Carnet de voyage

Archipell

25 étapes
334 commentaires
1
visites de quelques iles atlantique
Septembre 2016
40 semaines
Partager ce carnet de voyage
8
août

Bonjour à tous,

Voici le blog d' Archipell.

En quelques mots, je vais vous présenter les protagonistes:

Le bateau:

C' est un Océanis 430 des chantiers Bénéteau. Il est de 1988, il fait 12.60m de long pour 4.25m de large. Il est équipé pour la grande croisière depuis un certain temps et a déjà fait le parcours que l'on s’apprête à effectuer. Nous avons réalisé un certain nombre de travaux avant le départ afin de le remettre bien prêt à naviguer même si l'on sait que, comme tous les bateaux de voyage, il sera vraiment au top quand on rentrera...

Archipell à Le Palais Belle ile

L'équipage:

Céline: instit' (on dit professeur des écoles maintenant)

Yves: captain (on dit aussi officier de marine marchande)

Gabrielle: élève de 5ème (ado)

Eugénie: élève de CM1(pré-ado)

Apolline: élève de CP (p'tite dernière)

C'est un peu austère comme présentation, mais on ne va tout de même pas vous infliger nos qualités et nos défauts, ce qu'on préfère au p'tit dèj et nos films cultes.

Le parcours:

L'idée est de visiter quelques iles atlantiques en commençant par l'Espagne (!), le Portugal (!!), Madère, Canaries, Cap Vert, Petites Antilles, Grande Antilles, Bermudes, Açores. Bien sûr, tout ceci est théorique car les aléas météo et surtout nos envies pourront évoluer au fil du temps...

Nous avons prévu de partir fin Aout, dés qu'une fenêtre météo s'ouvrira pour sortir du Golfe de Gascogne.

On ne veux pas s'infliger du mauvais temps d'entrée de jeu. C'est vacances quoi...!

La suite prochainement...

23
août

Salut à tous,

Normalement, on devrait partir aujourd'hui...si on arrive à boucler tout ce qui nous reste à faire...-😉

Sachez que quand on va en mer, on sait quand on part, on ne sait pas quand on arrive, donc, surtout, pas d'inquiétude si vous n'avez pas de nouvelle pendant plusieurs jours.

A bientôt...

26
août
26
août

Salut à tous,

Imaginez combien nos avons été content de voir tout vos commentaires suite à notre départ...commentaires que nous avons pu lire à notre arrivée!!

Nous sommes donc arrivé ce matin 10h00 à Camarinas en Espagne (Galice) après 3 jours de navigation sans encombre particulier en dehors de:

-des enfants malades

-des capitaines pas frais

-une maman rassurante avec les enfants et les capitaines

-aucun poisson péché

-du vent (portant) variant de 5 à 40 noeuds

bref, les dauphins étaient de la partie et ça, c'était très bien!

Je posterai quelques photos après la sieste. On est en espagne quand même!!

escale de Camarinas (espagne)
30
août
la basilique sans tomate

Salut, aujourd'hui, nous sommes allé à Santiago de Compostela. Nous avons évidemment visité la basilique. Hub et Salomé sont également repartis chez eux, ce qui nous laisse un peu seul... On était bien content de les avoir avec nous. Vivement les antilles qu' on les retrouve autour d'un ti-punch coco-mangue-passion-vanille-banane-citron-carambole-basilique.

passage du Cap Finistere
8
sept
8
sept

Bonjour à Tous,



Pour commencer, merci pour les commentaires que vous laissez, C'est sympa d'avoir de vos nouvelles et remarques.


Vous nous demandez régulièrement des photos...en fait, on n'est pas à fond sur l'appareil photos et en plus, les connexions internet ne sont pas terribles, et pas facile d'accès que cela. Tout ceci mis bout à bout fait que nous n'en diffusons pas beaucoup. Mais rassurez vous, il y en aura plein un jour...peut être...



Pour l'instant, nous sommes à Vigo. Probablement notre dernière escale espagnole. La ville ne présente pas un énorme interêt mais elle n'est pas désagréable non plus (!). En fait, on pensait trouver de quoi faire des grosses courses facilement, mais il s'avère que, dans les grandes villes ispaniques, les grandes surface sont dans les banlieues ...comme en France! Du coup, sans voiture, ça n'est pas possible. Et malheureusement, Lafayette n'est pas venu implanter ses Galeries chez nos voisins. Bref, nous n'allons pas rester bien longtemps.

devinez qui est en statut...et pourquoi !


L'escale précédente sympa était sans nul doute Isla de Arosa. Nous avons assité à la "festa do pulpo". Une fête du village local pendant laquelle on décline le poulpe à toutes les sauces. Hyper bon le poulpe! Surtout à la façon "feria". On a aussi mangé de couteaux, c'est pas mal non plus.


la fiesta do pulpo


La vie à bord prend forme petit à petit, les filles demandent à aider pendant les manoeuvres de port ou de mouillage. Elles ne rechignent pas du tout à faire la classe, contrairement aux participations aux taches quotidiennes familiales: préparer l'apéro, le servir avec le sourire ET à l'heure etc...

12 ans de Gabie



La navigation est assez simple car le vent étant très faible, nous naviguons souvent au moteur, en dehors de la taille du bateau, de ma garde robe, des destinations, et du fait qu'il n'y ait pas de "gadkai" à l'arrivée, ça ne me change pas trop du boulot...

Il s'est quand même passé un fait notoire il y a 2 jours: j'ai mangé la dernière rubinette de Patrick (du marché à Palais) si quelqu'un le voix bientôt, il pourra lui signaler que:

1) on est parti...je crois qu'on a oublié de lui dire!

2) ses rubinettes se gardent plutôt bien à en voir le traitement qu'elles ont subit car celle là était oublié au fin fond du filet à fruits.



On pense bien à vous et souvent parce qu'on en a le temps. C'est très agréable.



La suite prochainement...

17
sept
17
sept

A l'heure qu'il est, notre ami Jicé est en train de courir autour de Belle ile car il fait le trail (83km tout de même).

Si vous êtes dans le place, vous pouvez lui faire des bises de notre part.

Courage Jicé,nous aussi on va aller crapahuter aujourd'hui dans les rues de Porto...

Big up amigo!

17
sept

Ben mon vieux ! , Voici donc que notre ami Jicé a terminé l'ultra trail en 09h14...en 49ème position sur 600 candidats au départ...

ça nous laisse sans voix, admiratifs, envieux...quand je pense que quand on était ados, il n'a jamais réussi à me prendre 1 set au tennis...j'aurai dû continuer le sport, j'aurai brillé sur les trails de la côte!!

Qu'en à Vincent, mon collègue Capitaine, il brille aussi avec une 83ème place. Sûrement le marin le plus véloce des iles du ponant.

Chapeau les gars, promis ,on sera là dans 2 ans pour vous soutenir.

17
sept
17
sept

Nous voici à Porto, on ne va pas écrire des tonnes de trucs que vous trouverez (en mieux) dans les guides touristiques, mais on va plutôt vous mettre quelques photos.


nos premiers palmiers... 
les azulejos 
le Douro et la ville et Gabie
les fans d' Harry reconnaitront
combien y a-t-il de carreaux dans la dernière photo?


le deuxième effet Porto... 

En tout cas, c'est une très jolie ville, agréable à tout point de vue. D'ailleurs il y a pas mal de touristes!

la suite prochainement...

6
oct

Bonjour à tous,

Le temps passe et les nouvelles se font attendre...

Nous sommes dé-bor-dés.

Pas le temps d'écrire les news de façon assidue.

Le tourisme urbain est très prenant et les journées bien remplies.


Un résumé de ce qu'il s'est passé depuis 10 jours:

Lors de notre escale de Porto le bateau ELORA nous a rejoint. Elena, Thierry et leur 3 enfants nous ont rattrapé de façon éclair car ils ont mis 3 jours à faire ce que nous avons fait en 25 jours...!

Musique Maestra! 

Ces amis Bellilois partent pour un beau et long voyage de plusieurs années qui, après les antilles les aménera dans le Pacifique.

Autant vous dire que ça donne envie!

Nous sommes donc ensemble depuis. Parents et enfants sont ravis. Au programme: école le matin, visite et/ou jeux l'après midi, apéro et diner commun le soir.


Nous avons fait une très belle nav entre Porto et Lisbonne ou nous sommes arrivé depuis lundi. (180 milles en 26 heures)

La remontée du Tage est vraiment impressionnante. Nous sommes sur les traces des grands navigateurs tel Vasco de Gama ou Magellan et on se sent un peu....petit....et moderne.

la Torre de Belem 


On vous a menti, en fait on est à Rio...et on n'est pas les seuls!

Visite du chateau, du musée de la marine, déambulation dans les rues voici les quelques activités qui occupent nos journées.

Placa do Comercio

Départ de Lisbonne le 3 octobre pour Cascais puis le lendemain pour un mouillage assez joli: portinho de Arrabida (entre Sesimbra et Setubal). Nous y sommes arrivés vers 17h et après avoir passé la fin de l'après midi à nous baigner et jouer, nous nous sommes retrouvés à bord pour le diner.

Vers 20h, le vent est monté progressivement de 5N jusqu'à 20N. Rien d'inquiétant, mais on commence à être vigilant.

