Il en resterait une à visiter, Rapa, 500 hab. à quelques 500 km d'ici, joignable seulement par bateau cargo en 24h et ce, une fois par mois ou tous les 2 mois...faut être très motivé!
Raivavae, (se prononce Rèvavè), est grande comme Porquerolles, 8 km2, la route ceinture, caracteristique de toutes ces îles volcaniques, fait 21 km, 4 villages, 900 hab. Nous y passons une semaine.
Nous avons quitté Tubuai sous la pluie, nous arrivons sous le soleil accueillis avec une couronne de fleurs. Cela vous donne facilement le sourire!
Nous sommes logés dans une belle maison, la pension Nuruata. Nous occupons les 3 chambres à l'étage. Nos hôtes nous mettent à disposition 4 vélos, c'est parti pour un tour de l'île. La météo en a décidé autrement. 1 heure après que l'on soit partis, le ciel nous est tombé sur la tête! Nous ne trouvons qu'un maigre abri pour cette pluie diluvienne : demi tour et pic nic à la maison!
Le lendemain, la météo est nettement meilleure! Nous repartons pour le tour de l'île! L'attraction principale du jour est l'arrivée du bateau qui dessert l'île tous les 15 jours. En poursuivant la route, nous passons dans les villages avec la traditionnelle église que je ne manque pas de capturer. Nous découvrons la beauté du paysage entre 2 nuages, ici nous retrouvons une île avec un lagon d'où les tons turquoises.....Comble du luxe, un rayon de soleil nous permet de nous baigner. Ce sera à la plage du rocher de l'homme...l'eau est bonne, elle est autour 22-24°.
L'île, d'origine volcanique, présente quelques beaux reliefs. Pour le moment, les sentiers étant très boueux, nous nous contentons de randonner sir la route traversière qui passe par un col à 160m d'altitude. La route, à peine betonnée, s'enfonce dans la "brousse". Nous y découvrons un marae, site religieux, caché dans la forêt. Plus tard, la route qui grimpe au col est très pentue (45%) et particulièrement glissante rien qu'à pied! Nous n'imaginons pas les voitures passer, de fait nous n'en avons pas vu! A tel point, que nous pic niquons directement sur la route car de part et d'autre les herbes sont très hautes.
Dimanche, c'est culte. L'île est majoritairement protestante (merci aux anglais!). La messe sera en tahitien, au moins les chants sont beaux et nous nous réglons des tenues se ces dames et de leurs chapeaux, qu'elles laisseront d'ailleurs sur le banc pour dimanche prochain.
Le temps s'améliorant, nous ferons une excursion sur le motu piscine histoire de renouer avec les paysages d'eaux cristallines et de sable blanc et c'est spectaculaire! Notre hôte Guillaume, nous y conduit avec son potimarara, bateau de pêche dont le poste de conduite est à l'avant.
Patrick et Irène nous accueille et nous préparerons un excellent repas: coco fraîche pour l'apéro, langouste grillée, bénitier cru, poisson cru et grillé, pain coco et en dessert Poe banane (à base de banane et amidon de manioc) ...un délice.
Pour le reste, nous faisons le tour du motu sans être rassasié de ce festival de couleurs ainsi que la vue sur l'île qui nous montre son joli profil. Pas étonnant que l'on parle ici de la Bora Bora des Australes.
N'est pas un Raivavae celui qui n'a pas gravi le mont Hiro, 437 m. On nous annonce une randonnée, qui monte d'un côté et descend de l'autre, longue et difficile mais le chemin est bien tracé. En effet, ce sera long difficile et le chemin bien tracé au début mais pas du tout à la fin, nous a valu quelques inquiétudes. Comme le montre la carte, le chemin monte et descend tout droit! Le début et en effet très raide et glissant avec les pluies de ces derniers jours. Heureusement, un câble bien placé nous aide grandement dans cette étape. Puis nous attaquons un chemin moins raide dans des fougères de 1,5 de hauteur, jusqu'au 1er paysage. Déjà la vue est superbe. Arrivés au croisement des 2 chemins, nous sommes en vue du mont Hiro. Il est déjà 13h, une bonne heure pour le pic nic et vue l'heure, il faudrait encore 1h de marche, nous décidons de poursuivre le chemin des crêtes et vers l'autre côté. La vue sur le lagon est à couper le souffle. Le chemin des crêtes est vertigineux et assez compliqué pour Marielle qui souffre du vertige. En progressant lentement nous franchises le passage, jusqu'au point que nous avons identifié sur le carte et qui redescend de l'autre côté de l'île....sauf que nous ne trouvons pas le chemin! Nous sommes à 300m d'altitude, de part et d'autre de belles falaises devant nous une pente très raide couverte de fougères essentiellement. Le tracé sur la carte est relativement vertical... nous décidons de tracer tout droit dans la pente avec précaution. La pente est si raide que cela s'apparente plutôt à une glissade dans les fougères que une descente à pied. Néanmoins, nous atteindrons une partie moins pentue dans les arbres, nous pouvons reprendre la marche. La "brousse" est dense mais ça passe, ouf!! Et nous arrivons tranquillement sur la route ceinture au point qui était prévu!!
Pour le dernier soir, nos hôtes nous amènent à la seule roulotte de l'île pour le dîner. Nous y retrouvons différentes personnes que nous avons croisées sur l'île pendant la semaine, l'accueil est chaleureux. Nos hôtes nous laisserons un doux souvenir. Nous avons partagé leurs repas tous les jours, beaucoup discuté et donc découvert mieux leur mode de vie, une vie largement en auto suffisance, agriculture, pêche, cochons, poules, miel, artisanat. L'île, même connue des touristes, reste très préservée car il n'y a que 6 pensions donc peut-être entre 35 et 45 lits. Récemment, ils ont fortement limité le séjour des voiliers (à 72h) très décourageant vu l'éloignement des îles. De fait il n'y avait aucun voilier. Peu à peu, je commence à adhérer à leur point de vue. Les voiliers ne leur apportent que peu de revenus, un peu d'achats, peut être une excursion et une roulotte, et potentiellement abîment leurs fonds, polluent leur garde manger et gâchent leur vue. Vu comme cela, on les comprend. Et quand on voit la beauté de l'île, on a aucune envie de la voir se dégrader!
Nana Raivavae!
Et les dessins...