

Le dernier jour, j'ai le grand privilège de voir le mont Fuji, pourtant je suis deja passée 2 fois à ses pieds sans le voir!


Une soirée sympathique: je me suis trouvée à côté d'un monsieur qui, amusé de me voir lire le menu avec Google translate, à commencé à échanger avec moi avec ce même système en mode conversation. Il m'a offert un 1er verre de saké, légèrement pétillant, excellent, puis un 2ème. Échanges restreints toutefois, il est ingenieur et est venu travailler quelques jours sur l'île depuis Tokyo. Comme beaucoup de japonais, ils se sont montrés intrigués par la longueur de notre séjour. Aussi, ils adorent avoir une photo de notre rencontre.  Puis il est finalement parti en me remerciant d'être venue au Japon. Au moment de partir à mon tour, j"ai decouvert que ce monsieur m'avait payé le repas! Ferions-nous cela en France?

Mais voilà le séjour prend fin, avec une semaine d'avance. Il y a 5 jours je suis tombée dans la rue bêtement (une pancarte basse, alors que je cherchais une enseigne en regardant en l'air). J"ai atterri sur les dents et les coudes. Résultats 3 dents cassées et très très mal aux coudes. Police, ambulance vers une clinique dentaire. Je suis bien choquée, j'ai dejà une experience précédente de dent cassée, ca m'a marquée. Mais 3, celles de devant en plus, ca fait beaucoup. Puis, visite à la clinique d'à côté pour les coudes, un médecin regarde rapidement, ça bouge donc c'est pas cassé. C'est déjà ça! En attendant, je ne peux absolulent rien porter et me vêtir est pénible. C'est fou ce que le moindre geste mobilise le coude. Du coup,  ça casse la dynamique du voyage. Le lendemain, je continue à suivre mon itineraire en me faisant aider pour la valise (les hotels sont réservés), mais je demande quand même à parler avec un médecin de l'assistance. Il est d'accord pour me rapatrier sans urgence. Le temps d'organiser le retour, j'ai continué une semaine. J'ai une magnifique moustache bleue et un belle croûte sous le nez du plus bel effet! Retour donc ce jeudi 18.

Dernier jour à Tokyo, j'y arrive directement en ferry. Je retrouve la ville moderne avec ces jeunes filles aux tenues marrantes, leur enthousiasme pour leur "anime" jouxtant une fête traditionnelle dans un temple  un kimono dans la rue....

Les derniers dessins donc...

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Je me remets peu à peu de ma fin de voyage fracassante, et l'envie me prend d'écrire encore quelques lignes sur ce Japon, ses cotés insolites et différents....ainsi pêle mêle voici quelques souvenirs précis...

Les plaques d'égouts ou comment agayer les espaces urbains si présents...

Les petites voitures cubiques taillées à la largeur des rues et leur absence complète de la rue. En effet, partout où nous sommes allées, il n'y a aucune voiture garée dans la rue même. Chaque maison a son petit auvent ou espace taillé sur mesure pour garer la voiture sous la maison. Cela adoucit énormement le paysage urbain.

Les multiples pantoufles....jusqu'à 3 paires différentes....une pour la maison, une pour les WC et une.pour l'exterieur, balcon ou jardin! Et les fameux WC aux multiples commandes et à la lunette chauffée et ce, même dans les toilettes publiques!

Les trains de toutes les formes.et couleurs avec leurs chauffeurs gantés de blanc.


Les desserts si délicieux .... et tout ces petits plats allechants si bien agencés!

Ecoliers, écolières, salary man à moitié endormis dans le metro, les ados fans de leurs idoles en dessin animés, les jeunes étudiantes habillées en soubrette pour tenir compagnie aux hommes dans les bars, les jeunes couples en kimono pour une sortie romatique...autant de visages des jeunes japonais.

Le zen, la sobriété, l'harmonie...bien representés au Japon dans l'architecture, l'élégance dans les kimonos, le raffinement sur la table...

Les villes, leurs nœuds de fils et les distributeurs de boissons partout dans la ville dans lesquels ne figurent que rarement une marque internationale!

Avec nos remerciements aux fidèles lecteurs!