Puis vers 22h, l'anémomêtre indiquait 25/30N...On n'était pas vraiment serein car on (je) avait un peu peur que le bateau dérape sur son ancre.

Vers 00h, je constate que l'on est en train de déraper doucememt mais sûrement, ce qui nous emmène vers Elora mais aussi vers un banc de sable peu acceuillant. Bref, avec 35N de vent, je décide de remonter l'ancre pour aller mouiller à nouveau un peu plus loin de nos copains et surtout de mettre plus de chaine ce qui devrait nous stabiliser.

Après une manoeuvre un peu scabreuse mais pleinement réussie, nous avons mouillé nos 40 mètres de chaine...! Là, on n'a plus bougé d'un poil, et c'était très bien comme ça.

A 4h du matin, le vent est passé en 15/20min de 35N à 5 N. On est allés se coucher dans notre cabine tranquillement. Fin de l'épisode.

Belle falaise+belle plage+belle chaleur=fort vent la nuit

Le lendemain, c'est à dire hier, nous avons décidé d'aller nous reposer un peu dans une marina (Sesimbra)histoire de faire descendre la pression. Maintenant, on va devoir attendre qu'une fenêtre météo s'ouvre pour que l'on puisse continuer notre route car le vent va devenir capricieux pendant les prochains jours...à suivre!


Avant de nous quitter, Elora nous a fait un Noël avant l'heure. Malo, Théa et Maé ont donné aux filles quelques playmobil. Nous manquons un peu de jeux pour les enfants...on avait tout misé sur la lecture et l'écriture de leurs journaux de bord pour les occuper, mais on doit être un peu naïf...

CIAO Elora et MERCI, bon vent vers le Sud Portugais et RDV aux Canaries.

20
oct

Bonjour à tous,

Nous avons quelques difficultés à trouver des connexions internet ce qui explique notre silence.

Il faut dire aussi qu'on n'a pas trop cherché...

Nous sommes à La Graciosa aux Canaries depuis jeudi dernier.

Il fait très beau et l'eau est chaude. Enfin!

On l'apprécie d'autant que l'on croit savoir que les chauffages et cheminées reprennent du service chez vous en ce moment.

Je n'ai pas de photos à mettre aujourd'hui, mais promis, j'en posterai bientôt avec des news plus complètes.

Bises.

22
oct

Voici donc quelques clichés de La Graciosa et ses environs. Autant vous dire tout de suite: ne cherchez pas la végétation, il n'y en a pas.

Cette ile tient son charme par sa tranquillité et par le pouvoir qu'elle a, sur un individu, de le pousser à la procrastination, ce que nous avons gouté avec plaisir et non sans une certaine réussite pendant 1 semaine.

Pour l'heure, nous avons bougé et sommes sur une autre ile tout autant pelée mais avec une activité bien réelle: Lanzarote (certaines à bord l'appellent Lanzapète, mais je ne dirai pas qui....) Ceci prouve à minima que le moral va bien et que chacun trouve ces marques sur ce bateau que nous apprécions de plus en plus.

Je profite de l'évocation du plaisir de naviguer sur ce bateau et envoie une pensée amicale vers ceux qui ont fait avant nous le voyage avec lui. Les jeunes Taoz et leurs ainés ont bien tracé la route et nous pensons à eux souvent.

Place aux images...

c'est volcanique 
la falaise au fond, c'est Lanzarote
Yves fignole son bronzage agricole...
à gauche: la playa Francesca
17
nov

Bonjour à toutes et à tous,

Voici venu le temps des nouvelles après un long silence plus ou moins forcé :

Mon ordi était complètement planté et nous n'avons pas eu de connexion suffisamment stable pour pouvoir vous envoyer ce poste, et puis il fait chaud dehors et l'eau est plutôt bonne alors on a un peu la flemme...

Un petit résumé de ce qu'il s'est passé depuis la Graciosa :

Nous avons passé une bonne semaine à Lanzarote où nous avons accueilli Sébastien, un copain-équipier qui va rester avec nous jusqu'au Antilles.

Nous avons navigué des Canaries jusqu'aux Cap Vert (île de Sal) en 8 jours. La météo était très clémente et nous avons un peu traîné pour le plus grand plaisir de l'équipage car c'était la première fois depuis le début du voyage que l'on a pu naviguer « à la cool ». On a vu beaucoup de dauphins et les premiers poissons volant sont apparus. C'est le signe que la température de l'eau monte et que l'on va pouvoir se baigner sans faire de grimace quand on rentre dans l'eau.

On a aussi péché une belle bonite de 5-6 kg.

en 1 prise j'ai péché plus que tout l'équipage de Pichtagorne en 1 an...niarc niarc niarc! 

Sal était une escale obligatoire pour faire l'entrée dans le pays. Nous y sommes restés à peine 48h car c'est très moche.

Ensuite, nous avons navigué jusqu'à Sao Nicolau au mouillage de Tarrafal. Cette île est plutôt joli car il y a du relief et la végétation y pousse assez bien.

Tarrafal

Nous y avons fait une rencontre que l'on pourrait qualifier « du troisième type » :

Nous étions en train de nous chausser assis par terre sur le port quand un monsieur (français) un peu âgé nous a abordé en nous demandant si nous étions Jean-Marc et Nathalie. Après avoir répondu par la négative, le monsieur nous a expliqué qu'il attendait ce couple avec 3 enfants car c'était des amis d'amis et qu'il voulait les rencontrer. Après quelques minutes de mondanités exotiques pendant lesquelles il nous explique qu'il vit là depuis 20 ans, le monsieur nous propose de nous emmener faire le tour de l'ile avec son 4x4 et de nous emmener déjeuner dans un resto pas cher qu'il affectionne particulièrement. Après avoir réfléchi 2 minutes en se disant qu'il s'agissait d' une blague, nous acceptons avec plaisir la proposition.

De fil en aiguille, Jean-Paul nous a raconté des étapes de sa vie très dense, il a 82 ans, nous a proposé de laver notre linge chez lui, de réparer mon ordi. Bref, il nous a bien aidé et je pense qu'il était content de voir des jeunes se promener avec des enfants. Il nous a même donné des livres !

Nous l'avons quitté avec un petit pincement car c'est vraiment quelqu'un qui a été très généreux avec nous et ça n'est pas si fréquent par les temps qui courent...

Maintenant nous sommes à Mindelo sur l'ile de Sao Vicente au Cap Vert qui est notre dernière escale du coté Est de l'atlantique. Nous sommes dans une marina toute neuve qui, contrairement à nos attentes, est la plus chère de toutes celles que l'on a fréquentées jusqu'à présent !! Il faut dire que le gérant a le monopole absolu de la situation et qu'il en profite pleinement. Il y a une ambiance de pontons qui ressemble beaucoup a ce que l'on peut trouver à La Trinité sur mer et que j'ai du mal à supporter. Mais je précise tout de même que vu la réputation d'insécurité de Mindelo (fondée ou pas, je n'en sais rien), il n'est pas vraiment étonnant que les plaisanciers de passage se regroupent entre eux dans un endroit sécurisé (on dit aussi ghetto)...d'ailleurs nous y allons aussi !!


D'ici quelques jours nous allons partir pour les Antilles. 2000 milles en environ 15 jours. On vous racontera...

en attendant et pour vous faire patienter voici quelques clichés

21
déc

Bonjour à tous,

Voici venu le temps des news post-traversée.

Par ou commencer...

par le début; NON.

Commençons plutôt par la fin:

Nous sommes bien arrivés!!

Voila!

Maintenant, le début:

Nous avons fait escale à Mindelo pendant une bonne semaine. Escale pendant laquelle nous avons attendu plus ou moins patiemment que la météo sur le proche atlantique nous permette d'envisager un début de transat autrement qu'au moteur. Précision: nous disposons d'une réserve de carburant de 165 heures de moteur. Ceci ne nous permet pas de faire la traversée entièrement au moteur !

Bref, nous avons fini par partir en sachant que nous n'aurions pas beaucoup de vent au début.

Pendant la transat, la méteo est toujours un facteur important de la progression du bateau. Nous sommes adeptes d'un temps assez clément, 10/15N de vent nous suffisent pour être heureux de naviguer. Disons que jusqu'à 20N on prend, au delà on trouve que c'est pénible car la mer se creuse et devient moins confortable, de plus, le bateau ne va pas vraiment plus vite car on réduit la toile fortement afin de ne pas être trop toilé dans les surventes et surtout de ne pas trop tirer sur le bateau. Bateau qui n'en n'est pas à sa première traversée, et qu'il faut ménager afin qu'il nous emmène jusqu'à Belle ile sans dégat majeur.

Je dois d'ailleurs nous féliciter de cette attitude car pour l'instant, tous les bateaux que nous avons rencontrés depuis notre arrivée au Marin ont eu des petits problèmes techniques plus ou moins importants. Pas nous ! Je ne peux pas m'empêcher de penser que la prudence paye et que comme le disait le touareg malien : « Qui veut traverser le désert aride et sans ressource prend soin de son chameau comme de sa femme ». Proverbe qui a été salement copié par je ne sais quel intellectuel de comptoir en « qui veut aller loin ménage sa monture ». Notons tout de même que ledit intellectuel a considéré qu'il valait mieux simplifier le proverbe arabe en trouvant un terme générique qui reprenait aussi bien « chameau » que « femme » en « monture »...la classe à la française.

