Réveil 5h00 … dernier réveil Kogis ! Cette fois, on a un peu mieux dormi, la nuit était moins fraîche mais bon on reste sur une petite nuit ! Je me suis aventurée sur une pause pipi à 3h du matin, frontale sur la tête … pas très rassurant avec le bruit de la nature !
On s’habille, pack nos sacs et retrouvons Edison à côté de la maison du leader. Les enfants nous donnent une agua de panela chaude pour la route et Edison avait prévu une sorte de gâteau citron de supermarché ! ça nous donnera l’énergie pour les 4-5h de marche que nous anticipons (surtout qu’il a plu juste avant notre réveil (= boue)) !
On dit au revoir au village, aux enfants … et on prend la route finalement que tous les trois car le leader - suite aux réunions de la veille, dort encore un peu et le Cabo n’est pas là non plus !
Nous commençons notre rando ! heureusement il a fait un super temps la veille, sans pluie, ce qui a permis au terrain de sécher ! Edison nous fait aussi passer par un autre chemin, beaucoup moins casse gueule qu’à l’aller ! (Merci le cabo pour le bizutage!) - on arrive à la première maison Kogi au bout d’une heure, finalement même temps qu’à l’aller ! On attaque ensuite la partie la plus dure avec beaucoup de dénivelé (ou D+ comme on dit dans le jargon) ! on s’encourage avec Titi, on se soutient et on profite une dernière fois du paysage qui nous entoure ! On se fait rapidement rejoindre par le cabo qui poursuit le chemin avec nous (et porte le sac de 70L de Edison comme à l’aller !)
Finalement, nous arrivons à la finca de Roberto après 3h de marche ! Rapide ! On n’est pas peu fiers ! Le cabo poursuit le chemin seul.
Je suis ravie de retrouver ma petite Marialena qui me dit “hola” ! jai l’impression qu’elle aussi elle est contente ! Rosa nous a préparé le petit déjeuner : soupe vermicelles un peu et arepa avec des œufs brouillés pour le plus grand plaisir de Titi ! Je joue un peu avec Marialena (en tapotant sur le mur) mais elle m’attrape un peu les doigts ce coup ci ! Premier contact ! On rigole bien toutes les deux ! Une de ses sœurs s’approche de nous avec un portable - on comprend qu’elle veut faire une photo - c’est parti pour le selfie !
Les motos nous attendent - allez une heure inconfortable à descendre en mode cross et ensuite on retrouve la voiture !
Ça secoue et juste après avoir déjeuner ce n’est pas l’idéal ! On quitte Edison qui reste à Palmor (et qui a retrouvé en chemin : le leader et le cabo - et qui sont naturellement à trois sur la moto d’Edison!)
Nous prenons la route avec notre chauffeur de dimanche, un autre habitant et les deux “indigènes” Kogis ! Entre nous qui ne nous sommes pas lavés depuis 4 jours et les Kogis qui sentent le feu … ce doit être un vrai plaisir de nous transporter 😂
C’est parti pour une heure de descente dans les virages et les cailloux et 2h de route jusqu’à l’hôtel à Tayrona.
Sur le trajet, impossible de ne pas repenser à ces quelques jours passés chez les Kogis.
On a décidé de mettre par écrit : ce que nous avons retenu, ce qui nous a le plus marqué et ce qui nous a le plus manqué. Bonne lecture ! 😀
Ce que l’on retient de notre expérience chez les Kogis.
Titi : D’abord, on retiendra que « Kogis » peut aussi s’écrire « Koguis », tout comme « Clé » et « Clef » ou encore « Cacahuète » et « Cacahouète ». C’est fou ce qu’on apprend en lisant le blog de Chouchou et Titi, Bernard Pivot nous en remercie tous les jours de là où il est (bises à toi Nanard).
Les Kogis (ou Koguis, désignés ci-après « Kogis » pour des raisons évidentes de simplification) sont donc toujours habillés en blanc, symbole de la terre et de la nature et vivent, vous l’aurez compris, dans des conditions très sommaires, proches de la nature et surtout en harmonie complète avec leur environnement qui transparaît également entre les membres de la communauté.
