Depuis le début de l’année, tout comme fin 2019, les travaux ont avancé à grands pas !Il y a quelques jours 2 couches du primaire ont été posées sur la carène ainsi qu'une première couche d'antifouling matrice dure.Il y a également eu le démâtage et la remise en marche du moteur mais ça ce sera pour un prochain article...
Revenons à l’antifouling !
Anti = Contre Fouling = tout organisme marin pouvant se fixer à la carène du bateau
Vous l’aurez compris c’est pas la formule la plus « écologique » mais tout de même indispensable. La meilleur solution pour peu de fouling reste la navigation et l’huile de coude mais avant ça une bonne protection de la carène peut être utile et n’est pas à négliger.
L’expression “antifouling” est utilisée pour désigner la peinture dite “anti salissure”. En parlant de salissure, il s’agit bien entendu de plancton, des bactéries, des algues, des éponges, coquillage ou encore des vers marins. Le principe d’action de cette peinture est simple. Elle empêche ces microorganismes de s’agripper sur la surface et former un film qui conduira ensuite à la destruction de la pièce ou de la surface. L’antifouling est un revêtement de surface qui assure la longévité de toutes les pièces qu’il recouvre. Pour un résultat optimal, la carène doit être entretenue ou l’antifouling doit être renouveler tous les ans.
Si je reprends la conclusion de Florian du blog nautisme-pratique.com : « Malgré tous les bienfaits, les antifoulings présentent néanmoins un inconvénient de taille : leur toxicité. Les biocides qu’ils contiennent ne nuisent pas uniquement aux microorganismes qui essaient de s’accrocher à la coque. Vu qu’ils se répandent dans les cours d’eau, ils finissent par avoir une incidence négative sur toute la faune et la flore. »
Alors comment faire pour minimiser notre impact dans notre choix ?
De plus en plus de revendeur se lancent à la recherche de solution écologique. Finsulate notamment ou encore le M300 antifouling à base de cuivre. Malheureusement pour nous (et peut être pour vous aussi) ce qui nous a bloqué sur ces produits là c’est bien entendu leurs coût…
Alors aujourd’hui dans cet article nous vous parlons d’un programme scientifique le Programme éco-naviguer dans une Aire Marine Protégée.
Qu'es a quò une aire marine protégée ?
Les aires marines protégées (AMP) sont des espaces délimités en mer qui répondent à des objectifs de protection de la nature à long terme. Le code de l'environnement reconnait aujourd’hui 15 types d’aires marines protégées. De nouvelles catégories peuvent être reconnues par arrêtés ministériels. La plupart des aires marines protégées permettent de concilier les enjeux de protection et le développement durable d’activités. Leurs modes de gouvernance associent le plus souvent les usagers, les élus, les experts… à la gestion de l’espace marin classé.
L’Agence française pour la biodiversité apporte son appui à l’ensemble des gestionnaires d’AMP. Elle est gestionnaire ou co-gestionnaire de certaines AMP comme les parcs naturels marins, certains sites Natura 2000, la zone spécialement protégée Agoa (convention de Carthagène), la réserve naturelle de la Belle Henriette en Vendée et la réserve naturelle d'Iroise dans le Finistère.
Plus d’information en suivant ce lien : http://www.aires-marines.fr/Les-aires-marines-protegees
Antifouling, des alternatives en développement
Les antifoulings « classiques », contiennent des biocides, nocifs pour la santé et l’environnement. Des alternatives exemptes de biocides se développent et suscitent de nombreuses questions quand à leur innocuité et leur efficacité pour lutter contre le fouling (=salissures).
Afin de disposer de données objectives sur ces nouvelles alternatives ; l’Agence française pour la biodiversité et Finistère 360° se sont intéressés aux produits/dispositifs « anti-fouling » et d’évaluer leur impact sur le milieu (relargage de substances et test en écotoxicologie). Plusieurs dispositifs ont été testés au sein du parc naturel marin d’Iroise et sur l’archipel de Chausey en lien avec le Conservatoire du littoral. Les partenaires scientifiques LABOCEA et l’Université de Bretagne sud se sont associés au projet.
Ce travail sur les alternatives a permis d’analyser différentes solutions de lutte contre le fouling autour de 4 axes :
· Le coût du dispositif,
· Son efficacité contre le fouling,
· Son utilisation pratique,
· Son impact potentiel sur l’environnement marin (écotoxicité, relargage de molécules, déchets produits/recyclage).
Le rapport final et le film qui retrace ces expérimentations sont disponibles ici :
http://www.aires-marines.fr/Concilier/Econavigation/Antifouling-des-alternatives-en-developpement
Suite à la lecture de ce rapport nous nous sommes orientés sur ce qui nous semblait le moins impactant avec le compromis entre la praticité et nos moyens.Au vu de la carène qui a été sablée et traiter anti-osmose fin 2017 nous n’avons pas souhaité procéder à nouveau à ce type de chantier. Nous avons procédé à un léger ponçage grain fin de toute la carène pour ensuite appliquer un primaire type sous-couche monocomposante au caoutchouc chloré.L’antifouling choisi en fonction du rapport fût l'Altura 619 de chez Boreo.
Nous avons donc apposé sur la carène deux couches de primaire, deux couches de Altura 619 et une couche d'antifouling érodable.
Et vous ? Quel a été votre choix ? Êtes-vous pour les « nouvelles technologies » antifouling ?
Bon vent !