La météo a été plus que capricieuse pendant les 2 premiers tiers de la transat car le vent était assez faible. Pendant le dernier tiers, le vent est revenu assez fort pour finir avec du vent de 25/30N avec des claques à 40N dans une mer formée (2,5 à 3m de creux) Pas top.

D'autant que pour couronner le tout je me suis fait une bonne migraine pendant 3 jours qui m'a un peu lobotomisé le neurone.

Nous n'aimons pas le mauvais temps, mais le problème du petit temps, c'est que l'on avance pas toujours à la vitesse escomptée et l'on cherche toujours LA risée qui va faire décoller le navire de sa létargie trans-océanique. Il est important de préciser trans-océanique car sur l'océan il y a toujours de la houle. Cette houle qui vient d'on ne sait où et on ne sait pourquoi. N'empêche qu'elle est là, la houle, et que, quand on est emporté par elle, on ne rigole pas du tout car elle fait claquer les voiles qui ne sont plus suffisamment gonflées pour se maintenir seules et une voile qui claque, c'est une voile que s'use. Et vite qui plus est. Avoir une voile qui s'use quand elle fait avancer le bateau, c'est normal et c'est même pour cela qu'on l'a achetée. Mais une voile qui s'use sans faire avancer le bateau d'un poil, c'est très énervant...Non, c'est très TRES énervant.

Quand on est en transat, on a le temps de faire plein de trucs comme écrire des mails aux copains, lire des livres qu'on ne peut pas lire à terre, nettoyer le bateau de fond en comble, faire l'école, cuisiner des petits plats variés...sauf qu'on ne fait (presque) rien de tout cela parce qu'on n'a pas envie!

Les journée sont rythmées par les quarts de nuit qui eux même rythment les siestes de la journée...bref, il ne se passe pas grand chose. Sauf...sauf quand on pèche:

On a pu pêcher quelques daurades coryphènes dont une très belle de 8/10kg (113cm).

Le truc qu'on a le temps de faire, c'est de penser à vous tous, qui nous suivez, qui nous envoyez des messages régulièrement. Ca fait plaisir.

...on était là...
...et hop!

Et puis un jour, on est plus qu'à quelques heures de la fin. De l'atterrissage. Nous avons décidé d'arriver au Marin en Martinique. Nous voulions arriver en journée car l'accès au Cul de sac du Marin est plus aisée le jour que la nuit...on a fini la transat à 2h du matin! Autant vous dire que l'on a jeté l'ancre devant la plage de Sainte Anne. Le lendemain matin, nous nous sommes baigné dans les eaux turquoises et chaude de la belle plage, puis nous sommes rentrés au port. Là, nous avons vu plusieurs bateaux qui étaient partis en même temps que nous de Mindelo et nous nous sommes rendus compte que, avec nos 18 jours de traversée, nous n'étions pas vraiment les plus rapides sur ce trajet...qu'à cela ne tienne. (Arrétez de rire les Lolito, vous avez mis 13 jours certes, mais c'est pas pareil...). 1 ou 2 ti-punch plus tard, nous avons tous la même satisfaction de "l'avoir fait".

(PS: Lolito est ne nom d'un bateau d'une famille avec laquelle nous avons bien sympatisé. Ils ont mis 13 jours mais ne sont pas parti en même temps que nous..)


Bilan selon céline: " la transat, c'est comme le BAC, t'es content de l'avoir dans ton CV, mais tu ne le referait pas pour autant tous les ans!"


Et maintenant? vous demandez vous!

Maintenant, à nous les iles verdoyantes et les mouillages tranquilles, les mangues, maracujas, ananas, à nous le rhum et les cocktails savoureux sous le soleil et le vent léger des tropiques...sauf qu'ici, c'est exceptionnel, la saison des pluie n'est pas finie...du coup, nous sommes un peu refroidis pour nous rendre dans les petits mouillages des Grenadines où il fait bon vivre.

vous en rêviez depuis le début...je vous la mets cette photo d'eau turquoise!!

Ce jour, nous sommes à Bequia (prononcez Békoué) dans une belle baie sur un coffre bien sécurisé qui nous coûte bien cher, mais nous jouons la sécurité. Et puis il faut avouer que nous sommes un peu fatigués de notre transat, alors naviguer dans des conditions musclées ne nous branche par trop...

M'enfin, ça ira mieux dans quelques jours. Nous allons quand même passer Noel avec mon frère, ma soeur et leurs enfants, qui ont loué un bateau pour l'occasion, et ça, c'est vraiment sympa!


Bonnes fêtes à tous. Promis, on pensera à vous le soir du réveillon.

29
déc

Ceci est un petit post pour nos amis Elena et Thierry qui devraient partir en transat dans peu de temps...enfin j'éspère!

RAMENEZ MOI DES BOITES DE THONS!!

je suis en manque depuis plus d'une semaine. J'avais pourtant prévu large, mais là, ma conso s'est avérée importante.

Bises à vous et bonne transat les amis.

8
janv
Brrr, elle a l' air un peu froide.

Bonjour à tous,

Depuis que nous sommes partis et à chaque fois qu'on laisse un post sur le blog, nous sommes toujours surpris d'avoir autant de personnes qui suivent nos pérégrinations.

C'est toujours très agréable de savoir que nous sommes lus et que VOUS nous suivez par ce biais.

Nous essayons de vous transmettre des nouvelles régulièrement et de vous mettre des photos qui nous ressemblent: pas toujours très bien prises mais toujours spontanées et intéressantes comme celle-ci:

mes pieds dans l'eau! 

Mais ce qui nous fait aussi très plaisir, ce sont vos commentaires.

vous voyez, on sourit là.. 

Il y a plusieurs types de commentaires...ceux de Ghislaine, qui sont souvent très aimables et bien intentionnés mais souvent incompréhensibles; un régal. Ceux de Tati, Mado, les Marcel(le)s, qui nous racontent des petits détails de leur vie et ceux de leur entourage; comme ça on ne perd pas le fil des événements familiaux. Ceux de Mithé; courts et efficaces. Ceux de Jean-Luc; il faut souvent avoir les références aux histoires qu'il raconte aux filles pour comprendre... Ceux de Sylvain L; nous aussi on t'aime mon copain. Ceux de Camille; souvent dans la première à réagir, tu n'es pas loin d'être geek, fait gaffe! Ceux de Vincent T, Cécile, Marc; arrêtez de regarder ce blog au boulot vous allez vous faire choper par le boss...à ben non c'est vous les boss! Ceux de Delphine P; on t'envoie toujours plein de soleil car apparemment il fait froid à Angoulème (Vincent a bien pris ton cadeau couleur félin d'Afrique qui fait un GROS effet sur les plages locales-j'ai pas de photo). Ceux d'Elodie; on compatit à toutes les évals que tu dois corriger, mais soit consciente que tu aurais pu en avoir une de plus si tu avais eu Eugénie dans ta classe! Ceux de Mart'; Attack mon copain attack, tu ne pêcheras jamais autant que moi cette année. Ceux des Chous; on adore, ne changez rien. Ceux de Vincent C; même si tu t'y mets avec le Mart' vous n'y arriverez pas. Ceux de Rose; Gabie était super contente d'avoir un de tes commentaires, tu peux en remettre quand tu veux. Ceux de Nico; ...n'oublie pas d'arroser le bananier...merci! Ceux de Flo Nico et des 3A; on vous embrasse et on ne vous envoie pas de soleil car vous en avez déjà assez comme ça toute l'année. Il y a aussi les Herbreteau, les Blaid, Boris et Typhaine, JC et Manu, les Riche et tous ceux qui laissent un petit post de temps en temps; tous vos mots nous font vraiment vraiment plaisir.

Sainte Lucie: coucher de soleil à Rodney Bay et les 2 Pitons

Il y a aussi ceux qui ne laissent pas de commentaires mais qui, au détour d'un ponton, nous font la surprise de venir nous dire bonjour parce que nous sommes sur leur lieu de vacances au même moment. Nous pensons tout particulièrement à Solange et François avec qui nous avons partagé une très bonne soirée à Mindelo (Cap Vert) et qui, en tant que navigateurs avertis, nous ont donné quelques conseils d'avant transat; je cite:" une transat, c'est 15 jours de mer, c'est vite passé. C'est comme si tu y était demain." Bon, on a quand même mis 18 jours, disons après demain...

Et puis il y a les autres...ceux qui suivent mais qui ne laissent pas de mots, pour vous aussi on aime à penser que ça vous fait plaisir de suivre nos étapes. A dire vrai, on aimerait bien avoir quelques nouvelles de vous, alors si vous ne souhaitez pas laisser de commentaires ici, ce que nous comprenons tout à fait, vous pouvez quand même nous envoyer quelques news sur nos mails persos. Nous nous rendons compte que ce voyage est aussi l'occasion de renouer quelques contacts.

la Licorne n'a plus de secret pour nous. 

Nous vous embrassons tous, pensons à vous, nous sommes contents d'avoir de la famille et des amis comme vous.

Et puis évidemment, nous vous souhaitons une très bonne année 2017!

Grande Anse (Martinique)
19
fév

Bonjour à tous et à toutes,

Voici un résumé des dernières semaines en quelques mots et quelques photos...