Ces habits couleurs blanches et leur fameuse mochilas toujours en bandoulière (sac tressé à la main par les femmes et portés principalement par les hommes, on envisage d’ailleurs d’en offrir un à Sandrine Rousseau comme symbole de société patriarcale réussie), restent immaculés malgré leur mode de vie très actif dans 20 cm de boue (bon ok ils ont tous des bottes), ce qui en fait une excellente pub pour Ariel Ultra, bien qu’aucune machine à laver ne soit utilisée (ils brossent leurs vêtements et les tapent très fort sur des bambous et c’est numéro 1, on raconte d’ailleurs que Philippe Lavil y a passé quelques mois)
Cette proximité avec la nature est le plus surprenant et inspirant pour nous Parisiens qui avons une appréhension de la nature qui se résume au marché hebdomadaire du 18e Nord, des boutiques bio qui vendent un thé matcha bio équitable, éthique, et sans CO2 car il est venu à dos de lama depuis les confins des Andes (il faut dire aussi que les lamas nagent très bien, ce qui est assez pratique pour naviguer entre les tankers dans les eaux de notre bel océan Atlantique) et bien sûr au salon de l’agriculture réunissant la fine fleur de la paysannerie française. Bref, toute cette nature, repose le corps et l’esprit et inspire par sa simplicité : tu manges ce qu’elle te donne, tu la respectes et tu la remercies.
Chouchou: Vous comprendrez pourquoi c’est moi qui ait pris la plume de ce blog ! 😂 Je retiens de mon côté la simplicité du mode de vie, qui finalement revient aux bases de la vie et ce lien qu’ils ont avec la nature. J’ai été aussi très impressionnée par la sagesse et leur intelligence, bien que nous ayons eu différentes manières de nous cultiver et d’étudier ! Les petits rituels m’ont marqué et étaient très solennels ! J’ai aimé le fait de trouver la nourriture aussi facilement … tu veux une orange no problème tu vas la cueillir ! Le passage à l’école aussi m’a aussi beaucoup marqué et finalement très peu d’entre eux poursuivront des études en ville mais on sent l’effort de vouloir former les enfants - une école est d’ailleurs en construction q l’entrée du village Kogis pour accueillir plus d’enfants ! Bref ces rencontres et échanges m’ont marqué et je pense que je m’inspirerai de certaines de leurs habitudes pour la suite !
Ce qui nous a le plus manqué :
Titi : Bien sûr, en bon occidental évolué et moderne, ce qui m’a le plus manqué est de ne pas pouvoir me laver les mains (avec du savon, oui oui j’en rêvais littéralement) et me brosser les dents.
Chouchou : pareil ! On s’est rendu compte qu’on se lavait tout le temps les mains et post Covid encore plus j’imagine du coup avoir les mains sales c’étaient assez dérangeants - même si on a utilisé les lingettes rien ne vaut de l’eau et du savon! J’ai failli utiliser l’eau de notre gourde pour me laver les dents mais bon l’eau potable restant une denrée précieuse dans ces moments, je me suis retenue ! Entre anti moustique et crèmes solaires et la transpiration de la dernière rando, je rêvais d’une douche !
Conclusion
Titi : Nos chers Kogis sont donc des exemples de simplicité, d’harmonie et de bienveillance qui m’ont inspiré au cours de ces quatre jours. Même si les conditions peuvent paraître spartiates, elles se font vite oublier pour nous placer face à nous même et à la vie que l’on mène.
Autant de vertus, ça ne peut que faire réfléchir.
Chouchou : Je savais que cette expérience serait intense mais surtout très enrichissante ! Un sacré périple pour rencontrer ces Kogis mais une belle leçon de vie qui valait tous ses efforts ! Je suis encore dans une petite bulle et je n’oublierai jamais ces visages, leur accueil et cette sagesse.
A priori, Titi ne m’en veut pas d’avoir organisé ce petit tour de 4 jours à la dure et finalement on a surtout appris qu’il aimait les œufs brouillés ! ça valait le coup non ?
Arrivés à notre hôtel à 13h15 nous faisons le Check in plus tôt que prévu car la chambre est prête (finalement on a mis autant de temps que Paris - Bogota pour rejoindre l’hôtel!) - douche, lessive de nos habits, retour à la civilisation - fatigués mais encore enchantés de ces 4 jours !
Déjeuner, piscine et fin de journée avec un cocktail, les petits chevaux et un dîner !
Demain, nous changeons d’endroit : direction Minca !