Après un séjour de 2 semaines avec Thérèse, Flo et Vincent en Martinique pendant lequel nous avons visité l'ile autant que possible, nous avons prolongé le séjour au mouillage à la Grande Anse d'Arlet pendant une bonne semaine. Les activités école, plage, baignade autour du bateau à observer les tortues, poisson bleus, rouges, jaunes, bleus et rouges, bleus et jaunes, rouges et jaunes à petits pois ont repris avec acharnement.

ils sont un peu pâles mais le rhum leur a donné des couleurs


EXCEPTIONNEL: on voit le sommet de la Montagne Pelée, sommet de la Martinique!
Là, c'est le sommet de l'autre montagne pelée...

Là, nous a rattrapé le voilier Lolito et surtout son équipage. Enfants et parents ont trouvé très vite des centres d'intérêts communs: jeux dans l'eau pour les enfants, dégustations appliquées de divers rhums plus ou moins citronnés et sucrés pour les parents.

Bref un vrai parfum de vacances.

Anniv' d'Apolline sur la plage avec les copines

Nous avons ensuite eu des nouvelles d' Elora (les copains Sauzonnais partis pour 3 ans) qui nous a donné rendez vous en Dominique (une ile entre la Martinique et la Guadeloupe) pour leur fin de transat. Nous avons donc appareillé pour cette destination. Les enfants étaient super contents de se retrouver et les parents étaient super contents de trouver un nouveau prétexte pour affiner le dosage du citron vert dans les ty punchs...

Elena Thierry et les enfants en fin de transat

Nous en avons profité pour visiter un peu cette ile encore très préservée du tourisme par rapport aux autres. C'est une ile sur laquelle il pleut souvent. Elle est donc très verte et la forêt est dense. Il y a de l'agriculture de fruits et légumes. On sent que les gens sont plutôt cools et c'est la première fois que l'on y croise des "vrais" rastas. Bob a ici un fan club qui cultive encore cet art de vivre et sûrement aussi ce qui va avec... Cette ile mériterait que l'on s'y arrête plus longtemps, mais il faut aussi que l'on avance et c'est en flottille (Elora, Lolito et Archipell) que nous quittons le mouillage de Portsmouth pour une destination incontournable pour nous: Marie Galante. Big up Laurent!


c'est vert, c'est beau et on trouve des pamplemousses dans la forêt

C'est à Saint Louis que nous nous arrêtons. Au programme: tour de l'ile et surtout visite de la rhumerie la plus réputée des navigateurs bretons: le Père Labat et son rhum à 59° qui est fort certes, mais surtout très parfumé. Ceci a été très instructif pour les enfants!

résultat de visite d'une rhumerie: enfant énèrvés, parents embrumés

Nous avons ensuite mis le cap sur le petit archipel des Saintes. Là, nous avons retrouvé le troisième voilier parti de Belle ile en vadrouille dans la caraïbe cet hiver. Beber et Anne étaient là depuis quelques jours et nous avons passé quelques bonnes soirées à essayer de trouver la dose optimale de sucre dans le ty punch.

anniv' de Beber sur son cata

Ensuite, raisonnablement et afin de faire redescendre un peu les Gammas les bateaux se sont séparés pour continuer leurs routes respectives. Nous allons peut être nous croiser à nouveau un peu plus au nord...on verra.

En ce qui nous concerne, nous allons faire encore quelques mouillage en Guadeloupe sur la côte sous le vent puis vers St Martin et les Iles Vierges. On vous racontera...

20
mars

En voila tout un programme...




Avant notre départ des Saintes nos amis de Lolito nous ont rejoint. Nous avons donc appareillé vers la Guadeloupe en flotille et nous allons naviguer de concert pendant un bon bout de temps car nous avons plein de points communs: le programme de navigation (on devrait rentrer ensemble jusqu'en Bretagne), des amitiés fortes entre enfants (jeux de plage, baignade, dessins animés), des passions communes entre parents (surveillance de jeux de plage, baignade, dégustation de produits locaux à partir de 18h jusqu'à parfois tard dans la soirée).


Des Saintes où nous avons quitté Elora encore une fois mais avec l'espoir de les retrouver un peu plus au nord, nous sommes allés en Guadeloupe à Deshaies. Escale rapide et finalement peu intéressante.

p'tit dèj sous les tropiques, la journée commence bien et ça se voit!


Nous avons ensuite pris la destination de Montserrat. Ile ravagée par des éruptions volcaniques dans les années 90 et 2000 dont le volcan est toujours en activité. Des fumeroles sortent du piton et une odeur de souffre en font un spectacle plutôt original. Nous avions dans l'idée d'aller visiter la partie de l'ile qui a été dévastée par les coulées de lave mais les événements qui ont suivi nous ont empêchés de faire cette excursion...le lendemain matin de notre arrivée sur place, un fait tout à fait exceptionnel est arrivé: nous avons eu des vents d' Ouest assez fort (20/25N) alors que les vents dominants sont des vents d' Est. Bref, un truc incompréhensible et surtout très gênant voire dangereux pour nous car la baie dans laquelle nous étions, était complètement ouverte dans l'Ouest et un clapot assez fort s'est levé très rapidement. Du coup, à 7h du matin, nous avons levé l'ancre rapidement et quitté cet endroit maudit pour trouver un abrit correct pour les 24 heures suivantes. Nous avons mis le cap sur Antigua. Malgré ces déboires, nous avons fait une rencontre très sympa dont l'un d'entre vous (ami lecteur) sera peut être très surpris mais surement ravi d'avoir une photo: Big up Sylvain! On a rencontré tes copains tout à fait par hasard! On a bien rig(pic)olé à ta santé.


ça ne se voit pas là, mais on est super heureux... 


Antigua est une ile dans laquelle les mouillages sympas sont très nombreux. C'est sans doute pour cette raison que les maxis yachts viennent y faire des croisières. Nous avons vraiment l'air petit à côté de ces voiliers de 40/50 mètres.

le cap'tain est réveur devant ces unités..


z'ont pas oublié un truc sur la plaque...? 

Barbuda est le type même de l'escale carte postale: eau turquoise, grande plage bordées de cocotiers, hotel de luxe les pieds dans l'eau. Joli mais peu d'interêt pour nous surtout avec une météo peu clémente, du vent et de la pluie ! Nous n'y sommes restés que 2 nuits.

on envoie Gabie prendre des photos....



....ça donne ça... notre copain SOCA
ma couleur préférée: BLEU

Nos routes ont donc pris la direction des dernières iles françaises que nous visiterons avant de rentrer: St Barth et St Martin.


A St Barth, les yachts (à moteurs cette fois-ci) sont légions. Nous avons eu la chance d'y voir le carnaval. Et là, on voit que les gros moyens sont de sortis: beaucoup de chars, beaucoup de musiques, beaucoup de costumes, bref, grosse fête à laquelle nous avons participé plus en tant que spectateur qu'en tant qu'acteur.

Caaaaarnaval 



St Martin était pour nous une escale technique. Nous étions à peu près à la moitié de la distance totale à parcourir ( et là nous prenons pleinement conscience que nous entamons le trajet retour !).

cherchez l'intrus...


L'escale technique n'est pas l'escale rêvée. D'ailleurs, l'endroit (Marigot) n'est pas terrible. Mais nous y avons fait une belle rencontre avec le bateau "l'eclectik" et son équipage de (très) jeune retraité et chanteuse bien active et leur filles qui ont tout de suite fait amie-amie avec nos poulettes. Un petit tour à la plage qui est au bout de la piste de l'aéroport nous a vraiment amusés. Allez voir des vidéos sur youtube c'est assez impressionnant...

baisse la tête, alouette !!



Bref, après quelques euros dépensés nous voici en route pour les British Virgin Island (BVI pour les intimes) qui sont un paradis fiscal certes mais aussi paradis de navigation.

après l'école...récré dans la cour

Les iles sont très rapprochées les unes des autres et les mouillages sont assez nombreux pour trouver son bonheur. Les fonds sont plutôt bien préservés et on y fait des plongées magnifiques. On en a profité pour fêter les 10 ans d'Eugénie sur une très belle plage!

10 ANS d'Eugénie 
on fête ça avec les bateaux copain: SOCA, LIVADIA et LOLITO évidemment

Si quelques uns d'entre vous ont envie de faire une croisières sur un catamaran aux antilles, c'est qu'il faut venir. Regardez tout de même les tarifs avant de confirmer la résa!

on pourra vous y emmener à cette plage, on sait ou c'est : SANDY SPIT-JOST VAN DICK-BVI



Nous allons continuer notre route vers les grandes antilles: République Dominicaine et Cuba qui sont à quelques jours de mer.


On vous racontera....

ce n'est pas le même que l'autre jour 
20
mars

Deshaie en Gwada était une foutue escale pourrie. Heureusement, nos copains bellilois nous ont sauvé la mise en venant nous y voir. Nous avons fini 2 bouteilles de rhum pour l occasion. On a bien hâte de vous retrouver quand on rentrera pour écluser les cubis qu on vous ramène.

En tout cas, parfois on oublie les bons moments et heureusement que les cops sont là pour nous le rappeller !

Big up à vous les loupios, portez vous bien. Des mégas bises.

Et hop, la boulette est reparée.:-)

3
mai

Bonjour,Après une longue période sans pouvoir se connecter facilement, voici le compte rendu de notreescale en Rép Dom...voici donc quelques nouvelles qui datent un peu car nous y sommes arrivés le23 mars et repartis le 7 avril. Entre temps nous nous sommes promenés à Cuba, mais ça, c'est uneautre histoire que l'on tentera de vous raconter avant de partir en transat retour...

La République Dominicaine est une vraie transition dans notre voyage aussi bien pour le côtépaysage, qu' humain et culturel.A travers quelques photos et un peu de texte, nous allons essayer de vous montrer cela...Tout d'abord, c'est une île beaucoup plus grande que les autres. De fait, nous étions jusqu'alors dansles Petites Antilles, nous sommes maintenant dans les Grandes Antilles!Elle est aussi beaucoup plus haute. Nous avons abordé ses côtes de nuit et c'est au petit matin quenous avons découvert, au loin, le front de mer ainsi que les montagnes au second plan. Plus tarddans la matinée alors que nous nous approchions de notre destination: la baie de Samana et plusprécisément de Santa Barbara (tu me diras pourquoiii j'ai le mal de vivreu...), nous avons enfin vu lavégétation: de la verdure verdoyante et dense, beaucoup beaucoup de cocotiers, des pans de collinesentièrement couverts de cocotiers qui d'après ce qu'on nous a dit n'ont pas été plantés. C'est assezimpressionant et surtout très beau.

Entre les BVI et la Rép Dom nous n'avons eu que 48 heures de navigation, mais en voyant cettecôte probablement intacte depuis 500 ans, nous nous sommes dit que El senior Colomb et cescompères après 38 jours de mer (d'après mes souvenirs) ont dû être sérieusement époustouflés parce qu'ils avaient découvert.Bref, c'est beau de loin.Je vous précise que nous naviguons de concert avec nos copains SOCA et LOLITO.

C'est donc à 3 bateaux que nous sommes entrés dans la baie de Santa Barbara et que nous avons "fait" les papiers.

Ceci veut dire déclarer notre entrée dans le pays aux autorités. Immigration, Autorités Portuaires,Marine Nationale nous ont prélevé à chaque fois leur dîme. Au final, c'est 170 dollars US qui sontpartis dans les caisses de l'état. On était ravi! Autant vous dire que l'on a fait remarquer avecinsistance que c'était vraiment excessivement cher de venir en Rép Dom en bateau. Il faut savoirque dans les autres pays nous avons laissé environ 30 $ US.Nous ne comprenons pas pourquoi c'est aussi cher mais le fait est que, une fois sur place, on paye eton organise les visites!En Rép Dom, quand on veut se déplacer en bateau d'un mouillage à un autre, il faut une autorisationde la Marine: un Despacho. Nous avons donc obtenu notre despacho pour nous rendre dans losHaïtises. Los Haïtises est une réserve naturelle. C'est une partie de la côte qui est magnifique. Nousne connaisons pas la Baie d'Along, mais ça y ressemble vraiment...en plus petit et surtout enbeaucoup moins fréquenté.

C'est simple, nous sommes les seuls bateaux dans la place et nous nous promenons tantôt en annexe tantôt en voilier le long de cette côte splendide aussi bien sous le soleilque sous la pluie.

Nous allons remonter des petites rivières bordées de mangrove au fond desquellesnous allons visiter des grottes à l'intérieur desquelles nous observons des peintures rupestres depeuplades indigènes.

En fait, nous avons l'impression de voir le Lascaux local (en moins fourni niveau dessin) mais en libre accès.

Puis nous avons trouvé des mouillages tranquilles entre les petites iles. Seuls les frégates et lespélicans nous tiennent compagnie. C'est magique.

Seul point négatif de ce lieu: beaucoup de déchets flottent à la surface de l'eau. Ceci nous rappellecruellement que nous sommes dans un pays peu développé et que les problèmes d'environnementsont des problèmes de riches!

Mais revenons à des cotés plus terre à terre pour les petits français que nous sommes: la nourriture.Ici, nous trouvons fruits et légumes en quantité, qualité et prix tout à fait imbattables sur tout l'arcantillais. C'est un régal. On trouve aussi des restos peu chers et très bons et nous en profitons pournous faire quelques tables locales entre amis: 20 personnes au total!

Après Santa Barbara, notre armada a misle cap sur Las Terrenas qui nous a été très vivementconseillé par un français rencontré aux Canaries pour la qualité de son mouillage et pour l'intérêt desa ville.Soyons honnètes, on s'est un peu fait avoir par l'enthousiasme du compatriote. En fait, il s'avère quec'est le mouillage le plus pourri que l'on ai fait depuis le début du voyage: beaucoup de vent enjournée, et pire; beaucoup de vagues sauf entre 21h et 3h du matin. Ceci a pour effet de faire roulerle bateau bord sur bord et rend la vie vraiment inconfortable voir assez compliquée. Impossible defaire l'école, impossible de préparer à manger, difficile de dormir correctement pendant une nuitentière...pourri on vous disait!Cependant, et aussi surprenant que cela puisse être, nous y sommes restés presque 10 jours.La conséquence de cet inconfort quasi perpétuel nous a poussé à quitter le navire. Nous sommesdonc allés nous promener dans la ville qui est assez intéressante d'un point de vue social.

Un peu d'histoire: Las Terrenas était un petit village de pécheurs un peu au bout du monde perdudans les cocoterais. Dans les années 70/80, des français en quète de paradis perdu, cherchant unendroit éloigné de la civilisation moderne et tirant probablement assez fréquement sur le pétard sontarrivés là et s'y sont installés. 40 ans plus tard, la place est devenue une station balnéaire (façon RepDom donc rien à voir avec La Baule) assez fréquentée. Il y a environ 2000 français qui vivent là, sibien que dans toute une partie de la ville (côté plage), on n'y parle presque pas espagnol. Enrevanche, dés que l'on s'engage dans les rues annexes, on y trouve des Dominicains et des Haïtiensqui sont venus s'installer ici car il y avait des gringos qui faisaient de l'argent.Le contraste entre ces 2 sociétés est assez frappant et dire que nous avons apprécié la partiefrançaise, habitée par des gens sans intérêt: l'image typique de l'expatrié c'est à dire un peuventripotant et trop sûr de lui dans un pays qui n'est pas le sien, serait abusé. Seule l'école française,son directeur, les professeurs et quelques parents d'élèves se sont révélés très accueillants etsympatiques. Les 7 enfants de nos 3 bateaux ont pu y passer 2 matinées et en étaient ravis..lesparents aussi!!

Les Dominicains eux pratiquent le business de façon toujours sympatique. Même si l'on sait quel'on se fait toujours un peu avoir quand on paye, les gens sont sincèrement serviables et attentifssouvent souriants et jamais intrusifs.

Au final, c'est probablement la seule escale du voyage qui sort vraiment des sentiers battus car lemouillage n'est référencé sur aucun guide nautique (ce qui est absolument normal vue la qualité duspot) et qui est assez mal cartografié. Perso, je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié, mais je nele conseillerai tout de même pas aux copains qui seraient tentés d'y venir...ou alors par la route!

J'ai failli oublié de vous dire que nous avons visité Santo Domingo, la capitale, et que nous sommesrentrés dans la première cathédrale du nouveau monde! Quand je vous disais qu'on était dans lestraces de Christobal Colomb...Pour l'heure nous faisons route vers Cuba, nous espérons voir des baleines en y allant car nousallons essayer d'aller naviguer sur les Sylver Bank qui est un haut lieu de reproduction des baleine à bosses.On vous racontera...

10
mai
10
mai

Comment faire un compte rendu sur Cuba...?En photos sûrement.Voici:

on s en va visiter...
RDV avec Jean-Luc a La Havane
propagande 
Les Americaines... 
...les chars à boeufs!
un paysan qui laboure son champ nous sommes bien en 2017...
un capuccino et un cigare...la vie à la cubaine.
il fait chaud, on se desaltere local
La Havane
Attention en travesant la rue..
une americaine?... 
...où une soviétique...? 
champ de tabac et tabac qui sèche
Trinidad 
enlevez les lunettes, faites pousser la barbe, changez le chapeau...ça ressemble non??
nos moyens de transport 
fete forraine pour le 1er Mai
Une doctrine...un Lider...sous la pierre!
Fete sur Archipell avec Lolito "Fidel" au poste pour la nouvelle quadra!!

En quelques mots:Voici:Surprenant, chaud (°C), sûr, cher, "liberté" surveillée.Nous y sommes arrivés le 11 avril.Nous avons fait un road trip avec mon père. Ceci nous a emmenés à La Havane, Vinales, Trinidad,Camaguey, Santiago de Cuba.Nous ne sommes pas très loquace sur cette escale car ce pays est assez déroutant et nous avonssûrement besoin d'un peu de temps pour digérer. Et puis il faut bien qu'on garde certains trucs à vous raconter de vive voix quand on se reverra! Nous allons partir en transat retour dans les jours à venir. Peut être que l'on s'autorisera un petit stop aux Bahamas pour un dernier bain dans les eaux chaudes et bleues. Ensuite, direction les Açores...On vous racontera!

on n a pas trouvé de cocotier...
7
juin

Nous avons quitté Cuba le 10/05 vers 18h pour le gros morceau de navigation de cette année sabbatique, la partie qui fait peur, la partie la moins facile, la partie la plus capricieuse météorologiquement parlant, bref la partie tant redoutée par les familles qui comme nous font ce voyage France/Antilles Aller/retour dans la même année.


Nous avons donc quitté Puerto Vita pour une longue et belle navigation de 2650 milles (4907,2km) qui nous fera traverser l'archipel des Bahamas, le triangle des Bermudes (Brrrr), la mer des Sargasses (Ssss), passer au dessus de la dorsale middle Atlantic et autres montagnes sous marines au doux noms de New England Seamount ou Corner seamounts et flirter avec la Shom Abyssal Plain...quand je vous disais que ça foutait les j'tons...!


Nous voici donc partis pour l'aventure, la vraie.


On a commencé par faire 12 heures de nav et faire un petit Stop de 48h sur une petite ile des Bahamas nommée Ragged Island pour y rejoindre nos copains Lolitiens partis 2 jours avant nous et nous faire un dernier bain dans les eaux turquoises et chaudes de l'arc antillais.

seuls au mouillage à Ragged Island

Aaah qu'il était bon ce bain...enfin pas vraiment car un gros, voir très gros baracuda se promenait sous le bateau quand nous étions dans l'eau. Aussitôt vu, aussitôt sorti de l'eau car le bestiau faisait quand même un peu peur. Du coup, on s'est replié sur un banc de sable au milieu d'une baie où tout le monde avait pied sauf ledit poisson par la force des choses.

là, c'est le banc de sable, Céline et Laure 

Le 13/05, nous sommes donc partis pour la fameuse transat: 2600 milles de mer intense avec une météo plus que capricieuse nous obligeant à tirer des bords et faire du moteur pour s'extraire des calmes dominant dans cette zone. Au fur et à mesure de notre avancée, notre route s'est rapprochée des iles des Bermudes. C'est donc aux Bermudes que nos bateaux seront à leur prochaine escale. A l'aide du routage quotidien, fin et précis de Hubert, pour rappel frère du captain et fin navigateur, le frère pas le captain, enfin si le captain aussi, mais pas là, enfin si là aussi mais...bref, d'un commun accord entre Lolito, Hub et Archipell, nous avons décidé de relâcher aux Bermudes jusqu'à ce qu'une bonne fenêtre météo s'ouvre pour la suite du périple. Nous sommes donc entrés dans la baie de St Georges le 20/05 en fin de journée après une nav de 8 jours et de 840 milles (1555km).

La particularité des Bermudes est d'être un paradis fiscal. C'est le pays au monde où le salaire moyen par habitant est le plus élevé.

la mairie, très British! 

Les prix pratiqués sont en rapport avec ce salaire moyen et nous nous rendons compte de cela assez vite en allant regarder les tarifs d'une pizzeria sur le port: 25$ la pizza...plus tard et après être rentré diner à bord évidemment, nous confirmons en allant faire des courses dans la superette. Exemple: LA pomme à 1 $US pièce, le paquet de céréales type Corn Flakes à 8$US. Autre particularité plus éphémère celle là, mais d'importance pour tout voileux qui se respecte: l'America Cup. LA régate des régates, le summum de la voile, la crème de la crème de ce qui navigue, les Top Gun des plans d'eau sont là. A quelques encablures de nos bateaux. Cette année, comme la fois précédente, ils ont des bateaux qui volent. J'entends déjà vos rires moqueurs: "rhin rhin rhin, en fait ils font de l'avion..." que nenni, ce sont bien des bateaux, et je laisse là le soin à notre ami Thomas, qui en a conçu, le soin de vous expliquer la chose si le coeur lui en dit, ou alors je vous invite à aller faire un tour sur youtube pour vous rendre compte. Bref, en attendant la fameuse fenêtre météo, nous espérions bien pouvoir aller faire un saut dans La Mecque de la voile pour constater de visu que tous ces bateaux vont très vite.

Et bien nous n'aurons pas le temps de sortir de St Georges car arrivés le 20, nous en sommes partis le 23. Comme le disait Mike Brant quand la fenêtre est ouverte, il faut savoir en profiter. Nous avons donc appareillé en même temps que 7 ou 8 autres voiliers pour les Açores. 1775 milles (3287 km) à parcourir.


départ de St Georges

Là encore, nous faisons route bord à bord avec Lolito. Nous sommes toujours routés par Hub et même si nous prenons également à bord les bulletins météos, nous échangeons tous les jours nos impressions et sommes assez d'accord sur la trajectoire pour commencer cette traversée.


A ce point de l'histoire, je précise tout de même que nous nous méfions pas mal des conditions de vents qui peuvent être assez musclées dans cette partie de l'océan lorsqu'une dépression formée sur la côte Est américaine viens à traverser l'atlantique pour venir lécher les côtes bretonnes et vendéennes et mourir en Ecosse. Nous prenons donc de grandes précautions dans l'analyse et l'interprétation des bulletins qui ne sont pas toujours très fiables aussi bien en direction de vents qu'en force. La nav devrait durer environ 15 jours. Pour commencer, nous décidons de rester sur la route directe pendant la première semaine. Au bout de 4 jours, 2 options s'offrent à nous car un front va passer et les conditions vont forcir: soit nous restons sur la route directe (plus courte et probablement plus rapide, mais moins confortable) soit nous appuyons vers le Sud pour rester dans des vents cléments (quitte à nous ralonger de plusieurs jours). Nous choisissons la deuxième option, étant par nature prudent et par expérience peu enclin à faire le gros dos dans du fort vent dans le nez.

calme plat sur l'atlantique

Ayant perdu le visuel depuis 2 jours avec Lolito et également le contact VHF, nous nous rendrons compte après 1,5 jour que nos routes se sont séparées au moment de cette décision. Ils sont restés sur la route dite "Nord" alors que nous sommes sur la route "Sud"...Nous espérons que tout ira bien pour eux et que le vent sera moins fort que prévu.

Voici un petit aperçu du déroulement d'une journée type lorsqu'on est en navigation hauturière.


  • 06h00: Yves chuchote: "Céline...Céline...c'est l'heure". "Ok, j'arrive..."

Céline se réveille et s'habille pour prendre son quart. Yves va se coucher. Elle profite d'être tranquille pour allumer l'ordinateur et faire une connexion pour prendre une météo et envoyer un mail à Hub ou aux autres bateaux de la petite flotille partie le même jour de St Georges et ayant la même destination.


  • Entre 7h et 8h; les filles se réveillent, lisent un peu dans leur lit, puis finissent par se lever parce que la faim les tirailles et que nous ne leur apportons pas leur petit dèj au lit même si elles en rèvent.
  • Entre 8 et 9h, Yves se réveille. Va jeter un oeil sur la météo et sort sur le pont pour aller faire pi...régler les voiles. Céline va se recoucher pour finir sa nuit.
  • Entre 9h et midi, les filles jouent à la Nintendo, lisent, dessinent, s'occupent comme elles veulent. Parfois Eugénie ne se sent pas très bien et demande à prendre un médicament anti-mal de mer. En général, ça va mieux 30 minutes après.
séance maquillage...
  • Vers midi, on se demande ce qu'on va préparer à manger. Plus les jours passent plus les menus s'amenuisent car nous n'avons plus de produits frais. Riz, pates, semoules sont déclinées à toutes les sauces que l'on peut: sauces tomates avec ou sans épice, ketchup, thon à la crème, beurre... On ne pêche pas de poisson et c'est dommage car on aimerait bien de la chaire fraîche!
  • Entre 13 et 14h, nous déjeunons et faisons la vaisselle, ensuite, place aux activités de l'après midi qui ressemblent étrangement à celles du matin: jeux, lecture, sieste etc...
...et voilà le résultat.
  • Vers 18h, nous faisons une connection pour recevoir le mail d' Hub avec sa prévision et ses conseils. Nous notons que nous sommes assez raccord sur la route à suivre.
  • Ensuite, nous préparons le diner qui ressemble aussi étrangement au déjeuner. Souvent, les filles qui ont commencé à regarder un film le finisse pendant le repas. Nous tolérons des trucs que nous n'acceptons pas à la maison!
  • Vers 20h30, Céline va se coucher et les filles suivent de près. Il y a toujours l'une d'elle qui vient dormir dans notre cabine.
  • A 21h, le quart d'Yves commence. Il va durer 3 heures.
  • A 00h, Yves réveille Céline qui prend le quart jusqu'à 03h
  • A 03h, Céline réveille Yves qui prend le quart jusqu'à 06h...et on recommence...

Pour être tout à fait franc, on s'ennuie un peu et les grandes navigations ne sont pas les parties du voyage que l'on préfère. Mais bon, c'est une expérience...


Comme je le disais plus haut, nous sommes partis de St Georges le même jour qu'un certain nombre d'autres bateaux. Nous ne connaissons que l'un d'entre eux car nous l'avions rencontré dans les BVI, il s'agit d'Arwen, Fred et Mélanie, un couple de trentenaires très sympa. Eux sont restés aux Bermudes une quinzaine de jours et ont lié contact avec d' autres bateaux. Du coup, avant le départ, Arwen nous a donné les adresses mails des bateaux partis le même jour. C'est pratique en cas de besoin et sympa au quotidien. Du coup, nous nous envoyons des mails régulièrement en nous donnant nos positions et quelques nouvelles du bord: menu du jour, moral, santé...C'est marrant car nous n'avons jamais vu ces gens mais nous avons l'impression malgré tout de les connaitre. Citons tout de même ces bateaux: Lolito (évidemement), Arwen, Océanix, Opack, Dremwell, Anima 4.

Je pense que quand on va les retrouver aux Açores, il va y avoir une sacrée fête!


Un événemment très important est arrivé sur Archipell le 01 Juin. Depuis que je navigue, j'ai vu un certain nombre d'animaux de mer: Tortues, raies, crabes nageurs, baleines en tout genre, globicéphales, dauphins, requins, thons, espadons, poissons volant, morues des faubourgs, j'en oublie peut être. Tout ces animaux sont toujours une récompense quand on les voit. C'est souvent assez furtif, très rapide,cela ne dure que quelques secondes, une minute tout au plus, mais c'est toujours très intense et procure une émotion, la sensation d'être privilégié d'avoir pu voir ces animaux dans leur milieu naturel. Soyons honnète, on les voit beaucoup mieux dans les reportages animaliers, mais les voir en VRAI est très différent. A part pour les dauphins qui viennent jouer le long du bord pendant plusieurs minutes, pour les autres, il faut être à l'affut ou tout simplement avoir du pot. Lors de ce voyage, un des objectifs était de pouvoir montrer quelqu'uns de ces animaux aux filles. Elles en ont vu, un certain nombre et c'est toujours une grande joie de les voir s'extasier devant le spectacle. Cependant, il y a un animal que je n'avais jamais vu et dont je rêvais de voir. Et bien le jeudi 01 juin 2017, on l'a vu!

Il s'agit de l'orque. Le seigneur des mers, la baleine tueuse. Vers 7h du matin, le temps était très calme, pas de vent, pas une ride sur l'eau, juste une houle assez longue, tout le monde dormait à bord et j'en profitais pour mettre la ligne de pêche à l'eau quand j'ai entendu un gros souffle d'animal et entre-aperçu un aileron qui me semblait vraiment plus gros que celui d'un dauphin. Après quelques secondes à regarder dans la direction de ce souffle, j'ai vu un aileron noir, bien pointu sortir doucement de l'eau, puis le son du souffle a retenti à nouveau. Je n'en croyais pas mes yeux. Impossible de se tromper, il s'agissait d'une orque! Je suis descendu en trombre dans le bateau faire le branle bas express et dire aux filles de monter dar dar sur le pont pour voir un truc exceptionnel. Elles sont arrivées et ont vu aussi ce magestueux aileron, le dos de la bête, la tache blanche derrière son oeil. On a vu 3 fois l'animal, puis il a changé de direction et nous l'avons aperçu une dernière fois un peu plus loin. Magique, émouvant. Une grande satisfaction. C'est sans doute la seule fois dans notre vie ou nous verrons cela. Un moment exceptionnel je vous disais!

J'écris ces lignes alors que nous sommes à 2,5 jours de l'arrivée. Même si cette étape n'est pas tout à fait terminée, nous nous risquons à faire un petit bilan "j'aime-j'aime pas":


  • Apolline: J'aime; regarder des dessins animés pendant le dîner. J'aime pas; quand le bateau bouge trop.
  • Eugénie: J'aime; le moment où on a vu l'orque. J'aime pas; quand j'ai mal au ventre et que j'ai encore un peu le mal de mer.
  • Gabie: J'aime; que l' on se retrouve tous les 5 à partager des bons moments comme rire, voir les animaux, jouer. J'aime pas; quand les parents ralent quand la météo n'est pas bonne ou quand le bateau prend des gros coups de roulis.
  • Céline: J'aime; quand les filles viennent dormir avec moi dans notre cabine à tour de rôle. J'aime pas; le près quand le bateau tape fort.
  • Yves: J'aime; l'ambiance à bord sur cette transat retour et avoir vu l'orque. J'aime pas; quand le vent monte dans la mauvaise direction.
les tropiques, c'est terminé.

Prochaine escale, les Açores à Horta sur l'ile de Faial.

Horta

Nous sommes arrivé le 06/06 à 06h du matin. 14 jours pour ce morceau d'océan, on est très content d'être là...Nous allons avoir la visite de Mamouni, ma maman!

On vous racontera...

plus que l'ombre du cocotier... 
23
juin

Les Açores font une quasi-unanimité chez les navigateurs de « la boucle atlantique ». C'est une des plus belles escales du voyage.

Peut être que les milles accumulés avant d'y arriver y sont pour quelque chose, cependant, il y a des accueils et des paysages qui ne trompent pas...

Les habitants sont vraiment très gentils, accueillants et même dans les magasins du front de mer il n'y a pas de courses au « business tourism » pénible.


Nous n'avons visité uniquement et partiellement que 2 iles qui sont celle où nous sommes : Faial et celle d'en face Pico.

Ces iles sont volcaniques et ça se voit :


Mamouni et ses petites filles.

Il y a beaucoup d'agriculture sur des petites parcelles, en fait ça ressemble un peu au bocage Breton sur les volcans d'Auvergne avec des vaches Normandes et des paysans Portugais, tout cela sous une météo qui oscille entre la chaleur estivale des Charentes et l'humidité fraiche des vallées des Hautes Pyrénnées. En fait, arrétez de regarder le tour de France à la télé, venez ici, vous aurez un condensé de tout ce qu'on y trouve de mieux avec les raleurs en moins.


le Pico sur l'ile de ... Pico ! 

Pour couronner le tout, veaux, vaches, cochons sont en nombre suffisant pour contenter un apétit de marin lassé de pates au beurre et de riz qui colle (au beurre également). Légumes de saison, fruits, fromage et vins sont aussi de la partie. Quand aux poissons, ils en pêchent : thons, bonites (cousin du thon), maquereaux (cousin de la bonite), sardines, et autres variétés dont on ne connait pas les noms sont tous très savoureux.

les vignes de Pico donnent du vin qui pic pas tr'O 

Une des spécialités du pays est le whales watching (observation de baleines). En effet, l'archipel est sur la route migratoire de plusieurs espèces de cétacés et nous pouvons aller les regarder en zodiac en faisant toujours très attention de ne pas les déranger. Soyons honnète, je pense que ces animaux seraient nettement plus peinards si on n'allait pas les voir de près, mais elles ne sont sans doute pas trop rancunières car la chasse à la baleine à été assez intense ici jusque dans les années 80 et on se rassure en se disant qu'elles préfèrent qu'on les prennent en photo plutôt qu'on les harponnent...Cachalots, rorquals, baleines à bosse, baleines bleues sont les plus courantes. Le jour de notre sortie, nous avons pu voir uniquement des baleines bleues....c'est un peu frustrant, mais tout de même très impressionnant. Les dauphins étaient aussi de la partie pour le plus grand plaisir des filles.


La ville de Horta est assez connu des navigateurs car un très grand nombre d'entre ceux qui traverse l'atlantique y passe (environ 1300 voiliers/an). Au gré des années les plaisanciers y ont laissé leur trace et une tradition est née, tradition qui se transforme petit à petit en superstition pour ceux qui ne prononcent pas le nom de la bête (le lapin) à bord, qui coupent la dernière amarre avant de partir, qui baptisent les bateaux et qui gardent le goulot, qui mettent une pièce d'or sous le mat, qui n'embarquent jamais de femme, qui ne sifflent jamais à bord, qui n'osent pas pisser au vent s'il n'ont pas passé le cap Horn (et peut être que ceux là ont raison, en fait...) Bref, sur Archipell, on n'est ni superstitieux ni traditionalistes, mais on a quand même fait comme les autres : on a fait un dessin ! Chaque bateau qui passe à Horta laisse sur la jetée un dessin de son choix avec à minima le nom du bateau et la date de passage. En voici quelques exemples :

Cela donne une très jolie jetée colorée qui change des jetées traditionnelles couleur béton !

Hubert, frère-beau frère-oncle-routeur-navigateur avait fait la première étape avec nous (Belle ile-Muros). Il va, pour notre plus grand plaisir, nous rejoindre pour la dernière étape (Horta-Belle ile) qui devrait débuter aux environs du 25 juin.


Certains d'entre vous en avait entendu parler pendant la transat Saison 1 épisode 1 ; la pêche de notre coryphène...de 1,30m ! Voici les images :

LE bête... 
les belles! 

L'été s'installe sur Faial, on va encore en profiter un peu avant de reprendre la mer.

On vous racontera...

ici, c'est des hortensias.
25
juin

Après une escale de 20 jours, nous allons quitter Faial et mettre le cap sur la Pointe des Poulains pour revenir vers des contrées connues.

Pour l'occasion, Hub est venu nous rejoindre ce qui va bouleverser notre façon de naviguer...on va pouvoir dormir plus de 3 heures d'affilé ! On est archi content.

On ne voit pas sur la photo, mais il a eu droit à sa bouteille de rhum...

Du coup, pour la dernière traversée, c'est notre ami Vincent (parrain d'Eugénie) accompagné de son fils Tom qui vont nous router. Autant vous dire qu'ils ont une grosse pression car malgré le fait qu'ils ont très bien marché sur Virtual Regatta, on ne peut pas vraiment dire qu'ils soient des navigateurs avertis. Mais qu'à cela ne tienne, on a confiance en vous les gars.

n'oubliez pas de vous réveiller à 3h du mat' pour la mise à jour des fichiers météo.

Les bateaux copains ont aussi laissé leurs traces sur la belle jetée de Horta, en voici quelques exemples :

Quand au notre, vous l'attendiez avec l'impatience de l'enfant le matin du 25 décembre ou de l'électeur le soir du deuxième tour, le voici, l'épisode dessin d' Archipell :

le fond


les filles participent avec application...
...et ne sont pas peu fières !
Gabie peint son oeuvre car c'est elle qui a fait le dessin initial
ça commence à prendre forme 
enfin un peu de jaune 
il va falloir écrire le nom et la date, confection des pochoirs des lettres 
et voilà... 
Archipell est passé à Horta !  

Apolline a aussi fait son dessin:

Nous avons environ 1000 milles à parcourir.

On vous racontera...

9
juil

Précédemment dans Transat Retour :



Même si le soleil n'était pas toujours au rendez-vous, le vent globalement calme et dans la bonne direction a permis à notre équipage de faire une première partie de transat des plus sympatiques.


Les journées, réglées par les jeux des filles et les nuits par les quarts de Céline et Yves ont fait défiler ces 14 jours. Les animaux rencontrés au fil des milles ont été apprécié et laisseront un souvenir inoubliable. Malgré 48 heures de moteur et un froid humide pour finir cette étape, c' est avec grand plaisir que la Archipell Team a fait son entrée dans le port de Horta.


Escale totalement réussie : retrouvailles avec Mamouni, apéro avec tous les bateaux copains, encore apéro avec les bateaux copains et pour finir un dernier apéro avec les bateaux copains.


Quand Hubert et arrivé, il était grand temps de partir afin d'organiser un apéro avec les copains sans bateau et bien à terre, même si cette terre là est entourée de mer...



Partis le lundi 26 juin à 11h30, nous hissons les voiles dans du petit temps et mettons cap au Nord pour éviter l'ile de Sao Jorge qui a eu la bonne idée de se placer PILE sur notre route.


Après 30 minutes de plénitude et de symbiose avec l'élément, c'est un cri de stupéfaction qui est sorti du bateau : « Ya de l'eau qui sort de dessous le plancher !!! » Ni 2 ni 3, je plonge dans le bateau afin de voir ce qu'il en est, tandis qu'Hub fait en sorte de faire gîter le moins possible le bateau.


En effet, il y a de l'eau plein la cale...Une première chose à faire : goûter l'eau. Non pas pour voir si elle est bonne ou pas, juste pour voir si elle est salée. En effet, dans ce cas de figure, il y a 2 possibilités : soit c'est de l'eau douce, ce qui veut dire qu'un réservoir d'eau potable est percé, soit c'est de l'eau salée, ce qui veut dire qu'il y a une entrée d'eau de mer...


C'est de l'eau salée. Donc nous coulons ! Doucement, mais nous coulons...


Nous avons fait demi tour pour revenir au port et trouver la fuite.


Pendant ce trajet, j'ai vérifié que toutes les vannes de prise d'eau de mer étaient étanches. Je ne trouvais pas cette foutue fuite...Je vous rassure et précise que nous n'étions pas en danger. Nous avons à bord des pompes de cale qui nous permettent de vider l'eau qui entre, dans une certaine mesure. Bref, après réflexion et concertation, On me dit que la vanne de purge du frigo avait été manipulée. Cette vanne est en communication, via une autre vanne, à l'eau de mer....et cette vanne d'eau de mer était ouverte. Compliqué à expliquer, mais par un jeu de vanne, nous étions en train de remplir le frigo d'eau de mer, frigo qui se vidait dans la cale ! (Big up Pascal, la leçon n'a pas été retenue...)


Sitôt au port, sitôt le nettoyage de la cale a été fait. Nous en avons profité pour déjeuner et c'est finalement à 14h30 que nous avons appareillé pour notre dernière traversée de cette saison : Açores-Belle ile.




En concertation avec notre nouveau routeur, nous avons mis cap Nord Nord Est pendant 24 heures, ce qui nous a permis de rester au Nord de l'anticyclone qui nous barrait la route. Nous étions au près, et c'est avec désagrément que nous avons retrouvé cette allure car les filles étaient barbouillées et les adultes peu frais. Bref, au bout de 48h, le vent a tourné en notre faveur et nous avons continué au portant à une vitesse très correcte.



Les Açores sont une zone assez dense en fréquentation d'animaux marins. Nous avons eu la chance d'en croiser un certain nombre. D'ailleurs, au moment ou j'écris ces lignes, nous sommes au septième jour de mer et nous avons vu tous les jours des souffles de baleines. Mais nous avons également eu la visite de celles-ci par 3 fois. Les rorquals communs sont des bêbêtes assez curieuses, 2 sont venus nous voir de très très près, environ 15m. Spectacle ahurissant car les spécimens faisaient tout de même la taille du bateau...peut être même un peu plus. Nous avons aussi croisé un cachalot qui faisait le bouchon : son museau sortait et rentrait dans l'eau au gré des vagues. Nous sommes passés à moins de 10m de celui-ci, et on a eu de la chance de ne pas lui rentrer dedans.


Le clou du spectacle à ce jour, c'est d'avoir vu des cachalots sauter entièrement de l'eau. Ils étaient un peu loin, 300/400m, mais on a tout de même bien vu les bêtes sortir de l'eau et s'affaler dedans lourdement. On estime leur taille à 7/8m de long.


On a eu beaucoup de chance de voir tout ça, et enfants et parents sont à chaque fois émerveillés.


Nous ne prenons pas beaucoup de photos car nous n'avons pas envie de rater ce spectacle fugace en allant chercher les appareils. Céline a tout de même réussi à faire une petite série de 2 rorquals qui passaient près du bateau pour tenter de prendre quelques clichés dont voici un extrait :



La vie à bord se passe très agréablement. Nous faisons, la nuit, 3 quarts de 3 heures chacun. Nous avons donc 6 heures de sommeil consécutives. Pour nous, ça change tout ! On est enfin suffisamment reposé pour envisager de prendre du bon temps (photo apéro).


On pêche aussi un peu, bref, tout ceci est bien sympathique mais nous avons quand même un peu hâte d'arriver.


sitôt péché, sitôt découpé, sitôt cuisiné


Les dernières heures sont un peu pénibles car nous n'avons pas beaucoup de vent et nous sommes obligés de faire tourner le moteur pour avancer...




Nous n'avons jamais été aussi près du but, et notre dernière arrivée s'annonce bien sympa car famille et amis seront au rendez vous.




On vous racontera...

19
juil


phare des Poulains

Le vendredi 7 juillet 2017 à 09h15, Archipell a fait son entrée dans le port de Le Palais-Belle ile avec un équipage au complet (!), en bonne santé (re!) et sur un bateau en aussi bon état qu'au départ.

Pour l'occasion, les amis bellilois sont venus nous accueillir. Embrassades et émotion étaient au rendez-vous ! D'autant, que ces mêmes amis étaient complètement déboussolés car en général, ils viennent au bout de la jetée pour dire au revoir à leurs visiteurs qui repartent en ferry. Alors là, secouer les bras pour un bateau qui rentre dans le port....

le comité des intimes est venu nous accueillir. Plaisir! 

Puis les familles sont arrivées de Vendée, de Nantes, de Montpellier et même du Brésil...

Bref, tout ce petit monde s'est retrouvé chez nous le soir même pour fêter notre retour. TOP !

Toutes les connaissances, collègues, et les personnes que l'on croisent de temps en temps dans la rue, que l'on connait sans vraiment connaître sont tous très accueillants.


Nous sommes très touchés par toutes ces attentions et extrêmement contents de revoir tout le monde.


La boucle est bouclée dans les meilleures conditions.


Sans vouloir tomber dans le cliché, nous voulons tout de même tous vous saluer et vous remercier pour l'attention et les encouragements que vous nous avez apporté. Vous raconter notre périple était très agréable et nous étions toujours très impatients de lire vos réactions et commentaires. Nous avons aussi constaté que ce projet nous avait permis d'avoir des nouvelles de certains d'entre vous beaucoup plus régulièrement que d'habitude. Il ne tient qu'à nous tous de continuer à garder le contact...


A chaque étape, nous avons essayé d'être toujours au plus proche de la réalité. Sauf sur les apéros ; on en a beaucoup rajouté parce qu' il faut entretenir le mythe du marin assoiffé et fêtard.


Enfin, nous avons une pensée toute particulière pour notre ami Pascal qui nous a soutenu dans ce projet dés sa genèse : On l'a fait vieux loup et tu n'y es pas pour rien!!


Nous allons maintenant reprendre un rythme de terrien sédentaire. On pourrait vous décrire nos futures journées de travail, les balades en bord de mer, les baignades dans l'eau fraiche mais vivifiantes de nos plages de sables fin, mais tout cela, si vous voulez le vérifier, il faudra venir nous voir, donc...


On ne vous le racontera pas !


Céline, Yves, Gabrielle, Eugénie, Apolline PELLETIER.

Équipage d' Archipell.